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 I never knew how to cry for help [Tim&Felipe]

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MessageSujet: I never knew how to cry for help [Tim&Felipe]   I never knew how to cry for help [Tim&Felipe] EmptyMer 25 Juin - 15:47

Les gens s'imaginaient toujours que, sans sentiment, il était simple de vivre. Zaria n'avait pas d'avis : elle ne connaissait que cela, cet étrange état de veille avec parfois une lumière ou deux, une étincelle de sourire ou le souvenir de peurs anciennes. Elle ne vivait pas comme tout le monde. Différente bien sûr, mais pas à la manière d'une créature surnaturelle. Son grand drame était peut-être l'humanité après tout. Un vampire, vieux de tant d'années, devait certainement évoluer dans sa manière de percevoir le monde et les sentiments. Elle, elle ne disposait que de trop peu d'années. Pas assez pour se faire accepter.
La solitude lui pesait peu, cela aurait le temps de changer. Les journées, elle vaquait à ses occupations et Tim en faisait de même. Ils se croisaient parfois lors des repas, lorsque Zaria acceptait de ne pas les prendre seule. Sinon, elle restait dans son coin, invisible à ses yeux, cachée, dissimulée, et écoutait d'une voix distraite les discussions et éclats de voix que Tim pouvait avoir avec Felipe.

Elle ne les dédaignait pas, elle ne les méprisait pas et il n'y avait bien toujours eu que les idiots pour penser cela d'elle. Qu'elle ne vivait que de mépris.
Non, Zaria vivait simplement dans son propre monde dénué de couleurs et peut-être également de nuance. Elle comprenait bien des nécessités et ne souffrait d'aucun retard mental, au contraire on la trouvait plutôt vive dans son genre, mais la peine, les regrets, la joie, le plaisir.... Tout cela ne faisait pas partie de son univers.
Au lit, ses amants occasionnels la trouvaient soit trop silencieuse, soit trop bruyante lorsque le plaisir venait et qu'elle ne savait alors plus quoi faire de son corps et de ses cris, trop habituée à son propre vide pour gérer des choses aussi simple qu'un plaisir purement physique.
Cela plaisait à certain, à d'autres moins. Le plus souvent, Zaria se contentait d'aventures d'un soir ou deux, loin des yeux inquisiteurs de Tim, loin de la semi-pénombre étouffante de leur chez-eux.

Elle recherchait quelque chose mais ne savait pas quoi. La jeune femme avait abandonné depuis longtemps l'idée d'être normale. De toute manière, cela représentait peu d'intérêt : le vide et la mise en retrait était une part de son identité. Si son cerveau la privait de bien des émotions et des empathies, cela ne l'empêchait pas de posséder un sens esthétique purement visuel. Elle mariait les teintes et les couleurs à sa façon peut-être, mais parvenait toujours à donner des résultats capable de satisfaire, notamment avec ses tatouages.
Et puis il y avait la magie, les pouvoirs, comme si ceux-ci s'étaient également mis en place d'eux-même pour pallier à son handicap psychologique. Son empathie pour les peurs et autres terreurs affinaient ainsi sa propre vision du monde et lui permettait de comprendre un peu mieux les hommes lorsque son don pour les voix l'aidait à mimer les sentiments.

Sourire ce n'était pas compliqué, une affaire purement musculaire. Il n'y avait rien peut-être derrière, mais parfois cela faisait plaisir à Tim ou même Felipe. Ils s'inquiétaient moins et, s'ils s'inquiétaient moins...ils lui foutaient la paix.

Même si parfois elle avait besoin d'eux.

Même si souvent, elle avait besoin d'eux.

En ce moment elle en aurait eu besoin, l'oeil poché et la joue balafrée. Le sang coulait, chaud et poisseux, mais la puanteur de la ruelle empêchait d'en percevoir les effluves métalliques. Tant mieux, Zaria n'aimait pas l'odeur du sang, encore moins le goût. Ils lui évoquaient la douleur et les yeux de son père, ceux de Tim aussi parfois lorsqu'il se débattait avec ses propres folies et la battait, l'accusant de choses dont Zaria était coupable mais qu'elle ne pouvait comprendre pour autant.

Ce n'était pas Tim qui l'avait frappé aujourd'hui. Elle était innocente. Dans son esprit, Zaria ne pouvait être en tort que lorsque le châtiment venait de son frère aîné.
Elle avait fait attention pourtant... la jeune femme revenait de chez un particulier pour finaliser un tatouage sur l'épaule. Un crâne tenant une rose entre les dents. L'homme avait bavassé encore et encore pendant qu'elle mettait les dernières touches d'encre rouge, quelque chose à propos d'amour et de mort, eros et thanatos ou autres conneries. Si la mort était une notion que Zaria n'avait aucun mal à comprendre, l'amour en revanche...pourquoi s'embêter lorsque des aventures d'un soir vous laissaient tranquilles, au moins ? En plus c'était ce que la plupart des hommes recherchaient...non ?
Bref elle avait terminé ce tatouage (et l'encre avait bavé sur un des pétales d'ailleurs, mais cela ne se voyait presque pas), l'homme l'avait payé, fin de cette partie de l'histoire.

La jeune femme avait couru un peu par petites foulées dans les ruelles tout autant pour se réchauffer que pour rentrer rapidement. Elle avait faim et surtout, elle devait mettre l'argent liquide qu'elle venait de gagner dans le pot prévu à cet effet, histoire de ne rien perdre. A partir de là, Tim prendrait le relais, il gérait leur trésorerie et Zaria lui laissait ainsi presque tout du moindre centime gagné. En échange il s'occupait d'elle, en échange il la protégeait.

Sauf qu'un homme l'avait suivi, visage maladif en lame de couteau et yeux brillants, trop brillants. Il avait tenté de lui arracher son sac et, voyant que Zaria s'y cramponnait plus fort que prévu, l'avait aligné à terre avec un direct du droit bien placé dans l'oeil. Ca plus un coup de couteau. Couteau ou lame de rasoir, elle ne savait pas trop en fait, pour lui taillader maladroitement le visage, être sûr qu'elle ait trop peur pour se relever, le poursuivre ou éventuellement appeler à l'aide.

Complètement sonnée, Zaria avait à peine pris conscience de la fuite de son agresseur avec le sac et l'argent. Elle resta par terre un petit moment, à écouter le bruit de sa propre respiration. Tim n'aimait pas quand on la tapait (enfin..quelqu'un d'autre que lui), et elle non plus d'ailleurs. Son corps était secoué de petits frissons, Zaria savait qu'elle subissait les contre-coups de la peur et du stress. Il y avait la douleur cuisante à son œil et à sa joue, la balafre en sang, le coquard qui se formait....

Finalement elle se remit debout avec maladresse, les jambes flageolantes. Son « absence » à terre à écouter les bruits de son corps avait duré un petit moment, plus qu'elle n'avait pensé au vu du ciel au dessus d'elle. Elle frissonna et avança de quelques mètres, une main contre le mur poisseux.
La jeune femme avait envie que quelqu'un vienne, Felipe ou Timothy, et la prenne par la main pour rentrer chez eux. Elle était fatiguée, perdue par cet éclat de violence et par les conséquences qu'il y avait sur sa propre personne.
Au petit déjeuner elle avait vaguement évoqué ses rendez-vous de la journée avec Felipe, peut-être pourrait-il la retrouver ?
Elle avait perdu l'argent cependant, et Tim n'en serait pas content. Peut-être lui ferait-il la tête, reprenant ce regard qu'elle détestait chez lui, celui sombre et inquiétant de leur père, celui qui lui évoquait le froid putride d'un puits aux parois aussi humides que les murs qu'elle touchait pour avancer.

Comme d'habitude lorsqu'ils revenaient en force comme cela, les souvenirs de son enfance et de son enlèvement la tétanisèrent. Elle déglutit et se laissa tomber à genoux dans un coin, le cœur battant la chamade et prête à hyper-ventiler.

Qu'il vienne, qu'il vienne donc même si Zaria ne savait pas ce qu'elle espérait le plus de ce « Il » : Tim ou Felipe ?
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MessageSujet: Re: I never knew how to cry for help [Tim&Felipe]   I never knew how to cry for help [Tim&Felipe] EmptyDim 29 Juin - 18:41

Encore un peu de rouge et un peu de jaune, pour la « caloooooooor » avait-elle dit d’un accent affreusement raciste à son oreille, lui arrachant un frisson de dégout. Du bleu sur les yeux et du rouge sur les lèvres, une dualité de couleurs qui  n’évoquait à ses yeux que les fameux crayons bicolores dont on se servait encore dans les rares écoles qui tenaient debout à Cuba avant la crise.  Une tignasse brûlée par les décolorations « savamment » travaillée en un chignon et un souffle anisé pour camoufler les effluves d’une haleine qui n’avait plus toute sa jeunesse venaient compléter ce charmant tableau qui peuplerait bientôt ses pires cauchemars.

Bien pires que toutes les créatures qui faisaient tinter la clochette de leur boutique –ou plutôt de celle de Tim où il était emprisonné/employé-, bien pires que les vampires, boules de poils et autres freaks, il y avait… les cougards. Pas les espèces de croisement à mi chemin entre le minou de salon et le tigre du Bengale, non. Il s’agissait ici de prédateurs bien plus redoutables, les griffes ornées de bagues en toc, les pieds boudinés dans des escarpins et les oreilles déformées par des années de port de créoles.

Selon ses calculs, loin d’avoir été faits dans les règles de l’art, leur fréquentation avait augmenté au moins de 50% ces derniers mois. C’est à dire depuis que son cher employeur avait déplacé son petit établi au centre de la boutique, bien en vue depuis la rue pour que l’on puisse « admirer son doigté ». Mais vu ce que son « doigté » produisait et sauf à ce qu’elles souffrent toutes de cécité, de daltonisme ou de mauvaisgoutisme, ce n’était pas ses poteries qui enflammaient leurs décolletés bien trop plongeants passés la cinquantaine.


Toujours est il qu’il venait de terminer sa commande et qu’il n’en était pas peu fier. Les dégradés de couleurs n’étaient pas trop pourris, certains avaient des anses et d’autres ressemblaient même vraiment à des pots. N’était ce pas fantastique, cette soudaine application qui n’avait absolument rien à voir avec le nombre astronomique de claques qu’il avait reçues derrière la tête pendant leur confection ?

Chargés dans la cagette, il n’avait plus qu’à les amener à l’espèce d’échoppe qui faisait le coin de la rue, et c’était plié. Il ne savait même plus quel prétexte bidon il avait pu sortir histoire d’éviter d’avoir à donner la cargaison en mains propres. De toute manière, il avait une livraison à leur faire. Apparemment, Tim avait réussi à décrocher un petit contrat, pour écouler ses merdes, ce qui était en soi une prouesse. Il ne l’aurait jamais imaginé si bon commerçant. P’tête à cause de son sourire ou de sa bonne humeur légendaires.

La tenant sur une épaule et après avoir fermé la porte d’un coup de savatte, le brun entreprit son périple sous le soleil couchant avant qu’une odeur ferreuse et tout à fait inhabituelle ne titille ses si sensibles narines. Se les frottant d’une main, la sensation de gêne ne disparut pourtant pas et même pire, une autre odeur….familière attira son attention au travers des effluves de fange et de crasse qui remontaient des égouts. Il avait toujours eu un bon odorat. Et il s’était toujours dit que c’était un don un peu pourri, jusqu’à ce que quelques bruissements attirent son attention.

Un souffle erratique, des respirations précipitées trahissaient la terreur qui faisait trembler ce corps recroquevillé contre les murs rendus poisseux et crasseux par le temps et la saleté ambiante.

Le jeune homme plissa les yeux en laissant de côté sa cagette, essayant de voir au travers de la légère bruine qui tombait silencieusement désormais et sa respiration se coupa. Ses boucles brunes rendues poisseuses par le sang, cet œil poché et ces traits inhabituellement expressifs lui arrachèrent une faible « Putain ! » de stupeur alors qu’il se laissait tomber aux côtés de la silhouette, la ramenant aussitôt contre lui d’un bras. Une silhouette qu’il avait davantage l’habitude d’admirer de dos, et qui n’avait généralement pas si piètre allure.

La ramener à l’abris, tel le st Bernard moyen. Voilà l’idée qui tournait et retournait dans sa tête alors que son regard scrutait la ruelle, en quête de l’auteur de cette fresque qui n’avait pas pris la peine de la terminer. Lâche.  Passant un bras sous ses genoux et l’autre sous sa nuque, ce qui lui aurait d’habitude attiré un regard noir, il souleva la poupée de chiffon qui se laissa faire, molle et sans vigueur sous ses doigts. Encore une fois, une remarque d’une rare délicatesse s’échappa de ses lèvres alors que, sous la lumière vacillante, les coupures et autres contusions lui apparaissaient dans toute leur laideur.


« Putain de Merde, il t’a pas râtée » Cracha t il avec une pointe de dégout alors qu’il enjambait la cagette de poteries désormais bien loin de son esprit et de ses préoccupations.


De toute manière, personne ne songerait à voler un truc pareil.
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MessageSujet: Re: I never knew how to cry for help [Tim&Felipe]   I never knew how to cry for help [Tim&Felipe] EmptyJeu 24 Juil - 7:13

    Il y avait quelque chose de douloureux dans le regard de sa sœur. Quelque chose qui lui renvoyait le fait qu'il n'était rien d'autre qu'un monstre. Il avait tellement eu l'habitude de ce regard qu'il avait fini par y croire. Je suis un monstre. Comme un leitmotiv, il le répétait chaque matin en se regardant droit dans les yeux. Il ressemblait trait pour trait au monstre de leur enfance : des pommettes saillantes parsemées de taches de rousseur, des lèvres fines qui se tordaient dans un sourire malsain, un nez droit et pointu, la peau pâle comme la mort et les yeux bleus, bien trop bleus. Le portrait craché de son père. A part dans la couleur des cheveux, il n'arrivait pas à y retrouver sa mère. Même pas un petit peu d'elle quelque part en lui, pas même dans son caractère. Borné, peut-être ? A vouloir prendre soin de sa sœur alors ? Soin d'elle ? Non... Il en était incapable. Sûrement pour cela qu'elle le regardait comme s'il n'était rien d'autre que Lui. Il avait peur de son regard, il avait peur d'elle. Peur qu'elle finisse par se rendre compte qu'elle pouvait fuir tout ça, s'envoler de ses propres ailes et qu'elle le fuit, lui. Peur de se retrouver sans elle. Peur d'être seul. Peur de se retrouver seul avec lui-même. Qui aimerait passer le restant de sa vie avec un monstre ? Certainement pas lui. Pourtant, il y avait des fois où elle ne le regardait pas comme ça. Il voyait dans ses yeux de jeune femme une étincelle, un peu de malice et elle imitait sa façon de faire, de se comporter, de regarder les choses qui l'entourait. C'était un peu comme si elle vivait, alors. Un peu comme si elle était comme tout le monde. Oui, il y avait des jours où il n'était pas le monstre et elle, pas la prisonnière d'un état qu'elle n'avait pas choisi. Il lui souriait, glissait une main dans ses cheveux ondulés et embrassait ses joues comme si elle était la plus belle chose au monde. Oh, elle l'était. Elle était la plus belle chose dans son monde à lui.

    Timothy ne pouvait que chérir ces moments. Ils étaient si rares. Pas à cause d'elle, non. A cause de lui. Il était le monstre, il ne fallait pas l'oublier. Il lui arrivait de s'emporter, de crier un peu trop fort et de frapper les objets, de la frapper elle. Il se souvenait de la première fois où il avait levé la main sur elle, ce fut terrible ; la claque était partie d'elle-même, s'abattant sur la joue de la petite fille qui l'avait regardé avec effroi. Elle n'avait pas pleuré et, à part la surprise du geste, elle n'avait certainement rien ressenti. Il s'était enfermé dans sa chambre, deux jours durant, à pleurer toutes les larmes de son corps. Puis il y avait eu une seconde claque, puis une troisième, puis il en avait eu assez de les compter. Puis il n'y avait plus eu d'effroi ou de surprise sur le visage de Zaria. Il n'y avait plus rien eu du tout. Elle accusait les coups, songeant sûrement au fait qu'elle était fautive. Et lui ne pleurait plus, ne s'excusait plus. Tout était un prétexte à la frapper. Tout était un prétexte à la toucher. Frustré.

    Ces derniers temps il s'était calmé. Obligé. Il passait ses nerfs d'une autre manière, avec d'autres personnes. A commencer par Felipe. Tim s'était découvert une nouvelle passion : hurler sur l’hispanique. C'était un bon exutoire, il fallait l'avouer. Mais ses hurlements finissaient par payer : à force d'élever la voix, le garçon apprenait et réussissait. Qui disait que la pression empêchait tout travail ? Si ça fonctionnait sur cet imbécile, ça pouvait fonctionner sur tout le monde. Bien sur, il ne pouvait pas se permettre d'avoir la main leste avec son apprenti. Premièrement parce que c'était un homme et qu'à ses dépends, Tim avait appris avec le temps que les hommes rendaient plus facilement les coups – même si cela ne s'appliquait pas avec Arizona – et qu'un coup de poing bien placé pouvait faire de sacrés dégâts. Deuxièmement parce qu'il n'avait pas sa langue dans sa poche et serait capable de hurler à la mort, rameutant tout le quartier ou bien les flics. Ou bien pire. Des vampires. C'était connu, certains vampires aimaient bien s'en prendre aux " autres monstres ". Et enfin, troisièmement, il ne pouvait pas le frapper tout simplement parce que Felipe dégageait quelque chose d'étrange. Pas dans le sens étrange comme l'étaient ces putain de vampires ou de loup-garou, non, quelque chose de... De simplement étrange. De dérangeant. C'était sûrement dû à ce " charme mexicain " comme certains disaient. Peut-être sa façon de bouger ses doigts dans l'argile ou les gouttes de sueur qui perlaient sur son front lorsqu'il était trop concentré. Ce petit merdeux n'en faisait qu'à sa tête, détruisait le matériel et, en plus, commençait à le rendre pédé ? Qu'il retourne donc au Brésil à se faire tâter la queue !

    En réalité, il ne passait ses nerfs sur rien depuis quelques temps. Il remerciait presque le ciel de lui avoir envoyé un défouloir sexuel aux cheveux blonds ou encore de lui permettre de travailler dans ce foutu atelier. Un atelier qui se remplissait bien dernièrement. Ce n'était pas une mauvaise idée de foutre le garçon dans la vitrine. Ce n'était pas une mauvaise idée que d'avoir crée son site. C'était bon d'avoir un peu de vie dans les parages. Même si les deux hommes ne s'appréciaient pas vraiment, au moins, il égayait les environs et ça faisait quelqu'un en plus pour Zaria à qui parler. Quelqu'un d'autre que son abominable grand frère. Il était presque heureux d'avoir accueilli ce transsexuel portoricain. Presque. La porte se claqua, il était sorti. C'était calme. Trop. Tim s'essuya les mains sur son tablier et suivit du regard l'étranger qui marchait dans la rue. La mission n'était pas trop compliqué, il devrait au moins réussir à faire ça. Il devrait... Il ne réussit pas. L'homme grinça des dents et fit claquer sa langue contre son palais :

    " - L'enfoiré, mais qu'est-ce qu'il branle ?! ".

    D'un geste vif, il retira son tablier. L'une de ses connaissances lui avait conseillé le yoga, la méditation ou une autre connerie qui consistait à apaiser sa colère, à se laisser aller. Il en était incapable. Cela faisait parti de lui, d'être énervé. C'était son quotidien. Rapidement, il sorti à son tour de l'établissement pour suivre l'empoté qui lui servait d'apprenti :

    " - Felipe ! ".

    On ne pouvait pas dire qu'il était raciste. Il aimait juste accentuer les syllabes. C'était pour lui rappeler son pays natal.

    Ses poings se serrèrent. Cette fois-ci, il ne pourrait peut-être pas retenir ses coups. Cette fois-ci, il pourrait très bien abattre son poing dans la tronche du garçon sans se soucier de tous les points qui le retenaient jusqu'à présent. Ils n'étaient pas riches, ils n'avaient pas grand chose et saboter une commande, c'était perdre un client. Perdre un client, cela signifiait qu'ils ne seraient pas payer. Mais tout ça, il n'en avait soudain plus rien à faire. La colère disparut aussi. Son visage se décomposa et devint plus pâle encore. Felipe tenait sa petite sœur dans ses bras et elle avait l'air bien plus pâle que lui, même s'il pouvait distinguer sa joue rosie :

    " - Zaria... ? ".

    Sa voix s'éteignait peu à peu. Tant pis pour la commande, tant pis pour tout le reste. Il se précipita vers eux, s'empressant de venir ôter sa sœur des bras de Felipe :

    " - J'la tiens, j'la tiens... Viens-là ma grande... Dans quoi tu t'es foutue encore, hein ? Qui t'a fait ça ? ".

    D'un signe de tête, il somma le garçon de rentrer rapidement pour préparer de quoi la soigner. En attendant, il serrait fort sa sœur dans ses bras. Pour le moment, il ne se ferait pas monstre. Il redevenait l'adolescent qui faisait tout pour protéger sa petite sœur des monstres. Son pas s'accéléra, il rentrait chez eux. Il déposa ses lèvres sur son front.




Hrp : Je m'excuse de l'attente ;_; j'vous aime mes p'tits nems.
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