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 Like a moth burning into the fire of its own stupidity. {aleksey}

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MessageSujet: Like a moth burning into the fire of its own stupidity. {aleksey}   Like a moth burning into the fire of its own stupidity. {aleksey} EmptyMar 15 Juil - 19:28

Lisse et sans vagues, faire le mort.

Je la hais ainsi lorsque calme et sans contraintes elle en devient désespérément futile. Elle qui si indomptable, si crainte et sublime n'en est réduite qu'à un état de stagnation absolue. Envasée, enlisée dans une situation qu'elle n'a pas choisit, emprisonnée de son propre corps. Elle n'a plus d'échappatoire, il n'y a plus qu'à attendre que sa susbtance se vide, asséchée complètement de tout désir de se battre encore. Diminuée, vieille, laide et puante. Je suis semblable à cet étang opaque qui s'étend devant moi. Bon ok, je suis toujours jeune, séduisant et frais comme un gardon, mais c'est tout comme. Je suis las de l'absence de rides en surface, j'ai besoin que quelqu'un me jette une pierre pour émettre l'onde d'une réaction. Je ne veux pas toucher le fond sans pouvoir voir encore la lumière se refléter au dessus de moi. Et la lumière de l'explosion d'une bombe serait souhaitée. Les feux d'une guerre nouvelle, juste assez de ram-dam pour faire s'enfuir les canards qui voguent paisiblement sur l'eau et les mamort braillards qui pissent dedans. Qu'est-ce que l'apocalypse à fait de nous ? Les humains continuent leur train-train quotidien sur les cendres et les vampires ont perdu leur mordant, ils s'enfuient en couinant au fin fond de leur métro pendant que les lycans entretiennent leur consanguinité et que les originels jouent à qui sera le plus hypocrite. Tous figés sur le papier glacé, la photo d'un lendemain de cuite, l'after monde. Désespérément ennuyeux. Je suis emprisonné dans un sablier défaillant, mon flot ne s'écoulera plus jamais, coincé dans mon flacon je tourne au vinaigre. Vinaigre, aigre, j'en deviens le cliché parfait du bougre assis dans un parc. L'homme un peu bizarre qui nourrit les pigeons, c'est moi. Au moins je suis sûr que personne ne viendra me retrouver ici, qui penserait à soupçonner quelqu'un armé de tranches de pain de mie ? Un animal intéressant que le pigeon. Si l'on étudie les potentiels ancêtres de ces volatiles, on trouve étonnament qu'il eut pu être descendant indigne du pterodactyl. Il faut dire que pour le coup cela avait plus de gueule. On peut se demander alors qu'est-ce qui a merdé dans l'histoire, à quel moment de son évolution le pigeon a raté la marche et s'est cassé la gueule pour en devenir con à réclamer à manger en roucoulant. Il a perdu son instinct de chasseur et je ne peux m'empêcher de me dire que je suis sans doute un peu le pigeon de l'histoire moi aussi. Je suis ici parce que j'ai fuis mes responsabilités, et par responsabilités j'entends un mètre soixante-dix de furie à contenir. J'ai prétexté l'envie d'aller chasser et de lui ramener un cadeau pour avoir le droit à un peu d'intimité. Bien sûr, c'est un mensonge et malgré la faim qui doucement s'échafaude, j'entends refaire le monde sur un banc plutôt que de chercher diner. Et je paierais cher les conséquences de ma tromperie en temps voulut. Oui, faire le mort, sans remous comme de l'eau stagnante. Je suis à contre courant de tout.

Le soleil couchant darde l'un de ses rayons et je grimace en réajustant mes lunettes de soleil. En trois mille ans il serait peut-être temps que la race vampirique évolue pour résister à son environnement. Mais non, elle était sûrement trop occupée à se regarder le nombril alors maintenant pas moyen d'aller faire un tour à Rio pour les vacances sans signer son testament à l'avance. Quelle éternité ennuyeuse. Je jette un morceau de pain à l'un des volatiles, le plus boiteux d'entre tous. Sûrement attaqué par un chien, ou similaire, un lycan. Un rire intérieur m'échappe alors que je m'imagine le pigeon avec la bave au bec et l'oeil sanglant s'envolant vers la lune. Il m'en faut peu pour rire, toujours en solitaire cependant, ça fait partit de mon masque. Tout est tellement futile. Mes munitions épuisées, les intéressés se sont dispersés. Quelques bornés picorent encore des miettes imaginaires et il me suffit d'un mouvement de pied menaçant pour les disperser définitivement. Les mioches qui barbottaient au bord de la rive sale ont disparu depuis longtemps avec la disparition du jour, il semblerait que je sois maintenant en tête à tête avec moi-même. Comme toujours, seul dans le paysage. Est-ce que je regrette pour le coup de ne pas être resté dans les bras possessifs de Katherina ? Pour rien au monde. Je m'étire, de tout mon long, étendant mes bras de chaque côté du banc dans un nouveau soupire. Je désserre un peu le col de ma chemse et retire mes lunettes, mes yeux apaisés par la noirceur. Mes sens s'éveillent à la fraicheur des tenèbres et je reste ainsi plusieurs minutes, le corps relaxé et la tête en arrière à écouter le coeur de la ville battre. Le bruit d'une sirène de police se répercute dans le lointain. Elles ne feront que se multiplier maintenant que l'heure sombre est annoncée. De l'innofensif homme aux oiseaux je vais maintenant passer pour carrément suspect. Ou pour une proie facile dans les yeux des créatures du fond du panier, celles que chaque camp tente de mettre sur le coup du "on a besoin de petites mains alors on est plus trop regardants". Cela n'en reste pas moins une honte de pervertir le gêne ainsi. A quoi bon créer une armée d'incompétents si c'est pour les laisser penser avec leurs pauvres cerveaux ? Quoique le maitre fait le disciple, rien d'étonnant donc. Enfin peu m'importe. Tant de décadence me fait sourire, et c'est déjà ça.

Les mains dans les poches j'ai quitté mon banc pour arpenter le parc. Dire que je commence à le connaitre par coeur serait sûrement un euphémisme compté que j'étais présent lors de son ouverture en 1873. Cela a toujours été mon terrain de chasse favoris dans cette maudite ville, je préfère le dédale des arbres à celui de l'urbain, l'approche par surprise et la traque en finesse plutôt que l'approche grossière au comptoir d'un bar comme cela semble être la mode chez les jeunes vampires. La nature s'accorde mieux à mes instincts naturels, elle les sublime. Nous sommes nés pour règner sur le monde au dela des frontières des villages, le royaume de l'incertitude et de la peur. Mais je vous parle d'un temps que les moins de deux-mille vingt ans ne peuvent pas connaitre. Il n'y a pas de joggeur suffisamment suicidaire pour sortir ce soir, pas même d'imprudents promenant leurs roquets; ils semblent tous avoir compris que c'était un appel au meurtre. Mais je sais d'expérience, qu'il y a toujours une exception à la règle. Je suis patient, j'ai tout mon temps à perdre pour ne pas rentrer à la maison. Et si personne ne se montre tant pis, je suis capable d'aller faire du pédalo au milieu des canards si cela peut me donner une raison.

Je me mets à fredonner, me remémorant une chanson aux paroles ouliées depuis bien longtemps. Arrêté sur le bord du chemin, je m'adosse contre un tronc d'arbre pour me concentrer de nouveau sur le parc. Je crois discerner quelque chose à plusieurs mètres. A vrai dire c'est tellement bruyant qu'il m'est difficile de l'ignorer. Des rires et de la musique dans le noir, probablement une bande de jeunes idiots. A croire qu'on en fait à toutes les époques. Est-ce que j'ai vraiment envie de boire du sang mixé avec de la drogue ce soir ? Je n'ai pas vraiment envie de manger fast-food. Autre chose qui a diminué au fil des siècles : la qualité de la nourriture. Avant vous aviez du grand cru, de la grande classe, maintenant vous attrapez une indigestion entre le sang de mutant et celui maladif de quelques déchets de l'humanité. Non je ne mange pas de ce pain-là, mais je n'en suis pas moins de mauvaise humeur. Une humeur massacrante. Un sourire apparait sur mes lèvres et je dénoue ma cravate, retirant calmement ma veste et ma chemise que je plie soigneusement avant de les camoufler derrière un massif de verdure. Oui, c'est louche, je suis passé du cliché de l'homme aux pigeons à celui du vieux pervers du parc. Ou au psychopathe, c'est à voir avec toutes les marques et les tatouages que j'arbore. Mais j'aime le contact du sang chaud sur ma peau ça me rappelle de bons souvenirs. Et puis je n'ai pas envie de bousiller une chemise et une vcste hors de prix avec du jus de camés. Je me faufile sans un bruit entre les buissons, mes sens aiguisés tournés vers l'origine du bruit. Je perçois une faible lumière, grimpant agilement sur les branches basses d'un arbre, tapis comme une bête dans l'attente. Mais un autre frémissement dans le calme environnant attire mon attention. Quelqu'un ou quelque chose vient dans ma direction. Ou du moins, dans la direction de la bande d'homo-sapiens surexcités. Un autre humain ou ? Dans tous les cas, cela attise suffisamment ma curiosité au point de me faire descendre de ma branche et m'adosser contre l'écorce rugueuse. Je croise les bras, je n'ai aucune raison de me cacher. Si c'est un autre imprudent, je suis la dernière chose qu'il verra. Si c'est une menace et bien, voila de quoi provoquer un peu de remous sur ce monde lisse. La stagnation, c'est la mort.



Dernière édition par Ruairí St. Clair le Mer 16 Juil - 23:14, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Like a moth burning into the fire of its own stupidity. {aleksey}   Like a moth burning into the fire of its own stupidity. {aleksey} EmptyMar 15 Juil - 23:57




I ain't happy, I'm feeling glad

- Finally someone let me out of my cage -


- Cette nouvelle coiffure, cette nouvelle couleur de cheveux, ça te va à ravir, Barnabé, que j’approuve tout gentiment d’une voix qui se veut sincère, mais que le regard narquois ne semble visiblement pas vouloir partager. Je prends quelques poignées de secondes pour mesquinement étudier sur toutes les coutures mon petit problème. Ce dernier doit à peu près avoir mon âge et drastiquement les points en communs s’arrêtent là. Dead end. Finito. Capoté. Pas très grand, pas très musclé, la chevelure sec, hérissée, plus olive que blonde, des lèvres beaucoup trop pulpeuses, juchées au-dessus d’un menton quasi inexistant, de gros yeux globuleux et cernés… BREF ! cette chose riquiqui n’a pas été gâtée par la nature et croyez-moi… ou pas… mais cette chose riquiqui est belle et bien humaine. Inhumainement affreuse, mais très humainement concise…

- Ne déroute pas le sujet, Alek, soupire Barnabé, complètement las et sévère alors qu’un éclair d’aversion profond vient que davantage enlaidir son faciès. Et mon prénom, c’est Brayden… pas Barnabé…

Oops ? Brayden… Barnabé… c’est à confondre, right ? Et DE TOUTE FAÇON ! ce gars est tellement laid, que d’avoir un prénom de merde, ça semble bien rendre le principe de la donne, non ?

- Le diamant, où il est ?

- Diable ! Comment je le saurais ? J’ai la tronche d’un mec qui trimbale avec lui des pierres précieuses, peut-être ?

Mmmm. Nenon. J’ai plus tôt la tronche d’un mec qui CHOPPE les pierres précieuses... mais ssshhhhhh ! c’est un secret.

- Aleksey, je sais que tu l’as avec toi.

- Non.

- Si.

- Du tout.

- Oui. La vidéo de surveillance, t’as oublié de la déconnecter…

……Bummer……
BIZARREMENT inconfortable, mal à l’aise, un minuscule demi-sourire niait apparaît innocemment sur mes lèvres, l’air de dire : Guilty your Honour et pour une raison encore totalement obscure, mes fins sourcils se froissent dans un imperceptible sillon de perplexité. Mes claires prunelles dérivant soudainement lentement sur l’horizon abstrus, par-delà la tête olive du p’tit blond qui entrave son champ de vision, l'air de dorénavant dire : Oh mais que Diable se cache-t-il derrière toi, Barnabé ? Interpellé, intrigué, ce dernier m’imite, devant pivoter sur ses talons pour aller considérer ce que moi le pickpocket adoré dévisage avec autant d’insistance derrière-lui. Ah, tiens, surprise absolu que voici : Barnabé ne repère absolument rien du tout. Comprenant à peine ce qui vient tout juste de se produire, P’tit Blond pivote derechef sur ses talons, rouge de colère.

- ALKESEY !!!!! Hurle-t-il à plein poumon, voyant détaler au loin le principale concerné…

◮ ◮ ◮ ◮ ◮

HOLY FUCKING CRAP ! Une issue et vite. Dans tout ce bazar, ce labyrinthe sempiternel aux milles passages étroits, bourbeux, sinueux, je ne sais plus du tout où me diriger, la pointe de mes vieux Converses mordant énergiquement le bitume cendré, me propulsant aussi rapidement que possible sur le vaste aveugle qui s’étend devant moi. Le bruit de mes pas de courses résonne frénétiquement en écho sur les hautes parois de ces gorges cimentés qui me séquestrent comme un rat, zigzaguant d’un édifice à un autre, espérant maladivement y retrouver une brèche, un embranchement quelconque. Je passe près d’aller m’éclater le nez contre le mur d’un bloc appartement édifié sur un virage beaucoup trop serré, m’explosant les paumes sur le bâtiment, évitant ainsi de justesse ZHE bisou de la vie avec la rugueuse façade. Je ne suis  pas en excellente condition physique, j’en suis conscient et à tout moment Barnabé risque de me rejoindre. L’alignement de ces ruelles crades peuvent bien s’entasser pêle-mêle les unes sur les autres, je sais pertinemment que celui qui me pourchassait rageusement connait que trop bien ces voies restreintes. FAIT CHIER !

Vive. Nette. Inattendue. Fuck. Ma course folle s’est arrêtée là, face à ce cul de sac qui... mais qu’est-ce que ça fout là, bordel ? Dubitatif, essoufflé à carrément m’en vomir les tripes, je tourne désespérément sur moi-même, scrutant les environs, puisque hors de question de rebrousser chemin.

Un conteneur à déchets.
Un mur de brique.
Un balcon métallique.
Un escalier de secours.
HELL YEAH !

Je prends mon petit élan, bondissant habilement sur le couvercle du conteneur, exerçant une pression plus ou moins calculée sur le plastique épais, sentant mes jambes mi-fléchis se fléchir que davantage lorsque le couvercle se renfonce légèrement sous mon poids, pour ensuite se tendre de nouveau et me propulser dans les airs… L’art de s’improviser un trampoline avec à peu près tout et n’importe quoi, made by our beloved empoté sans cervelle, et à prononcer avec l’accent britannique s’il vous plait. BREF ! de justesse j’happe à pleine paumes éraflées la balustrade de fer glaciale, une fois l’obstacle enjambée, montant les marches deux à deux, je gravis l’escalier de secours et victorieusement gagne le toit de l’immeuble.

Me la jouant Yamakasi intense, exerçant des figures acrobatiques que seule une urgence de la situation peut expliquer, par la voie céleste, je quitte fièrement le royaume de la confusion buildingrienne, gravissant toiture après toiture, rempart après rempart, gouttière après gouttière, pour finalement toucher la terre dans un atterrissage hagard. Je me retrouve présentement à l’orée d'une frondaison bien fournie et sinueuse, lieu cauchemardesque pour un homme aussi balourd que moi. Bien que l’initiative me semble plus tôt absurde, je ne peux m’empêcher de lancer un regard furtif par-dessus mon épaule. Des fois que… tout à coup que… en cas de…

- C’est pas sérieux ?! que je peste dans ma barbe, complètement abasourdis et sidéré.

Diantre ! ne serait-ce pas là-bas fucking Barnabé que je vois galoper à plein régime dans la ruelle ? Damn, il carbure à quoi ? Double damn, il a  un JPS d’encastré dans le cul ou merde ? Sans prendre le temps de me poser plus de question, je me propulse comme une balle sur le sol cahoteux, cherchant en plein cœur des géant troncs d'arbres, un endroit où terrer mon cul et rester caché là jusqu’à l’aube du petit matin s’il le faut. L’excursion audacieuse et hasardeuse me recrache sans aucun ménagement à l’embranchement d’une clairière enténébrée et glauque. Sans prendre la peine de regarder derrière moi, je m’engouffre entre les fougères et slalome au travers des rochers pour me frayer un chemin au travers de la confusion boisée et rocailleuse. Trop ensuqué dans le fourreau de ma course étrennée, à la dernière minute, devant moi, je vois se dessiner et caricaturer une silhouette. Reconnaissant à peine le visage d’un homme, de plein fouet, je le percute de mes frêles épaules. Sonné, désorienté, je perds l’équilibre et viens m’écrouler  comme une merde aux pieds du gars que j’ai accidentellement bousculé.

Oops !
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