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 It's so quiet here, and I feel so cold. - S

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MessageSujet: It's so quiet here, and I feel so cold. - S   It's so quiet here, and I feel so cold. - S EmptyLun 21 Avr - 23:18

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    Il était tard cette nuit là, mais Meg ne dormais pas. Bien au contraire, depuis son retour dans la ville qui ne dort jamais, elle avait trop de choses à gérer pour s'accorder du repos. Son retour à la morgue avait été un réel succès, mais autre chose la chiffonnait. Comme si elle avait besoin de réponses à ses questions, et qu'elle ne se sentirait pas elle même tant qu'elle ne les auraient pas...

    ______________
    -Je m'en vais.
    -Tu ne peux pas partir comme ça, arrêtes ! Sam avait essayé de la tenir contre elle, alors qu'elle sortait de la morgue après avoir autopsié son propre père.
    -Sam, arrêtes. Je peux plus. J'ai tout perdu, TOUT. Alors ne viens pas me parler de ce que je peux faire ou ne pas faire !
    ______________

    Rouvrant ses yeux verts, Meg sentit une ombre passer sur son visage en se rappelant dans quelles circonstances elle avait quitté New York. Salem. La seule personne avec qui elle ait réellement eu un jour des sentiments. Mais leur relation avait été comme leur amitié; une tornade qui fait la rencontre d'un volcan. Alors, incapable d'affronter les choses en face, ou de supporter une seconde de plus la ville dans laquelle son père était mort, elle avait fui. Disparue sans laisser de traces pendant une année entière. Et ce soir, la voici qui attendait dans ce bar ou ils avaient eu l'habitude de boire des verres en fin de soirée, refaisant le monde à leur manière. Croyait-elle vraiment, qu'après près de 365 jours sans donner de nouvelle, après toutes ces horreurs qu'ils avaient pu se lancer avant de se séparer, il était possible de pardonner ? Buvant une gorgée de vodka caramel avant de tirer sur sa cigarette, elle souffla légèrement pour laisser la fumée s'échapper. Elle avait grassement payé le patron pour qu'il lui laisse quartier libre pour la soirée. Autrement dit, bar vide de tout personnel ou client, pour qu'elle se retrouve seule avec ses propres démons. Elle entendit la porte s'ouvrir lentement dans son dos. Un léger sourire naquit sur ses lèvres.

    "Je savais que tu viendrais..."

    Se retournant légèrement, elle sentit un pincement au coeur en reconnaissant Salem. Il n'avait pas changé... Baissant légèrement le menton tazndis que ses boucles courtes frôlaient sa machoire, elle retira son perfecto pour ne conserver que son débardeur bleu électrique. Associé à son jean noir et ses bottines, elle n'avais pas misé sur le luxe pour cette soirée. Pour une fois, son côté superficiel avait été mis de côté, et seul ses sentiments l'avaient torturé. Relevant son regard émeraude sur Salem, elle haussa légèrement les épaules.

    "Tu es toujours aussi prévisible. Après une journée de merde, t'as besoin de clopes et d'un verre..."

    Lui indiquant d'un signe de tête le shot de vodka glacé qui l'attendait sur le comptoir, elle écrasa sa cigarette dans le cendrier prévu à cet effet, en piochant une nouvelle dans le paquet de Winston mentolée qui ne la quittait jamais. Elle se sentait stupide de se retrouver d'un coup face à Salem, au vu de leurs dernière rencontre. Pourtant, elle n'avait jamais vraiment oublié ce qu'ils avaient été, avant que tout ne s'effondre. Proches. Similaires. Passionels...

    "Ca fait un bail, hein ?"

    Reprenant place sur sa chaise haute, elle alluma d'un regard sa nouvelle cigarette, aspirant une profonde bouffée de nicotine pour calmer son stress. Elle avait peut-être fait une connerie en fin de compte, de vouloir le revoir. Mais il avait au moins besoin d'explication sur son départ instantané. Et même. Elle avait besoin de se justifier, de lui parler... Tout simplement de le retrouver. Le problème avec sa vie, c'est qu'elle ne se rendait compte que trop tard de l'importance qu'elle accordait aux gens. Et du vide qu'ils mettaient dans sa vie, une fois disparu. Son père, Roxane, Salem... Toutes ces personnes qui avaient remplis son coeur l'année précédente. Non, elle n'avait peut-être pas fais un si mauvais choix. Simplement, sa fierté l'empêchait de dire quelque chose d'aussi simple que "je suis contente de te voir". ALors, elle se contenta de rester bêtement là, à l'observer de son regard perçant. Espérant une rédemption, ou au moins un semblant d'affinité qu'ils aient pu avoir au début.
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MessageSujet: Re: It's so quiet here, and I feel so cold. - S   It's so quiet here, and I feel so cold. - S EmptyMer 23 Avr - 7:37




Dead hearts are everywhere
It's hard to know that you still care.

Incompréhension. Stupéfaction. Un violent coup de fouet en pleine figure. Une bombe éclatée sous mes yeux.  

En un soupire, mes deux sphères d’un bleu javellisé se heurtent et se fondent en les deux billes d’émeraude qui me toisent d’une malice vertigineuse. Et je me sens sombrer dans le vide. Non, plutôt, ça submerge ma poitrine, ce trou caverneux qui se creuse en moi, ce vide abyssal qui, tel un vomissement, remonte dans mon œsophage, inonde mon gosier et se heurte sur mes dents grinçantes telle une craie sur un tableau noir. À m’en péter la mâchoire, les muscles et vertèbres de ma bouche se tendent et se contractent comme les cordes d’un piano. Je dois prendre appuie sur la surface polie et lustrée d’une table se retrouvant là, pour conserver un semblant d’équilibre, grisé par un vertige titanesque qui m’enveloppe dans son redoutable fourreau, spirale infernale qui ouvre de vieilles et pourpres cicatrices ciselant mon cœur douloureusement comprimé dans le treillis recourbé de mes côtes. Le temps se fige. L’air se resserre sur moi. Écrasé par les murs de la vaste pièce que je vois dangereusement se rapprocher et se refermer sur mon corps devenu trop frêle et vulnérable. Ma paume, devenue soudainement moite, se compresse que davantage sur le meuble en acajou, mes ongles et phalanges bourreuses faisant presque céder le bois sous l’emprise titanesque de mes doigts quasi encastrés dedans. Ce vague m’enivrant. Cette torpeur m’embrassant. Ce malaise me consumant. Je l’avais enfoui au plus profond de mon être. Placardé dans un tiroir que j’avais pris soin de refermer et de sceller. Entassant cette boîte de pandore dans un coin sombre de mon crâne, la laissant prendre la poussière et se confondre au cœur des autres vestiges. Ma cervelle n’est qu’un gigantesque cimetière où errent et s’entassent bien des fantômes. Fantômes d’un passé longuement regretté.

Dixon. Ma meilleure amie. Mon reflet dans un miroir. Celle avec qui j’ai partagé bons nombres de souvenirs. Des beaux. Des moins beaux. Des bons. Des mauvais. L’une de ces rares personnes capable d’accepter mes torts et travers. L’une de ces rares personnes avec qui j’ai accepté de vouloir faire un bout de chemin au travers de cette chienne de vie qui nous en a fait salement baver. Échangeant les clés de nos deux cœurs en acier. Laissant retomber nos armures sur lesquels on a esquissé bien des fêlures. S’invitant chacun son tour dans cette immuable forteresse de solitude dans laquelle on s’était si creux enfouit. Nos caractères de merde s’entendant si bien alors qu’on s’ajustait si mal. Amonceler bien des querelles mais rêver d’une vie ô combien belle, tandis qu’on voyait le monde autrement, lors de ces longues nuits où l’alcool et les fantaisies coulaient à flot. Le temps arrivant, on ne s’est pas juste contentés de se briser le cœur,  on les tailladés et décochés à grands coups de hache en plein sternum. Aujourd’hui encore, je sens la lame saillante ciseler les profondeurs de ma cage thoracique. Une douleur insupportable que j’ai appris à vivre avec et qui m’habite à chaque seconde de chaque heure écoulée pour chaque journée trépassée.

Notre histoire a été comme notre amitié : Une étoile filante embrasant l’espace d’une seule seconde les cieux, pour ensuite aller se perdre et mourir dans l’ébène du firmament. Un an. Un an qu’elle est partie. La voilà de retour au bercail. Surprise tout à fait inattendue, pour une journée de merde où je me suis harassé à jongler avec la vie d’un humain lambda, dont la tête mise à prix a tout simplement finie entres les pattes d’un incube sanguinaire en manque de tyrannie. Tuer un innocent, pour une simple poignée de dollar, j’ai toujours détesté ça. Me voilà donc retenti ici-bas, dans ce bar complètement désert, pour aller boire mon déboire et noyer mes vicieux démons intérieur. Incapable de parler. Incapable de bouger. Les poignées de secondes défilent et j’ai encore toujours l’impression de regarder un rêve. Une chimère. Une illusion trop belle et parfaite. Dixon. Juste et tout simplement Dixon.  

Pieusement, je me secoue les méninges, immergeant de ma transe alors que je me détache enfin de l’entrée et traîne mon corps d’ours mal léché vers la présence illustre. L’ombre d’un sourire ironique adoucissant mes traits de fer alors qu’un feu ravageur réchauffe mon âme. Paradoxal. Être proche de la mutante, cela m’a toujours donné l’impression d’être dans des montagnes russes.

- Et lorsque je traverse une journée merde… toi… tu viens toujours me retrouver et m’encourager à boire comme un trou et fumer comme une cheminée. Les habitudes ne changent pas… faut croire.

En effet. Les mois peuvent bien périr. Un an peut bien défiler. Nous, immuables, on reste et demeure. Dixon. Cette partie de moi qui ne s’éteindra jamais. Qu’importe les mois et l’absence engendrée, lorsqu’elle se tient devant moi, le temps ne semble plus vraiment vouloir dire grand-chose.        


- Un an. Et des poussières. Pour être plus exact.

Je me rapproche et viens prendre place sur le tabouret avoisinant celui de la jolie brune aux émeraudes translucides et perçantes tels des glaives. Je pourrais la prendre dans mes bras, faire taire ce malaise et effacer cette gêne désagréable se peignant sur nos figures, lui dire que je suis content de la voir… seulement… des barrières nous séparent. Un mur nous bloque. La glace va devoir se briser.

- Raconte-moi. Qu’est-ce que tu as fait ? Où es-tu allée ? Que je siffle doucement, ma voix se fondant en un murmure presque inaudible, alors que je planque entre mes lèvres crispées, une cigarette que je m’empresse d’embraser de mon Zippo. Inhalant de longues bouffées de nicotine, je viens m’accouder lourdement sur la surface du meuble, l’une de mes paluches allant s’emparer du shooter de vodka que j’avale cul sec. Les arômes incisives du liquide cristallin roulant sur mes papilles gustatives et embrasant ma gorge… m’arrachant de l’échine un imperceptible frisson alors que mes azurs se posent doucement sur le visage angélique de la ténébreuse.

Elle m’a manqué.
Vraiment.
Douloureusement.

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MessageSujet: Re: It's so quiet here, and I feel so cold. - S   It's so quiet here, and I feel so cold. - S EmptyMer 23 Avr - 18:24

It's so quiet here, and I feel so cold. - S 140422120004357670


    Longtemps durant son exil, elle avait pensé que Salem lui manquait par petites vagues, qu'elle avait su gérer. Elle était forte après tout, elle l'avait toujours été. Ses petits coups de blues en repensant à Roxane ou Salem, elle les avait noyé dans un verre de vodka, deux trois clopes et une musique rock le soir, dans son studio de L.A.. Pourtant ce soir, elle se rendait compte qu'elle s'était bien voilée la face, et la vérité lui éclata au visage comme un miroir brisé. Il ne lui avait pas manqué par vagues, il lui avait manqué constamment. Sans répits. Créant un immense creux dans sa poitrine, et elle ne sen redait compte que ce soir en réalisant comme elle avait été stupide, comment avait-elle pu être assez naïve pour croire qu'elle avait un mental d'acier ? Elle ne s'était que voilée la face durant un an. SOn regard fixé dans le bleu cobalt du jeune homme, elle resta silencieuse tandis qu'il prenait la parole de sa voix grave. A chaque fois, elle avait su le tirer pour boire un verre et fumer une clope quand il n'avait pas eu le moral, chose qu'il lui rappela. Haussant les épaules avec désinvolture, la jeune femme rejeta une longue fumée du bout des lèvres avant de répliquer"Je ne me rappelle pas que ça t'ai déplu un jour..."Ils se connaissaient tellement biens. Similaires. Le blond au regard glacé, et la brune aux yeux d'émeraude. Tous les opposaient en apparence et pourtant... Personne sur terre n'aurait pu être si jumelé que leurs caractères respectifs.La mutante sentit un frisson lui parcourir la colonne tandis qu'il prenait place à côté d'elle en lui faisant remarquer que ça faisait bien une bonne année qu'ils ne s'étaient plus adressée la parole. Un léger rire s'échappa des lèvres de la légiste tandis qu'elle buvait une nouvelle gorgée de vodka caramélisée, tapotant sa cendre contre le bol en métal."Je vais finir par croire que tu as compté les jours."Et là voila, la question tant redoutée. Qu'avait-elle fais en un an ? Un voile sombre recouvrit les iris de la jeune femme, tandis qu'elle restait silencieuse, inhalant lentement cette douce fumée empoisonnée qui s'échappaient de leurs cigarettes respectives. "Mon père est mort."La phrase brisa le silence tendu, tel un couperet. Se mordant doucement l'intérieur de la lèvre, elle inspira lentement, indécise. Se forçant à calmer cette vague intérieure qui cherchait à la jeter dans les bras de Salem, lui dire à quel point il lui avait manqué, le temps qu'elle avait pensé à lui durant son exil dans la cité des anges. Mais sa fierté reprit le dessus."Peu après notre... discussion, j'ai été appelé au boulot, et j'ai dû autopsier mon propre père, pour estimer que sa mort était dû à l'absence totale de sang dans ses veines. Alors je suis partie. Je n'avais plus à attendre de New York, et la ville m'avait pris le peu de choses auxquelles je tenais."Sa voix n'avait pas tremblé. D'un ton très professionnel, elle n'avait pas laissé une once de sensibilité émouvoir son petit récit.Ecrasant un peu fort son mégot dans le cendrier, elle s'étira lentement, tel un chat, sentant quelques vertèbres se remettre en place. Ses boucles courtes lui chatouillaient la nuque tandis qu'elle reprenait lentement la parole. "Et puis, j'ai fini par revenir. Et, la chose la plus stupide qui me soit venu à l'esprit en reposant mes talons aiguille dans cette ville infernale, c'est de me demander comment tu allais, ce que tu devenais. Je pense que tu connais la suite de l'histoire."Il lui avait tellement manqué. Sa simple présence semblait refermer un peu cette blessure béante qu'elle avait à l'intérieur, la cicatrisant un minimum. Malgré tout, elle n'avait toujours pas réussi à dire ce qu'elle pensait au plus profond d'elle même. C'en était presque une obsession. Il lui avait manqué, tellement... Mais la fierté semblait toujours reprendre le dessus sur leurs pensée respectives.Peut-être était-ce ce qu'il se passait toujours, quand un volcan croise le chemin d'une tornade.Son regard vert posé sur Salem, elle détourna le regard uniquement le temps de resservir leur verre vide, et de rallumer d'un claquement de doigt les deux cigarettes neuve pendue à leurs lèvres. Tournant un peu plus son buste vers lui, elle rajouta "Et toi ? "Si seulement cette foutue fierté pouvait disparaître le temps d'une soirée, elle lui en serait bien reconnaissante pour le coup. Histoire qu'une fois dans sa vie, elle puisse dire ce qu'elle pensait vraiment. Juste une seule fois.


Dernière édition par Meg R. Dixon le Mar 6 Mai - 10:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: It's so quiet here, and I feel so cold. - S   It's so quiet here, and I feel so cold. - S EmptyMar 29 Avr - 10:52




Dead hearts are everywhere
It's hard to know that you still care.

S’éloigner de jours en jours. Cette peur, bien creux tapie au tréfonds de mes entrailles, je l’ai sentie se creuser dans mon estomac, fouissant un abîme déjà beaucoup trop profond, que seule la rancœur et la rage parviennent à remplir. Je ne comprenais pas. Je ne comprends toujours pas, d’ailleurs, ce qui nous est arrivés et ce qui nous a emmenés à se sentir si brisés alors qu’au travers de nos regards on se voit deux parts entières destinées à se compléter facilement et naturellement. Du jour au lendemain, elle s’est envolée, emportant avec elle une partie de moi. Laissant ma mémoire se ternir et se flétrir, alors que les souvenirs de notre violente dispute implantent ses épines vénéneuses dans ma cervelle, plongeant dans un profond sommeil, l’image de ce que nous avons été, ce que nous aurions pu devenir et ce qu’on ne sera jamais. Une image salie et abimée par l’usure du temps, gâchée dans la composition du chaos et du désordre, les couleurs se fanant, immergeant le tout dans le noir et blanc. Pour joncher ma vie dans un gris délavé et sale. Notre couple a éclaté. Notre amitié s’est fragilisée. Toutes ces bêtises et insultes qu’on s’est lancés dans la face, la journée même de son départ… depuis près d’un an, déjà, je vois défilé cette scène devant mes yeux. Incapable de revenir en arrière. Continuer d’avancer… et de s’éloigner de jours en jours… la peur au ventre et la rage au cœur.

J’ai souffert de son absence. J’ai appris à l’apprivoiser, mais pas à l’accepter. Qui serait capable d’accueillir un vide si immense et lourd ? Qui accepterait délibérément de se faire amputer une partie de son être ? L’habitude avec laquelle j’ai sombré dans l’abîme m’écœure. Je m’écœure. Je suis harassé de voir la vie si insipide et fade alors que j’ai cette chance quasi miraculeuse d’avoir un entourage aussi légendaire et essentiel. Des amis. Ma famille. Mon cœur. Mes yeux. Ma tête. Mon âme. Mon être toute entier. Lorsque la vie les arrache à moi, que trop tard, je me rends compte de l’importance qu’ils ont, de ces parties intégrantes qu’ils ont prises à de grandes ampleurs dans les robustes vertèbres de mon corps amoché et si fatigué.

Sa voix, douce, sereine, impassible, elle flotte dans l’atmosphère, les mots glissant sur ses lèvres pulpeuses se frayant un chemin vers mes oreilles qui s’échinent d’en découper la moindre syllabes et les moindres intonations. Sa voix, douce, sereine, impassible, elle flotte dans l’atmosphère, murmurant ces paroles qui m’ancrent dans la rigidité de cette réalité. De cet instant. De cette harmonie du soir qui reflète un passé qui me parait désormais plus aussi loin.

Arraché de force à ma tempête intérieur, les miroirs de nos âmes se fondent l’un dans l’autre. Nos regards se fracassant alors que les mystères se dévoilent enfin. Mon cœur se comprime et se brise entre mes côtes. La douleur, sourde, vive, enflammée, me glace le sang, mon poing se resserrant contre mon verre, ma rage est telle que mes phalanges prennent tour à tour une teinte lactescente, l’oxygène désertant non seulement plus mes poumons mais mon organisme tout entier.

J’aurais dû être là. J’aurais dû être là pour toi. Si tu savais combien et comment est-ce que je peux me haïr !

Le récit de son calvaire me transperce littéralement l’âme, ces paroles qui résonnent en moi, ces mots marquées au fer rouge au plus profond de ma chair. J’ai mal. Mal pour elle. Ç’a toujours été comme ça. Si elle souffre. Je souffre aussi. J’ai pas envie de parler de moi. Pas maintenant. Pas ce soir. Pas après avoir appris le cauchemar qu'elle a connu et traversé les yeux grands ouverts.

Doucement, mon emprise sur le verre -de nouveau rempli- s’apaise, ma main tremblotante allant s’aplatir sur la surface du comptoir… figée dans l’envie de vouloir aller rejoindre et étreindre celle de la belle ténébreuse. Engourdie, craintive, surtout, je la vois glisser sur le meuble, se frayer un chemin entre la bouteille de fort et le cendrier…

Fais un homme de toi, espèce de zombie !
Tu la comprends. Mieux que quiconque sur cette foutue planète, tu comprends et connais ce qu’elle a traversé. Fais-lui savoir que tu es là pour elle.


- Dixon…

Je m’entends murmurer son prénom, mais l’écho est si lointain que j’ai peine à savoir si je l’ai fait. Et cette foutue main qui se rapproche à catimini de ce qu’elle recherche et convoite, le bout de mes doigts effleurant à peine les siens.

- Je suis désolé. Tellement… tellement désolé.

Tu aurais dû m’en parler, Meg. Je comprends ce qui t’a poussé à disparaître des écrans radars… seulement… tu aurais dû m’en parler…

- Et j’aurais dû être là pour toi…

Je le suis. Toujours. Comme toujours.
Mes phalanges s’entremêlant entre les siennes, enfin ma paume vient recouvrir et envelopper le dos de sa main. Geste anodin… qui veut pourtant tout dire. Rien a changé. Dixon. Une précieuse amie. Un membre essentiel de ma famille. Une présence fondamentale dans ma vie.

Lèves-toi. Prends la dans tes bras, espèce de con !

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MessageSujet: Re: It's so quiet here, and I feel so cold. - S   It's so quiet here, and I feel so cold. - S EmptyMar 6 Mai - 10:47

It's so quiet here, and I feel so cold. - S 140422120004357670

Parler de cette dernière année avait fait s'envoler un poids dans sa poitrine, chose étrange. Se rappeler cette sensation qu'elle avait eu quand elle s'était séparée de Salem. Comme si son monde personnel s'écroulait, et que personne n'était là pour ma rattraper avant une chute fatale. Enfin, c'est ce qu'elle avait pensé le jour même... Le lendemain, devoir pratiquer une autopsie sur le corps de son propre père avait scellé en elle le peu de volonté qu'il lui restait pour rester ici, à New York. Ville de merde. S'enfuir avait été la meilleure solution pour elle, afin de préserver sa santé mentale, et de ne pas incendier la moitié de la ville. Oh, l'envie avait pourtant été très forte. Brûler cette ville, et voir toutes ces saloperies de vampires finir en cendres. Elle aurait été sûre d'en tuer au moins trois ou quatre.
La voix de Salem la tira de ses rêveries, et un léger frisson parcourut son échine en remarquant que les doigts du Lycan se rapprochaient des siens.
Relevant ses iris vertes sur le visage de Salem, elle l'écouta dire qu'il était désolé, se reprochant de ne pas avoir été là pour elle.

La mutante sentit son coeur manquer un battement quand ses doigts s'entremêlèrent à ceux de Salem, lui ravivant des souvenirs du passé. Restant silencieuse face aux excuses de Salem, elle se contenta de poser un doigt sur ses lèvres en lui intimant de se taire, avant de prendre la parole à son tour. Sur le même ton murmurant, elle répliqua.

"C'était mon choix. Tu n'as pas à te sentir coupable..."

Leurs visages n'étaient qu'à quelques centimètres, et la jeune femme détourna un instant son regard de celui du Lycan, gênée. Un an qu'elle n'avait plus revu Salem et voilà que ce soir, ils se retrouvaient comme si elle n'était jamais partie.

"Je ne peux pas te reprocher de ne pas avoir été là. J'ai pris la décision d'affronter ça toute seule. C'était mon deuil, ma façon de faire. Alors, ne t'en veux pas pour quelque chose Salem..."


Son doigt posé sur les lèvres du jeune homme remonta pour effleurer la joue de celui qui pendant de années, avait été son meilleur ami, puis son amant l'espace de quelques secondes. Elle n'était pas du genre à dévoiler ses sentiments, la famille qu'elle avait eu ne lui en avait pas laissé l'occasion. Sans compter qu'elle était proche des morts que des vivants, surtout depuis qu'elle travaillait à la morgue de New York. Néanmoins, elle avait commencé à s'ouvrir plus avec Salem, à l'époque ou ils traînaient toujours ensembles. Dévoiler d'avantage sa façon de penser, ses ressentis vis à vis d'une personne ou d'une autre. Elle s'était découverte plus humaine que mécanique en fin de compte. Et depuis son départ forcé de New York, ou elle avait coupé les ponts avec tout le monde - en dehors de Jaime qui avait trouvé le moyen de venir la voir régulièrement - elle s'était beaucoup plus détaché de ce côté mécanique, n'hésitant pas à jeter un froid en disant clairement ce qu'elle pensait. Offrant un rapide sourire au Lycan, la jeune femme avoua du bout des lèvres.

"Tu m'a manqué..."

Détournant à nouveau le regard, gênée d'avoir été sincère, la mutante servit une rasade d'alcool dans les deux verres vides, inspirant lentement les effluves de tabac froid du bar. Cette situation avec Salem lui plaisait, tout en la mettant mal à l'aise. Il lui avait vraiment manqué. Beaucoup plus que ce qu'elle n'avait admis. Et le revoir lui donnait enfin cette grisante sensation d'être en vie, d'avoir récupéré sa vie d'autrefois.
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MessageSujet: Re: It's so quiet here, and I feel so cold. - S   It's so quiet here, and I feel so cold. - S EmptySam 7 Juin - 4:38




Dead hearts are everywhere
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Rien a changé. Le temps passe mais rien trépasse. Au contraire, tout semble enfin s’emboîter dans le bon sens et le bon ordre. Penser à  la dernière année qui s’est écoulée, cela semble délivrer la bête qui s’amusait à me dévorer de l’intérieur. Ce monstre avide et sans scrupule qui grugeait la moindre fibre de mon être agonisant. Notre histoire aillant rencontrée bien des ombres et des déboires, il semble que ce soir nous arrivons enfin à voir briller une lueur d’espoir. Ce que je croyais impensable devient finalement réalité. Nous. Maintenant. Assis d’épaule à épaule, acculant les clopes et les gorgées de shooter. Rien a changé. Nous sommes les mêmes. Deux être blessés par les contrecoups de la vie, qui se retrouvent et se pansent le cœur. Dixon. Dieu que ça fait un bien fou d’entendre résonner ce surnom entre les cloisons osseuses de mon crâne !

Nos visages si près de l’autre, ma paluche massive recouvrant précieusement le dos sa main si douce et si fine. Dans le tréfonds de mon nid thoracique, mon cœur s’emballe, pulse avec violence contre le treillis recourbé de mes côtes. J’ai l’impression d’esquisser le marathon le plus exigeant et éprouvant de toute mon existence. Une partie de moi est encore grisé de sa présence enivrante. Elle qui d’un simple regard, parvient à m’étourdir et m’engourdir.  Notre amitié parvenant à braver bien des tempêtes… comme en ce moment. Sa voix posée et tendre flotte dans l’atmosphère, me murmure que je ne dois pas croupir dans le relent de mes regrets usuels. Une partie de moi a envie de l’écouter. Une partie de moi sait que ces paroles réconfortantes sont sincères. Et pourtant… il y a mon esprit qui ne cesse de se tarauder, de me murmurer que je ne suis qu’un pauvre con égoïste qui a bassement chamboulé la vie de celle en qui j’accorde une confiance aveugle et un respect profond. Nous nous sommes mutuellement blessés et pourtant ce soir c’est comme si rien de tout cela n’était arrivé.

On se pardonne. On accepte nos torts et travers. On accepte de vivre avec. Il en a toujours été ainsi. Le doigt affilié de la mutante ainsi légèrement posé sur mes lèvres crispées, je l’écoute, tétanisé et hypnotisé.  Mes paupières embrassent doucement l’obscurité, sentant mes pommettes s’empourprer telle une pivoine, un feu incandescent me submergeant le satin de la chair de ma figure, lorsque l’imperceptible caresse de sa main menue glisse sur ma joue embrasée. Elle a toujours eue cet effet de douceur et de torpeur vertigineuse sur moi. Elle déferle sur moi comme un torrent violant. Une tempête tranquille qui me berce pourtant dans une sérénité comparatrice et salutaire.  

"Tu m'a manqué..."

D’instinct, j’ouvre les yeux, aussi ronds que des soucoupes. Je la dévisage quelque instant, surpris. Dixon qui révèle un brin de ses émotions attenantes. C’est une première. Moi qui suis habitué de la voir imperturbable et immuable… une femme si forte, au caractère bien trempé. Une montagne colossale qui règne en maître au travers des débris de notre monde insidieux. Furtivement, j’attrape mon verre de nouveau rempli et avale cul sec la rasade alcoolisé, inhalant dans la même foulée quelques bouffées de nicotine. Je sens un sourire naître à la commissure de mes lèvres, alors que lentement mes deux billes de bleu javellisé se posent sur son visage éthéré, ne pouvant étouffer le vague qui me submerge de la tête aux pieds.

- Tu m’as manqué aussi, que je murmure sourdement,  pendant que je pivote sur mon tabouret, pour venir emprisonner la nuque de la mutante dans le creux de ma paluche massive et aller doucement appuyer mon front contre le sien. Je ferme de nouveau les yeux,  voulant immortaliser ce moment. Tu n’as pas idée à quel point. La main moulée à sa nuque, je resserre mon étreinte, doucement, tendrement, les paupières toujours closes.

- Je suis tellement content de te voir. J’ai eu peur pour toi. Il n’y pas un jour où mes pensées ne dérivaient pas vers toi.

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