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 ❝ the wound that never forgets ❞ - novastan

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MessageSujet: ❝ the wound that never forgets ❞ - novastan   ❝ the wound that never forgets ❞ - novastan EmptyVen 12 Avr - 20:27

the wound that never forgets
❝ YOU LEFT THIS OPEN AND UNDYING MARK ❞

❝ the wound that never forgets ❞ - novastan 641437Dunstalee Endroit familier? Non, pas vraiment. Manhattan était l'île que je tentais d'éviter le plus souvent possible, autant que je le pouvais, car me promener dans ces rues alors que des Originaux siégeaient du haut de leur grande tour... Ça me donnait froid dans le dos seulement d'y penser. La dernière fois que j'avais mis les pieds dans leur antre, ils ne se firent pas prier pour démontrer leur mécontentement. Je n'avais pas réussi à les satisfaire... Et lorsqu'on ne répond pas aux demandes de ces barbares despotiques, on en payait le prix. Enfin, la cicatrice sur mon épaule était la seule preuve de maltraitance. Au moins, j'étais toujours en vie, toujours libre de mes mouvements. C'était la première fois que je les servais et je souhaitais ne plus revivre l'expérience. Je préférais satisfaire les désirs de leurs inférieurs, ces simples vampires qui se croyaient tout aussi puissants, qui croyaient avoir le pouvoir alors qu'ils n'étaient que de simples pantins. Au moins, avec eux, je pouvais me défendre. Je n'étais venue jusqu'ici pour vivre dans la peur, mais ce n'était peut-être pas le meilleur endroit pour se sentir en sécurité. La menace était là, tout près, prête à frapper si jamais l'envie lui prenait. Nous n'étions jamais à l'abris, malgré cette acharnement à me faire croire que je vivais mieux ici. Enfin, c'était toujours mieux que de vivre en nomade, jamais certaine d'où on allait dormir, où on trouverait quelque chose à se mettre sous la dent. J'avais mes repères, mon réseau social. C'était un début.

Malgré cette crainte qui me tenaillait lorsque je mettais les pieds sur cette île, je ne pouvais m'empêcher d'apprécier le luxe qui s'y était installé. Je n'avais jamais été très fortunée ou gâtée par mes parents étant jeunes, au contraire, j'ai grandi dans la misère et la pauvreté. Et je devais avouer que la richesse des vêtements et des babioles qu'il pouvait y avoir ici m'attirait. Je prêtais une attention toute particulière à mon accoutrement depuis mon arrivé en ville et je tenais à entretenir cette nouvelle manie. Les jolies robes moulantes, les escarpins à talons, les boucles d'oreille scintillantes, le maquillage de toutes les couleurs. J'avais appris à prendre soin de moi ces dernières années et je refusais de quitter cette habitude. Je passais par-dessus ma peur pour venir parcourir les belles boutiques de Manhattan et peut-être faire quelques trouvailles. Ce ne fut pas un après-midi très fructueux, me contentant d'une breloque qui s'agençait plutôt bien avec mon chemisier du moment. De toute manière, dans à peine une heure le soleil allait décliner dans le ciel, laissant le passage aux canines ambulantes. L'envie de me retrouver au centre de cette communauté ne se faisait pas présente. Alors j'emboîtai le pas pour traverser la rivière et rejoindre le Bronx. À cette vitesse de marche, je savais que je parviendrais au pont avant que le soleil ne soit entièrement enfoncé en terre. De toute manière, même une fois la nuit tombée, je savais me défendre. Pour retrouver mon domicile, il fallait que je longe Central Park, le seul espace vert dans les environs. C'était triste de constater les vestiges des guerres passées, mais la majorité du parc avait été relativement bien entretenu. Heureusement.

Mains enfoncées dans la profondeur des poches de mon manteau mi-long, ouvert, laissant voir le bijou que je venais de me procurer dans les boutiques de l'Union Square, je suivais le sentier. L'air était plutôt chaud pour ce temps de l'année et j'appréciais de voir la chaleur revenir après ce long hiver. Il ne semblait y avoir aucune âme vivante dans les environs, faisant de moi la seule passagère dans les sentiers du parc. Ce n'était pas pour me déplaire, j'aimais avoir mes petits moments de solitude. On pouvait entendre la répercussion de mes souliers contre le sol ainsi qu'une légère brise entre les branches des arbres restant. J'aurais pu entendre n'importe quel bruit, des milles à la ronde dans ce silence. Mais ce fut un tout autre sens qui m'interpella. On dit souvent que l'odorat est le sens des souvenirs, celui qui nous rappelle le plus souvent notre passé. Et parfois, il s'agissait de mémoires refoulées, inconfortables... Je m'étais arrêtée net, tous les sens aux aguets. J'humai l'air plus attentivement et son parfum me parvint comme s'il se trouvait tout juste à mes côtés. Je sentais mon coeur manquer quelques battements, alarmée par cette odeur. Je scrutai les alentours, telle une pauvre bête égarée, inquiète. Il était là. Tout près. Je le sentais. J'en avais la certitude.
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MessageSujet: Re: ❝ the wound that never forgets ❞ - novastan   ❝ the wound that never forgets ❞ - novastan EmptySam 27 Avr - 17:50

    Le soleil se couche sur la Grosse Pomme, éclairant de ses derniers rayons Manhattan. Le rouge se reflète sur les mille et une vitres du borough, réfléchissant un peu plus le spectacle du coucher de soleil. La nuit tombait et avec elle, les vampires sortiraient de leur trou, tels une armée de rats. D'un regard dédaigneux et écœuré, je jetais un œil à l'immense tour qui surplombait la ville, cette tour qui était censée rappeler la supériorité des Originaux sur toutes les autres races. Pouah ! La grandiloquence et l'arrogance de ces connards, ils pouvaient se la mettre dans le cul.

    J'errais seul dans ce parc totalement artificiel. J'avais déclaré à ma meute que je me rendais à Manhattan, en restant évasif sur le but de ma sortie. Mission d'éclaireur pour fomenter un nouveau coup contre les sangsues ? Rencontre avec un nouveau lycan que j'essayais de rameuter à ma cause ? La recherche d'alliés parmi les autres espèces ? Un rendez-vous galant ? Rien de tout ça, en vérité. Aussi absurde que cela pouvait paraître, j'avais juste eu envie de rendre l'air. La vie en communauté faisait partie du quotidien des loups mais parfois, j'avais juste besoin de m'évader. On avait beau aimer sa famille de tout son cœur, parfois, il y avait juste un moment où il fallait dire stop. Je n'avais pas la tête à m'occuper du dernier membre de la meute, un jeune lycan qui promettait, mais qui était décidément trop impulsif (encore plus que moi, c'était dire à quel point il confinait au suicidaire, ce gars) pour que ça en soit prudent. A ce rythme-là, il allait plus mener à la perte de la meute que dégommer un Originel. Et je comptais ménager mon armée. Je voulais grossir mes rangs, jusqu'au jour où je pourrais enfin passer aux grandes actions plutôt qu'aux petits actes ciblés. Tuer un vampire ou deux, c'était bien. Mais quand mon but ultime était de tous les faire griller dans un grand feu de joie, avec le nombre de lycans dans ma meute, j'étais encore loin du compte.

    Je ne comprenais foutrement pas pourquoi mes semblables préféraient servir ces cadavres ambulants. Sérieusement. Qu'est-ce qu'ils avaient jamais apporté aux lycans ? Rien. Ils nous avaient transformé en toutous dociles, collier et laisse en prime. La liberté, ils ne nous la donneront jamais, mais ça, les autres ne le comprennent pas. Ils préfèrent servir comme des imbéciles, servir l'autorité. C'était plus facile, plus sage. Le discours que mon père avait proféré toute sa vie, le discours que j'avais entendu dans la bouche de tant. Hell ! Qu'un Originel vienne essayer de me soumettre et je lui déchiquetterais la gorge avec joie. Et si je devais me faire tuer...et bien, c'était mieux de mourir libre que vivre esclave.

    Central Park était d'un calme mortel, malgré la douce température et le beau temps. Trop tard pour que les humains osent s'y aventurer. Trop tôt pour que les dents-longues sortent de leur sarcophage. Le soleil mourait pour laisser sa place à la nuit. Entre chien et loup.

    Mains dans les poches de mon jeans, j'avançais entre les sentiers tout joliment tracés. Tout ici me rappelait que j'étais dans un parc – une construction purement humaine, un îlot de verdure coincé entre tous les gratte-ciels. A cet instant, j'aurais voulu me retrouver dans les forêts de Pennsylvanie, dans la liberté et l'immensité des bois plutôt que dans l'ambiance pourrie, malsaine et étouffante de New York. Aujourd'hui, il fallait nous contenter des terrains de béton et d'asphalte, de forêts de gratte-ciel et d'immeubles aux façades décrépies, de quelques malheureux parcs pour remplacer les grandes plaines du Mid-West. Pour sûr, les villes étaient un terrain de chasse inégalé et elles permettaient de défouler toute la violence et la rage qui nous étouffaient, parfois mais...bordel, quand ce qui se rapprochait le plus d'une forêt, à NY, c'était Central Park et Pelham Bay Park...bah ça craignait.

    Le vent soufflait un peu en ce début de soirée, mais pas assez pour être désagréable. Et avec lui, je pouvais sentir l'odeur de l'herbe coupée, des gaz de pots d'échappement, des premières fleurs de printemps ainsi que les fantômes d'odeurs humaines. Rien de plus banal. Jusqu'à ce qu'un parfum en particulier se réveille à ma mémoire – un parfum qui m'avait quitté depuis des années mais que je n'avais jamais oublié.

    Je m'immobilisai, tendis l'oreille et me rendis compte que j'étais loin d'être le seul occupant de ce parc. Le bruit de ses pas, caractéristique, sembla faire écho dans les parois de mon crâne.

    L'instinct prit le dessus. Ma proie était là et je ne la laisserais pas s'échapper à nouveau.

    Rapidement, je suivis ce que mes sens me dictaient, me rapprochant petit à petit de ces retrouvailles tant attendues. Si elle fuyait à mon approche – elle devait m'avoir perçu, elle aussi, même si elle refoulait toujours autant le loup, elle ne pouvait totalement m'ignorer – je n'hésiterais pas à la courser. Au fur et à mesure que je me rapprochai, je pouvais sentir cette odeur si caractéristique de peur qui semblait émaner d'elle, je pouvais entendre que ses pas s'étaient arrêtés, que son rythme cardiaque avait changé. Était-elle trop tétanisée pour me fuir ? Ou voulait-elle me voir ? Je ne lui laisserai pas l'occasion de se décider.

    Enfin, au bout d'un énième sentier, je la vis. Cette silhouette familière, toujours aussi fragile, mais qui avait pris les courbes d'une femme faite plutôt que d'une adolescente. En moi, je sentis les émotions batailler : satisfaction, rancœur, nostalgie, désir, colère. Des sentiments confus, chaotiques, qu'elle seule avait réussi à invoquer jusqu'à présent. Je ne savais pas si retrouver ce maelström d'émotions m'était bénéfique – j'en doutais.

    Je n'attendis pas qu'elle se retourne pour l'apostropher – la connaissant, elle ne le ferait peut-être jamais. Et je ne fis aucun effort pour dissimuler la pointe d'agressivité et de mécontentement dans mon ton. On ne me trahissait pas sans conséquences.

    « Nova...ça faisait longtemps. »

    Vas-tu me fuir à nouveau ?




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