❝ Rencontre inattendue ❞ - Sasha & Megan

L’endroit était bien trop paisible. Dans l’immense bibliothèque de l’université aujourd’hui abandonnée, le seul son qui parvenait jusqu’aux oreilles de Sasha était le bruit de ses propres pas. Si la jeune femme appréciait par-dessus tout ces instants de paix, elle savait aussi pertinemment que ces derniers n’étaient qu’une illusion. Que tout ce qui l’attendait au final, ne serait qu’agitation, colère et sang. Comme toutes les fois où elle était venue ici, d’ailleurs. …
C’était assez ironique quand on y pensait. Se servir de cet endroit, de ce temple du savoir, afin de préparer certaines actions contre les vampires mais surtout, afin d’y faire circuler des connaissances. Toutes sortes d’informations susceptibles de l’aider elle et ses camarades à lutter contre les tyrans de cette ville.
Son pied heurta soudain un vieux livre qui devait traîner là depuis une éternité et négligemment, Sasha se baissa pour le ramasser. Fronçant légèrement les sourcils, elle en découvrit le titre après avoir soufflé dessus pour le débarrasser de la poussière qui le recouvrait. « Par-delà le bien et le mal » de Friedrich Nietzsche, une œuvre philosophique, apparemment.
Curieuse, elle l’ouvrit, en feuilleta quelques pages avant d’abandonner devant la complexité de l’ouvrage et de le laisser à nouveau tomber sur le sol. Puis, recommença à marcher de long en large entre les tables usées par le temps.
Lorsque la jeune asiatique endossait l’identité de Fox, cet endroit était l’un de ses nombreux lieux de rendez-vous. Même si, à dire vrai, elle avait toujours eut un coup de cœur pour ce dernier. Pour ce que devait représenter autrefois ce bâtiment pour tant de gens. Mais aussi et surtout, pour son côté pratique !
L’université était un vrai dédale de salle et de corridors d’où il était facile, en cas de soucis, de disparaitre ou bien de se cacher dans l’ombre. Et ses couloirs résonnaient juste assez, pour qu’on ne puisse pas approcher sans se faire automatiquement repérer. Oui, c’était vraiment un endroit parfait !

Doucement, Sasha s’approcha d’une fenêtre qui avait depuis longtemps perdue ses carreaux en verre, et contempla le paysage qui s’étalait sous ses yeux. Ce quartier qui, vue depuis l’étage où elle se trouvait, semblait si calme. Si dénuée de danger.
Trouvant le tableau plutôt poétique, elle observa ensuite durant de longues minutes le coucher de soleil visible à travers l’épais feuillage des arbres environnants. … Avant, finalement, de revenir à la réalité. À la raison principale qui l’avait faite venir en ces lieux.
-Bon sang ! Mais qu’est-ce qu’elle fout encore, cette blondasse, ragea-t-elle tout en fixant d’un air mauvais la porte d’entrée de la bibliothèque. En tout cas, j’espère que c’est important parce que j’ai dut écourter mon service pour venir à son p*tain de rendez-vous !
Sasha râlait peut-être mais au fond, elle n’était pas si mécontente que ça d’avoir dut quitter son travail plus tôt. Bosser comme serveuse au Devil’s Den n’était pas vraiment ce que l’on pouvait appeler un job de tout repos.
Les clients de ce bar n’avaient souvent aucun égard pour les femmes qui leur apportaient leurs consommations et régulièrement, n’hésitaient pas à se montrer entreprenant avec celles qu’ils trouvaient à leurs goûts. Et comble de malchance, Sasha était de l’avis général, plutôt une jolie fille.
D’ailleurs, elle aurait sûrement quittée ce poste depuis longtemps si dans le même temps, il n’était pas une aussi bonne source d’informations.
… Un établissement protégé par les Originaux, un lieu de rendez-vous pour toutes les crapules ou gens prétendument puissants de cette ville et, de l’alcool et autres drogues à volonté. … Bref, tout ce qu’il fallait pour que les langues se délient et que des secrets soient divulgués. Enfin, si l’on avait l’oreille assez fine pour les entendre !

Des renseignements ! Oui, c’était certainement ce qu’était venue chercher la susnommée « blondasse ». Car à New-York, aujourd’hui comme hier, le savoir était le pouvoir. Et pour tout ce qui concernait cette partie de la ville, il n’y avait pas mieux que Sasha Miller. Ou plutôt, comme elle aimait tant se faire appeler, … pas mieux que Fox !
A moins, tout simplement, qu’elle ne soit intéressée que par les pouvoirs de la jeune femme. Qu’elle ait juste besoin d’une partenaire pour une mission bien particulière.
Mais ça, se dit Sasha tout en s’asseyant finalement sur le bord d’une table, elle le saura bientôt. … Enfin, si Blue daignait enfin l’honorer de sa présence.

… Blue … Cela faisait un peu plus d’un an maintenant que la tueuse à gages et elle se connaissaient. Que Sasha lui fournissait certaines informations et que parfois même, elle travaillait en tandem avec cette dernière. Et pourtant, oui pourtant, elle ne savait rien de la vraie vie, de l’identité même de celle qu’elle appelait parfois, … son amie.
Mais après tout, il était fort probable que pour la blonde cela soit exactement pareil. Car, c’était ainsi que les choses fonctionnait dans le petit monde de la lutte contre les Originaux. Des pseudonymes étranges, des rendez-vous secrets et, beaucoup de faux-semblants.

La mutante soupira. Cela faisait déjà une bonne heure qu’elle tournait en rond dans cette pièce qui n’avait de bibliothèque plus que le nom et, elle commençait sérieusement à s’ennuyer. Avec une légère grimace, Sasha regarda alors sa montre. Une demi-heure. C’était le temps qu’elle lui accordait encore avant de laisser tomber et de rentrer chez elle.
D’un pas las, la jeune femme retourna ensuite jusqu'à l’endroit où elle avait abandonné le livre de Nietzsche, le ramassa et après s’être appuyée contre un mur, recommença donc à le feuilleter. Si elle avait eut le choix, Sasha aurait sûrement choisit un ouvrage, disons, plus léger mais malheureusement pour elle ; tout les autres manuscrits de la pièce semblaient avoir disparus depuis longtemps.

Douze minutes plus tard, cette dernière releva soudainement la tête. L’endroit baignait toujours dans le silence pourtant, grâce à ses pouvoirs, Sasha avait entendue quelque chose.
Sans réfléchir un seul instant, la jeune asiatique posa son livre sur la table la plus proche avant de courir se cacher dans l’angle d’un meuble. Essayant de se fondre du mieux possible dans la zone d’ombre que celui-ci créait.
Et effectivement, quelques secondes plus tard, des bruits de pas commencèrent à se faire entendre. Quelqu’un venait effectivement dans sa direction ! Il était logique de penser que c’était son rendez-vous qui, enfin, arrivait. Mais dans un monde pareil, il fallait mieux se montrer prudent. Extrêmement prudent.
Et lorsque l’inconnu pénétra à son tour dans la bibliothèque ; Sasha toujours bien cachée, fronça les sourcils, perplexe. … Non, ce n’était pas son amie qui venait de la rejoindre !
Et, elle n’avait même pas besoin de la voir pour pouvoir en être absolument certaine. La mutante avait un odorat extraordinairement développé et, l’odeur corporelle de la personne qui venait d’entrer n’était en aucune façon celle de Blue.
D’un geste lent et calculé, Sasha passa la main gauche sous sa veste, et en sortit son Glock 17. Quelque soit l’identité de l’individu qui se trouvait là, il avait vraiment mal choisit son moment pour venir mettre le nez dans ses affaires.

Mais alors qu’elle allait bondir hors de sa cachette et brandir son pistolet en direction de cette mystérieuse personne, quelque chose lui revint en mémoire. Des fragments de scènes de son enfance refirent surface dans son esprit, et la paralysèrent quelque peu. … Oui, c’était assez étrange mais il semblait se dégager de cet inconnu comme un parfum. … Un parfum de nostalgie … Cette personne possédait une odeur corporelle qu’elle avait déjà sentie auparavant mais dont elle était incapable, pour l’instant, d’identifier avec certitude.
Sasha accentua sa poigne sur son arme. Que devait-elle faire maintenant ? Rester cachée ou prendre le risque de se découvrir ?

... Casse-toi de là, bon sang ! ...

Dissimulée dans l’une des nombreuses zones d’ombres de l’immense bibliothèque, Sasha écoutait attentivement le bruit des pas de l’inconnu qui, inexorablement, se rapprochait d’elle. Doucement, sa main accentua alors son emprise sur la crosse de son arme.

... Je veux que tu partes d’ici ! …

Plus son hypothétique adversaire se rapprochait et, plus son sang bouillonnait. Elle était tenaillée par l’envie d’agir. Son corps ne rêvait que d’une chose : Sortir de cette cachette minable et truffer de plomb le corps du misérable inconscient qui avait eut le toupet de venir saborder son rendez-vous. Elle voulait voir, sentir la mort. Qu’entre ces mains, son adversaire ne devienne plus qu’un amas de chair et d’os sanguinolent. Elle voulait … Non, elle souhaitait devenir la mort elle-même !

Sasha baissa les yeux et fixa intensément le Glock que sa main tenait si fermement. Cette masse de métal froide et inerte qui n’avait pour seule et unique fonction, que de voler des vies.
Chacune des fibres de son corps lui hurlait d’attaquer la première. Lui rappelait sans cesse que dans ce monde sans foi ni loi, il fallait accepter d’être un bourreau si l’on ne voulait pas très vite devenir une victime. Appuyer sur la gâchette était un geste si simple, si rapide.

... Je … je …

Comme tant d’autres qui se trouvaient sur Block Island au moment de l’explosion atomique, Sasha avait hérité d’un pouvoir étrange. Elle était devenue un monstre de foire. … Une mutante !
Et si certains de ses congénères voyaient en leurs facultés une sorte de don ; pour la jeune femme cela avait toujours été un cadeau du diable. Une malédiction.
Son pouvoir était comme la part animale qui dormait en chaque être humain. Un monstre tapit dans l’ombre de sa conscience. Un fauve assoiffé de sang qui ne répondait qu’à ses plus bas et vils instincts.
Sasha détestait tellement cette partie de sa personnalité, qu’elle avait très vite prit l’habitude de la considérer comme une personne à part entière. Comme un étranger qui squatterait sa tête en permanence et qui, de temps à autre, arrivait à en prendre le contrôle. Elle était son propre Docteur Jekyll et il était son Hyde.
… Et le fait que ses pouvoirs lui aient parfois rendues de fiers services, étaient une bien maigre consolation.

… Je ne te laisserais pas faire !! … Je ne te laisserais pas me contrôler à nouveau ! …

L’asiatique serra les dents à s’en faire mal à la mâchoire. Non. Il était hors de question qu’elle tue encore une fois ! Pas comme-ça ! Pas de façon gratuite !
Prendre une vie était un acte horrible et c’est pourquoi, elle avait choisit de n’utiliser son arme qu’en dernier recours. Seulement, s’il fallait se défendre !

Et puis, il y avait toujours cette histoire « d’odeur » nostalgique. Pour Sasha, toute personne vivant sur cette maudite planète dégageait un mélange d’effluves qui lui était propre. Et à l’instar des lycans et des vampires, la jeune femme était capable de sentir mais aussi de reconnaître ces subtiles signatures biochimiques.
Mais, celle qui se dégageait de cet illustre inconnu était bizarre. En réalité, non. Elle était plutôt gênante ! A son contact, des sensations, des souvenirs profondément enfouis avaient brutalement ressurgit. Une tornade émotionnelle l’avait étreinte et, l’espace d’un court instant, complètement déstabilisée. C’était comme essayer de se souvenir désespérément de quelque chose. C’était … c’était avoir la réponse sous les yeux et pourtant, y rester irrémédiablement aveugle. C’était quelque chose d’angoissant mais aussi, d’infiniment attirant.

Et surtout, c’était une expérience inédite pour une jeune mutante qui, quoi qu’elle puisse bien en dire, connaissait encore fort mal les limites et caractéristiques exactes de son pouvoir.

Toutefois, Sasha n’eut pas vraiment le temps nécessaire de s’appesantir là-dessus, l’indésirable venait de pénétrer dans l’enceinte de la bibliothèque.
Instinctivement, comme-ci elle cherchait à s’y fondre, l’asiatique se recroquevilla plus encore dans sa cachette. Si ce dernier pensait les lieux totalement désert, peut-être passerait-il assez vite son chemin. Lui permettant ainsi, de retourner à l’attente d’un contact qui décidément ne savait pas se servir d’une montre.
Mais non, quelque soit l’identité de cette personne, elle semblait bien décidé à tout inspecter de fond en comble. Le cliquetis caractéristique d’un revolver qu’on arme, ne fit d’ailleurs que renforcer cette impression. Très vite suivit d’ailleurs, par le rayon lumineux d’une lampe-torche.

Coincée dans sa minuscule zone d’ombre, Sasha se sentit soudain comme une bête traquée. Commençant même à regretter de ne pas avoir écouté la petite voix dans sa tête qui l’incitait à tuer.
Lentement, prudemment, elle tendit le visage hors de sa cachette. Le risque de se faire repérer était grand bien sûr, mais il fallait qu’elle entrevoit ce qu’il se passait alentour. Qu’elle découvre à qui elle avait affaire. Bref, qui allait être son ennemi. …
Et le trouva tout simplement occupé à feuilleter le livre qu’elle-même lisait il y a encore seulement quelques instants. Ce vestige d’une époque où les connaissances avaient encore de la valeur, d’une époque révolue, avait décidément quelque chose de diablement attirant pour toutes les pauvres âmes en peines qui passaient par là.
Mais bien évidemment, c’est le lecteur qui intéressait réellement Sasha. Ou, dans ce cas bien particulier, … la lectrice.

... Une femme ? …

Mais comble de malchance, celle-ci était de dos. Et tout ce que la jeune femme put découvrir, c’est qu’il s’agissait d’une personne athlétique et aux longs cheveux noirs. L’asiatique l’observa quelques instants puis voyant cette dernière se retourner, se recroquevilla instantanément dans sa cachette. Son doigt sur la détente, prêt à faire feu.

L’inévitable affrontement allait bientôt avoir lieu.

Sasha tenta de faire le vide dans son esprit, afin d’être la plus efficace possible le moment venu. De calmer sa respiration et ses angoisses. …
Malheureusement, en pure perte ! Car, lorsque le rayon lumineux de la lampe-torche éclaira enfin son corps, elle mit une à deux interminables secondes avant de réagir et de braquer son arme.
Eblouie, la jeune femme ne voyait pas sa cible. Mais, ce n’était pas très important ! Il suffisait simplement de tirer en direction de la source lumineuse.

-Sash...Sasha....C'est bien toi ?

Son visage se décomposa littéralement tandis que son doigt, se bloqua net sur la détente de son revolver.
Cette voix. … Il y avait si longtemps … Oui, si longtemps qu’elle ne l’avait pas entendue. … Cette voix venait, de complètement la déstabiliser … de la plonger soudainement presque dix ans en arrière. … Cette voix … … Elle venait de faire trembler son cœur !

Lorsque son interlocutrice baissa sa lampe de poche du visage de Sasha, cette dernière put enfin dévisager son adversaire. Et l’espace d’un court instant, se demanda si elle n’était pas en train de rêver. Si la jeune femme ne venait pas de la tuer d’une balle en pleine poitrine.

Seigneur, si c’est là l’enfer auquel tu me destines ; je suis prête à y rester pour l’éternité !

Mais très vite, elle se rendit compte que ce n’était pas un songe. Que son cœur battait toujours. … Et que la personne en face d’elle, était on ne peut plus réelle.
-Meg … Meggy ? Sasha lâcha son arme, qui s’écrasa sur le sol dans un bruit sourd. Cette silhouette robuste mais néanmoins très féminine, ce regard volontaire et si sécurisant, elle les avait cherchés pendant si longtemps. Je … je … … je …, bégaya-t-elle sans réussir à trouver ses mots.

Sans prévenir, elle se jeta ensuite sur Megan. La serrant si fort entre ses bras qu’elle devait certainement l‘empêcher de respirer.
Puis, submergée par l’émotion, l’asiatique enfouit son visage dans l’épaule de son amie et laissa les larmes couler le long de ses joues. Après plus de huit ans de séparation et d’incertitudes, Sasha venait enfin de retrouver sa meilleure amie, sa « sœur », … son tout premier et seul véritable amour.
Pour Sasha, plus rien d’autre n’avait d’importance. Le monde entier n’existait plus. Elle ne se posait même pas la question de savoir ce que Megan faisait ici. Seul comptait le fait de pouvoir à nouveau se blottir contre ce corps. De se sentir enveloppée par la douce chaleur qui émanait d’elle.
-Je … j’ai tellement rêvé de cet instant, lui murmura-t-elle entre deux sanglots.

Des dizaines de souvenirs affluèrent brusquement dans l’esprit de la mutante.
Elle se revit adolescente, au côté de la jolie Megan. Elle se rappela leurs longues conversations sur le futur, leurs moments de joies mais aussi de peines. Et surtout, elle revécut le moment de leur premier et unique baiser. De l’audace qu’il lui avait fallut pour briser la barrière de l’amitié. Et, du plaisir qu’elle avait ressentit en collant ses lèvres contre les siennes. Elle se souvenait même parfaitement du goût de fraise que ces dernières possédaient alors.
Sasha se pelotonna plus encore contre sa camarade. Savourant le sentiment de plénitude, de paix et de sécurité qui l’enveloppait comme un doux manteau. Si le véritable bonheur existait vraiment, il était bien entre ses bras.
Toutefois, alors qu’elle était sur le point de s’abandonner complètement, un puissant éclair nommé « Lucidité » vint zébrer son ciel sans nuages. … …

Et brusquement, elle comprit alors qu’elle faisait fausse route. Que tout ce qu’elle gagnerait en persistant dans cette voie, ce serait de faire inutilement souffrir la personne à qui elle tenait le plus.

Avec douceur, Sasha s’éloigna donc de Megan tout en profitant pour observer une ultime fois en détail le visage de sa dulcinée. … Un visage qu’elle ne reverrait bientôt plus.
-Je suis désolé, chuchota-t-elle ensuite presque, tandis qu’elle se baissait afin de ramasser son revolver. Mais, c’est une erreur ! Peu fière d’elle, la jeune femme préféra alors fixer son arme plutôt que d’avoir à affronter le regard de son amie. Tu dois partir d’ici et ne plus jamais chercher à me revoir. … Non, jamais !! De nouvelles larmes se mirent à couler le long de sa figure. Seulement, cette fois-ci, elles n’étaient faites que de pure tristesse. Tu dois oublier jusqu’à mon existence. Tu n’en vivras que mieux, crois-moi ! Elle pointa soudain son Glock sur cette dernière. Pars ou je ne répondrais bientôt plus de rien. Et crois-moi, je le ferais !

Et tout en braquant son arme sur le visage de son amie, Sasha priait. … Elle suppliait Dieu qu’on n’ait pas besoin d’en arriver à de telles extrémités. … Elle implorait le Seigneur pour que Megan ait changé avec les années et, qu’elle ne soit plus aussi bornée que dans ses souvenirs.