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 haker › flickering lights.

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MessageSujet: haker › flickering lights.   haker › flickering lights. EmptyMar 19 Aoû - 11:24

haker › flickering lights. MSDVjt2

SEE YOU ON THE OTHER SIDE.
Society, you're a crazy breed. I hope you're not lonely without me. When you want more than you have, you think you need. And when you think more than you want, your thoughts begin to bleed. I think I need to find a bigger place, 'cause when you have more than you think, you need more space. (chester)

Fermer les paupières. La tête qui dodeline doucement. Les membres tremblent et mon coeur s'emballe sans préavis. Des pulsations désordonnées, au coin des lèvres la cigarette. Distillant son poison dans mes poumons. Laissant mon esprit dans la torpeur des oublis. Stand-by. Pause, pour mieux rappuyer sur le bouton Marche. Et repartir à la dérive, reprendre le fil de l'eau, replonger dans l'obscurité des abysses. Et à voir quand viendra la prochaine remontée, la prochaine bouffée d'air frais. Mais cet oxygène avait une saveur rancie. Pourriture et décomposition. À croire que ça avait donc bien ce goût-là, la décrépitude humaine. La bassesse. Celle à laquelle je ne pouvais consciemment pas me livrer. Tuer des hommes sans connaître leurs crimes, c'était fait depuis longtemps. Faire peur à des mauvais payeurs, ça faisait partie du quotidien. Mais pas ça. Enfonçant les poings dans mes poches, je soupire. Lente déglutition, la machine à tuer brûlant entre mes lèvres. Les pas se traînent, à la fois brillants de rage et las de ces idées. Être traité comme un chien faisait partie des habitudes, avec le temps. Ce n'était pas pour autant que je me devais d'agir comme le premier clébard. Comme une bête écervelée. La déflagration interne secoue chacun de mes membres, chaque parcelle de mon corps. Séisme à fleur de peau de ces tremblements remontants, frissons sourds, jusqu'à la surface des âmes. Il y avait peu de choses que ma pseudo-déontologie m'interdisait de faire. Mais celle-là, par tous les mots et tous les maux, n'était pas acceptable. Ni par un homme, ni par un chien. Et encore moins par celui qui avait connu l'enfer des trottoirs avant cela. Sortir une main d'une poche, et reprendre la cigarette. La nicotine n'avait même plus le goût de l'évasion. La jeter, l'écraser du bout du pied. La nuit tombée était un paradis pour mes yeux fatigués de lumière. Enfin, y voir clair. La tête se balance en arrière. Juste un instant. Face au ciel, face à l'immensité et aux immeubles décrépis.

Violer une pute. Les mots ne pouvaient être autres. C'est ce que l'homme qui avait demandé à me voir m'avait proposé contre une grasse somme d'argent. Après avoir explosé de rire, cynique et dégoûté, j'avais dû me rendre à l'évidence. De nous deux, le fils de chien n'était pas celui qu'on pensait. La lame était alors sortie. Se planter à quelques millimètres de ses doigts, dans le bois de la table nous séparant. Il n'avait qu'à le faire lui-même, si c'était tout ce qu'il attendait. Rien que d'y repenser, la bile venait brûler mon palais. Les images s'entrechoquaient, au sein de mon crâne et de mes pensées. Je n'ai pas de toit, pas de famille, pas de vie m'attendant au creux de la ville. L'état m'a laissé sur le pas de la porte en me demandant de rester silencieux sur ma nature. Je tombe dans le creux, dans la fosse, dans la mélasse. Je mets du noir dans mes yeux et je traîne aux coins des rues mal-famées. Donner mon corps contre de quoi s'en sortir. Chaque jour, je me sens un peu plus souillé. Je suis devenu un bout de viande, rien de plus, rien de moins. Secouer le nez. La porte est à mes pieds, sous mes yeux, droit devant. Boîte de nuit lugubre, comme il y en avait tant. Je pousse, je passe, sans savoir vraiment savoir pourquoi, ni comment. Les lumières et les flashs agressent mes rétines. Aller-retour entre l'ombre et les néons. Les stroboscopes colorés teintent en fractions les corps abandonnés aux basses trop sourdes, celles qui font vibrer ma cage thoracique. Je ferme les yeux. L'ébloui, par trop de choses à voir et à entendre. Se sortir de la masse, se glisser jusqu'au comptoir, le palpitant en alerte et l'oeil brûlé. Il ne suffit que de cela. Demander un scotch, plisser des paupières, et scruter au hasard la foule informe. Jusqu'à lui. Et les battements qui s'arrêtent, le son qui se tamise, les flashs qui s'éteignent. Je ne suis qu'un bout de viande, un corps qu'on paie pour son utilité. Rien n'a changé.
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MessageSujet: Re: haker › flickering lights.   haker › flickering lights. EmptyMar 26 Aoû - 16:12



you're driving me crazy.

going off tonight


Y a du bruit. Trop de bruit. Et ces corps qui bougent, se trémoussent, se collent et s'attirent. Chacun, ici, veut du sexe — ou presque. Que ce soit avec son partenaire habituel, traîné ici par la force des choses, ou avec le plus parfait des inconnus. Ceux qui ne veulent pas de sexe restent au bar. Ils discutent, font connaissance. Ceux qui veulent danser se mêlent aux assoiffés de cul, et on les confond si aisément qu'ils ne forment plus alors qu'une masse informe évoluant de manière robotisée sous les flashs des stroboscopes. Alcool. Sexe. Drogue. Rock'n'roll.

Titubant, il poussa la porte des toilettes pour retourner se mêler à la foule en chaleur. C'est fou ce que c'est crade, ce genre d'endroits. Il y contribuait, et il le savait. Il avait claqué la porte de la cabine de chiottes derrière lui, au nez de la fille. Les autres avaient sursauté. Un homme dans les toilettes des filles, chacune savait ce que ça voulait dire. Il ne s'en cachait pas. À dire vrai, il s'en fichait plus que ce n'aurait dû être permis de s'en foutre. Il avait soif. Il voulait boire un shooter de rhum. Ou tequila,  vodka, manzana, get 27. Bref, tout ce que le barman aurait pu lui trouver de fort. Il avait déjà suffisamment bu. Il le savait. Et tout le problème était là : il n'avait aucune limite. Le coma éthylique aurait pu le frapper maintenant qu'il aurait bu à nouveau le lendemain. Il ne vomissait jamais. Mais il ne fallait jamais dire jamais. Il oubliait ce concept, et buvait chaque fois plus. Chaque soir un verre de plus. À en sentir la terre tourner sous ses pieds, s'effondrer parfois même. À en faire n'importe quoi, encore un peu plus. À en prendre la première fille se frottant un peu trop contre lui, sur la piste de danse, et à l'en embrasser voracement, avant de se laisser tirer vers les toilettes. Immoral. Il se fichait des mœurs de la société, qui voulaient qu'on arrête de sauter la terre entière une fois que notre cœur battait un peu trop fort à l'approche d'une personne. Il ne se foutait pas de fréquenter un homme, bien au contraire. Il était sérieux, lorsqu'il le prenait contre lui. Sérieux, lorsqu'il l'embrassait, que ses lèvres effleuraient la base de son cou, le lobe de son oreille. Et toujours plus sérieux lorsque sa main rejoignait ses parties sensibles. Le problème, c'était qu'il n'avait pas cette morale sur la fidélité qu'une relation de couple exigeait. Il n'avait jamais approché un autre homme, et ce n'était pas envisageable. Mais se perdre sous les jupes d'une fille ne lui posait pas le moindre souci. Il n'en dormait pas plus mal. De toute manière, vu la dose d'alcool ingérée, il dormait toujours comme un bébé. Le plus dur restait la gueule de bois, au matin. Mais tant que Ryk' n'était pas là, il n'avait pas le moindre scrupule à s'amuser. Tant que Ryk' n'était pas là, il prenait son plaisir habituel de s'envoyer en l'air à droite à gauche sans trop se préoccuper de la décence de la situation. Il n'y pouvait rien. Il avait grandi comme ça.

Il titube toujours. La foule le retient, le pousse vers le bar. Tant mieux. Il a un peu de mal à marcher. Le bruit et l'agitation le rend plus ivre encore que l'alcool lui-même. Il a besoin d'air frais. Il a besoin de sortir, de sentir le vent sur sa peau, même s'il est infesté d'une odeur putride de mort et d'oppression. Il a besoin de respirer. Pour de vrai. Mais avant, le bar. Il y arrive enfin, et sa main se pose sur le comptoir. Il renifle doucement. Regarde le barman. Sourit. Aguicheur. Il ne le trouve pas à son goût, mais le gus a visiblement l'air de le remarquer. Encore un attiré par les hommes, dirait l'autre. Ou bien qui se ment à lui-même.

« Rhum. » « Shoot ? » « Deux. »

Les verres arrivent. Il paye. Il les vide d'un trait. Il s'étire, longuement. Il ne pense même plus à la fille. Peut-être qu'elle est toujours dans les toilettes. Peut-être qu'elle est sortie. Repartie à la recherche d'un nouveau coup à se taper. Peut-être, au contraire, qu'elle est partie pour rentrer chez elle. Il s'en fiche. Pour lui, la soirée n'est pas finie. Ce n'est jamais terminé.

Ses yeux balaient la foule. Les flashs des stroboscopes l'aveuglent. Et, alors, il le voit. Ses yeux accrochent sa silhouette, son visage aux traits anguleux. Depuis combien de temps le regarde-t-il ? Il semble être figé. C'qu'il peut être beau. Même avec cette tête un peu atterrée. Même avec cette souffrance presque tangible qui semble l'envelopper, le bercer. Il est beau. Et Hades fait quelques pas vers lui, instinctivement. Ryker. Ryker. Ryker.

Il ne dit rien. Il est trop loin, Ryk' n'entendrait pas. Il en oublie son air débraillé, ses cheveux en bataille, l'odeur insupportable du sexe qui lui colle à la peau. Il a sauté une fille dans les toilettes. Il pensait à Ryker. Il avait envie de l'aimer, plutôt que de baiser une traînée pareille. Mais de lui ou d'elle, qui était le plus traîné ? Le loup a de l'odorat. Et, avec l'alcool, c'est peut-être la première chose qu'il va sentir. La première chose qu'il va remarquer. Hades n'y pense pas. Hades avance, et se rapproche sans arrêt plus. À mesure que la distance qui le sépare de Ryker s'amenuise, il sent son cœur battre plus intensément dans le fond de sa cage thoracique. Presque douloureusement. Il a l'impression de faire un malaise. Il se dit que c'est l'amour. Mais y a trop de bruit. Trop de flashs de lumière. Il continue d'avancer. Il se rapproche dangereusement. Il a envie de l'embrasser. Il n'en fait rien. Pas encore. Il lui sourit. Il est trempé de sueur, son pantalon est mal refermé, son t-shirt est froissé d'avoir été agrippé de la sorte. Mais il l'oublie. Il oublie tout. Tout sauf lui.
Ryker. Ryker. Ryker.


Enivré, il ferme les yeux. Il tangue un peu. Y a du monde. Il voudrait sortir. Que Ryker le fasse sortir de là. Le prenne dans ses bras et l'emmène plus loin. Le serre contre lui, avec cette chaleur réconfortante qui était sienne. Ryker n'a pas l'air bien. Mais il le remarque à peine. Il faut qu'il sorte. Trop chaud. Trop de bruit. Trop de monde. Il ne veut qu'un peu de paix, avec lui.

« T'as soif ? »

Il ne sait pas si sa voix couvre les basses. Mais il s'en moque. Un peu. Comme de tant d'autres choses.

Comme trop d'autres choses.


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MessageSujet: Re: haker › flickering lights.   haker › flickering lights. EmptyJeu 28 Aoû - 18:11

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SEE YOU ON THE OTHER SIDE.
Society, you're a crazy breed. I hope you're not lonely without me. When you want more than you have, you think you need. And when you think more than you want, your thoughts begin to bleed. I think I need to find a bigger place, 'cause when you have more than you think, you need more space. (chester)

Le temps se distendait. Comme une matière glauque, gluante, noire, rampant au sol. Les secondes s'étalaient, et chaque battement de coeur était un peu plus lourd. Les stroboscopes assassinaient lentement ma vue. Et les paupières ne battaient pas. Regard fixe, fixé sur lui. Le monde peut danser, juste à côté. Les corps peuvent se mêler. Je suis le vide. Le trou noir. L'étoile qui se rétracte sur elle-même avant l'explosion finale. Un long frisson. Les papillons noirs des pupilles martyrisées flottent au milieu de mon champ de vision. Des flashs, des tâches, une odeur qui fait battre mon coeur avec la force du dégoût. Parce que ça sent, parce que ça pue. L'alcool, la sueur, l'illicite, les drogues. Et ça prend à la gorge. L'odeur pour laquelle ils sont sans doute tous là. La baise, le sexe, l'odeur des ébats. Tous des bouts de viande, à combler l’appétit d'un autre. C'était supportable. Sur les peaux des autres, des inconnus. Malgré les mauvais souvenirs. Je m'étais trop de fois frotté jusqu'au sang, sous la douche, pour tenter de faire s'évanouir la fragrance humaine la plus animale qu'il soit. Trop de temps passé à se fixer dans le blanc de l'oeil, au détour d'un miroir. Les yeux cerclés de noir et l'âme reléguée au fond du placard.

Secouer la tête, une seconde. Battement de cils. Le souffle à la dérive, l'herbe coupée sous le pied. Je le regarde. Je me fixe. Me raccrochant à la seule ancre que je puisse trouver dans cette marée humaine. Aussi fatale soit-elle. Il se rapproche. Le monde est en technicolor. Les éclats vrillent mon crâne, paralysent chaque mot de ma pensée. Il se rapproche, nageant entre les corps et les carcasses. Et le coeur n'y est plus. Les épaules me bousculent, mais pourtant les pieds restent plantés au sol. La sueur moite rendant l'air presque palpable. Une goutte, une seule goutte, dévale mon dos, accompagnée d'un frisson. La peau en alerte, les lames de rasoir raccrochées à chaque nerf. Les cheveux ébouriffés, les vêtements froissés, l'air dégingandé. Et l'odeur. Et il est là, celui que j'aime sans prononcer les mots. Devant moi, à tanguer sous le coup du ressac des carcasses mouvantes et la brise des basses trop fortes. Et il pue. De ces phéromones invisibles qui me faisaient sombrer, doucement, dans le sommeil, quand c'était dû à ma peau contre la sienne et à nos coups de reins. Mais en cet instant, il n'en était rien. Ce n'était pas pour moi. Aussi égoïste que cela puisse paraître. Ravaler ma salive, la gorge asséchée. Il sourit. Pas moi. Pas un seul millimètre de lèvres relevé. Il n'y a pas de place pour ça. Pas maintenant, pas là, pas comme ça.

Si j'ai soif ? En temps normal, là, les commissures se seraient redressées. Pour l'ironie ou pour la réelle envie. Mais il n'y avait qu'une bête pour gronder, au creux de mes côtes. Animal jaloux, à feu, à sang. Au bout, sur le fil du rasoir, sentant venir les mots de trop. Les maux de trop. Le temps que le sang file des artères aux veines et fasse l'aller-retour, je le voyais. Se faire encore une autre. Dans un de ces toilettes dégoûtants. Une autre salve de chair de poule fait résonner ses répliques sur mon épiderme. Si j'ai soif, alors ? "Non." C'est sec. Presque étranglé. Je n'ai pas soif, je n'ai pas faim. La première chose que j'avale ne tiendra pas plus de quelques secondes dans mon estomac, vu mon état. J'ai plutôt envie de gueuler. Crier, hurler, l'insulter. Et le supplier de me dire pourquoi il continue tout cela. "Tu t'amuses bien, alors ?" Et les iris anisés fondent de ce que je suis en train d'articuler. Je ne vois de lui qu'une forme qui se floute. Les violences lumineuses sont en train de me rendre aveugle. Les mâchoires se resserrent, les muscles sous tension. Les poings se plantent dans les poches. Pour maîtriser ces mains au bord de trembler. Et ces phalanges que mes désirs morbides voudraient envoyer dans la belle gueule de ce sale gosse. Je suis le calme avant la tempête. Je suis le remord sourd. Je suis la jalousie mordante. Je suis l'Envie dévorante. Je suis la trahison, l'incompréhension, le mal-être, les peaux à vif. Je suis un bout de viande dans la grande boucherie de la vie. Je suis jetable, à utilisation unique, non-renouvelable. Je suis vide. Du trop-plein d'animosité. Je suis sans doute amoureux, pour me laisser bouffer ainsi. Amoureux et à bout de souffle.
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MessageSujet: Re: haker › flickering lights.   haker › flickering lights. EmptySam 30 Aoû - 18:40


JEALOUSY WILL DRIVE YOU MAD.




Pourquoi ? Pourquoi ce visage fermé, cet air renfrogné et cette haine palpable ? Pourquoi n'était-il pas heureux de le voir ?

L'esprit embrumé, il le regardait. Sa beauté, la délicatesse anguleuse de ses traits. Il avait envie de les caresser. Laisser ses doigts courir le long de cette barbe naissance, effleurer ses lèvres du bout de son index, et venir l'embrasser tendrement. Il n'avait pas envie de le violenter. Il voulait juste, pour une fois, se laisser couler dans ses bras, se laisser aimer. Il ne voulait que des caresses empreintes de douceur. Oublier la rudesse de la vie, l'espace d'une soirée. L'espace d'une nuit. Alors pourquoi rien ne se passait jamais comme prévu ?

La réponse de Ryker lui fit l'effet d'une douche froide. Douche froide qui remit à leur place ses esprits saouls. Il papillonna des cils. Il avait envie de vomir. L'alcool remontait lentement mais sûrement. Sa tête lui tournait. Il avait encore l'impression de sentir les mains de la fille sans identité se promener sur son corps, sur ses parties génitales. Sa bouche lui procurer du plaisir, son corps tout entier devenir sanctuaire de son désir impossible à refouler. Et, face à lui, se tenait toujours Ryker. Le voir. Se souvenir d'elle. Le voir. Avoir trop bu. Le voir. Se sentir coupable. Il allait vomir.

« J'ai plus soif non plus. » Il Ryk'. Bat des cils. Ryk ? « Je m'amusais. J'm'amuse plus. J'ai b'soin d'respirer. » De te respirer. De te  sentir contre moi. De m'enivrer de ton odeur, pour décuver de l'alcool.

Il a la tête qui tourne. Le monde, autour de lui, vacille dangereusement. Les couleurs lui agressent les rétines. Les flashs font monter sa nausée à une vitesse vertigineuse. Il a l'impression qu'il va s'effondrer, à chaque seconde. Mais il reste debout. Il oscille, mais ne tombe pas. À croire que c'est là le schéma parfaitement représentatif de sa vie entière : marcher sur le fil du rasoir, un pied sur terre un pied dans le gouffre. Tenter de ne pas tomber. Ne pas tomber. Mais manquer de le faire, chaque fois que les choses s'emportaient. L'envie de se jeter dans la gueule du loup, et le besoin de le faire. Pourquoi était-il comme ça ? Il en prenait à se détester. La nausée montait encore. Il avait envie de s'excuser. Il ne savait pas ce qu'il avait à se faire pardonner, mais il sentait qu'un de ces actes nécessitait des excuses.

Il n'y arrivait pas. Ryk' venait de ruiner sa soirée, tout en lui donnant les espoirs du monde entier pour que tout ça s'arrange. Pour qu'il l'aide à se sortir de là. Il se rendait seulement compte de l'étendue de sa connerie, et de son incapacité à vivre plus longtemps cette vie. Lorsqu'il était seul, livré à lui-même, il n'avait aucune conscience de tout ça. Vivre dans la débauche, captif entre le sexe, l'alcool, la drogue et la violence, lui semblait être le seul moyen de continuer à avancer. Et pas le pire des moyens. Il tombait dans la profusion, dans tous ces domaines, et ne se rendait pas compte que l'overdose le guettait. Il ne la voyait jamais venir. Il n'avait même aucune idée de sa simple existence. Puis, Ryker était arrivé. Et, là, debout devant lui, il se rendait compte que vivre cette vie n'était pas la seule solution. Que l'overdose existait, et qu'elle était bien plus proche de lui qu'il ne l'avait jamais pensé. Ryk' devenait une figure de jugement. Il aurait pu lui planter un miroir devant le visage, que cela aurait eu le même effet. Il s'y regardait, et ce qu'il y voyait, alors, lui donnait la nausée plus que n'importe quelle autre chose. En cet instant, si son esprit n'avait pas été tant embrumé par l'alcool, s'il n'avait pas été aussi perdu et aussi proche de vomi, peut-être aurait-il eu envie de pleurer. Le pathétisme de sa situation lui apparaissait violemment, et il en restait figé. Étourdi par toutes les atrocités de cette vie, par tout ce qu'il traînait derrière lui, sans même avoir conscience qu'il en mourrait à petit feu.

Sa main se posa sur l'épaule de Ryk'. S'il avait eu pleine conscience de ses moyens, peut-être aurait-il tenté de se rattraper à autre chose, après avoir constaté que ce n'était pas vraiment le moment. Mais il était mal. Il avait l'impression que son dernier repas et tout l'alcool ingéré au cours de la soirée était bloqué dans sa gorge. Il voulait sortir. Prendre l'air. Et vomir. Sa seconde main attrapa quelque chose. Il ne se rendit pas nécessairement compte de ce que c'était. Il était tombé en avant, sans avoir la force de se tenir debout. Affalé contre le torse de l'homme, une main accrochée à son épaule, et l'autre à sa ceinture. Il battait des cils. Sa tête avait naturellement trouvé son épaule. Et il aurait voulu rester là. Fermer les yeux, et s'endormir. Pleurer, peut-être, aussi. Après avoir vomi.

Ryker. Les flashs l'assommaient. Mais, au milieu de toutes ces odeurs mêlées, de tous ces sens annihilés par l'alcool et la consommation d'herbe, il arrivait à distinguer son parfum. Son parfum doux. Le même — ou presque — que celui de sa peau après l'amour. Ryker était là. Il aurait voulu être serré dans ses bras. Être totalement enveloppé de cette odeur délicate, qui lui faisait tourner la tête à profusion. Mais ça ne marchait pas comme ça. Rien ne marchait comme ça.

Whithout trust, there is no love.

Sors-moi de là.
Je t'en prie.


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MessageSujet: Re: haker › flickering lights.   haker › flickering lights. EmptyMar 14 Oct - 10:50

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Society, you're a crazy breed. I hope you're not lonely without me. When you want more than you have, you think you need. And when you think more than you want, your thoughts begin to bleed. I think I need to find a bigger place, 'cause when you have more than you think, you need more space. (chester)


Aveugle. Je suis aveugle. Coeur aveugle, âme sans vue. Et le noir, le voile, aux yeux blessés. Muscle cardiaque battant. Au gré des basses et des pulsations qui font vibrer ma cage thoracique. Je suis aveugle. Des stroboscopes et des amours. Paupières cousues pour mieux se berner et se bercer d'illusions. Chaque os en résonance. Je suis aveugle. Les yeux ouverts, les pupilles fixées sur le vide et l'infini. Les murs montés autour de moi. La masse oppressante. Et ses paroles, et ses mots. Lointains. Étouffés. Impalpables. Un frisson long dévale ma colonne vertébrale. Les noeuds à l'estomac. Et les nerfs aiguisés. Les rideaux se tirent. Retour au noir des intérieurs des corps. Les paupières closes. Je suis une stèle au milieu de ce cimetière de l'âme humaine. Je suis le roc chahuté par la tempête et les marées. Je suis un géant aux pieds d'argile. Et les vagues salées qui rongent le granit de ma peau grignotent les fondations instables. Apnée. Survie. Sur le fil du rasoir, entre deux eaux. Je flotte dans l'inconscience d'une génération perdue d'avance. Les pores frémissent, les chairs de poule. La déglutition trop difficile. Ravaler les couleuvres avec lesquels les sangsues nous gavaient. Je vais vomir. Comme lui, comme elle. Comme chaque coeur un peu trop porté par les relents alcoolisés. Il se raccroche. Il se rapproche. Je ne suis donc que ça. Je ne suis qu'un phare sans nom. Un anonyme dans la nuit. Une étape, une pause, un guide que l'on évite. Je ne sais même plus, à force. Si mes paupières sont ouvertes, ou bien fermées. Je n'y vois plus autant pour l'un que pour l'autre.

Reniflement. Battements de cils. Tout n'est qu'un amas. Un amas de mensonges et de jalousies. Un amas de flashs et de lumières. Un amas de corps et de carcasses. Des tas, en tous genres. Des rebuts, des rejets, des trop-pleins venus se masser dans une boîte fermée. Jusqu'à l'asphyxie. Jusqu'à la perte de tout. Ses mains semblent lointaines. Chaque détail. Chaque son. Chaque souffle. Comme un mauvais film grésillant sur des écrans dans le brouillard. Je ne suis pas là. Je ne suis pas ça. Le monde s'éteint. Je suis aveugle, je suis sourd, je suis mort.

Son visage se pose contre mon épaule. Explosion. Retour à la réalité cinglante et sanglante. Les corps ne tournent plus au ralenti. La Terre ne s'est pas figée sur son axe. Je vais tomber. Les cadavres vivants se bousculent dans leur dernière valse avec cette chienne de vie qui leur suce à l'artère les derniers souffles qu'ils peuvent donner. Son coeur contre le mien. La haine bouillonne. Une rage instable, une pression qui s'infiltre dans chaque fissure de mon demeurant. Le compte à rebours est enclenché. Grenade vivante. La déflagration sera douce et assassine. Mon coeur sous napalm des abandons répétés. Les gazés de la jalousie asphyxient, terrassent, ramassent. Je suis aveugle. Incapable de voir la vérité en face. Ses mensonges, ses manies. Les corps qu'il touche. Ceux qui le touchent. Je ne suis qu'une donnée de plus. Une tête accrochée, parmi toutes les autres, dans un tableau de chasse grandeur nature. Je ne peux plus. Je ne suis pas cela. Je ne suis plus le morceau de carne que l'on rejette. Je ne peux plus.

"... J'te suffis pas, hein ?" Comme le glas. Le gong. La sonnerie aux morts, la minute de silence. Les souffles se sont fendus, écorchés. Un chuchotement. Un cri. D'appel, à l'aide, à la dérive, à qui pourra l'entendre. Qu'il puisse le capter. C'est une déclaration d'abandon. Un forfait des amours échoués. Je capitule. J'abandonne. La bataille de trop. Les forces n'y sont plus. Dernier souffle du loup blessé. L'agonie sentimentale. Je ne suis pas assez. Je ne suffis pas.

Another brick in the wall.
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MessageSujet: Re: haker › flickering lights.   haker › flickering lights. EmptySam 25 Oct - 4:23


OH OUI, J'AI BIEN LE DROIT, OUI, DE TE FAIRE ÇA.



À chaque nouvelle seconde, son cœur menaçait brusquement de s’arrêter. Cesser de battre, un instant, et reprendre une grande bouffée d’air frais. Cet air qui ne trouvait plus ses poumons depuis bien longtemps ; depuis qu’il s’était adonné à cette vie de débauche de luxure, plus précisément. Et, oui, son myocarde aurait voulu s’arrêter. Son cerveau, aussi. Cesser de penser, cesser de se torturer de toutes ces choses. Il ne pouvait plus reculer. Impossible de faire marche arrière, de gommer Ryker de cette vie, et de disparaître sans un mot. Impossible. Et il n’en avait pas envie. Il voulait aller de l’avant. Pour lui. Pour ces baisers doux que le loup était capable de lui donner ; baisers sincères, sur ses lèvres comme sur le bout de son nez, sur ses joues, sur son front. Dans son cou, sur son torse. Le long de sa jugulaire. Autant de sincérité et d’amour qu’il n’osait plus en désirer. Mais Ryker lui donnait cela. Et lui… Lui. Incapable de se sevrer du reste de sa vie, incapable de marquer un franc tournant, et de s’adapter. Il ne le méritait pas. Il ne méritait ni le regard doux dont l’enveloppait le lycanthrope lorsqu’il était nu, ni ses murmures vendant l’éloge de sa beauté. Il ne méritait rien de tout ça. Pas le moindre baiser, pas la moindre caresse. Il était le chien dégueulasse qui errait au fond des rues. Ce clébard répugnant qu’un enfant trouvait mignon, de ses grands yeux attendris et innocents ; ce même chien qu’un adulte trouvait abject, et fuyait. Ce chien qui grognait lorsque la douceur s’approchait de lui ; de peur que la douceur ne se fasse mal, que la douceur ne soit contaminé. Ce monstre sale et puant qu’il ne fallait pas approcher, et qui ne méritait même pas d’exister. Cette chose qu’il aurait mieux valu achever ; dont il aurait fallu se débarrasser, pour pouvoir respirer sainement.

Il avait l’impression de l’empoisonner. Que chaque jour passé en sa présence, chaque minute passée à l’aimer, détruisait un peu plus cet homme à qui il se raccrochait à présent. Il était néfaste. Ce poison aux grands yeux et au sourire enjôleur qui détruisait les vies et ravageait les cœurs. Consciemment. Sans le vouloir, mais sans le regretter non plus. Il ne regardait que sa propre personne, faisait sa propre loi et avait bâti de solides fondations à sa propre morale. Mais il n’était pas fait pour vivre avec ses pairs. Il les exploitait, les détruisait. Il en avait eu conscience, plusieurs fois ; mais jamais cela ne l’avait attristé. Le monde l’avait détruit, les hommes même l’avaient détruit. Pourquoi s’en serait-il voulu de leur rendre la pareille ? De les faire tomber du piédestal sur lequel ils se croyaient dressés ? Il n’avait aucun scrupule à détruire des vies ; à les réduire au néant, à la poussière. Personne ne voyait son propre cœur brisé, dont il avait simplement abandonné au sol les morceaux. Il leur avait tourné le dos, et avait continué à avancer. Aux yeux de ses bourreaux, il avait marché sans baisser les yeux sur les fragments de son humanité, et il ne s’était jamais retourné. Mais voilà que quelqu’un lui avait fait prendre conscience que quelques pièces restaient accrochées au puzzle qu’était son cœur. Et voilà qu’il traitait cet individu absolument comme tous les autres, le massacrant sans la moindre pitié, et sans même prêter attention à la manière dont il distribuait les coups. Naturellement. Comme il le faisait toujours.

Il s’en voulait. La bonté et l’amour que Ryker lui portait le prenaient à la gorge, et le mettaient face à l’atroce vérité. Le loup supportait ses écarts de conduite, ses débauches et ses vices. Mais jusqu’à quel point ? Cet homme était capable de lui faire changer de comportement. De le ramener, peut-être, vers une vie plus saine à laquelle il avait toujours rêvé, sans se l’avouer. Il ne retrouverait peut-être pas son humanité. Mais il retrouverait la douceur d’être aimée, et la tendresse qu’une main sur sa joue pouvait apporter. Cette tendresse qui guérissait ses plaies et rendait la vie peut-être un peu moins insupportable, jour après jour. Car il ne la supportait plus. Il n’y arrivait plus. Il était pareil à l’adolescent qui affichait son plus grand sourire pour que ses parents le croient heureux, mais qui passait ses nuits recroquevillé dans un coin de sa chambre, à trembler et pleurer. Âme en peine, âme esseulée. Il était la déchéance qu’il avait toujours vue en l’humanité. Face noire, face sombre. Répugnant visage de ce qu’il avait toujours décrié, de ce dont il s’était toujours ri. Et il avait honte. Visage niché dans le creux de cette épaule, deux mains accrochées à cette silhouette bouillante et enragée, il éprouvait une honte sans plus de limites. Coupable, à jamais.

Il aurait voulu l’implorer de le sauver. L’implorer de l’aider. Il allait le faire. Il le fallait. Mais, alors qu’il commençait à songer à cette idée, à vouloir le supplier de sortir d’ici, et de le laisser se faire pardonner, les mots tombèrent. Assassins. Ils arrachèrent brutalement quelques morceaux d’humanités restants, dévoilés depuis peu. Et ses jambes se mirent à trembler. Sa poigne sur le vêtement et la ceinture de Ryker se raffermit brutalement, avant qu’il ne soit secoué d’un spasme et ne lâche tout. Écœuré. Un haut le cœur venait de le saisir. Sa respiration se fit saccadée ; haletante. Il s’était reculé. Plus d’odeur douce. Plus l’ombre d’une sensation de ce bien-être qui avait commencé à pointer le bout de son nez, lorsqu’il s’était laissé aller. Il venait de se retrouver jeté au milieu de la fosse aux lions. Jugé pour ses crimes, banni pour ses péchés. On le montre du doigt, et on le condamne. Ryker le condamnait. Et le voilà. Le Dernier Coup. Ce dernier coup que l’humanité pouvait encore lui porter. Fatal.

Il bat des cils. Écarquille les yeux. Ses mâchoires se sont brutalement crispées. Comment te le dire, Ryker ? Comment te dire que t’es tout ce dont j’ai besoin, maintenant ? Comment te l’expliquer ? La nausée est accrochée au creux de sa gorge. Son estomac se soulève régulièrement. Il va vomir. Ses mains se posent sur le torse du lycanthrope. Et, brusquement, il le repousse. Impulsion assassine, action de rejet. Va-t’en. « Pourquoi tu m’fais ça ? » Il respire bruyamment. Rapidement. Se rapproche d’un pas, et le pousse. Encore plus fort. À en faire trembler sa carcasse. S’il était humain, peut-être l’aurait-il fait tomber. « POURQUOI ?! » Il hurle. Ses yeux se remplissent de larmes. Il hyperventile. Son visage est contracté en une douleur intense, à mi-chemin avec la colère meurtrière qui l’envahit également. « J’ai besoin que d’toi. J’ai jamais eu besoin que d’toi. » Au milieu des sons assourdissants, ses paroles semblent se perdre. Bien sûr, qu’il ne sait pas le montrer. Bien sûr, qu’il est perdu. Mais est-ce que c’était compliqué à comprendre, ça ? Est-ce que c’était réellement compliqué ? « Tu crois que j’fais ça parce que j’t’aime pas ? Tu crois que j’fais tout ça parce que tu m’suffis pas ? » Oui. « Ouais, hein. C’est exactement ça qu’tu crois. » Il hoche la tête. Les traits déformés par la colère et la douleur, les pensées fendues par l’alcool et l’herbe. Mais, étrangement, il est lucide. Les mots ne viennent pas de nulle part. Et il les pense. Chacun d’eux. « Alors en fin de compte, tu m’connais pas plus que c’te fille. » Et ce-disant, il pointe les chiottes. Les chiottes dont il sort. Celles où la fille s’enfile probablement un nouveau rail, en vantant à qui veut bien l’entendre ses exploits sexuels dans une cabine malpropre. « J’pensais que t’allais m’aider. J’pensais que tu me sauverais. » Mais, en fin de compte, personne ne me sauve jamais, hein ? Le Diable n’est pas fait pour être sauvé.

Un haut-le-cœur plus violent que les autres agite sa cage thoracique. Il manque de rendre ses tripes au milieu de la boîte de nuit. Et, alors, ses jambes n’ont plus qu’une idée : s’actionner. Son cerveau se met en stand-by, ses réflexes de survie l’entraînent vers l’issu la plus proche. Il veut partir. Il veut s’enfuir. En passant à côté de Ryker, il l’écarte du plat de la main. Le geste se perd entre une volonté de se faire féroce et déterminé, et cette douceur protectrice dont il a toujours gratifié le lycanthrope.

Et ses jambes le portent. Les restes de son cœur sont piétinés par les danseurs qui n’ont rien remarqué. Plus loin, la semeuse de trouble de sa soirée sort des toilettes, vacillante. Elle se colle immédiatement à un autre homme. Elle a déjà oublié.

La porte claque contre le mur en s’ouvrant. Il lève la tête vers le ciel. L’envie de vomir a été figée par la bourrasque fraîche qui l’a cueilli à sa sortie. Ses yeux se ferment. La nuit l’enveloppe. Les boum-boum de la boîte de nuit sont derrière lui. Bien sûr, il les entend. Mais il n’y est plus. Il n’y a plus rien pour l’enivrer. Plus rien d’autre que la tristesse. Ce chagrin, et cette douleur d’avoir été, à son tour, empoisonné par le seul être devenu capable de le sauver.

Il était perdu. Et jamais il ne s’en sortirait. Un instant, il songea à briser une bouteille, laissée à l’abandon dans cette ruelle, et à se recroqueviller dans un coin. S’ouvrir les veines, laisser le sang couler. Et mourir. En finir. Se sauver. Enfin.

Le faire seul, puisque personne ne voulait l’aider.

Mais à quoi bon en finir, lorsqu’on est obligé de recommencer ?

Il s’est avancé. Ses mains se sont posées à plat sur le mur, de l’autre côté de la ruelle. Il se force à respirer. À se calmer. En vain. Un cri bref. Des poings serrés, qui cognent violemment sur le crépi abîmé ; ensemble. Il ne sait plus ce qu’il veut. Il a juste envie de retourner voir Ryker. D’écraser son poing sur son visage, les traits déformés par la rage.

Il se retourne. Dos au mur. La porte est en train d’entamer lentement son processus de fermeture. Il peut encore rentrer. Rentrer, et le retrouver. Le retrouver et le frapper.

Le frapper pourquoi ?
Il ne sait pas. Il n’en sait rien. Mais quoiqu’il fasse, tout porte à croire que cela ne changera plus rien.


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