✤ Printemps : 32 ✤ Messages : 2142 ✤ Barge depuis : 05/03/2014 ✤ Avatar : Jared Leto ✤ Crédits : SWAN ( Avatar ) Disturbed ( code signa ) + TUMBLR ( gifs ) + BREAKING BENJAMIN - COLD ( Musique + paroles )
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Sujet: [ELIRIAN] THE HUMBLING RIVER. Ven 7 Mar - 13:42
THE HUMBLING RIVER
ELIRIAN
" - T'étais prévenu, Wellington ! Crache le brigand tout en agrippant le pan de sa veste. De là, tout près, il peut sentir l'odeur poisseuse de son haleine fétide. Ses iris avisant ici et là quelques cicatrices à peine apaisées par le temps. C'est par reflexe qu'il attrape les poignets de son assaillant, le dos plaqué contre le métal froid de la vieille voiture. Quelle marque ? Il l'ignore. D'ici, il ne voit rien, absolument rien. L'organe de l'humain bat trop vite. Ca fait un mal de chien, et c'est tout en grinçant des dents qu'il lâche un râle étouffé, paupières à demi-plissées. - J-... Attend, Colt'. C'pas c'que tu crois. Qu'il tente de baver, la respiration saccadée. Mais le salopard s'en fout complètement, et exerce une pression plus douloureuse encore. Il sent presque sa colonne vertébrale dans son dos tordu. - J'avais dis … Qu'il articule avec lenteur, pensant chaque mot entre ses lèvres légèrement fissurées. Pas dans mon quartier, fouille-merde. L'boss est pas très content de t'voir traîner sur nos plates bandes, tu vois un peu le tableau ? Alors on va faire court. ... Toi. Et de lui asséner une baffe sur le coin de son crâne, lui arrachant une grimace. - La voiture ! Et ses bras puissants de vieux Lycan l'agrippent pour le tirer en avant, pour mieux faire claquer son dos contre la carcasse en fer. Ses babines serrées retiennent un grognement de douleur, hors de question qu'il supplie ce salopard. - Et enfin, attention les yeux ! Et Aidrian se retrouve trainé jusqu'aux barrières du pont, ses pieds glissant presque sur le goudron humide. Il a beau se débattre, la prise solide de la bête est trop puissante pour lui. Mais où est-ce qu'il a merdé ? L'humain inspire et expire, sachant parfaitement qu'il doit puer la trouille à plein nez pour le lupin. La piste était bonne, il le sait. Puisqu'il a réussi. Le problème, c'est que la tête à claques n'a pas pensé à se faire la malle assez rapidement. Lui qui court pourtant vite. Et c'est le bide plaqué contre la barrière, ses lèvres lâchant un souffle étouffé, qu'il distingue la vaste étendue d'eau sous son menton. Merde. Pas bon, pas bon du tout. - Et l'eau du fleuve ! Assène l'autre d'un ton théâtrale. Ce sera magique, tu verras. Raille le joyeux connard en agrippant ses tifs noir. Le forçant ainsi à admirer sa prochaine sépulture. On y verra que du feu. Une voiture, un accident tragique, de l'alcool … Le scénario parfait, quoi. Et il prend bien son temps l'enflure, tombant dans le cliché typique du méchant qui déballe tout ses plans foireux, avant de porter le coup fatal. Sauf que là, c'est pas un film. Et il a strictement aucune chance de s'en tirer. - J'ai vu pire ! Rétorque-t-il d'un air scandaleux. Et ça ne manque pas. Colton lâche un grognement bestial. Qu'il connait très bien, pour l'avoir entendu des tas de fois. Par son père, Chris, ou encore Abbie. Surtout Ab ... Et ce joyeux guignol avait tenté de les imiter à de nombreuses reprises. Le souvenirs lui arrache un sourire, lui donnant des allures de petits cons éhontés. Ca ne fait qu'aggraver son cas, et l'autre abruti de toutou à son papa Originel ouvre la portière, le jetant à l'intérieur sans ménagement. Le brun lâche un râle, lorsqu'il sent le point mort s'enfoncer dans ses côtes. Et c'est là que qu'il panique. Il va crever. Et cette fois, aucune chance d'en échapper. Y a plus personne pour lui sauver les miches. Plus de groupe soudé pour massacrer le bandit et l'engueuler comme un gosse. Non, y a plus personne. “Fais gaffe à tes fesses, Flash”. Qu'ils avaient tous ordonné. Aidrian déglutit lentement, se retournant tout en repoussant une mèche rebelle qui barre sa vue. Personne. L'autre bandit semble tourner autour du pot. Et dans un élan d'instinct de survie, l'humain s'insurge violemment en plantant son pied dans la portière. Frappant encore et encore. Impossible à ouvrir … Et maintenant, il a mal au pied. - Merde, merde, merde ! Scande Wellington en se redressant tant bien que mal, se jetant sur l'ouverture de la portière avec frénésie. Et il continue de pousser la porte, jusqu'à se pencher pour atteindre l'autre. BAM.
Pas bon.
CRAC. BAM BAM.
Elle tremble, la boite en ferraille. Presque autant que l'humain, qui se jette alors maladroitement à l'arrière, tentant d'ouvrir les deux autres portières. Même problème. Il est enfermé. Voilà son cercueil. Une carcasse défoncée. Il aurait préféré mourir dans son Impala, au moins. Peut-être qu'elle aurait pas aimé voir sa voiture dans un lac … Est-ce qu'il va la retrouver ? Est-ce que ça va faire mal ? Tant de questions, si peu de temps.
CRAAAAAC.
Le jeune homme sursaute alors, lâchant un cri interminable lorsque la voiture se précipite dangereusement sur les barrières, poussée avec force contre ses dernières. Encore heureux qu'il soit à l'arrière, le choc l'aurait précipité le crâne le premier contre la vitre de l'automobile. Et c'est les deux pieds contre les sièges de l'habitacle qu'il avise les étoiles à travers le pare-brise. Des milliers d'étoiles. Et l'astre lunaire. Le cœur battant, il voit alors la taule s'écraser contre le bois de la planche déjà brisée. Comme craquelée et fendue par une hache. C'était donc ça … Et la boite brise le faible rempart, valdinguant dans un grincement lugubre avant de plonger, droit vers le fleuve. C'est interminable, une attente douloureuse qui lui serre la gorge. Son corps est secoué, comme une pauvre poupée de chiffon, il se sent partir en avant, écrasé contre les sièges. Contre les vitres ou contre le toit.
Dernière édition par Aidrian S. Wellington le Jeu 1 Mai - 12:46, édité 5 fois
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Sujet: Re: [ELIRIAN] THE HUMBLING RIVER. Lun 17 Mar - 22:13
❝ The humbling river ❞
Le moment tant redouté était venu : elle commençait à sentir l’ennui la gagner. Depuis combien de temps n’avait-elle pas vu Damian ? Son créateur semblait s’être comme lassé d’elle, ou avait simplement autre chose à faire avec toutes les responsabilités qui devaient très certainement lui incomber. Elle était livrée à elle-même dans cette ville qui ne lui plaisait pas vraiment, mais qu’elle apprenait peu à peu à connaître. Elle n’avait pas franchement le choix d’ailleurs. Désormais c’était là qu’elle vivait et pas question de pouvoir remonter le temps pour retourner à l’époque qui fut toute sa vie la sienne. Elle n’était pas certaine de vraiment aimer celle-ci : certes, elle jouissait de libertés qu’elle n’avait encore jamais connues, ainsi que d’une protection dont elle était bien loin de se plaindre. Mais... quelque chose manquait. Plus le temps passait, moins elle était certaine d’adhérer au système tel qu’il était aujourd’hui. Cependant, prendre parti pour un camp ou un autre n’était pas dans ses habitudes. Elle avait un fort égo, aimait se sentir supérieure, et pourtant elle commençait à se sentir gênée en voyant tout ce qu’il se passait, tout en ayant pas la plus petite envie de s’en mêler. Elle voulait profiter de l’existence et pas se mêler de complots et intrigues en tous genres.
La nuit, elle déambulait la plupart du temps dans cette cité immense, où elle ne connaissait pas grand monde et n’avait pas de réel repère. Parfois, elle se nourrissait lorsqu’elle rencontrait une ou deux âmes esseulées. Elle commençait sérieusement à se demander si justement elle ne rattrapait pas son manque d’activité par un excès de nourriture. Même la chasse commençait à la lasser et avait perdu une part de son intérêt. La poursuite était toujours là, mais le fait de ne plus avoir à se cacher enlever tout de même une partie du plaisir. Tout était dévoilé, aux yeux de tous. Honnêtement, quel était l’intérêt au fond ? Aucun en fait. Se nourrir pour seulement se nourrir. Rien de plus ennuyeux en réalité. Peut-être que cette nuit serait différente. C’est ce qu’elle continuait à espérer tandis que ses pas la menèrent vers les rivières, dans un silence presque total.
Un silence qui ne dura guère, car bientôt des éclats de voix vinrent à ses oreilles. Filant en direction des sons qu’elle percevait avec la vélocité dont les êtres de son espèce étaient capables. Demeurant dissimulée dans l’ombre, elle trouva néanmoins un point idéal d’où elle pouvait absolument tout voir, sans être vue. De là où elle était, elle put reconnaître certains des lycans qui travaillaient pour les Originaux. On avait beau dire qu’ils étaient bien utiles, elle les détestait et elle n’avait nul besoin de les avoir fréquentés pour le savoir. Elle avait vécu à une époque où il était de coutume et même indispensable aux yeux de la société d’avoir plusieurs domestiques chez soi. Ce système ne la choquait donc aucunement, mais ce n’était pas le cas des individus en question : des brutes épaisses, dont l’épaisseur des muscles étaient inversement proportionnelle au nombre de leurs neurones. Ils ne réfléchissaient pas, n’avaient ni inventivité, ni imagination, ni aucune épaisseur. Ils se contentaient d’obéir, aimant la violence seulement pour sortir leurs poings et non pour la beauté du geste. Elle n’avait que mépris pour eux et le leur faisait savoir, sachant pertinemment qu’ils ne pourraient rien lui faire sous peine de représailles, même s’ils l’auraient sans doute bien voulu. Malheureusement, l’inverse était aussi vrai, elle n’était pas supposée nuire à la fameuse armée des Originaux.
Cette fois-ci, ils étaient en train de s’en prendre à un pauvre homme pour une raison qu’elle avait du mal à identifier. Plutôt fascinée par la scène qui enfin lui offrait une distraction toute bienvenue, elle resta là, à observer. Son ouïe vampirique lui permettait de saisir leurs propos et de comprendre à demi mot le sort qui allait être réservé à ce malheureux. Un humain probablement, ou quelqu’un qui ne manifestait pas de pouvoir pour se défendre. En tout cas, certainement pas un vampire. C’était typiquement leur méthode de s’en prendre à plusieurs à un individu visiblement sans défense. Allait-elle intervenir ? Elle l’ignorait encore. Jouer les héroïnes n’était pas son genre, et ce même si elle ne pouvait se défendre d’éprouver une certaine compassion pour ce pauvre être qui vivait probablement ses derniers instants. En un rien de temps, il fut jeté à l’intérieur de la voiture, enfermé dans ce qui serait son tombeau. Elle vit les agresseurs mener le véhicule dans les flots avant de le regarder couler, puis de quitter les lieux en riant et parlant fort.
Elle n’avait que peu de temps pour décider quoi faire. Le mieux aurait été de passer son chemin et de ne plus y penser. Mais comment résister à l’idée de jouer un mauvais tour à cette bande de loups qu’elle détestait ? Et puis, pour une fois qu’il lui arrivait quelque chose d’intéressant, autant qu’elle en profite. Regrettant de devoir immerger ses vêtements neufs, elle se précipita néanmoins jusqu’à la berge, avant de plonger dans l’eau. L’avantage d’être vampire, en plus de la rapidité, était sa résistance à tout ce qui pouvait potentiellement tuer un être humain. Elle n’eut aucun mal à repérer le véhicule et fut soulagée que les vêtements modernes soient bien plus légers que les robes victoriennes qu’elle portait autrefois et qui l’auraient ici empêchée de venir au secours de ce malheureux. Par la vitre, elle aperçut la silhouette de l’homme qui semblait déjà inconscient. Elle arracha la portière de la voiture et s’empara du corps inanimé avant de remonter à la surface.
Le ramener sur le rivage fut plus compliqué que prévu, mais elle y parvint finalement. Il s’agissait maintenant de le ranimer. Ce qui allait la contraindre à faire un geste qui serait lourd de conséquences. Mais après tout, elle ne pouvait refuser l’idée d’avoir un nouvel esclave à disposition, et elle aimait être complimentée, peu importe que ce soit ou non grâce à un charme. Tentant de retenir ses gestes pour ne pas lui briser quelques côtes, elle alterna bouche à bouche et massages cardiaques, jusqu’à ce qu’il semble revenir à lui...
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Sujet: Re: [ELIRIAN] THE HUMBLING RIVER. Sam 29 Mar - 17:06
THE HUMBLING RIVER
ELIRIAN
Il le sent. Ce poison qui doucement ondule dans ses veines. La chute de l'espoir. La fin d'une vie. L'eau le submerge, ondule dans tout sone être pour ne faire plus qu'un avec lui. L'épilogue approche. Beaucoup prétendent. Et qu'est-ce qu'ils prétendent ? Qu'à la toute fin, votre vie défile devant le voile de vos prunelles mourantes. Mais Aidrian n'avise rien, rien que de la vase, et l'épaisse couche crasseuse des bactéries s'insinuant dans l'eau polluée. Une brillante superchevie visant à vous rendre meilleure. Pas de vérité absolue. Ni de grande lumière prête à l'accueillir dans ses bras, tel l'enveloppe rassurante d'un quelconque Dieu bienfaisant. Rien d'autre que la végétation ondulant jusqu'à la surface devant son regard aux globes éclatés. Il écarquille ses mirettes, s'agite comme un fou, ses poumons cherchant l'air. Mais Aidrian ne trouve plus sa précieuse oxygène, ni cette lampée rare d'air présente quelques secondes plus tôt au sommet de l'habitacle. Il s'insurge, refuse même l'idée de mourir. Et pourtant, c'est précisément ce qui lui arrive. Il se meurt, tout doucement, douloureusement. Ses glandes lacrymales gerbent son eau salée, qui se mélange subtilement à l'eau douce au goût de terre et de bactérie. Et ses divagations s'accentuent, tandis que sa vision se ternie. Devant lui, l'étrange mirage d'une chevelure acajou ondule, virant à cet étrange roux sombre. Il la reconnait … Elle est là, elle vient le chercher. Aidrian attend ça depuis ce qui semble une éternité. Sa rédemption. Elle.
Alors il s'abandonne. Il sait que la douleur passera, que l'eau qui remplit ses poumons le soulagera de toutes ses peines, toutes ses craintes les plus terribles. C'est une fin, pour un renouveau. Ses prunelles aux longs cils papillonnent doucement, alors qu'il clos ses mirettes myosotis. Le liquide doucereux le porte et le berce, alors qu'à l'inverse, son corps émet de nombreux soubresauts, luttant encore pour la moindre petite goulée d'air. Un paradoxe, l'esprit plus tranquille que sa pauvre carcasse paniquée. Son cerveau tente de l'alerter, de le supplier de réagir. Les petites bulles s'évaporent de ses narines, ou aux extrémités de ses babines pincées. Et un craquement étouffé par l'eau compacte pourrait presque l'alerter, si seulement il n'était pas déjà trop loin, trop inconscient. Oui, le brun fougueux et habituellement d'une joie sans détour s'éteint. Et au fond de lui, il sait qu'il va la retrouver. Abbie. Là où est sa vraie place. Et non pas à errer tel un pantin désarticulé, sur une terre d'exil. Un châtiment. Son châtiment. Sa propre punition. Son propre fléau. Qu'il quitte, le sourire aux lèvres. Et s'il le pouvait, le visage rieur, et son doigt d'honneur pointé haut au dessus de sa caboche de petit malin. Insolent et libérateur.
C'est sans compter sur l'apparition soudaine d'une petite brune à la peau l'albâtre. Qui, dans son inconscient, il ne voit absolument pas. Ne sent ni ne perçoit. Son corps mou, presque mort, se retrouve alors tiré vers l'extérieur, là où l'air explose et retrouve sa place. Tentant de se frayer un chemin parmi l'eau nauséabonde qui englobe ses organes torturés. Celle qu'il a confondu avec sa dulcinée, dans son délire, le tire sur la terre ferme, son corps traîné sur les terres jonchées de minuscules cailloux , de terre tassée ou de boue. Et quelques effluves de la rivière germent de ses lèvres, ondulant sur sa bouille endormie. Déjà, les couleurs de la vie l'abandonnent. Et c'est rapidement que la mystérieuse petite chose aux formes généreuses plaque ses lèvres rosés contre les siennes, soufflant l'air obsolète à ses propres poumons morts pour ranimer l'humain. Ses mains sur son torse, exercent une pression douloureuse, qui si elle n'avait pas été calculé au millimètre près, broierait son thorax et son épaisse cage d'ossature. Un coup, deux coups, trois coups. Les lèvres se joignent à nouveau aux siennes, lui insufflant une nouvelle goulée d'air. Et c'est brutalement que l'éveil s'impose. Aidrian tressaute jusqu'à recracher toute l'eau au goût écœurant, bavant le liquide sur tout le menton de son visage aux traits agréables.
Et il papillonne, cherche l'air jusqu'à l'avaler comme la dernière goûte d'eau en plein désert. Aspire, inspire et expire. Le décors a changé, au-dessus de ses mirettes hallucinées se dressent un voile noir tapissé d'étoiles, et … Le visage presque rieur et poupin d'une jeune femme inconnue. La vision lui arrache un froncement de sourcils, tandis qu'il tente de faire partir la douleur dans sa trachée à l'aide de grand coup de raclement de gorge.
- Qu- … Il balbutie d'abord, tentant tant bien que mal de s'accrocher aux derniers souvenirs de sa virée mortelle. Jusqu'à ce que ça lui revienne. Le loup, la voiture, la dérive … Ce n'était pas Abbie, finalement. Aucun spectre n'est venu le chercher pour l'amener à travers le voile ténébreux d'un monde inconnu. Mais sur la terre ferme. Et c'est doucement qu'il agite ses orteils dans les semelles trempées de ses chaussures, ou ses chaussettes imbibées. Imitant le geste du bout des doigts avant de souplement se redresser en position assise. Le cul dans les graviers, et ses tifs plaqués à l'arrière de sa bouille intriguée. Il a encore survécu. Est-ce une vilaine blague ? Une force supérieure quelconque qui refuse de lui laisser le moindre répit ? Les lippes du brun se tordent, tandis qu'il éclate d'un rire hystérique, plus fou que joyeux, plus amer que soulagé. L'eau douce coulant encore légèrement de ses babines qu'il essuie furtivement d'un coup de manche trempée. Sa gorge lâche un nouveau raclement rauque, tandis qu'il sent sa caboche tourner, et ses mirettes délirer. Les étoiles sont floues, trop floues. Et le brun détourne le regard de ce spectacle psychédélique pour observer la petite brune aussi trempée que lui, mais pourtant parfaitement immobile. Telle une statut de cire, sa peau d'albâtre parfaite et son regard pétillant l'informent immédiatement de sa nature. L'humain qu'il est a baigné toute son enfance dans cette marmite infernale qu'est le surnaturel. Il les connait, et sait les repérer par quelques signes très simples. Nonobstant, la femme qu'il considère comme sa tante et l'une des leurs.
Alors, rapidement, il tente d'identifier la situation : Une vampire qui ne le connait absolument pas vient de le sortir d'une mort assurée. A-t-elle entendu la scène jouée plus tôt ? A-t-elle entrevu les toutous bien obéissants des Originaux à ses trousses, tout en joie d'exécuter leurs sales besognes ? Il doute qu'elle soit un Originel, mais il n'exclue pas l'idée d'un piège. Pourtant, ses mirettes d'un bleu javellisé étudient soigneusement mais sans outrage la bestiole aux babines rieuses. Quelque chose chez cette femme respire la joie de vivre et l'insouciance. Et il se doute alors quelle piège mortel elle doit-être.
- … Salut … Qu'il lâche, l'idiot. D'un ton presque candide. Peu sûr de savoir quel comportement adopter avec la nouvelle venue. Ses globes s'agitent dans ses orbites, gauche, droite. Puis à nouveau vers la sublime créature. Donc … Vous venez de me sauver les miches … Analyse-t-il. Bravo Sherlock, quelle sublime déduction que voilà. Et dans un nouveau raclement de gorge et une quinte de toux douloureuse. Hum … Merci … Et une touche de politesse par-là. Sait-on jamais, ces bestioles aux dents longues sont bien souvent terriblement lunatiques. Peut-être veux-t-elle seulement avoir l'occasion de le pêcher pour le dévorer tout cru ?
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Sujet: Re: [ELIRIAN] THE HUMBLING RIVER. Mer 9 Avr - 18:17
❝ The humbling river ❞
A peine eut-elle sauté dans l’eau qu’elle le regretta. A quoi cela lui servirait-il, de tenter de sauver un simple humain alors qu’elle risquait elle-même d’être entrainée vers le fond par les vêtements qu’elle portait ? Pourtant, à peine fut elle sous les flots que ses mouvements lui parurent bien plus aisés et libres que prévus, loin de ceux qu’elle aurait pu exécuter avec son corset et ses lourds jupons. Ainsi, il lui était beaucoup plus facile d’évoluer sous l’eau et les dons accordés par sa nature vampirique lui permirent de repérer la voiture devenue cercueil et de la rejoindre avant que l’inconnu ne finisse par se noyer. Elle regarda l’intérieur à travers la vitre. Il l’avait vue. Il avait les yeux ouverts. Mais cela ne dura qu’un instant. Le suivant, semblant se rappeler qu’il n’était qu’un simple mortel, elle arracha la portière d’un coup avant de l’extirper du véhicule, de le remonter à la surface. Elle se demanda pour quelle raison elle se donnait tant de peine, et qui plus est pour un humain qui avait visiblement eu la mauvaise idée de contrarier les Loups, fidèles chiens de garde des Originaux. Pour cette bêtise, il avait très largement mérité ce qu’il lui arrivait. Elle aurait mieux fait de ne pas se donner tant de peine. Mais il était trop tard à présent. Elle ne pouvait tout de même pas le laisser là. Et après tout, pourquoi pas ? Pourquoi ne pas en profiter pour fait de lui un nouvel esclave ? Etre admirée était toujours des plus agréables, et ce même si l’usage de la magie en était responsable.
Elle n’avait plus eu l’occasion de ranimer quelqu’un depuis bien longtemps et n’était plus certaine de se souvenir des gestes qui s’imposaient. Il sembla pourtant que son corps se les remémora de lui-même. Elle devait lui sauver la vie, si possible sans lui briser le moindre os. Ce ne serait pas une mince affaire, les humains étaient si fragiles... Elle tenta de maîtriser sa force le mieux possible et faillit abandonner à plusieurs reprises. Les petits cailloux s’enfonçaient dans ses genoux de manière fort désagréable, elle était trempée jusqu’aux os et même en étant vampire, elle commençait à ressentir le froid qui la glaçait. Pourtant, ses efforts finirent enfin par payer puisqu’il ouvrit les yeux. Il recracha instantanément l’eau qui s’était infiltrée jusque dans ses poumons. Un sourire et une expression de soulagement s’épanouirent sur le visage de la vampire. Enfin ! Au moins, ses efforts n’étaient pas restés vains. Restait à savoir ce qu’elle allait faire de lui, elle n’en avait pour l’instant pas la moindre idée. Peut-être eut-il mieux valu éviter que ses lèvres entrent en contact avec les siennes. Voilà qu’à présent, il allait très certainement la suivre partout comme un petit chien. Elle le regarda néanmoins reprendre ses esprits avec une certaine curiosité. Bon, elle devait l’admettre, il était plutôt séduisant. Et il avait l’air distrayant. Peut-être pourrait-elle en faire quelque chose après tout.
Il essaya de parler, avec un succès visiblement limité. Elle le regarda avec malice. « Vous vous êtes mis dans un beau pétrin. Provoquer les Loups des Originels, ce n’était pas très malin. Vous avez failli finir noyé. » lui résuma-t-elle rapidement. Il n’avait pas l’air de se porter au mieux. Ce qui n’était guère étonnant étant donné qu’il venait tout juste de frôler la mort. Il avait dû faire preuve d’un comportement fort provocateur pour entraîner de telles réactions sur lui. Un seul humain contre une bande de lycans, il n’avait pas la moindre chance. Il avait eu de la chance qu’elle n’éprouve pour eux que du mépris, ce qui l’avait finalement décidée à choisir de lui sauver la mise. Il semblait assez hagard, comme s’il tentait de réaliser où il se trouvait, ce qu’il s’était passé. Un sourire se dessina sur son visage, dévoilant deux fossettes marquées.
« C’est exact, je viens de vous sauver la vie. » Puis, doucement mais sûrement, elle commença à se rapprocher de lui. « Il n’y a pas de quoi voyons. » Sa voix se faisait plus doucereuse tandis qu’elle diminuait la distance qui les séparait, pénétrant volontairement dans la sphère intime du jeune homme. Puisqu’il semblait avoir repris ses esprits et être en parfaite condition malgré ses récentes mésaventures, elle jugeait à propos d’entamer les choses sérieuses. Il l’ignorait, mais il était condamné. Si vraiment elle ne se trompait pas, s’il était un simple humain, il se consumerait d’amour pour elle jusqu’à en perdre la raison, puis la vie. Elle espérait seulement qu’il n’avait aucun lien avec une sorcière susceptible de la maudire une fois de plus. Ou encore qu’il ne se montrerait pas trop envahissant, bien que cela soit à prévoir : plus le temps passerait, plus cette sensation d’éprouver de l’amour pour elle grandirait. S’il devenait trop encombrant, elle n’aurait d’autre choix que le tuer. En attendant, il pouvait s’avérer fort utile, ne serait-ce que pour ennuyer les bons petits soldats employés par les Originaux. Désormais plus proche de lui que l’imposait la décence, elle leva lentement sa main et effleura d’un geste aussi délicat que léger le contour de la mâchoire du jeune homme. « Je vous ai sauvé la vie, mais ne craignez rien, vous aurez maintes occasions d’honorer cette dette. » Puis, elle se recula de quelques pas et le regarda de la tête aux pieds, l’examinant plutôt. « J’hésitais à vous garder, mais après tout, je pourrais bien user d’un nouveau soupirant. » Elle sourit et s’approcha de nouveau. « Qu’en pensez-vous ? Passer le reste de vos jours en ma compagnie... » Elle ne doutait pas un instant de la réponse. Il n’avait guère le choix. Elle ne l’avait peut-être pas franchement embrassé, mais il y avait eu contact et cela suffisait amplement. Qu’il le veuille ou non, désormais, il était à elle, là pour elle, pour subvenir au moindre de ses désirs, et ce jusqu’à la fin de sa courte existence. Il n’y pourrait rien et ce au plus grand bonheur de la jeune femme.
A moins que...
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Sujet: Re: [ELIRIAN] THE HUMBLING RIVER. Jeu 17 Avr - 18:26
THE HUMBLING RIVER
ELIRIAN
Aidrian ne comprend plus rien. Vraiment. Autant en voyant la trombine au regard oblique de la brune, qu'en avisant le lac constellé de tâches blanches. Au loin, il distingue même quelques bulles sur l'épais tapis liquide. Adieu la carcasse de fer, et une pollution en plus dans ce monde de misère. Comme c'est triste … Mais lui, Aidrian Wellington, a encore nargué la mort. Et loin de lui l'idée de vouloir lui chercher les poux. Un jour, la faucheuse en aura marre, et c'est le prix fort qu'il devra payer. Peut-être que, au fond, c'est cette petite brune aux babines finement étirées. On dit que les chats aiment jouer avec leur nourriture, et il en a vu, des félins qui font traîner l'heure fatidique. Et c'est pas l'envie qui lui manque de demander d'une voix mal assurée ' J'ai le droit à un dernier vœu ?'. Puis lui vient l'image d'Alice, sa tante damnée. Ou Marius, son petit ami de deux siècles aussi doux que le super assouplissant que celui utilisé par sa mère, enfin dans ses souvenirs. Non, ils ne sont pas tous comme ça. Courir ne sert à rien. Autant lui laisser le bénéfice du doute. Et la voilà qui s'agite légèrement, se trémoussant et l'avisant avec sérieux.
« - C’est exact, je viens de vous sauver la vie. Et de ronger la distance en eux, alors qu'il tente maladroitement un coup d'oeil en direction d'une sortie éventuelle. Il n’y a pas de quoi voyons. Je vous ai sauvé la vie, mais ne craignez rien, vous aurez maintes occasions d’honorer cette dette. Assure-t-elle, sans se départir d'un sourire malin. Elle a même l'air ravie. Trop ravie.
Oh-Oh. A ces mots, le brun sent soudain comme une vilaine pression écraser ses entrailles. Un macchabé tient toujours ses promesses. Et sûrement parce qu'ils ont tout leur temps pour ça. Figés dans le temps qu'ils traversent avec indifférence, défiant la mort et profitant de la vie à … Pleines dents. Par réflexe, l'humain se penche en arrière, le cul figé sur la berge miteuse du lac. Au-dessus de leurs têtes, des milliers de branches de toutes tailles s'agitent et couvrent les deux protagonistes. Indifférentes et paisibles. L'hyperactif fixe. Il sous-pèse et évalue la situation. Et s'autorise une respiration plus légère uniquement lorsque la jeune femme recule de quelques pas. Impossible de louper ses rétines assombries dans l'obscurité, qui le reluquent de la tête aux pieds. De quelle couleur sont ses yeux ? Qu'il prend quand même le temps de se demander.
- J’hésitais à vous garder, mais après tout, je pourrais bien user d’un nouveau soupirant. Lâche-t-elle avec un sourire amusé, lui tournant presque autour. Elle n'a de cesse de venir et s'éloigner, telle une girouette indécise. Une vraie petite puce excitée à l'idée de toutes les possibilités que lui offrent cette nouvelle découverte. Qu’en pensez-vous ? Passer le reste de vos jours en ma compagnie...
Hein ? Quoi ? Aidrian agite ses longs cils, tentant en vain d'assimiler l'information. Vient-elle réellement de lui proposer d'être son nouveau petit toutou ? Son jouet ? Ou pire encore, de le transformer ? Il lui faut un moment avant d'assimiler le flot de paroles scandaleusement gerbées par les lippes carnassières de la dents-longues. C'est comme soudain réveillé et frappé par la réalité qu'il se redresse, se perchant sur ses longues guibolles avant de reculer. Ca tourne autour de lui, des milliers d'étoiles dansent devant ses rétines embrouillées, tandis qu'il déglutit difficilement. Chaque os se fait douloureux, autant que ses poumons encore tiraillé par sa presque noyade.
- Maisçavapaslatête ?! Qu'il lâche malgré lui, écarquillant les yeux et la pointant d'un doigt accusateur. J'le savais ! Vous pouviez pas m'sauver les miches comme ça, juste par bonté d'âme ! J'suis désolé ma jolie, mais je préfère encore retourner me noyer sous ce lac et nourrir les poissons jusqu'à ce qu'on puisse plus jamais m'identifier! S'insurge l'idiot sur pattes, regrettant presque immédiatement ses paroles. Enfin eeeeuuuhh ... Haha ! ... L'prenez pas mal, hein ?
Bah bien-sûr. Insulte-donc la madame, Wellington, et ose les yeux de biche pour passer la pommade. Un nouveau raclement de gorge, et le pauvre homme qui se torture les méninges lâche d'une voix rauque.
- Ecoutez … Merci de m'avoir sauvé … Mais vous vous méprenez si vous croyez que je peux être le genre de personne que vous voulez faire de moi, hein ? J'suis pas doué pour ces conneries, j'sais à peine suivre les indications écrites sur les notices pour monter une table basse ! Puis ... Vous pouvez encore aller à la pêche, des poissons, y en a d'autres dans l'océan ... »
Sourire Colgate. Continue comme ça, et tu verras pas l'auror. Abruti.
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Sujet: Re: [ELIRIAN] THE HUMBLING RIVER. Dim 4 Mai - 18:55
❝ The humbling river ❞
Petit humain, fragile créature qui allait devenir sien. Elle ne l’aurait sans doute pas choisi, mais en regardant mieux, elle admit qu’elle aurait pu tomber sur largement pire. Sans compter que le fait qu’elle lui ait sauvé la vie jouerait forcément en sa faveur et ne ferait que renforcer les ardeurs du jeune homme. Il n’avait beau être qu’un mortel, tout ceci n’avait beau être que l’effet d’un charme, elle s’en accommodait fort bien. Elle aimait être adulée, admirée, et surtout aimée, et tant pis si tout cela n’était que factice. C’était toujours bien mieux que rien, et si pratique. Un individu qui l’aimait aveuglément, accomplissant le moindre de ses caprices pour les beaux yeux de l’immortelle. Elle se prenait au jeu parfois, jeu de l’amour tout en gardant à l’esprit que ce ne serait qu’éphémère. C’était peut-être ce qui rendait la chose si piquante pour elle qui voyait l’avenir en terme d’éternité, une éternité dont elle comptait bien profiter à présent qu’elle était éveillée.
Elle l’avait embrassé. Il était à elle. C’était le jeu et elle lui annonça directement la couleur. Il n’aurait pas le choix de toute façon. Le pauvre était inconscient du destin qui l’attendait : il l’aimerait. Il l’aimerait jusqu’à l’instant où ce sentiment deviendrait trop douloureux, trop insupportable. Il en deviendrait fou, et probablement, trouverait la mort. C’était triste, peut-être, mais c’était dans l’ordre des choses. Elle lui avait sauvé la vie, bien sûr, mais à un prix qu’il n’aurait peut-être pas souhaité payer s’il avait su. Elle ne s’en souciait guère, et il était bien trop tard pour lui demander son avis. Elle sourit. Il était à elle et rien qu’à elle désormais.
Elle ne s’était certainement pas préparée à ce qu’il en soit autrement. Non seulement il la repoussa, mais en plus il le fit d’une manière extrêmement grossière. Trop surprise et déstabilisée, elle ne sut que répondre dans un premier temps. Puis, la colère prit le dessus. Non seulement elle avait du mal à comprendre ce qui était en train de se passer, mais surtout elle était incroyablement vexée, blessée dans son orgueil. Elle lui lança un regard furieux et en un instant fondit sur lui, le poussant brutalement. Puis, elle lui attrapa le bras, commençant à serrer son emprise jusqu’à entendre ses os commencer à craquer.
« Vous devez être d’une grande stupidité pour oser me parler ainsi ! » Lui lança-t-elle d’un ton glacial en le foudroyant du regard.
Si elle avait suivi son impulsion, elle lui aurait brisé la nuque, lui aurait arraché le coeur, ou l’aurait tout simplement vidé de son sang. Il l’avait amplement mérité et même sa pathétique tentative de se racheter n’aurait pu le sauver. Mais elle ne le fit pas, car quelque chose ne collait pas. Tout ceci n’aurait jamais dû arriver. Il aurait dû l’aimer, instantanément, se vouer à elle ainsi qu’au moindre de ses désirs. Ce n’était pas le cas, visiblement. Comment une telle chose était-elle possible ? Il n’était qu’un simple mortel ! Quelque chose avait dû mal se passer. Elle réalisa alors qu’elle ne l’avait pas réellement embrassé, cela n’avait été qu’une tentative dans le but de lui sauver la vie. Ce n’était pas la même chose n’est-ce pas ? C’était l’unique explication possible, l’unique qu’elle acceptait en tout cas, refusant de se confronter à une réalité qui lui déplaisait profondément. Sans lâcher son bras, elle desserra néanmoins son étreinte autour de lui. Puis, soudainement, elle l’attira à elle, et attrapant son visage entre ses mains embrassa ses lèvres en un long et profond baiser, espérant y insuffler sa magie. Elle finit par y mettre fin et le relâcher totalement, puis le contempla avec un sourire empli d’espoir.
« Et maintenant ? Que ressentez-vous à présent ? » Elle le regardait avec la plus grande attention. « Cela vous a-t-il remis les idées en place ? »
Elle espérait bien que oui. Bien que ce genre de choses soient toujours agréables, elle souhaitait ne pas l’avoir fait pour rien. Embrasser un jeune homme de la sorte, dehors et en public (bien que le public soit plutôt restreint à ce moment précis) n’était guère dans ses habitudes. C’était même fortement inconvenant. Mais elle se persuadait que c’était pour la bonne cause. Elle souhaitait ardemment que cela ait fonctionné. Pas parce qu’elle le voulait particulièrement non. Il avait raisons sur un point : elle aurait pu trouver un être qui lui soit bien plus utile. Mais si cela ne fonctionnait pas, ça ne pourrait que signifier que quelque chose clochait avec ses dons. Et après avoir passé près de deux siècles dans une boîte, enfermée, elle n’avait définitivement pas besoin de subir une catastrophe de plus.
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Sujet: Re: [ELIRIAN] THE HUMBLING RIVER. Jeu 15 Mai - 16:59
THE HUMBLING RIVER
ELIRIAN
La folie guête les traits de la brune aux courbes généreuses. De là, il peut le voir. Sous l'éclat lunaire, ses lignes chimériques semblent irréelles et fantasmagoriques. S'il s'attarde, Aidrian peut aisément imaginer le corps galbé de la vampire sous le tissus trempé de ses vêtements. S'il était du genre à se perdre dans ces contemplations. Depuis longtemps, il n'est qu'un être blasé insensible aux charmes de ces demoiselles, et malgré tous les efforts évidents de la damnée pour l'aguicher, il reste de marbre. Le seul frisson dans son dos n'est dû qu'à la trouille qui le ronge jusqu'aux entrailles. Les poils hérissés sur sa peau humide ne sont que le fruit d'une chair de poule qui étourdie sa cervelle encore embrumée. Il a peur d'elle. Il sait ce qu'ils peuvent faire, Aidrian connait leurs pouvoirs et leurs forces, tout comme leurs faiblesses. A cet instant précis, Alice ne peut pas venir lui sauver la mise, elle qui vit a des milliers de kilomètres de là. Sûrement enroulée dans les bras de Marius. En y repensant, le brun cherche maladroitement l'emplacement de son téléphone dans sa poche arrière.
Bien-sûr, elle est vide. Le petit appareil a sûrement échoué au fond du lac, ou quelque part sur l'asphalte goudronneuse du pont. Ecrasé par la patte lourde d'un des lyncans fous. Pincement de lèvres. Cette fille aux airs candides va lui faire payer son effronterie et il regrette déjà ses pauvres paroles empêtrées. Rapidement, l'air sauvage, elle lui fonce dessus, ses serres mortelles agrippant ses muscles fatigués sous l'épais tissus de sa veste alourdie par l'eau.
« - Vous devez être d’une grande stupidité pour oser me parler ainsi ! Elle s'insurge, lui offre son regard le plus noir tout en serrant sa prise.
Grimaçant, Aidrian tic et ferme un œil, retenant un cri de protestation. Sa gorge sèche ne fait que cracher un grondement plaintif et à peine audible, tandis que la petite créature le défi d'un regard enragé.
- … O-ouais. J'suis pas très malin, j'sais bien. Tente-t-il, lâchant un rire nerveux confondu dans un nouveau râle douloureux. Paroles rapidement étouffées. Encore un peu et il peut dire adieux à ses os mutilés.
Elle est contrariée, menton penché, prunelles azurs baissées, il peut clairement distinguer cet éclat trouble dans ses iris sombres. Visiblement, elle s'attendait à autre chose, rapidement, il fouille dans sa mémoire les précédentes paroles lâchées furieusement par la vampire à l'âge incertain, tentant de démêler toute l'histoire. Cette femme vient de lui sauver la vie, et sans attendre, s'est aussitôt persuadée qu'il serait de bon cœur son petit esclave ? Qu'avait-elle affirmé, déjà ? “User d’un nouveau soupirant.” Soupirant … Amoureux, gigolo … Un esclave sexuel ? L'idée lui fait froid dans le dos, lui qui s'est toujours battu pour être en droit d'obtenir sa liberté. Dans un monde où l'anarchie et le chaos règnent. Il a beau se torturer les méninges, Aidrian ne voit vraiment ce qui peut lui mettre cette idée absurde en tête. Puis vint la réponse, aussi surprenante qu'étrange.
Fermement, elle lâche sa prise, passant deux mains fines sur ses joues encore rugueuses et barbues. Deux petites pattes d'apparence fragiles, minuscules choses qu'on soupçonne à tord de n'être que des instruments chétifs. La soudaine douceur de ce geste plonge le brun dans une torpeur d'incompréhension, et l'empêche d'esquiver le baiser langoureux et charnel qu'elle lui impose. Quelque chose se déchire en lui, une vilaine impression de déjà-vu. Outre le fait que littéralement, cette fille lui 'viole la bouche', comme il a tendance à le dire vulgairement, une sensation qu'il n'est pas sans connaître perce ses remparts. Malgré le souvenirs d'Abbie, malgré le deuil, il n'est malheureusement qu'un homme. Le parfum frais ondule au milieu de l'odeur âpre de l'eau trouble de la rivière, et le goût fruité de ses lèvres ne lui échappent pas. Le pouvoir que ses lippes mortelles confèrent n'agit pas sur lui. Par un miracle qu'il sait purement magique, Aidrian est protégé. Non, ce qu'il ressent dans ce baiser échangé n'a rien à voir. C'est bien plus charnel, bien plus troublant. Du désir.
Alors que cette dernière le relâche, la lumière s'allume au-dessus de sa tête. Voilà la vérité. Pour le sauver, la brune a dû s'afférer à faire redémarrer son organe à demi-mort, mais aussi gonfler ses poumons. Du bouche à bouche. Hébété, le brun avale fiévreusement sa salive, tentant un pas en arrière alors qu'elle lâche avec contentement :
- Et maintenant ? Que ressentez-vous à présent ? Cela vous a t-il remi les idées en place ?
Tu crois pas si bien dire, ma vieille. Car c'est avec effroi qu'il réalise ce qu'il va devoir faire. Au moins pour ce soir, au moins pour se faire la malle et courir loin de cette drôle de nana qui a été a deux doigts de réanimer popol dans le pantalon. Il déteste cette idée blasphématoire, qui implique qu'une autre femme pourrait bien lui faire de l'effet. Il déteste l'idée de sentir obligé de jouer l'énamouré pour une femme qu'il ne connait ni d'Eve, ni d'Adam, et dont il ne veut pas. Il déteste l'idée d'avoir durant une fraction de seconde l'envie folle de la jeter sur les graviers pour la prendre sous le plafonds d'étoiles, sans lui demander son avis.
Il la déteste déjà. Mais elle l'intrigue. Il la déteste. Mais elle peut faire de lui un tas de cendre. Il la déteste. Mais sa curiosité le pousse à faire la plus grosse folie depuis des années.
Jouer la comédie.
C'est donc d'un air béat qu'il cligne des yeux, observant la belle comme s'il la voyait pour la première fois, allant même jusqu'à lever une main hésitante et tremblante jusqu'à son visage diaphane, frôlant sa peau du bout des doigts.
- Vous êtes magnifique … S'entend-t-il dire, une pointe d'angoisse au creux de son ventre. Pardon Abbie, mille fois pardon pour ça. Par pitié, ne regarde pas. Aux premières loges, et pourtant spectateur, le brun agrippe la bouille encore enfantine de la dents-longues, comme hypnotisé.
Oui, pour jouer un personnage lorsque sa vie est en jeu, Aidrian est très doué. Pourtant, il n'a pas menti. Force est d'avouer que cette femme est vraiment à tomber. Et que le goût de ses lèvres est marqué sur ses lèvres. Au fer rouge. Encore brûlant.
- Je vous veux, là, maintenant ! Crache-t-il d'un ton qu'il souhaite enfiévré et impatient, agrippant à présent sa taille pour la coller son torse. Mais ses membres tremblent, le froid le gagne et la fatigue l'assomme. Aidrian sait comment parler aux femmes, à défaut de n'en avoir eu qu'une seule qui se moquait bien des tendances romanesques. C'est pourquoi il se reprend presque aussitôt, non sans retenir un rire nerveux tout à fait stupide. Mais ce serait indigne de vous … Alors … Dites-moi ce que vous voulez ? Dites moi comment vous combler ... »
Et on saupoudre le tout par un air de chien battu au supplice ! Manque plus qu'a frétiller de la queue …
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Sujet: Re: [ELIRIAN] THE HUMBLING RIVER. Jeu 12 Juin - 15:52
❝ The humbling river ❞
Elle aurait pu lui arracher la jugulaire en un instant. Ou bien le coeur, au choix. Il l’avait contrariée et c’était exactement ce qu’elle détestait. Mais elle était surtout incroyablement vexée. Car il ne s’était pas contenté de se montrer d’une incroyable ingratitude après qu’elle lui ait sauvé la vie, non, il l’avait purement et simplement rejetée. Son pouvoir ne fonctionnait-il donc plus ? Oui, elle aurait dû le tuer, et si elle ne le fit pas, ce fut peut-être parce qu’il admit lui-même sa propre stupidité. Elle haussa un sourcil. Avait-il donc si peu d’orgueil pour s’écraser de cette manière ? Elle ne l’écoutait que depuis quelques minutes, mais elle le trouvait déjà extrêmement fatiguant. Les humains étaient-ils tous aussi pénibles ? Néanmoins, elle hésitait. Avait-elle envie de s’être donné tout ce mal pour rien ? Avoir plongé dans cette eau répugnante, être désormais trempée, tout cela pour le dévorer ensuite ? Si elle avait voulu un simple casse-croûte, elle aurait pu en obtenir un sans le moindre effort. Non, c’était différent. Cette fois-ci, c’était une question de fierté. Elle avait voulu un esclave, elle en ferait un esclave, qu’il le veuille ou non.
Alors, elle l’avait embrassé. Il n’aurait pu échapper à son implacable étreinte, même s’il avait essayé de toutes ses forces. Il se serait arraché la tête lui-même avant qu’elle n’accepte de le lâcher. Espérance mêlée de désespoir : si cela échouait, ça signifierait qu’elle avait perdu son pouvoir, ce qui la rendait spécial. C’était absolument inconcevable. Elle devait réussir. Et pour cela, elle était prête à faire ce qu’il fallait, quitte à l’embrasser de manière particulièrement poussée. Et elle devait l’avouer, ce n’était pas aussi désagréable qu’elle aurait pu le penser, loin de là. C’était même... vraiment très agréable en fait. Mais purement utilitaire, ça oui. Rien de plus. Tout ce qu’elle souhaitait, c’était l’envoûter. Faire en sorte qu’il ne puisse plus se détacher d’elle, mourir pour elle. Juste pour savoir que le pouvoir auquel elle tenait tant n’avait pas disparu. Car ç’aurait été pire que tout. Elle avait déjà perdu deux siècles d’existence, elle n’avait pas envie que cela vienne en plus s’ajouter au tableau.
Elle le regarda avec espoir et anxiété. L’effet serait immédiat, l’attente ne serait pas longue. Elle retenait sa respiration, de peur que ses craintes ne se confirment finalement. Des craintes fondées étant donné que le bouche à bouche n’avait pas eu le moindre effet entre eux. Elle se sentait prête à fondre en larme si elle ne constatait pas le moindre effet. C’est alors qu’elle vit son regard changer. De méprisant et apeuré, il devint admiratif, comme si elle était la plus belle chose qu’il eut jamais vue. Un sourire se dessina sur les lèvres de la vampire, laissant apparaître ses fossettes. Ayant la preuve que cette fois-ci le charme avait opéré, elle manifesta son soulagement et son excitation en battant des mains.
« Ca a fonctionné ! Merveilleux ! » s’exclama-t-elle avec enthousiasme.
Elle ne s’attendait pas à ce que lui aussi fasse preuve d’autant d’enthousiasme. D’un coup, il l’attrapa par la taille et en un instant elle se trouva tout contre lui. Elle se sentit alors bien moins fière et rougit de se trouver dans une telle position, qui plus est dehors où n’importe qui aurait pu la voir. Elle tenta de le repousser.
« Et... et bien vous allez un peu vite en besogne... » bredouilla-t-elle, atrocement embarrassée.
Elle s’écarta de lui et heureusement il n’insista pas. Sa mine était à présent plus boudeuse. Elle méritait tout de même d’être traitée avec un peu plus d’égard ! Enfin il sembla se rappeler quelle était sa mission : assurer son bon plaisir. Seulement, là était le problème : qu’allait-elle faire de lui ? Si elle avait tant tenu à l’embrasser, c’était par fierté et pour s’assurer que son don fonctionnait toujours. Elle n’avait pas vraiment pensé à l’après. Elle savait qu’elle ne pouvait pas l’abandonner, il l’aurait poursuivie de toute manière. Et elle avait des scrupules à le vider de son sang, après tout ce qu’elle venait de faire. Autant lui trouver une utilité. Alors qu’elle réfléchissait, elle pensa au téléphone portable et à l’ordinateur qui se trouvaient chez elle, des objets dont elle n’arrivait même pas à retenir le nom. Quant à les utiliser, ce n’était même pas la peine d’y penser. Et il y avait toutes ces autres choses aussi dont elle ne comprenait pas l’utilisation. Il était humain, c’était un jeune homme moderne. Il saurait sans doute l’aider. Elle se tourna de nouveau vers lui, l’observant d’un air malicieux.
« Je sais très exactement ce que vous allez pouvoir faire pour moi. Suivez-moi. »
Sur ces mots, elle attrapa sa main qu’elle captura dans la sienne, avant de l’entrainer avec elle dans les ténèbres de la nuit...