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 Conquistador — Samantha&Lucan [ABANDONNE]

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Anonymous
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Conquistador — Samantha&Lucan [ABANDONNE] Empty
MessageSujet: Conquistador — Samantha&Lucan [ABANDONNE]   Conquistador — Samantha&Lucan [ABANDONNE] EmptySam 4 Mai - 20:53


Conquistador
Elle arpente les rues. Elle chancèle parfois. Pas vraiment. Elle suit juste ses pieds, obstinément, sans vraiment chercher à savoir où ils la guideront. Elle marche. Elle n’arrête pas. Elle est vêtue d’un simple pantalon de toile, un peu trop ample, d’un tee-shirt sombre qui moule ses formes. Ses pieds sont protégés par une simple paire de vieilles baskets qui vivent leurs derniers jours. Pas de chaussettes. Elle a envie de sentir le sol sous ses pieds mais le bitume dégueulasse du Bronx est répugnant. Elle chancèle, comme si elle était saoule ou un peu trop imbibée. Mais ce n’est pas le cas. Samantha ne boit pas. Pas une goutte d’alcool. Ou alors si peu. Non, elle se grise à autre chose que l’alcool. Quelque chose de plus glorieux. De plus fantastique. De plus magique. Oui, elle se shoote à la magie, si on peut dire. Pourtant, là, ce serait plutôt le manque qui se ferait ressentir. Chaque fois, chaque fois qu’elle observe sa peau, son corps, qu’elle croise ces marques acérées sur sa chair. Noir sur rose pâle, presque nacrée. Elles tracent un langage incompréhensible sur sa peau. Mais elles sont là. Elles sont revenues. Pas comme elle l’aurait espéré, ça non. Avant, elles étaient délicates, entrelacées. Elles ne barraient pas son corps comme des coups de crayons rageurs. Elle sentait cette rage pulser dans ses veines. La soif de vengeance courir aux côtés de l’adrénaline. Elle sent cette magie rouge vrombir dans son cœur, dans son essence. Envahir peu à peu sa lumière. Comme un cœur qui se marque de noir. Comme un cœur qui se transforme en pierre toujours un peu plus au fil des jours.

Ses pas la guident. Elle ne sait pas où elle va. Elle n’en a rien à faire. Les gens la croisent. Elle les bouscule. Ils l’insultent. Elle les entend à peine. Un bourdonnement constant se fait entendre dans ses oreilles. Un grondement. Grave. Si grave. Langoureux. Elle sait que si elle lui porte un peu plus d’attention, il se transformera en mots. Des mots, des murmures à son oreille… Sur une fréquence qu’elle ne parvient pas à décrypter. Comme ces arabesques acerbes sur sa peau. Elle marche. A un moment, elle se fige. Elle s’arrête brusquement. Elle sent l’air la pousser en avant comme si elle n’avait pas du s’arrêter, comme si elle devait continuer. Elle cligne des yeux, bat des paupières. Au début, elle ne discerne pas le paysage. La nuit est tombée. Elle ne s’en était même pas rendue compte. Joe va se demander où elle est… Si seulement elle était à la maison. Chez elles. Si ça se trouvait, elle était encore en vadrouille elle ne savait où. La maison. C’était étrange de finir par y songer ainsi. Surtout avec Joe entre ces murs. Mais pourtant, depuis quelques temps, l’appartement ne lui était plus si hostile. Elle cligne des yeux, regarde autour d’elle. Elle discerne enfin des silhouettes élancées, maigres, étroites. Qui s’élèvent, et s’élèvent. Des arbres. Nus. Si morts. Il reste à peine quelques feuilles accrochées à leurs branches. Désespérées. Un hoquet lui échappe. Elle sait pourquoi elle s’est arrêtée. Le bout de ses vieilles converses effleure quelques brins d’herbe. Sans même y réfléchir, elle enlève ses chaussures d’un geste, sans même se pencher. Les lacets n’avaient pas été faits. C’était facile de les chasser d’un coup de pieds. Elle fait un pas. Ses orteils nus touchent l’herbe.

Un long frisson court le long de sa colonne vertébrale, semblable à un arc électrique. Mais non, elle est immunisée contre l’électricité. C’est à la fois une sensation délicieuse et douloureuse. Samantha n’arrivait pas à déterminer laquelle était supérieure à l’autre. Mais peut-être se mêlaient-elles si bien qu’elle ne parvenait à faire la différence. Elle avance. Elle laisse ses baskets là où elle les a enlevées. Qu’on lui vole, pour ce qu’elle s’en souciait. Chaque pas était à la fois plaisir et souffrance. Désir et décharge. Son corps se tendait, réagissait à cet impact. Comme si les deux magies luttaient en elle. Celle qui la reliait à la terre. Celle avec laquelle elle était née. Celle qui lui permettait de sentir la douleur des arbres un peu plus loin. Et l’autre. L’autre. Celle qui la liait au feu. Celle qui déclenchait des mini-incendies alors qu’elle s’y attendait le moins. Celle qui l’envahissait peu à peu, l’étouffait comme des sables mouvants. Le feu purifie… Le grondement prenait un sens. Il chuchotait à son oreille comme un amant délicieux. Sam penche la tête sur le côté, elle ferme les yeux, passe la langue sur ses lèvres. Délicieux. Elle fredonne doucement des notes qu’elle ne connaît pas. PURIFIE ! Sam ouvre les yeux et, un peu plus loin, un arbre se couvre de feuilles de feu. Elle le regarde brûler sans même une émotion sur son visage. Comme… déconnectée. Elle continue d’avancer pour aller s’asseoir sur un vieux manège. Tu sais, ces vieux manèges, ces planches rondes, divisées en parts égales par des barres de fer auxquelles on s’accroche pour ne pas tomber ? Elle s’y assoit, enroule un de ses bras autour d’une barre. Elle tourne le dos à l’arbre en flammes. Elle replie une de ses jambes en dessous d’elle et l’autre effleure l’herbe alors qu’elle tourne. Flammes. Obscurité. Flammes. Obscurité. Flammes. Obscurité… Au bout d’un moment, elle croit discerner une silhouette dans le noir. Mais peut-être est-ce seulement une illusion. A cause de l’arbre enflammé. Le contraste entre la lumière et le noir. Mais elle arrête le tourniquet. Son pied s’échauffe alors qu’il rappe la terre et soulève un petit nuage de poussière. Mais la brûlure est agréable. Elle pousse un soupir. Elle ferme les yeux et se concentre pour étendre son pouvoir. Juste assez pour détecter s’il y avait une présence. Et il y en avait bien une. Elle ouvre les yeux bien grands. VAMPIRE. Elle le discerne à peine entre les ombres. Montre-toi. Je sais que tu es là. Les flammes sur l’arbre prirent une teinte plus pâle, blanche, presque bleue.

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