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 another cog in the murder machine. ▲ JOAHAM.

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MessageSujet: another cog in the murder machine. ▲ JOAHAM.   another cog in the murder machine. ▲ JOAHAM. EmptyVen 15 Mar - 14:45


i hope it gives you hell.




Reniflant doucement, un sourire aux lèvres, Abe regarda l’homme baisser les yeux en arrivant à sa hauteur, et incliner doucement la tête. Cela n’avait rien d’une soumission. Ils ne se connaissaient même pas, et notre flic espérait pour l’autre qu’ils ne se connaitraient jamais. Sinon, il allait lui refaire sa garde-robe. Mais bref. Le sujet n’était pas là. Le sujet, c’était la raison des craintes de ce gars. Et elle était simple comme bonjour. L’endroit dans lequel ils vivaient. On ne pouvait pas dire que leurs quartiers étaient des modèles de sécurité, et qu’on s’y sentait forcément bien à y vivre. Abraham devait d’ailleurs être une des seules personnes du Bronx, ou plutôt un de seuls humains de ce quartier, à ne pas flipper de sortir quand il en avait envie. Ce gars, là, il n’était peut-être même pas humain. Mais il n’avait aucune assurance. C’était une proie facile. Le genre de gars qu’Abe ne s’amusait pas à attaquer. Dans deux rues, un gang pourrait lui tomber dessus aussi facilement que cela, le détrousser, le frapper à mort, et même le tuer. Et lui, dans son costume, avec son petit chapeau sur la tête, n’avait franchement pas que ça à foutre de faire ce travail. Ou de le suivre pour le défendre. Il avait compris depuis bien longtemps que dans la vie, c’est chacun pour sa peau, chacun sa merde. Un comportement totalement égoïste vous sauvait la vie plutôt deux fois qu’une. Il y avait des moments où il fallait être là pour les autres, bien sûr, et Abe en était bien conscient. Il ne laissait pas tomber ses amis, et avait cette tendance involontaire à défendre les gens faibles, sur un petit coup de tête, lorsque cela n’était pas complètement suicidaire. Eeeet, à vrai dire… Même lorsque cela l’était.

Son sourire s’élargissant un peu plus, Abraham eut volontairement un petit mouvement de salut à l’intention de l’homme, sortant sa main droite de sa poche pour tapoter le bord de son chapeau, l’inclinant en guise de respect. L’autre le vit du coin de l’œil, et avisant le sourire pouvant être mal interprété du blond, se pressa de partir, accélérant le pas. L’ancien démineur ne put retenir son sourire de s’élargir encore davantage, et un léger rire de traverser la frontière de ses lèvres. Fier du petit effet qu’il produisait. Bah quoi. Faut bien s’amuser, des fois. Sortant sa deuxième main de sa poche pour glisser une cigarette, au préalable attrapée dans son paquet, entre ses lèvres, Abe conserva son mince sourire, amenant son vieux briquet face au bout du petit bâton de nicotine, l’allumant doucement. Il rangea son petit instrument au fond de sa poche, tirant lentement une première taffe. Reposé. Bien dans son costume, juste content d’être sorti. Il allait se rendre au bar du coin, celui auquel il était habitué. Il allait manger un morceau, profiter de la musique, de l’ambiance. Des jolies serveuses. Ou bien, il allait avoir le courage de marcher jusqu’un peu plus loin. Et il allait voir Coraline. L’assister dans son service, se moquer gentiment d’elle tout en la couvant du regard, comme à son habitude. À voir. Pour le moment, il n’en était pas là. Il marchait dans les rues de Brooklyn. Revenait d’une petite entrevue avec une ordure de seconde zone. Le bas de son boléro était maculé de petites taches rouges. Et peut-être était-ce cela qui avait encore plus effrayé l’homme qu’il venait de croiser. Il les avait oubliées. Ou alors avait-il l’habitude de ce genre de choses. Il avait une lessive puissante, je vous laisse imaginer. Un mec qui se trimballe les trois quarts du temps en costume pour casser des gueules. Il n’avait pas peur de les bousiller. La lessive, vous dis-je. Une fois la bonne marque en main, on s’habille comme on veut pour faire presque tout ce que l’on veut.

Sa batte de baseball coincée entre son bras et ses côtes, fumant toujours tranquillement sa cigarette, sa main droite dans sa poche, Abe savourait ce petit instant de tranquillité. Il avait récupéré le fric, pété le nez et deux dents, comme convenu et demandé par son patron. Haem. Bon, d’accord, il avait pété quatre dents. Mais ne l’avait pas fait exprès. Et les rotules aussi. Il s’était un tout petit peu énervé quand le gars l’avait insulté. Juste un tout petit peu. Mais c’était de l’histoire ancienne, désormais. Il savourait tranquillement la fin de son contrat. L’argent était au fond de la poche intérieure de son boléro, le vent s’engouffrait doucement dans sa veste de costard laissée ouverte. Sa cravate autour de son cou, un peu desserrée, sagement rentrée dans sa veste sans manches. Le chic, mesdames et messieurs. Un peu dépassé selon certains, mais indémodable, malgré tout. Son pantalon bien droit, bien repassé, un peu taché de sang également, mais trois fois rien, voyons. Ses chaussures bien cirées. Un peu recouvertes d’hémoglobine, elles aussi. Mais n’y faites pas attention. Tout est dans le regard, tout est dans le sourire. Il ne fait pas flipper, il n’a rien d’un psychopathe. Tout ça, c’est dans votre tête.

Lentement, Abe tourna dans une rue, un peu plus large, avec cependant encore un peu moins de population. Le quartier était tranquille. C’en aurait été presque inquiétant. Mais lui s’en fichait. Tant qu’il pouvait déambuler en paix, et faire son petit programme de la soirée dans sa tête, il pouvait y avoir n’importe qui. Y compris une petite silhouette qui lui rentrait dedans par totale inadvertance. Gn. Abraham sursauta, laissant échapper sa batte de baseball. Il la rattrapa de justesse, le manche dans sa paume, et conserva sa cigarette bien entre ses dents, se tournant vers la personne qui venait de le percuter. Volontairement ou pas, il n’en savait rien. Et s’en foutait un peu. Un grand sourire éclaira son visage lorsqu’il aperçut cette masse de cheveux bruns familière. Il attrapa sa cigarette de sa main libre, tenant sa batte calée contre le sol, souriant de plus belle. « Bah alors, t’es perdue ? » Petit ton ironique, petite bouille d’Abe moqueur. Meuh oui, il la connaissait. Meuh oui, il aimait tellement la taquiner. Rien qu’à la voir, il avait envie de l’asticoter. Il n’arrivait pas à se départir de ce grand sourire, qu’elle lui flanquait rien qu’à sa présence déterminée, quelle que soit la situation.

Pourtant, elle avait l’air réellement paumée. Il haussa légèrement les sourcils, curieux, sans cesser d’arborer cette petite bouille d’Abe taquin. Il ne comprenait pas ce qui se passait, elle n’était d’ordinaire pas du genre à rentrer dans les gens comme cela. Cependant, elle était là. Il se posait des questions. Questions auxquelles il n’allait sûrement pas tarder à avoir une réponse.


Dernière édition par Abraham-H. Blackwater le Ven 3 Mai - 0:06, édité 2 fois
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Catherine d'Absac
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MessageSujet: Re: another cog in the murder machine. ▲ JOAHAM.   another cog in the murder machine. ▲ JOAHAM. EmptyMar 23 Avr - 19:08




hope it gives you hell.


Rage. Le sentiment afflux en elle tel un coup de feu. La pluie s'effondre du ciel en un torrent de larmes. Ses joues luisantes s'étirent alors que ses lèvres esquissent un sourire mauvais.

- Pauvre idiote !
Elle jubile, son bras s’abat tel le marteau de Thor sur la sorcière qui s'effondre, le visage ahurit.
-Ils te disaient revenue mortelle ! Comment … Com …
Mais la brune attrape Cassandre par le col avant de la plaquer au mur. Dents et poings serrés.

-Toujours aussi impatiente, n'est-ce pas ? Tu crois sincèrement que je me serais précipitée vers toi si je n'étais qu'une pauvre mortelle ?! Ecoute bien, Cassandre, ils sont TOUS morts. Tu es la dernière. Crache-t-elle en serrant sa prise sur elle.

Lentement, elle fait glisser ses mains le long de sa gorge, doucereusement. Ses lèvres entrouvertes dégagent un souffle glacial alors qu'elle sert de plus en plus fort, admirant les rougeurs qui s'emparent du visage de la blonde. Elle suffoque, se débat avec faiblesse, ses petits ongles griffent la peau de johanna. Cela peut être plus rapide encore, plus radical. Mais elle doit se délecter, profiter du spectacle. Son corps jadis dévoré par les flammes réclame vengeance.

Cassandre agite une main paniquée pour se dégager, une autre vient se plaquer sur la tempe de la brune aux lèvres retroussées. Elle sen moque, Johanna se contente de serrer plus fort encore sa prise, les pupilles de Cassandre explosent tandis qu'elle murmure quelques mots inintelligibles.

-T... As … Obli.v..

Avant qu'elle ne saisisse les paroles avec effroi, il est déjà trop tard. Les deux corps son projetés, séparés par un jais de lumière avant de s'effondrer. Et au néant de s'emparer de la mutante et de la sorcière.


*****


Mal. Elle a tellement mal. La jeune Johanna Price agite ses doigts endoloris sur ce qui semble être un sol de terre battue.. Néanmoins, cette dernière est teintée d'une étrange couleur. Dans l'obscurité, elle semble d'un noir d'encre. Lentement, elle se relève, découvrant avec stupeur qu'elle le fait avec grâce. Ses membres pourtant la picotent légèrement et elle parvient à peine à distinguer le paysage autour d'elle. Tout semble si … Etroit. Par réflexe, elle plie ses bras pour les joindre, agrippant au passage l'étrange matière qui la recouvre. Est-ce du cuir ? Ses pupilles descendent jusqu'à son buste, emmitouflé dans une étoffe qui lui est inconnue. Pire encore, ses jambes accoutrées du même matériaux sont visibles à tous. La tenue moule son corps de façon si … Provocante. La jeune fille recule, levant ses mains pour découvrir avec horreur une traînée rouge. Du sang ! A ses chevilles, elle sent le poids des armes, tout comme à ses hanches. Stupéfaite, elle songe aux mercenaires. Mais ils ne comptent pas de femmes dans leurs rangs. Et elle s'en souviendrait ! Seigneur ! Si quelqu'un l'aperçoit ainsi, elle sera traitée d'hérétique et mise sur le bûché avant d'avoir prononcé le moindre mot. Lentement, elle perd contenance, manquant d’asphyxiée. Est-ce une ruse de Yang pour la mettre à l'épreuve ? SI tel est le cas alors cela est bien osé de sa part. Elles se connaissent à peine !

Ses long cils battent contre ses joues et ses pupilles s'adaptent enfin à la pénombre de l'endroit. Et Johanna réalise qu'elle se trouve dans une ruelle, sombre, sordide. Ce sanctuaire de débauche déclenche automatiquement un frisson d'angoisse le long de son échine. Garder son calme, il faut qu'elle conserve son calme ! Lentement, elle avance, manquant de perdre l'équilibre. C'est en levant un pied qu'elle constate les drôles de chausses qu'elle porte. Les talons, fait d'une matière qu'elle ne peut identifier sont étrangement haut, relevés comme un arc et et coupés au centre pour permettre à ses pieds de reposer au sol. Il semblerait que leur utilité soit d'allonger sa silhouette. C'est à rien n'y comprendre ! Où est-t-elle?! D'un mouvement rageur elle tape du pied avant d'avancer dans la ruelle, soupirant tout en faisant balancer sa coiffure. On dirait qu'elle porte la queue d'un cheval. Puis son maigre sourire s’éteint aussi vite qu'il est apparu. Devant elle, un spectacle écœurant. Le corps d'une femme jonche le sol, son expression de terreur gravé dans ses prunelles. Le lien se fait de lui-même quand elle lève à nouveau ses mains ensanglantées. Seigneur ! C'est impossible … Elle ne peut pas … Sa respiration s’accélère, son cœur battant la chamade alors qu'une douleur poignante l'agrippe. Non. Non, non, non ! Comme un chœur, elle répète ses paroles à voix haute.

-Non, non, non !

Un hoquet lui échappe, cette voix … Elle ne lui ressemble pas ! Elle est rauque, grave et éraillée. Prise d'une inspiration soudaine elle tâte son visage avec intérêt, se moquant bien d'y étaler le sang de ses mains. . C'est presque déçue qu'elle reconnaît ses traits au touché. C'est elle. Aucun doute là-dessus. Ses pommettes, ce nez … Et ses lèvres trop fines. Tout se déroule en quelques secondes à peine. La terreur fait rage dans son esprit et c'est avec la peur au ventre qu'elle fuit les lieux, prenant son élan sans trébucher. C'est un miracle qu'elle puisse tenir debout sur ses chausses trop hautes. La jeune fille fixe les alentours avec appréhension, des lumières vives volent dans le ciel, sur ce qui ressemble à une route, des engins du diable hurle en crachant leurs jets de lumière. Filant d'une vitesse hors norme. Enfer ! Voilà où elle se trouve ! Les larmes tombent sur ses joues rougies, des gens la fixent, sans réellement la voir. Sa tenue des plus étrange ne semble choquer personne et, sa conviction se fait plus poignante encore. Elle est morte. Son âme brûlera bientôt. Quel péché a-t-elle commis ? Quel crime ? N'est-elle pas bonne ? De la bonté, elle en a tellement fait preuve pourtant ! Les larmes tombent encore et encore alors qu'elle court, prise d'une hystérie palpable. S'en est fini d'elle ! Quinze pauvres anées d’existence, voilà bien une maigre consolation.

A nouveau, une rue sordide s'offre à elle et, prise au dépourvu Johanna fonce, tête baissée avant de percuter une masse. Sans comprendre elle s'y accroche telle à une bouée de sauvetage.

-Bah alors, t’es perdue ?

La voix malicieuse résonne à ses oreilles. D'un mouvement peu assuré elle lève sa bouille larmoyante et dégoulinante. Sueur, sang et larmes. Machinalement, elle essuie le bout de son nez avant de bégayer un malheureux :

-Qu … Qui êtes-vous ? Où suis-je ? Je vous en supplie, aidez-moi !

Yang ne serait pas fière d'elle, elle serait même furibonde de la voir lâchement supplier. Mais qu'importe, elle a peur, froid, et la faim commence à gronder son estomac qui se tord de douleur. Il lui semble ne pas avoir mangé depuis deux jours maintenant. Les récoltes sont mauvaises, très mauvaises ! .


Dernière édition par Joe E. Wolfgang le Mar 11 Juin - 21:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: another cog in the murder machine. ▲ JOAHAM.   another cog in the murder machine. ▲ JOAHAM. EmptyVen 3 Mai - 0:05


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C’était pour le moins incongru, comme situation. Et d’ailleurs, la grande majorité des situations dans lesquelles Abraham avait le chic de se retrouver étaient incongrues. Il avait ce petit don à l’innocence naturelle et à la désinvolture désagréables, qui lui ouvrait toujours les portes aux aspects les plus délicats des scènes de la vie quotidienne. New York, la grosse pomme, refuge des vers les plus répugnants que la planète ait pu désormais porter, ou presque. Il avait parfaitement conscience de n’être qu’un pion, qu’un pauvre humain sans grande chance de survivre parmi le chaos. Et pourtant, il était là. Toujours là, quoiqu’il arrive. Il souriait, comme un idiot, et si la situation devenait un peu plus délicate, le coin de ses lèvres retombait, et son regard s’animait d’une flamme mauvaise et violente. Rares étaient ceux à voir un Abe en colère, vraiment. On le pensait la plupart du temps bout-en-train, et il lui arrivait même de frapper avec le sourire, ramenant par la suite ses mèches de cheveux blonds en arrière. Voir le côté mauvais de Abraham n’avait rien de sain, n’avait rien de sympathique. Ce n’était pas comme un film, au cinéma, où le méchant est simplement projeté sur l’écran ; incapable de vous faire du mal, tout au plus de vous effrayer ou de vous mettre mal à l’aise alors que vous scrutez un gros plan sur son visage. C’était une bête sauvage, lorsqu’on le provoquait. Un animal, un vulgaire animal capable d’exploser le plus simplement au monde un crâne à coups de pied, ou de marteau. Ou même de couvercle de poubelle, de coups de poing, de barre de métal. De tout ce qui pouvait lui passer par la main. Il n’était pas sympathique, malgré les apparences qu’il divulguait en permanence. Ça ne se voyait pas, et là résidait tout le danger de sa personne. Mais, une fois que l’on avait intercepté la bête qu’il était, au moins une fois, on comprenait aisément une chose. Un être humain, perdu dans New York, vivant dans un quartier d’êtres surnaturels. Comment fait-il pour survivre ? Là est la réponse. Il fait comme tout le monde. Comme tous ceux qui veulent continuer à sentir battre leur cœur, ou à entendre leur esprit fonctionner. Il massacre. On l’attaque ? Il rend les coups. On lui tord un bras ? Il arrache celui de son adversaire. Sans foi. Ni lois. Pas de limites, pas de bon sens. Mordez l’oreille d’un tigre, on va voir s’il va vous tapoter l’épaule gentiment ou vous arracher la tête.

Ce jour-là, aussi incroyable que cela pouvait paraître, le tigre semblait devenu chaton. Elle lève les yeux vers lui, et s’accroche à son boléro comme à une bouée de sauvetage. Elle était perdue. Elle qui, d’ordinaire, prenait toujours un malin plaisir à rentrer dans son jeu et à se foutre de sa tronche, était complètement perdue. Paumée. Sa question fit hausser les sourcils à Abraham, alors qu’elle semblait avoir oublié jusqu’à son identité. Il inclina légèrement la tête sur le côté, alors que son sourire se figeait en une moue interrogatrice. Bon, il ne comprenait pas exactement tout ce qui se passait dans la seconde. Peut-être qu’elle pourrait lui donner des explications. Ou, vu son état d’hébétement et de terreur… Sûrement pas. « Wowowowoh. » Remarquons la qualité d’expression de notre ami Abraham. Il coinça à nouveau sa batte de baseball entre son bras et ses côtes, attrapant doucement Joe par les épaules, la regardant dans les yeux. Son sourire était encore retombé, mais flottait toujours sur son visage. Pour le coup, ça n’avait pas l’air d’aller. Pour le coup, Joe était paumée. Et pour le coup, il ne savait pas vraiment quoi faire pour l’aider. Mais elle l’avait imploré. Et bien qu’ignorant apparemment son identité, elle s’accrochait à lui, désespérée. Et, il se prit à penser qu’elle avait eu de la chance de tomber sur lui, et pas sur une personne dotée de mauvaises intentions. Bon, il avait certes du sang sur ses vêtements, et sur sa batte de baseball. D’ailleurs qui se balade avec une batte de baseball, comme ça, hein ? Haem, là n’est pas le sujet. Il n’avait pas grand chose de rassurant, en soi, dans sa tenue. Mais dans son attitude, et dans son regard bleuté profond et apaisant, si. Il la dévisageait, tout doucement, les traits détendus, ses prunelles céruléennes enveloppant celles de la jeune femme pour tenter de la calmer, comme il avait le don de savoir le faire. Pas dit que ça marcherait. Mais il essayait toujours ; qu’avait-il à perdre ? « Calme-toi, c’est bon. Je ne te veux aucun mal, d’ac’ ? » Il appuya ses paroles d’un petit sourire. Si elle ne le connaissait pas, il n’allait pas la forcer à essayer de se rappeler. Elle paniquerait probablement à nouveau plus qu’autre chose. Et là n’était pas l’objectif des opérations. Si elle avait perdu la mémoire, il fallait la rassurer. Et pour la rassurer, continuer de se balader dans ce quartier sombre et mal famé était plus déconseillé qu’autre chose. Il eut à nouveau un sourire apaisant, alors qu’il continuait, réfléchissant aussi rapidement que lui permettait son cerveau d’Abraham mollasson perturbé dans son projet de soirée paisible. « Comment t’es arrivée là ? Tu te souviens de quelque chose ? » Il la connaissait. Cela se voyait. Il n’arrivait pas à réellement se faire passer pour un parfait inconnu.

Pourtant, cela n’avait pas la moindre importance. Il fallait qu’elle se calme. Qu’elle essaie de remettre ses idées au clair, même si c’était peut-être impossible pour le moment. Il avisait sa tenue, se demandant si elle n’avait pas quelque chose sur elle qui aurait pu lui indiquer une quelconque adresse, où la ramener. Il la scrutait. Joe, pas dans son état habituel. Il la regardait. Il restait là. À la détailler. Sans le moindre regard déplacé. Plus curieux qu’autre chose.

Si elle avait besoin de lui, il allait l’aider. Mais après cela, elle n’échapperait pas à la demande d’explications. Elle pouvait en être certaine.
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Catherine d'Absac
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MessageSujet: Re: another cog in the murder machine. ▲ JOAHAM.   another cog in the murder machine. ▲ JOAHAM. EmptyDim 12 Mai - 13:53




hope it gives you hell.


L'inconnu. Elle s'y accroche comme à une bouée de secours. Johanna ignore ce qui se passe mais la trouille la ronge jusqu'aux tripes. Et si quelqu'un veut la tuer ? Elle n'est rien d'autre qu'une pauvre marchande ! Comment cela se peut-il ? Le cœur battant et le visage luisant d'une sueur froide, elle accroche ses mains ensanglantées à l'homme. Sans apercevoir les quelques traces qui souillent déjà sa veste. Parfaitement inconsciente qu'il peut lui aussi représenter un danger potentiel. La trouille est un barrage à sa raison et elle hurle presque alors que l'homme, d'un calme presque effarant tente d'apaiser la farouche enfant. Tandis qu'elle parle, sa voix monte en crescendo. Johanna, perdue, reprend finalement son souffle non sans laisser échapper une larme de détresse. Elle ne reconnaît rien, strictement rien ! Ses lèvres murmurent encore des syllabes intelligibles tandis que son regard rendu fou de terreur observe les alentours. La jeune fille remarque enfin les deux mains posées sur ses épaules, rassurantes. Ou du moins, en partie.

- Calme-toi, c’est bon. Je ne te veux aucun mal, d’ac’ ?

Deux prunelles vertes observent farouchement Abraham, teintées d'une hésitation évidente. Johanna se racle la gorge, reprenant une nouvelle gorgée d'air avant de hocher la tête en tremblant de la tête au pied.

-D … D'accord. Elle articule avec maladresse.

Il ne fait aucun doute qu'il n'y a plus aucune trace de 'Joe' dans cette coquille aux allures fragile. Johanna en profite alors pour détailler l'homme du regard. Son corps longiligne et mince donne à sa silhouette un certain charme. Charme plus centré sur sa bouille aux prunelles pétillantes de malice. Son visage dépourvu de banalité lui dit vaguement quelque chose, mais elle ignore quoi. L'a-t-elle déjà vu avant ? Quant au chapeau qu'il porte, il est étrange, trop étrange pour ne pas être inquiétant.

- Comment t’es arrivée là ? Tu te souviens de quelque chose ? Qu'il finit pas lui demander, non sans se défaire d'un petit sourire qui, pour une raison qu'elle ignore, l'agace.

La mutante se racle la gorge, fronçant ses sourcils légèrement en bataille tout en tentant de comprendre ce sentiment. Elle n'y est pas habituée, pas du tout. Et alors qu'elle baisse encore ses prunelles d'un vert pur pour le détailler, elle remarque le bout de boit calé sous son bras. Il est étrange, arrondi de façon trop impeccable dans un matériaux qu'elle ne parvient pas à identifier. Puis de se tourner à nouveau vers lui tout en réfléchissant à toute vitesse. Price a toujours été une jeune femme subtile et intelligente, mais la peu l'empêche de raisonner correctement.

-Je … Je ne sais pas. J'étais …

Ses chaussures aux talons trop grands claquent sur le bitume alors qu'elle s'écarte, regardant derrière elle avec effroi. Les démons de fer projettent toujours leur lumière aveuglante dans les ruelles étroites. Il semblerait que ce soit des routes. Et à l'intérieur, elle distingue des humains. Des voitures ? A nouveau, elle fronce les sourcils sans comprendre. Où diable est-elle ? Puis, prise d'une idée subite elle se tourne de nouveau vers l'homme avant de demander :

- Vous me connaissez ?

Car il a l'air de savoir qui elle est. Puis d'enchaîner aussitôt.

- J'étais dans une ruelle, comme celle-ci. A deux rues de là. Qu'elle parvient à articuler d'une voix moins tremblante en levant ses mains ensanglantées. Il … Il y a un corps là-bas … Est-ce que c'est moi ? Interroge-t-elle d'une voix fade. Les tremblements reprennent de plus belle et, brutalement, elle tombe à terre. Mains figées sur le sol. Johanna se contente de les regarder, sans comprendre.

- Est-ce que je suis morte ? Murmure-t-elle d'une voix étranglée.

Elle ne réalise pas que ses deux questions se confondent, laissant sûrement croire à l'homme qu'elle pense être la femme sans vie à deux rues d'ici. Pourtant, elle l'ignore elle-même, ne trouvant aucune autre explication.

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MessageSujet: Re: another cog in the murder machine. ▲ JOAHAM.   another cog in the murder machine. ▲ JOAHAM. EmptyMar 11 Juin - 21:14


this is the sound of anarchy.




Il y a ce genre de moments, où même sans avoir bu la moindre goutte d’alcool ni pris la moindre substance illicite, on se demande réellement ce qui se passe. On ne comprend pas, on ne comprend plus rien. Le monde se brouille, tout se trouble, pour ne devenir qu’un opaque océan de brouillard. Pas la peine de tendre son bras devant soi pour essayer de déceler le moindre danger, avec les doigts à quelques centimètres du nez, on n’y voit déjà plus rien. C’est ce genre de moments qu’Abe avait le malheur de vivre assez souvent, de son plein gré ou de son grand malheur. C’était un habitué des situations loufoques, à ne rien y comprendre. Un habitué des coups à donner, un habitué des sourires même lorsque son visage était maculé du sang d’un autre. Et le SIDA ? penserait les plus soucieux d’entre vous. Faut bien mourir de quelque chose, qu’il vous dirait en riant. Insouciant, décontracté. Il avait ce petit trait de caractère qui lui faisait accepter l’inacceptable. Il tolérait l’idée que certaines choses le dépassaient, et étaient à n’y rien comprendre. Il avait totalement assimilé le fait de pouvoir se retrouver paumé au milieu de nulle part plus d’une fois dans la journée, et de devoir se débrouiller avec les moyens du bord. Comme là. Instinct de survie, l’instinct du débrouillard, celui d’Abraham. Il restait là, à regarder en fronçant les sourcils la bouille de la jeune femme, qui semblait plus perdue que jamais. Il la connaissait, oui, bien sûr. Et ses étranges sautes d’humeur étaient d’autant plus étranges. Il se souvenait d’une Joe au caractère fort, piquant. Une Joe qui aimait se foutre de lui, et rentrer dans son jeu du plus con. Mais là, elle n’était pas là. Il essayait de ne pas en être perturbé ; bien compliqué. Il restait là, à la regarder, à la fixer, sans ciller, bougeant doucement la tête pour chercher son regard, et lui éviter de n’en être que davantage paniquée. On aurait dit qu’elle découvrait le monde. Qu’elle sortait de totalement ailleurs. Presque… D’une autre époque. Il la dévisagea encore, suivant parfois son regard, pour découvrir son effarement face à des choses qui auraient dû être un quotidien. Que lui prenait-il, à la fin ?

Abe, paumé. C’est pas vraiment une nouveauté, et pourtant, là, c’était nouveau. Schizophrène, peut-être ? Hm. Ça l’aurait étonné de Joe. C’était pourtant la seule explication plausible, dans la seconde. Il fronça doucement les sourcils, plissant les yeux, l’écoutant attentivement, sans chercher à l’interrompre alors qu’elle enchaînait phrases perdues et bégaiements affolés. Bon, d’accord. On s’rassemble. Un corps ? Hm. Raison de plus pour ne pas y retourner, songea-t-il instantanément. Il valait mieux rester loin de cette ruelle. Il n’avait pas envie d’être pris pour un meurtrier. Suffisamment de sang sur les mains. Le bas de son veston en était taché, c’était dire. Et le bout de sa batte également. Il poussa un léger soupir, pris la peine de passer une main sur son front, prenant garde à ne pas couvrir ses yeux une seule seconde. Il fallait oublier la rationalité. Comme lorsqu’il se trouvait immergé bien contre son gré dans un monde surnaturel qu’il détestait peut-être plus que tout. Mais lorsqu’on manque de mourir vidé de son sang chaque jour, ou bouffé par un loup géant, ou même encore écrasé par un caillou sorti de nulle part, on se fait à l’idée que le monde est loufoque. Que les êtres n’ayant rien d’humains existent, que la magie aussi. Et que peut-être donc, Joe était victime d’une espèce de … Sortilège ? Il détestait cette hypothèse, aussi sûrement qu’il haïssait la magie, et aussi certainement qu’il se pensait lui-même tout à fait normal. Il claqua sa langue contre son palais, secouant doucement la tête, essayant de rester le plus rassurant possible. Pas la peine de l’effrayer. Elle se croyait morte. Et c’était déjà suffisamment embêtant comme cela. Comment lui dire ? Comment lui expliquer qu’il y avait un problème ? Des nœuds au cerveau. Voilà tout ce qu’il y gagnait. Et vous voulez la mauvaise nouvelle ? Ce n’était absolument pas son programme de départ, pour la soirée. Et ça le gonflait plus que de nature. La bonne nouvelle, maintenant ? Ben il va pas la laisser là. Abe a un grand cœur, parfois. Et même s’il passait son temps à embêter Joe, il ne l’avait jamais détestée. Jamais oubliée. Et quand bien même il l’aurait haïe de tout son être, ce n’était pas dans ses habitudes de laisser une enfant perdue au milieu d’un monde qui semblait plus qu’hostile à ses yeux.

Une enfant. Avait-il bien raison de penser cela d’elle ? Peut-être était capable de le tuer … Comme une enfant. Un gosse avec un flingue entre les mains peut tuer aussi, vous savez. Un gosse agressif peut tuer, par réflexe, pour se protéger. Le tout, c’est de l’éviter. Le tout, c’est de contourner le problème. Le tout, c’est d’essayer d’avoir plus de tact qu’Abraham ne peut en avoir avec un gamin. CQFD. « Mais non, t’es pas morte. Tu … Tu es en train de rêver. T’inquiète pas, ton réveil va bientôt sonner. » Qui est d’accord pour frapper Abe ? Hm. Il aurait pu faire mieux. Il se mordilla doucement la lèvre, plissant les yeux. « Mais t’en fais pas, j’m’occupe de toi. » Presque mieux. Un peu plus rassurant. Comme pour une enfant. Allez, Abe. Improvise-toi papa. Ou du moins grand frère. Un peu mieux qu’ça. Un p’tit effort. « … C’est pas toi, non. Il était déjà là quand tu es arrivé, ça n’a rien à voir. » Il faillit dire que c’était lui. Se retint. Pas besoin de se faire passer pour un meurtrier. « Je suis passé tout à l’heure, il était déjà là, et toi tu n’y étais pas encore. » Menteur. C’était tout ce qu’il était. Mais il mentait bien. Presque convaincant. Il n’avait pas d’autre solution, dans l’immédiat. Il agissait d’instinct. Sans réfléchir, ou presque. Comme toujours. Il posa sa main sur la poche de la veste de la jeune femme, délicatement, la tenant par l’épaule d’une autre main pour la rassurer. La bosse familière d’un portefeuille le fit tiquer, alors qu’il se penchait pour glisser sa main dans la poche et l’attraper. « J’vais te ramener chez toi. J’ai juste besoin de ça. » Ce petit sourire rassurant. Il lui montra le portefeuille, lui tapotant brièvement la joue, ouvrant l’objet. Quelque chose qui puisse lui indiquer où aller. Par pitié. Bingo. Une carte d’identité, ou ce qui y ressemblait. Et dessus, une adresse. Il eut un sourire satisfait, rangeant le tout pour le lui remettre dans la poche. Voilà. Nullement l’intention de le lui voler. Nullement l’intention de lui voler quoi que ce soit, d’ailleurs. Il passa à côté d’elle, la prenant par l’épaule. « C’est bon, j’vais te ramener chez toi. Tu te sens de marcher ? » Ses yeux tombèrent sur les chaussures à talons. Elle avait bien réussi à courir avec ça… Mais sait-on jamais. Au pire, il la porterait. Tant qu’il arrivait à la ramener à bon port, rien ne comptait.

Au fond de son esprit, l’itinéraire se profiler lentement. Ils étaient loin. Un petit peu trop. S’il devait la porter, impossible de le faire tout le long. Il allait falloir prendre le métro. Ou un taxi. Mais serait-elle seulement en état ? Il ne la brusquait pas, ne la poussa d’ailleurs pas, attendant avant de commencer à prendre le chemin du Bronx. Une fois chez Joe ? Il improviserait. Il était doué pour ça, après tout. Et pour l’heure, il fallait juste la ramener chez elle. Ni plus ni moins.
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