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  ❝ why don’t you ever see cupid with a girlfriend ? ❞ - EXEKIEM

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MessageSujet: ❝ why don’t you ever see cupid with a girlfriend ? ❞ - EXEKIEM    ❝ why don’t you ever see cupid with a girlfriend ? ❞  - EXEKIEM EmptyDim 26 Mai - 17:49




Paying my dues to the dirt
I’ve been waiting to smile.

- Ta trainée n’est pas ici. La voix amère et gutturale perce le silence quasi religieux de la nuit. Même pas encore retourné sur la source, que déjà je parviens à deviner à qui cette voix appartient. Déjà las de cet entretien inopiné, lentement, je pivote sur mes talons, mon regard vif et serein allant surplomber l’horizon et sonder la dense obscurité crépusculaire. Bien dissimulée entre les conteneurs à déchets et la haute paroi cimentée du mur de brique d’un édifice quelconque, j’aperçois  l’imposante silhouette. Elle s’esquisse et se caricature avec grande peine par-delà l’ébène et les vestiges pestilentiels de la ville défraichie.

- Excuse-moi ?! Que je demande, sceptique et méfiant alors que dévale les quelques marches de bétons et je me rapproche doucement de l’orée de la gorge cimenté et étroite où s’amoncèlent amas de détritus et bitume poisseux.

- T’es sourd ou merde ? Ta trainée n’est pas là. Voilà ce que j’ai dit ! Qu’il se prend la peine de répéter, tout charmant, à quelque part coincé entre deux reniflements visqueux et un grossier grattage d’entre-jambe. Ses lèvres gercées et mâchouillées par l’herpès labial se contorsionnent dans une moue monstrueuse qui peut fort probablement ressembler à un sourire, d’où gicle une jolie rangée de dents jaunes/noires, pourries par les couches de tartre et les caries.  Ses petits yeux de porcelet me dévisagent longuement et sournoisement. Gisant lourdement à la merci du bloc appartement, c’est le mur de briques contre lequel il est bien adossé qui semble parvenir à soutenir son obèse carcasse qui se voit quasi enfouie sous les montagnes de sacs à ordures et les débordants conteneurs à déchets. À mon plus grand dam, ce Gollum des temps modernes est ressortit de sa gîte pour une fois de plus venir me casser les couilles. Chez ce clochard déluré et crasseux, c’est une étrange habitude. Il est toujours assit là, au pied de ce mur de brique, coincé dans cette ruelle crade, cherchant dans les ordures de quoi bouffer et voyant indifféremment défiler tout autour de lui les passants hagards et obnubilés dans leurs harassantes routines. Il ne parle à personne et ne se préoccupe de personne… personne sauf apparemment moi… moi le gars étrange et un peu louche qui a un jour eu le malheur de s’arrêter dans le débouché de cette ruelle pour aller vomir mes tripes et boyaux dans le tréfonds d’un conteneur qui finalement se voyait être squatté par un sans-abris qui s’y réfugiait pour dormir un peu. Oops, mouais, la chance n’étant pas ma meilleure amie, il s’est avéré que j’ai vomis sur les pieds dénudés de ce pauvre clochard. Depuis ce temps, ce dernier ne manque pas une seule occasion pour m’envoyer chez le Diable et rire de ma désastreuse histoire d’amour. Ma Carissa… la sexy rouquine qui réside à moins de trois mètres près de ladite ruelle où j’ai esquissé la belle rencontre avec le Gollum des temps modernes.

- Tu ne risque pas de la revoir de sitôt. En début de semaine, elle, accompagné d’un autre gars, se sont pointés chez-elle pour aller chercher quelques babioles…

- Quoi ?!

- Ta trainée n’est plus là, Salem. Elle ne reviendra pas.

••••••

Le cliquetis incessant de la vieille horloge résonne impassiblement par-delà ce silence de mort qui règne en roi dans tout le bâtiment délabré. Mes pupilles abyssales et aussi ébènes que de l’encre de chine se noient doucement dans la torpeur de la dense nébulosité qui orne l’horizon et suinte le plus maigre recoin crasseux de cette vaste pièce dépeuplée de toute âme. Je suis confortablement bien avachi sur ce large fauteuil abîmé, dont les multiples ressorts en spirales éventrent impitoyablement la rembourrure et le textile ornemental de cette antiquité de meuble que je me suis apprivoisé lors de mon arrivée inattendue en ces lieux lugubres et inquiétants. Je suis confortablement bien avachi sur ce large fauteuil abîmé, les coussinets éventrés et le dossier désarticulé me tue littéralement la colonne vertébrale, mais dans un monde où la pauvreté se voit maître de notre destin, rapidement, on se dit que ce fauteuil qui engendre de gros bobos au dos n’est que le cadet de nos soucis. J’observe l’obscurité. Dans son plus bas-fond méandre funèbre, je la dissèque et divague lentement au cœur de son tréfonds funéraire. J’ai un verre de Jack Daniel’s à la main, je sirote ce nectar ambré avec lenteur et plaisir. L’alcool, je n’en suis pas particulièrement fan mais avec les ans trépassés à l’usure de ce présent guère rédempteur, il va s’en dire que je me suis comme qui dirait déployé un amour profond pour ce tord-boyaux abrutisseur de cerveau. Se saouler la gueule, ça soulage les maux et allège la tristesse de ces mœurs néfastes…

© fiche & gif by disturbed (alias moua et c'est pas touche xD)
song by imagine dragons

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MessageSujet: Re: ❝ why don’t you ever see cupid with a girlfriend ? ❞ - EXEKIEM    ❝ why don’t you ever see cupid with a girlfriend ? ❞  - EXEKIEM EmptyLun 8 Juil - 21:34



why don’t you ever see cupid with a girlfriend ?
❝ LISTEN I'M YOUR FRIEND, BUT NOT A FRIEND WORTH NOTHING. ❞
- ELLE ÉTAIT IGNOBLE!!! ELLE ME DÉVORAIT DU REGARD ET ATTENDAIT SEULEMENT QUE JE BAISSE MA GARDE POUR METTRE SON PLAN À EXÉCUTION! C'ÉTAIT UN VRAI CAUCHEMARE!! UN VRAI CAUCHEMARE, JE TE DIS!

* * *

Son regard terrifié s'était abaissé sur ses frêles cuisses blanches encore tremblotantes si vilement exposées aux yeux de cette lionne sans pitié. Il devait se sortir de là. Il devait se sortir de là et vite! Son regard investigua sommairement chacun des racoins de la pièce, son issus s'imposa presque d'elle-même. Il la voyait, là, du coin de l'œil. À l'attendre. Si sereine et si atteignable…!

- J'ai envie de pipi!

S'exclama-t-il aussitôt, haut et fort.
Et pour la première fois depuis le début de ce cauchemar, il se permit de la toiser du regard. Tout fier et tout brave, il planta ses iris à même les siens, tentant tant bien que mal d'ignorer cette hideuse repousse blanche qui marquait la racine de son cuire chevelu. Il franchit les quelques mètres qui le séparait maintenant de sa douce liberté d'un pas nonchalant. Atteignant finalement la salle de bain, Exekiel se permit un large sourire niais à l'instar de cette ignoble tigresse avant de refermer la porte derrière lui.

Enfin à l'abris du regard sournois de sa tortionnaire, il se précipita vers la minuscule fenêtre cadré au mur. Dans un dernier élan de détresse, il arracha le rideau de la douche qu'il enroula soigneusement autour de ces maigres hanches en guise de jupette improvisée. Sans attendre une seconde de plus, il enjamba le rebord de la fenêtre de peine et de misère, et sans même prendre la peine d'inspecter ce qui pourrait bien l'attendre en bas, se laissa tomber du deuxième étage…

Et CRAPLOUCH! Ouais, le genre d'onomatopée qu'on entend pas souvent, je vous l'accorde! «CRAPLOUCH» dans le genre «CRACK!» puis suivit de très près par «SPLOUCH!». Vous savez dans le genre; un poignet brisé et une flaque d'eau d'atterrissage. Mais quelle douce attention; déposer là une jolie marre de boue pour lui passer le coucou à l'arrivé. Il en avait de la chance, je vous jure! Il se releva promptement, jeta un coup d'œil à la fenêtre de laquelle il venait tout juste de se jeter et reprit rapidement son chemin vers le seul endroit où il pouvait bien se rendre après une telle péripétie!

* * *


- C'ÉTAIT HORRIBLE!! CE SALAUD M'A ENVOYÉ COMME PROSTITUÉ CHEZ UNE CLIENTE QUI FAISAIT FACILEMENT CINQ FOIS MON ÂGE!!! C'EST TOUT JUSTE SI ELLE N'A PAS VÉCU L'ÉPOQUE DE LA PRÉHISTOIRE!!!


Il gesticulait en tout sens, s'exclamant davantage à chacun de ses mots.

- Salem. Salem?! SALEM! Tu m'écoute enfin?!

Il se trouvait là sur le seuil de sa porte; le poignet brisé, couvert de boue, avec comme seul vêtement son vieux calçons gris et ce rideau de douche qu'il avait finit par déposé sur ses frêles épaules comme cape. Il n'attendit pas l'invitation de son nouvel ami pour entrer à l'intérieur contournant les larges épaules du lycan pour s'immiscer dans sa demeure.

- T'arrive à y croire toi?! Pfff. Toute une histoire ce truc. Je te jure Salem, si tu lui avait vu le regard! Elle m'a presque totalement déshabiller et était prête à tout! PRÊTE À TOUT SALEM!!

Il laissa tomber son hideuse cape-rideau-de-douche sur le sol de l'appartement, sachant qu'il était maintenant officiellement à l'abris des regards indiscrets en direction de son slip. Le poignet replier contre son torse dénudé, il se retourna vers Salem et lui offrit le plus doux des sourires.

- T'aurais pas une bière, dis?
@ gif et texte par fuckedup masterpiece/code par diesel
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MessageSujet: Re: ❝ why don’t you ever see cupid with a girlfriend ? ❞ - EXEKIEM    ❝ why don’t you ever see cupid with a girlfriend ? ❞  - EXEKIEM EmptySam 27 Juil - 18:45




Paying my dues to the dirt
I’ve been waiting to smile.

Affolé, il me contourne. Impassible, mon regard, légèrement interrogateur, le caresse au passage.  Du coin de l’œil, je dévisage le rideau de douche qu’il a nonchalamment laissé choir sur le sol de mon hall d’entrée alors qu’il divague comme un lion en cage au beau milieu de ma cuisine. Ses longs bras frêles et laiteux s’agitent dans tous les sens praticables, ponctuant le zèle effréné de son histoire farfelue. J’écoute, d’une oreille que très peu attentive, la rocambolesque épopée que vient tout juste de traverser ce grand gringalet qui visiblement peine beaucoup à se remettre de ses émotions. Je me rapproche de l’embrasure, pour attraper la poignée de porte que je prends soin de refermer doucement alors que mes grands yeux céruléens sont toujours immuablement bien encrés sur mon burlesque visiteur. À l’instant même, plusieurs questions me traversent l’esprit mais jamais je ne les manifestes, puisque sachant que trop bien qu’aucune réponse ne me sera livrée.  Pendant que la pipelette soporifique s’éternise dans son récit, moi, taciturne, - également très indifférent -, je parcoure l’appartement pour venir faire le piquet de clôture devant la haute baie vitrée qui orne et se fond dans le plâtre jaunis du mur de mon vaste et vide salon. Au sommet de cette froide tour d’ivoire, les yeux embrouillés dans une patente nostalgie, j’admire le désolant paysage qui se déploie sinistrement devant moi. Les reflets argentés du maigre croissant de lune semblent affilés et glaciales. Je les vois danser au travers des sombres rues désertiques et briller majestueusement sur les sommets des abondants bâtiments délabrés. Au travers de la nuit surplombant ainsi tous ces décombres, je vois une gueule à jamais inassouvie qui se nourrit du chaos. Plongeant l’Empire Américain dans le vide sépulcral d’une noirceur sulfureuse où prône poussières et vestiges. J’essaie de demeurer impassible mais mes tortures intérieures me brisent et me blessent l’âme. Je ferme doucement les yeux alors que ma paume bouillante et massive embrasse la froide façade de verre qui me séquestre dans ce tombeau de verre où reposent Misère et Amertume.

BREF ! Je ne suis pas d’humeur sympathique ce soir…

La voix déraillée de mon indésirable invité rebondissant toujours contre les murs abîmés de mon appartement, comprenant que ma sérénité et mon isolement se sont définitivement enfui, je me détache péniblement de la vitre et traverse la pièce pour rejoindre le bar. Vieux meuble antique bâtit en bois d’acajous, qui a été façonné par les mains de mon défunt paternel.

- J’ai mieux à t’offrir qu’une bière, que je nuance, pendant que je m’empare d’une bouteille de bourbon et déverse le liquide ambré dans deux verres. Du coin de l’œil, j’observe l’innocente présence qui rôde autour de moi comme un spectre en inquisition. Longuement, je le dévisage. J’essaie de comprendre ce que je suis à ses yeux. Son confident ? Son ami ? Il en a affreusement de besoin. Exekiel est un être fragile… si fragile. Insignifiant, livré à une néfaste insouciance, il a tendance à faire confiance que trop facilement aux gens… des gens malsains et vils qui lui grugent la chair et lui pompent copieusement la vie. J’ai pitié de lui. Ce pauvre gars égaré dans un univers littéralement décousu qui nous heurte et nous dépasse. Sans moi, je sais pertinemment bien que l’Ange Noir l’enveloppera très bientôt dans son sinistre et funèbre manteau. Ce méprisable démon le bercera dans son étreinte meurtrière jusqu’à ce que ses yeux se ferment… jusqu’à ce qu’il embrasse le repos éternel. Sa survie m’importe. Nous nous voyons depuis longtemps et notre relation a bifurqué vers une voie que je n’anticipais pas. Une voie sans aucune issue. Je me sens désormais dépassé par mes propres sentiments et ils encrassent au plus haut point mes convictions. Moi qui suis ordinairement si solitaire et austère. Je ne me comprends plus… Depuis jadis, je sais que je ne suis pas capable d’entretenir de bonnes et saines amitiés avec les êtres qui gravitent autour de moi. Contrairement à ce grand ténébreux écervelé qui me tient compagnie ce soir, moi, la confiance, j’ai amplement de la difficulté à l’accorder à qui que ce soit.

J’ai peur. Peur de moi-même. Peur de tout le monde.

- Dans le bordel que tu découvriras être ma chambre, il y a des fringues. Prends-les et viens me rejoindre dans le salon. On va soigner ce poignet qui empeste déjà l’infection.

Un demi-sourire lacère le coin de mes lèvres crispées.  

- Pour cette tête de déterrée que tu m’affiches si jovialement, le bourbon est le remède idéal pour remédier à ça.

J’essaie de comprendre ce que je suis à ses yeux. Son confident ? Son ami ? Il en a affreusement de besoin. Sans moi, je sais pertinemment bien que l’Ange Noir l’enveloppera très bientôt dans son sinistre et funèbre manteau…

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