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  ❝ welcome to the final resting of the cruel tyrant. ❞ - KAYLEKSEY

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MessageSujet: ❝ welcome to the final resting of the cruel tyrant. ❞ - KAYLEKSEY    ❝ welcome to the final resting of the cruel tyrant. ❞  - KAYLEKSEY EmptyMar 15 Juil - 23:16




I’m just a believer

- That things will get better -


Non mais vous y croyez, vous ?! VOUS Y CROYEZ ?! Ouais, c’est bien ce que je pense moi aussi. J’y crois pas. Que nenon, que j’y crois pas ! C’est quoi cet argument pourris qui ne fait tout simplement aucun sens ? D’où est-ce qu’il ose sortir ce protocole ? Du trou du cul des annales de la régis de l’assurance automobile, peut-être ? C’est n’importe quoi. C’est juste et tout simplement n’importe quoi ! Une règle non écrite, d’un bouquin non publié, qui doit forcément décliner de la préhistoire et ou encore dans le jet des années 80. J’y crois pas. New York est au bord de l’implosion, des kamikazes s’explosent la cervelle dans les Colisée, mais ces connards en uniforme osent s’attarder sur le système d’un code routier qui n’existe tout simplement pas. J’Y CROIS PAS ! Vous y croyez, vous ? Ouais, c’est bien ce que je pense moi aussi !

- Non ! Non ! ET NON ! Ai-je déjà dis non ? Ah, bah ouais, je viens tout juste de le faire ! que j’égosille sous le mufle de ce gros machin obèse qui s’attarde à lécher la cime de son stylo à bille pour compléter et parachever ce ticket de stationnement.  Je ne vais pas cracher le moindre petit rond pour ce bout de papier… parce que c’est comme ça et puis c’est tout !

- Vous êtes stationné devant une borne fontaine, monsieur Svensson.

Comment il connait mon nom, ce connard ? J’en sais rien et je m’en contrefous royalement ! C’est le cadet de mes soucis. L’injustice devant laquelle on m’y encastre si brutalement le nez est la quintessence même de ma mutinerie ! C’est n’importe quoi. Yeux exorbités, je dévisage Mister Bermuda-De-La-Chaussette-Blanche-Dans-Les-Babouches, pour de nouveau aller toiser le cul de la bagnole qui n’est EFFECTIVEMENT pas directement stationnée devant la foutue borne fontaine de mes deux. Il y a au moins une bonne poignée de centimètres qui les sépare si tristement. Et puis merde… Est-ce que vous avez vu l’ombre d’un camion de pompier dans les environs ? J’sais pas pour vous, mais depuis que j’suis atterris dans ce bled pourris, j’en aie jamais… AU GRAND JAMAIS… remarqué un. J’sais même pas s’il y a une caserne de pompier à New York. J’ai juste l’impression que c’est une chimère, une légende urbaine, pour faire croire à la population que la sécurité est leur seule préoccupation. BREF ! Sécurité mon cul. Au nombre de fois que où ma vie est en péril, jamais mes si jolies miches ont été sauvées par les gros boyaux d’arrosages de ces Misters Je-Prends-La-Pause-Pour-Le-Calendrier-Sexy. Qu’ils s’enfoncent bien creux leur sourire Colgate entre les fesses, ma bagnole ne bougera pas d’un iota ! Extatique, empruntant l’allure du gars qui vient tout juste de découvrir que la revue Play Boy se recycle en bible, au grand dam de Mister Bermuda-De-La Chaussette-Blanche-Dans-Les-Babouches, en signe d’indignation, je m’empoigne le crâne de mes grosses paluches et entremêle mes doigts rageurs dans ma folle chevelure ébouriffée.

- Je vais contester ce torchon ! J’ai des droits et je vais les affirmer ! Je contesterai ce ticket, tu m’entends, l’usine à baigne ambulante !?  

Impassible, Mister Bermuda-De-La-Chaussette-Blanche-Dans-Les-Babouches achève son gribouillis, range son stylo à bille dans la poche de son blouson, désagrafe de son carnet le vil bout de papier et opine joyeusement du chef.

- Ça sera donc un rendez-vous à la régis, monsieur Svensson, qu’il acquiesce d’un sourire condescendant, pour ensuite apporter le vil de bout de papier au nouveau de sa gueule de dégénérée, le lécher avec amour de sa langue poisseuse et venir, - sans aucun préliminaire -, me l’étamper sur le bout du nez.

What the fuck ?  Incrédule, statufié dans ma posture de gars indigné qui s’empoigne le crâne, mes deux billes céruléennes biglent sur la feuille pendouillant mollement sur le bout mon nez…

- C’EST UN RENDEZ-VOUS ! QUE SI ! QUE OUI ! QUE OUAIS ! que je gueule, comme si ma vie en dépend, alors que je vois Mister Bermuda-De-La-Chaussette-Blanche-Dans-Les-Babouches enfourcher sa trottinette à moteur et détaler au loin sur le chemin du bonheur… le tout agrémenté d’un magnifique couché de soleil plombant les grattes ciels et le ruban goudronné.  

BAWA ! MOUHAHAHAHA ! Mes yeux se plissent machiavéliquement et d’un geste désinvolte je retire le foutu ticket du bout de mon nez. Il y a des moments comme ça, où ma verve et répartie me surprennent allègrement. Je viens de livrer la performance la plus crédible et convaincante de toute ma sainte vie ! BAWA ! MOUHAHAHA !!! Une vraie actrice ! Une vraie diva ! La dramaqueen qui vie en moi doit forcément couiner de bonheur. Mister Bermuda-De-La Chaussette-Blanche-Dans-Les-Babouches n’y a vu que du feu et moi bah je viens de lui offrir une scène digne de la plus belle tragédie italienne. La quintessence même de l’Art et de la Tragédie ! Enchaînez moua quelqu’un… j’suis en feu ce soir !

- ÇA ! c’est pour toutes ces fois où ton foutu caniche est aller se torcher le cul sur ma jolie moquette Hellcome, que j’ai pris la peine de foutre au pas de ma porte, dans le couloir, pour avoir l’air plus ou moins civilisé et désinvolte. D’une poigne assassine, victorieuse, je chiffonne le ticket et le balance par-dessus mon épaule… car au cas où vous n’auriez pas encore saisie la nuance : cette voiture, elle n’est pas la mienne… je l’ai temporairement réquisitionnée à cette vieille peau en bigoudis qui me sert de voisine, au bloc appartement où je crèche. Elle a un chien, un caniche royal, à la tronche aussi débile et hideuse qu’un scrotum, qui passe l’entièreté de ses plates journées à aller se frictionner le derrière sur ma moquette de bienvenue ! L’enfoiré ! Elle a tout ce qu’elle mérite ! Lorsque Mister Bermuda-De-La-Chaussette-Blanche-Dans-Les-Babouches m’a accosté, pour éviter les soupçons, j’ai joué la carte du propriétaire furax. La plus belle prestation de toute ma vie ! Et je ne cracherai définitivement pas le moindre rond pour ce ticket… mais la vieille peau va avoir de graves problèmes et une jolie surprise !

Bref ! C’est une putain de belle journée !
Aux anges, mains dans les poches, j’encastre mes reins contre la tôle bosselée du bolide, mon regard brillant de bonheur bien amarré contre le portail en fer qui est sur le point de s’ouvrir à tout moment !

Elle sera bientôt là !
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MessageSujet: Re: ❝ welcome to the final resting of the cruel tyrant. ❞ - KAYLEKSEY    ❝ welcome to the final resting of the cruel tyrant. ❞  - KAYLEKSEY EmptySam 19 Juil - 17:27




ain't no place for no hero
❝ welcome to the final resting of the cruel tyrant ❞

Ils me regardent avec suspicion, avec appréhension. Ils ont pourtant le menton haut afin de démontrer leur supériorité. Nullement besoin de s'agrandir de la sorte, je suis bien consciente qu'ils ont le contrôle sur tout. Et puis, vue ma taille, ils pourraient s'agenouiller et ils seraient toujours plus grands que ma personne. Je me suis tue depuis la dernière heure, comprenant pertinemment que de me débattre et de les injurier ne me sauveraient pas de mon sort. Je suis contrainte d'accepter. Je suis contrainte de trimbaler ces chaînes à mes pieds si je veux sortir de ce trou à rats et protéger la seule personne qui m'est chère. Le visage dur, le coeur bondissant de haine, je les suis malgré moi, mes poignets attachés derrière mon dos. Je sens des regards curieux se tourner vers ma personne alors que je traverse la rue principale du Devil's Path accompagnée de ces fidèles. Les dirigeants auraient pu tout simplement utiliser des marionnettes, de pauvres prisonniers contraints de répondre à leurs caprices, comme je l'ai fait pendant la dernière année. Apparemment, je suis trop importante pour laisser de simples bâtards s'occuper de ma libération. Tant mieux. Je déteste voir ces regards torturés et cette petite étincelle de désolation dans leurs prunelles. Ce même regard que j'arborais lors de mes premières séances de torture. J'ai longtemps refusé de le faire... Mais les conséquences étaient encore pires que d'accepter d'être un bourreau. Contrainte de les servir, j'ai fait du mal à des gens qui ne le méritaient peut-être pas. Il ne fallait pas poser de question, il ne fallait pas douter de la légitimité des punissions, il fallait les infliger tout simplement. Avec le temps, on se renforce. Notre esprit comprend que c'est un sacrifice naturelle à faire alors que notre tête tente de nous secouer pour cesser ces barbaries. Un jour ou l'autre, il fallait choisir entre la justice ou la paix d'esprit. Lorsqu'on ignore ce qu'on fait, lorsqu'on commence à prendre ces actes de violence pour un geste aussi banal qu'une poignée de mains, on parvient enfin à garder une sainteté d'esprit. J'ai toujours ces cris et ces images sanguinolents dans mes songes et dans mes rêves, mais sur le moment, je n'y ressentais rien... sauf de l'indifférence. Je peux très bien me haïr pour les immondices que j'ai fait subir à ces âmes brisées... Qu'est-ce qu'il dira? Comment me percevra-t-il après ces deux dernières années passées derrières ces grillages? Me reconnaîtra-t-il? Retrouvera-t-il la soeur qui lui a été arraché une deuxième fois?

On m'oblige à arrêter ma marche devant une bâtisse construit de bois. Elle est visiblement faite à la main, vieille de seulement quelques années probablement. L'un des trois gardiens qui m'entourent brise la garde et s'engouffre dans l'habitacle où il discute avec un homme. Ce dernier me jette un regard de son air d'enfant mal baisé et répond à son collègue sans démontrer la moindre émotion. Le gardien ressort aussitôt et revient près de moi. Il disparaît de mon champ de vision alors que je le sens relâcher mes poignets engourdis par le manque de circulation sanguine. Je n'ai pas osé croire leur petit marché lorsque cet homme me l'a annoncé... Mais maintenant qu'ils m'ont reconduit jusqu'à la porte de sortie et qu'ils me libèrent les mains... Je commence tout juste à y croire. Devant moi se trouve le grillage massif et barbelé qui nous sépare de la civilisation de New York. Pour une raison qui m'échappe, j'ai le coeur qui s'emballe. Au fond de moi, je sens une crainte naître, celle de ne plus appartenir à ce côté de la clôture. Je n'ai été enfermée que deux années, mais c'était suffisant pour m'apporter confusion et détachement. Je déglutis et j'entends bientôt le grincement du grillage qui glisse sur le côté pour ouvrir une brèche. Celle qui me permettra de quitter cet enfer. Et au lieu d'avancer, je me fige. Au lieu de me libérer, je me renferme. Trop d'incertitude m'habite et je sens la peur avoir raison de moi.

Une main effectue une pression dans mon dos, me faisant tituber vers l'avant. Je me réveille et tourne un regard agacé vers la provenance de cette violence. « Abuses pas de ta chance, gamine. Sors, on a pas toute la soirée. » Il croise les bras devant sa poitrine gonflée à bloc, satisfait de sa réplique. Des mots d'adieu comme je le mérite! Vraiment charmant. L'idée de lui foutre une baffe en plein visage me traverse l'esprit, mais je sers les poings pour retenir ma rage à son égard. Ce n'est pas le moment de me mettre un fidèle des Originels à dos. Je ravale la bile qui me remonte dans la gorge et tourne les talons pour de bon. Je me focalise sur cette interstice dans le grillage qui annonce ma véritable liberté. Je me serais attendue à des feux d'artifices, à des papillons de joie ou tout autre réaction de la part de ma personne ou du monde extérieur pour souligner ce moment unique. Mais rien. Je ne ressens rien. Je ne me sens pas plus légère, je ne me sens pas libérée... Parce que au fond, je ne le suis pas vraiment. Mes bottes lèvent la poussière du sol alors que je quitte le Devil's Path. J'entends un bruissement de métal annoncer la fermeture des portes derrière moi et, malgré l'envie, je ne me retourne pas. Et devant moi, j'aperçois un visage familier.

Je sens une joie nouvelle m'envahir et un sourire tordu se dessiner sur mes lèvres. Mes traits ont été si habitués à être de marbre que mon visage peine à démontrer la moindre démonstration de joie. Il est là. Il est bien là. Hâtive, j'accélère le pas vers lui et, une fois que je l'ai rejoint, mes bras s'ouvrent et entourent ses épaules. J'étreins mon frère comme je l'avais fait il y a trois ans, lorsque nos routes se sont enfin croisées de nouveau. L'abandonner dans cette misère contre mon gré... j'avais eu le coeur déchiré. Mon inquiétude de soeur n'avait cessé de s'en faire pour sa vie. Mais il est là. Je ferme les paupières un instant, le temps que mon esprit assimile vraiment sa présence qui me semble irréelle après tout ce temps. Lorsque je brise enfin l'accolade, je me recule, mais mes mains demeurent sur ses épaules. Je l'observe un moment, reconnaissant ce visage qui s'apparente au mien, constatant qu'il n'a pas beaucoup changé. Sauf... Mes sourcils se froncent et ma main s'élève pour venir saisir son menton. « T'aurais pu au moins te raser pour accueillir ta soeur! » 
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MessageSujet: Re: ❝ welcome to the final resting of the cruel tyrant. ❞ - KAYLEKSEY    ❝ welcome to the final resting of the cruel tyrant. ❞  - KAYLEKSEY EmptySam 4 Oct - 18:32




I’m just a believer

- That things will get better -


Apparition idyllique et enchanteresse.  Les murs de raison éclatent. Plus rien ne fait du sens. Absolument plus rien ne tient debout. C’est comme si le temps s’arrêtait. C’est comme si le sens gravitationnel du cosmos allait se concentrer sur le même point de mire. Zeste de la vie qui s’échappe de l’inertie et vient se diluer dans le givre de ce moment. Vision quasi chimérique, tant elle est pour moi vibrante d’une joie point latente. Vague torrentielle qui me fracasse avec violence, qui déverse sur mon corps rachitique une telle fraicheur. Mon énorme sourire de gamin, ainsi juché sur mes lèvres, s’épanoui de plus belle, à mesure que je la vois se rapprocher de moi. Elle traverse le portail de fer et s’éloigne de cet enfer sans jamais tourner la tête. Sa silhouette fragile voguant au loin, à l’effigie d’un mirage tourmenteur. J’ai attendu ce moment depuis si longtemps, que désormais je me vois figer dans le fourreau d’une nervosité sans frontière et sans borne. C’est bien de cela dont il est question : les limites, les bornes…. Les frontières. Ces putains de frontières qui m’ont arraché si cruellement à ma sœur. La voir… enfin… c’est comme si j’aspirais de grosses goulées d’air suite à de longues secondes d’immersion.

Je viens à sa rencontre, ouvre grands les bras, pour venir l’accueillir et l’envelopper dans une étreinte embaumé de ce désir latent de ne plus vouloir la laisser s’en aller… la laisser partir… la laisser m’échapper… encore une fois. Je plonge mon nez dans le cœur de sa chevelure de jet, humant avec avidité son doux parfum… bordel, jamais pareil odeur ne m’a manqué de manière aussi douloureuse et effroyable. J’en tressaille d’euphorie, ferme lentement les yeux alors que mes bras se resserrent contre son petit corps. Elle est bien là. Je ne rêve pas. Je peine à me convaincre que tout ceci ne soit pas le fruit de ma désespérance.

Un ange passe et trépasse.

Doucement, elle s’éloigne de moi, m’agrippe de ses doigts félidés le menton, ses deux billes de saphirs glissant sur le satin de ma chair… regard fureteur et songeur. Je fronce les sourcils et me mords à sang l’intérieur de la joue. Merde… qu’est-ce que j’ai qui ne serait pas supposé être là ? J’attends docilement que l’épée Damoclès me tombe sur le crâne…

- Oh, ça ?! je me bidonne nerveusement alors qu’une lueur brille dans le creux de mes pupilles. La barbiche, ma très chère sœur, c’est le seul truc viril que je possède. Je ne peux pas me l’enlever !

Ceci étant dit, d’un pas latéral, je m’écarte d’elle et embrasse d’un vague geste de bras la courte distance à emprunter  pour se rapprocher de la vieille bagnole.

- Votre carrosse royal vous entends patiemment, humble duchesse, j’annonce, tout sourire alors que je l’invite à venir se planter devant le flanc passager. Je nous ai dégoté le château du siècle. Un palace que même dans tes rêves les plus fous, tu ne pourras jamais t’imaginer ! J’ouvre la porte de la voiture, pendant que la frangine s’installe, je profite de ce moment pour la disséquer sous toutes les coutures : Dis, dans ce trou, t’en a profité pour faire de la muscu ? Bordel ! Ton cul est d’Enfer et ta un corps de rêve ! Tu es magnifique, ma grande sœur !
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MessageSujet: Re: ❝ welcome to the final resting of the cruel tyrant. ❞ - KAYLEKSEY    ❝ welcome to the final resting of the cruel tyrant. ❞  - KAYLEKSEY EmptyJeu 13 Nov - 23:10




ain't no place for no hero
❝ welcome to the final resting of the cruel tyrant ❞

J'ai été habitué à sa gueule dépourvue de poils, à voir ses traits fins, mais tout de même masculins, sur son menton. Mais voilà qu'une barbe de quelques jours recouvrent son derme. Il a passé trop de temps dans les tavernes avec de gros ivrognes ou quoi? Mon regard suspicieux parcours son visage d'homme bien mûr, m'interrogeant soudainement: où est donc passé mon petit frangin? Son rire brise mes songes et je ne peux m'empêcher de sourire à mon tour. C'est vrai que ça lui donne une allure... comment dire? Plus viril? Au moins, il n'a plus l'air d'un pré-adolescent immature. Ma main quitte son menton et je me résigne à lui laisser faire ce qu'il voulait de sa pilosité faciale. Les vieilles habitudes de la grande soeur surprotectrices reviennent subitement au galop! À peine le pieds dehors que déjà je lui envoie des commentaires. Bon, c'est plutôt amical, mais fallait vraiment que je me détende. Après tout, il a passé ces deux dernières années à se débrouiller sans sa soeur, non? Il a certainement appris quelques trucs pour survivre dans cette jungle qu'est New York.

Aleksey s'écarte afin de me présenter la voiture stationnée à ses arrières. Mes sourcils s'élèvent bien haut devant le tas de ferrailles qu'il s'est déniché et immédiatement je me questionne sur sa provenance. « Où t'as déniché cette bagnole? » Loin de mes intentions de juger mon frère, mais sa faculté à se procurer des biens de manière légitime et légale n'est pas très développée. Diverses scénarios me viennent aussitôt en tête et je crains qu'il ne l'ai volé à gros dealer mafioso qui va tenter de retracer sa voiture pour punir le malfrat. Et ce palace en question? C'est une planque où il squatte? Calm down, girl! Déjà, il a pris le temps de se trouver un bolide pour m'éviter une longue marche honteuse sur la route qui mène jusqu'à Brooklyn et m'accueille dans son chez soi alors que je n'ai rien demandé, faut pas abuser! Je soupire longuement, lèves les yeux au ciel et déclare: « Laisses tomber, je veux même pas savoir! »

Je contourne le véhicule afin de me rendre du côté passager et c'est à ce moment que j'entends mon frangin s'exclamer sur mon derrière. Je m'esclaffe aussitôt devant son manque de tact. Je n'ose pas penser aux raisons qui me valent aujourd'hui ce corps bien sculpté comme le prétend Aleksey, ne désirant pas briser son enthousiasme, ce moment si léger. « Faut croire que t'es pas le seul à avoir changer. Alors t'as intérêt à respecter ta frangine, » que je réponds d'un ton espiègle. J'ouvre la portière du côté passager et mon oeil capte le long grillage qui entoure le Devil's Path. Je m'arrête un moment, soudainement songeuse. Libre. Enfin libre de cet enfer. D'un geste impulsif, je lève la main et envoie un doigt d'honneur à ce camp de concentration. Puisses nos chemins jamais ne se recroiser! Je m'installe sur le siège de la voiture - qui sent drôlement étrange pour être honnête - et je suis prête à quitter. Le bras contre la portière, déterminée à ne plus jamais regarder en arrière, je réclame: « Partons de ce trou perdu. »


THE END

sujet terminé
 
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