Tout pardon a sa récompense [PV Rudy & Kealia]

Ces derniers temps, ce fut très difficile pour moi. Pourquoi ? À cause de cette sorcière Fatality qui m’avait promis la liberté, mais elle m’avait conduit tout droit vers un leurre. Le rendez-vous qu’elle m’avait donné, elle n’y est jamais venue et c’est des lycans qui avaient eu là-bas. J’ai eu beaucoup de chances de m’en sortir vivant ce jour-là, mais pourquoi combien de temps ? Maintenant, j’étais devenu le gibier des chasseurs des Originaux. Lorsque je sortais à l’extérieur ou bien que j’étais dans un endroit public, je me sentais constamment observé et je ne me sentais pas à l’aise. Je devenais peut-être un peu trop paranoïaque, mais cela m’est arrivé plusieurs fois d’apercevoir des lycans qui me suivaient, mais j’ai toujours réussi à leur échapper pour le moment. Ça faisait maintenant environ deux semaines que je vivais comme ça et j’en avais plus qu’assez. Le seul moyen pour moi de survivre maintenant, c’était de quitter New-York, car tôt ou tard, ils vont réussir à m’attraper puisque je ne peux pas être constamment sur mes gardes.

Il y a quelques jours, j’avais été voir le propriétaire d’un bar malfamé dans le Bronx, ce type je le connaissais plutôt bien et je savais qu’il pouvait me procurer de faux-papiers. S’il faisait du business illégal, c’est justement parce qu’il y avait peu de client dans son bar et que ce n’était pas très rentable pour lui. Enfin, bref notre rencontre était pour ce soir et j’avais le fric qu’il m’avait demandé. Comment je l’avais obtenu ? Eh bien, j’avais fait des économies durant ma vie et j’en ai également ramassé sur les corps des lycans qui m’avaient attaqué au lieu de rendez-vous de la sorcière. Je n’étais pas trop fier de moi sur ce coup, mais je savais que tôt ou tard, j’aurais besoin plus d’argent. Donc, je rentrai dans ce bar avec un sac à la main, rempli de mes affaires. Bien sûr, avant de rentrer, j’avais regardé aux alentours s’il n’y avait pas un de ces chasseurs tout près. Non, il n’y avait rien et je ne sentais aucune odeur de ma race. Bref, j’étais prêt à quitter cette ville après avoir vu ce type.

Il n’y avait pas beaucoup de clients ce soir, enfin comme d’habitude. Il y avait les ivrognes habituelles et tout le tralala, mais je ne m’attardais pas trop sur les clients. Je me dirigeai vers le propriétaire qui était également le barman. « Tu as ce que je t’ai demandé ? » Demandait-il avec sa grosse voix robuste. J’hochais la tête positivement et je sortis de ma veste de cuir une enveloppe rempli de billet. Tandis que lui, sortie un petit sac brun. On fit l’échange en même temps et on vérifiait maintenant tous les deux la marchandise. Le prix était bien là et la qualité de ses faux-papiers était correcte. « Ça m’a fait plaisir de faire affaire avec toi. » Je me contentai de lui répondre avec un petit sourire et je me dirigeai vers la sortie de ce bar minable. Mais c’est alors que j’ai vu la sorcière en question dans le bar … Fatality ! Quelle coïncidence ! Elle venait sans doute d’arriver dans le bar. Heureusement pour elle qu’on était dans un endroit public, car sinon je lui aurais arraché sa belle petite tête de son corps. Car oui, même si je voulais plus que tout la tuer par vengeance, je restai civilisé et je n'allais pas faire fuir les seuls clients de ce pauvre propriétaire. Je m’approchai vers elle, mais tout en gardant mes distances. « Tien tien … si ce n’est pas la plus grande garce de l’univers. » Je la regardais avec un sourire en coin et puis une petite idée me vint à l’esprit. Pourquoi elle était ici ? Ça ne devait pas être son genre de traîné dans des bars aussi minables que celui-là sauf si c’est pour rencontrer des futur clients. « Moi à votre place les mecs, je ne lui ferais pas confiance … Elle va vous voler tout votre argent et vous poignarder dans le dos …» Criais-je en espérant que son futur client ait compris mon conseil. Si j’avais fait ça, c’était juste pour la faire chier un peu et lui faire peut-être perdre un contrat. « Bon, j’aurais aimé rester plus longtemps, mais je dois partir. En espérant que ta vie soit courte chérie. » Lançais-je tout en continuant de la fixer. J’étais sûr qu’elle allait me proposer une autre offre, mais pas moyen, je n’avais plus aucune confiance en elle. Dans ma tête, c’était fixé que cette fille-là n’était qu’une menteuse et que tout ce qu’elle voulait c’était de l’argent. Alors, je me dirigeai vers la porte de sortie, prêt à partir d’ici.

Elle avait l’air heureuse de me revoir. Ou plutôt surprise ouais … Elle devait croire que j’étais mort à cause de son petit piège. Bah non, il en faut plus que ça pour se débarrasser de moi. Par contre, tous les jours j’ai rêvé de la revoir pour lui mettre fin à ses jours. Cette garce l’aurait cherché et bien mérité. Mais étant dans un bar d’un type que je connaissais plus ou moins, je ne voulais pas lui causer des emmerdes surtout qu’il venait de m’aider. « Vous connaissez les femmes messieurs, t’inquiète pas chéri je vais bien m’occuper de ton cas une fois que j’en aurais fini avec lui. » En disant cela, elle s’adressait aux autres types du bar à cause de ce que j’avais dit sur elle. Et puis quoi, elle croit vraiment que je vais me laisser berner une deuxième fois ? Elle me prend vraiment pour un idiot celle-là! Je ne voulais plus rien savoir d’elle et j’étais capable de m’occuper tout seul comme un grand garçon. Bon, c’est vrai qui fallait que je prenne la fuite en quittant la ville, ce qui n’était pas du tout mon genre, mais je n’avais pas vraiment le choix. Et si j’ai le choix de continuer de l’écouter ou de partir et bien, je choisis la deuxième option. Lorsque je me dirige vers la sortie du bar, Fatality me suivait. « Ma vie est déjà suffisamment longue et me convient très bien, n’espère pas trop sinon tu ne m’aurais jamais rencontrée. Sweety, où tu vas comme ça ? » Quoi, maintenant elle ne se fichait plus de ma vie ? Toute une nouvelle … Elle, qui avait voulu ma mort. Car oui, je le prenais comme tel.

Je me retournai donc vers elle en la regardant droit dans les yeux. « Je retourne d’où je viens. » Je ne voulais pas lui en dire plus pour qu’elle prévienne d’autres chiens de gardes des Originaux de ma destination. Mais bon, je lui avais dit clairement que je retournais là où j’étais né. Un endroit que personne ne connaissait puisque je ne l’avais dit à personne. C’était à Boston, dans le fin fond des bois, dans un coin paumé en fait. Un endroit que je m’étais promis de jamais y retourné puisque je le détestais. Sauf qu’au moins, j’y serais en sécurité et j’aurais de quoi me nourrir avec les animaux qui y traînent. « Tu sais quoi, j’aurais préféré ne jamais te rencontrer. Tu me plais peut-être, mais tu t’es juste foutu de ma gueule. Je n’ai plus confiance en toi, alors tu crois vraiment que je veux que tu t’occupes de mon cas ? Alors, va te faire foutre! » Effectivement, j’étais très en colère après elle et cela se voyait clairement par ma voix ainsi que mon regard. Je la détestais totalement. S’il y a une personne que je détestais autant que les Originaux, c’était la sorcière. Je détournai son regard et j’ouvrai la porte qui se trouvait face à moi. Là, j’étais réellement prêt à sortir, je pris une grande respiration pour me calmer un peu et pour frapper tout ce qui bouge. Si elle veut m’empêcher de partir, il faudra qu’elle m’attaque pour comment je venais de la traiter, mais elle risquerait d'y passer un mauvais quart d'heure ou qu’elle ait une très bonne explication pour ce qu’elle avait fait ainsi que de très bons arguments.

« Dans notre monde, à qui peux-tu réellement faire confiance ? Je t’ai ouvert les yeux Rudy, tu accordes la tienne bien trop facilement. Un jour tu me remercieras, et ce jour-là je t’en ferais encore baver. Tu es seul, tu ne peux compter que sur toi-même personne d’autre, prend-en à moi autant que tu veux j’en ai rien à foutre. » Avec ces mots, je me retournai vers elle. J’aurais peut-être juste dû partir, mais je voulais qu’elle comprenne bien qu’elle m’avait ouvert les yeux comme elle le disait si bien et que c’est justement pour ça que je n’allais pas la suivre ni lui être fidèle comme il en était prévu au tout départ. Je n’avais plus confiance en personne et je comptais seulement sur moi-même à présent, c’est ce qu’elle voulait. Bon, maintenant pourquoi qu’elle pense que je vais la suivre et l’aider ? « Range ta fierté de mâle et écoute moi un peu. Fuir ne résoudra rien, il y a encore deux semaines tu voulais les tuer, et aujourd’hui tu abandonnes ? » Ouais, elle avait raison, j’abandonne. Tout seul, je n’ai aucune chance et je le sais très bien. De nos jours, on ne peut plus faire confiance à qui que ce soit en dirait, donc c’est pour ça que j’abandonnai.

Alors que j’étais entrain de penser à tout ça dans ma tête, elle claqua des doigts près de mon visage comme pour me réveiller. Le réflexe que j’ai eu c’était de reculer pour ne pas qu’elle me touche au cas qu’elle voudrait m’infliger un de ces sorts comme me brûler ce qu’elle savait très bien faire. « Je t’en prie Rudy, tu comptes vraiment tout abandonner parce que j’ai fait ce que j’avais à faire ? Tu es donc si lâche que ça ? Alors tu as raison, fuit.» Certains de ses mots commençaient vraiment à m’énerver. Surtout lorsqu’elle me traitait de lâche et qu’elle disait qu’elle avait fait ce qu’elle avait à faire. Non, mais là elle était entrain de carrément de me dire qu’elle voulait ma peau … Je serai les poings tout en la dévisageant méchamment. « Tu m’as ouvert les yeux, c’est vrai. Et c’est justement pour cela que je pars. On ne peut plus faire confiance en personne aujourd’hui et tout seul, je n’arriverai pas à les battre. » Je pris une légère pause pour respirer un peu et reprendre un peu mon sang-froid pour ne pas avoir un excès de colère. « Tu as fait ce que tu avais à faire ? M’envoyer à eux dans l’espoir qui me tue plutôt … Ses deux dernières semaines n’ont pas été très facile même si tu t’en fiches complètement. Je suis pourchassé en longueur de journée … Voilà pourquoi je pars et que je ne te demanderai pas de l’aide, car comme tu l’as dit, je peux qu’avoir confiance qu’à moi. » Je crois que maintenant j’ai été vraiment clair concernant tout ça. Mais, il y a un point que j’aimerais éclaircir. « Qu’est-ce que t’en as faire que j’abandonne ou pas ? Toi qui voulait me voir mort et en plus de ça, tu ne voulais même pas les combattre il me semble. » En disant ces mots, je la regardai d’un air interrogateur, mais également impatient de connaître la réponse. Si elle répond sincèrement et correctement, il se pourrait bien que je revienne sur ma décision de quitter New-York.

Ce que la sorcière fit comme réponse au départ de tout ce que je venais de lui dire, c'était un sourire amusée. Comme si c'était un simple jeu pour elle. « Ça vous passe l’envie de me la faire à l’envers. J’ai beaucoup pensé à toi ses derniers jours, j’espérais bien que tu t’en sortes vivant. Ne m’accuse pas de vérifier que je fasse un bon investissement, je n’offre pas mon aide gratuitement, je devais vérifier que tu sois un survivant. Certes, tu ne demanderas pas mon aide, mais tu auras besoin, leurs emprise ne s’arrête pas qu’a New York, n’importe où tu iras ils seront derrière toi. » Alors, pour elle, ce n'était qu'une sorte de test ? Eh bah ... au moins je savais pourquoi qu'elle avait fait cela et elle avait l'air plutôt honnête sur ce qu'elle venait de dire. Sauf que je me sentais insulté par ce qu'elle avait dit également. Elle avait fait cela pour vérifier si j'étais quelqu'un de fort, de malin, en d'autre terme de survivant comme elle l'avait si bien dit. Pour moi, j'en étais un de nature en ayant participer à trois des plus grandes guerres de l'histoire soient la Première et Deuxième Guerre Mondiale et celle des Originaux contre les humains. Si j'avais participé à la troisième, c'était à cause de leur promesse de libérer tous les lycans, mais ce n'était qu'un mensonge. J'étais par contre surpris du fait que je lui ais manqué. « Je suis un survivant de nature ... j'ai fait trois des plus grandes guerre de l'histoire. Alors, ce n'est pas deux-trois petits loups qui font m'arrêter. »

Vraiment, je m'étais senti insulté par ce propos. Ma seule faiblesse on pourrait dire que c'est mon conscience sinon, elle serait morte, elle et son client il y a deux semaines. C'est sûr que je ne regrette pas ce que j'ai fait durant toutes ses guerres puisque c'était pour une bonne cause et pour un certain honneur, mais ces assassinats que les Originaux me faisaient faire me dégoûtait et me rongeait de l'intérieur. Je me suis toujours demandé comment qu'une personne pouvait tué seulement pour de l'argent. Fallait vraiment que cette personne n'ait aucune valeur. Enfin, mon regard était toujours braqué sur elle et pas seulement droit sur ses yeux. Je l'examinai de la tête au pied en quelques secondes, pour ne pas trop qu'elle s'en rende compte. Elle était encore plus jolie que dans mes souvenirs. « Moi aussi j'ai beaucoup pensé à toi et pas seulement en mal ... » Je baissai les yeux vers le sol à cause de ce que je venais de dire. Ce n'était pas trop mon genre de dire des choses comme celle-là, mais fallait que je le dise.

« Les lycans ne sont pas les seuls à qui ils ont tout enlevés. Une guerre se prépare, je n’y prendrais pas une part active, je n’y gagnerais rien, mais je sais qui je souhaite voir gagnant. » Je me doutai bien qu'elle réponde quelque chose dans ce genre là. Tout ce qui intéressait Fatality, c'était le pognon ou quelque chose qui revenait pour elle. Elle se fichait un peu du sort des autres au fond. Mon regard se détourna du sol pour revenir à elle. « Je sais qu'une guerre se prépare et j'ai hâte qu'elle commence. » Oui, c'est tout ce que j'attendais. Si je partais, j'allais revenir pour participer à cette guerre. Quand une guerre éclate, je participe toujours. En dirait, que je ne vis que pour ça, c'est ce que j'aimais. « Mais, tu as raison ... leur emprise ne s'arrête pas à New-York et surtout ... j'ai besoin de toi plus que tout. » Mes derniers mots, j'ai eu beaucoup de difficulté à les prononcer. Je n'aimais pas dépendre de quelqu'un d'autre surtout quand c'est une personne en qui j'avais plus ou moins confiance. C'est sûr qu'aujourd'hui je n'avais plus trop confiance en qui que ce soit à cause de ce qu'elle m'avait fait, mais bon, c'est vrai que j'avais besoin de son aide. « Alors, est-ce que ce truc de lien entre-nous, va toujours avoir lieu ? » Si j'avais dit cela, c'est parce qu'elle m'avait plus ou moins convaincu de ne pas quitter la ville. Sauf que je me suis mi en tête que si elle me faisait un autre coup de ce genre, j'allais la tuer, et pire encore. Alors oui, je lui donne une seconde chance.