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 YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille

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MessageSujet: YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille   YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille EmptyDim 2 Fév - 3:27



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❝ THE CHALLENGE TO DISAPPEAR WITH DIGNITY ❞



Ses prunelles ancrées aux miennes, ses mains cherchant une parcelle de ma peau froide et figée par le temps et la mort, il me faisait frémir sous le tissu de cette robe neuve. Le mouvement de mes hanches étaient lascifs et langoureux, un balançant rythmé typique de la chasseresse d'homme qui prenait possession de mes moyens une fois la gente masculine envahissait cette boîte. Je l'avais dans ma mire depuis l'instant où il franchit la porte de l'établissement. Et au moment où il croisa mon regard, un sourire coquin s'étira sur mes lèvres, comprenant parfaitement son langage corporel. Son odeur laissait présager un loup, ces bêtes nocturnes esclaves de la pleine lune. Les plus sauvages. Les plus amusants. Je n'avais aucune restriction avec ceux-ci, ils étaient solides, endurants, et même parfois tordus. J'avais bien besoin d'un type de ce genre après les émotions que j'avais pu vivre ce dernier mois. Alek... et son meurtre prématuré. Oui, je méritais bien un petit remontant! J'avais mis le grappin sur ce grand brun à la peau basanée - un latino? - et les muscles gonflés par un entraînement rigoureux. On ne pouvait pas dire qu'il ne prenait pas soin de son corps celui-là. Ce n'était pas pour me déplaire. Mes critères de sélection étaient indispensables au niveau du physique et j'obtenais toujours ce que je recherchais, sans faute. Lui, il était déjà fou de moi. Une main accrochée à son cou, je laissais mon bassin se déchaîné au rythme de la musique endiablée qui se répercutait contre nos cages thoraciques. Je sentais ses mains robustes entourées ma taille, dont une qui glissait le long de ma cuisse afin de trouver la bordure de ma robe. Un sourire d'amusement se dessina sur mon visage, complètement ivre de ce contact si humain, si primitif. Rien de plus revivifiant pour une vampire centenaire.

« La nature m'appelle! » entendais-je à mon oreille. Je levai un regard interrogateur vers le haut - ouais, il était plutôt grand le mec - pour constater son mouvement vers son bas ventre. Ah, ouais, n'étant pas mort, il avait des besoins fondamentaux que j'avais oublié. Mes prunelles se levèrent au plafond où des spots de toutes les couleurs se baladaient dans la salle, créant un jeu de lumières multicolores. Il entoura alors ma taille, une main se compressa dans le bas de mon dos, m'obligeant à écourter la faible distance qui séparait nos deux corps. Nos nez se frôlant, il me lança son sourire le plus charmeur avant de me susurrer d'une voix rauque: « Je reviens vite, essaie de ne pas m'oublier. » Contagieux, j'affichai le même sourire sur mes lèvres peinturées d'un rouge vif, charmée par sa belle gueule. Le sentir si près de mon corps me laissait sur ma faim. Et je fus déçue de le voir s'éloigner, disparaissant dans la foule déchaînée de la boîte... Bon. J'avais soif. Sans plus de cérémonie, je tournai les talons dans la direction opposée que mon sexy prétendant, bravant la marre de gens frétillants sous les stroboscopes. Je rejoignais mon meilleur ami: le bar.

« Dylaaaaaaaaaaaaan! » m'enthousiasmais-je alors que j'apercevais ma soeur de coeur non loin du comptoir où les barmen servaient l'alcool. Mes bras entourèrent son cou, la compressant contre moi dans une étreinte fraternelle. Je devais avouer que le nombre de verres que j'avais ingurgité ce soir contribuait grandement à mon manque d'inhibition. Malgré tout, la soirée était encore jeune et j'avais bien l'intention qu'elle se poursuive jusqu'aux petites lueurs du matin. Après un câlin de bonheur exagéré, je relâchai ma compagne de business pour lui lancer: « Je t'offre un verre?! » Une offre qu'elle ne pouvait refuser. Sans attendre de réponse, je l'entraînai derrière le comptoir du bar où je trouvai Axel, mon barman favori. Je lui offris un clin d'oeil complice - la patronne autoritaire se ramollissait ce soir - avant de me servir parmi les innombrables bouteilles qui s'offraient à nous. Je choisis un bon whisky âgé et deux verres pour ensuite les remplir - en renversant un peu de liquide sur le côté, ma vision était légèrement embrouillée, fallait me pardonner! Je tendis un des deux verres à Dylan, déjà prête à trinquer. « À toi, ma soeur! À nous deux! À cette nuit de folie et cet apollon que je me suis dénichée et... à cette merveilleuse robe que tu m'as offerte! » Cling! Gloup! Peace. Let's party!

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MessageSujet: Re: YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille   YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille EmptyDim 2 Fév - 5:36


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Des sourires échangés. Des éclats de rire partagés. Sa main virile empoigna ma nuque, m'attirant à lui avec force. Nos deux corps glacés se heurtèrent violemment. Un baiser. Volé. Le temps d'un instant. Le temps de quelques notes. La musique résonnait dans nos oreilles et faisait vibrer nos êtres. Elle nous dictait ses lois. Elle imposait la cadence et inspirait nos mouvements. Tantôt dictatrice. Tantôt muse. La musique nous guidait à travers la nuit. Le temps de l'insouciance. Le temps de l'absence. Le vampire promena ses mains le long de ma colonne vertébrale, effleurant mon épiderme gelé. Pour l'occasion, je portais une robe noire qui mettait mon dos à nu. A chaque frisson parsemant ma peau, son sourire carnassier s'élargissait. Prédateur. Ses yeux d'un habituel bleu azur me fixèrent avec un intérêt certain. Lueur versatile du désir. Mes doigts se saisirent de ses poignets et sans plus attendre, je nous frayais un chemin parmi la foule dansante. L'atmosphère devenait pesante. Bouillonnante. Une chaleur implacable qui mettait en émoi mes pauvres hormones.

- Où allons-nous? questionna t-il, intrigué, mais visiblement ravi.
- Dans un coin tranquille.

***

Résultat des courses? Ma paire de collant n'avait pas survécu à notre étreinte clandestine. Un moindre coût au vu de la demi heure palpitante que j'avais passé en sa compagnie. Moment éphémère qui restera gravé dans ma mémoire pour les semaines qui allaient suivre. Un dernier sourire, un dernier baiser, et l'on prit des chemins séparés. La nuit n'était pas terminée. La nuit promettait encore bien des surprises. Il le savait. Je le savais. Aucune exclusivité. Aucun engagement. Entre Matthew et moi, les choses étaient claires. Entre Matthew et moi, les choses étaient établies. Des semaines que cela durait et pourtant... Au fil des jours, quelque chose me dérangeait sans que je puisse savoir ce que ça pouvait être. Un sentiment étrange que je ne comprenais pas. Que je ne voulais pas comprendre.

Me faufilant parmi ces corps dansant, je m'approchais petit à petit du bar. Endroit salvateur où je pourrais noyer l'espace de quelques instants ce ressentiment qui dérangeait. Et c'est justement une fois proche de mon petit coin de paradis que la voix de Danae se fit entendre. Ma soeur. Ravie à la perspective de la voir, je lui rendis son étreinte lorsqu'elle me sauta au cou. Elle tombait bien. Comme toujours. J'avais besoin de passer un petit moment avec elle. Un moment entre fifilles pour picoler et faire la fête. En parlant de verre... à peine avait-elle reculée qu'elle proposa bien gentiment de m'en offrir un. Une proposition qui me fit rire. Car n'oublions pas que cette boîte de nuit nous appartenait et que donc... elle ne payait rien. Et moi non plus.

- Avec plaisir! m'exclamais-je avec enthousiasme. Mais déjà, elle m'avait entraîné. Ce n'était qu'une question de secondes avant que je ne me retrouve avec elle derrière le comptoir.

Attendant qu'elle me serve, je me hissais sur le comptoir pour m'y mettre assise. Après tout, Danae et moi étions chez nous, non? Alors pourquoi se gêner? Une fois mon verre en main, je trinquais avec ma soeur, avant de porter le liquide à mes lèvres.

- A toi! A nous! A notre club!! Et à cette soirée mémorable que l'on va passer, soeurette! Et à cette magnifique robe que je t'ai déniché! Tu es ravissante dedans!

D'une traite, j'avalais ce tord boyaux, non sans tirer une légère grimace. J'étais morte depuis plusieurs siècles, certes, mais l'alcool faisait toujours son petit effet. Une vague chaleur commençait déjà à envahir mes membres. Je profitais par ailleur, du passage de notre barman pour lui refiler entre les pattes mon verre vide. Non pas pour qu'il me serve, mais pour que je puisse tranquillement me mettre debout sur le comptoir.

- Tu me suis? demandais-je à Danae, un sourire carnassier sur les lèvres, alors que je commençais déjà à me déhancher au rythme de la musique.

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Elizabeth Crawley
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MessageSujet: Re: YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille   YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille EmptyLun 3 Fév - 22:00

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Accoudée sur une table, Elizabeth poussa un profond soupir. L’ennui l’avait peu à peu gagnée. Cette époque était certes différente et pleine de bien des curiosités, mais elle manquait foncièrement de fantaisie. Tout était sombre et sinistre. Elle avait la sensation que les Originels ne songeaient qu’à dominer et tuer tandis que les autres préféraient se cacher, dominés par la peur de servir de repas. Et les choses ne s’étaient nullement arrangées ces derniers jours. Il semblait qu’elle soit revenue à un moment fort incertain, ce qui n’était pas pour lui plaire, loin de là. Elle n’était pas si frivole qu’on pouvait le penser : tôt ou tard viendrait le moment où il lui faudrait choisir un camp. Ce qu’elle n’avait nulle envie de faire. Elle n’appartenait aucunement à cette époque, ni à ces lieux. Elle venait seulement de revenir à la vie. Elle désirait profiter de cette immortalité qui lui était de nouveau offerte, et s’amuser un peu. Mais il semblait qu’à part les parties de chasse, les possibilités soient réduites. Très réduites même. Pour une telle ville le tout manquait singulièrement de distraction.

Tout cela était avant qu’elle entende parler de cette célébration à laquelle était rattaché un nom qui ne lui était pas inconnu. Elle se demanda si, après deux siècle, Dylan lui tenait encore rigueur de la perte de son soupirant. Venant d’elle et si elle n’avait pas changé, cela n’aurait guère été étonnant. Mais Elizabeth n’était pas de nature à se morfondre pour si peu. Si amusement il y avait, elle y serait, sans nul doute. Rien n’aurait pu l’empêcher de s’y rendre, pas même ses déboires vestimentaires. La mode de cette époque lui était encore étrangère, et pour tout dire, elle avait tendance à la trouver vulgaire, dans tous les sens du terme. Où étaient les matières nobles, les coupes gracieuses ? A la poubelle probablement. Il avait dû être décidé quelque part au moment d’un passage entre deux siècles que les femmes devraient se vêtir comme des catins et les hommes tels des rustres sans la moindre dignité. Peut-être cette époque était-elle plus moderne en bien des points, mais elle manquait singulièrement de panache.

Ainsi, c’était dans une robe qui avait un jour été contemporaine à son époque d’origine qu’elle se rendit à cette fameuse soirée. Mais, ne refusant pas catégoriquement le moindre progrès, elle s’était défaite de son corset, sans regret il fallait le dire. Elle avait été fort curieuse de mesurer l’évolution de l’humanité, et quelle meilleure occasion que celle-ci ? Cependant, rien n’aurait pu la préparer à ce à quoi elle fut confrontée. Elle avait assisté à bien des soirées décadentes au cours de son existence en tant que vampire, mais nulle n’avait été semblable à celle-ci.

La première chose qu’elle constata fut cette épouvantable musique - si l’on pouvait appeler cela musique - qui lui vrillait les tympans, si bien qu’elle dut se boucher les oreilles ne serait-ce que pour s’entendre penser. La seconde fut le comportement de ces individus, bien trop nombreux à son goût. C’était comme si un vent de folie avait soufflé, balayant toute particule de raison sur son passage. Elle ne cessait de se faire bousculer dans tous les sens, sans jamais bénéficier du moindre mot d’excuse, un comble ! Pour un peu, elle aurait volontiers châtié tous ceux qui ne lui montraient pas un semblant de respect. Il était certain qu’à un moment ou un autre, l’un d’entre eux deviendrait son repas. Mais pour l’heure, elle tentait de se repérer dans cette insondable cacophonie, espérant avoir la chance d’obtenir quelque chose à boire avant de totalement se dessécher. Si elle n’avait pas déjà eu la conviction que le monde n’était devenu qu’un vaste chaos, c’était désormais chose faite ! Heureusement, sa petite taille lui donnait l’avantage de pouvoir se faufiler presque sans heurt dans cette masse informe.

La cohue eut cependant un avantage, celui de la mener tout droit vers la vampire dont la présence avait le don d’exciter sa curiosité. Bousculée, elle la heurta presque, ce qui eut au moins le mérite d’attirer son attention. Elle se redressa, et avec un sourire mutin la salua.

« Miss Jensen ! Quelle agréable surprise ! » s’exclama-t-elle avec une spontanéité apparente.

Se souvenait-elle d’elle ? Elle ne tarderait pas à le savoir, mais si tel était le cas, elle s’attendait bien sûr à ce que la surprise soit totale.
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MessageSujet: Re: YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille   YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille EmptyLun 17 Fév - 0:05




they're killing themselves going insane
They believe slaves always loose. Fear keeps them in their place.

Il ne suffisait que d’un simple coup de tonnerre. Tonitruant. Étourdissant. Enivrant. L’écho de la déflagration remonte dans l’air glacial de cette nuit sans lune et sans astres. Doucereuse stupeur qui erre sournoisement dans les ténèbres, roule et flotte sur le bitume givré, avant de finalement aller se heurter et se briser contre les cloisons cimentées des géants murs de brique des nombreux buildings nous emmurant. Il ne suffisait que d’un simple coup de tonnerre. Tonitruant. Étourdissant. Enivrant.  Embaumant les vapeurs exécrables de ce monde si vain d’une incrédulité nourrissant la peur qui nous broie les tripes et de la fureur qui nous gruge la cervelle avec avidité. Il ne suffisait que d’un simple coup de tonnerre. Tonitruant. Étourdissant. Enivrant. Le treillis recourbé de nos côtes grondent en harmonie avec cette lamentation draconienne. Une seconde passe et durant cet instant notre cœur oublie un battement. Durant une seule seconde, un gouffre s’ouvre sous nos pieds, submergeant nos corps pétrifiés d’un vide vertigineux que l’on sent remonter en nous tel un vomissement. Il ne suffisait que d’un simple coup de tonnerre. Tonitruant. Étourdissant. Enivrant. Agitant la mer bourbeuse de nos douleurs anciennes et éveillant des songes que l’on croyait profondément endormis. Pressentiment pénible sinuant en nous, telle la rumeur d’une tragédie à venir.

La gueule de mon arme se pointe vers la grosse tête. Le coup de feu bouleverse la fraîcheur de l’air hivernal, son écho allant s’écraser contre tous les murs des édifices, déversant la rumeur du sang sur le ciment. Je vois l’homme s’effondrer de tout son long sur le bitume enneigé, le tapis cristallin et nacré sitôt maculé par l’auréole pourpre qui ne tarde à nimber le crâne qui se fracasse lourdement sur le sol. La majeure partie du visage n’apparait plus. Cloisons osseuses et lambeaux de viandes charcutées réduit en fragment clairsemés, aspergeant d’un rouge vif et rutilant la façade argentée de la porte de fer s’édifiant derrière le crâne éclaté. Alors que le sol réclame le macchabée, mon bras cesse de brandir la mort et s’abaisse sitôt doucement vers le long de mon corps. Bien qu’aucune émotion ne se lit sur les traits de ma figure de fer, ma main, trop moite et bouillante, ne cesse de se resserrer et de se desserrer de contre la crosse mon Beretta. Mes azurs brillent d’une lueur inquiétante, habitées par un rideau de flammes crépitant et s’enrichissant tel le cœur de l’Enfer. Pupilles brillant tels des cierges mortuaires qui s’accrochent avec impassibilité contre la mare de sang qui envase le corps du défunt gisant tristement à mes pieds.

- ESPÈCE DE MALADE ! C’EST QUOI TON PROBLÈME ?! TU---

Sans même tourner la tête vers la source de cette voix furieuse, mon bras fouette et grimpe dans l’air tendu de l’atmosphère. Enlisé dans le fourreau de ma stupeur, je brandis de nouveau la mort dans le prolongement de mes brusques mouvements fatalistes. Ma main moite se resserre avec appréhension contre la crosse de mon Beretta tout droit rivé sur le crâne de mon interlocuteur… Mes paupières embrassent lourdement l’obscurité et mon index se compresse de nouveau avec hargne sur la détente. Un coup de tonnerre retenti et le silence revient.

Sur ma nuque, je sens l’apesanteur de bien des regards, mais jamais je me retourne. Je continue de fixer le cadavre de l’homme. J’ai appris à m’endurcir, à accepter l’univers dans lequel je suis condamné à avancer, devenant de plus en plus éloigné de ce monde de chair ouverte. Dépersonnalisant chaque victime et aspirant une telle distance à la vue du sang. Oubliant l’essentielle, méprisant le vrai pour avoir le faux. Lorsque je vois le sang couler, c’est la vie à son état le plus pur qui se déverse du cadavre, germe de l’âme qui bientôt quittera son enveloppe charnelle… fragment de l’existence que je vois être rompu par ma simple volonté. Mes repentirs me rendant si lâche, j’ai appris à louanger l’horreur pour ne pas meurtrir mon âme déjà en pleure.

- Autres objections ?

Mes deux billes de saphirs dérivent vaguement vers la foule amoncelée derrière moi, le clignement assassin que j’accorde à cette dernière est suffisamment assez révélateur pour que les gens daignent se taire. Satisfais de ce mutisme quasi religieux, je hoche lourdement la tête et enjambe avec nonchalance la carcasse du portier qui, lors de son vivant, me bloquait l’accès. C’est bien ce que je croyais. Maintenant, rentrez chez-vous. La fête est terminée. Sans se faire prier, la chaîne humaine se dissous et se disperse au travers des rues et ruelles. Je les observe un court instant, avant de finalement reporter mon regard tristement blasé vers les deux cadavres gisant inerte sur la chaîne de trottoir.

- Bordel ! Tu ne l’as fait pas dans la dentelle, O’Malley ! Que s’exclame une voix exaltée et hilare dans mon oreille. Ce qui ne manque pas de me faire sursauter, puisque pas habitué de porter un écouteur du style agent 007 lors de mes missions. Bon, ne t’occupe pas des macchabées. Rentre dans cette boîte de nuit et débarrasse-nous gentiment de ces videurs, veux-tu ?

Embusquer cette boîte de nuit, cette mission, elle n’était pas la mienne. Je ne devrais pas être là et pourtant j’y suis. J’y suis parce que je n’ai rien de mieux affaire ailleurs. J’y suis parce que…

- Si on veut chopper les propriétaires, il faut que tu t’arranges pour que leurs sbires soient hors d’état de nuire, O’Malley. Mais ça, à voir comment est-ce que tu nous as débarrassé du portier et l'autre quidam, je crois que tu as saisis ce détail. Rire cristallin et franchement pas naturel. Bon, aller, casse la baraque et nous on te retrouve de sitôt ! À plus.

Silence complet. Silence de mort. Silence d’éternité.
Et sans plus attendre, j’ouvre la lourde porte métallique et pénètre dans l’antre du Vice.

Walter et sa meute ne vont pas tarder à quitter le fourgon et s’engouffrer dans le night-club. J’ai précisément 5 minutes pour tout foutre à sang et à cendre… reconnu pour ma façon bien personnelle d’éclairer un sentier battu, la meute et Walter on volontiers accepter l’assistance de mes services pour la fouille de ce soir. Ils m’envoient en éclaireur et ensuite ils se la rappliquent.

     

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MessageSujet: Re: YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille   YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille EmptyLun 3 Mar - 18:07



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Un sourire comblé, heureux, radieux, tapissait mes lèvres peinturées d'une couleur vive alors que mon regard croisait de manière complice celui de ma soeur de coeur. Je ne pouvais vivre un plus beau moment qu'à cet instant même. Ma vie me semblait soudainement remplie, prospère. Je possédais l'un des club les plus en vogue du Bronx avec la collaboration tout particulière de Dylan, ma compagne de vie depuis plus de deux siècles. Nous défions l'autorité des Originels en s'installant sur la terre ferme - merci à nos contacts des plus privilégiés - et en se nourrissant de sang frais qui leur était supposément réservé. Nous vivions dans un monde où il n'y avait qu'esclavage et soumission, mais nous, vampires les plus sexy et les plus téméraires des environs, faisions comme bon nous semblait. Un retour en arrière, à l'époque où aucun règlement nous était imposé et où être vampire était synonyme de liberté et divertissement. Nous avions longtemps perdu ce train de vie plus que satisfaisant et j'en devenais aigrie, frustrée. Je m'étais sentie comme un animal en cage, restreinte à me plier aux plus forts et aux plus haut placés. Cette soumission n'était pas pour les soeurs Jensen et Varnham. Deux danoises de souches qui n'avaient pas froid aux yeux et qui ne faisaient qu'à leur tête. Autant pouvais-je craindre la punition, autant je refusais de me conformer à la norme. J'en récoltais les bénéfices ce soir même alors que mon verre fracassait celui de Dylan qui trinquait à nous, à tout ce qui nous entourait, à ce que nous étions devenues. Rien au monde ne pouvait défaire ce que nous avions construit. Personne au monde ne pouvait briser ce moment si agréable, cette soirée des plus parfaites.

Le goût typique de l'alcool glissa le long de mon gosier, me brûlant l'oesophage, mais n'en ressentant que délice et satisfaction. Mes paupières s'étaient fermées pour savourer ces sensations si humaines et si fragiles. J'avais peut-être perdu mon humanité, mais je pouvais toujours me satisfaire de ces petites choses qui demeuraient intactes malgré mon âge avancé. Ce fut la voix invitante de Dylan qui me ramena sur terre. Les yeux de nouveau ouverts, je me trouvais devant un espace vide en face de moi alors que sa voix me provenait d'autre part. Je relevai le regard afin de constater que la vampire avait gravi le bar et se trémoussait à présent sur le comptoir au bord duquel nos clients s'amassaient en recherche de boissons désaltérantes. Mon sourire s'étira de plus bel. Distraite, j'abandonnai mon verre vide derrière moi et, sans hésitation, je grimpai sur le comptoir d'acajou afin de rejoindre ma collaboratrice. Du haut de mes escarpins luisant, je saisis la main de Dylan et me déhanchai au rythme de la musique endiablée à ses côtés. J'entendais la foule se déchaîner à nos avants alors que tous les regards se tournaient vers nous. Les propriétaires les plus sauvages de tout New York. Un cri de joie traversa mes lèvres alors que je faisais virevolter ma nouvelle robe autour de mes jambes agrémentés d'un bas-filet noir.

J'admirais nos clients. J'admirais notre vie plus que satisfaisante. Dans les temps que nous vivions, je réalisais enfin combien nous pouvions être chanceuses de vivre ainsi. J'observais tous ces corps mouvants et je constatais cette chaleur mi-humaine, mi-surnaturelle qui s’emmagasinait dans la boîte. J'observais ces gens qui dansaient, ces gens qui riaient, ces gens qui s'amusaient. Et cet homme qui venait tout juste de franchir la porte. Une tête blonde... Une main m'agrippa le mollet alors que ma danse s'était soudainement ralentie. Mon attention détournée, j'abaissai mon regard noisette vers le sol où je découvris des yeux enjôleurs, un sourire charmeur. Mon apollon. Mon visage s'illumina. Aussitôt, j'abandonnai ma soeur et rejoignis le plancher des vaches, juste au côté de l'homme qui m'avait quitté quelques minutes plus tôt. Il n'eut certainement pas de misère à me retrouver, heureusement pour moi. Devant ce Dieu grec, je sentis mes pulsions humaines refaire surface, oubliant toute cette folie autour de moi. Impatiente de perpétuer cette sensation de chaleur et de désir, je saisis la ceinture de son pantalon et l'attira un peu plus loin parmi la foule, ne brisant jamais cette contemplation mutuellement désireuse. Terminer cette soirée entre ses bras n'allait qu'être la cerise sur le gâteau, un dessert des plus agréables et des plus enviés. Ayant une fois de plus trouvée ma place sur la piste de danse, mon corps tout entier s'anima et se courba sous l'écho de la musique qui se répercutait contre ma cage thoracique. Je pivotai sur moi-même, venant compresser mon dos contre son torse musclé, mes hanches se mouvant de manière sensuelle contre son jeans. Profitons-en pendant que le moment y est propice.

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MessageSujet: Re: YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille   YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille EmptyDim 16 Mar - 13:27


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Ce soir-là, le monde nous appartenait. Ce soir-là, le monde était notre. Rien ni personne n'aurait pu détruire le règne que nous avions établi. Ce soir-là, nous étions les Reines du monde de la nuit. Rien ni personne n'aurait du détruire cette illusion dérisoire que nous avions gagné sur un monde despotique. Elle était belle. Elle était séduisante. Elle était rayonnante. J'observais Danae avec la fierté d'une mère pour son enfant. Je l'avais engendré. Je lui avais accordé cette grâce que seule une créature de la nuit pouvait s'octroyer... Mais là encore, elle surpassait toutes les immortelles que j'avais pu croiser.

Sa main attrapa la mienne et la seconde d'après, nous étions deux soeurs en train de se déhancher sur un comptoir. La musique guidait mes hanches. La musique guidait mon corps en entier. Danse endiablée qui animait le désir et l'envie. Danse endiablée qui suscitait la jalousie. En écho au cri de joie de Danae, je fis de même, sautillant l'espace de quelques secondes sur place. Certains moments restent gravés dans votre mémoire. Une petite parcelle, une micro secondes, où vous enregistrez un détail. Un seul. Cette sensation de bien-être. Cet instant ultime où on se dit "tout est parfait". Cet instant ultime à laquelle l'on s'accroche pendant des semaines, des mois durant, quand le ciel s'assombrira.

Satisfaite par nos clients déchaînés, je pris le temps de les observer. Satisfaite par nos clients déchaînés, je pris le temps d'évaluer notre chance. Combien de vampires pouvaient se vanter d'être en dehors des sous-terrains? Combien de vampire pouvaient se vanter d'avoir ouvert un club branché, sous le nez des Originels? Un sourire étira mes lèvres alors que ma soeur m'abandonnait pour aller rejoindre un bel étalon. Elle avait fait une belle prise et j'avais déjà hâte d'écouter les petits ragot lorsque le jour se lèvera.

Toujours haut perchée, je profitais de ma vue d'ensemble pour laisser mon regard vadrouiller sur l'ensemble de la foule. L'ambiance était bonne. L'ambiance était chaude. Un garde mangé affriolant qui ne manquait pas de diversité. Mais le plus intéressant se révéla à moi sous la forme d'une tête blonde. Un grand gaillard. Imposant. Barbu. Le genre de mâle qui n'avait pas vraiment sa place parmi tout ces gens festoyant la vie. Mon amant. Mon bel étalon. Sans perdre de temps, je descendis du comptoir et m'assura que ma poitrine était bien mise en valeur. Une fois cette chose bien assurée, je me frayais un chemin parmi tout ces corps mouvants... Bien qu'au final, mon chemin se fit tout seul. A mon passage, les clients avaient l’aisance d'esprit de s'écarter un minimum. Toutefois, il fallait bien qu'il y ai une exception. Tel un mini boulet de canon, une femme manqua de me bousculer... Une femme... ou plutôt une vampire. Quand le passé refaisait surface...

- Surtout, éloignez vos lèvres de succubus de moi, fis-je instinctivement, alors que mon index se posa sur sa bouche démoniaque.

Que faisait-elle là, d'abord? Pourquoi est-ce qu'on l'avait laissé entrer? Le videur allait m'entendre, à ça oui! A moins qu'elle lui ai fait du charme? Haussant un sourcil, dubitative, je retirais mon index.

- Que faites-vous ici? questionnais-je, sourcils froncés.

Si elle était venue là pour me voler mon étalon blond... Bon sang qu'elle allait tâter de mon escarpin dans son petit derrière.

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MessageSujet: Re: YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille   YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille EmptyMer 26 Mar - 19:50

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Elle aimait tant les soirées. Ces moments de délicieuse décadence où tout semblait permis en dehors des carcans d’une société faite d’apparences et de règles sociales bien trop rigides. Une bulle d’insouciance dans un monde dur et auquel personne ne pouvait vraiment échapper. Si elle-même n’était pas devenue vampire, il lui aurait fallu s’y plier à un moment ou un autre. Se marier ou devenir vieille fille, une charge pour sa famille, risquant de finir dans la pauvreté au moment où plus personne ne pourrait la prendre en charge. Mais sa transformation avait tout changé. Elle n’avait plus besoin de se marier, d’obéir à qui que ce soit. Elle vivrait éternellement. Les possibilités étaient infinies et elle s’était sentie toute-puissante. Elle n’avait bien sûr pas prévu d’être maudite durant deux cents ans, sans quoi elle se serait montrée nettement plus prudente.

Oui, elle avait aimé les soirées de son époque, elle en avait profité. Mais cette fois-ci, ça n’avait absolument rien à voir. Elle avait le sentiment d’étouffer et il était fort probable qu’à force de décibels elle devienne sourde d’ici que le jour se soit levé. Mais cela n’était rien en comparaison des individus à la tenue et aux comportements plus qu’indécents. Elle en eut rapidement assez de se fait bousculer de tous les côtés. Le sol était de plus collant, ce qui lui plaisait encore moins. Peut-être venir ici n’était pas une si bonne idée que ça. Elle songea que si les puritains de son époque avaient eu l’occasion de percevoir ce qu’il se passait ce soir, il est fort probable que leur seul de tolérance aurait de beaucoup augmenté. A moins qu’ils ne décident de faire appel à un exorciste.

Elle fut presque tentée de faire demi-tour. A quoi bon persister quand elle sentait que rien ici ne pourrait la satisfaire ? Elle eut été bien mieux à l’extérieur. Jusqu’à ce qu’elle aperçoive une silhouette qui ne lui était pas inconnue. Même après deux cents longues années, elle aurait pu la reconnaître entre mille. Dylan. Celle à qui même elle avait un jour volé un soupirant. Un mince sourire s’esquissa sur son visage, tandis qu’elle la rejoignit, trouvant le moyen de l’aborder. Elle se demanda si, après tout ce temps, la vampire la reconnaîtrait. Contrairement à elle, elle avait vécu. L’égo d’Elizabeth fut particulièrement flatté de constater que tel était encore le cas. Elle s’attendait à un accueil glacial, mais prit volontairement une expression témoignant d’une extrême surprise. Lorsqu’elle sentit son doigt sur ses lèvres, elle se déroba.

« Est-ce une manière d’accueillir une vieille amie, après autant de temps ? Jamais je n’aurais imaginé vous trouver ici ! »

Il semblait que l’Angleterre toute entière avait déménagé sur ce continent et dans cette ville. Elle aimait jouer et même après tout ce temps, elle gardait l’envie irrésistible de l’agacer et de la tester. Lorsqu’elle lui demanda la raison de sa présence ici, son sourire s’élargit, dévoilant les fossettes qui lui donnaient un charme presque enfantin.

« J’espère m’amuser, tout comme vous j’imagine. Il me semblait que l’entrée était libre. » répondit-elle de son air le plus innocent.

Etait-il possible que même après tout ce temps, Dylan en vienne encore à la considérer comme une menace ? Si tel était encore le cas, ce serait encore plus excitant. Mais tandis qu’elle parlait à sa vieille ennemie, elle crut entendre un remue-ménage étrange, qui la fit se retourner. Malheureusement, il y avait trop de monde ici et l’éclairage était trop sombre pour qu’elle puisse percevoir quoique ce soit de significatif.  
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MessageSujet: Re: YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille   YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille EmptyMar 1 Avr - 23:30




they're killing themselves going insane
They believe slaves always loose. Fear keeps them in their place.

Seul le bourdonnement furibond de la musique endiablée me rappelle que je suis encore prisonnier des maux de ce bas-monde et pas immergé en les flammes insidieuses de l’Enfer. Le couloir dans lequel je progresse présentement est étroit, les murs de plâtres sont recouverts par un papier-peint défraichi par l’usure du temps, dont les pourpres et glauques esquisses du style baroque sont captés par l’éclairage tamisé des quelques néons juchés au plafond, écourtant que davantage les perspectives. En d’autres circonstances, ces sombres gorges labyrinthiques doivent procurer aux âmes vagabondes un profond sentiment d’invulnérabilité et de sécurité, les invitant à se gonfler le cœur d’espoir et de vaillance alors qu’ils immergent dans l’univers idyllique du Vice. Luxure. Orgueil. Avarice. Gourmandise. Envie. Colère. Paresse. Les sept plaies d’une âme. Sept plaies retrouvées sur les êtres pourtant dépourvu d’Humanité et de Vie. Abominations sans perdition, qui abaissent en une nuit compensatrice leur garde, pour goûter aux petits plaisirs de la Vie en ces temps où l’absence d’existence se voit dangereusement oppressante. Nos tyrans dentés nous mènent par le bout du nez et ces enfants de la nuit ne font que répondre à leurs desseins immoraux et despotiques. Ils ne comprennent pas la dangerosité de la citation. Se jetant eux-mêmes sous le feu des projecteurs alors que les sbires avides de tyrannies sont de cesse propulsés sur la ligne de front pour aller les anéantir. Guerre sans prières où ils semblent si peu s’en faire, tous grisés par les douleurs saillantes et vives de ces sept plaies qui entachent leurs âmes fêlées. Aveuglés par ce pouvoir de liberté si frêle qu’ils ont crûment luttés pour enfin  l’obtenir, défiant les lois et dictatures au travers d’une population déjà révoltée. Le genre humain est capable de s’acclimater à quoi que ce soit, c’est bien ça le plus horrifiant !

Dans le recoin de mon œil céruléen à la lueur fatale, je vois rapidement défiler les murs en papier-peint, me rapprochant de l’endroit convoité, pensant que désormais plus rien ni personne ne peut m’arrêter.  Un long et lourd rideau de velours voile l’accès à la grande salle, la musique recrachée des géants haut-parleurs parvient malgré tout à se frayer un chemin au travers de ce mur de tissu, agitant le treillis recourbé de mes côtes et enivrant mon cœur sous le martèlement assourdissant de ces échos lancinants. Du revers de la main, j’écarte doucement le rideau qui s’ouvre sur l’amoncellement de damnés se trémoussant lascivement sur la piste de danse, voyant les silhouettes de ces corps de marbres briller sous les éclats rutilants des multiples jeux de lumières s’activant à la cadence de la musique. Du coin de l’œil, tout près de moi, j’aperçois deux ombres imposantes, deux molosses qui montent, immuables, la garde devant l’entrée. Contretemps que je dois écarter et menace que je dois évincer. Je range mon flingue entre la ganse de ma ceinture et le creux de mes reins, franchissant le rideau de velours qui se referme paresseusement derrière moi alors que m’immisce silencieusement dans l’ombre de ces deux armoires à glace qui me tournent le dos. Je les agrippe sans aucun ménagement par la nuque, tire si fort sur ces prises que les deux colosses tombent profondément endormis après les avoir gentiment invité à se fracasser le crâne l’un contre l’autre. L’air mine de rien, j’enjambe les Belles Au Bois Dormant et me fraie un chemin parmi la foule.

Tant bien que mal, je me faufile prestement au travers des gens, mes azurs restant malgré tout accrochés sur la silhouette du DJ qui est à moitié dissimulée en arrière de la gigantesque table tournante et autres monuments électroniques. Sur le point de poser le pied sur l’escalier me menant au quidam, une paluche m’agrippe l’avant-bras et m’immobilise dans mon ascension. Oh-ho.  

- Il ne prend pas les requêtes et demandes spéciales.

Ok.
D’une : T’es qui ?
De deux : Tu sors d’où ?
De trois : Qu’est-ce que tu me veux ?
De quatre : Pas touche !

Pour être civilisé, j’affirme respectueusement que c’est pour une question de vie ou de mort. Le gars se bidonne, mais je suis pourtant très sérieux. Je perds patience et essaie de caler mon pied sur la première marche… mais le gars persiste et ne relâche pas sa prise. Impasse… moi m’agaçant et lui s’esclaffant. Je monte enfin la première marche mais l’autre me ramène sitôt au sol. Carrément, on a l’air con !

- Arrête, vieux. Puisque je te dis qu’il ne prend pas les demandes spéciales.

- Il va prendre la mienne…

Ceci dit, je lui encastre entre les deux yeux un joli coup de boule. Groggy, le contretemps s’écroule lourdement parterre et moi je suis déjà tout en haut de l’escalier. Like a boss. À peine arrivé aux côtés du DJ, mes paumes se fracassent sans aucun ménagement contre la bordure de la table tournante, d’un élan prompt et vif, je propulse cette dernière dans le vide. En un vacarme monstre, dévastateur, les machines rebondissent sur le sol, de la fumée et quelques étincelles jaillissent des carcasses en plastique et c’est en un long bruit assourdissant de court-circuit qu’elles succombent à la chute mortelle.  La salle soudainement plongée en un silence d’ahurissement, je peux ainsi donc prendre la parole…

- ÉCOUTEZ-MOI ! VOS GUEULES ! ÉCOUTEZ-MOI ! DANS MOINS DE DEUX MINUTES, LES SBIRES DES ORIGINELS VONT EMBUSQUER LE NIGHT CLUB !

Les paires d’yeux braquées sur moi s’arrondissent comme des soucoupes alors qu’une vague de murmures déferle au cœur de la tension de plus en plus palpable. J’entends ce qu’ils se disent. Ils sont sceptiques et m’envoient froidement me faire foutre.

- TOUS CEUX QU'ILS ATTRAPERONT SERONT GRAVEMENT SANCTIONNÉS ! VOUS ALLEZ ÊTRE BANNIS DE LA SURFACE ET CROUPIREZ DANS LES MÉTROS ! OPPOSEZ-VOUS À CE CHÂTIMENT ET C’EST LA MORT SUPRÊME QUI VOUS ATTEND ! VOUS DEVEZ PARTIR---

- OUAIS, C’EST ÇA, LE CHIEN GALEUX ! CASSE-TOI ! C’EST DES CONNERIES, TOUT ÇA ! ILS NE PEUVENT RIEN CONTRE NOUS !

- OUAIS ! DÉGAGE ! SALE CLÉBARD !

Foule en délire qui ne clame pourtant pas un bon show. À l’opposer de me lancer des tomates, ils me lancent sur la gueule des bouteilles vides (et parfois pleines) de bières, en me huant et me maudissant. Charmant !  J’ai essayé, ils ne veulent rien entendre. Tant pis. Maintenant… plan B.  Les vampires, ils sont comme des ânes… si on ne brandit pas une carotte devant leur museau, jamais ils n’avanceront. C’est sous les assauts d’insultes et projectiles que je descends du podium, entamant une périlleuse excursion vers le bar. Broyant les nuques et nez de quiconque entravant ma trajectoire,  j’arrive enfin à bon port… là où je fous un bordel apocalyptiquement apocalyptique : reversant sur le long comptoir d’acajou toutes bouteilles d’alcool qui me tombent sous la patte. Le meuble désormais immergé par les combustibles, j’extirpe de la poche de ma veste en cuir mon Zippo. La flamme tout juste éveillée, que je lance le briquet sur le meuble qui se consume et s’embrase instantanément. Joli brasier qui agite soudainement la clientèle. La zizanie explose dans la grande salle et moi je cherche au beau milieu de la cacophonie les silhouettes deux personnes bien précises… que je repère sans grande difficulté. Du moins, une sur deux. Dylan… accompagnée d'une jolie brune.

- Plus tard tu me trucideras. Pour l’heure, vous devez m’aider à trouver Danae !

C’est pas une proposition mais bien un ordre. Le temps est notre plus pire ennemi. J’essaie de faire comprendre cette évidence aux mesdemoiselles...  mais c’est trop tard.

Ils sont déjà là…

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MessageSujet: Re: YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille   YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille EmptyDim 6 Avr - 22:15


You belong to the industry.
ft. la première fouille.


Certaines personnes devaient sérieusement revoir leurs notions de "vieilles amies". Danae était une vieille amie... et... Dans le fond, c'était la seule amie que j'avais. Je n'avais pas le temps de m'encombrer avec ce genre de choses... Avoir des amis signifiait se préoccuper d'eux, les aider en cas de soucis, les soutenir, prendre des risques inconsidérée. Avoir des amis signifiait devenir vulnérable. Je n'avais qu'un point faible : Danae. Et je trouvais que c'était déjà beaucoup trop. Je préférais, et de très loin, me soucier que de ma petite personne. Mon bien être passait avant le reste.

En l'occurrence, mon petit bien-être se voyait foutrement menacée par l'arrivée de cette satanée succube! Sur tout les clubs branchés du globe terrestre, il fallait qu'elle vienne ici! Bien évident! Cette petite effrontée foulait ma piste de danse mais ne savait aucunement que ce lieu m'appartenait? De vous à moi, j'avais un sérieux doute.

- L'entrée est libre mais ça ne veut pas pour autant dire qu'on laisse les échappées d'asile venir se joindre à nous.

Petit sourire hypocrite accroché sur les lèvres, je me demandais qui allait être le crétin sacrifié sur l'autel de la connerie. Des répliques cinglantes, j'en avais encore tout un tas en stock, prête à être utilisées telles des armes de guerre. Amazone de la langue qui pique, je m'apprêtais à déverser un autre flot de paroles bien plus désagréable mais mon élan fut stoppé net. Décidément, ce n'était pas ma soirée.

Nul besoin d'être un vampire pour distinguer le ramdam sans nom qui se déroulait à mes arrières. Un bruit de fracas tel que j'en avais sursauté comme une pauvre et malheureuse humaine. Comme probablement la majorité des personnes se trouvant dans le club, je me tournais en direction de la source du problème. Mon bel étalon blond. Pourquoi lui? Cela me fendait déjà le coeur de devoir tuer un être aussi beau.

- ÉCOUTEZ-MOI ! hurlait mon sexy étalon. Qu'on se le dise, il avait une satané prestance.  VOS GUEULES ! Charmant. Il le serait d'avantages sans autant de vêtements.  ÉCOUTEZ-MOI ! DANS MOINS DE DEUX MINUTES, LES SBIRES DES ORIGINELS VONT EMBUSQUER LE NIGHT CLUB !

... Mon corps en entier se figea à l'instant même où le mot "originels" fut prononcé. Danae et moi, on le savait bien que ce club constitué un danger. C'était les narguer, sous leurs nez. On défiait clairement leur autorité. Dès le départ... on savait qu'un jour ou l'autre, cela arriver. Puis les années étaient passés et on avait tout simplement oublié. Pour nous, ce club était un acquis.

- TOUS CEUX QU'ILS ATTRAPERONT SERONT GRAVEMENT SANCTIONNÉS ! VOUS ALLEZ ÊTRE BANNIS DE LA SURFACE ET CROUPIREZ DANS LES MÉTROS ! OPPOSEZ-VOUS À CE CHÂTIMENT ET C’EST LA MORT SUPRÊME QUI VOUS ATTEND ! VOUS DEVEZ PARTIR---

Il avait raison. Le blondinet avait raison, bordel! Mais en regardant autour de moi, je me rendais compte qu'ils étaient tous trop cons pour se rendre compte de la gravité de la situation.

- OUAIS, C’EST ÇA, LE CHIEN GALEUX ! CASSE-TOI ! C’EST DES CONNERIES, TOUT ÇA ! ILS NE PEUVENT RIEN CONTRE NOUS !

Je ne savais qui avait pu prononcer de tels paroles... mais il avait tord! Ils avaient tous tords. Je voyais, impuissante, toutes ces personnes huer, insulter, et balancer des choses au lycan. Je les voyais faire, impuissante mais surtout terrorisée. Dans quelques minutes, les sbires des originels allaient venir pour nous. Pour Danae et moi.

- OUAIS ! DÉGAGE ! SALE CLÉBARD !

Pas de chance pour ce bonhomme là, il se trouvait à quelques centimètres de moi. Mécontente, ayant besoin d'évacuer toute cette peur de mon corps, j'attrapais sa tête et brisa sa nuque en un geste vif. Craquement sonore qui m'aida à me sentir mieux l'espace de quelques secondes mais le plus urgent demeurait de trouver ma sœur.

Tournant ma tête vers Elizabeth, je me demandais bien ce que j'allais faire d'elle. Je pouvais très bien la laisser se débrouiller seule, parmi cette foule en plein délire ou bien la prendre avec moi. Soupirant d'agacement, je lui attrapais le bras pour la guider parmi tout ces corps.

- On trouve Danae et on sort d'ici! ordonnais-je à la succube... Bien qu'elle ne devait même pas savoir qui était Danae.

Se déplacer devenait de plus en plus compliqué... Bien qu'au départ je ne comprenais pas pourquoi, il m'avait suffit de jeter un coup d'oeil en direction du bar... Mon bar qui s'enflammait... Inutile de préciser la colère qui grimpa en moi... à tel point que je lâchais le bras de Elizabeth dans le seul et unique but d'attraper la première nuque qui me tomba sous la main afin de la briser. Et une deuxième pour la route avant de me saisir à nouveau de la succube. Il était hors de question que je la perde elle aussi. Noyée dans cette marée de gens, je ne donnais pas très chère d'elle et que l'on soit bien d'accord... Si quelqu'un devait lui faire du mal... C'était à moi de le faire. Personne d'autres.

Mon bel étalon s'amusant donc  à jouer les pyromanes... La foule de crétins s'affola comme des poulets devant le couteau du boucher. Courant et hurlant dans tout les sens, ils nous bousculaient sans le moindre ménagements, tentant tous autant qu'ils pouvaient de sauver leur peau.

- Mon comptoir, bordel! Je l'avais exporté d'Italie! beuglais-je avec une indignation féroce alors que je voyais mon beau blondinet s'approcher de nous.

- Plus tard tu me trucideras. Pour l’heure, vous devez m’aider à trouver Danae !

Il avait raison. Il avait foutrement raison. Un noeud se forma au creux de mon estomac alors que la bile me montait à la gorge. Rassurez-moi, les vampires ne pouvaient pas vomir? J'avais rarement connu un sentiment de peur aussi intense. Je n'avais pas peur pour moi. J'avais peur pour ma soeur. Où était-elle? Que faisait-elle? J'espérais mettre la main sur elle avant les sbires des Originels. Je n'aspirais alors qu'à une chose : la mettre en lieu sûr.

- Je crois savoir où elle se trouve! indiquais-je alors que je bravais à nouveau la foule, sans lâcher un seul instant Elizabeth.

- Danae!! DANAE!!!! DANAE!!! hurlais-je constamment, alors que je ne cessais de guetter, à l'affût. A chaque petites têtes brunes, mon coeur se gonflait de soulagement avant de se dégonfler comme un vieux soufflé raté. Pas de panique. Elle était là. Pas très loin. Je pouvais sentir sa présence, deviner son odeur en dépit de cette odeur de brûlée qui devenait de plus en plus importante. Bordel... notre night-club prenait feu! Oh mon dieu... ça allait nous coûter horriblement cher en réparation.


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Elizabeth Crawley
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MessageSujet: Re: YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille   YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille EmptyMar 15 Avr - 19:21

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Elle était très agréablement surprise que Dylan ne l’ait pas oubliée après tout ce temps, bien qu’elle ait néanmoins l’air très surprise et à juste titre. Il faut dire qu’Elizabeth avait disparu du paysage durant pratiquement deux cents ans. La vampire ne savait sans doute pas ce qui lui était arrivé et ce n’était pas plus mal. Elle n’en revenait pas de la retrouver ainsi après tout ce temps, et à l’autre bout du monde, dans un endroit pareil qui plus est. Quoiqu’au fond ça n’aurait peut-être pas dû la surprendre tant que ça. Dylan avait évolué avec son temps et sûrement pas en bien. Jouer avec elle n’en était pas moins amusant et elle trouvait même cela follement distrayant.

S’amuser, se montrer aimable alors qu’elle était bien loin de le penser. Peut-être que cette soirée allait être mieux que prévu en fin de compte. Elle était en tout cas prête à jouer avec les nerfs de la vampire. Elle avait beau être sur le terrain de celle-ci, au vu des récents événements, elle se sentait confiante : les Originels avaient le dessus et elle n’avait aucune raison de douter sur son sort.

« Ah vraiment ? Si tel est le cas, nombreux sont ceux qui auraient dû être exclus de cette soirée. » rétorqua-t-elle avec un sourire.

Elle le pensait sincèrement d’ailleurs. Lorsqu’elle voyait la faune présente, à danser de manière étrange sur de la musique assourdissante, à crier, bousculer et se livrer à des démonstrations indécentes. A ses yeux, elle était sans doute la seule personne saine d’esprit de l’assemblée.

C’est alors que les choses se mirent à bouger. D’abord un remue-ménage dans le fond, auquel elle ne fit pas réellement attention étant donné tout le bruit qu’elle peinait à supporter. Mais en voyant sa vieille rivale s’en soucier, elle ne put faire autrement que le remarquer et s’y intéresser. D’autant plus qu’un homme se mit à hurler. Elle finit par comprendre de quoi il s’agissait : les Originels faisaient encore parler d’eux en leur envoyant un escadron ayant pour but de mettre fin à la soirée. Alors qu’elle sentait Dylan se figer, et même paniquer à ses côtés, le visage d’Elizabeth se fendit d’un sourire. Elle sautilla sur place et frappa des mains comme une enfant.

« Enfin quelque chose de vraiment amusant ! » dit-elle pour elle-même, enthousiaste.

Mais Dylan, paniquée, n’avait pas vraiment eu l’air de s’en rendre compte. Elle regardait la foule secouée par un vent d’angoisse, avec la satisfaction de n’avoir absolument rien à craindre. Comme si elle avait été supérieure à tous, jouissant d’une immunité qui la rendait spéciale. Importante.

Elle regardait la vampire, ne parvenant pas à se défaire de son petit sourire. Décidément, celle-ci était toujours aussi hargneuse. En un sens, c’était quelque chose d’assez admirable, bien que fort peu convenable. Elle éprouvait une certaine satisfaction à la voir ainsi perdre son sang-froid. De nouveau, elle sembla se rappeler de son existence, puisqu’elle lui signifia qu’elles devaient trouver une certaine Danae avant de sortir.

« Puis-je savoir qui est cette Danae ? »

Elle ignorait si Dylan l’avait entendue car bientôt son attention fut focalisée sur le superbe bar qui était en flammes. Ce ne fut qu’à cet instant qu’elle comprit que l’établissement lui appartenait. Dans le dos de la vampire, Elizabeth se mit à rire, un rire heureusement couvert par les cris et les bruits de casse. Et voilà qu’elle sembla vouloir reprendre sa route et la tint de nouveau. Docile, elle suivit, uniquement pour savoir ce qui allait se passer et parce qu’elle était de plus en plus curieuse de connaître cette Danae à laquelle Dylan semblait tant tenir. Qui sait, peut-être pourrait-elle lui être utile dans un avenir proche. La vampire n’avait même pas l’air de se rendre compte à quel point tout cela l’amusait. Elle la suivait, attendant de voir ce qu’il allait se passer. Puis, enfin, elle tira sur son bras afin d’attirer son attention.

« Peut-être cela aiderait-il si vous m’en disiez un peu plus sur cette Danae. » Puis elle ajouta, avec un fin sourire. « Qui sait, il est possible qu’elle apprécie le spectacle. »

Et quel spectacle ! Cet endroit n’allait pas tarder à être réduit en miettes, ce qui à ses yeux était loin d’être une mauvaise chose. Ce lieu était tout simplement épouvantable et elle se demandait comment tant d’individus pouvaient en apprécier l’ambiance. Mais ceux-ci ne reviendraient pas de sitôt, car à présent, tous se battaient afin de gagner la sortie le plus rapidement possible, avant que la situation ne devienne vraiment incontrôlable. Dylan avait visiblement oublié qui avait fait d’elle ce qu’elle était, sa progéniture. Elle oubliait que nul n’oserait lui faire le moindre mal. Et c’était justement cela qui la poussait à tant profiter de la situation. 
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MessageSujet: Re: YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille   YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille EmptyVen 18 Avr - 5:43



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❝ THE CHALLENGE TO DISAPPEAR WITH DIGNITY ❞

Une seconde auparavant, mon corps était parcouru d'une électricité ravageuse alors que ses mains se baladaient sur mes hanches mouvantes. Une seconde auparavant, je sentais son souffle chaud venir caresser la froideur de ma peau qui demeurait malgré tout glaciale par son contact bouillant. La confrontation ultime du chaud et du froid. De la vie et de la mort. Je pouvais très bien comprendre son intérêt pour mon corps finement sculpté, pour mes formes féminines attrayantes et mes beaux yeux pétillants, mais je ne pouvais comprendre son intérêt pour mon manque de.... vivacité organique. Ce n'était certainement pas moi qui allais s'en plaindre, mais ce qui me plaisait de ce petit jeu de séduction c'était bien de sentir cette chaleur s'émaner de ses pores, sentir son pouls exalté sous sa peau, écouter son sang frais circuler de manière précipitée dans tout son organisme. Certes, il n'avait pas ce goût prononcer pour l'hémoglobine, mais je me demandais réellement si ma froideur lui plaisait? Et pour être honnête, peu m'importait. Je sentais ses paumes bouillantes se balader aisément sur mon être en transe sous cette musique envoûtante et entraînante. Aucun lendemain. Je n'avais jamais été Severine Varnham, je n'étais plus Danae, cette fausse américaine qui tentait de se fondre parmi cette civilisation. J'étais sienne. Le temps d'une soirée, j'étais entièrement sienne.

Une seconde auparavant, je me laissais fondre en lui, envoûtée par son être tout entier. L'autre d'après... Mon monde tout entier s'effondra.

La mélodie qui m'avait plongé dans un état second avait soudainement cessé dans un grand crissement aiguë et désagréable. Aussitôt, je revins à moi-même, ouvrant les paupières et me redressant sur mes talons. Je n'eus aucunement besoin de chercher le responsable de ce silence inopportun, la réponse se manifesta par elle-même. Salem? Mon plus cher confident - dont j'avais négligé ces derniers, j'en prenais conscience - se trouvait là où normalement était installé le DJ, hurlant de tous ses poumons pour que la foule ferme sa gueule. Cette dernière semblait mécontente, impatiente. Je l'étais également. Ce sentiment d'agacement n'était pourtant rien comparativement à la curiosité et l'incertitude. Les mots qu'il prononça par la suite eurent l'effet d'une bombe tombée directement sur ma tête. Les sbires des Originels? Ici? Au Anti-Gravity? L'annonce se pointa comme une brique sur ma tête alors que mon corps se retrouvait figé par l'information. C'est pas vrai. Il déconnait. C'était une ruse pour nous faire chier, n'est-ce pas? Mais il poursuivit, plus sérieux que jamais, nous clamant tous de quitter les lieux et de croupir sous une roche pour éviter l'attaque. Quand je voyais mon confident prendre un air aussi sérieux... ça ne valait rien de bon. « C'est pas vrai... » murmurais-je entre mes lèvres, les yeux arrondis par l'inquiétude. « SALEM! » interpellais-je avec peine parmi ce brouhaha de tête brûlées qui lui sommaient de manière peu courtoise de quitter les lieux. Je tentai de faire un pas vers lui, mais une pression me retenait vers l'arrière, suivi d'un souffle chaud contre mon oreille. « Où tu vas, comme ça? Laisses faire ce timbré, y'a pers... » Mon coude rencontra ses côtes, lui coupant momentanément le souffle. Tu étais bien charmant avec tes yeux de biches et ton corps d'apollon, mais le moment est terminé! Alors dégages!

Le temps que je me débarrasse de mon pot de colle, Salem avait eu le temps de disparaître sous mes yeux... « C'est pas vrai! » répétais-je dans l'énervement du moment. Prise dans cette dense foule, je me trouvais aussi compressée qu'une sardine dans son contenant de métal. Salem pouvait bien aller se faire foutre, fallait sauver ma peau. Et celle de Dylan. Ma soeur. Était-elle déjà à l'extérieur? La dernière fois que je l'avais aperçu, elle se trouvait près du bar... qui me semblait à des lunes de ma position du moment. « DYLAN! » hurlais-je sans grand espoir, alors que je m'immisçais du mieux de mes capacités parmi mes clients dérangeants. Une bande de macaques mécontents et qui réclamaient divertissement. Jusqu'à ce que les flammes n'apparaissent devant mes yeux scandalisés. Je sentis la chaleur me fouetter le visage alors que des hurlements de surprise m'entouraient. Notre bar! Oh non non non non non... This can't be happening! Je redoublai d'ardeur afin de rejoindre le comptoir en flammes, espérant de tout mon coeur que Dylan était bien loin de ce chaos. Mais mon avancé se trouva ralenti par la foule qui, à présent qu'un danger imminent les menaçait, s'empressait de retrouver la sortie des lieux, dans des hurlements effrayés. « DYLAN!!! » Mes yeux scrutaient cette marre d'êtres précipités, les écartant de mon chemin sans ménagement, prête à tout pour retrouver celle avec qui j'avais construit ce club... Celle avec qui j'avais construit un rêve qui tombait en ruine. À cette horrible pensée, je sentis ma vision se brouiller, mon âme se fendre en deux. Non, ça ne pouvait pas arriver. C'était un mauvais rêve, un très très très mauvais rêve.

« Dylan... » dis-je dans un soupir de soulagement alors que mes bras venaient étreindre ses épaules. Elle était sauve. Elle n'avait rien, elle était en un seul morceau. Soulagement qui me procura un bien-être éphémère, mais qui me donnait une raison pour me battre également. Derrière elle, j'aperçus le lycan, celui qui venait briser ce rêve beaucoup trop parfait pour deux vampires. Je relâchai prise sur ma soeur, le visage tordu par la rancune, par la colère, par la panique. Je sentis une larme quitter mon oeil venant s'effondrer directement au sol. Sans ménagement, je fracassai son épaule dans un mouvement brusque, ne sachant comment exprimer ce poison qui pourrissait mon existence. « QU'EST-CE QUE TU FOUS, SALEM?! » Mais je n'attendais aucune réponse de sa part. Je n'attendais plus aucun espoir. C'était fichu. Notre vie entière disparaissait dans ces flammes et nous étions contraintes de quitter contre notre gré. Le coeur lourd, je tournai le dos au lycan pour venir empoigner la main de Dylan. « Faut sortir d'ici. » À ses côtés, je remarquai alors une brunette dont j'ignorais totalement l'identité. Elle affichait ce petit sourire moqueur typique de l'être malin qui se réjouissait du malheur des autres. Si nous n'étions pas aussi pressées par la catastrophe, je l'aurais confronté volontiers. Et puis merde, je me foutais pas mal d'elle. Le feu se propageait à une vitesse folle et, si Salem avait raison, nous n'avions plus beaucoup de temps avant les sbires Originels ne débarquent. Ils pouvaient prendre notre bien le plus précieux, mais il était hors de question que je les laisse prendre notre vie. Parce qu'ils n'avaient pas terminé d'entendre parler des soeurs vampires.

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MessageSujet: Re: YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille   YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille EmptyVen 25 Avr - 2:15




they're killing themselves going insane
They believe slaves always loose. Fear keeps them in their place.

Ces jointures de marbres, ces phalanges cireuses, ces doigts glacés, je les aperçois, du coin de l’œil, fouetter l’air, former un poing crûment compacté qui vient s’abattre sans aucun ménagement sur mon épaule massive. Ç’a l’effet d’une plume qui vient tout doucement s’affaisser sur mon bras. Stoïque, je ne bronche pas d’un millimètre. Aussi bien fracasser un mur de briques, ce dernier risque d’être plus expressif que moi qui se contente tout bêtement de hausser l’un de mes fins sourcils blond en-dessous de mon front barré par une large ride d’austérité. Impassible, je laisse les sœurs cadavériques se réjouir de ces retrouvailles, sachant que dans quelques secondes, la vie telle qu’elles la connaissent va si vite être engloutie dans les ténèbres et sombrer dans l’abîme. Mes deux sphères azurées dérivent lentement sur l’agitation qui prend de plus en plus d’ampleur autour de nous. Cette mer versatile de gens en péril qui emboîtent absurdement leurs corps périmés les uns sur les autres, les uns dans l’autres, pour former cette mélasse dense et opaque qui mène une valse dénuée de sens et d’orientation. Le ballet inéluctable du Chaos. Les fibres de la destruction qui s’assemblent dans le même engrenage et forment désormais le moule parfait de la fatalité. Ils crient. Ils hurlent. Ils en viennent même aux poings. Se fracassant le crâne sur les tables errant là, l’instinct primitif, l’instinct animal, qui refait surface et tente par tous les moyens de survire alors que la mort s’est déjà engouffrée dans ce fourreau redoutable. Nous, immuables, on s’envase dans cette spirale infernale, point d’ancrage dans le tréfonds abyssal, géantes montagnes qui plongent dans l’œil de la tornade… le cœur de la tempête, là où je parviens néanmoins à trouver un sanctuaire, mon repère, cette chose qui me permet de ne pas perdre le nord, de m’accrocher et de voir quelque chose de beau en un monde si vain et perdu. Je me suis délibérément déconnecté de la réalité. Ici, là, maintenant, j’avance comme un automate, pantin de bois, dont les fils sont remués par les doigts perfides de la destruction. Bien creux enfoncé dans cet état second, je regarde, d’une indifférence presque insultante, le brasier qui semble s’étendre dangereusement sur les vestiges jonchant la grande salle agitée et délaissée en ruine. Une fumée sombre, opaque, oppressante, commence sournoisement à nous emmurer et nous écraser. Rester entre ce rideau de flamme et fumée aura bientôt raison de nous. On doit sortir d’ici. Et vite.

- Bon. Vous trois, que j’entame, mes longs bras de fer s’ouvrant en grand sur les corps des belles concernées, entraînant les enveloppes charnelles les unes contre les autres, sous mon nez, dans une étreinte peu ménagée, qui les contraint à s’amonceler telles des sardines contre mon torse. Grosse boule d’amour qui n’exalte pourtant absolument rien de tel. Vous venez avec moi…

C’est pas une proposition, mais bien un ordre et c’est sans offrir l’opportunité d’un moindre couinement désapprobateur, que je promènes les poules hors de ce poulailler machiavélique. L’effet domino est escompté, moi, grosse brute, je blinde les demoiselles de mon corps d’acier indestructible, bravant les intempéries de la foule en encastrant mes coudes entre les côtes de quelconque malheureux aillant la malchance d’entraver notre lente, mais productive, trajectoire. Nous arrivons à destination… enfin et par chance : la sortie de secours située tout au fond de la grande salle. Libérant les demoiselles de cette gite grotesque, ma paluche la plus leste vient se nicher dans le creux de mes reins, empoignant la cross de mon Beretta que j’extirpe sitôt de la ganse de ma ceinture. Mes deux billes de saphir repérant à la même seconde les deux présences courtaudes qui entachent et encrassent ma vision périphérique. Les molosses de Walter. Ils n’ont pas le temps de comprendre ce qui se passe derrière nous, que je tends le bras en leur direction et appuie à deux célestes reprises sur la gâchette. Les obus de plomb s’encastrant entre les deux yeux, lourdement, mollement, les corps ballotant s’affaissent sur le sol. Deux ennemis en moins à se soucier. Bassement, je hausse les épaules alors que d’un coup de pied belliciste j’enfonce et défonce la large porte en métal qui s’ouvre à grande volée fracassante sur une ruelle crade, vide et sombre.

- Les dames d’abord…

Hahahahahaha ! La bonne blague… elles s’en tapent tous joyeusement les cuisses. C’est assuré !  

Dans notre dos, on peut déjà entendre la voix tyrannique de Walter qui ordonne à la foule de se calmer, ponctuant sa prière dans l’assaut de plusieurs coups de tonnerres qui sont très près accompagnés par des râles d’agonie, des beuglements de rebellons et des hurlements horrifiants. Bref… tous les signes nous incitent et encouragent à se casser d’ici… peu importe le prix et ce qu'on doit abandonner derrière nous.

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MessageSujet: Re: YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille   YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille EmptyDim 4 Mai - 17:41


You belong to the industry.
ft. la première fouille.


La retrouver, j'en faisais ma priorité. Il m'était impossible de quitter cette place sans elle, ma sœur. Périr dans les flammes me sembleraient une bien douce potence en comparaison de sa perte. Constamment à l’affût, mon palpitant se comprimait sous l'angoisse. Les secondes s'écoulaient et je ne voyais aucune trace de Danae. La retrouver, j'en faisais ma priorité. A la vie. A la mort. Elle était ma progéniture. Mon enfant. Ma sœur. Elle était mon tout.

Les petits doigts cadavériques de la succube se posèrent sur mon bras, m'arrachant à mes tourments. Dans un grognement, je me tournais vers elle. Oser me déranger dans mes affaires, voilà quelque chose qui ne semblait pas la perturber. Pourtant, une partie de son raisonnement me paraissait judicieux... Bien que son petit air satisfait me donnait salement envie de l'étrangler. Mutine et perfide. Sous ses airs candides se cachait le pire des démons. Plissant les yeux, je me demandais alors si je ne ferais pas mieux de lui briser la nuque sur le champs, la laissant alors redevenir poussière. Toutefois, la présence de ma sœur se fit soudainement sentir. Elle était là... elle était proche. Abandonnant toute envie d'étriper Elizabeth, de nouveau, je sondais la foule à la recherche de Danae.

Enfin, mes yeux se posèrent sur sa fine silhouette et rapidement, ses bras glacés m’enlacèrent. Soulagée, je lui rendis son étreinte le temps de quelques secondes éphémères. Très vite, la colère de ma sœur se dirigea contre le beau blondinet, répondant au doux nom de Salem. Bien que je pouvais la comprendre, nous n'avions malheureusement pas le temps pour ça. Sinon j'aurais prit le temps de m'occuper de la succube. Oh que oui! Le tout tombait en ruine, engloutit par les flammes. La chaleur devenait insoutenable. L'enfer se déchaînait dans notre club, embrasant quiconque se trouverait sur son passage. Nous devions partir. Les doigts de Danae saisirent les miens et elle formula à voix haute ce que je pensais. Acquiesçant, je m'apprêtais à la suivre quand les gros bras musclés de Salem nous attrapèrent toutes les trois. Serrées les unes contre les autres, à lui seul, il nous manipulait comme de vulgaire poupées de chiffons.

Contraintes, on le laissait nous guider car de toute façon nous n'avions pas le choix. Visiblement maître de la situation, il nous frayait un chemin en direction de la sortie et combien même nous étions serrées, ma main, à aucun moment, ne lâchait celle de Danae. La peur irrationnelle de la perdre une seconde fois parmi la foule me tiraillait et me rendait malade. Je ne serais rassurée qu'une fois loin de ce carnage. L'emprise du sexy blondinet se défit alors que la porte de secours s'illuminait d'une sainte aura! Comme pour rassurer mon infant, je lui adressais un sourire. Un sourire accompagné de deux coups de feu assourdissant. Sursautant, je balançais un regard à mes arrières pour voir deux corps s'effondrer. Assurément, mon amant savait se servir d'une arme. Satisfaite de cette constatation, je reportais mon attention sur la sainte porte qui se voyait défoncée par le pied de notre ami le barbare.

- Les dames d’abord… énonça t-il.

Mouais... Sois juste beau et tais-toi. C'était tout ce qu'on te demandait. Grimaçant sous sa joute verbale, je lâchais la main de Danae pour aller saisirent les épaules de Elizabeth. Gentiment, je l'intimais de passer la première. Ce qui pouvait semblait être un geste courtois n'était rien d'autre qu'un geste intéressé. Si il y avait des hommes armés dehors, je préférais qu'ils usent d'abord leurs cartouches sur la succube plutôt que sur nous. Une fois Elizabeth engagée sur la voie de la liberté je m'empressais de sortir également. Les toutous des Originels étaient déjà là alors on ferait bien de ne pas s'éterniser dans les parages. Profitant de l'air nocturne, j'inspirais et expirais bien que cela m'était bien inutile.

- Et maintenant! On fait quoi?! m'écriais-je soudainement, prise de panique! Bordel! Oui on venait de quitter ce nid de poules mais toujours était-il que les Originels voulaient notre mort! On voulait notre tête sur un piquet! On ne pouvait pas simplement partir et retourner à notre petite vie tranquille! Ce bar, c'était notre vie! Mes yeux colériques se tournèrent instantanément vers Salem. Tu as une idée? Un plan? Quelque chose à part ta belle gueule et ton flingue à nous proposer?! Puis il y avait elle... là... cette succube qui semblait prendre beaucoup trop de plaisir alors que nos vies s'écroulaient. Quant à toi, tu ferais bien de quitter mon champs de vision, succubus! Au bord de l'hystérie, je l'étais, assurément. Néanmoins je ne devais pas céder à la panique. Soupirant, je m'éloignais du club. Viens Danae... on y va. Nous devions partir mais pour aller où?

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Elizabeth Crawley
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MessageSujet: Re: YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille   YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille EmptyVen 16 Mai - 17:53

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Bon sang, c’était un sacré carnage. Elizabeth pourtant y prenait un certain plaisir. Une importante part d’elle se satisfaisait des malheurs de sa vieille rivale. C’était bien peu charitable, mais elle n’avait jamais prétendu l’être. Elle en profitait d’autant plus qu’elle savait qu’elle ne risquait rien. Aucun des sbires des Originels n’aurait pris le risque de la toucher. Ils savaient ce qui arriverait s’il venait à arriver quelque chose à la précieuse progéniture de Damian Mortrid. Elle jouissait d’un statut privilégié et en profitait. Ce n’était que par le fruit du hasard qu’elle se trouvait entrainée par Dylan, mêlée à cette cohue. Elle était surprise, en un sens. Surprise que la vampire ait décidé de l’entrainer avec elle au lieu de la laisser seule à la merci de leurs assaillants. Peut-être le temps avait-il atténué sa rancoeur finalement.

Elle cherchait cette fameuse Danae. Elle commençait d’ailleurs à en avoir assez de l’entendre prononcer sans cesse ce même prénom. Elle ne prit même pas la peine de lui répondre. Mais en entendant une jolie brune beugler le patronyme de sa compagne à plusieurs reprises, elle en déduit à juste titre que ce devait être elle. Elle espérait qu’elle n’était pas aussi insupportable que la vampire qu’elle connaissait déjà. Elle n’avait pas immédiatement su quelles pouvaient être leurs relations, mais en les voyant s’enlacer de cette manière, avec un tel soulagement, elle eut peur de comprendre : Dylan n’avait tout de même pas eu l’idée de se reproduire, si ? Seigneur, il ne manquait plus que ça ! C’est à peine si elle la regarda, ce qui conforta Elizabeth dans l’idée qu’elle était aussi mal élevée que celle qui l’avait engendrée.

Elle commençait sérieusement à être incommodée par la chaleur et n’avait qu’une envie : sortir de cet endroit au plus vite. Elles furent interpellées par un homme. Un loup même, si elle en jugeait par son odeur de chien mouillé qu’elle avait appris à déceler. Ne perdant pas le Nord, elle lui adressa un sourire charmeur. Après tout, il avait décidé d’être leur sauveur. Elle ne put s’empêcher à l’éventualité de l’embrasser, peut-être, plus tard. Qui sait, il pourrait lui être utile. Mais pour le moment, il y avait plus urgent. Si elle savait qu’aucun des sbires des Originels ne lui ferait de mal, le feu en revanche ne faisait pas ce genre de distinction et elle n’avait pas envie de finir grillée. Aussi, elle choisit de suivre les trois autres jusqu’à l’extérieur du club qui était déjà à moitié détruit par la cohue paniquée autant que par les toutous des Originaux. Elle tenta de se frayer un passage, ce qui ne fut pas bien difficile. Salem, comme elle avait entendu Danae l’appeler, semblait savoir ce qu’il faisait. Pourquoi il avait décidé brusquement de leur venir en aide, difficile à deviner en revanche.

Il les mena à l’extérieur, où enfin elle eut le sentiment de pouvoir bien mieux respirer. A présent qu’ils étaient hors de danger, ou elle du moins, la vampire se sentit nettement plus détendue. Elle afficha un petit sourire satisfait en direction de Dylan, qui commençait visiblement à perdre son sang froid. « Inutile de vous énerver, ça ne changera rien à la situation. » Puis, elle s’avança vers le dénommé Salem, un sourire fixé sur ses lèvres et le dévisageant du regard, cette fois-ci un peu plus charmeuse.

« Vous nous avez sauvées. Y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour vous remercier ? » Mais à la nouvelle réflexion de la vampire, elle fit volte-face et leva les yeux au ciel. « Que c’est agaçant, cette manie de me traiter de succube au lieu de tout simplement admettre que vous êtes jalouse. » Puis, elle s’avança vers elle doucement, mais assurément. « Je pourrais partir en effet et vous laisser vous faire tuer à un moment donné tandis que je rentrerais tranquillement chez moi. Ou bien je pourrais accepter de rester et vous sauver la mise, mais vous me parlez si grossièrement que j’hésite. » Elle s’arrêta, pivota sur elle-même dans une attitude de profonde réflexion. Ses gestes étaient mesurés, réfléchis, presque théâtraux. Elle jouait, jouait avec leurs nerfs et adorait ça. Puis, enfin, elle se rapprocha de sa rivale, effaçant la faible distance entre elle. Elle allait même jusqu’à avancer sa main et effleurer doucement le contour de son visage. « Dylan, chère Dylan, auriez-vous par hasard oublié de qui je suis la progéniture ? » Si elle l’avait oublié, elle ne tarderait probablement pas à s’en souvenir. Elle éclata d’un rire léger et se retourna joyeusement, avant de sautiller vers Salem à la manière d’une enfant. « Peut-être devrions-nous poursuivre notre route ensemble. Je pourrais avoir besoin d’un protecteur tel que vous. »
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MessageSujet: Re: YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille   YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille EmptyDim 1 Juin - 3:27



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❝ THE CHALLENGE TO DISAPPEAR WITH DIGNITY ❞


Il fallait définitivement sortir de ce four. J'étais prête à partir, à trouver une brèche dans cette foule chaotique, me faufiler entre ces corps mouvants pour me sauver la peau et celle de ma soeur par la même occasion. Je n'avais pas eu le temps d'avoir le moindre doute sur ma tentative de sortie que Salem prit les devants. Je sentis son bras s'appuyer contre mon dos et me contraindre à former un petit tas de trois vampires déboussolées. C'était charmant comme image. Je me retrouvais compressée contre Dylan et cette femme inconnue, ma main tenant toujours aussi fermement celle de ma soeur. Salem nous transporta avec aisance au travers du club, nous épargnant des brûlures certaines. Bientôt, il relâcha son emprise, nous permettant de 'respirer', avant de sortir de son dos une arme à feu. Écarquillant les yeux, je l'observai liquider deux hommes qui se trouvaient sur notre chemin. Ces machines de guerre ne m'avaient jamais donner grande confiance. Il nous ouvrit le chemin vers l'extérieur après avoir défoncé la porte arrière des lieux. J'aurais eu cette envie indéniable de le réprimander pour saccager notre boîte de nuit, mais rendu à ce point, ce n'était pas les plus gros ravages... Dylan laissa l'autre vampire dont j'ignorais toujours le nom franchir la porte la première avant de s'y rendre par nous-mêmes.

Ce fut que par la suite que je sentis la panique faire rage en moi. Je voyais Dylan complètement déboussolée par les événements et je ne pouvais que partager sa perdition. Elle engueula Salem, comme j'aurais aimé le faire davantage un peu plus tôt, mettant malgré moi nos espoirs en lui. Enfin, c'était lui qui était venu nous prévenir, non? Il avait certainement une idée derrière la tête pour la suite? Si ce n'était pas le cas, je devais avouer que nous étions tout simplement cuites... Et l'autre étrangère qui se mettait de la partie. J'ignorais totalement qui elle était et pourquoi Salem avait pris la peine de la sauver avec nous, mais je sentais que ma soeur et elle, ce n'était pas une histoire d'amour. Et sa simple attitude ne m'inspirait rien de sympa... Elle jouait les enjôleuses, les intéressantes... Mais elle se foutait carrément de notre gueule? Je la dévisageais alors qu'elle tentait de provoquer Dylan de son air nonchalante et de séduire Salem par ses paroles fausses. D'ailleurs, je percevais certainement l'animosité de ma frangine qui commençait à s'éloigner de notre maison. De notre gagne-pain. « Attends, » que je lui sommai en la retenant par le poignet. Je n'avais pas terminé avec ces deux-là.

Je relâchai ma prise sur Dylan, m'assurant qu'elle ne partirait pas sans moi, et m'approchai de la 'succube' de la même manière qu'elle l'avait fait avec ma moitié. Pourtant, je n'affichais pas cet air confiant et niais qu'elle pouvait nous lancer, mais plutôt un visage tendu et un regard carnassier. « Écoutes, ma belle. Je sais pas qui tu es, ni qui est ton maître, mais je peux t'assurer que je m'en balance. Mais si tu continues à faire chier ma soeur, c'est pas un beau goss comme lui qui parviendra à sauver tes petites fesses. T'as compris? » Sans même attendre sa confirmation, je me détournai d'elle. Elle était le dernier de mes soucis, elle aurait pu cramer à l'intérieur de la bâtisse, j'en aurais même été très heureuse. Une épine de moins dans notre pied. Je portai alors mon attention vers le lycan qui nous avait sorti si aisément du club. Son boulot n'était pas terminé. « Sors-nous de cette merde et au plus vite, » quémandais-je de ma voix autoritaire. Je jetai un bref regard au club qui continuait de brûler derrière nous, sentant un pincement me tordre le coeur. Je n'aurais jamais cru pouvoir m'attacher autant à quatre murs. Et pourtant, c'était tout pour nous... Nous avions fait preuve de beaucoup trop de naïveté ces dernières années. Nous avions cru que nous pourrions perpétuer éternellement notre besogne sans jamais que les Originels ne rappliquent. Nous étions vampires, des anticonformistes, et jamais nous nous conformerons à cette dictature de merde. Mes yeux se mirent à briller d'une colère noire alors que je me promettais de venger cette perte. Ces Originels venaient de se mettre deux belles et mesquines jeunes vampires en rognent. Oh, oui, ils allaient payer.

Ce fut mon dernier coup d'oeil sur ces lieux. Je tournai le dos, les yeux voilés par des larmes de frustration, et lançai un regard significatif à Dylan. Ils avaient peut-être gagné cette bataille. Mais ils allaient très certainement perdre la guerre.

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MessageSujet: Re: YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille   YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille EmptyLun 2 Juin - 20:08

The end
sujet terminé et verrouillé.
Et c'est une histoire à suivre !
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MessageSujet: Re: YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille   YOU BELONG TO THE INDUSTRY ▲ la première fouille Empty

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