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  ❝ the remedy, to agree, is how i feel ❞ - BLARIANA

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MessageSujet: ❝ the remedy, to agree, is how i feel ❞ - BLARIANA    ❝ the remedy, to agree, is how i feel ❞  - BLARIANA EmptyDim 14 Avr - 17:04

Ainsi vient le soir mélancolique, comparse du malfaiteur, arrivant comme un rêve, à pas feutrés et déambulant sournoisement dans le firmament abstrus. Le ciel se ferme lentement à la lumière agonisante et moi, l’être maudit, je me change alors en bête fauve. Impatient de rompre mes tourments et de succomber à ma plus funeste dévotion… Ici-bas, je réclame les ténèbres. Ici-bas, je réclame noirceur. Ici-bas, je réclame la nuit. Ici-bas, les astres nonpareils, englués dans le haut vide ébène, flamboyaient de milles éclats, consument mes yeux clairvoyants et sereins qui ne savent se remémorer que la nostalgie vertigineuse de mes regrets enjoués et souriants. Je divague, ô triste martyr, suis-je donc, brûlé par la dévotion de la Vilenie. Je chancelle, ô triste funambule, suis-je donc, vacillant vainement sur la borne de ce gouffre sans fin qui m’aspire déjà copieusement. J’observe, ô malheureux penseur, suis-je donc, voyant défiler, sous mes grands yeux consternés, ces quelques images de l’Autrefois. Mes bras sont déjà rompus. Mon âme est déjà brisée. Mon cœur… hélas, l’aurais-je seulement déjà sentit battre ? Ce cœur… hélas, l’aurais-je déjà seulement possédé ? Non. Bien sûr que non. Je le sais… Je l’ai toujours su. Ce que je croyais être flamme n’était jamais que chimère. Ce que je croyais être flamme n’était jamais qu’éphémère… vaine prière pour essayer d’être fier, mais même ce sourire prospère se délaisse de moi. Un trou se creuse à l’intérieur de ma poitrine. Cette poitrine évidée et pourtant pantelante de rancœur et d’horreur. Cette poitrine décimée mais pourtant vibrante d’effroi et de tourment. Cette poitrine drastiquement morte mais pourtant si vive… vive de mes blessures, vives de mes meurtrissures et vive de mon chagrin. Un trou se creuse à l’intérieur de moi. Je le sens… douloureusement, mais je le laisse néanmoins perpétuer son sédiment. Je le laisse creuser, déchirer et lacérer chaque parcelle de cet être ravagé qui m’aurait jadis complété. Vide… je suis devenu si vide… le néant est devenu si vaste et semble se diluer dans la rigidité de l’Éternel. Divague, ô triste martyr, suis-je donc, observe, ô malheureux penseur, suis-je donc, chancelle, ô triste funambule, suis-je donc… je vois, vacille et éprouve. Je deviens ce que je réclamais de manière désespéré. Je deviens ténèbres. Je deviens noirceur. Je deviens l’inertie. Je deviens le parfait malfaiteur de cette nuit tyrannique aillant fait fuir la lumière craintive d’un Jour qui se meurt dans la soumission et l’abandon !

- Je vois ta misère, insignifiante créature du siècle déjanté et disgracieux, ma voix, elle n’était qu’un murmure enroué, échappé de la torpeur des abysses amers, sépulcraux, pour doucement se perde dans l’immondice de cet air avare et suintant la mort. Mes grands yeux émeraude ne sont plus… mon regard impassible étant depuis si longtemps dépérit dans le déchaînement de ce rideau de flammes rutilantes et furieuses tel le torrent de l’Enfer. Deux avens en éruptions qui, depuis trop longtemps, désormais, ont étanché toutes mes larmes. Je vois ta misère mais j’en aie si moindre à faire. Un sourire. Sans émois mais pourtant si carnassier. Un sourire. Un seul. Et l’être assiégé à mon génie euphorique comprend que plus rien ne sera passible de l’extirper de ce cauchemar. Un sourire, pour un soupire de désespoir et un déglutit douloureux esquissé depuis la gorge lézardée d’une entaille profonde et répandant son magma de vie comme un geyser de feu incandescent. Perdue dans la marre de son propre sang auréolant son corps engourdi et brisé, la femme, aux milles complaintes de souffrances, rampe à mes pieds. Pitoyable. Incroyable. Même ouverte à l’évidence, cette pernicieuse ne cesse d’espérer. Elle tortille son corps affligé, éprouvé, à grande peine et misère sur le sol, souillant le marbre cendré de mon parterre tout récemment nettoyé. Cesse de bouger, sans quoi, je serai contraint d’éponger tout ce sang avec ta propre cervelle, mademoiselle, mmm…. Hagard, complètement interdit, je hausse le portemonnaie sous mes grands yeux exaspérés, Finnegan.

D’un soin presque vicieux, moi, le vil ténébreux, je fais lentement glisser le tranchant de la lame affutée et gluante d’hémoglobine sur le bout de mes lèvres avides. Le fil acéré de la lame du poignard marbré dans le givre de ce fluide aussi pourpre que le rubis glisse lascivement sur ma langue, attisant sournoisement mes papilles gustatives qui ne savent si peu se calmer au goût de cet arôme métallique mais agréable. Délicieuse et fataliste. Ton sang communique exactement ce que tu es.

- Je… ne… suis… per--…

- Sonne. Oui, je sais. C’est ce que tu ne cesses de vouloir me faire croire. Et faut croire que même la Mort quasi imminente n’est pas en mesure de te faire démordre…

Chose embêtante que voici. Discourir avec une cuisse de poulet, ce n’est un pas passe-temps favorable pour un mort-vivant aillant délibérément donné la main à la douleur et rendu l’âme au recueille de ses lourds et cuisants remords. N’entends-tu donc pas la Nuit ? Ne la sens-tu donc pas vriller littéralement au travers de ta chair et sournoisement longer ton échine ?

Mmm. Discourir avec une cuisse de poulet égorgée, certes, ce n’est pas le meilleur moyen pour communiquer. Et je suis censé faire quoi, là, maintenant, tout de suite ?

Et for God's sake, c’est qui cette fille ? Elle qui, comme sortie d’une tourmente, avait fait irruption dans mon taudis, la trachée complètement déchirée et retenant avec peine, de ses mains tremblantes, ledit poignard que moi-même je suis en train de lécher, l’air de rien.


Dernière édition par Blake le Dim 9 Juin - 15:02, édité 4 fois
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Ariana C. Vander
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✤ Âge personnage : 25 ans
✤ Humeur : Taquine.
✤ Profession : Elle s'occupe du trafic du sang d'Alaric... et de bien d'autres choses. Besoin de passer un marché tordu mais qui lui rapportera de l'argent et des poches de sangs? Adressez-vous à Ariana.
✤ Philosophie : Si tu veux que les choses soient bien faites... Ne les confies surtout pas à Orphéo.
✤ Localisation : Dans les recoins sombres de Salem.
✤ Pouvoirs : Guérison instantanée. Cinq sens développée. Force, rapidité et agilité. Capacité de se changer en louve noire. Bref... c'est une sexy lycanthrope!

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MessageSujet: Re: ❝ the remedy, to agree, is how i feel ❞ - BLARIANA    ❝ the remedy, to agree, is how i feel ❞  - BLARIANA EmptyMar 14 Mai - 1:07

 ❝ the remedy, to agree, is how i feel ❞  - BLARIANA 130426120525192433
Blake & Ariana

- the remedy, to agree, is how i feel -


Sous-terrain obscurs. Tout deviens noirceur. Les ténèbres s'invitent. Dans cet endroit qui n'est pas le mien, je me sens étrangère. Dans cet univers qui n'est pas le mien, je me sens fragile. J'avance sans savoir où je vais. J'avance sans savoir ce qui m'attends au bout du tunnel. L'air frais sordide de cet endroit refroidi ma peau opaline. A chacun de mes pas, la peur me noue un peu plus les entrailles. Dans cet univers qui n'est pas le mien, je cherche ma place. Mais je n'en ai pas. A chacun de mes pas, j'entends l'écho angoissant de mes escarpins qui résonnent. A chacun de mes pas, je sens une ombre mortuaire s'approcher. Petit à petit. Épiée, surveillée, j'accélère mon allure. Les pulsations de mon coeur s'affole progressivement. Je tente de percer les ténèbres de mon regard, mais malgré tout mes efforts, tout me semble toujours noirs. Toujours aussi effrayant. Dans cet univers qui n'est pas le mien... je ne reste qu'une simple proie.

Jamais je ne m'étais sentie aussi seule. Jamais je ne m'étais sentie aussi vulnérable. Les ombres s'étendent à l'infini. Le moindre bruit suscite en mon fort intérieur terreur et angoisse. L'humidité des lieux deviens insupportable. Dérangeant. Je me sens oppressée. J'aimerais éclairer mon chemin mais j'ai peur. Peur de devenir un phare géant et d'attirer tout les vampires des alentours. Seulement je me rend bien compte qu'une chose plus attrayante les attire. Mon coeur. Rapide et irrégulier. Je l'entends battre à mes oreilles. Je n'entends que ça. Mon coeur qui s'affole. Ça et le bruit de mes pas qui se superposent. Toujours plus rapidement. Nerveusement, je serre la bretelle de mon sac alors que cette présence qui plane autour de moi se rapproche. Je ne la vois ni ne l'entends. Je la perçois, simplement. Puis soudainement, cette main qui se pose sur mon épaule. Ce souffle glacée qui effleure ma nuque mise à nue. Un cri franchit mes lèvres. Et mon palpitant menace de trouer ma poitrine. Je ne veux guère savoir qui se trouve à mes arrières. Je ne veux guère savoir ce que l'on me veut. Je ne pense à rien. Je cours. Tout simplement, abandonnant sans l'ombre d'une hésitation mes escarpins dans ma course. Une course dont je connais déjà le gagnant. Et malgré tout, je continue de courir. Mes jambes ont bon me sembler lourdes. Mon palpitant peut bien quitter sa cage thoracique. Peu m'importe. Je me dois de continuer. Continuer de courir contre la mort. Un combat bien inégal. Je le sais. Ce n'est qu'une question de seconde avant que la fatalité ne me rattrape. Pourtant, l'instinct de survie me pousse, m'encourage à ne pas abandonner. Drôle de mécanisme que voici. Pourquoi lutter lorsqu'on sait que l'inévitable s'en vient frapper à votre porte? Parce qu'au delà de la peur. Parce qu'au delà de la douleur, l'espoir persiste. L'espoir qui scintille tel un phare. Je m'y accroche, me cramponne à ce sentiment. Un feu incandescent irradie mes poumons. Chaque goulée d'air se fait insupportable. J'ai besoin d'arrêter. Juste quelques secondes. Mais je ne peux pas. Je ne dois pas. Alors je continue. A vive allure. Mes pieds deviennent rapidement qu'un tas de chair à vive et cela m'importe que très peu. Où je vais? Je ne sais pas. Je m'en fiche. Gauche. Droite. Droite. Gauche.

Je ne m'autorise aucun répit. Ni aucun regard en arrière. Est-il toujours derrière moi? A en juger par cette soudaine collision, j'en conclus que non. C'était comme foncée droit dans un mur. Sauf qu'il s'agissait là d'un tas de muscles. Sonnée par la violence du choc, je titube en arrière avant de tout simplement tomber sur les fesses. Pour amortir la chute, j'ai le réflexe de poser mes mains en arrière. Terminus. Tout le monde descend.

Oubliez cette légende qui raconte que l'on voit sa vie défilée. Tout ce que je vois, c'est cette silhouette menaçante qui se jette sur moi. Tout ce que je vois, c'est la peur qui me paralyse. Tout ce que je vois, c'est mon corps qui tremble. Mes joues qui s'inondent. Tout ce que je sens, c'est le poids de la mort qui me plaque sur le sol crasseux et humide des sous-terrains. Tout ce que je sens, ce sont ses mains glacées qui emprisonnent les miennes dans un étaux douloureux. J'ai bon lutté, me débattre, je sais que c'est vain. Tout ce que je sens, ce sont ces deux canines qui transpercent la chaire de mon cou. Il suffit parfois d'un rien. Un rien pour que votre univers s'écroule. Un rien pour que la terre s'ouvre sous vos pieds. Il suffit parfois d'un rien. Un geste. Une parole. Et tout s'en va. Il est difficile de concevoir q'un jour on est, et que le lendemain, nous ne sommes plus. Poussière on était et poussière l'on redeviendra. Difficile à concevoir dans un monde où les morts foulent notre terre. Notre terre à nous, les vivants. Ce monde ne nous appartient plus. Triste constatation. Désolante constatation qui m'afflige chaque jour un peu plus. Ce soir que d'avantages alors que je vais mourir.

Mes cris perdent en puissance à mesure que la vie me quitte. Mes cris perdent en puissance à mesure que je sens la vie s'écouler hors de moi. Je songe à tout ce que je perds. Je songe à tout ceux que je laisse derrière moi. Mais malgré tout, un sourire dénué de sens étire mes lèvres. L'espoir renaît. Je vais enfin retrouver ma soeur.


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MessageSujet: Re: ❝ the remedy, to agree, is how i feel ❞ - BLARIANA    ❝ the remedy, to agree, is how i feel ❞  - BLARIANA EmptyDim 9 Juin - 20:47

Un cri. Un cri à en fendre la plus fragile des âmes perce la torpeur pernicieuse de cette lourde sérénité qui se noie sournoisement dans les sombres abysses des environs désolés et miséricordieux. Tout explose autour de moi. La réalité se disloque. Les murs de la raison éclatent. Je me broie sous la pression de la surprise et de l’incompréhension. Un cri. Un cri à en fendre la plus fragile des âmes perce la torpeur pernicieuse de cette lourde sérénité qui se noie sournoisement dans les sombres abysses des environs désolés et miséricordieux. Ce hurlement m’interpelle et d’instinct je deviens esclave de cette détresse dont je n’en connais si moindre son origine. Je laisse glisser entre mes doigts livides et glacials le poignard. Mon regard vif et serein sonde le vide de l’horizon abstrus alors que je me précipite hâtivement sur la lourde porte de fer qui me préserve ainsi de l’autre-côté… De ce monde dégingandé qui me rebute et me devient de jours en jours à ce point si dénudé du moindre lambeau d’espoir et de vie. Je divague et me perds dans la profondeur sépulcrale de ces longs dédales de ciments qui me séquestrent quasi maladivement. J’avance et m’aventure au hasard au travers de ces gorges étroites. Seul mes instincts sulfureux me guidant vers un nulle part… Je longe les voies sous-terraines, observe le moindre vaisseau de lumière violemment projeté sur ma figure et effraie n’importe quel malheureux qui a l’audace de venir m’embusquer et ou encore d’entraver ma folle trajectoire. Jamais je ne m’hasarde dans ces entrailles fétides et sinistres. Jamais encore personne ne s’est risqué d’y venir. Ces décombres sont miens. Fourbe est celui qui ose l’oublier…

M’invitant tout juste sur l’orée de cet horizon sinistre qui décline devant moi, je vois s’élever sous mes yeux impassibles le contraste de deux ombres. La plus courtaude gît voûtée au-dessus de la seconde, imposant l’ampleur d’un contrôle immuable, vif et agressif sur la soumission de la Contrainte qui repose carcasse écrasée contre terre. Fuir se traquenard ? Avec effroi, fort probablement, la Violentée comprit que c’est en vain, les mèches de sa claire chevelure aillant payé le prix de son imprudence. Se repartir de cette brutalité déchaînée ? Avec impuissance, fort probablement, la Soumise assimile que ce n’est pas toléré, son corps ankylosé d’une douleur sans nom aillant reçu les conséquences de son indolence. Hurler sous peine d’être entendue ? Les crocs acérés ainsi posé sur le derme de son cou ne lui permettent même pas de déprendre de cet élan, tant que les canines du truand rapetissèrent sa voie respiratoire sous une contraction bétonnière et qui l’asphyxiait au fil des secondes survenues. Le temps s’évasant vers le déclin de ce qui semblait être le début de la fatalité et la finition de tout espoir, la femme, ainsi encagée sous le corps tendu de son bourreau, semble abandonner tout espoir et ainsi accepter l’inévitable. Le sang implosant et engloutissant chaque parcelle de son visage empourpré, les sens embrumés par le manque d’oxygène, le vide transparaissant tout autour, la volonté s’en était définitivement allée alors que la soumission vient précéder ce vil sacrifice… Là, tout de suite, cette femme ne lutte plus pour survivre mais prie les cieux pour que la Faucheuse ne vienne l’extirper de ce cauchemar… Pantin du désastre, elle acquiesce à son destin et va s’éteindre sous mes yeux ? Vraiment ?

- Savoir que tu livrais à domicile, j’aurais apporté avec moi mes plus belles coupes de vin.

Ma voix est naturellement suave, mélodieuse, basse et vide de tous émois. Mon regard translucide, léthargique, considére avec quiétude l’immondice du spectacle qui jure très fort sur la pertinence. En bon entendeur, le destinataire de ce sarcasme murmuré tourne promptement la tête vers la source, le mouvement à peine esquissé, que la semelle caoutchouteuse d’un boots de cuir est tout ce que sa vision intercepte. Comme une poupée de chiffon, le corps du vampire part comme une balle dans les profondeurs de la nébulosité, avant de s’affaisser tête première sur le coin d’une paroi de ciment et de reposer sonné sur le sol. Après avoir assené ce coup de talon judicieux sur la joue de cette abominable raclure, sans même daigner pauser les yeux sur la pauvre inconsciente qui repose en paix sur le béton, j’outrepasse les remerciements et le baiser torride en enjambant le corps de la demoiselle toujours couchée parterre. Visiblement, cette dernière n’a point anticipé l’arrivée d’un bon samaritain dans les environs, à juste titre, elle semble littéralement se contrefoutre de l’étrangeté de ces augures naissants qui lui offre dorénavant la vie et non l’opposé. Soit. Ça n’est certainement pas moi qui va se coller à la tâche et extériorisé un intérêt que je ne possédait tout simplement pas à l’égard de l’agressée. Safe and sound. Now, darling, get the hell out of here… please ? Oops… j’ai oublié… cette demoiselle en détresse est inconsciente… impossible de détaler, donc. Bref…

Non loin, Glouton Baraqué se rétablie gauchement sur ses longues jambes massives et musclées.

D’une dégaine bien paisible et céleste qui donne à penser que je flotte au-dessus du sol abimé et granuleux, les bras fermement croisés derrière le dos, je me rapproche doucement de mon congénère à logues dents, jusqu’à posément venir lui faire face. Du haut de mon 5' 10¾, lui faire face, c’est en effet vite parlé puisque je dois carrément me briser la nuque et hisser ma mâchoire carrée vers le haut pour daigner venir considérer le visage hideux de ce glouton baraqué qui ne m’impression pas tellement mais qui néanmoins suscite un petit intérêt dans le creux de mon petit être.

- Tu es pénible Bryce. Tu devrais également avoir honte de venir troubler la sérénité de cette nuit noire qui nous enveloppe le cœur et apaise les rumeurs sulfureuses de ces environs despotiques.

Nez à nez avec mon interlocuteur, je me rapproche… encore. Je force l’être pernicieux à se reculer et s’enfoncer que davantage dans les vides et froids ténèbres alors que mes mains livides se délogent tranquillement de mon dos. Violemment plaqué d’une vélocité effrayante contre la paroi de ciment qui s’édifie derrière nous, les pieds de Glouton Baraqué décollent prestement du sol alors que je le soulève de mon simple poing compactée qui s’abat et s’enfonce dans le thorax de l’éternel. Ma pâles jointures déchirent le derme, écrasent le sternum, broient les os et font de la cage thoracique qu’un vulgaire creux abysse et de chair labourée. Sinistre chemin qui gagne son dénouement lorsque ma paume et mes doigts se referment soigneusement contre le cœur éteint que je menace de broyer à tout moment.

- Dans un avenir, que j’espère très loin, si jamais je te revois ; ici, tu t’éteindras. Ici, je t’évincerai. En l’instant fatidique, cette nuit, je promets d’oublier cet interlude, si tu t’engages à rebrousser chemin et ne plus jamais revenir. Ces voies sous-terraines m’appartiennent, Bryce. Ne l’oublie pas…

Sans aucun ménagement, je relâche ma prise. Seul le bruit visqueux de ma main qui se déracine prestement de la chair plane dans l’air glaciale et sordide. Mes deux billes d’émeraude contemplent imperturbablement les douloureux vestiges de mon agression, le corps de Bryce s’alourdissant et se déchirant dans ces élans de douleurs qui le font doucement valser dans une torpeur vertigineuse. Et sans plus m’attarder, je tourne sur mes talons et remonte lentement jusqu’au niveau de ce corps vulnérable qui repose inerte à mes pieds. Longuement, je le dévisage. Longuement, je le considère. Impassible, je soupire. Impassible, je souris.

- Que Diable vais-je faire de vous ?


THE END
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