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 Y a des soirées comme ça... [PV Kroenen]

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MessageSujet: Y a des soirées comme ça... [PV Kroenen]   Y a des soirées comme ça... [PV Kroenen] EmptyDim 26 Mai - 21:29

Il se redressa rapidement de sa couche, bascula la tête en avant et se mit à vomir - horrible et douloureuse sensation qu'il n'avait pas ressenti depuis des décennies. Morbide et étrange satisfaction qui l'envahit soudain tandis qu'il crachotait ce qu'il lui restait de bile, l'odeur de ce qu'il avait mangé à midi lui chatouillant allégrement les narines. Par l'entrebâillement de la porte, une tête se profila, le visage d'une femme noire qui lui demanda alors :

"Ca va ?".

Nigel redressa à peine la tête, cheveux collés sur son front par la sueur, avant de basculer à nouveau vers le sol, crachant, toussant, se vidant dans des bruits et des gargouillis monstrueux. L'effort lui déchiquetait la gorge, ses sucs gastriques remontant achevant d'amplifier sa bouche d'un arrière-goût métallique prononcé. D'un geste, il la congédia ce que cette femme ne sembla pas apprécier. Elle lui jeta un dernier regard, émit une remarque sur la taille de son pénis (remarque absolument erronée d'ailleurs !) puis claqua la porte, le laissant seul. Oui, absolument seul avec sa douleur, sa mélancolie et son addiction. Seul... comme il voulait l'être, surtout en ces instants de vulnérabilité, de déchéance et de honte extrême. Il était tombé au plus bas, au milieu de personnes qu'il n'aurait jamais côtoyées par le passé. Mais le pire devait sans doute être que, bien qu'étant amateur de bonnes choses et surtout de bons whisky, il n'avait jamais été ou plutôt ne s'était jamais amouraché d'une quelconque drogue et n'avait jamais cherché à se vautrer dans le plaisir qu'elle pourrait lui procurer. Il s'était toujours considéré au-dessus de ça, n'ayant guère besoin de "partir" ni même de s'enivrer pour ressentir quoi que ce soit.

Seulement voilà, les temps avaient changé. Et il se retrouvait dans une époque qu'il ne connaissait pas et qu'il n'appréciait pas dans un pays qu'il ne voulait pas et n'avait jamais voulu connaître - bien qu'étant à moitié Américain. Ce qu'il avait été lui manquait. Ses habitudes lui manquait. Londres lui manquait. Ses amis (ou plutôt connaissances) lui manquaient. Et il n'avait alors, tandis qu'il y repensait, que le goût amer de la bile qu'il ne cessait de vomir.
Il aurait voulu s'arrêter là, maintenant. Mourir une seconde fois. Redevenir un fantôme... et ne plus s'encombrer de ce corps inutile et pourrissant sur place que son jeune frère avait gardé congelé pendant bien trop longtemps.
C'était pour cela que, depuis quelques semaines, il se droguait. Les sorcières qui s'étaient occupées de le ramener à la vie et de le "sauver" n'en savaient rien (quoique... rien n'était moins sûr...) tandis qu'il s'abîmait tout seul dans les profondeurs agréables et rassurantes de la drogue, la tête lourde et embrumée, les pensées fuyantes, et ses rêves délirants se matérialisant sous ses yeux comme autant de mirages étranges. Il s'entendit murmurer "père..." puis se crisper, se crisper et se crisper si fort qu'il crut bien que son souffle lui manquerait et qu'il sombrerait bientôt dans le coma. Puis il se ressaisit, réajusta sa vision, clignant des yeux, secouant la tête comme un épileptique avant d'être pris à nouveau d'un haut-le-coeur et de rendre ce qu'il lui restait à rendre... c'est-à-dire pas grand chose. Il essuya sa bouche pleine de sang d'un revers de main, puis tourna la tête au grand bruit de porte qui le fit sursauter.

On se mit à courir puis à hurler dans les couloirs. Saisi, Nigel se redressa et chercha à battre en retraite, estomaqué, le souffle court et collé au mur. L'endroit était des plus malfamés : un immeuble pourrissant servant de repaire aux drogués... dans son genre. Cocaïnomanes, héroïnomanes,... tous défoncés et criant comme des possédés dans les couloirs. Nigel frémit, tâchant de se relever mais la force lui manqua et il s'étala sur sa couchette, matelas pouilleux mangé par les mites. Sa tête lui tournait, sa vue se brouillait, il distinguait comme des petites lucioles dansant devant ses yeux... il déposa une main glacée sur son front fiévreux et suintant d'une sueur froide, murmurant alors des mots qui lui étaient incompréhensible. Il s'entendit dire :

"Ta g*eule ! Ta g*eule ! Ferme-la ! Ferme-la ! Je sais ce que je fais ! Je sais ce que je fais ! Je suis ton frère, bon sang ! Ton frère !!".

La voix terriblement familière lui répondit sur un doux murmure et il se crispa, serrant des dents et des poings, se raidissant de plus en plus... et d'une voix étranglée :

"Je te le jure, je te le jure ! Je vais te tuer si tu ne te tais pas ! Je vais... je vais te...".


Puis soudain, un grand craquement, comme une porte qu'on défonce. Nigel se tut, plaquant les mains sur sa bouche comme lorsqu'il avait 4 ans et qu'il ne voulait pas que son père entende ne serait-ce que son souffle, sinon il le brutaliserait encore... Ses yeux d'un bleu pur étaient agrandis sur une terreur extrême et réelle. D'autres cris survinrent puis des rires démoniaques qui lui glacèrent l'échine suivis de près par des gargouillis horribles, laissant imaginer le pire. Nigel frémit encore. Des bruits de mastication lui parvinrent aux oreilles... Il ferma les yeux et se sentit presque plus vulnérable encore... Désormais, il n'entendait plus que sa respiration tandis que ses muscles se détendaient et qu'il sombrait peu à peu dans une sorte de trou noir dans lequel son cerveau se laissait inéluctablement et irrésistiblement glisser. Ses traits se détendirent, sa bouche s'entrouvrit et il sombra, laissant son corps à l'abandon et à la merci du premier venu.

Les vampires venus ici pour se nourrir du sang gavé de drogue achevèrent de vider ce qui restait de leurs dernières victimes. Leur chef ordonna à tout un chacun d'investir les lieux et de rechercher d'éventuels survivants.
Dans la cuisine de son appartement, cachée dans un placard sous l'évier, Maya gardait une main plaquée sur sa bouche - car elle ne voulait pas qu'on entende ne serait-ce que son souffle. Sur le sol noyé de sang, le corps de sa petite soeur de 6 ans gisait tandis que sur la table, le ventre ouvert, les cuisses écartées, gisait sa mère, Jewel, 45 ans. Son père ? Il... il n'était pas encore rentré. Du moins, elle ne le pensait pas.
Elle était leur ainée. 14 ans. Et ils étaient les "propriétaires" de cet immeuble croupissant ainsi que les "gérants" de ce trafic. C'était sa mère qui avait entrebâillé la porte pour savoir si Nigel allait bien.

Elle entendit des murmures puis une porte que l'on claque. Elle sursauta, fermant brusquement les yeux jusqu'à ce que la trouille ne soit trop forte et qu'elle ne fasse sous elle. La pauvre petite gémit, resserrant sa main sur sa bouche et fermant les yeux, s'efforçant de pleurer en silence.
Elle attendit que quelques minutes s'écoulent pour pouvoir enfin sortir. Frissonnante, terrifiée, elle resserra ses bras autour d'elle tandis que ses pieds nus créaient des empreintes toutes blanches sur le sol poissé d'hémoglobine. Une étrange pensée lui traversa l'esprit et elle s'étonna qu'aucun vampire ne soit resté dans le coin pour lécher ce qui restait...
Sa curiosité morbide fut plus forte qu'elle et elle tourna la tête vers sa mère, laissée sur la table. Dans un gémissement douloureux, elle fit volte-face : l'image de sa mère louchant, un filet de sang coulant de sa bouche et son fichu sur la tête resterait à jamais gravés dans sa mémoire. Elle poursuivit puis poussa la porte.

C'est tremblante qu'elle longea le couloir à l'affût du moindre bruit, resserrant tout contre elle sa veste en jean. Songeant qu'elle s'apprêtait à partir ce soir pour rejoindre des copains mais que sa mère lui avait demandé de rester pour s'occuper de sa petite soeur... Une larme coula le long de sa joue d'ébène, visage au regard fixe et dur. Elle continua et continua encore... jusqu'à ce qu'une porte ne s'ouvre brutalement sur elle. Maya en eut le souffle coupé et aurait très bien pu hurler si une main ne s'était pas fermement abattue sur sa bouche et que la bête ne l'eusse pas trainée jusque dans son repaire. Maya se débattit, donnant des poings et des pieds, mais le monstre se cramponnait décidément bel et bien. Brutalement, il la rejeta vers une des couches miteuses mises à disposition des "clients" et des clochards de passage. La jeune femme cogna sa tête contre le mur mais ses sens en alerte l'empêchèrent seulement de songer à s'évanouir. Déboussolée, elle fit face à son agresseur, arrondissant alors des yeux pétrifiés d'angoisse tandis qu'il la pointait avec un couteau. L'homme lui dit :

"Qui es-tu ?".

... sur un accent qui n'était pas d'ici... un accent... britannique. Elle n'en avait jamais vraiment entendu mais se rappelait des vieilles séries que son père regardait parfois sur son vieux poste. Elle déglutit. Se souvenait-elle seulement de qui elle était ? Il réitéra sa question sur un regard de plus en plus fou, accentué par des veines éclatées par la drogue. Il titubait mais semblait encore curieusement vaillant. Il lui demanda :

"Que fais-tu là ?".

Elle hocha la tête, bouche ouverte, désemparée. Puis finalement et tandis qu'il se rapprochait, elle retrouva brusquement la parole.

"Je suis... je suis Maya ! Je suis la... la fille du gérant ! Je suis la fille du gérant !!".

A ces mots, l'homme sembla se détendre et passer lentement de cette expression de taré à une expression bien plus froide, bien plus maîtrisée. Il rangea son long couteau derrière son dos puis jeta un coup d'oeil par-delà le judas de la porte. Il attendait. Et il était curieusement détendu et curieusement silencieux. La jeune fille en profite pour se redresser, tâchant d'éviter l'énorme giclée de vomit et cherchant à se rapprocher de lui... Il la sentit. Et sans se retourner :

"Je crois bien qu'ils ont tué tout le monde. Là, ils sont en train de vérifier la zone... S'il y a des anciens parmi eux, ils seront capables de nous flairer. Alors, ce ne sera plus qu'une question de temps...".

La jeune fille déglutit et fixa ses pieds nus et couverts de sang. Plus qu'une question de temps... Elle s'était faite à l'idée de sans doute rejoindre sa mère et sa soeur. Mais elle voulait que cela se passe le moins douloureusement et le plus vite possible. Et puis... et puis elle ne voulait pas perdre sa virginité comme ça, comme ce qu'ils avaient fait à sa m...

"Ces sales porcs violent les femmes, reprit l'anglais d'un ton parfaitement calme, je les ai entendues. Si tu restes avec moi, tu seras en sécurité".

Alors elle murmura, et d'une toute petite voix :

"Qui... qui êtes-vous ?".

A ces mots, l'homme tourna la tête vers elle. Son regard bleu glacier l'effleurant à peine. Puis, d'un ton égal :

"Mon nom est Nigel. Et je suis Exorciste. Rien de plus, rien de moins".

Maya ne l'avait pas vu mais il gardait sa main gauche cachée dans le recoin formé par le mur et la porte. Et tandis que les pas approchaient vers eux, tandis qu'elle sentait son coeur se serrer de plus en plus fort et qu'elle reculait et reculait encore, il lui sembla qu'il avait plus que jamais raison : ce n'était plus qu'une question de temps.

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MessageSujet: Re: Y a des soirées comme ça... [PV Kroenen]   Y a des soirées comme ça... [PV Kroenen] EmptyLun 27 Mai - 18:21

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La nuit avait recouvert la ville de son sombre manteau et avait emporté avec elle l'illusion d'être en sécurité. Les humains le savait, une fois l'obscurité arriver un nouveau massacre allait avoir lieu, tel est la routine dans se nouveau monde, dans cet enfer où les vampires les massacrent uns à uns, où les Lycans tue sans distinction… Du moins tel était la façon de voir de beaucoup d’habitant de New-York, pour certains individu ils n’avaient pas tord, il y à bien des créatures qui tue sans raisons, qui se fichent bien qu’une espèce ou une autre disparaissent aujourd’hui de la surface de la planète, mais ceux-ci sont bien souvent des petits tueurs, pourtant il en existe des bien pire, qui multiplie les génocides, tuant, bâtiment immeuble par immeuble, ville par ville. Et c’est eux qui aujourd’hui avait choisit se petit repère de drogués.

Un vacarne assourdissant se faisait déjà entendre dans le bâtiment alors qu’il n’était pas encore rentrer. Ses amis était déjà rentré, il était le dernier, il n’aimait pas gaspiller son énergie à courir après les petites victimes, préférant garder les derniers, et donc les plus fort à cache-cache. Il fit quelque pas dans la nuit noir, ce n’était qu’une silhouette malfaisante, une vague parodie d’ombre humaine habillé d’un grand manteau lui arrivant jusqu’aux genoux, et pourtant, quelque chose cloché, peut-être se reflet cristallin à l’emplacement de ses yeux.

Il s’avança finalement de l’entré du bâtiment, la porte n’étais plus, envoyé voler au fond de la pièce. Il resta à l’entré, s’appuyant contre le mur en observant l’intérieur, il sentait les présences, les sacs à viandes. Il suivit du regard un de ses acolytes qui disparu rapidement dans un des couloirs, amuser, il n’à avait jamais été du genre à courir après ses victimes, habituer à la surprise que lui offrait les ténèbres lors de ses jeunes années, et aux combats face à face durant les deux grandes guerres. Derrière lui une ombre se dessina, suffisamment discrète pour le surprendre bien qu’il n’en laisse rien paraître…

« Kroenen, bouge de là »

D’un mouvement rapide il se déporta vers la droite laissant passer la jeune femme, une belle blonde aux yeux bleu emmitouflé dans un manteau de fourrure. Alena était un vampire de seconde génération, si proche des originel on pouvait lire dans son regard la fierté de faire partie d’une race supérieur. Alena était la seule et unique vampire engendré par Kroenen, il faut dire aussi qu’il n’était pas de son genre de retiré son masque à gaz morbide pour mordre sa proie, préférant trancher à l’épée, mais il avait fait une exception pour cette jolie jeune femme nazi, une infermière à l’époque, mais respecté de tous d’une part pour son savoir faire, mais aussi pour son physique que l’ont comparé sans cesse à la race Aryenne, adulé par les Nazis.

« Tu es pressée ma petite ? » dit-il alors de sa voix inhumaine, d’une part déformé par son masque mais déjà à la base bien étrange à cause de son absence de lèvre, l’obligeant à bien articuler à chaque mot et lui parcourant une douleur vive, douleur qu’il adorait ressentir.

Kroenen avait beau être le maître, le géniteur de cette petite vampire hautaine, il ne c’était jamais établi une relation maître-esclave entre eux deux, et malgré la nature dominante de Alena il en était resté à être égaux, de simples collègues. Il porta son regard vers un autre vampire qui la suivait comme un petit chien, il ne se souvenait pas l’avoir vu ailleurs….

« Tu à encore converti un passant ? Tu salie ma lignée à chaque personne que tu mord, il va falloir réguler ta portée. » Finit-il en coupant la tête du mort-vivant nouveau né d’un mouvement rapide, quasi fantomatique.

Il se retourna, un petit sourire moquer sur le visage « Il était si mignon, j’ai pas pu me retenir »

« Tu ne va pas encore transformer quelqu’un dans ce repaire de drogué ? »

« Je voulais la petite mais Chris l’à déjà tué, Jacob aussi est passé dessus. » Elle fit un clin d’œil, toujours se sourire moquer puis elle partit explorer le reste de la maison en sautillant joyeusement, avec un petit rire enfantin.

Au dessus de lui le parquet grinça légèrement, indistinctement, tel qu’un humain aurait eu du mal à l’entendre. Il recula et sortis à nouveau du bâtiment, il se pencha puis fit un bon jusqu’à une fenêtre, restant immobile une fois atterrie, regardant à travers le verre. Il perçut un léger mouvement, une ombre.

Il changea de fenêtre et l’ouvrit discrètement. Une fois à l’intérieur il marcha tranquillement, sans réel discrétion voulu, bien que son agilité incroyable lui en confère déjà énormément de manière naturel. Il aperçu du coin de l’œil quelques vampires qui arrivait dans sa discutions, d’un signe de main il les fit se retirer, cette partie du bâtiment était à lui, sa proie.

Au détour d’un couloir finalement il arriva au niveau d’un homme et d’une jeune fille.

"Mon nom est Nigel. Et je suis Exorciste. Rien de plus, rien de moins".


« Exorciste ? » dit-il alors, profitant de la surprise « Tu va avoir du travail, je suis toute une légion de démon à moi tous seul. »

Il resta sans faire un seul mouvement, fixant les deux individus, les toisant du regard. Une fille noire, certainement un des enfants des propriétaires. Et un homme blanc, inconnu au bataillon. Immobile, la créature entièrement recouverte d’un uniforme nazi et d’un masque à gaz stylisé pencha seulement la tête vers le gauche, comme pour indiquer qu’il attendait plus une réplique qu’une attaque ou fuite.
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