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 Waltz of the damned ϟ ft. Milandra.

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MessageSujet: Waltz of the damned ϟ ft. Milandra.   Waltz of the damned ϟ ft. Milandra. EmptyMar 15 Juil - 19:34


Waltz of the damned ϟ

Une nuit. Une nuit semblable aux autres. Un goût amer d’éternité. Des lamentations silencieuses. Un schéma qui se répète tous les soirs et auquel tu t’es pourtant habitué, bien que tu n’aies pas vraiment eu le choix. La nuit appartient aux monstres comme toi. Dès que la lumière a le dos tourné, tu rôdes à travers les rues de la ville, semant la mort sur ton passage. Et pourquoi regretterais-tu, puisque tuer s’avère être la seule et unique chose que tu sois contraint par ta nature de faire ? Chacune de tes sorties nocturnes n’est que pleurs et peine. Et tu te délectes de cette désolation. Qui sème l’affliction récolte la suffisance.

Cela faisait déjà plusieurs heures qu’Aaron tournait en rond. Il marchait, traversait parfois le même quartier plus fois de suite, preuve que sa soirée était d’un ennui mortel. Même s’il avait beaucoup de travail à la morgue la journée (les cadavres n’étaient pas ce qui manquait dans cette ville…) il devait reconnaître que la nuit, il s’ennuyait. Ce même scénario se répétait inlassablement tous les soirs. Il y a quelque chose de très attirant dans l’immortalité, mais une fois qu’on y a goûté, qu’est-ce qu’on peut s’emmerder.
C’était pratiquement à contrecœur qu’Aaron se forçait à sortir le soir au lieu de rentrer directement dans sa piaule sordide où le temps semblait s’être arrêté au 19ème siècle. La journée, il arrivait à trouver une certaine satisfaction dans son activité de croque-mort – sauf quand il devait supporter les familles des défunts, là, clairement, il devait se faire violence pour réprimer ses pulsions meurtrières – mais une fois que la blouse ou que le costume noir étaient rangés, il retournait à sa vie d’immortel profondément ennuyeuse. Il lui arrivait de traîner du côté du marché noir ou d’autres quartiers peu recommandés et recommandables. Il lui arrivait également de se retrouver dans des situations délicates, voire scabreuses, mais rien qui ne l’inquiétât réellement. Il n’avait plus rien à perdre.

Cette nuit-là, il était d’humeur à tuer. Cela faisait plusieurs jours qu’il s’était abstenu d’ôter la vie, non pas qu’il faisait attention à sa ligne, mais tout simplement parce qu’il n’était pas d’humeur. Voilà ce que l’ennui provoque, même chez les monstres. La lassitude. Et pourtant, cette envie était belle et bien revenue. Cette même envie qui l’obsédait et irritait sa gorge sèche. La soif n’était plus vraiment un problème au bout de près de deux siècles, il arrivait nettement mieux à se contrôler. Mais là, sans que cela fusse vraiment urgent, cela commençait néanmoins à le titiller légèrement.

Travailler sur des morts était loin de le faire se remettre en question, même lorsqu’il se rendait compte que le cadavre sur sa table de préparation était en réalité une personne qu’il éventrée ou vidée de son sang la veille – ce genre de situation le faisait toujours rire. Les humains étaient tellement naïfs quand ils s’y mettaient. On avait beau les prévenir des dangers qui rôdaient la nuit, mais il y avait toujours ces irréductibles abrutis qui bravaient les limites du raisonnable et qui fonçaient droit vers leur perte. Mais ce n’était pas Aaron qui allait se plaindre, car pourquoi se fatiguer quand ces proies lui étaient servies sur un plateau en argent ? Tant qu’à faire. Une jeune femme un peu saoule, titubant seule dans une ruelle déserte, voilà qui peut facilement creuser l’appétit et faciliter largement la partie de chasse. S’approchant silencieusement mais restant fidèle à sa bonne éducation, il proposa à la jeune femme qui venait de tomber devant lui, de l’aider à se relever. Tandis qu’elle se remettait debout tout en essayant de retrouver son équilibre, Aaron en profita pour lui briser les deux hanches d’un simple toucher. Une technique relativement efficace lorsqu’il voulait être sûr que sa proie ne s’échappe pas ou quand il ne pouvait vraiment pas réprimer ses pulsions sadiques. Bien qu’elle fût ivre, la douleur que ressentait l’humaine était insoutenable. Loin d’être touché par ses lamentations, Aaron la regarda ramper sur le sol tant bien que mal, car y arriver avec les os du bassin en miettes relevait de l’exploit pour une créature aussi fragile et simple qu’elle. Sans un bruit, il s’agenouilla devant elle et lui caressa les cheveux.

- Je sais, je sais, ce n’est pas drôle d’être la victime, concéda-t-il en soupirant.

Sa proie continuait de pleurer tout en le suppliant de l’épargner, ce qui agaça fortement Aaron. S’il avait éprouvé la moindre compassion, il aurait certainement pu se laisser attendrir par les larmes et les supplications de la jeune femme qui se tordait de douleur à ses pieds. Hors d’atteinte et entièrement dénué de toute humanité, Aaron n’éprouva aucun regret par rapport à ce qu’il s’apprêtait à faire. Le remords n’était pas une chose sous laquelle il pouvait se permettre de faiblir s’il voulait survivre – car même si ça nature le plaçait au-dessus de beaucoup de créatures, lui-même n’était pas complètement hors de danger. Tout n’est qu’une question de survie.

Sans pitié. Aaron n’était pas du genre à laisser ses victimes filer, encore moins lorsqu’il s’agissait d’une femme. Tout, dans la mort d’une femme, le fascinait. Poésie macabre. Même les larmes et les supplications de la jeune femme à terre la rendaient belle. Mais elle serait tellement plus belle une fois morte, il en était persuadé. Alors qu’il était à deux doigts de mettre fin aux jours de l’humaine et de se repaître de son sang, une présence le fit s’arrêter. Aaron avait tout de suite compris qu’il n’était pas tout seul.

- C’est impoli d’espionner les gens.

S’il y avait bien une chose qu’il ne supportait pas, c’était qu’un de ses semblables se mettent en travers de son chemin, ou pire, convoite son repas. Il s’était relevé, prêt à accueillir – pas forcément de bon cœur – cette créature nocturne qui se croyait tout permis pour pouvoir interrompre un tête-à-tête funèbre. Si Aaron avait eu une conscience, elle lui aurait ordonné de rester calme. Mais l’Éventreur n’écoutait que son instinct. Un instinct de mort.
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MessageSujet: Re: Waltz of the damned ϟ ft. Milandra.   Waltz of the damned ϟ ft. Milandra. EmptyJeu 17 Juil - 16:17




Toutes les nuits se ressemblaient, incroyablement longue et ennuyeuse. L'immortalité n'était qu'un cadeau empoisonné, obligeant les damnés à se nourrir chaque soirs pour survivre, habités par des pulsions meurtrières et la frénésie du sang. Millie ouvrait ses yeux bleus, sortant enfin de son cercueil après avoir dormis toute la journée. La seule réjouissance étant que ce soir elle ne travaillait pas, la nuit lui appartenant pour aller chasser et peut-être s'envoyer en l'air avec un parfait inconnu. La rouquine se dépêcha de prendre une douche et de s'habiller. Elle opta pour un jean slim noir, un débardeur de la même teinte moulant ainsi qu'une veste en cuir par dessus. Beaucoup de noir mais cela faisait ressortis ses yeux clairs et sa chevelure flamboyante. Perchée sur des bottines aux talons aiguilles, l'immortelle glissa une cigarette entre ses lèvres puis quitta son appartement sordide. Les rues sentaient la mort, la pauvreté et la maladie – autant dire que cela n'ouvrait pas particulièrement son appétit. Ses cheveux roux s'envolaient derrière elle à chacun de ses pas habités par cette grâce surnaturelle. Sa gorge lui brûlait légèrement, lui indiquant qu'il fallait se nourrir ce soir. Presque deux jours que la vampire n'avait rien avalé. Blasée et lassée, elle faisait certainement partis de ces vampires qui étaient ennuyés par l'immortalité  – condamnée à voir se répéter les mêmes conneries pour l'éternité. Les guerres par exemple, elle en avait vu plusieurs dans sa chienne d'existence, prouvant une fois de plus la faiblesse des humains et leurs bêtises.

Elle tourna dans une ruelle, elle y percevait une odeur de sperme, de pisse et de misère. New-York était une ville qu'elle n'appréciait pas forcément, parfois nostalgique de son Angleterre. Ses talons aiguilles agressaient l’asphalte dans des cliquetis perçant. Ses yeux de vampire observait un homme en train de fumer un joint près d'une poubelle. Elle observa sa proie, le trouvant très séduisant malgré la misère pathétique qu'il dégageait. Milandra s'approcha doucement du beau brun, une cigarette coincée entre ses lèvres. Elle le regardant en attendant qu'il se décide à l'allumer. L'humain s’exécuta, charmé par la créature de la nuit à la chevelure de feu. Elle pouvait entendre le rythme cardiaque de l'homme s'accélérer et une veine sur sa tempe s'agiter. Elle tira quelques bouffées de nicotines et écrasa la cigarette en s'approcha du brun. Elle lui caressa la joue et fût prise d'une violente vision – constatant avec pitié la vie misérable de cet homme qui n'attendait qu'une chose : la mort. « Il semble que tu m'as appelé. » Le jeune homme haussa un sourcil tandis qu'elle continuait de caresser sa joue. Un sourire séraphique se dessina sur les lèvres de la damnée tandis qu'elle sortait ses crocs. L'homme sursauta mais ne bougea pas. Il était là pour ça, pour crever et échapper enfin à sa vie misérable. Millie était une vampire encore très humanisée, et de voir qu'il n'opposait aucune résistance lui donna un peu de pitié à son égard. Cependant, elle planta tout de même ses crocs dans la jugulaire du jeune homme pour se nourrir. Son hémoglobine avait un goût agréable, alcool, drogue et sang chaud, un délicieux mélange. Elle le tenait par les cheveux, aspirant le précieux liquide de vie, sentant ses forces se régénérer enfin, elle retira sa bouche de son cou avant de le vider complètement. Elle passa sa langue ses lèvres pour se nettoyer avec un regard satisfait. « Achevez moi s'il vous-plaît ... » Elle le regarda, surprise par une telle demande. En général les humains suppliaient pour être épargnés mais lui – c'était rencontrer la faucheuse qui l'intéressait car trop lâche pour se suicider. Millie pensa à partir et à le laisser là, mais faut croire qu'il lui restait une once de bonté. Elle capta le regard de l'humain pour l'hypnotiser. « Tes idées noires vont te quitter, la dépression ne saura qu'un lointain souvenir. Une fois que je serais partie, tu retrouveras l'envie de vivre et t'auras totalement oublié cette soirée.  » Elle entailla son index avec sa canine et étala son précieux sang sur la morsure du garçon qui se régénéra instantanément. Les yeux étaient ouverts et remplis d'un vide que les ordres de Millie étaient entrain de remplir. L'humain cédant au pouvoir de persuasion de la damnée, elle lui vola un baisé et disparût dans un courant d'air.

Le sang lui donnait une vitesse surprenante, se déplaçant si rapidement que des yeux humains ne pourraient pas voir. Sa chevelure dansait derrière elle, comme le feu emporté par le vent. Peut-être était-ce tout simplement la bonne action qu'elle venait de faire ? Même si user d'hypnose s'apparentait un peu un viol mental – elle venait quand même de redonner l'envie de vivre à un mortel. Si seulement cela pouvait marcher sur elle aussi. La nuit ne faisait que commencer, elle ne savait pas trop où aller – n'étant pas spécialement d'humeur à supporter des gens. Millie se promenait de ruelles en ruelles, passant devant les dealeurs, prostituées et ripoux qui envahissaient les rues le soir. Mais à deux pattés de maison plus loin, elle pouvait sentir la présence d'un semblable, alertée par des plaintes de douleurs. Ses crocs sortirent instinctivement et elle reprit sa couse jusqu'au lieu en question. Tapis dans l'ombre, la damnée observait la triste scène, le prédateur et sa proie. Fascinée et choquée à la fois, elle assistait à la dur réalité de la vie, shit appens. Cependant il s'arrêta, comme alerté par la présence de Millie.

- C’est impoli d’espionner les gens. La belle rouquine sortit de sa cachette, les crocs à l'air, un sourire en coin tandis qu'elle tournait autour du prédateur et de sa victime qui suppliait la rousse de lui venir en aide. « Désolé ma belle, les merdes ça arrive. » Elle reporta son attention sur le vampire, restant tout de même sur ses gardes. Elle rajouta avec une certaine ironie. « Parce-que jouer avec la nourriture c'est poli ?  » Elle rétracta ses canines tout en dévisageant le vampire pour observer le triste état physique de l'humaine. Quel sadique songea l'immortelle en s'allumant une cigarette. Non elle n'avait pas envie de partir, pour une fois qu'elle croisait quelque-chose d'intéressant. Elle fit un sourire au damné – certainement pour le narguer et l'embêter. D'un signe de la main elle l'invitait à continuer et de faire comme-ci elle n'était pas là. Curieuse de le voir à l'oeuvre, un peu malsain non ? Puis elle avait encore faim ...
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