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 knockin' of the luxury's door. ▲ ZEPHRAHAM.

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MessageSujet: knockin' of the luxury's door. ▲ ZEPHRAHAM.   knockin' of the luxury's door. ▲ ZEPHRAHAM. EmptyJeu 14 Mar - 12:57




you're the queen of the superficial.


Cigarette entre les lèvres, étendu comme une limace blonde dans son bain moussant. Voilà qui avait le don de littéralement reposer Abraham-Howard Blackwater, de son nom complet. Il ne se prenait pas la tête, ne pensait à rien, et savourait la présence de la petite serviette roulée, sous sa nuque. Les yeux fermés, seule la présence de sa clope entre ses lèvres fines l’empêchait de s’endormir. Et la phobie de se noyer dans son bain, aussi, mais ça c’est une autre histoire. Et pour faire bref, la mort d’une de ses voisines de Chicago parce qu’elle s’était endormie dans son bain, puis noyée, avait laissé un souvenir gravé au fer rouge dans l’esprit de notre flic. Ou faux flic. Comme vous préférez. Bref. Vous avez saisi l’idée. Mais pour le moment, il n’était pas près de s’endormir. La musique résonnait doucement dans sa salle de bain plutôt propre par rapport à certains jours. Carrelée de blanc, avec une grande baignoire, une douche, et un lavabo. Les toilettes étaient dans une autre pièce, Dieu soit loué. Quoi de plus insupportable que de prendre un bain censé vous détendre avec la vision de vos chiottes du coin de l’œil, je vous le demande.

Ses doigts attrapèrent doucement sa cigarette, tandis qu’il laissait doucement la fumée s’échapper d’entre ses lèvres. Calme. Posé. Pas d’horreurs en tête. La sensation de sang sur les mains ne le quittait pas, mais il avait pris l’habitude. Avoir les mains propres tout en se sentant souillé ; son quotidien. Le dernier mec qu’il avait tabassé remontait à trois jours de cela. Dans une ruelle pourri de Brooklyn. Quelques menaces, un coup de batte de baseball dans la jambe, la rotule cassée. Rien de grave. Juste de l’intimidation, quoi. Et il avait été grassement payé ; que rêver de mieux ? Son boulot n’avait absolument rien de catholique, et il s’en foutait bien. Il n’avait rien non plus d’officiel, et seul le petit écusson qu’il conservait dans la poche intérieure de sa veste lui donnait cette appartenance si caractéristique à la police en civil. Et faisait que s’il prenait un coup, il avait le droit de porter des accusations pour agression sur un agent fédéral. Si c’est pas trop la classe, ça. Pourtant, il ne s’en servait que rarement. Il préférait rendre les coups. S’amuser. Il était armé, et il intimidait rien que parce qu’on savait ce qu’il représentait. Il n’aimait pas se servir de son grade officiel parmi la police. Et en fait, si on résumait, même si son boulot l’amusait, il lui laissait un goût amer dans le fond de la bouche. Cette sensation d’inhumanité, alors qu’il ne faisait rien d’autre que frapper, menacer, négocier méchamment. Il était cruel, une des pièces noires de cette table d’échec. Il avait voulu en finir avec toutes ces conneries, retourner dans un job plus réglo, mais n’avait pas réussi. Alors il était flic. Probablement le flic le plus corrompu de la ville, car là était bien tout l’intérêt de son boulot ; plus il y avait de corruption, plus il avait de travail. Remettre les pendules à l’heure, toutes ces conneries. Son quotidien. Il aurait aimé avoir un boulot plus humain. Mais aurait-il seulement été capable de l’assurer sans péter une durite, et finir par écraser la tronche de son collègue sur le coin de la table ? Il n’en était absolument pas sûr. Alors il continuait. Sans se poser trop de questions. Et ça valait sûrement mieux comme ça.

Se redressant dans son bain, sa cigarette entre les doigts, il se servit de son autre main pour attraper son verre de whisky. Bain, mousse, whisky, clope. Et rock’n’roll en fond musical. S’il vous plaît, vous ne pourriez pas demander au paradis d’attendre encore un peu pour l’emmener ? Un sourire aux lèvres, fredonnant l’air endiablé qui résonnait dans la pièce, buvant son alcool fort, fumant en même temps, Abe était juste… Bien. Le reste de sa journée ne serait pas plus épuisante que cela. Il enfilerait quelques vêtements, irait s’échouer dans un bar, où il rencontrerait probablement une ou deux connaissances. Et dans le cas contraire, il ferait lui-même ses connaissances. Il était sociable, cela ne le gênait pas. Et même si ses connaissances se terminaient plus en gente féminine qu’autre chose, cela lui était égal. Tant qu’il pouvait faire un brin de causette avec quelqu’un, sans besoin d’étaler sa vie, il ne disait pas non. Les bavardes ? S’il n’avait pas envie de les emmener directement dans son lit, belles formes ou non, il passait son chemin. Choisir le prénom de ses enfants avant la fin de la soirée, pas vraiment son délire. Et puis, parler de lui, encore moins son délire. Il était secret, renfermé, réservé. Se plaisait dans ce qu’il avait à raconter, à étaler le peu de culture qu’il avait, à tenir une discussion sympathique, sans pour autant dire quoique ce soit sur lui. Tout d’abord parce qu’il n’en voyait pas l’intérêt. Et ensuite, parce que sa vie privée ne regardait que lui. Les seules choses qu’il disait ? « Oui, je suis célibataire. » ou « Non, je ne suis pas marié, quelle drôle d’idée ». Ni plus, ni moins. Le reste, son passé, sa famille, cela ne regardait personne, sauf lui. Parlait de lui provoquait parfois des cauchemars dont il se passait bien. Sans façons, donc.

Se décidant enfin à bouger de son confortable petit nid aquatique, Abe se redressa entièrement, posant sa cigarette sur le petit meuble d’appoint à côté, vidant le bain, se rinçant après s’être savonné. Il ne s’attarda pas trop sur la cicatrice qui courait le long de ses côtes. Il n’avait pas envie d’y penser. Celle dans son dos était de toute manière difficilement accessible, et le fait de ne pas l’avoir l’aidait à oublier. Oublier toutes ces conneries. Toutes ces merdes qui avaient failli le tuer. Et, sur le moment, il aurait souhaité qu’elles le fassent. Qu’elles l’emmènent. Loin de cette terre pourrie, loin de toutes ces conneries. Qu’il crève. … M’enfin. Au final, il était debout, bien vivant. Et cela lui convenait parfaitement.

Attrapant sa serviette posée à un demi-mètre de lui, il s’étira doucement, se séchant brièvement. Après quoi il attrapa à nouveau sa clope, la glissant entre ses lèvres pour la terminer. Baissant le volume de ses enceintes posées directement dans la salle de bain, il écrasa son mégot dans le cendrier laissé là spécialement pour l’occasion. Balançant sa serviette sur sa tête, il fit quelques pas dans la petite pièce, séchant rapidement ses cheveux. Ce fut à cet instant que sa main se posa sur la poignée de la porte. Qu’il l’ouvrit. Qu’il sortit de la salle de bain. Qu’il enleva sa serviette de devant sa frimousse de grand gamin.

Et qu’il la vit.

« WHOAAAAAA. » Surpris, il laissa tomber sa serviette, la rattrapant à moitié avant qu’elle ne touche le sol, sans penser immédiatement à couvrir ses parties intimes. Si vous voyez ce que je veux dire, bande de petits voyeurs. Il regardait la jolie blonde en face de lui, complètement éberlué, plaçant finalement sa serviette autour de sa taille.

Bon sang. Mais on lui avait jamais appris à frapper, à celle-ci ?
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Ariana C. Vander
✤ Printemps : 33
✤ Messages : 5123
✤ Barge depuis : 16/01/2013
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✤ Crédits : Avatar & code signature & image - Par moi || Gif de profil par Mariephantomhive - Tumblr || La musique - Become the beast de Karliene
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✤ Âge personnage : 25 ans
✤ Humeur : Taquine.
✤ Profession : Elle s'occupe du trafic du sang d'Alaric... et de bien d'autres choses. Besoin de passer un marché tordu mais qui lui rapportera de l'argent et des poches de sangs? Adressez-vous à Ariana.
✤ Philosophie : Si tu veux que les choses soient bien faites... Ne les confies surtout pas à Orphéo.
✤ Localisation : Dans les recoins sombres de Salem.
✤ Pouvoirs : Guérison instantanée. Cinq sens développée. Force, rapidité et agilité. Capacité de se changer en louve noire. Bref... c'est une sexy lycanthrope!

Relationship
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relationships :
Ariana C. VanderJolie soubrette ; livreuse de cookies
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MessageSujet: Re: knockin' of the luxury's door. ▲ ZEPHRAHAM.   knockin' of the luxury's door. ▲ ZEPHRAHAM. EmptyVen 15 Mar - 1:28


ABRAHAM & ZEPHRINA
♣ knockin' of the luxury's door ♣







Dans la pénombre, deux corps en mouvements. Des peaux qui se frôlaient, se touchaient. Dans la pénombre, des grognements se heurtaient et se mélangeaient. Des regards s’échangeaient. Des murmures qui se mourraient au coeur de la nuit. Ses doigts de porcelaines accrochaient vivement ces deux paluches massives, les plaquant contre le matelas. Elle dominait, féline. Elle chevauchait, sauvage. Maîtresse de la situation, elle resserrait son étreinte. Dangereuse poupée de chairs. Son palpitant s'emballait sous l'effort. L'homme se débattait, voulant reprendre le contrôle. Dans cette étreinte farouche, la lutte au pouvoir continuait. Dans une ultime manœuvre, il la renversa. Dans cet ultime manœuvre, il s'appuya de tout son poids sur elle. Ils en voyaient tout les deux le bout. Dominée par cet amas de muscles, elle se retrouvait soumise. Ses longues boucles dorées éparpillées sur l'oreiller, la bouche entre-ouverte, le souffle commençait à lui manquer. La poigne de fer qui maintenait ses poignets s'était libérées. La satisfaction se lisait au travers ces prunelles grises qui la fixaient, alors qu'il déposait ses mains ailleurs, frôlant la peau de Zephrina. Le corps de cette dernière se contracta. Ses muscles se raidirent. Plus que quelques secondes et c'était la fin du voyage. Le souffle lui manquait de plus en plus. Les mains de l'homme serrèrent d'avantages ce petit cou fragile. Suffoquant, elle agitait ses bras dans tout les sens, frappa la cage thoracique du lycan, par réflexe. Mais il ne bougea pas, continuant son étreinte mortelle. Plus que quelques secondes... et c'était la fin du voyage. Plus que quelques secondes... Son coeur semblait vouloir quitter sa cage thoracique. La tête lui tournait. La poupée blonde ferma les yeux. Alors qu'elle avait l'impression d'avoir un broyeur autour du cou, elle se concentra l'espace d'une demi seconde. L'adrénaline aidant, elle usa de son pouvoir de télékinésie pour projeter son adversaire.

User de son don n'était pas sans conséquence. Alors que le dos de son adversaire heurta férocement le mur de plâtre, un cri franchit les lèvres pâles de Zephrina. Dans sa tête, ça frappé à grand coup de marteau. Dans sa tête, son cerveau venait d'être passé au mixeur. Une douleur vive qui la faisait serrer des dents et saigner du nez. Malgré tout, elle n'avait pas le temps de se laisser aller. Vivement, elle se redressa et quitta en catastrophe le lit. Ses pieds s'emmêlèrent dans les draps en satin et ce fut la chute au sol. Dans un même temps, elle entendit le lycan grogner et se relever. On dirait que le loulou n'était pas content. Comme c'était étrange. Sous l'urgence, la blonde rampa en direction de sa salle de bain mais elle se retrouva interceptée en plein chemin. Tel deux étaux de lave, les mains de l'homme lui attrapèrent les chevilles pour la tirer à lui. Il n'avait pas fini le travail. Nikolaï ne laissait jamais un contrat s'échapper. Elle le savait. Elle le connaissait suffisamment pour savoir qu'il ne s'arrêterait qu'une fois sa tête blonde sur un piquet. Elle se débattit. Enfonça ses ongles vernis de noir dans la moquette. Par chance, elle parvint à donner un coup de talon dans la jolie face du mercenaire. Puis un second. Et après un troisième coup, elle se releva vivement et couru dans la salle de bain. N'empêche, quel lâche. Dire qu'il avait tenté de la tuer dans son sommeil. Une fois dans la salle d'eau, elle referma précipitamment la porte derrière elle. Elle aurait aimé prendre le temps. Le temps de pleurer. Le temps de hurler. Le temps de s'asseoir et de s'enfermer dans sa bulle. Oui. Elle aurait aimé. Mais le temps lui était compté. Cette porte comme simple rempart n'était pas suffisant. Elle en était consciente.

A tâtons, elle chercha l'interrupteur. Ses doigts effleurèrent le carrelage blanc et vert anis qui recouvrait les murs. Et quelques micro secondes plus tard, la lumière fut. Aussitôt qu'elle vit son sac à main reposer près du lavabo, elle se précipita dessus. Agenouillée sur le parquet en faïence, elle fouilla avec frénésie à l'intérieur de son sac. Le soulagement se propagea en son fort intérieur lorsqu'elle empoigna la crosse de son baby browning. Les coups à la porte cessèrent soudainement. Si certain en serait ravie... pas Zephrina. Elle savait que généralement, cela n'annonçait rien de bon. Et vous savez quoi? Elle n'avait vraiment pas envie de savoir ce qui l'attendait. Affolée, tremblante, elle enfila le premier jean qui lui tombait sous la main et fourra son arme à feu dans son sac. Elle lui réglera son compte une prochaine fois. La mutante ouvrit la fenêtre en grand et l'enjamba. Par chance, cette fenêtre donnait sur la sortie de secours. A croire qu'elle avait anticipé toute sa vie cette tentative de meurtre contre sa petite personne.


*** Une petite heure plus tard ***

Fuir pour ne pas affronter le problème. Fuir pour ne pas voir la réalité en face. Au risque d'en payer sa vie, elle avait préféré contourner le problème. Elle voulait gagner du temps. Gagner du temps pour faire quoi? C'était clair, tellement évident. C'était lui ou elle. Elle ou lui. Sa vie contre la sienne. Comme souvent, dans ce monde, c'était une question de vie ou de mort. Zephrina le savait. Encore une fois, elle allait devoir donner la mort. Encore une fois, elle allait devoir ôter une vie. Quand est-ce que cela se terminera? Quand?! Tant de questions. Tant de merdes accumulées au fils des années. Mais pour le moment, elle avait besoin d'un endroit où elle serait à l'abris. Un endroit où elle se sentirait en sécurité. C'était pour cette raison qu'à cet instant précis, la blondinette pénétra dans l'appartement d'Abraham. Avec lui, il était inutile de s'encombrer de jeu de clé. Ouvrir sa serrure était aussi facile que d'ouvrir une boîte de conserve. Oui. Assez contradictoire de se sentir à l'abris chez un homme où l'entrée d'accès est aussi aisée. Enfin bref. Notez qu'elle prit quand même bien soin de refermer derrière elle, hein?

Ce que Zephrina aimée bien, chez Abraham... c'était son petit bordel. Un peu de bordel par ci. Un peu de bordel par là. La mutante trouvait que cela donnait un petit côté chaleureux. Et surtout, elle se sentait moins gênée de mettre le boxon dans l'appartement. A son arrivée, elle distinguait clairement un petit fond sonore provenant de la salle de bain. De l'eau qui coule. Une musique qui s'élève dans les airs. Ce qui laissait le temps à la blondinette de se poser un peu. D'un pas tranquille, elle alla dans la cuisine et déposa son sac. Pas pour se faire à manger, mais pour faire couler un peu d'eau et ainsi se débarbouiller le visage. Une fois fait, elle attrapa un torchon, s'essuya et balança le morceau de tissus quelque part. Pourquoi s'embêter à ranger? Puisque de toute façon, c'était déjà le bordel! Dans la même veine, Blondie alla se prendre une petite bière dans le frigo, hein? Pourquoi donc se gêner. Boisson en main, elle quitta la cuisine, se demandant bien ce qu'elle pourrait faire pour s'occuper. Mais pas trop le temps d'y réfléchir puisque... tadam!! Abraham était sorti de la salle de bain, nu comme un vers. Un imperceptible sourire étira les lèvres de la mutante. En voilà un beau spectacle.

- Panique pas. Ce n'est que moi. Espiègle, elle lui fit un petit clin d'oeil et parti se vautrer dans le canapé. Tu devrais changer de serrure, sérieux, conseilla t-elle en posant la boisson sur la table basse, comme si de rien n'était. Fallait dire que la dernière fois qu'ils s'étaient causés, ils étaient plutôt en mauvais terme. Arf. Pas grave, hein? C'était déjà oublié, nah? Toujours aussi désinvolte, elle retira sa paire de ballerine. Comme elle comptait dormir ici pour la nuit, autant commencer à se mettre à son aise. Mais je t'en prie, fais comme chez toi, tu peux te mettre assis au lieu de rester debout.Culottée? Pas du tout voyons...

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MessageSujet: Re: knockin' of the luxury's door. ▲ ZEPHRAHAM.   knockin' of the luxury's door. ▲ ZEPHRAHAM. EmptyVen 15 Mar - 16:54

Smells like teen spirits.


Il y a de ces moments, dans votre vie, où on se sent juste profondément con. Et rien d’autre. Le reste des sentiments arrive après, sur le coup, rien ne compte plus que cette honte. Cette gêne. On voudrait disparaître, instantanément, sans avertissement préalable. Ce genre de moments, comme par exemple se retrouver nu, en sortant de la douche, face à une blondasse de première catégorie qui prenait toujours un malin plaisir à vous sauter dessus like a nymphomane. Ce genre de situation, ouais. Lorsqu’elle répondit à son cri, il était en train de réagir. Sa serviette passa autour de sa taille, dissimulant toutes ces choses qu’elle avait déjà suffisamment vues, et qu’il n’avait aucune envie de lui montrer, à cette seconde précise. Ouais, c’bon, j’vais pas vous faire un dessin, vous voyez bien de quel genre de bijoux je veux parler. Les dents légèrement serrées, un sourire narquois et insolent déposé sur ses lèvres, Abraham noua les bords de sa serviette, évitant ainsi à celle-ci de se barrer à nouveau. C’est bon, elle en avait assez vu pour aujourd’hui. Il n’était pas son toy-boy personnel, hein, et n’avait rien d’un gogo-danseur.

Lui tournant brièvement le dos en levant les yeux au ciel, l’écoutant commenter sa serrure si peu efficace, il grommela doucement. Sa serrure. Depuis qu’il était arrivé à New York, il ne l’avait jamais faite changer. Elle était si facile à crocheter que seul un débile aurait pris la peine de la défoncer d’un coup de pied, ou d’autre chose, afin d’entrer. Ce qui faisait que jamais sa serrure pourrie n’avait été cassée. Donc il n’avait pas eu à la changer. Pourquoi l’aurait-il donc fait ? Parce que n’importe qui pouvait entrer, par n’importe quelle occasion ? Ouais, ç’aurait été une raison suffisante. Mais la flemme l’emportait allégrement. Il n’avait pas particulièrement d’affaires à se faire piquer, chez lui. À part sa lame de rasoir, autrement appelée son coupe-chou, qu’il utilisait pour les petites tortures, son poing américain, et sa batte de baseball, ses trois joujous préférés, il ne tenait pas des masses au reste de ses affaires. Ah si, ses costumes. Mais bien débile aurait été celui qui aurait braqué son appartement pour des costumes. Et si un mec avait eu l’idée de le faire, Abe aurait pris le soin et le temps de le retrouver, et de lui arracher les dents à la pince à épiler. That’s it, mec. On touche pas aux costards. Mais sérieusement, pour le reste… Meh. Sa télé était complètement pourrie, et la tablette lui permettant les accès aux petits plaisirs courants de la technologie devait être le modèle à la mode il y avait dix ans de cela. Il s’en foutait. Ça lui convenait. Avec le fric qu’il se faisait, il modernisait le reste de son appart, progressivement. Mais la technologie, c’était bien autre chose. Ça ne l’intéressait pas. Les draps en soie pour son lit, tous confortables, voilà ce qui était chouette et utile. Tout plein de produits moussants pour son bain, ça ça en jette. Mais les objets de valeur à deux balles… Franchement, no way. On aurait pu lui piquer sa montre en argent, sa belle montre qui valait une fortune. Mais il ne la quittait pas. Cette petite montre à gousset restait dans sa poche, et sa seconde montre était bien cachée au milieu de ses costumes lorsqu’il ne la mettait pas. Et là, même sentences que les costards. On pique pas la montre, les gars. Sinon, il se fera un plaisir de vous faire une manucure maison.

Secouant doucement la tête, passant une main dans ses cheveux blonds, Abe ne put s’empêcher de grogner légèrement, non sans conserver un très léger sourire aux lèvres, pratiquement invisible. « T’as qu’à frapper, aussi. C’est pas des manières d’entrer comme ça chez les gens. » Il fit quelques pas, attrapant un caleçon qui traînait, le balançant dans sa chambre. Il n’allait pas lui polluer la vie avec ses sous-vêtements, hein, autant faire semblant de ranger un peu quand il avait une invitée. L’écoutant se foutre totalement de sa gueule en lui disant de faire comme chez lui, il se retourna, lui jetant un regard étincelant, l’air franchement à bout qu’elle se paie sa tronche comme cela. « J’en reviens pas que tu oses ramener tes fesses ici. » Et encore, il restait relativement poli. « Je dois te rappeler que la dernière fois qu’on s’est vus, t’as torpillé ma relation avec Karen en prétextant que tu étais ma fiancée et que je te trompais odieusement, ou le souvenir est encore bien présent dans ta petite mémoire de blonde ? » Ah ça ouais. Biatch. Elle était rentrée comme une fleur, et s’était mise à pleurer. Enfin, avait fait semblant de pleurer. Mais elle jouait délibérément bien la comédie. Alors que Karen n’avait rien d’un coup d’un soir. Qu’il sortait avec elle depuis deux semaines déjà. Et qu’il l’appréciait. Bitch. Please. Il leva légèrement les mains vers le plafond, l’air complètement scandalisé par sa présence. Et pourtant, il devait avouer qu’il n’était pas mécontent de la voir. Enfin. Presque pas mécontent. Lui tournant à nouveau le dos, il attrapa un sous-vêtement qui gisait sur un meuble. Un sous-vêtement qui, cette fois, n’avait absolument rien de masculin. « D’ailleurs. » Il se tourna vers elle, attrapant la bière posée sur la table, lui balançant un élégant soutien-gorge dans la figure. « T’avais oublié ça. » Bitch. Il lui servit un petit sourire taquin, haussant brièvement les sourcils en signe d’insolence, buvant une gorgée de la bière qu’il lui avait piquée, la gardant en main en retournant vers la salle de bain. Il n’avait pas l’intention de laisser son petit rythme de vie être perturbé par la présence de la jeune femme. Qu’elle fasse comme chez elle, très bien. De toute manière, elle n’avait pas attendu qu’il le lui dise pour le mettre en application.

Posant sa bière sur le meuble de sa salle de bain, à côté de son lavabo, il attrapa de la mousse à raser, humidifiant ses mains pour la faire mousser, l’étalant sur son visage, son menton, sa gorge. Qu’il fasse comme chez lui, qu’elle avait dit. Et il n’avait pas fini de prendre soin de lui. Sa petite toilette, son petit moment où il se faisait beau. Hinhin. Quelle ironie. Sortant son rasoir à double lame, il ôta lentement la petite protection, élevant brièvement la voix pour qu’elle puisse l’entendre. « Et je peux savoir ce qui me vaut le déplaisir de ta présence indésirable dans MON appartement ? » Vas-y, insiste bien. T’as pas envie de la voir, t’as pas envie de lui parler. Même si au final, ça ne te dérange pas qu’elle reste. Il l’aimait bien, Zephrina. Certes, ce qu’elle lui faisait y était aussi pour quelque chose. Mais là, il devait avouer qu’elle abusait un petit peu. Elle osait se repointer comme une fleur après ce qui s’était passé. Mais quelle … Audacieuse petite blonde. Il resterait poli.

Lentement, la lame de rasoir commença son travail, éliminant le début de barbe qui avait commencé à pousser. Abe se concentrait sur la moitié gauche de son visage, le côté droit restant pour l’instant couvert de mousse à raser. Il prenait son temps. Après tout, il n’y avait pas le feu. Vu la manière dont elle s’était vautrée sur son canapé, il y avait bien des chances pour qu’elle reste dormir là. Et il ne savait pas s’il devait grogner, ou s’en avérer plutôt heureux. Après tout, ça allait lui faire de la compagnie.

Détestable et détestablement sexy. Drôle et distrayante, tout autant qu’insupportable, certes. Mais de la compagnie. Et puis, c’était Zephrina. Il n’allait pas lui demander de changer. Il se serait tellement ennuyé.
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