✤ Printemps : 33 ✤ Messages : 5123 ✤ Barge depuis : 16/01/2013 ✤ Avatar : Candice Accola ✤ Crédits : Avatar & code signature & image - Par moi || Gif de profil par Mariephantomhive - Tumblr || La musique - Become the beast de Karliene
✤ Âge personnage : 25 ans ✤ Humeur : Taquine. ✤ Profession : Elle s'occupe du trafic du sang d'Alaric... et de bien d'autres choses. Besoin de passer un marché tordu mais qui lui rapportera de l'argent et des poches de sangs? Adressez-vous à Ariana. ✤ Philosophie : Si tu veux que les choses soient bien faites... Ne les confies surtout pas à Orphéo. ✤ Localisation : Dans les recoins sombres de Salem. ✤ Pouvoirs : Guérison instantanée. Cinq sens développée. Force, rapidité et agilité. Capacité de se changer en louve noire. Bref... c'est une sexy lycanthrope!
Ariana C. Vander☞ Jolie soubrette ; livreuse de cookies
Sujet: The night goes on || Ariake Jeu 24 Juil - 11:17
InvitéInvité
Sujet: Re: The night goes on || Ariake Ven 29 Aoû - 3:31
If I could just hide The sinner inside
- That's not a picture that your memory paints -
Ce n’est pas une alcôve. Ce n’est encore moins un nid douillet et chaleureux. Ce qui embaume l’atmosphère des quatre murs de ce taudis, c’est une abstraction lugubre et noire. Même si je tente de fourbir ce trou à rat de ma poésie, ce qui s’émane de tous les sinistres recoins de ce vaste espace fantomatique, c’est l’ébène. Pas le noir du Mal, encore moins celui des ténèbres, mais le noir du vide… le noir du gouffre profond et sépulcral. Le noir qui absorbe absolument tout, mais qu’absolument rien ne peut arrêter. Le noir fondamental de l’Homme. Le noir qui ne possède portant aucune étique et morale. Le noir qui n’est qu’abysse et abîme. Le noir qui ne fait rien, mais qui pourtant désigne tout. Le noir que les Mortels, depuis l’aube des temps, s’échinent et s’harassent d’éclairer par de vaines lueurs et tentent d’ignorer l’existence… mais dont ils finissent toujours par en percevoir la sinistre présence, parce que c’est fondamentale, comme la nuit. Ce n’est pas une alcôve. Ce n’est encore moins un nid douillet et chaleureux. C’est un trou noir. Il se nourrit de la matière, l’engloutie, l’écrase, la réduit en quelque chose de si minuscule, si maigre, la broie au-delà de l’existence. Mon taudis est l’absence de tout, l’abstraction du vide le plus effrayant et le sanctuaire d’un silence ô combien assourdissant. Un trou noir. Ça vous aspire, vous écrase et vous transforme en rien du tout. Voilà ce qui embaume l’atmosphère des quatre murs de ce taudis. C’est l’abstraction même de ce que je suis… la Laideur dans ce qu’il y a de plus pur et de plus fondamentale dans l’esprit de l’Homme !
- Contemple à loisir les vestiges de ce lieu minable et pauvre. Je consens en l’amertume et la glauque platitude de cet endroit dépourvu de poésie et d’enjolivure. Pour moi, déguiser ces ruines de belles parures, c’est une idée qui hante constamment mes songes, mais que je ne peux m’offrir. Prisonnière dans cette ère ignominieuse, qui se voit malgré tout la nôtre, j’ose prétendre que tu sais pourquoi ?
Mes deux billes d’émeraudes contemplent l’amertume de ce lieu dépouillé de charme, caressant les vestiges, les ruines de ces vieux meubles poussiéreux qui ornent le vaste espace de cette pièce aux teintes lugubrement criardes et froides. Ce vieux sous-sol déglingué ne dégage absolument rien de chaleureux et d’accueillant. J’en suis parfaitement conscient. Tout comme les restes de cette ville ignoble, ma demeure n’a pas échappé à la triste réalité qui nous englobe sournoisement dans l’étrange fourreau de la destruction et de la damnation. Seul l’arrondissement de Manhattan semble renaître de ses cendres et briller de mille feux sur ces terres rongées par la vilenie et le désespoir. Ce qui entoure ce modeste empire, ce n’est jamais qu’une sombre parure de pauvreté et de calamité. Les voies souterraines et les métros abandonnés sont les principales cicatrices de cette métropole. Difficile et pénible de pouvoir trouver la perle rare dans les entrailles de ces catacombes, me diriez-vous ? Franchement, oui. Et ce n’est pas pour autant que cela me désole. Bien au contraire !
Je vois de la beauté dans ce qu’il y a de plus laid. Je savoure la somptuosité du goût dans ce qu’il y a de plus amère. Je chéris le paradoxe dans ce qu’il y a de plus commun. L’abîme de ma sinistre demeure renferme mes rires, mes larmes, ma joie, mes pleurs, mon orgueil et ma gloire. C’est mon sanctuaire. Pour rien au monde, je ne le changerai. Un croissant de sourire apparaît alors doucement sur le givre de mes lèvres livides et mes émeraudes translucides daignent enfin se poser sur le doux visage d’ange de ma protégée et accessoirement guérisseuse. À travers les amas confus de ce lieu démuni, son visage brille et reluit. Rayon de soleil tout droit recraché dans les racines putrides, les éclairant et les réchauffant de ses flammes versatiles qui me bercent de leur plus belle poésie. Petit ange déchu du paradis, qui a volontiers suivit le petit démon que je suis, pour venir se perdre dans l’Enfer. Sa pureté et délicatesse me donnent envie de pleurer. Je ne suis pas digne d’embrasser ce suffrage des cieux.
Les désagréables brûlures du soleil naissant cessent doucement de me mordre et de me ciseler la chair à belles dents. Je sens d’ailleurs les plaies vives et écarlates se cicatriser et complètement disparaître. Ma régénération cellulaire pratique ses raisons d’être alors que la froidure des sous-sols poisseux rafraîchit mon corps de mort-vivant. Une bonne journée de sommeil et je serais aussi frais qu’une rose.
- Je te dois la vie, Ariana. Un simple merci me paraît si terne et vide d’élocution, pour démontrer à quelle puissance ma reconnaissance peut se reposer et s’incliner à ta révérence, que je confesse piteusement, alors que d’une main désinvolte je débarrasse mes larges épaules de l’épaisse couverture poussiéreuse que je laisse mollement déchoir sur le dossier d’un canapé jonché de poussières et ronger par les mites. Mains derrière le dos, la mâchoire légèrement hissée vers le haut, je me rapproche lentement de la jolie blonde.
- Et je crains que mes éloges à ton égard doivent être manifestés et prononcés une autre fois. Si tôt dans la matinée, les voies souterraines regorgent de malfrats assoiffés de sang et de tyrannies. Ta présence attise les plus lugubres et sinistres flambeaux, Ariana.
Traduction : tu dois partir… si tu tiens à la vie.
- Pardonne cette négligence et grossièreté, j’avise stupidement alors que je présente la porte de sortie d’une main, mais tu dois t’en aller. Ne crains rien. Je veillerai à ce que le chemin de retour soit sécurisé et agréable, que je promets, esquissant un pas latérale qui invite la louve à m’accompagner vers la sortie.
Le mouvement à peine entamé, qu’une voix déraillée et décharnée explose dans la quiétude de la pièce.
- AID… AIDEZ-MOI ! JE VOUS EN PRIE… AIDEZ-MOI !
Dernière édition par Blake le Mer 5 Nov - 4:06, édité 1 fois
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