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 Trust me, bleed me, kiss me - Salem

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MessageSujet: Trust me, bleed me, kiss me - Salem   Trust me, bleed me, kiss me  -  Salem EmptySam 24 Aoû - 5:30

19:13

Enfin, presque. Dans dix secondes, il sera précisément 19:13... dans cinq... je sens mon coeur qui se serre... quatre... ma gorge est nouée... trois... je suis plus raide qu'une barre... deux... mes yeux fixent la porte avec appréhension... un...

... Rien.

19:13 et toujours aucune trace de mon frère Jake.

Je me remets à respirer lentement, lourdement. Je sens l'air qui entre dans mes poumons et qui me brûle toutes mes alvéoles. J'ai mal, mal de cette solitude qui se pointe toujours le bout du nez au Phantasialand à 19:13. Mal de mon ignorance, mal des hypothèses, des si, des si seulement... Et pourtant, demain je serai encore là, à sursauter chaque fois qu'un type un peu costaud dans la trentaine fait tinter cette foutue cloche. Un picotement me chatouille le bout des pieds, je crois que mon sang n'arrivait plus à circuler, même si les lacets de mes baskets sont défaits. Je noie mon regard dans le fond de mon verre où tiédit ma dernière gorgée de vodka, la seule chose qui me retient ici maintenant qu'il est 19:14.

Lentement, je m'amuse à faire tournoyer le fond du verre contre la table, décrivant des cercles parfaits, dissimulant tant bien que mal la déception qui me ronge à l'intérieur.

Je lève les yeux vers l'horloge qui m'indique 19:45. Merde, je vais être en retard au boulot. J'avale ma dernière gorgée en grimaçant puis je sors un billet des poches de mon jeans que je laisse sur la table avant de sortir. Bon sang qu'on se les gèle dehors, je coince ma tête dans la capuche de mon sweatshirt, rabattant mes bras contre mon corps en quête d'un peu de chaleur. Je marche un bon moment avant de trouver un taxi qui ose s'arrêter dans le coin.

" Au Scarlet Lust, s'il vous plait. "

Je me fous de cet oeil lorgnant sur moi dans le rétroviseur. Et j'ai bien l'intention de rester silencieuse tout le long du trajet.

Mon escapade est passée inaperçue, à mon grand bonheur. J'atteins mes appartements sans attirer les foudres de Val' alias Pamela Ant'deuxsein qui a trouvé une autre fille à enguirlander parce que son rouge à lèvres n'est pas de la même teinte que ses dessous... bref, ça ne m'intéresse pas vraiment et je dois me préparer si je veux pas décevoir le client. C'est pas dans mon intérêt de décevoir les clients, surtout que c'est ma deuxième journée en tant que... Scarletine. Ouais, pas fameux comme nom. Ici, je suis Seven, la fougueuse ténébreuse... ouais, tu parles. On ne m'a pas attitré de rôle précis, c'est pas pour me déplaire d'ailleurs, je suis pas une adepte des jeux de rôles, du moins, je crois pas. J'en sais rien... aussi ironique que cela puisse paraître, je suis pas vraiment une extravertie du vagin. M'enfin, on verra... je garde l'esprit ouvert...

J'ai rendez-vous à 22 heures dans la chambre 210. On ne m'a pas donné beaucoup de détails sur le client, je ne sais pas du tout à quoi m'attendre. Habituellement, je serai morte de trouille à l'idée de rencontrer ce type, mais en ce moment, j'ai encore le coup du lapin de Jake sur l'estomac. Et ça me coupe l'appétit. Comme je n'ai pas de consignes à respecter, je n'ai pas demandé l'assistance du personnel et je m'arrange toute seule... Je prend une douche en vitesse, m'assurant que je n'ai aucun poil disgracieux sur le corps... quoiqu'après la séance d'épilation de l'autre soir... je me demande si d'autres poils oseront repousser... m'enfin... j'entreprends de me crémer pour que ma peau soit douce et légèrement parfumée. Le maquillage maintenant... qu'est-ce que je fais ? Un peu, beaucoup, à la folie ? Je sais pas quoi faire, je ne suis même pas sûre de savoir à quoi servent tous ces produits... J'attrape un tube où il est inscrit cache-cernes. Je me jète un coup d'oeil dans le miroir... ah ouais, c'est vrai que ça pourrait pas me faire de mal. J'applique donc le cache-cernes puis le fond de teint... et puis le blush et l'ombre à paupières et le crayon noir et le massacra noir profond et le gloss... Un baiser, deux baiser dans le vide pour égaliser la couleur... Je me regarde... c'est pas mal, c'est pas mal du tout. Je soupire, en attrapant mon fer plat. Je n'ai pas de technique pour me coiffer, habituellement j'attache mes cheveux d'un élastique, sans aucune grâce particulière alors... Je réussis à onduler le côté droit, mais va savoir pourquoi le côté gauche ne collabore pas du tout. Le temps passe et je commence à perdre patience. Un peu de laque et puis merde, si il est pas content, il aura qu'à fermer les yeux !

J'ai envie d'hurler mon désespoir devant mon walk-in ouvert. Les cintres s'alignent, portant tous une robe ou une tenue différente, il doit y en avoir des centaines. Est-ce que c'est un crime dans le coin de porter la même tenue deux fois dans la même année !? Sérieusement ? Est-ce qu'elles sont au courant que les clients veulent les voir à poil ? Huuum ? Bordel ! Je m'intéresse d'abord aux sous-vêtements, qui sont la partie la plus importante de ma tenue. Blanc ? Rose ? Rouge ? Non, noir... plus classique, un choix gagnant en cas de doute... J'enfile la culotte brésilienne, le soutien-gorge de satin bordé de dentelle, le corset transparent, les bas et je fixe le porte-jarretelles au corset. Est-ce que tout y est ? Oui ! Est-ce que tout est bien ajusté ! Oui ! Est-ce que sexy ? À en damner un pape ! Parfait, maintenant, les souliers ! Non, la robe avant les souliers. Une robe tube, noire, très moulante et sexy avec des escarpins luisants. Ce sera parfait ! De toute façon, j'ai plus le temps !

Je descends les escaliers quatre en m'agrippant à la rampe pour ne pas me tuer, j'ai l'habitue de courir, mais pas avec des talons de trois pouces. J'arrive devant la porte 210... merdeeee j'ai oubliée la carte magnétique pour ouvrir cette *bip* de porte ! Je lâche un juron si gras qu'un bûcheron me trouverait vulgaire. Un allé-retour vite fait dans mes appartements pour me permettre de retrouver cette foutue carte et puis, ENFIN, j'entre dans la chambre 210, à bout de souffle.

La chambre est luxueuse, comme le mérite les clients qui ont les moyens de se payer nos services. Cette chambre n'a aucun thème particulier, comme le reste du manoir, elle est teintée de l'architecture victorienne. Un grand lit baldaquin attire toute l'attention en son centre, un salon avec de jolis fauteuils sont à droite de l'entrée, un mini-bar à gauche. Je reste un moment hébétée, plantée devant la porte à me demander si je devais lui préparer un truc à boire ou bien m'allonger sur le lit... il reste deux minutes avant 22 heures... Je retire mes escarpins en secouant les pieds puis je trottine jusqu'au foyer au gaz que j'allume. J'ouvre la table basse et parmi les nombreux accessoires qui s'y trouvent, je dégotte une boîte d'allumettes et j'entreprends d'enflammer les tiges de chacune des nombreuses bougies qui ornent la pièce. Une fois l'éclairage tamisé, je me précipite vers la télécommande, je cherche le système de son puis je le met en marche. Une musique instrumentale très voir trop sensuel résonne, je me croirais dans la scène centrale de ' La revanche des mamelons 2 ' si bien que j'hésite à l'éteindre. Trop tard, on frappe à la porte. Paniquée, j'attrape mes escarpins et je saute pratiquement d'un bond, le cul sur le fauteuil, me plantant les deux pieds dans mes talons. Je croise les jambes stratégiquement en me replaçant les cheveux. Mes traits sont serins et mes lèvres s'étirent d'un sourire inquisiteur, bien qu'à l'intérieur mon petit hamster fait du 100 tours à l'heure. La curiosité grandit au fur et à mesure que la porte s'ouvre. Les battements de mon coeur s'intensifie. Qu'est-ce que ce sera... un riche vieillard qui en a marre de regarder sa femme tricoter des pantoufles à ses pattes de chaises ou un vampire à peine engendré qui ne sait pas contrôler sa folie...  

J'ai besoin d'un verre...
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MessageSujet: Re: Trust me, bleed me, kiss me - Salem   Trust me, bleed me, kiss me  -  Salem EmptyJeu 29 Aoû - 7:15




She'll eat you alive
Unless you don't give a good goddamn about redemption

Le firmament tout entier s’écroule, déchiré par une lézarde espiègle, déversant ses lourds sanglots cristallins  sur l’ébène du bitume désormais constellé par les larmes du paradis.  Les pleurs célestes s’abattant sur l’état diffusent aux innombrables enseignes flamboyants une lueur de fin du monde. Les réverbères peinent grandement à briller par-delà la nébulosité opaque embaumant tous les recoins florissants de cette vaste artère achalandée. Les flâneurs englués en ce temps mélancolique s’amoncèlent les uns sur les autres, se bousculant sans aucun ménagement pour vainement tenter d’échapper à cette bruine soudaine se déferlant avec impatience sur leur frêle armature humaine. Alors que les piétons se dépêchent de retrouver la chaleur de leur luxueux foyer, la plus part des voitures se sont figées sur le long et large ruban goudronné, contraints de s’immobiliser, puisque les passants fourmillant indifféremment entre leur carrosserie menacent à tout moment de les emboutir.              

L’orage grommèle tel un fauve avide, lamentation vorace qui s’enracine dans la terre suintante pour la faire brusquement vrombir sous mes pieds. La nuit ne s’élève à peine mais les sombres nuages prestes, voilant les astres et la lune, forment un dôme sinistre où les cimes imposantes des géants gratte-ciel parviennent presque à embrasser. Les pieds barbotant doucement dans les nombreuses flaques d’eau étalées çà et là sur la chaîne de trottoir, perdu dans la mélasse des gens affairés qui défilent à vive allure autour de moi, je circule quasi aveuglément au beau milieu de cette mer éprouvée dans la micro tempête. Grosses paluches bien creuses fourrées dans les poches de mon hoodie noir,  tête lourdement baissée, épaules voutées jusqu’en haut des oreilles, crâne rasé profondément emmitouflé dans le creux de mon capuchon, je suis l’ombre nonchalante qui divague en plein cœur des ténèbres. De temps en autre, on me bouscule, puisque j’erre dans le contrecourant de ce flot de passants se laissant aller à la dérive de leur piètre affolement. Du coin de l’œil, je les remarques courir, tous munis d’un journal entre les mains, qu’ils branlent maladroitement au-dessus de leur tête, pour inutilement tenter d’échapper à la pluie battante. Cette valse ridicule m’hypnotise. Même si mes yeux restent cloués sur mes boots de cuir et le pavé cendré du trottoir qui défile lentement sous mes pieds, mes azurs ne peuvent s’empêcher d’épier tous ces corps qui me contournent prestement. Je sens mes lèvres se crisper légèrement dans une moue austère qui se veut en fait être un impassible sourire ironique. Une scène aussi bizarre, il n’y a bien que dans les rues achalandées de Manhattan que l’on risque de la retrouver. Paysage trop propre et trop gris, là où divaguent les riches bourgeoises vêtues de leur pradamachin qu’elles espèrent épargner de la pluie alors que les élégants bourgeois pestent lorsqu’une goutte d’eau bien placée chute comme par magie sur la cime de leur clope tout juste embrasée. Tous amoureux de leur bien matériel. De vraies poules de luxe. Une banalité sans nom qui pourtant me fait sourire… ou presque. Durant de généreuses poignées de minutes, je longe et vogue au beau milieu de cette mascarade fucking epic, interminable déambulation qui s’achève lorsque l’éblouissant halo lumineux vient doucement hisser son pinceau de lumière flavescent sur les chairs suintantes de ma figure décalquée dans un masque d’incrédulité. J’ai beau reluquer ce palais depuis bel lurette, à chaque fois, lorsque je le vois, c’est comme si le doigt de Dieu en personne venait me toucher le bout du museau. Ce manoir dégage une luxueuse prestance qui me déstabilise à tous les coups. De par sa charpente antique, de par ses incalculables carreaux de fenêtres lumineux, ainsi plombé dans les ténèbres de la nuit, l’immense silhouette qui se déploie arbore une vision lugubre et à la fois intrigante. Colossal bouclier de pierre, à la dégaine majestueusement gothique, dont la gueule de ce lascif prédateur est paré à engloutir de nombreuse âmes en son abysse.

- Quel temps, n’est-ce pas ?

La voix chaleureuse et distinguée du portier flotte à peine vers mes oreilles, que moi, puisque pas sympa, je suis déjà aspiré dans l’antre de la prestigieuse demeure. Trempé jusqu’aux os, j’abandonne un joli cerne d’eau sur la sympathique moquette tapissant le sol du hall d’entrée alors qu’une femme, foutrement bien foutue dans son peignoir de velours rouge sang, vient m’accoster. Sourire Colgate, haleine fraiche, durant quelques secondes, j’ai l’impression d’être le figurant d’une publicité de L'Oréal, because you're worth it.

- Monsieur O’Malley ! La ponctualité est une qualité que je croyais inexistante en vous, que me murmure la belle grande blonde au corps de rêve qui, pour ponctuer ses mielleux murmures, vient faire courir ses doigts manucurés entre mes pectoraux. Caresse pleine de promesse, la déesse me libère de sa joute lubrique en m’affirmant que mon rendez-vous m’attend sagement à la chambre 210. Pleine de d’élégance et de douceur, elle laisse lentement déchoir entre mes mains une carte magnétisée et, en embrassant d’un grand geste de bras l’amplitude de la pièce, me présente le chemin que je dois emprunter.

Arrivé à destination, je toque deux fois à la porte, pour ensuite l’ouvrir et franchir l’abysse se fissurant lentement devant-moi. Une musique… très éloquente… plane vicieusement dans l’atmosphère. Eurythmie érotique qui me fait d’ailleurs froncer les sourcils. Le contraste entre la pub de l’Oréal et le porno est comme qui dirait assez violent. Doucement, je referme la porte en acajou, mon crâne toujours niché dans le creux de mon capuchon, je dois hausser le menton pour qu’enfin mes azurs ne viennent embraser la beauté fastueuse de la chambre…

La beauté fastueuse de la chambre que je ne prends finalement même pas le temps de contempler, puisque mon regard caresse avec douceur cette chair hâlée que je vois divinement prendre forme et trouver lueur en l’ébène cuivré de la clarté tamisé qui ondulent lascivement contre les courbes éthérées de la silhouette mirifique… dont les parfaites cannes de serein ont quasi spontanément attisé dans le creux de mes pupilles, une flamme pernicieuse se trémoussant telle une vicieuse succube.  

- Bonsoir, Seven, voix à l’accent shakespearienne qui est naturellement suave, semblant ressortir des profondeurs de l’abîme, pour déjà aller périr dans les airs, là où la musique… très éloquente… se répercute toujours contre les murs.  

À côté de cette beauté céleste et divine qui siège telle une reine sur ce fauteuil… moi, j’ai l’air d’un homme de Cro-Magnon qu’on a oublié dans le trouduc des égouts. DAMN !

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Dernière édition par Salem L. O'Malley le Mer 8 Jan - 4:18, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: Trust me, bleed me, kiss me - Salem   Trust me, bleed me, kiss me  -  Salem EmptyVen 30 Aoû - 4:53

Oh.

Ooooh.... Alors comme ça... c'est... c'est lui, le client ? Sérieusement, ce type là ? Il a moyen d'entrer dans le manoir ? Ok, ok. Je veux bien croire qu'il serait stupide de se fier aux apparences, mais de tous les types que je m'attendais à voir franchir cette porte, eh bien non, ce type là, il n'en faisait pas partie... il ne faisait pas partie de ces gens là... pas plus que moi d'ailleurs... Lorsque mon regard croise ses prunelles, je peux pas m'empêcher de me demander pourquoi il est ici. Qu'est-ce qu'il recherche dans ce lieu de débauche qu'il ne peut pas trouver hors de ces murs ? Si je l'avais croisé un peu plus tôt, je lui aurais payé un verre au Phantasialand, sans hésiter, les escarpins, la robe et la musique en moins. Ouais, parce qu'il avait une jolie gueule et parce que j'aime son hoodie. Ben voilà, après on me dit que les femmes sont compliquées...

Il me salut, de mon pseudonyme, me rappelant que je dois porter le masque de l'enjôleuse. Sa voix qui se faufile dans mes oreilles pour m'arracher un léger frisson.

...Avoir su, j'aurais mis du cuir...

Avoir su... pourquoi j'ai l'impression qu'il y a beaucoup de détails sur le client qui ont volontairement été omis quand on m'a parlé de mon prochain rendez-vous ? Je commence à croire que m'a patronne m'a déjà de travers dans l'cul. Faudrait que je songe à lui demander pourquoi... m'enfin, quand j'aurai assez de preuves accumulées pour prouver ma paranoïa. Bon, et si je bougeais au lieu de réfléchir ? Le fil de mes pensées a défilé dans mon oeil luisant, je le sais. Je suis bonne menteuse, mais mes yeux me trahissent comme deux belles-soeurs jalouses.

Je me lève, appuyant sur la télécommande qui repose à côté de moi avec la paume de la main, pour trèès subtilement baisser le volume de cette damnée musique qui perturbe ma gymnastique mentale. Un sourire fend toujours mes lèvres ourlées, alors que j'ondule vers lui. Je suis un serpent, sensuel et dangereux, mon regard est planté sur lui et je compte bien lui faire passer une nuit dont il se souviendra longtemps.

Je m'immobilise face à mon invité, m'approchant la tête pour lui laisser courir un

" Bonsoir... "

dans le creux de la nuque. J'ai laissé le mot en suspens, pour qu'il satisfasse ma curiosité en me révélant son prénom. Son identifiant... son tout ce qu'il a envie d'être, ce soir, en ma compagnie. Du même mouvement, mes mains glissent lentement le long de son torse, trouvant l'attache de la fermeture éclair de son hoodie que je descends, pas trop vite, pas trop lentement. Juste assez longtemps pour prendre un bain dans ses azurs, pour savoir qui de nous deux baissera le regard le premier, qui sera le dominant... le dominé... qu'est-ce que tu ne trouves pas hors de ces murs... quelles sont tes envies honteuses... ton vilain secret... ? Mes mains se faufilent sous le tissu et je l'aide à se libérer de son haut trempé.

" Jolies bottes. " que je conclus dans un sourire mesquin, mais sincère, en m'éloignant pour suspendre le hoodie à une patère stylisée.

Lui si naturel, moi si fausse. J'ai du mal à briser cette barrière. Je ne sais pas, je ne sais rien. Ça m'énerve cette façade que je n'arrive pas à percer. Quelles sont tes envies hoodieboy, je veux savoir. Non, j'ai... besoin de savoir... Qu'est-ce que je suis en train de faire là ?

" Je te sers un verre ? " la familiarité s'impose naturellement. C'est bien la seule chose que me dicte mon instinct en ce moment, d'ailleurs. Et si l'alcool ne lui dit rien, moi j'en meurs d'envie depuis mon retour. Je trouve la vodka, ma délicieuse complice. Je m'en sers un verre que je calle d'un trait. Je reviens vers lui, répondant à son désir, puis je prend sa main dans la mienne pour l'attirer à ma suite, je le guide jusqu'au canapé qui jouit de la douce chaleur du foyer. Mon invité a tout le loisir de prendre ses aises lorsque ma main quitte la sienne. Il rejoint l'assise confortable tandis que je me poste devant lui, lui écartant les jambes d'un coup de genou pour me faire une place entre elles.

" ...que veux-tu de moi... " que je lui susurre du haut de mes monts Everest lustrés aux talons pointus, ma main se glissant sur l'attache de ma robe qui se défait et tombe à mes pieds, dévoilant ma splendide... non... ma fantasmagorique silhouette ciselée. Je la balaie du pied, mes épaules et mes hanches se muent lascivement et d'un mouvement fluide, j'envoie valser ma cascade de cheveux sur l'une de mes épaules. Un mot et j'obéirai. Nous n'avons pas besoin de parler pour nous connaître, nous n'avons que nos corps à apprivoiser... et je ne serai sauvage que si il le souhaite. Je le dévore des yeux, ma lèvre coincée entre mes dents, je lui offre mes courbes comme un spectacle des sens, une valse du vice. Que veux-tu de moi, hoodieboy ? Qu'est-ce que tu es ? Ne me fais pas languir... car je te le rendrai au centuple.
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MessageSujet: Re: Trust me, bleed me, kiss me - Salem   Trust me, bleed me, kiss me  -  Salem EmptyJeu 19 Sep - 14:12




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- Merci, que je m’entends gratifier vaguement alors que mes yeux s’abaissent avec incrédulité vers mes boots de cuirs trempés et abîmés par les vestiges du temps. Du coin de l’œil, je vois s’éloigner l’onduleuse silhouette de la belle ténébreuse qui s’en était allée pour se répartir de mon hoodie imprégné par les larmes céleste. Pendant qu’elle s’affaire à cette banale besogne, moi, je sens peu à peu l’incandescence de la passion s’infiltrer et se déverser dans mes veines. Magma rutilant embrasant mon sang horripilant qui me remonte en de grosses bouffées sur la figure et empourpre mes pommettes à moitié dissimulées sous un duvet de barbe qui n’a pas été tondu depuis près de cinq jours. Sur mon torse, je peux encore sentir les doigts délicats de la demoiselle. Caresse chimérique qui ne manque pas de me tirailler les entrailles et de faire suinter dans le creux de mes reins une sueur avide de plus en plus monstrueuse. Machinalement, ma tête se secoue doucement de gauche à droite, déclinant l’offre de la ténébreuse qui elle s’empresse de se servir un verre de vodka… que sa gorge, like a boss, absorbe cul sec. Une fois désaltérée, la belle rafle de nouveau mon niveau, mes azurs ne manquant pas de bifurquer sur cette frêle taille de guêpe qui se balance sensuellement de gauche à droite, escortée par la complainte d’une valse charnelle et ensorceleuse. Sans ciller, je l’observe venir glisser ses fins doigts entre les miens, nos deux paumes se comprimant l’une contre l’autre, la main enveloppée dans cette douce étreinte, docile, je laisse la demoiselle me guider vers le foyer où pétille une généreuse flambée, me laissant lourdement déchoir sur le moelleux coussin du sofa se retrouvant là derrière-moi. À peine installé, l’hôte de la chambre prestigieuse m’écarte les jambes d’un léger coup de genoux, se creusant une petite place dans la fissure naissante et immergeant ses sombres prunelles brillantes telle de l’encre de chine dans le creux de mon regard céruléen. Les miroirs de nos âmes se fondent l’un sur l’autre alors que la chair éthérée se dévoile peu à peu sous mes yeux caressant lentement les courbes de cette parfaite silhouette qui se divulgue par-delà l’éclat doré que propulsent les flammes qui dansent paisiblement au salut de la cheminée. Vue divine, que seul un corps de rêve ne peut irradier. Le tissu ébène de la robe longe et ondule malicieusement sur l’armature humaine, je suis le vêtement du regard, le voyant s’écraser sur le sol et disparaître de mon champ de vision lorsque sa propriétaire la balaye d’un léger coup de pied. Un imperceptible sourire en coin prend naissance sur mes lèvres alors que la déesse réclame mes intentions et désirs. Volontairement, je laisse planer une bulle de silence qui nous absorbe dans un cocon de mystère. Intentionnellement, je ne révèle rien… les mouvements traduisant de controverse ces houleux méandres contre lesquels on s’apprête à divaguer entre.

Doucement, mes mains, humides et bouillantes, quittent le reposoir de mes genoux, planant une fraction de seconde dans l’air, elles viennent graduellement se mouler contre les jambes merveilleusement bien ciselées de la belle ténébreuse. Mes paumes se pressent lentement sur les flancs des cuisses alors que mes doigts s’enchaînent finement contre cette chair immaculée que je caresse d’une douceur quasi consacrée. Suivant la paresseuse ascension de mon lent mouvement, savourant surtout la chaleur réconfortante de sa douce peau polie telle de l’huile, mes mains trapues filent sur les cannes de serein, les deux pouces prenant appui sur les fines bretelles du porte-jarretelles, le chemin que parcourent malicieusement mes paumes et mes doigts est tracé en une ligne parfaite et bien droite sur la peau magnétisante et exhalée. Mes azurs n’ont toujours pas quitté les abysses, planant dans les ténèbres de ce regard luisant de flammes lascives qui me berce tendrement dans les abîmes du vice et du désir. Perdus dans les méandres de mes sournois attraits, le temps semble s’être effrité, liquéfié dans l’air et l’espace, alors que mes mains remontent et courent toujours sur la chair bouillante. Mes doigts glissent et retracent doucement chaque forme éthérée, ondulant lascivement lorsqu’ils atteignent les courbes voluptueuses de ses fesses… de ses hanches… là où mes mains s’immobilisent alors. Mes mouvement sont lents, calculés, doux et tendres. Comme si précipiter mes joutes lubriques risquerait de me brûler la peau. Mes paumes et mes doigts se referment avec désir contre la taille de guêpe. Ma poigne se voit ferme et insistante. Légèrement, mon échine se tend de contre le dossier du sofa, gagnant plus d’aisance, de force, les muscles et tendons de mes avant-bras se crispent et délicatement je tire sur ma prise… guidant et incitant le corps éthéré de la belle ténébreuse à venir s’unir contre le mien. Pendant qu’elle vient confortablement s’assoir sur mes genoux, nos poitrines désormais compressées l’une contre l’autre, mes mains avides reprennent leur course charnelle qui a momentanément été interrompue, explorant chaque parcelle de chair dévoilée alors qu’elles glissent sur le flanc des hanches pour aller se nicher dans le creux de reins et remonter légèrement sur la colonne vertébrale. Effleurant du bout des doigts le creux de ses omoplates, ma main droite quitte la chaleur enivrante de sa douce peau, pour venir saisir les sombres mèches rebelles qui dévalent en cascade jusque dans le milieu de son dos à moitié dévêtu. D’un geste qui ne possède aucune brutalité, mon poing enveloppant l’ébène de la chevelure se resserre que davantage, tirant faiblement sur la crinière,  j’encourage la belle à bien vouloir laisser déchoir sa tête sur l’arrière. Dans la foulée du mouvement, mes lèvres se fondent enfin sur la peau grimée d’une pommade parfumée, glissant et effleurant de peine l’arrête de cette délicate mâchoire qui s’expose lentement sous mon nez alors que la tête se renverse vers l’arrière. Parcours furtif que j’esquisse à l’aide d’imperceptibles frôlements de lèvres sur le derme ambré de la jolie ténébreuse.

- Je veux que tu te libère de tous ces artifices, murmure presque inaudible qui glisse futilement entre mes lèvres, lorsque celles-ci se sont momentanément arrêtées au niveau de l’oreille de la jolie brune. Cette beauté artificielle ne m’intéresse pas. Ce que je désir… c’est elle… pas son bustier hors de prix, encore moins ses éminents talons aiguilles, qui à l’usure doivent lui amoché les chevilles… l'habit ne fait pas le moine et une bonne baise ça ne s’arrête pas seulement à ce genre de petites coutures et pacotilles. Possèderai-je donc un esprit de gentleman ? Non. Bien sûr que non. En pourrissant dans l’arrondissement le plus défavorisé de New York, j’ai comme qui dirait appris à traiter que du strict minimum et nécessaire. Dans la circonstance ci-présente, pour ce soir, un vagin et des puissants coups de reins ; c’est grandement suffisant… Aheum.                          

Inclinant légèrement la tête sur le côté, mon visage empourpré s’enfoui dans le creux de l’épaule de la fougueuse ténébreuse toujours assise sur mes genoux. Parsemant la veine jugulaire d’imperceptible baiser et mouvement de lèvres, j’ironise un sourd : T’en fais pas, je ne mords pas, pendant que ma bouche poursuit son langoureux chemin sur la clavicule.  

Oh la bonne blague ! On s’en tape tous les cuisses.

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Dernière édition par Salem L. O'Malley le Mer 8 Jan - 3:56, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Trust me, bleed me, kiss me - Salem   Trust me, bleed me, kiss me  -  Salem EmptyDim 17 Nov - 21:57

À mon grand damn, mon invité est un homme d'action et il semble prendre un malin plaisir à dissimuler ses intentions. Parler, n'est qu'une des nombreuses fonctionnalités de la langue, après tout, alors pourquoi l'user prématurément, hein ? Hm...

Mon corps ondule sous les caresses de ses mains, chaque pouce de peau qu'il s'approprie m'est dérobé d'un frisson extatique. Mes mouvements sont de plus en plus lascifs, mes propres mains s'égarent sur mon corps, trouvant le galbe de mes seins qui se dévoilent sous le fin tissu. Mes doigts glissent pour rejoindre la valse perverse de ses mains, accentuant cette pression érogène. Mais il y a tellement de sensualité que ça me donne le vertige. Mes expirations sont profondes entre mes lèvres rouges. Je dois pas perdre pied, surtout que je suis à trois pouces du sol et la fracture du coccyx c'est pas idéal dans le métier. Je ne me souvenais même plus quel effet cela faisait d'être aimée. Même si c'est juste pour une nuit, entre deux oreillers. Ses habiles manipulations m'amènent docilement à lui, mon corps brûlant le sien du désir bouillant qui me sort de tous les orifices. Enfin, mes doigts se faufilent sur ses valons musclés dont il me tarde de découvrir la fougue. Ses mains reprennent leur supplice tandis que mon antre s'appuie sur sa virilité dissimulée. Mon bassin ondule lentement pour éveiller des pulsions beaucoup plus explicites, je sens ma chevelure attirée vers l'arrière, je laisse rouler ma tête vers l'arrière et les mots susurrés à mon oreille me font fermer les yeux d'extase. Je les ouvre subitement lorsque je comprends enfin la signification de ses mots.

À quoi ça sert de se fixer des règles ? Uhm ? À quoi ça sert de se dicter des lignes de conduite si c'est pour les regarder se faire balayer au premier coup de vent ? Je n'ai pas beaucoup d'expérience. Je n'ai pas vécu grand chose dans mes talons de Scarletine, mais je savais déjà au premier coup d'oeil que celui-là me causerait des problèmes. On ne m'a pas embobiné lorsque l'on m'a promis un endroit où me loger et de quoi manger. Je savais bien que je devrais rembourser toutes ses délicates attentions à mon égard. Je savais. Alors quoi ? Qu'est-ce que je me suis dis… Ryan, tant que tu resteras au dessus de la vague, ça ira. Nages en surface, gardes le contrôle. C'est un boulot, tant que t'y prends pas plaisir, c'est qu'un boulot comme un autre dans cette ville pourrie. Et le voilà. Qui me demande de briser cette barrière. Qui me demande de plonger dans les eaux troubles. Et moi qui hésites à le faire. Pfff. Retirer mes talons qui me permettent de regarder mes clients de haut ? Retirer mon armure de dentelles qui me protège le coeur ? J'expire un rire, je le souffle, non… je l'ai laissé s'évader. J'aurais du le retenir. Dire que cette demande m'a jeté un sceau d'eau glacée serait un mensonge… c'est un peu… comme lancer un glaçon dans le gouffre d'un volcan, et pourtant, le glaçon me fait hausser un sourcil. Mes yeux légèrement plissés s'interrogent brièvement sur la véritable nature de cette demande. Et surtout, cette ultime question qui me revient en tête… Pourquoi es-tu ici, hoodieboy ? Pourquoi es-tu à la recherche de la vérité dans le manoir des illusions ?

Mes yeux sont posés sur le plafond derrière moi. Ses lèvres se perdent sur ma nuque et ses mots à nouveau transgressent mes pensées. Je réalise que j'ai perdu le contrôle. Seven est bonne joueuse, Seven est docile et professionnelle… mais Ryan, elle, elle en veut plus. Et maintenant.

Je me redresse et le repousse avec plus de fougue que je ne l'aurais voulu. Du bout des pieds je me débarrasse de mes escarpins puis j'enfonce solidement mes genoux dans les coussins du divan. Un sourire éveille mon visage, presque carnassier, mais je ne fais que répondre à ses désirs.

" Hé bien, hoodieboy, moi, si. " Mes mains s'agrippent à sa mâchoire et mes lèvres prennent d'assaut les siennes. Mes ongles s'enfoncent dans ses tempes tandis que ma langue vient habillement défier la sienne avant que mes dents ne se referment contre sa lèvre inférieure. Je ne veux plus de caresse, je n'en peu plus, j'ai besoin de le sentir en moi, je le veux, JE LE VEUX TOUT DE SUITE !!! Mes lèvres descendent le long de son cou, il n'y a pas une parcelle de peau qui m'échappe, je m'attarde sur son mamelon que je lèche et mordille alors que mes mains ont pris la ceinture de mon invité en otage et lui promettent un sale quart d'heure. Je relève mon regard de braise vers lui lorsque la ceinture cède, je ne lui ai pas demandé son avis, nous ne sommes pas des gens de parole… et puis, il n'aura qu'à porter plainte pour agression, hein !
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MessageSujet: Re: Trust me, bleed me, kiss me - Salem   Trust me, bleed me, kiss me  -  Salem EmptyMer 8 Jan - 4:18




She'll eat you alive
Unless you don't give a good goddamn about redemption

Caresse encombrée de malice. Poigne enjôleuse. Effleurement licencieuse. Contact belliciste. Un moule immergé de sang et de damnation. Une étreinte couronnée dans la dégradation irrévocable de nos deux corps ravagés, condamnés, perdus dans le cœur d’un séisme despotique, inhumain. Charriant nos dômes funèbres, s’unissant dans le déclin de cette croisée des âmes absentes, houleuses vers un monde avérée chimérique, fuyant vers les limbes, croulant sous les souffrances de nos misères communes, on se complète dans la plus infâme des imperfections. Des vices identiques, voués nécessités. Perceptions cependant chimérique pour l’un et salvateur pour l’autre. Étreinte d’antagonisme. Caresse de désespoir. Alliance irrationnelle, soudaine, mais complète. La fascination obnubilant et montré dans mes desseins les plus immondes. Désire effervescent, exposé à la déliquescence d’un désastre miséreux et éprouvé. Oubliant la globalité du monde. Immergeant le murmure du rationalisme dans un parfait mutisme, je semble prestement sombrer et ce sans jamais songer vouloir m’accrocher pour ne pas déchoir dans le creux du précipice. Le vertige pressentit, de manière effarante, j’ai besoin de le percevoir. Pour vouloir oublier l’être monstrueux que j’allais très bientôt devenir à ses yeux. Pour vouloir conquérir le paroxysme de ma noire aversion depuis beaucoup trop longtemps étouffée. Les réponses se faisant si amples, je m’arrête de réfléchir. Les excuses se font vaines et ma bonne conscience s’en est sournoisement allée. Geste imposé. Mouvement néanmoins esquissé. Elle était devenue étau de fer, sa main ainsi plaquée sur ma chair bouillante. Le givre de ma peau embrasé se flétrissant viscéralement en-dessous de sa paume et de son contact néfaste mais pourtant enivrant. Une caresse sans tendresse. Une caresse sans intérêt. Une caresse vide de faveur et tellement indigente d’affection. Elle n’est que baume guérissant une infime partie de mon être. Me délectant de cette amère étreinte, l’aigreur aromatisée d’un acerbe goût d’amertume s’infiltrant discrètement sur mes papilles gustatives alors que sa langue effleure subtilement mes lèvres rudement encastrées sur les miennes. Un baiser endoloris et immergé sans merci par un flot de mélancolie hautement bien impressionnable… considérable… similaire à ce que moi-même démontre dans l’infinie d’une exubérance assumée…

C'est en rédaction. Ça s'en vient Laughing
Tu connais la chanson, je ne veux simplement pas perdre ce que j'ai déjà écrit xD


©️ fiche by disturbed (alias moua et c'est pas touche xD) & gif by tumblr
song by Puscifer

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