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 « La croyance en une origine surnaturelle du mal n'est pas nécessaire. Les hommes sont à eux seuls capable des pires atrocités. » [ Pv Vladimir ]

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« La croyance en une origine surnaturelle du mal n'est pas nécessaire. Les hommes sont à eux seuls capable des pires atrocités. » [ Pv Vladimir ] Empty
MessageSujet: « La croyance en une origine surnaturelle du mal n'est pas nécessaire. Les hommes sont à eux seuls capable des pires atrocités. » [ Pv Vladimir ]   « La croyance en une origine surnaturelle du mal n'est pas nécessaire. Les hommes sont à eux seuls capable des pires atrocités. » [ Pv Vladimir ] EmptyDim 13 Juil - 21:15


vladimir ҩ phoebe


« La musique est la langue des émotions. » Emmanuel Kant
J'avais été conviée à chanter dans un des pires quartiers de New York : le Bronx. Pour ceux qui ne connaissent pas New York, laissez moi préciser quelques petites choses : le Bronx est le quartier où le taux de criminalité est le plus en hausse. Mais je n'étais pas du genre trouillarde, et autant dire que j'étais payée en conséquence : ça m'allait. Chanter pour une bande de gros porcs bourrés n'étaient pas ce que je pourrais faire de mieux, malheureusement dans ma situation, je ne pouvais pas me permettre de refuser. C'était la seule façon de me faire connaitre. Enfin... non pas la seule. L'une des seules. Bref, je n'avais pas énormément d'option pour le moment.
Arrivée sur place, je me rendis compte que ce n'était pas le complet désastre auquel je m'attendais à la base : il y avait les bourrés, aussi appelé les habitués, assit au bars, redemandant un verre au barman quand celui qu'ils avaient dans les mains n'était pas encore vide, mais il y avait aussi des gens d'apparence plus respectable, papotant, se réjouissant, des gens... ouais, normaux ! Gardant précieusement mon manteau sur moi, histoire de ne pas attirer l'attention, j'allais voir le patron pour prévenir de mon arrivée. Pendant qu'il s'occupait des dernières formalités, j'ôtais mon manteau et le mit avec mon sac dans la petit pièce servant de coulisse.
-Mesdames et messieurs, veuillez accueillir... Mademoiselle Phoebe Parker !
Les applaudissements se firent entendre et j'allais rejoindre la scène, tout sourire. Qu'importe l'endroit où je chantais. Lorsque les premières notes de musiques commenceraient, je rejoindrais un monde bien à moi, là où personne ne peut m'atteindre.
-Bonjour, je suis Phoebe Parker et je vais chanter Cannonball.
C'était une chanson qu'une amie compositrice avait accepté de me laisser chanter. Dès que je l'avais entendue... elle m'avait fait réagir. Et même si je ne comptait pas trop sur ce public pour apprécier ma musique... peu m'importait. J'allais chanter, et rentrer chez moi. Et me mettre sérieusement à chercher un groupe.
Les choristes commencèrent à chanter les trois Break down du début, puis ce fut à moi.
-I was scared to death I was losing my mind... I couldn’t close my eyes I was pacing all night. I think I found the light at the end of the tunnel ! I couldn’t find the truth I was going under... But I won’t hide inside, I gotta get out, gotta get out, gotta get out, gotta get out. Lonely inside and light the fuse - light it now, light it now, light it now !
A dire vrai, même si le public me semblait un peu... complexe, pour ne pas dire dur, je ne me laissais pas abattre. Et je ne laissais pas cela influer dans ma façon de chanter. J'étais une pro, et ils ne comptaient pas. En général, j'aime mon public. C'est grâce au public, et par conséquent aux fans, qu'un artiste devient célèbre. Mais dans le cas présent, il n'y avait rien aimer. Tout au plus un public à conquérir, et ce n'était pas chose facile. Peu importe. Moi j'étais dans mon monde.
-And now I will start living today, today, today, I close the door ! I got this new beginning and I will fly, I’ll fly like a cannonball. Like a cannonball. Like a cannonball. I’ll fly, I’ll fly, I’ll fly like a cannonball ! Freedom - I let go of fear and the peace came quickly. Freedom - I was in the dark and then it hit me : I chose suffering and pain in the falling rain, I know ; I gotta get out into the world again !
Et je continuais à chanter jusqu'à la fin de la chanson, fière de moi, et heureuse. Chanter me mettait toujours de bonne humeur en règle général, et qu'importe si personne n'avait fait la différence entre le moment où j'avais commencé à chanter et le moment où j'avais terminé. Aucune importance si personne n'avait applaudit. Ils ne comptaient pas. Et... un jour... ils bosseront pour moi. Ou rêveront d'être moi. Certain en rêve déjà...
Descendant de scène, j'allais récupérer mon chèque et sortis précipitamment de cet endroit peu fréquentable.
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MessageSujet: Re: « La croyance en une origine surnaturelle du mal n'est pas nécessaire. Les hommes sont à eux seuls capable des pires atrocités. » [ Pv Vladimir ]   « La croyance en une origine surnaturelle du mal n'est pas nécessaire. Les hommes sont à eux seuls capable des pires atrocités. » [ Pv Vladimir ] EmptyMar 15 Juil - 14:41


La croyance en une origine surnaturelle du mal n'est pas nécessaire. Les hommes sont à eux seuls capable des pires atrocités.
ft. Vladimir Skender & Phoebe L. Parker



Le Bronx. Contrairement à ses fréquentations habituelles — les Originaux — Vlad s’y rendait encore assez souvent. Notamment parce qu’il y avait son tailleur qui était installé dans ce quartier… mais aussi parce qu’il arrivait à y dégoter quelques établissements sympathiques où la musique lui était agréable. En cette nuit rafraichie, Vlad avait d’ailleurs prévu de faire une escapade dans l’un d’eux. Les quelques humains qu’il avait à son service ou qui lui apportaient des informations — quand ce n’était pas les loups, chouettes ou autres — lui avaient assuré qu’une demoiselle qu’il connaissait bien pour sa voix donnait une représentation dans un de ces endroits malfamés. Malgré tout, après son réveil et son repas — il n’allait tout de même pas se rendre là-bas assoiffé et prêt à se jeter sur le premier venu, n’est-ce pas ? en plus, il avait encore un mauvais souvenir de cette mutante qu’il avait croisée — l’ancien prince transylvanien s’était vêtu avec un soin particulier. Non pas qu’il soit hors du ton, mais en cette soirée, il avait fait un peu plus d’efforts encore. Comme s’il voulait compenser pour le public qu’aurait la demoiselle dans ce bar. Car Vlad était certain qu’ils ne seraient pas d’un niveau très exquis, ces hommes bourrés, attendant juste qu’il fasse assez sombre pour rentrer chez elle. Juste après un dernier verre. Ou encore un de plus. L’humanité faisait souvent pitié au vampire de six siècles. Il ne pouvait pas non plus leur en vouloir de trop. Il avait fait partie des vampires qui avaient mené l’assaut contre eux, il y a plusieurs années maintenant, pour mettre en place le régime actuel. Pourtant, il se souvenait d’une race forte et fière, à l’époque où lui-même était encore humain. Peu importait les peuplades, les hommes étaient alors bien moins pathétiques que maintenant.

Vladimir arriva juste quelques minutes avant la représentation, dans le bar miteux qui empestait bien plus la sueur que l’alcool ou la cigarette. Il se dirigea vers une table, assez près de la scène mais pourtant quand même plongée dans l’ombre. Un homme annonça la jeune chanteuse et le vampire croisa ses longues jambes sous la table. Bonjour, je suis Phoebe Parker et je vais chanter Cannonball. Un vague sourire se dessina sur les lèvres du transylvanien. La musique commença et les choristes prononcèrent les premières paroles. I was scared to death I was losing my mind... I couldn’t close my eyes I was pacing all night.Monsieur, vous voulez quelque chose à boire ?I think I found the light at the end of the tunnel ! I couldn’t find the truth I was going under... But I won’t hide inside, I gotta get out, gotta get out, gotta get out, gotta get out. Lonely inside and light the fuse - light it now, light it now, light it now ! Vlad ne jeta même pas un regard à la serveuse qui était venu l’ennuyer. Elle n’avait pas remarqué qu’il ne buvait pas. Du moins, pas ce qu’ils servaient dans ce trou à rats. Il émit un claquement de langue et remua la main comme s’il chassait une mouche. Il était là pour écouter la jolie brune, pas pour boire du jus de chaussettes. Alors que la serveuse s’éloignait en maugréant, le vampire remarqua néanmoins que ses prunelles étaient fortement dilatées… Elle devait sûrement être shootée à une substance illicite. Sans plus d’attention ou d’inquiétude, il reporta son attention sur la jeune femme.

And now I will start living today, today, today, I close the door ! I got this new beginning and I will fly, I’ll fly like a cannonball. Like a cannonball. Like a cannonball. I’ll fly, I’ll fly, I’ll fly like a cannonball ! Freedom - I let go of fear and the peace came quickly. Freedom - I was in the dark and then it hit me : I chose suffering and pain in the falling rain, I know ; I gotta get out into the world again ! Il y avait quelque chose dans cette chanson, la façon dont la jeune femme l’interprétait… Peut-être que toute l’espèce humaine n’était pas aussi ridicule et pathétique qu’il ne le pensait. Joe le lui avait déjà prouvé, bien qu’elle ne comptait pas vraiment, au final… Elle restait une ancienne vampire, avec plus d’une vie humaine derrière elle. Puis la chanson s’acheva. Miss Parker n’en avait chanté qu’une. Le spectacle se finissait là. Le sien du moins, parce qu’un autre groupe monta sur scène à sa suite. Rien de la cacophonie. Beaucoup de bruit pour rien, aux oreilles du vampire. Il ne finit même pas de les écouter qu’il s’éclipsa sans un bruit, sans un mot. Une fois dans la rue, il repéra vite la jeune chanteuse qui voulait sûrement rentrer au plus vite chez elle. Il voulait aller la voir, la remercier pour ce spectacle des plus agréables… et peut-être lui conseiller d’autres endroits un peu plus classes pour ses prochaines représentations. Il l’avait presque rattrapée quand un groupe d’humains l’abordèrent avant.

Tassé contre le mur, dans la pénombre, loin d’un lampadaire, Vlad observait la scène. Les hommes n’avaient pas l’air commode et entourèrent prestement la jeune femme avec une efficacité qui témoignait de l’habitude. Tu vas nous donner l’argent de la dope, maintenant ! Le chef est pas content ! Dans les ténèbres, Vlad fronça les sourcils. La chanteuse ne semblait pas du genre à se droguer, encore moins à vendre de la drogue. Sinon, elle ne se produirait assurément pas dans ce taudis où son talent n’était pas reconnu à sa juste valeur. Puis, le souvenir de la serveuse aux prunelles trop larges lui revint en mémoire. Oui, elles pourraient se ressembler… Pour un œil humain. Pour un parfait abruti qui ne parvenait pas à distinguer la dignité que la chanteuse possédait et dont la serveuse manquait cruellement. L’un des hommes commença à bousculer la brunette. Vlad allait sortir de l’ombre quand une chose inattendue se produisit…
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MessageSujet: Re: « La croyance en une origine surnaturelle du mal n'est pas nécessaire. Les hommes sont à eux seuls capable des pires atrocités. » [ Pv Vladimir ]   « La croyance en une origine surnaturelle du mal n'est pas nécessaire. Les hommes sont à eux seuls capable des pires atrocités. » [ Pv Vladimir ] EmptyMar 15 Juil - 15:07


vladimir ҩ phoebe


« La musique est la langue des émotions. » Emmanuel Kant
Tandis que j'avançais dans la ruelle, j'entendis différents bruits de pas me suivre. Rien qui ne puisse réellement me surprendre, ni même me faire peur, et rien qui n'eut pas été prévisible à des kilomètres à la ronde. Ne me retournant pas, n'accélérant pas le pas, je continuais tranquillement jusqu'à ce que l'inévitable se produise : une bande de camés qui venait autour de moi, ne me laissant aucune issue.
-Tu vas nous donner l’argent de la dope, maintenant ! Le chef est pas content !
Je vous ais dis que rien ne pouvais me surprendre ? Erreur... car je venais d'apprendre que je me droguais, et même ça je ne le savais pas ! Wahou. Riant doucement, je tapotais l'épaule du jeune délinquant.
-Bien qu'il y ait erreur sur la personne... Je me doute que vous ne repartirez pas en vous excusant. Alors...
Attrapant sa tignasse, je fis entrer violemment en collision sa tête et mon genoux à deux reprises avant de le pousser sur un de ses voisins, histoire d'en éliminer un de plus. Comme il était à prévoir, les types derrière moi me maîtrisèrent, mais ce n'est pas cela qui allait m'arrêter. Prenant appuis grâce à eux et mettant en pratiques mes leçons de danse, je pus ainsi en envoyer deux à terre, et même si ils n'étaient pas K.O, ce n'était déjà pas si mal. Si on avait été dans une film d'espionnage, j'aurais été capable de me délivrer des zigotos qui me retenaient en passant par au dessus d'eux, et le temps qu'ils comprennent ils auraient fait connaissance avec la poubelle. Mais je ne suis pas assez douée pour cela. Alors j'allais en revenir aux bonnes vieilles méthodes, qui incluaient mon petit enfer personnel : tout bas, je chantais. Quelques paroles de la première chanson qui me passait par la tête, mais ce fut assez pour qu'elle leur vrille le cerveau. Se tenant la tête entre les mains, ils me relâchèrent en se reculant, mais je n'allais pas en rester là ; leurs compères non plus d'ailleurs. Le premier gars que j'avais agressé voulait sa revanche, les deux autres que j'avais envoyé au tapis aussi, et ceux qui venaient d'avoir un avant goût de ce que mon pouvoir peut faire n'allaient pas mettre beaucoup de temps à vouloir leur revanche également. Ma bonne idée d'avoir mis des talons aiguilles allaient me servir, je m'en servis face au premier qui plongea sur moi. Un bon coup de talon aiguille sur le crâne, ça pardonne pas ! Mais j'étais sadique, alors je profitais de sa faiblesse pour l'agripper et continuer, nous reculant tout deux. Voyant qu'il se décombattait, je lui assénais un coup de genoux dans le dos, puis un coup de talon dans l'estomac.
-Fini de jouer les gars. Je vais pas prétendre que la vie de ce gugusse vous intéresse vraiment, vous êtes tellement lâche que vous sauveriez votre peau plutôt que la sienne. Par contre j'aurais aucun scrupule à l'achever, et à faire pareil avec chacun d'entre vous ensuite.
La main autour de la gorge de mon otage, j'enfonçais doucement mes ongles dans sa gorge, histoire qu'il sente bien l'air lui manquer et que des gargouillis incompréhensibles s'échappent de sa gorge en guise de supplications.
-A vous de voir. Vous dégagez ou je continue ? J'ai toute la nuit devant moi, et des tas d'idées, vous me supplierez de vous achevez. Et si vous comptez sur du bluff de ma part, demandez donc à votre pote. Il a l'air de penser que je suis très sérieuse. Pas vrai ?
Je regardais celui que j'avais entre les mains, même si je savais qu'il n'avait pas intérêt à tenter de répondre. Il pouvait tenter de se dégager, mais il prenait le risque de se suicider plus que de se sauver la vie.
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MessageSujet: Re: « La croyance en une origine surnaturelle du mal n'est pas nécessaire. Les hommes sont à eux seuls capable des pires atrocités. » [ Pv Vladimir ]   « La croyance en une origine surnaturelle du mal n'est pas nécessaire. Les hommes sont à eux seuls capable des pires atrocités. » [ Pv Vladimir ] EmptyVen 18 Juil - 11:13


La croyance en une origine surnaturelle du mal n'est pas nécessaire. Les hommes sont à eux seuls capable des pires atrocités.
ft. Vladimir Skender & Phoebe L. Parker



La chanteuse ne semblait avoir peur de rien. Son cœur ne battait pas spécialement plus vite. Pas plus vite que celui d’une femme qui était tombée sur une bande de malfrats dans une ruelle. Moins vite en vérité car la plupart aurait paniqué directement. Phoebe, elle, restait calme. Dans l’obscurité, Vlad pouvait même la voir tapoter l’épaule de celui qui lui avait adressé la parole. Bien qu'il y ait erreur sur la personne... Je me doute que vous ne repartirez pas en vous excusant. Alors... Et ce fut à cet instant qu’elle fit quelque chose qui réussit même à surprendre Vlad qui n’était pourtant pas facilement impressionnable. Dans un ballet macabre, elle réussit à combattre ces hommes qui l’avaient pourtant entourée. Evidemment, ils n’étaient pas fichus d’attaquer tous en même temps. C’était comme dans les films, vous voyez. Chacun attend son tour et observe le spectacle. S’ils voulaient vraiment être efficace, il n’y avait rien de mieux que de fondre à plusieurs sur sa cible. Vlad avait déjà connu cela, durant ses longues années sur les champs de bataille. Il avait même été la cible solitaire une fois, alors que toute une armée lui fonçait dessus, sans que chaque soldat n’attende poliment son tour en faisant des courbettes. Non, ils lui étaient tous tombés dessus, et il les avait tous tués en un clin d’œil. Mais parce qu’il était encore un tout jeune vampire à l’époque, enivré par sa propre force nouvelle, sa rapidité extraordinaire… mais aussi la rage et la tristesse qui lui dévoraient le cœur.

Pourtant, les malfrats n’en avaient pas fini avec la jolie brune. Ils s’étaient pris des coups, mais ils ne lâchaient pas l’affaire, bafoués qu’ils étaient dans leur virilité amochée. A cet instant, la chanteuse à chanter tout bas. L’oreille aiguisée du vampire pouvait l’entendre cependant. Il sentit le pouvoir dans cette voix et un instant plus tard, les hommes se tenaient le crâne de leurs mains, comme s’ils avaient peur que leur pauvre cervelle n’explose et ne badigeonne les murs. La chanson ne fit pourtant rien au vampire, qui n’était pas la cible du pouvoir, mais il pouvait presque en mesurer la puissance. Il se décala un peu, bougeant dans l’ombre qui le dissimulait, pour observer la scène avec un peu plus d’attention. Cela aurait pu en rester là. Mais les hommes étaient stupides. Ils n’apprenaient jamais de leurs erreurs tant la rage les aveuglait. L’ancien prince lui-même en avait fait les frais. Le premier homme plongea à nouveau sur la brunette qui se mit à le frapper avec sa chaussure. Ça aurait pu paraître comique, dans une autre situation, mais ça ne l’était pas. Un frisson traversa presque le corps du vampire. Il y avait quelque chose chez cette jeune femme à laquelle il ne s’attendait vraiment pas. Car si ses agresseurs ne voulaient pas lâcher l’affaire, elle non plus. Elle se plongeait sans se soucier de rien dans la rage et la violence, frappant sans hésiter même une seconde. La rage du désespoir ? Un instinct de survie, Vlad en doutait, en vérité. Fini de jouer les gars. Je vais pas prétendre que la vie de ce gugusse vous intéresse vraiment, vous êtes tellement lâche que vous sauveriez votre peau plutôt que la sienne. Par contre j'aurais aucun scrupule à l'achever, et à faire pareil avec chacun d'entre vous ensuite.

Elle avait réussi à retourner la situation, tenant un homme par la gorge, plantant ses ongles laqués dans son cou. Vlad était de plus en plus intrigué par la brunette. Les deux autres ne savaient que faire. Vraiment. Vlad lui-même se demandait comment trois balourds comme eux n’avaient pas réussi à la terrasser. Elle possédait peut-être un don surnaturel, et ne crachait pas sur sa partie de la bagarre, mais rien qu’avec leur poids, leur musculature, ils auraient pu au moins l’amocher. A vous de voir. Vous dégagez ou je continue ? J'ai toute la nuit devant moi, et des tas d'idées, vous me supplierez de vous achevez. Et si vous comptez sur du bluff de ma part, demandez donc à votre pote. Il a l'air de penser que je suis très sérieuse. Pas vrai ? Les dealers se regardèrent et jetèrent un coup d’œil à leur pote qui gargouillait dans l’emprise de la chanteuse. Finalement, le vampire émergea de l’ombre, applaudissant au ralenti, savourant l’effet de surprise qu’il avait sur le petit groupe. A chaque pas qu’il faisait de plus dans la lumière, son visage changeait, laissant place à ses yeux noirs comme l’onyx et à ses crocs qui s’allongeaient. Il esquissa un vague sourire. A quel spectacle ai-je droit cette nuit ! Moi qui ne pensais que profiter de la voix de notre hôte… Il désigna la jeune femme d’un mouvement de tête. Me voilà servi plus qu’à mon compte ! Il darda ses prunelles abyssales sur les hommes. Je serais vous, je la laisserai tranquille. Nulle doute qu’elle puisse se défendre seule, comme j’en ai été témoin, mais ce petit jeu commence à me lasser. Sa langue claqua contre son palais. D’un mouvement preste, trop rapide pour l’œil humain, il s’avança, brisa la rotule d’un des hommes et revint à sa place initiale. La fille que vous cherchez est serveuse à l’intérieur. Comment avez-vous seulement pu la confondre avec cette demoiselle ? N’avez-vous donc aucun sens de l’artistique, de la beauté et du raffinement ? Franchement ! Il s’approcha lentement de l’homme qui n’était pas au sol en train de pleurer son genou brisé. Il posa une main sur sa joue, presque tendrement. Son regard prit une importance particulière, le rendant plus profond. L’autre sembla y sombrer. Emmène ton copain et barrez-vous. L’humain hocha la tête précipitamment, se pencha sur son acolyte pour le relever et ils s’éloignèrent en claudiquant.

Puis Vlad s’approcha de la chanteuse et de son otage. Il pressa son corps contre celui de l’homme pour glisser sa joue contre celle de la brunette, sans faire même attention au petit criminel qu’il y avait entre eux. Sa voix se fit plus douce, moins dure. Je vous avais suivie dans l’espoir de vous féliciter pour votre apparition sur scène… mais je dois dire que ce second spectacle était d’un goût particulièrement exquis également. L’autre gargouilla. Nan mais ça va pas la tête ?! Elle est folle ! Vous êtes f… Vlad s’écarta légèrement de la jeune femme et enfonça son poing dans la bouche de l’homme, lui brisant la mâchoire au passage. Il laissa son poing à cet endroit et fit de nouveau claquer sa langue contre son palais. Je suis en train de discuter avec la dame, voyons. Un peu de silence. Il refit face à Phoebe. De sa main libre, il attrapa une mèche de ses cheveux et l’enroula autour de son doigt. Mademoiselle Phoebe Parker, votre talent n’a pas sa place dans un taudis pareil. Il y a des établissements bien plus distinguer où vous pourriez vous produire.
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MessageSujet: Re: « La croyance en une origine surnaturelle du mal n'est pas nécessaire. Les hommes sont à eux seuls capable des pires atrocités. » [ Pv Vladimir ]   « La croyance en une origine surnaturelle du mal n'est pas nécessaire. Les hommes sont à eux seuls capable des pires atrocités. » [ Pv Vladimir ] EmptyVen 18 Juil - 13:14


vladimir ҩ phoebe


« La musique est la langue des émotions. » Emmanuel Kant
Un applaudissement se fit entendre derrière moi, et bien qu'étonnée, je ne pris pas la peine de regarder qui était venu ici. Une seule seconde d'inattention et il se pourrait bien que la situation se retourne une fois encore ; contre moi cette fois.
-A quel spectacle ai-je droit cette nuit ! Moi qui ne pensais que profiter de la voix de notre hôte…
L'homme était entré dans mon champ de vision, et m'avait désignée d'un geste de la tête. Ses yeux noirs, les canines qu'il dévoilait en parlant... un vampire. Peut-être même un originel, allez savoir. Je n'avais jamais su faire la différence. Je me demandais si sa présence était un bien ou un mal. Allait-il me débarrasser de cette bande d'abruti et vaquer à ses occupations ou n'était-ce là qu'un semblant de service pour mieux me tuer ensuite ? Non pas que l'idée de mourir m'effraie. Je me demandais surtout si j'allais devoir faire face à une autre bagarre ce soir - avec un vampire cette fois. Il n'était pas dit que, si tel était le cas, je gagnerais, mais mon pouvoir avait réussi à vriller l'esprit de ce vampire, Kydd... et avait aussi eut des effets secondaires particulièrement étonnant, il avait aimé souffrir... Quoi qu'il en soit, si besoin était, j'étais certaine de m'en sortir au moins avec cela. Le temps qu'il se remette de son cerveau lui faisant l'effet d'être en bouillie, je serais déjà loin. Si il me suivait à l'odeur ( ça peut faire ça un vampire ? ) et bien tant pis !
-Me voilà servi plus qu’à mon compte ! Je serais vous, je la laisserai tranquille. Nulle doute qu’elle puisse se défendre seule, comme j’en ai été témoin, mais ce petit jeu commence à me lasser.
Un petit sourire passa sur mes lèvres. Quelles que soient les intentions de ce type, je commençais déjà à l'apprécier. Il reconnaissait le fait que je puisse être une menace, ce qui était plutôt flatteur venant d'un vampire, et il prenait visiblement cela pour un jeu lui aussi. C'en était presque effrayant de se surprendre à apprécier un type probablement plus psychopathe que moi et qui prenait sans doute plaisir à tuer des innocents....
-La fille que vous cherchez est serveuse à l’intérieur. Comment avez-vous seulement pu la confondre avec cette demoiselle ? N’avez-vous donc aucun sens de l’artistique, de la beauté et du raffinement ? Franchement !
Bien que le vampire ne risquait pas de me voir, je lui lançais un regard indigné et désapprobateur. Comment avait-il pu leur donner des informations sur la fille qu'ils recherchaient ? Je ne la connaissais pas, et peut-être ne valait-elle pas la peine que je m'inquiète pour elle, mais il se pouvait très bien que ce soit une gentille jeune fille s'étant bêtement laissé embrigadée par les mauvaises personnes. Et si elle était serveuse, dans ce cas elle n'avait largement pas les moyens de les payer : si ils la chopaient, ils lui feraient payer cher. Peut-être ne tenteraient-ils rien ce soir - si ils étaient encore en vie. Mais aujourd'hui ou plus tard, quelle importance ? Il fallait que je l'aide.
-Emmène ton copain et barrez-vous.
Revenant sur terre, j'observais le dernier type debout ramasser son compère dont le genou s'était " mystérieusement " brisé ( mais je soupçonnais le vampire d'y être pour quelque chose ) et ils s'éloignèrent tant bien que mal. Maintenant seule avec mon otage et le nouveau venu, ce dernier s'approcha de moi, et vint se plaquer tout juste contre le petit délinquant qui se trouvait littéralement entre mes griffes. Il rapprocha sa joue de la mienne et il reprit la parole, d'un ton qu'il n'avait pas employé jusqu'alors. Il y avait quelque chose de plus sympathique dans sa voix, de plus doux. Seigneur, il me rappelait... moi ! Version masculine et vampire...
-Je vous avais suivie dans l’espoir de vous féliciter pour votre apparition sur scène… mais je dois dire que ce second spectacle était d’un goût particulièrement exquis également.
Un nouveau sourire en coin étira mes lèvres, et bien que je ne savais pas trop quoi lui répondre, le type qui était entre nous deux se chargea de réagir.
-Nan mais ça va pas la tête ?! Elle est folle ! Vous êtes f…
Il n'eut pas le temps de finir. Après un horrible craquement d'os qui aurait fait frémir une autre que moi, le malheureux se retrouvait avec le poing du vampire dans la bouche. Il fallait reconnaître que... ce type avait de la classe tout de même ! Tout particulièrement quand il s'agissait de fermer le clapet à ces types...
-Je suis en train de discuter avec la dame, voyons. Un peu de silence.
Je me mordis la lèvre pour ne pas rire. Il n'y a pas à dire. Ce type était comme moi. Mieux. Il était pire que moi. Reportant son regard sur moi, il attrapa une mèche de mes cheveux, l'enroulant délicatement autour de son doigt. Serait-ce étrange que de dire qu'il me plaisait de plus en plus ?
-Mademoiselle Phoebe Parker, votre talent n’a pas sa place dans un taudis pareil. Il y a des établissements bien plus distinguer où vous pourriez vous produire.
C'était la situation la plus étrange, et la plus intéressante dans laquelle j'avais pu me retrouver. Avouez que ce n'est pas commun tout de même ! Et plutôt original... J'avais l'impression de sentir une alchimie entre nous.
-Je vous remercie. Ca me touche, sincèrement. Mais je n'ai pas la chance d'être entourée des bonnes personnes, je cherche encore et tout ceux que j'ai pour ainsi dire auditionnés se sont avéré être de mauvais candidat. Les autres n'ont pas accepter la moindre entrevue parce que je ne suis pas connue. Je ne peux pas me permettre de rater une occasion de chanter. Alors je fais là où on me le demande...
Bien qu'il m'en coûte de le dire, pour ce qui est de ma carrière j'avais besoin d'aide. J'avais besoin d'un agent. J'avais besoin d'un groupe. J'avais besoin de choristes. J'avais besoin de gens, et croyez moi, j'en suis la première à en être révulsée. Mes critères étaient sans doute trop élevés, trop complexe. Je ne trouvais personne qui me convenait. Reportant mon attention sur l'inconnu qui me semblait pourtant bien sympathique dans son genre, j'ajoutais.
-Puis-je savoir à qui j'ai l'honneur ?
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MessageSujet: Re: « La croyance en une origine surnaturelle du mal n'est pas nécessaire. Les hommes sont à eux seuls capable des pires atrocités. » [ Pv Vladimir ]   « La croyance en une origine surnaturelle du mal n'est pas nécessaire. Les hommes sont à eux seuls capable des pires atrocités. » [ Pv Vladimir ] EmptyLun 21 Juil - 11:10


La croyance en une origine surnaturelle du mal n'est pas nécessaire. Les hommes sont à eux seuls capable des pires atrocités.
ft. Vladimir Skender & Phoebe L. Parker



Elle ne prononçait pas un mot. Pas un seul, alors que le vampire déblatérait son discours. Ses attaquants non plus d’ailleurs, bien trop terrorisé à l’idée d’affronter le vampire. Une femme, même mutante, c’était une chose. Un vampire, peu importe son âge, s’en était une autre. Bien vite, deux des trois cancres eurent la possibilité de fuir. Vlad avait pu sentir le désaccord de la jeune femme quand il annonça que la femme qu’ils cherchaient était serveuse dans le bar, juste à côté. Pourtant, ces hommes ne se souviendraient peut-être même plus de cela, une fois qu’ils auraient recouvert leur esprit. Peut-être même que, dans sa grande gentillesse, Vlad s’assurerait qu’elle ait de quoi payer. Peut-être. Car même si l’ancien prince transylvanien était un vampire, et pas le moins cruel, il trouvait cela bien stupide que sa source de nourriture s’entretue alors qu’il pouvait lui-même faire diminuer leur nombre en se nourrissant. Il prenait souvent garde de ne tuer aucun de ses repas, mais cela arrivait qu’il perde le contrôle… ou même qu’il tue simplement pour le plaisir de tuer. Vlad était peut-être civilisé, d’éducation noble, mais il y avait aussi cette cruauté sauvage en lui, et ce même avant qu’il ne devienne vampire, alors qu’il était encore humain. Qu’il avait savouré le contact des entrailles d’un prisonnier de guerre entre ses doigts alors qu’il était empalé sur un épieu de bois dans le désert ardent de la Turquie. Ce n’était pas pour rien qu’il avait hérité de son surnom bien avant sa transformation. Vlad Tepes. Vlad l’Empaleur. Il n’en empalait pas tant que ça pourtant… Juste ceux qu’il avait estimé être des adversaires à sa taille, ou des nobles, pour montrer l’exemple aux autres. Durant toute sa vie humaine, Vlad avait été un guerrier, remportant de nombreuses batailles. Quelques fois après sa mort aussi… mais le plus souvent, il essayait juste d’oublier… Oublier les circonstances qui avaient encadrés sa transformation. Ses causes. Ses conséquences.

Le vampire se glissa contre le mécréant, frottant sa joue contre celle de la chanteuse. Son ton changea, se fit plus cajoleur. Vlad était un être tactile, séducteur, charmeur. Il fascinait simplement par sa présence et sa posture. Il inspirait la crainte et le désir, si finement entrelacés qu’il était parfois difficile de les distinguer. Pourtant, depuis le suicide de la femme qu’il avait eu quand il était humain, il n’avait pas touché une seule femme. En vérité, il en avait touchées, bien sûr, effleurées, séduites… Mais il n’était jamais allé jusqu’au bout. Tout était resté toujours platonique. Il n’avait pas eu la même résistance avec les hommes… mais il n’avait jamais plus eu de relations intimes avec une femme. Il conservait pour dernier souvenir les cheveux blonds de son épouse étalés sur l’oreiller alors qu’il se réveillait à ses côtés. Et ça n’était pas prêt de changer. Mais le vampire était comme ça. Joueur. Tactile. Pas avare de gestes à la fois tendres et brusques. Ses paroles étaient enjôleuses aussi, avant que le petit criminel ne fasse entendre son désaccord. Il sentit plus qu’il ne vit le sourire en coin de Phoebe contre son visage, avant d’enfoncer son poing dans la bouche de l’homme dans un craquement sinistre.

Se retournant ensuite vers la jeune femme, il enroula une de ses mèches autour de son doigt. Sous ses sens de vampire, leur texture était douce, telle que de la soie. Il vit luire une lueur dans ses yeux. Une sorte d’impatience mêlée à de l’excitation. Il suscitait souvent ce genre de réaction chez ses interlocuteurs, surtout ceux qui étaient dans ses bonnes grâces. Un sourire charmeur flotta sur les lèvres du vampire. Je vous remercie. Ca me touche, sincèrement. Mais je n'ai pas la chance d'être entourée des bonnes personnes, je cherche encore et tout ceux que j'ai pour ainsi dire auditionnés se sont avéré être de mauvais candidat. Les autres n'ont pas accepté la moindre entrevue parce que je ne suis pas connue. Je ne peux pas me permettre de rater une occasion de chanter. Alors je fais là où on me le demande... Une petite moue déçue effleura le visage du vampire. Ces ignares ne savent pas ce qu’ils perdent… Et s’ils ne savent pas reconnaître votre talent, peut-être est-ce qu’ils n’en ont pas assez eux-mêmes. Je ne connais guère peu de personne dans le milieu de la musique, malheureusement, mais je peux sûrement vous trouver une sorte de contrat permanent au Circus of Damned… Il pencha la tête sur le côté, tirant légèrement sur la mèche brune, juste assez fort pour qu’elle sente son cuir chevelu la titiller. Ils n’offrent généralement pas ce genre de service, de poste… Satisfaisant généralement à des besoins plus primaires que celui d’écouter de la bonne musique… mais peut-être puis-je m’arranger pour que vous charmiez l’audience au moins une fois par semaine… C’était une proposition comme une autre. Peut-être que certains vampires auraient eu des contacts dans la musique qui pourraient l’aider. Et si elle chantait au Cirque, elle aurait plus de chance de faire de nouvelles connaissances intéressantes — et avec de l’argent — que dans un bar miteux du Bronx. Puis-je savoir à qui j'ai l'honneur ? Avec un sourire en coin, Vlad s’écarta de la jeune chanteuse et du malfrat, lâchant sa mèche de cheveux, pour esquisser une courbette à la fois très noble et presque sarcastique. Il s’empara d’une de ses mains et posa un baiser chaste sur ses doigts. Vladimir Skender, pour vous servir… même si j’ai porté bien d’autres noms par le passé…

Ne lâchant pas la main qu’il avait prise, il la tira vers lui, la forçant à lâcher l’humain qui ne pouvait guère plus rien dire. Il la fit tournoyer un moment avant de plonger ses prunelles sombres dans les siennes avec une intensité peu commune. Alors, qu’en dites-vous ?
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vladimir ҩ phoebe


« La musique est la langue des émotions. » Emmanuel Kant
Le vampire ne m'attirait pas, il me fascinait plus qu'autre chose. J'avais la sensation que quelque chose nous rapprochait, lorsque je voyais ses actes, lorsque j'entendais ses paroles. Et pourtant je connaissais la règle numéro un : ne jamais faire confiance à un vampire. Ils sont sournois et vous cernent toujours en un clin d'oeil. Il leur est facile de dire et d'agir exactement de la façon dont vous le voulez, pour mieux vous manipuler. Etait-ce ce qu'il faisait avec moi ? Je ne le savais pas, je le soupçonnais tout du moins. Voilà pourquoi malgré tout, je restais sur mes gardes. Cependant, je devais admettre qu'il jouait finement. Il savait trouver les bons mots, et avait même l'air de quelqu'un de confiance sur le coup, gros contraste avec l'homme qui venait d'effrayer une bande de tâches et de briser la mâchoire de mon otage que je n'avais par ailleurs toujours pas lâché.
-Ces ignares ne savent pas ce qu’ils perdent… Et s’ils ne savent pas reconnaître votre talent, peut-être est-ce qu’ils n’en ont pas assez eux-mêmes. Je ne connais guère peu de personne dans le milieu de la musique, malheureusement, mais je peux sûrement vous trouver une sorte de contrat permanent au Circus of Damned…
Le Circus of Damned, ou le repère des vampires. Ce n'était pas tant cela qui me ferait décliner la proposition, mais plutôt ce qui se passait là bas. Je n'étais pas en accord avec ce qu'il s'y passait. Premièrement, c'était une boîte de nuit, et à choisir entre un lieu remplit de poivrot et un lieu remplit de pervers et de catins, je préférais encore revenir ici, dans ce minable bistro du Bronx. D'autant plus que chez eux, je doute qu'il y ait la moindre intimité, et si je dois chanter en ayant sous les yeux un couple en pleine action... je crois qu'il faudra surtout me fournir un sac en plastique, et un lavage de cerveau, histoire d'oublier ces horreurs. Mais cerise sur le gâteau, on y trouvait des humains, certains innocents, d'autres se comportant en vrai pute, mais tous étaient là pour satisfaire les besoins des vampires. Et ce dans tous les sens du terme.
-Ils n’offrent généralement pas ce genre de service, de poste… Satisfaisant généralement à des besoins plus primaires que celui d’écouter de la bonne musique… mais peut-être puis-je m’arranger pour que vous charmiez l’audience au moins une fois par semaine…
Ne répondant pas, j'avais préféré demandé son nom à mon interlocuteur, aussi bien par curiosité que parce qu'il me serait plus facile de mettre un nom sur ce visage. Je ne cherchais pas à éviter de lui répondre, mais je ne sais pas... chaque chose en son temps. S'écartant, le vampire nous fit une courbette qui était de toute évidence plus moqueuse qu'autre chose puis prit ma main d'une délicatesse dont je n'aurais jamais cru un vampire capable avant d'y déposer à peine ses lèvres. Un peu gênée, je devais reconnaître ce goût typiquement vampirique pour le théâtrale - et ils osaient encore se vanter de détester les arts dramatiques...
-Vladimir Skender, pour vous servir… même si j’ai porté bien d’autres noms par le passé…
Etrangement je n'en doutais pas. Il n'en n'avait pas fini de me surprendre d'ailleurs, car n'ayant pas décidé de me lâcher, il alla jusqu'à me faire tournoyer vers lui, me faisant au passage lâcher l'idiot que j'avais entre les doigts. Ce qu'il advint de lui par ailleurs, je ne sais pas. Je présume qu'il s'est sauvé sitôt que l'occasion lui a été donnée. Les yeux de Vladimir plongèrent dans les miens, si intensément que j'aurais presque eut du mal à soutenir son regard. Je le fis néanmoins.
-Alors, qu’en dites-vous ?
-Je sais mieux que quiconque ce qui se passe au Circus dans la mesure où, bien que votre quartier nous soit prétendument interdit, ce n'est pas cela qui m'arrête. A choisir entre une maison close pour vampire et un bar miteux et moisi du Bronx, je préfère encore rester ici, j'ai déjà mon lot de souvenir particulièrement dégoûtant sans rajouter ceux du Circus. Cela reste sympathique de votre part, mais j'ai encore assez d'estime de moi-même pour ne pas faire ne serait-ce qu'acte de présence dans un lieu tel que le Circus. Vous devez jugez que compte tenu de l'endroit où nous nous trouvons je suis mal placée pour faire la fine bouche, mais encore une fois je préfère et de loin venir ici, quitte à être royalement ignorée sur scène et risquer de rencontrer des humains douteux plutôt que d'aller au Circus. Si vous voulez faire quelque chose de bien, recréez donc Broadway au lieu vous créer des night club, c'est une honte de laisser un tel édifice à l'état de ruine.
Et pour cause. Pour m'y rendre régulièrement et chanter, j'avais toujours été épatée de voir que malgré son état, les sons rendait toujours parfaitement bien. Mais voilà le problème. Broadway était à Manhattan, le quartier des vampires, et dans le cas présent, il fallait se réjouir de voir que personne n'ait jamais voulu raser cet endroit, et y mettre autre chose à la place. Que personne ne s'y essaye, je ferais tout, depuis attenter un procès jusqu'à commettre un meurtre ( on est plus à un près ! ) pour conserver ce lieu, même en l'état. Mais oui, c'était dommage. Affligeant. New York avait un jour été une des plus prestigieuses villes au monde, là où les rêves devenaient réalité. On y croyait du moins. De grandes stars avaient grandies ici, ou y était simplement venues. De magnifiques comédies musicales à succès ont vues le jour ici. Aussi bien dans le monde artistique que dans autre chose, New York avait toujours été la ville où il fallait être si l'on voulait réussir. Aujourd'hui, cela ne valait plus rien. New York était tout au plus la ville à fuir si l'on veut éviter le trop grand nombre de créatures surnaturelles. C'était désolant.
Une part de moi se sentait néanmoins coupable. Que ce soit par intérêt ou par ruse, pour le moment Vladimir se montrait relativement sympathique envers moi, et de mon côté, je lui disais tout le " bien " que je pensais de son espèce à travers mon refus pour le Circus of Damned. C'était idiot quand on pense que les vampires, eux, n'ont pas le moindre regret à nous faire sentir inférieur à eux. Mais c'est ce qui nous distingue. La race humaine n'est pas parce, oh ça non. Elle en est même loin. Mais certaines personnes qui la composent ont un coeur. Cependant, je savais que s'il notait le moindre signe de faiblesse de ma part, il en profiterait, et parviendrait peut-être même à me faire céder. Raison pour laquelle je préférais garder le visage impassible que j'arborais toujours. Si il voulait me convaincre, il devrait le faire à la loyale. Ou mieux encore, me proposer une meilleure option.
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La croyance en une origine surnaturelle du mal n'est pas nécessaire. Les hommes sont à eux seuls capable des pires atrocités.
ft. Vladimir Skender & Phoebe L. Parker



Vlad pouvait bien voir que sa proposition n’était pas appréciée autant qu’il s’y attendait. Elle avait à peine tiquer à l’annonce du nom du Club qu’il lui arrivait de fréquenter, surtout parce qu’il y retrouvait un jeune garçon qu’il appréciait tout particulièrement. Intelligent, inspiré, à la fois soumis et dominant, sachant toujours comment prendre Vlad pour qu’il soit satisfait. Ce qui n’était pas une mince affaire, connaissant le Prince transylvanien. Elle ne répondait pas à mesure que le vampire parlait. Dans ses prunelles sombres, il pouvait néanmoins y lire tout le dégoût que pouvait lui susciter l’endroit. Vlad retint une petite moue. Il ne comprenait pas vraiment sa réticence. Certes, les humains y étaient traités comme des prostitués et des réserves de sang sur pattes… mais tous travaillaient de leur plein gré dans l’établissement. Certains devaient sûrement travailler là parce qu’ils n’avaient pas d’autres choix, pas de moyen de trouver un autre emploi qui leur permettrait de survivre dans New-York, mais ça n’était pas bien différent d’un autre « sous-emploi ». Ces gens faisaient ce qu’ils faisaient pour survivre. Ou parce qu’ils en tiraient du plaisir. Parfois les deux, dans un couple honteux, sauvage et ivre de désir. Pourtant, la plupart du temps, aucun des humains présent n’était maltraité… Jamais quand Vlad s’y était rendu en tout cas. Chacun acceptait les propositions du vampire dans ses propres limites de tolérance. Il aurait été stupide, même de la part des Originaux, d’aller à l’encontre de cela et de ne plus avoir le moindre humain, mutant ou encore sorcier à proposer à leur clientèle fidèle et assidue. Vlad ne doutait pas que certains pouvaient être hypnotisés… mais cela se voyait vite. Les vampires — pensait-il — préféraient un plaisir donné sincèrement qu’une mascarade due à l’hypnose. Du moins, c’était son cas à lui. Dans son esprit, ces humains qui travaillaient au Cirque n’étaient pas moins similaires à la chanteuse qui vendait son âme dans ce taudis qui empestait l’alcool et d’autres substances moins reluisantes.

Il décida de ne pas poursuivre et de simplement répondre à sa question quand elle lui demanda son identité. C’était de bonne guerre. Après tout, il connaissait son nom, pourquoi n’aurait-elle pas le droit de connaître le sien ? Vlad se présenta donc avec une courbette qui était à la fois ironique et sincère, attrapant sa main pour y déposer fugacement ses lèvres. Il lui avouait son nom actuel, sans pour autant révéler cette identité qui avait fait de lui un vampire célèbre à travers les siècles. Peut-être que cela, elle n’avait pas besoin de le savoir. Pas tout de suite en tout cas. D’un geste habile, il l’attira vers lui, la faisait tournoyer. L’autre en profita pour fuir, retrouver ses copains qui l’avaient abandonné ou encore trouver un endroit où faire soigner sa mâchoire… le vampire n’en avait rien à faire. Il plongea son regard ténébreux dans les prunelles sombres de la chanteuse et lui demanda néanmoins ce qu’elle pensait de son offre. Il pouvait sentir son cœur battre tout contre son propre torse silencieux, n’abritant qu’un cœur brisé en mille morceaux que rien n’arrivait à recoller. Elle lui répondit enfin, exposant ses pensées sur le Cirque. Je sais mieux que quiconque ce qui se passe au Circus dans la mesure où, bien que votre quartier nous soit prétendument interdit, ce n'est pas cela qui m'arrête. A choisir entre une maison close pour vampire et un bar miteux et moisi du Bronx, je préfère encore rester ici, j'ai déjà mon lot de souvenir particulièrement dégoûtant sans rajouter ceux du Circus. Cela reste sympathique de votre part, mais j'ai encore assez d'estime de moi-même pour ne pas faire ne serait-ce qu'acte de présence dans un lieu tel que le Circus. Vous devez jugez que compte tenu de l'endroit où nous nous trouvons je suis mal placée pour faire la fine bouche, mais encore une fois je préfère et de loin venir ici, quitte à être royalement ignorée sur scène et risquer de rencontrer des humains douteux plutôt que d'aller au Circus. Si vous voulez faire quelque chose de bien, recréez donc Broadway au lieu vous créer des night club, c'est une honte de laisser un tel édifice à l'état de ruine. Un sourire presque las se dessina sur les lèvres du vampire. Il aurait pu la lâcher, s’éloigner, mais au contraire, il la ramena un peu plus vers lui. Il pouvait sentir l’odeur capiteuse de sa chevelure, distinguer ses longs cils caressant sa joue alors qu’elle clignait des yeux à intervalles réguliers.

Chaque employé a sa propre place dans cet établissement. Le barman ne servira jamais lui-même de boisson. La serveuse qui le désire également ne sera touchée par aucun des invités. Une chanteuse voulant faire connaître son art au monde ne pourrait y faire que chanter, si l’envie lui prenait. Car ce sont bien les vampires qui contrôlent les mouvements culturels dans cette société, Miss Parker. Le vampire s’arrêta un moment de parler, enroulant une mèche brune autour de son doigt, comme captivé par ce spectacle. Il posa de nouveau ses prunelles sur la chanteuse avec un sourire affable. Vous qui vous vantez de connaître l’art, ne trouvez-vous pas que l’entrelacement de deux corps est le ballet le plus beau qu’il ait été donné à l’espèce humaine d’inventer ? Qu’y-a-t-il de plus beau que l’expression même du désir et de l’amour ? Car, Miss Parker, dans chacun de ces gestes, il y a de l’amour. Un désir puissant qui unit deux êtres. Il laissa sa main descendre jusqu’à sa hanche, se démêlant de ses cheveux. Le vampire avait toujours été un être tactile et séducteur, bien que son amour véritable ne soit destiné qu’à une seule. Il avait aimé de nombreux hommes par le passé, mais jamais aucune femme ne l’avait fait vibré comme Ileana l’avait fait. Peu importe le type d’amour, la finalité de ce désir… De son autre main, il vint caresser la courbe de sa mâchoire délicate mais pourtant pleine de défi et de conviction. Rien ne me rend plus triste que de savoir le Cirque bâti sur les ruines d’une bibliothèque grandiose, Miss Parker. Je peux encore y sentir la fragrance des pages brûlées à chaque fois que j’y mets les pieds. Sa voix résonnait de tristesse et de nostalgie. La demeure de Vlad était elle-même envahie par les livres, comme pouvait l’être celle de Aurore par les ronces. Je n’ai pas eu l’occasion de connaître Broadway alors qu’il était encore sur pied et sublime. De toutes mes années passées sur cette terre, mes pas m’ont guidé jusqu’ici que récemment. J’ai connu des lieux de spectacles, cependant… A travers la Louisiane, Paris ou même Londres… Ils étaient capables de faire naître l’émerveillement même dans le pire des cœurs amers. Capables de faire frissonner, trembler, haleter l’humanité et les monstres dans l’ombre. Son corps toujours contre celui de la chanteuse, Vlad les entraîna dans une lente valse, accompagnée seulement de la musique ancienne qui résonnait dans sa tête. Ne croyez pas que tous les vampires sont insensibles à l’art, Miss Parker. L’art est la seule chose qui ne m’ait pas fait perdre foi en l’humanité à travers les siècles s’écoulant si lentement dans une solitude atroce. Un art qui peut se retrouver sous différentes formes. Le sexe… Le cinéma… La littérature… L’architecture… La violence… et la musique, bien évidemment. Il lui adressa un regard entendu. Vlad n’appréciait rien de plus que l’art. Sous différentes facettes. Même un corps torturé pouvait être de l’art à ses yeux. Il pencha la tête pour rapprocher son visage de celui de Phoebe, effleurant son nez du sien. Peut-être un jour me ferez-vous l’honneur d’un concert privé dans cet édifice qui vous tient tant à cœur… J’adorerai vous y écouter. Un sourire malicieux fendit son visage. Peut-être même pourrais-je dédier quelques fonds à son entretien… Après tout, ce n’est pas l’argent qui me manque…

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vladimir ҩ phoebe


« La musique est la langue des émotions. » Emmanuel Kant
Aussi incroyable que cela puisse vous paraître, l'étrangeté de la situation... devenait plus étrange encore. Toujours proche de Vladimir, ce dernier me rapprocha un peu plus encore de lui. Mais quelle était la chose la plus bizarre ? Son attitude envers moi, ou le fait que je ne juge pas utile de le repousser ?
-Chaque employé a sa propre place dans cet établissement. Le barman ne servira jamais lui-même de boisson. La serveuse qui le désire également ne sera touchée par aucun des invités. Une chanteuse voulant faire connaître son art au monde ne pourrait y faire que chanter, si l’envie lui prenait. Car ce sont bien les vampires qui contrôlent les mouvements culturels dans cette société, Miss Parker.
Qu'ils les contrôlent, je n'en n'étais pas si sûre. Qu'ils se servent de leur pouvoir de persuasion pour donner un coup de pouce à leur... " favoris "... cela en revanche, je n'avais aucun mal à y croire ! Une autre chose me laissait sceptique. Le fait que, selon lui, chacun avait droit à son libre arbitre. En admettant que tous les vampires ne se servent pas allègrement de leurs aptitudes pour convaincre qui ils veulent de faire ce qu'ils veulent, vous ne pensez tout de même pas qu'ils sont tous pareils ? Par ailleurs, j'avais du mal à y croire. Un vampire qui ne... force personne. Un trop plein de pouvoir monte à la tête, en quoi seraient-ils différents ?
-Vous qui vous vantez de connaître l’art, ne trouvez-vous pas que l’entrelacement de deux corps est le ballet le plus beau qu’il ait été donné à l’espèce humaine d’inventer ? Qu’y-a-t-il de plus beau que l’expression même du désir et de l’amour ? Car, Miss Parker, dans chacun de ces gestes, il y a de l’amour. Un désir puissant qui unit deux êtres.
Sa main, qui avait tout d'abord été dans mes cheveux, descendit lentement jusqu'à ma hanche. Je me raidis légèrement, n'étant ni familière ni avide de ce genre de contact. J'avais cru comprendre que ce genre de comportement était aussi naturel pour lui que ne l'était pour moi le fait de respirer, mais j'espérais tout de même qu'il n'irait pas plus loin. Car tout vampire qu'il était, je n'aurais aucune peur à le combattre.
-Peu importe le type d’amour, la finalité de ce désir…
-Oh non bien au contraire. Peut-être prenez vous cela pour de l'amour, mais ce n'en n'est pas, ce n'en n'a jamais été. Si l'on part de votre définition de l'amour, visiblement commune à tous les autres, comme étant la chose la plus merveilleuse au monde, expliquez moi alors ce qu'il y a de merveilleux dans cette prostitution. Vous pensez que ces gens vous aiment ? Peut-être aiment-ils le sexe, mieux encore, il en devient une drogue pour eux. Mais la drogue, ce n'est pas de l'amour. Ce n'est, tout au plus, qu'une illusion. Ils viennent à vous parce que leur vie est si... pitoyable, qu'ils ressentent ce besoin d'avoir l'illusion d'être aimé. L'illusion d'être utile. Ils pensent que vous vous intéressez réellement à eux, qu'ils vous sont utile. Alors qu'en réalité, une prostituée une ou autre, quelle différence ? Dès l'instant que son corps... et son sang vous est offert, et que sa vue n'est pas trop repoussante...
Caressant doucement ma mâchoire, il reprit la parole, de ce ton si doucereux et enjôleur qui, malgré la situation, parvenait encore à m'apaiser mais ne me rendait pas dupe.
-Rien ne me rend plus triste que de savoir le Cirque bâti sur les ruines d’une bibliothèque grandiose, Miss Parker. Je peux encore y sentir la fragrance des pages brûlées à chaque fois que j’y mets les pieds.
-Vous qui vous dites amateur d'art, si cet état de fait vous rend si triste, pourquoi vous y rendre ? N'est-ce pas un peu... hypocrite ?
Il avait finalement décidé de ré aborder le sujet sur Broadway, lorsque je disais que lui, et son espèce si prétendument amoureuse de l'art, ferait mieux de redonner sa gloire d'antan à cet édifice plutôt que de créer des repères douteux tel que le Circus.
-Je n’ai pas eu l’occasion de connaître Broadway alors qu’il était encore sur pied et sublime.
-Rassurez vous, moi non plus... marmonnais-je.
-De toutes mes années passées sur cette terre, mes pas m’ont guidé jusqu’ici que récemment. J’ai connu des lieux de spectacles, cependant… A travers la Louisiane, Paris ou même Londres… Ils étaient capables de faire naître l’émerveillement même dans le pire des cœurs amers. Capables de faire frissonner, trembler, haleter l’humanité et les monstres dans l’ombre.
Comme si c'était le plus naturel du monde, il commença à me faire danser. Et comme je n'étais visiblement plus à une bizarrerie près, je suivis ses pas, me calant au rythme qu'il avait choisi.
-Ne croyez pas que tous les vampires sont insensibles à l’art, Miss Parker. L’art est la seule chose qui ne m’ait pas fait perdre foi en l’humanité à travers les siècles s’écoulant si lentement dans une solitude atroce. Un art qui peut se retrouver sous différentes formes. Le sexe… Le cinéma… La littérature… L’architecture… La violence… et la musique, bien évidemment.
-Si le sexe est un art, alors chacun sur cette planète, même le moins talentueux des hommes, peut se décréter artiste ? Je ne suis pas d'accord. L'art est quelque chose de pur, de doux. La musique est un art. La véritable musique, cela s'entend, on ne peut pas comparer du Barbra Streisand à je ne sais quel rap d'aujourd'hui. L'art est une émotion, quelque chose qui se ressent avec le coeur. L'art n'est pas quelque chose qui s'apprend, c'est quelque chose que l'on a, ou que l'on n'a pas. On ne fait que le développer, au travers des écoles d'art dramatique. Avez vous déjà vu un école d'art du sexe ? Une école d'art de la violence ? Evidemment que non. Peut-être est-ce également deux choses que nous avons en nous depuis toujours, mais si l'on veut nommer art chaque chose que nous possédons à la naissance, pourquoi pas l'art de respirer tant que nous y sommes ? L'art de marcher ? Peut-être dans ce cas faudrait-il distinguer deux formes d'arts, bien distinctes, mais vous ne pouvez pas assimiler la violence comme même forme d'art que le cinéma.
Je n'étais pas certaine d'avoir été claire dans ce que je voulais exprimer, mais c'était là toute l'explication justement. On ne peut trouver les mots juste sur ce qu'est l'art. Mais on ne peut pas tout mettre dans le même panier non plus. Evidemment, il pourrait me dire que la pornographie est considérée comme un art, puisqu'elle fait partie du cinéma. Ou encore que l'on parle d'arts martiaux, ce qui ferait immédiatement de la violence un art. Mais qu'y a-t-il de beau à vendre son corps ? Ne couvrons-nous pas nos corps pour protéger ce qui est le plus intime chez nous ? Ne le faisons nous pas parce que cela dépasse les règles de la bienséance ? Beaucoup disent " ce n'est qu'un corps ". Je ne les comprend pas. Je ne les comprendrais jamais. Si ce n'est qu'un corps, alors pourquoi se vêtir ? Si ce genre de... film... se cautionne, à quoi bon, que tout le monde en face autant ! Et si vous vous dites " ah mais non, ce n'est pas pareil ", alors remettez votre jugement de " ce n'est qu'un corps " en question. En quoi filmer des obscénités ne serait-il rien quand vous même vous ne seriez pas capable de sortir nu dans la rue ? Si c'est si normal ?
Quand aux arts martiaux, certes, il y a une discipline à acquérir. Mais n'importe qui, en prenant des cours, peut y parvenir. Alors que prendre des cours de chant par exemple, quand vous n'avez aucun talent, ne fera que vous permettre de donner à votre voix un ton juste. Mais où est la profondeur ? Où sont les sentiments ? Vous ne pourrez jamais les donner au travers de votre voix, parce que ce n'est pas le don qui vous a été transmis. C'est aussi simple que cela. Il y a une frontière entre les deux.
-Peut-être un jour me ferez-vous l’honneur d’un concert privé dans cet édifice qui vous tient tant à cœur… J’adorerai vous y écouter. Peut-être même pourrais-je dédier quelques fonds à son entretien… Après tout, ce n’est pas l’argent qui me manque…
-Personne n'y va jamais, en dehors de moi. J'y vais pour répéter, parce que malgré les ruines, la magie opère toujours là bas. Le son y est toujours aussi pur. Mais est-ce que quelqu'un s'en préoccupe ? Personne. Savez vous que je suis la seule dans toute cette ville à m'y rendre ? Que petit à petit, à chacune de mes visites, je tente de le dépoussiérer peu à peu, avec presque autant d'attention que je peux le faire chez moi ? Non. Personne ne le sait. Personne ne se préoccupe de ce lieu qui a pourtant accueillit de si grandes oeuvres musicales, et de ci grands artistes. Gardez donc votre argent. Ce n'est pas pour ce que les gens d'aujourd'hui s'en intéressent que cela servira à grand chose. Broadway est mort, et personne jamais ne se souviendra de son histoire.
C'était malheureux à dire... mais tellement vrai. Et pourtant, ce lieu regorgeait d'histoires. Si les murs pouvaient parler... oh ils auraient tant de choses à dire. C'est pour cela qu'à moi seule, je faisais mon possible pour ne pas laisser ce bâtiment mourir. Il était déjà mort me direz vous, et cela se voit, se sent. Lorsque ce bâtiment est vide et que personne jamais ne s'en préoccupe, il se meure un peu plus. C'est pourquoi je me charge de lui redonner un peu de vie. Et je crois que si je m'écoutais, j'y vivrais même. Je n'avais pas dans l'idée que d'y faire un peu de ménage dès que l'occasion se présentait, je voulais... remettre les lumières. Réaccorder les pianos. Nettoyer les vieux costumes. Récupérer les anciennes partitions. Et de mon vivant, jamais je ne laisserais quelqu'un le démolir, ou en reconstruire les parties en ruines pour en faire je ne sais quelle autre maison close. Vous avez déjà vu ces vieux château, plein de prestances, de ceux que l'on utilisait dans les vieux films par exemple ? Avez vous déjà tenté de les visiter, des années plus tard, pour vous rendre compte qu'on les avait transformé en restaurant par exemple ? Un lieu magnifique réduit à un lieu moderne. Chic, cher, mais moderne. Broadway ne devait pas être moderne. Il devait être... intemporel. Nul besoin d'en changer la décoration ou d'en faire quelque chose d'autre. Il devait rester fidèle à lui même.
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MessageSujet: Re: « La croyance en une origine surnaturelle du mal n'est pas nécessaire. Les hommes sont à eux seuls capable des pires atrocités. » [ Pv Vladimir ]   « La croyance en une origine surnaturelle du mal n'est pas nécessaire. Les hommes sont à eux seuls capable des pires atrocités. » [ Pv Vladimir ] EmptySam 16 Aoû - 10:28


La croyance en une origine surnaturelle du mal n'est pas nécessaire. Les hommes sont à eux seuls capable des pires atrocités.
ft. Vladimir Skender & Phoebe L. Parker



Oh, Vlad n’irait pas plus loin dans ses attentions. Il n’avait plus touché une femme — vraiment touché — depuis des siècles. Depuis que sa femme s’était suicidée pour échapper à l’armée turque. Plus jamais il n’avait pris une femme dans son lit, malgré toutes les rumeurs et les histoires qui avaient pu être dites et racontées à son sujet. Il n’avait pas trois fiancées dans sa citadelle des Carpates, non. Et non, il n’avait jamais cherché à voler Mina Harker à son jaloux et possessif mari. Non. Vlad n’avait plus jamais touché un corps féminin plus que ce qu’il ne s’autorisait actuellement avec Phoebe. Et… Il n’était pas dans un de ses mauvais jours, dans un de ces instants où un voile rouge couvrait sa vision et qu’il ne contrôlait guère plus grand chose que lui-même… mais même dans ces moments, Vlad n’allait pas plus loin. Oh, il pouvait torturer, déchiqueter, dévorer une femme — tout autant qu’un homme —, mais jamais il ne s’emparerait de son corps de façon biblique. Et puis Vlad n’était pas le genre à prendre contre la volonté d’autrui. Il aurait seulement fallu que Phoebe le repousse et il aurait arrêté ses attentions, ses caresses. Si c’était naturel pour lui, inconscient, il savait bien que pour d’autres, ce n’était pas le cas. Il savait que ça pouvait en gêner plusieurs. Parfois il en profitait justement, d’autres fois, il se retirait simplement. Tout dépendait de la personne qu’il avait en face de lui. Vlad ne mettait jamais tout le monde dans le même panier. Il n’aimait pas les préjugés. Et il n’en avait aucun. Plus depuis longtemps. Contrairement à Phoebe, d’après ce qu’elle lui disait.

Oh non bien au contraire. Peut-être prenez vous cela pour de l'amour, mais ce n'en n'est pas, ce n'en n'a jamais été. Si l'on part de votre définition de l'amour, visiblement commune à tous les autres, comme étant la chose la plus merveilleuse au monde, expliquez moi alors ce qu'il y a de merveilleux dans cette prostitution. Vous pensez que ces gens vous aiment ? Peut-être aiment-ils le sexe, mieux encore, il en devient une drogue pour eux. Mais la drogue, ce n'est pas de l'amour. Ce n'est, tout au plus, qu'une illusion. Ils viennent à vous parce que leur vie est si... pitoyable, qu'ils ressentent ce besoin d'avoir l'illusion d'être aimé. L'illusion d'être utile. Ils pensent que vous vous intéressez réellement à eux, qu'ils vous sont utile. Alors qu'en réalité, une prostituée une ou autre, quelle différence ? Dès l'instant que son corps... et son sang vous est offert, et que sa vue n'est pas trop repoussante... Le regard du vampire s’assombrit et se durcit imperceptiblement. Il continuait pourtant ses caresses comme si rien n’était. Il la laissait parler pourtant, la laissait continuer sur le sujet de l’art. Evidemment, elle mettait tous les vampires dans le même panier. Pour elle, tous n’étaient que des créatures sans cœur, avides, ambitieuses, ne cherchant qu’à tromper, dérober, violer, et que savait-il encore. Ça le peinait, d’une certaine façon, car lui-même n’avait jamais été ainsi. Il avait été cruel, suffisamment intelligent pour montrer des stratégies parfois fourbes mais efficaces, violent et cruel, mais toujours à l’encontre de ses ennemis. Jamais envers les humains. Pourquoi ? Oui, pourquoi ? Ils étaient leur source de nourriture. Les tuer tous, les violenter, ce n’était pas la solution, à ses yeux. Vlad n’avait jamais été partisan de la torture de la nourriture. Franchement. Ça donnait un goût infâme à la viande après. Ce n’était pas vraiment le cas du sang, mais, ça, c’était une autre histoire. Vous qui vous dites amateur d'art, si cet état de fait vous rend si triste, pourquoi vous y rendre ? N'est-ce pas un peu... hypocrite ?

Il commença alors à la faire danser, sans vraiment répondre à ses questions. Non. Elles pourraient attendre. Il savait qu’elle n’avait pas fini de parler. Il était triste qu’elle le considère ainsi, qu’elle croie le connaître avec pour seules informations les rumeurs, les préjugés, les histoires qui courraient sur les vampires. Pensait-elle que tous les humains, tous les mutants, tous les loups étaient pareils ? Certainement pas. Alors pourquoi mettre tous les vampires ensemble, sans nuance. Une perpétuelle palette de noir. Sans jamais de gris, encore moins de blanc. Oui, cela peinait le vampire. Si le sexe est un art, alors chacun sur cette planète, même le moins talentueux des hommes, peut se décréter artiste ? Je ne suis pas d'accord. L'art est quelque chose de pur, de doux. La musique est un art. La véritable musique, cela s'entend, on ne peut pas comparer du Barbra Streisand à je ne sais quel rap d'aujourd'hui. L'art est une émotion, quelque chose qui se ressent avec le coeur. L'art n'est pas quelque chose qui s'apprend, c'est quelque chose que l'on a, ou que l'on n'a pas. On ne fait que le développer, au travers des écoles d'art dramatique. Avez vous déjà vu une école d'art du sexe ? Une école d'art de la violence ? Evidemment que non. Peut-être est-ce également deux choses que nous avons en nous depuis toujours, mais si l'on veut nommer art chaque chose que nous possédons à la naissance, pourquoi pas l'art de respirer tant que nous y sommes ? L'art de marcher ? Peut-être dans ce cas faudrait-il distinguer deux formes d'arts, bien distinctes, mais vous ne pouvez pas assimiler la violence comme même forme d'art que le cinéma.Voyez, vous parlez vous-même de certains artistes plutôt que d’autres… Il en est de même pour le sexe. De même pour la violence. Certains sont bien plus habiles que d’autres dans ces domaines… Un vague sourire flottait sur ses lèvres. Y a-t-il vraiment besoin d’une école pour apprendre et développer un art, Miss Parker ? Avez-vous, vous-même, été à l’école pour apprendre à chanter ? Ces artistes de rue, peignant le sol de fresques plus étonnantes les unes que les autres… ont-ils été à l’école ? Il n’y a pas besoin d’école pour devenir un artiste, Miss Parker. C’est un don qui existe dans le cœur des Hommes. Certains se trompent juste en croyant le posséder. Son sourire se fit plus malicieux. Et si vous ne considérez pas le sexe comme un art, peut-être n’avez-vous jamais eu un partenaire prenant le soin le plus délicat à atteindre votre plaisir… Ce n’était certainement pas une proposition, mais Vlad aimait jouer, ça, on ne pouvait le réfuter.

Personne n'y va jamais, en dehors de moi. J'y vais pour répéter, parce que malgré les ruines, la magie opère toujours là bas. Le son y est toujours aussi pur. Mais est-ce que quelqu'un s'en préoccupe ? Personne. Savez vous que je suis la seule dans toute cette ville à m'y rendre ? Que petit à petit, à chacune de mes visites, je tente de le dépoussiérer peu à peu, avec presque autant d'attention que je peux le faire chez moi ? Non. Personne ne le sait. Personne ne se préoccupe de ce lieu qui a pourtant accueillit de si grandes oeuvres musicales, et de ci grands artistes. Gardez donc votre argent. Ce n'est pas pour ce que les gens d'aujourd'hui s'en intéressent que cela servira à grand chose. Broadway est mort, et personne jamais ne se souviendra de son histoire.Bien. se contenta-t-il de répondre. Il détacha finalement son corps de celui de la chanteuse, pour s’éloigner de quelques pas. Ses bras retombèrent le long de sa silhouette massive et pourtant bougeant avec grâce et fluidité. Il resta un long moment silencieux, sans vraiment la regarder. Elle était une jeune femme étonnante, vraiment. Ne voyait-elle pas qu’il n’était pas comme les autres ? Si ça n’avait pas été le cas, elle se serait déjà retrouvée la gorge ouverte pour les propos qu’elle avait énoncés… ou simplement parce qu’elle était une poche de sang sur pattes, pour ceux qui n’avaient pas plus de jugeote qu’un de ces zombies de ces films atroces d’il y a une cinquantaine d’années. Finalement, il plongea de nouveau ses prunelles abyssales dans celles de la jeune femme. Quand vous parliez du Cirque… Sachez seulement qu’il y a là-bas une personne qui y travaille certes parce qu’elle n’a pas le choix. Mais il y est plus qu’un simple repas, qu’un simple remède à une pulsion sexuelle de ma part. Parfois, nous ne faisons que discuter pendant toute la nuit, de l’art, justement, Miss Parker, de la littérature perdue. J’aimerais un jour l’amener chez moi pour lui montrer ma collection de livres, vous savez. Il n’est pas juste de la nourriture et du sexe. Ne mettez pas tous les vampires dans le même panier, Miss Parker, si vous ne voulez pas que l’on vous mette avec n’importe quel autre chanteur de l’histoire, bon ou mauvais, avec le pire des mutants, le pire des humains. Son regard se fit un peu plus sévère. Vous vouliez savoir pourquoi, malgré la destruction de cette bibliothèque inestimable, je continuais à me rendre au Cirque ? Et bien la réponse est là, Miss Parker. Il y avait une intensité peu commune dans ses iris. Ce garçon. Car je sais qu’il m’apprécie. Non pour mon argent, non pour le sexe, la drogue de la morsure. Car je sais que lorsqu’il est avec moi, il ne sera pas avec l’un des autres qui pourrait lui faire du mal. Mais aussi car il a choisi qu’il ne serait que pour moi lorsque je serais présent. On lui a accordé, Miss Parker. Pas de manipulation, pas d’hypnose. Juste une requête. Qu’on lui a accordée.

Il s’éloigna encore un peu de la chanteuse, retrouvant l’ombre, loin d’un lampadaire illuminant la rue. Pour me souvenir de ce dont sont capables mes semblables. Pour ne pas oublier. Elle ne devait sûrement plus le discerner dans les méandres de l’obscurité. Pourtant, sa voix résonna encore un instant. Si vous le permettez, j’aimerais assister à votre prochaine représentation, Miss Parker. Malgré leurs désaccords, il restait un admirateur de sa voix, mais, si elle ne voulait plus voir son visage, supporter la présence d’un de ces monstres qu’elle semblait tant haïr, il n’insisterait pas. Il s’approcha légèrement d’une flaque de lumière, juste assez pour qu’elle puisse apercevoir la courbette qu’il fit à son attention. Rentrez chez vous avec prudence, Miss Parker, même si je serais plus inquiet pour ceux qui oseraient s’attaquer à vous. Un sourire à peine perceptible joua sur son visage en même temps que le clair obscur dégagé par le lampadaire. Bonne nuit. Le vampire s’éloigna dans les ombres, comme s’il s’éparpillait en elle, bien que ça n’était qu’une impression. Cependant, Vlad avait toujours su soigner ses sorties.



HJ : Je pense qu'on peut l'achever avec ton prochain post, non ? Je ne les voyais pas vraiment continuer à débattre ainsi alors qu'ils ne pourraient pas faire changer d'avis l'autre Face J'espère que ça ira ><
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MessageSujet: Re: « La croyance en une origine surnaturelle du mal n'est pas nécessaire. Les hommes sont à eux seuls capable des pires atrocités. » [ Pv Vladimir ]   « La croyance en une origine surnaturelle du mal n'est pas nécessaire. Les hommes sont à eux seuls capable des pires atrocités. » [ Pv Vladimir ] EmptySam 16 Aoû - 11:20

Jme sens coupable >< Pho aime bien Vlad ! Elle sait juste pas si elle peut lui faire confiance :(


vladimir ҩ phoebe


« La musique est la langue des émotions. » Emmanuel Kant
Chacune de mes paroles restèrent tout d'abord sans réponse. Il ne faisait que m'écouter, et pourtant je sentais quelque chose changer en lui. Pourtant j'étais partisane de la franchise, qu'elle plaise ou non, et je lui exposais mon point de vue. Peut-être assez maladroitement. Mais je faisais de mon mieux. Finalement, il se décida à reprendre la parole, exposant à son tour sa vision des choses.
-Voyez, vous parlez vous-même de certains artistes plutôt que d’autres… Il en est de même pour le sexe. De même pour la violence. Certains sont bien plus habiles que d’autres dans ces domaines…
Oui, certains passent leur temps à se perfectionner dans l'art d'être une pute ou dans l'art de faire souffrir minutieusement quelqu'un. Mais ce n'est pas un art ! J'aime moi-même faire souffrir ceux qui le méritent, et j'ai tendance à faire en sorte de torturer le plus longtemps possible, mais être psychopathe, en quoi est-ce un art ? Ce n'est que la preuve que nous sommes dérangé, je le suis, je le sais. On ne devrait pas prendre plaisir à torturer ou tuer quelqu'un, et pourtant à chaque fois que je me débarrasse d'un imbécile, j'ai la sensation d'avoir fait ma bonne action de la journée. Il y a une technique. Il y a une façon de faire. Mais un art ? Je ne le vois pas ainsi.
-Y a-t-il vraiment besoin d’une école pour apprendre et développer un art, Miss Parker ? Avez-vous, vous-même, été à l’école pour apprendre à chanter ? Ces artistes de rue, peignant le sol de fresques plus étonnantes les unes que les autres… ont-ils été à l’école ? Il n’y a pas besoin d’école pour devenir un artiste, Miss Parker. C’est un don qui existe dans le cœur des Hommes. Certains se trompent juste en croyant le posséder. Et si vous ne considérez pas le sexe comme un art, peut-être n’avez-vous jamais eu un partenaire prenant le soin le plus délicat à atteindre votre plaisir…
-Oui, je suis allé dans une école. Dès que j'ai su que je savais chanter, j'ai demandé à mes parents d'avoir des cours de chants, sans quoi je n'aurais sans doute jamais su maîtriser ma voix. Je n'aurai jamais appris comment respirer afin d'emmagasiner le plus d'air et tenir ainsi une note plus longtemps. Je n'aurais jamais su comment danser, ou même simplement marcher sans que ma voix ne flanche au moindre pas un peu trop brusque. J'ai été à la Tisch School of Arts, et là encore j'ai appris des choses. Je suis d'accord avec vous, l'art est avant tout un don qui nous est accordé, on naît avec. Mais on ne peut pas toujours le développer seul. Il demande du travail, de la concentration, de l'apprentissage. Et on n'a jamais fini de s'entraîner, de travailler sa voix, sa technique. Aujourd'hui encore, je passe plus d'heures à travailler ma voix que je n'en passe sur scène...
Je ne relevais pas son commentaire sur un potentiel partenaire. Je n'avais jamais eus quelqu'un dans ma vie, et ne m'en portais pas plus mal. Mais quand bien même ce qu'il décrivait me serait-il arrivé, je suis certaine que cela n'aurait pas changé ma vision des choses.
Il s'était finalement écarté de moi, comme si brusquement... je ne sais pas, il préférait partir plutôt que d'en entendre davantage. Ce n'est pas moi qui l'en blâmerait. Je ne suis pas des plus faciles à vivre, et je ne suis pas la plus optimiste qui soit au monde. J'ai mes idées, et il est rare qu'on parvienne à m'en déloger. N'importe qui voudrait couper court à cela. Instinct de survie en quelque sorte.
-Quand vous parliez du Cirque… Sachez seulement qu’il y a là-bas une personne qui y travaille certes parce qu’elle n’a pas le choix. Mais il y est plus qu’un simple repas, qu’un simple remède à une pulsion sexuelle de ma part. Parfois, nous ne faisons que discuter pendant toute la nuit, de l’art, justement, Miss Parker, de la littérature perdue. J’aimerais un jour l’amener chez moi pour lui montrer ma collection de livres, vous savez. Il n’est pas juste de la nourriture et du sexe. Ne mettez pas tous les vampires dans le même panier, Miss Parker, si vous ne voulez pas que l’on vous mette avec n’importe quel autre chanteur de l’histoire, bon ou mauvais, avec le pire des mutants, le pire des humains.
Qu'il m'explique dans ce cas. Qu'il m'explique comment je pouvais faire cela. Chaque vampire que j'ai pu rencontrer étaient assez lâche pour se servir de leur pouvoir sur plus faible qu'eux, et en s'attaquant à d'innocentes personnes. Pas des sales types, pas des tueurs en série, pas des pervers. Des gens biens. De jeunes personnes qui avaient encore la vie devant eux. Tous les vampires que j'ai pu rencontré se considéraient comme supérieur. Et de part cette supériorité, ils jugeaient normal de prendre des vies. Comme ça. Selon leur bon vouloir. Et j'ai beau n'avoir aucune considération pour la race humaine, ils auraient au moins pu s'en prendre à des gens qui méritaient vraiment de perdre la vie.
Je suis ainsi. Je suis dégoûtée de ce monde et des gens qui la peuple, et qu'ils soient vampires, humains, sorciers, mutants ou loup garou, ils sont avant tout des êtres humains. Du moins à la base. Et par définition je me méfie d'eux. Par définitions ils sont hypocrite. Et il me faut du temps pour savoir si telle personne est fiable ou non. Prenez l'exemple de Vladimir par exemple. Il m'a semblé sympathique. Spécial, peut-être un peu déjanté, mais avec un bon fond. Mais qui me prouve que j'ai raison ? Qui me prouve qu'il n'est pas excellent comédien ? Qui me prouve que chacune de ses paroles étaient sincère ? Si je suis excellente menteuse, il peut me surpasser d'avantage. Au final, ce n'est que le genre de chose que je recherche : savoir si on ne tente pas de me berner. Parce que si il peut m'amadouer, cela prouve que je suis faible. Or je n'aime pas être faible. Je n'aime pas laisser à quiconque la possibilité de se jouer de moi, et de m'atteindre.
-Vous vouliez savoir pourquoi, malgré la destruction de cette bibliothèque inestimable, je continuais à me rendre au Cirque ? Et bien la réponse est là, Miss Parker. Ce garçon. Car je sais qu’il m’apprécie. Non pour mon argent, non pour le sexe, la drogue de la morsure. Car je sais que lorsqu’il est avec moi, il ne sera pas avec l’un des autres qui pourrait lui faire du mal. Mais aussi car il a choisi qu’il ne serait que pour moi lorsque je serais présent. On lui a accordé, Miss Parker. Pas de manipulation, pas d’hypnose. Juste une requête. Qu’on lui a accordée.
Et parce que je vois toujours le mal partout, je ne pu m'empêcher de noter l'emploie du verbe " accorder ". Comme s'il s'agissait d'un privilège. Comme s'ils étaient supérieur, et que dans leur grande bonté et leur grande générosité, ils avaient été clément envers le pauvre jeune homme ( jeune homme que je ne plains pas, notez le bien. Je considérerai toujours les humains se rendant au Circus comme les gens les plus bas, les plus... méprisable ).
-Pour me souvenir de ce dont sont capables mes semblables. Pour ne pas oublier.
Il s'était enfoncé dans l'obscurité, et ce n'était que par sa voix que je pouvais encore savoir qu'il était là. Etrangement, je me sentais mal. J'avais la sensation d'avoir mal fait les choses ce soir. C'était si simple de me faire culpabiliser... pourtant, j'avais été honnête. Combien peuvent prétendre la même chose ?
-Si vous le permettez, j’aimerais assister à votre prochaine représentation, Miss Parker.
-Promis, la prochaine fois vous n'aurez à me supporter que sur scène, lançais-je sur un ton plus léger que ce que je voulais dire réellement. Même si j'étais certaine qu'il ne tenterait plus de me parler à nouveau après ce soir, je lui faciliterai les choses en passant par des rues plus fréquentées la prochaine fois. Ainsi il n'aurait même pas à me croiser par hasard.
-Rentrez chez vous avec prudence, Miss Parker, même si je serais plus inquiet pour ceux qui oseraient s’attaquer à vous. Bonne nuit.
Il partit pour de bon cette fois, et c'est en me sentant coupable que je rentrais chez moi, essayant de ne plus penser à cette soirée... ou plutôt à ce désastre. Je doutais de le revoir un jour, quand bien même viendrait-il me voir sur scène. Il se ferait sans doute discret, tapis dans l'ombre. Et moi, je ne devais pas me laisser bouffer par un sentiment de culpabilité totalement idiot et inutile.
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