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 I really need to know || Pv Novalee

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Ariana C. Vander
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✤ Âge personnage : 25 ans
✤ Humeur : Taquine.
✤ Profession : Elle s'occupe du trafic du sang d'Alaric... et de bien d'autres choses. Besoin de passer un marché tordu mais qui lui rapportera de l'argent et des poches de sangs? Adressez-vous à Ariana.
✤ Philosophie : Si tu veux que les choses soient bien faites... Ne les confies surtout pas à Orphéo.
✤ Localisation : Dans les recoins sombres de Salem.
✤ Pouvoirs : Guérison instantanée. Cinq sens développée. Force, rapidité et agilité. Capacité de se changer en louve noire. Bref... c'est une sexy lycanthrope!

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MessageSujet: I really need to know || Pv Novalee   I really need to know || Pv Novalee EmptyVen 29 Mar - 2:08

I really need to know || Pv Novalee Caroline-caroline-forbes-24103963-500-274
NOVALEE & ARIANA

- I really need to know -

La discrétion... Un atout considérable et à ne surtout pas négliger. Dans cet endroit fourmillant de patients peu contents, je m'efforçais de me faire la plus petite possible lorsque je devais me lancer dans cette vague humaine. Moi mon truc, c'était d'archiver les dossiers, etc. Vous savez... tout ce qui concernait la paperasse. Mais depuis quelques mois, allez savoir pourquoi, on me confiait de plus en plus de blessés pour que je m'en charge... Oui. Bon. Je me confesse. C'était de ma faute. J'avais suggéré, de façon très très subtile, que je pouvais éventuellement mettre mes connaissances en médecine à profit. Assez étrangement, personnes ne m'avait posé plus de questions. Les médecins de cet hôpital étaient tellement débordés qu'ils n'ont pas cherché à comprendre. Cependant, rassurez-vous, ils ne me confiaient pas d'opérations à coeur ouverts. Juste de soigner des petits bobos à coup de mercurochrome. Oui. Je sais. J'en avais de la chance.

Ne vous y méprenez pas. J'adorais travailler dans cet hôpital. C'était le seul dans tout New-York, et même si je gagnais pas une seule pièce, j'étais fière de faire partie de l'équipe. Vous levez le matin en sachant que vous contribuez à rendre une vie meilleure... cela n'avait tout simplement pas de prix.

- Ariana. Te voilà enfin! s'exclama Hugo, d'un ton triomphant. Le nez fourré dans un dossier, il s'approchait de moi. Je n'avais d'autres choix que de rester sur place, à attendre patiemment qu'il me dise ce qu'il me voulait. Et oui les petits loups... opération "esquive discrète" venait lamentablement d'échouée. Fallait dire que dans cette salle d'attente remplie de gens blessés, j'étais la seule qui possédait une belle tête.

- On a besoin de toi à la chambre 214. Sur le moment ça semble assez impressionnant mais rassure toi. Même quelqu'un comme toi est en mesure de s'en charger.

Oh le...! Plissant légèrement les yeux, je me retiens de justesse de lui lancer une crasse en pleine trogne. Quelqu'un comme moi? Traduction... une incompétente comme toi. Alors oui, c'est vrai, une fois j'ai fait un touché rectal au lieu d'une prise de sang. Mais c'était pas de ma faute. Louisa m'avait donné le mauvais dossier. Puis sous l'urgence, vous savez... on se pose pas trop de question. Enfin bref.

- J'y vais tout de suite, Hugropif. Oups. C'était sorti tout seul. Promis. Affichant un sourire angélique pour adoucir son envie de me tuer, je tournais les talons et m'élançais dans les couloirs. On était dans un hôpital, après tout, il n'avait qu'à songer à la chirurgie réparatrice pour son nez disproportionné. Puis entre collègues, c'était bien normal de se taquiner un peu, hein? Nah mais fallait bien qu'on se trouve quelques distractions. Mine de rien, ça peut vite devenir déprimant. Les couloirs se ressemblent tous... murs blancs. Portes d'un brun légèrement boisé. Linoléum blanc pour le sol. Sérieux, même l'air ambiante semble aseptisé.

Chambre 212. Chambre 213. L'une des pires chambres. Pas à cause du chiffre. Mais parce qu'à l'intérieur se trouve Madame Bellebois. Une petite quinquagénaire incontinente. Quand je me montre trop agaçante, on me donne la corvée nettoyage... autrement dit, j'y ai droit chaque fois que je viens travailler. Chambre 214. Je toque poliment contre la porte, des fois que la personne à l'intérieur s'adonnait à des trucs étranges. Cela lui laisserait donc une petite seconde pour tenter de ne pas se faire prendre la main dans la culotte. Cette petite seconde écoulée, j'enclenche la poignée puis entre. En même temps, si je clenche la porte, c'était certainement pas pour faire un bouggie bouggie.

- Bonsoir. Je suis l'infirmière qui vous prendra en charge pour la soirée.

Oui. Je ne suis pas officiellement infirmière... mais on s'en fiche. Hein? Imaginez que je rentre et que j'annonce que je suis la secrétaire... même pas le patient accepterait que je lui pose un pansement. Pourtant, on est bien d'accord... faut pas faire bac +8 pour poser un pansement Winnie et donner une sucette, n'est-ce pas?




Dernière édition par Ariana C. Vander le Dim 21 Avr - 18:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I really need to know || Pv Novalee   I really need to know || Pv Novalee EmptyDim 14 Avr - 17:53

I really need to know
❝ HOW TO LIVE AND WHAT TO DO ❞

I really need to know || Pv Novalee 644915309037501513udVCLpVA C'était stupide d'avoir autant de faiblesses. C'était carrément inutile d'avoir des forces si l'on pouvait aussi facilement nous faire mal. Et on se demandait pourquoi je détestais autant qui j'étais. Ce n'était pas bien compliqué, être louve apportait quelques avantages, certes. Sans avoir besoin d'entraînement, ma force surpasse celle de la plupart des mortels, mes réflexes sont plus développés que quiconque. Je vois facilement dans le noir, je peux vous entendre des milles à la ronde et je peux sentir toute odeur aussi petite et subtile soit-elle. C'étaient tous des avantages dont je ne pourrais me plaindre, qui sont, bien au contraire, facilitateur dans ce monde de disjonctés. Toutefois, j'avais cet animal, cet être sauvage qui grondait constamment au fond de moi, qui ne cherchait qu'à me briser les os et mordre quiconque se trouverait sur son chemin. La louve était violente, sanguinaire, et je ne pouvais la contrôler. Je souffrais à chaque transformation et je regrettais chacun de mes gestes. On pourrait dire que c'est un moindre mal, qu'un jour ou l'autre, tout être vivant devra faire face à la mort. Mais personne ne peut réellement comprendre ce dédain qui m'habite. En tant que lycan, j'avais également un don de régénérescence cellulaire. Oui, à chaque fois que l'on me blesse, ma peau et mes tissus se reforment automatiquement, me laissant très peu de temps pour ressentir la douleur. C'était un véritable avantage, il me fallait beaucoup de coups et de blessures pour m'affaiblir. Ou il ne fallait qu'une simple arme fait d'argent.

Je savais que j'avais failli à ma tâche, je savais que je n'allais pas m'en sortir avec une simple égratignure. Je pensais même ne pas en sortir vivante... C'était exactement pourquoi je me tenais loin des Originaux, pourquoi je me contentais de ramener de la bouffe aux pauvres vampires assoiffés et confinés dans les égouts. Peu importe le boulot que je devais faire, un malheur me tombait toujours sur la tête. Ce foutu étranger qui laissa s'enfuir ma proie! Je l'avais entre les mains, au bout de mon pistolet et il m'avait glissé entre les doigts! Si je retrouvais cet énergumène, il pouvait être certain que la cage serait grande ouverte, laissant sortir l'animal en moi... Et comme je l'avais craint, je subis les conséquences de son intervention. L'Originel que j'avais rencontré n'avait même pas pris la peine de se déplacer. Seulement quelques mots, ces esclaves vampires n'avaient prononcé que quelques mots avant de m'enfoncer cette barre d'argent profondément dans mon épaule. Pas une dague, ni une épée, mais bien une épaisse et robuste barre de métal enfoncée tout juste sous ma clavicule gauche.

Avez-vous déjà été brûlés de l'intérieur? Avez-vous déjà ressenti cette douleur cuisante? Et il m'avait fallu tout mon courage pour la retirer. Mes mains brûlées jusqu'à la chair, mon épaule bousillé par l'effet de l'argent. Cette fois, je savais que mon corps ne parviendrait pas à réparer les dommages. Alors je m'étais redue jusqu'ici, à l'hôpital des mortels. Quelle mauvaise idée. Les médecins et infirmières étaient perplexes, douteux de ma condition. Mais voyant ma souffrance, ils me prirent en charge. Je ne cherchais qu'à sortir de ces lieux morbides, mais ils m'avaient bourré de médocs pour faire taire la douleur. J'avais peine à garder toute ma tête, me sentant somnolente et faible. Le bras gauche en écharpe, mes deux mains bandées jusqu'aux poignets, j'étais clouée dans ce lit de draps blancs jusqu'à ce que je retrouve toute ma tête. J'aurais préféré agoniser dans une sombre ruelle à bien y penser... J'étais dans les vapes et une voix m'accompagna dans mon délire. Je relevai doucement la tête et aperçus la silhouette de la fameuse infirmière qui m'accompagnerait pour la soirée. En la voyant, un rictus me chatouilla les cordes vocales sans que je ne puisse le retenir. Haha, elle était bonne! « Mesdames et messieurs, faites place aux hallucinations! » Je reposai ma tête sur l'oreiller, ricanant de plus bel. Je ne pensais pas être intoxiquée à ce point! Mon cerveau me jouait des tours ce soir. « C'est drôle que ce soit toi mon hallucination, tout de même. Ça doit faire... des mois, voir quelques années que je ne t'ai pas croisé. Je me demande ce que t'es devenue d'ailleurs... » discutai-je comme si la blondinette n'était pas dans la pièce. Oui, étrange que je pense à elle après tout ce temps.
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Ariana C. Vander
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MessageSujet: Re: I really need to know || Pv Novalee   I really need to know || Pv Novalee EmptyJeu 25 Avr - 0:56


NOVALEE & ARIANA

- I really need to know -

Lorsqu'un patient se plaignait d'hallucinations, ça n'était jamais bon signe. Que ce soit pour la pauvre petite infirmière qui se trouvait dans le coin, ou pour le patient. Mais de vous à moi, pour le coup, je m'inquiétais surtout pour ma petite personne. Vous savez... y avait une différence entre hallucinations et démences. Une différence non négligeable et pourtant la limite se trouvait parfois très fine. Trop fine. Je ne voulais pas être victime de son hypothétique crise de démence. Alors si si. Je me méfiais légèrement. Pourtant, elle semblait tout à fait... normale. En même temps, dans un monde où les cadavres revenaient à la vie pour vous vider de votre sang, expliquez-moi ce qui était normal et ce qui ne l'était pas? Nous sommes bien d'accord. La notion de normalité perdait tout son sens.

Je m'approchais de notre blessée, mon imperturbable sourire aux lèvres. Qu'importe les a priori que l'on pouvait avoir sur le patient. Qu'importe votre humeur général. Mon rôle était avant tout de rassurer, d'égayer un peu les soirées moroses de ces pauvres gens. Je n'étais pas une vraie infirmière. Je ne savais pas vraiment soigner les blessures. Mais je pouvais toujours essayer de réparer les fêlures qui se créaient en eux. Sainte mère Ariana Banana bonjour! Et bon sang, que je déteste Salem de m'avoir mit le surnom Banana dans la tête. Aussi ridicule que c'était, je ne pouvais m'empêcher de le garder à l'esprit. Saleté de cabot. Mais entre toutes ces pensées hautement philosophique, quelque chose me fit perdre le fil.

Les dires de l'inconnue me stoppèrent net dans mon élan. Moi qui me voulait imperturbable. Moi qui voulait réparer les fêlures des autres, je me retrouvais avec une épine en plein coeur. Le bord de mes lèvres s'affaissèrent. Sans transition, aucune, je pouvais sentir mon visage se décomposer.

- Quoi? m'entendis-je murmurer, sourcils froncés par la perplexité. Je savais pertinemment que je ne devais pas prêter attention à son délire. Elle était délirante. Oui. C'était ça. Je devais arrêter de toujours faire le rapprochement avec ma soeur. Son fantôme n'a de cesse de me hanter. Parfois, j'aimerais juste m'installer à une table et parler. Parler d'elle. Parler avec elle. Keira me manque. Elle était une partie de moi... et ce vide qu'elle a laissé n'a de cesse de s'agrandir. Vous devez me confondre avec quelqu'un d'autre, que je réplique bien plus sèchement que je ne l'aurais voulu. Le souvenir de Keira me laissait un gout amer. J'ai un visage assez banale. Faux! Je suis surtout sortie un deux exemplaire du trou de ma maman. Mais je ne m'aventurerais pas sur ce terrain là. Le monde ne tourne pas autour de Keira... seul mon monde tourne autour d'elle... et depuis qu'elle est partie... Nenon Ariana. Arrête. Ravale cette petite montée de larmes. Voilà. Bien. Reprenant sur moi, j'affiche un large sourire colgate. Vous savez, le genre de sourire tellement pas naturel qu'il vaut mieux ne pas en faire du tout.

Pour en revenir à nos petits moutons, je commençais à retirer les bandages de ma patiente. J'étais très délicate dans mes gestes... ah moins que je ne fasse trop de chichis. En fait, c'était ça, au vu des grimaces que déformaient mon visage à mesure que la plaie s'offrait à perte de vue sous mon regard transit d'horreur. Trop de sang. Trop de chairs charcutés.

- Oh beurk! S'pas beau à voir! que je m'exclame bien malgré moi. Quoi, comment ça je ne suis pas crédible dans le rôle d'une infirmière? Mais rassurez-vous, m'empressais-je de rajouter pour ne pas l'inquiéter. Malgré tout, ça semble bien cicatriser et la plaie n'est pas infectée. Ce qui est vrai. Reste que, n'empêche, c'est moche à voir.



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MessageSujet: Re: I really need to know || Pv Novalee   I really need to know || Pv Novalee EmptyJeu 30 Mai - 0:27

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❝ HOW TO LIVE AND WHAT TO DO ❞

I really need to know || Pv Novalee 644915309037501513udVCLpVA Sans que je ne m’en rende compte, je me retrouvais plongée dans de lointains souvenirs. Mon regard avait quitté cette hallucination visuelle pour se fixer au plafond blafarde où était encastré de longs néons qui éclairaient faiblement la pièce. Je revoyais ce visage aux traits fins, cette chevelure blonde et ces yeux d’un vert clair. Je la revoyais aussi clairement que si elle se trouvait devant moi, dans une ruelle sombre et malfamée, affaissée contre un mur, le bras allongé, le visage qui planait. Je ne l’avais jamais croisé dans d’autres circonstances et je ne l’avais même jamais vraiment abordé. Généralement, elle était sur ses jambes, à demi-consciente, attendant à son tour de se procurer des substances illicites. Contrairement à tous ces clients, moi, je me les procurais pour d’autres. J’avais immédiatement vu la détresse dans son regard, une sorte de perdition qui m’avait profondément touchée. J’avais eu cette envie indéniable de lui porter main forte… De la sortir de là! Mais je n’avais jamais osé m’approcher davantage… Je demeurais loin, l’observatrice concernée. Peut-être aurais-je dû intervenir. J’avais continué à faire mon petit trafic – même s’il ne s’agissait pas de ma tâche première, il s’agissait plus d’un petit à côté –, je n’avais plus recroiser cette jeune blondinette. Je n’avais jamais connu son nom, ni d’où elle provenait, où elle s’en était allée, je ne connaissais finalement rien d’elle.

Mes réflexions me firent froncer les sourcils, m’interrogeant sur la signification réelle de cette illusion. Je n’en étais presque venue à oublier le mirage qui m’accompagnait depuis quelques instants. Elle jasait, sans que je ne me préoccupe réellement de ses paroles. Elle s’approcha du lit dans le but d’accomplir son rôle de soignante, attirant mon attention. Elle me souriait à pleines dents, insoucieuse et accueillante. Ce n’était certainement pas l’image que j’avais d’elle… Peut-être que mon esprit voulait se rappeler d’elle d’une autre manière? Dans un état plus… joyeux? Sans ajouter un mot, elle s’attaqua à mes bandages, celles sur les mains en premier. Je la laissai faire son travail, de plus en plus confuse. Cette hallucination était tellement réelle que j’avais la sensation qu’elle me touchait pour vrai. Je l’observais de mes sourcils rapprochés, de mon air interrogateur, alors qu’elle se dégoûtait de mes brûlures. Ses réactions ne m’importunaient guère, c’était plutôt son être entier, sa présence, qui me perturbait.

Je sentais toujours les effets relaxant des anti-douleur, mais je commençais à douter de cette jeune infirmière était simplement le fruit de mon imagination. Et en même temps, elle n’avait rien de la pauvre junkie que j’avais croisé nombres de fois dans les ruelles de New York… Au moment où elle affirma que mes blessures se refermaient tranquillement, je doutai de ma première impression. J’étais confuse et, peut-être était-ce le résultat des médicaments avec lesquels on m’avait drogué, mais je ne pus m’empêcher de m’interroger. « Je comprend pas… Comment t’as atterri ici? » Ma question pouvait paraître étrange, limite inquiétante, mais s’il ne s’agissait pas de divagations de mon esprit, ça ne pouvait qu’être elle, non? Je persistais à l’observer de mon regard incertain et interrogateur, la rendant probablement mal à l’aise. Mais je me foutais un peu d’avoir l’air d’une timbrée, au point où j’en étais. « Je veux dire… La dernière fois que je t’ai vu, c’était dans cette ruelle… Et là, t’es infirmière? » J’étais confuse, mais à quelque part je me réjouissais de voir qu’elle était parvenue à s’en sortir. J’avais eu cette crainte, même si j’ignorais tout d’elle, qu’elle ne termine sous les crocs d’une sangsue ou autre créature sans aucune pitié.

Malgré tout, quelque chose clochait… Me reconnaissait-elle? Ou ne m’avait-elle jamais remarqué toutes ces fois où nous nous sommes croisées?


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MessageSujet: Re: I really need to know || Pv Novalee   I really need to know || Pv Novalee EmptySam 15 Juin - 18:53

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NOVALEE & ARIANA

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Après un petit moment de réflexion, je me dis qu'éventuellement, ce sont ses blessures qui la font dérailler de la sorte. Ou l'association des anti-douleurs et de ses blessures. Ou peut-être qu'elle est génétiquement ainsi. Pré-destinée à délirer pour le restant de ces jours. Pauvre fille. Vraiment, je la plains. Être déconnectée ainsi du monde, sans avoir la chance de rester les pieds sur terre. Et bien que cette hypothèse me semble probable, voir même un peu réconfortante, quelque chose dans ses paroles me perturbe, me dérange. Haussant un sourcil, mes yeux se détournent de cet horrible spectacle de chairs meurtris pour se poser sur ce visage interrogateur. Perplexe par les paroles délirantes de ma patiente, je prend le temps de l'observer et de l'écouter réellement.

Des paroles qui peuvent sembler anodines. Des paroles qui peuvent se faire passer pour délirante. Pourtant je sens comme un certain malaise me gagner. Pourtant, je sens mon corps se raidir. Il me faut du temps pour comprendre. Je ne veux pas mais je n'ai pas le choix. L'évidence frappe à ma porte comme le miel fait de l'oeil à Winnie. Cette femme n'est pas folle. Cette femme me confond avec Keira, ma soeur. Tout simplement. Un noeud se forme alors au niveau de ma gorge. Je veux ouvrir la bouche et prendre la parole. Seulement aucun son ne sort. Je reste tout simplement là, comme figée dans le temps. Keira. Une plaie infectée. Keira. Une plaie béante qui ne cesse de faire mal. Keira. Ma seconde moitié envolée. Tout simplement.

- Je ne suis pas... mais le reste de mes mots s'étranglent et se meurent avant même que je ne songe à fermer ma bouche. Tout se bouscule dans ma tête et une question qui me semble importante me brûle les lèvres. Quand vous dîtes ruelle... Vous voulez dire quoi? ma voix tremble et pourtant je tente du mieux que je peux de rester indifférente. Sans y parvenir. Et cette question qui me semble si importante... elle me semble soudainement ridicule. Je connais Keira. Je connais son passé. Elle est plus du genre à se retrouver dans une ruelle, assise sur le sol crasseux, une aiguille enfoncé dans le bras. Et cette image me fait mal. Mal car je n'étais pas là. Pas là pour la soutenir. Pas là pour l'empêcher de plonger d'avantages dans l'enfer. Et j'ai mal de savoir que l'image que l'on a de ma soeur, c'est ça. Elle avec une aiguille dans le bras.

Incapable de rester là plus longtemps, j'abandonne tout et quitte la chambre. Sa réponse je n'en ai que faire. Les détails, je ne veux pas les connaître. Non. Je ne veux pas. Je veux juste que ce trou béant se remplisse. Je veux juste que cette plaie ce soigne. Si je pouvais, ne serais-ce qu'un instant, combler ce vide. Ce soir, l'hôpital devra se passer de moi. J'ai mes propres blessures à panser.


TOPIC FINI



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