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 JOALEM - BAD PICKAXE.

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Catherine d'Absac
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✤ Crédits : SWAN ( Avatar ) + DISTURBED ( Code signa ) + TUMBLR ( Gif ) + AHS - Freakshow - Carnival ( Musique et paroles )
✤ Âge personnage : 55 ans
✤ Humeur : Fourbe
✤ Profession : [PNJ] Mère supérieure de la Confrérie. Haute naissance, héritière de la famille fondatrice.
✤ Philosophie : La vengeance est un plat qui se mange froid.
✤ Localisation : Salem. Dans tous ses recoins.
✤ Pouvoirs : Pouvoirs liés aux sorcières. Pratique la magie blanche, banie la magie noire et ses pratiquantes. Afinité avec l'air, sous toutes ses formes. Peut déclencher des Tornades de classe 5. S'infiltrer dans votre petite tête ou faire de vous un misérable pantin.

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Catherine d'AbsacPNJ ; Miss patronne ménopausée
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MessageSujet: JOALEM - BAD PICKAXE.   JOALEM - BAD PICKAXE. EmptyMer 16 Avr - 18:23

BAD PICKAXE
JOALEM



Doucement elle déambule. L'air agar. Prunelles de glace rivées droit devant elle. Il y a un objectif à atteindre. Ne jamais se poser de questions, ne jamais remettre en cause une mission et surtout, ne jamais chercher à en savoir davantage que l'essentiel. C'est bien dans cette optique qu'elle fixe les bouts de viande qui tracent leurs routes. Fut un temps où, et elle l'a connu, les humains s'afféraient en masse. Une masse qui avec le temps, s'est vu diminuer considérablement. Pour ces pauvres enveloppes organiques, c'est une journée chargée et remplie. La foule est fortement présente, pour un novice dans ce nouveau monde austère. Pour la vieille mutante aux airs de jouvencelle, c'est une marrée humaine minuscule et absurde. La syphilide habituellement brune revêtie aujourd'hui une crinière blonde. Inhabituelle. Une première. Elle et ses filets d'un noir d'encre troqués contre une tignasse à la couleur de paille chatoyante. Une nouvelle lubie, pour une nouvelle vie. Existence qu'elle accepte enfin, et pas uniquement grâce à une longue année à se ronger le sang. Non, il y a un être doué d'intelligence et de raisonnement derrière ses dernières prises de décision. Ulrick.

Ou est-ce simplement la lassitude de se voir obligée de protéger des protagonistes dont elle se fout royalement ? La lassitude d'une année entière passée à chercher une vengeance … Déjà assouvie. Elle a gagné. Moment d'arrêt, la syphilide s'illumine soudain, le regard brillant et un éclat amusé sur ses lèvres vermeilles. Elle a gagné. Depuis le départ. Louis n'aura jamais eu sa victoire sur elle. Il n'aura jamais atteint l'ultime but de toute une existence gâchée et bafouée. Elle, oui. Et en prime, on cadeau, il y a Ulrick. C'est presque machinalement que ses lippes s'étirent en une moue carnassière, victorieuse. Pour un peu qu'elle en lâcherait un rire caustique et victorieux. Il n'est jamais trop tard pour comprendre. Et c'est soudain avec plus d'entrain qu'elle s'active, tête haute et moue vénéneuse sur sa bouille ingrate. Face à toutes ses vermines qui traînent les pieds. Ou ses enfants qu'on bassine avec quelques histoires stupides. Et cette lexie agaçante qu'on leur murmure à l'oreille ' Les méchants ne gagnent jamais !'. Quelle bande d'hypocrites. Bien-sûr qu'ils gagnent. Les Originaux sont la preuve même. Et Erzbeth aussi.  

Non. Elle n'est pas quelqu'un d'affable. Johanna ne l'a jamais été, et ne le sera jamais. Pour preuve, aujourd'hui, elle se dirige droit vers sa prochaine victime. Sac sur le dos, cette babiole anodine aux allures d'affublement pour ado. Placardée de badges en tout genre, de stick à l'effigie de vieux groupes oubliés de tous. T-Shirt blanc, jean et basket. Avec ses trois siècles de vie et ses vingt-quatre ans d'apparence. Le doré de sa chevelure longue et fine adoucissant ses traits comme jamais elle ne l'aurait cru possible. Joe a l'air d'une adulte à peine sortie de l'adolescence et pas prête de mettre les deux pieds dans le monde vaste et sans pitié des 'grandes personnes'. Une illusion parfaite. Qui pourrait sincèrement croire que sous ce sac, se cache l'artillerie lourde d'une personne qui s'apprête à éliminer une cible froidement désigné ? Et pour la modique somme de quarante mille dollars. Venons-en donc, à cette fameuse cible. Johanna ne connait que son nom de famille. O'Malley. Et ça ne lui dit strictement rien.   Un lycan, selon son client. Qu'importe ce qu'il a fait, il doit sérieusement l'avoir mis en rogne, pour lui faire débourser ses millions avec tant d'aisance.


****

Sur le coup, l'ex vampire lui avait jeté un regard dubitatif, se demandant clairement comment mettre la main sur lui.

“ - Vous me désignez un fantôme. Avait-elle alors craché sans prendre de pincettes, laissant largement au dépourvu le client.A quoi s'attendait-il ? Au doux son d'une voix fragile et clair comme le cristal ? En prenant place face à la fine jeune femme, il avait d'abord cru à une plaisanterie de mauvais goût. Ca ne pouvait tout de même pas être elle ... Si ? Puis, avec nonchalance, elle s'était avachie sur le siège, à la fois provoquante et indifférente. S'armant d'une clope et l'allumant sans même s'inquiéter de si oui ou non, les résidus toxiques de la nicotine le dérangerait. Puis était venu ce regard de glace insondable, froid et méprisant. Jamais encore il ne lui était venu l'envie de se faire aussi minuscule face à un brin de fille pas plus haut que trois pommes. Et pourtant, il en avait croisé, des spécimens. Bien-sûr, Thomas McCloy n'avait absolument rien laissé paraître devant l'air revêche de Wolfgang. Non, l'homme s'était montré froid et indifférent, autant qu'elle. Et avait soigneusement pris soin de parler d'un ton égal.  

- Vous n'en aurez absolument pas besoin, il a la carrure de ceux qui dirigent et la prestance d'un pachyderme. Et impossible d'avoir une photo convenable, c'est un fantôme, ce type. Il est compliqué à trouver, et encore plus compliqué à tuer. Tout ce que je sais de lui, c'est ce que mes hommes peuvent en dire, enfin, ceux qui survivent. Qu'il avait sifflé entre ses dents, d'un ton autoritaire. Et il était persuadé qu'elle tiquerait, s'affaisserait et se confondrait en excuses ! Mais rien, nada.

Si ce n'est un sourire faussement affable, et un indexe claquant contre son bâton de cigarette. Laissant s'écraser quelques poussières de cendres aux odeurs nauséeuses sur SON sol.

- Localisation géographique, armes de prédilection, particularités physiques ? Avait-t-elle alors demandé comme on demande à qui le veut bien de vous passer le sel.  


****

C'est là que ça aurait du faire tilt.
Un lycan blond de plus d'un mètre quatre-vingt, chasseur de primes.
Ca aurait vraiment dû faire tilt.

Et maintenant, elle déambule, le poids au ventre malgré ses dernières découvertes existentielles. Quelque chose lui dit que les choses vont dérailler. Elle cherche et s'agace de ne pas avoir plus que de simples suppositions. Mais à sa grande stupeur et insubordination, Thomas McCloy ne sait que très peu de choses sur ce 'Parasite'. Décrit comme un cheveu sur la soupe. Il y avait des clients à lui importants, dans la liste des victimes d'O'malley. Du moins, c'est ce qu'elle a déduis. Car tout ce qu'elle a le droit de savoir: C'est qu'il doit mourir. Génial. Très équivoque. Et d'ailleurs, c'est quoi ce nom de famille ? Sourcils froncés sur sa bouille d'albâtre, elle contourne presque farouchement un homme qui manque de foncer sur elle, l'incendiant proprement et vulgairement tout en montrant les dents. Une vieille manie de vampire. Ca a le don de faire reculer instinctivement ces imbéciles d'humains, persuadés soudainement qu'un macchabé pourrait comme par magie se balader en plein jour. Lèvres retroussées en une moue écœurée, elle s'active enfin. Ca va bien faire cinq jours qu'elle attend un appel de son informateur, prêt à lui donner une localisation exacte de sa future victime. Et un certain O'Malley correspondant aux descriptions de McCloy semble être son homme. Et voilà qu'il est soit disant planqué dans une vieille boutique désaffecté du centre. Jamais rachetée, laissée pitoyable et meurtrie au milieu d'un vaste chantier commercial. Etrange que les Originaux n'aient jamais pris le temps de rénover l'espace.  

Qu'importe, à présent, Johanna se doit de pénétrer la boutique close. Par devant, c'est bien entendu absolument impossible et complètement stupide. Sûre que quelques chiens de garde surveillent le périmètre. Nonobstant, elle doit aussi avouer que la structure est à part des autres. Qu'est-ce qu'il y avait là-dedans ? Aucunne idée. Après tout, elle s'est absentée durant dix années avant de revenir il y a largement moins de deux ans. Entre temps, la boutique avait largement eu le temps d'ouvrir et fermer ses portes. Et plus elle progresse, moins la foule est dense. Ah, la voilà donc l'explication d'une telle planque. A la fois accessible, et oubliée. L'idéal, la couverture parfaite ! Qu'est-ce qu'un lycan rebelle peut bien foutre ici ? Un seul moyen de le savoir, c'est de pénétrer à l'intérieur en douce et le découvrir d'elle même. Ses guibolles fuselées s'agitent, tandis que l'air de rien, elle parcourt et ronge l'espace qui la sépare du bâtiment, avant de filer au loin. Comme inintéressée par l'immeuble, elle se dirige droit vers le parc qui domine l'espace derrière la structure aux allures pittoresques. Et de faire immédiatement volte face une fois sûre d'être à l'abri des regards, pour prendre l'élan et courir droit vers l'appuie le plus proche du mur. Grimper est un jeu d'enfant pour la brune à la force herculéenne. Et c'est sans mal qu'elle atteint le toit, distinguant quelques éclats aveuglants. Des lucarnes ! Largement endommagées, si elle en croit les nombreux éclats de verre lui offrant une ouverture tranchante et hasardeuse.  


Très bien, ce n'est pas ici qu'elle s'amusera à faire le saut de l'ange. Pourtant, les bons quinze mètre qui la séparent du toit et du béton ne sont en aucun cas un frein pour la mutante qui, souplement, vire d'un coup de baskets les quelques morceaux de verres fichés entre les jointures. Avant de vérifier que la voie est libre. A en croire par le calme plein, il n'est pas là. Étrange … Quelque chose cloche, largement. Johanna se redresse, fronçant le nez et levant ses prunelles émeraudes en direction des nuages d'un blanc crème. Ca a une allure de barbe à papa passé à la javel, là-haut. Quelle drôle de réflexion … Elle oublie presque qu'en bas, un potentiel lycan sûrement pas commode l'attend pour se faire exécuter. Et c'est là qu'elle le voit. Grand, blond. Épaules larges dignent d'un rugbyman. La prestance d'un titan aux airs farouches. Il est de dos. Mais d'ici, quelque chose l'intrigue, comme un air de déjà vu. Bien, autant attaquer maintenant. Le sac sur son dos, la brune sort doucement la lame tranchante choisie pour exécuter l'affaire du jour, agenouillée, flexible comme un félin, elle courbe l'échine et redresse le dos. Prête à bondir. D'ici, les répercussions vont faire très mal. Pas pour elle. Pour lui. C'est souplement et silencieuse qu'elle bondit à l'intérieur de l'ancienne galerie aux allures d'entrepôts, plongeant droit vers sa cible qui, à ce moment même, choisi de se retourner. Il lui faut moins d'une minute pour s'affaisser sur le corps lourd, le projeter au sol et le bloquer d'un mouvement agile. Les genoux encrés dans ses côtes, un pied figé sur le béton, un bras sous la gorge et le poing levé. Larme scintillante au dessus de sa tête, pointée droit lui et prête à frapper. Elle croit même entendre un drôle de craquement, mais rien de bien inquiétant.  

Pourtant, elle reste comme figée. Prunelles écarquillées, face à deux iris d'un bleu javellisé. Ca aurait dû faire tilt. Salem. Salem O'Malley. Ou le squatteur fou à l'ombrelle assassine. Bien des surnoms pour un seul homme dont elle ne connait que quelques péripéties. Pour avoir été présente elle aussi à ces dernières. Salem est la cible. Salem est la cible. Salem. Est. la. CIBLE. En sont fort intérieur, quelque chose déraille. Et c'est soudain prise de court qu'elle bondit du sol, reculant et claquant des lèvres. Ouvrant et fermant les mâchoires, incapable d'articuler la moindre syllabe. Il ne serait pas étonnant qu'aux premiers abords, il la confonde avec Samantha. Elle et ses cheveux d'un blond naturel lui ressemblent soudain plus fortement que jamais, aujourd'hui.

- Salem ?! Qu'elle crache finalement, comme si l'appeler à voix haute peut l'aider d'une quelconque manière. Mais non. Quarante mille dollars sur pattes. C'est quarante mille dollars de chair et de sang lycanthrope qu'elle est en train de laisser filer.  

Clik. D'un coup d'œil, sa vision périphérique distingue une tâche brune, avant d'entendre le déclic familier d'une arme qu'on déclenche. Doucement, mais sûrement, la jeune femme détourne les prunelles pour … Aviser un grand brun dégingandé aux prunelles chocolats. Thomas McCloy …  

Le bras bien tendu en leur direction, silencieux au poing.  

- Franchement, c'était presque trop facile de vous avoir, tous les deux. Qu'il crache aves ironie. Par contre, Wolfgang, vous étiez censée l'achever, là ! Tant pis ... J'ai exactement ce que je voulais, deux parasites sur un plateau.  "

AH.
Tiens, ça, c'était pas prévu non plus.




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Dernière édition par Joe E. P. Wolfgang le Sam 19 Avr - 22:41, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: JOALEM - BAD PICKAXE.   JOALEM - BAD PICKAXE. EmptyLun 21 Avr - 19:34




I want to be the anti you
pushing the masochism we're never to question the hive.


- DEVIL'S DEN, THE BRONX, OCTOBRE 2050 -

- C’est quoi ça ?! S’indigne la voix gutturale de l’ombre courtaude qui s’est prestement tapi dans le recoin de mon œil blasé mais pas néanmoins vif et espiègle. Sans grand intérêt, je relève alors la tête pour regarder mon interlocuteur d’un air hébété, durant une brève poignée de secondes, comme si je me serais extirpé d’un long et profond sommeil. Moi qui durant des heures, depuis le début de la soirée, arbore la même posture, le tronc à moitié cambré sur la fragile petite table en bois, mes grosses pattes bouillantes et massives resserrant méticuleusement ma bouteille de Jack Daniel's, j’ai l’impression d’être une vraie statue de marbre qui n’a pas bougé depuis cent ans, tant que mon échine se redressant lentement sur le dossier de la banquette émet quelques craquements sonores. Le visage faiblement hissée sur le haut, me brisant quasiment la nuque pour le faire, mes grands yeux azurés considèrent faiblement le pittoresque exposé qui se retrouve presque étampé dans ma face de gars blasé de la vie. Goguenard, mes fins sourcils se froissent, l’air comme qui dirait préoccupé dans le déploiement d’un débat psychologique intense. Diable, mais qu’est-ce que c’est que ça ?!

- Mmmmm. Vite comme ça, j’dirais que c’est un journal, mais encore la donne peut être trompeuse.

- Crétin ! Ronchonne crâne d’œuf qui soulage sa contrariété expansive en allant négligemment me fouetter le front avec ledit torchon crado et apparemment douteux. Je te parle de ÇA ! Surenchère-il en laissant tomber le journal chiffonné sur la surface du meuble qui se met à vaciller fébrilement lorsque le gros doigt crasseux vient vivement darder le titre rendant MAJUSCULEMENT HOMMAGE À LA PREMIÈRE PAGE.


- Ah…

- Salem, souffle imperceptiblement Caliméro dans un looonnng soupire de lassitude, je croyais t’avoir demandé de t’occuper de cette affaire ?

- Et moi je croyais t’avoir dit que cette affaire ne m’intéressait pas… ?

- C’est juste…

Sceptique, j’arque un sourcil.

- Qu’est-ce que tu fous-là, donc ? Pourquoi avons-nous cette conversation ?


- MCCLOY FACTORY, MANHATTAN, LE LENDEMAIN MATIN -

Thomas McCloy. Son nom à lui seul me donne la nausée. PDG d’une grosse entreprise toute fraîchement innovée dans l’arrondissement de Manhattan. Durant les derniers mois, il a beaucoup fait parler de lui. Semant le doute et la zizanie dans les quartiers malfamés du Bronx et suscitant jubilation et fierté dans les rues industrialisées de l’arrondissement de Brooklyn. Certains le disent honnête alors que d’autres le pensent fourbe et corrompu. Ce milliardaire plein aux as n’a pas pris de temps pour se bâtir une réputation et crédibilité au sein de la grosse pomme pourrie qu’est devenue le New York d’aujourd’hui. Il faut dire que dans un monde aussi désolant et pauvre que le nôtre, voir débarquer un homme tout droit sorti du trou du cul de l’Amérique du nord et étaler ses grands projets d’envergures sur les terres ravagées et jonchées de ruines de notre métropole si charmante, cela a relevé beaucoup de doutes et de soupçons. Qu’est-ce que homme tel que Thomas McCloy peut bien branler ici-bas ? En Colombie Britannique, ce quidam a peut-être bien réussit à conquérir le cœur des citoyens avec son histoire de veuf éploré qui, par les vices de ses propres drames existentiels, rêve désormais de vouloir changer le monde en venant en aide aux plus démunis et hausser l’économie par le biais de transactions… dites intègres et rentables pour la société… toutefois, ces desseins de la bonne fée Marraine paraissent trop beaux et honnêtes. Thomas McCloy est débarqué à New York avec son beau discourt de Miss Amérique, gagnant la confiance des habitants de Brooklyn en créant un partenariat plutôt restreint avec le Directeur de manufacture technologique, enrichissant le quartier industriel avec l’arrivée plutôt salutaire de nouveaux produits… source incommensurable de richesse puisque les composants électroniques sont achetés par les gros poissons de Manhattan. Bref… très rapidement, ce PDG devient la coqueluche de Brooklyn et se voit chouchouté par les bonnes grâces des Originels. Comment est-ce qu’un gars sortit tout droit de nulle part peut ainsi faire autant de remous en l’espace de quelques mois à peine ?

C’est louche. C’est vrai. Au départ, cette histoire, je m’en contrefoutais royalement. Je le sentais bien que ce lit de lauriers et de roses empestait l’eau de boudin et la bouse de vache… toutefois, j’en avais comme qui dirait rien à foutre : un arrondissement sur trois semblait enfin renaître de ces cendres et les humains avaient finalement peut-être une chance de pouvoir ramener un équilibre entre les tyrans dentés et nous. C’est en me reposant sur cette idée, que j’en suis venu à me désintéresser complètement du phénomène McCloy. C’est Ramsey, alias mon client, qui m’a poussé et convaincu d’aller me foutre le nez dans ce gros tas de charogne fumante et pestilentielle. Ramsey a mené sa petite enquête sur McCloy, découvrant que derrière ses airs joviaux et sympathiques se cachait un salopard fini et endurcit. Ouuh ! Quel rebondissement. Sous la jupette de Mère Thérésa se cache un Hitler pas moustachu. Surpris de la nouvelle ? Moi non plus. McCloy se sert des ressources de Brooklyn pour ses propres investissements qui eux sont tout droit portés pour le culte et le pouvoir des Originels. Cette tronche de merde et les Grands de la métropole ont mis au point un plan machiavélique, apocalyptiquement apocalyptique qui consiste à vouloir bazarder un génocide dans l’arrondissement du Queens… terre de dépravés où regorgent bons nombres de hors la loi qui représentent aux yeux des Originels une grande et redoutable menace. Nous vivons dans un monde de fou et nous ne pouvons vraiment pas faire confiance à qui que ce soit !    

Ramsey m’a embauché pour que je m’occupe du fameux phénomène McCloy… toutefois, s’en prendre à ce fils de riche est un acte purement suicidaire et désespéré. Jusqu’aux oreilles, cet enfoiré est blindé par les sbires des Originels et les Originels eux-mêmes. C’est une cible inatteignable, mais toute cible inatteignable possède ses failles et faiblesses. Dans le cas ci-présent, la faiblesse se voit être la réputation et la crédibilité. Si je parviens à faire tomber le présumé enfant prodige de son trône, il me sera plus facile de lui botter le cul. Si je parviens à lui happer les couilles, plus facilement il me sera aisé de le faire chanter. Pour le démolir, je dois attaquer ce qui l’entoure : employeurs, clients, usines et j’en passe. Je dois dissoudre son paradis artificiel. Je dois le ruiner et lui couper les vivres.

Bref… pas besoin de vous dire que la nuit a été très longue.

- Espèce de bâtard ! Sais-tu seulement à qui tu as affaires ? Que s’indigne le grand brun, la voix déchirée par un trémolo de répugnance alors que ses petits yeux marrons sont rivés sur le pittoresque exposé gisant tout plein de charme sur la surface encombrée de son vaste bureau en acajou lustré. Dégoûté, tressaillant de répugnance, d’un bond maladroit, le milliardaire s’éjecte de son fauteuil en cuir et fait volte-face sur la grande baie-vitrée pour aller y reluquer le paysage d’acier et de béton se reflétant au travers du verre. Impuissant, nerveusement, il se masse la nuque, essayant vainement d’enfouir ses hauts le cœur au plus profond de son être. Un coup de fil. Un simple coup de fil et plus jamais on entendra parler de toi. As-tu conscience de l’influence que j’ai ici ?

- Oui. Malheureusement. Que je siffle, dans l’ombre de mon sourire condescendant, tandis que mes azurs limpides et miroitants de malice restent immuablement bien accrochés sur la nuque de mon présumé futur meurtrier. Lorsque tu soumettras tout ça sous analyse génétique, très vite, tu découvriras que l’ADN appartient à dix de tes plus fidèles et gros clients… dont un certain dénommé Arthur Odair. Détenteur même des entreprises Odair-Corporation, si je ne m’abuse ? C’est une triste perte, c’gars-là, il faisait de très bons produits. C’est pas avec lui, d’ailleurs, que tu faisais les gains les plus enrichissants ?

- Vas te faire foutre, réplique foudroyante, la figure écarlate de rage et de haine, la veine bleuâtre et saillante jaillissant sur son front reluisant de sueur froide, le PDG reprend place derrière son bureau, ses yeux chatoyants de flammes sulfureuses allant avec mépris dévisager les vestiges étalés sur le meuble.  

Dix petits bouts de chair pourpre et grossièrement charcuté reposent sous son nez. Des doigts. Des phalanges. De vulgaires lambeaux de peau ciselée, vestige d’une barbarie ignoble qui transpirent le relent d’une mort longue, lente et extrêmement insidieuse. Les restes d’une agonie effroyable qui ont été charrié par les mains d’un bourreau sanguinaire. La destruction. Le sang. Ce monde de chair ouverte. C’est ma spécialité. J’ai tué dix hommes, hier soir. Un dommage collatéral. Une plaie nécessaire qui cicatrisera bien trop vite. Et tout ce qui reste de ces âmes désormais errantes dans l’atmosphère se résume à de simples petits fragments de chair cireuse. Vagues mémoires de ce qu’ils ont été et ne seront désormais jamais plus. Vestiges d’un temps révolu… que j’ai pris soin de rapporter entre les mains du plus redoutable protagoniste de cette boucherie cinglante. Offrande qui me parait insignifiantes, ces petits bouts de doigts étalés sur le bureau ont des allures et dégaines de rouleaux de printemps !

- Qu’est-ce que tu m’veux ? Pourquoi t’es ici ?

Enfin… nous arrivons aux faits.

- Je veux ce que toi tu prétends vouloir ; changer le monde et venir en aide aux plus démunis.

- Putain mais t’es qui ?

- J’suis le gars qui a bouffé ta merde en pensant stupidement que s’était du caviar. Je suis le gars qui te donne une chance de pouvoir quitter cette ville avec un semblant de dignité. Vas à l’encontre de ça et très vite je changerai ton rêve américain en un cauchemar que tu traverseras les yeux grands ouverts.

- T’as vraiment pas conscience de qui je suis, uh ?

- Oui. Et c’est bien ça le problème. Tu vas fermer ton entreprise. Tu vas quitter la ville. T’es doué avec les mensonges, inventes une histoire et fous le camp d’ici. Reste et ai le culot de m’affronter. J’en ferais une affaire personnelle et je m’occuperais personnellement de ton cas. À commencer par liquider tous les gens avec qui tu fais affaires. Un contrat engendrera une mort. Le compte à rebours a déjà commencé. Je vais te ruiner. Pour ensuite te démolir. Tu as une chance de te sauver la face, prends-la. Parles de cet entretien à quelqu’un et l’entreprise que tu diriges en Colombie Britannique sera mystérieusement victime d’un incendie. Un bris mécanique est si vite arrivé, hum ? Mets ma tête à prix, tous les produits que tu as vendus à tes clients hauts placés seront soudain mécontents de découvrir qu’un pirate informatique a pris possession de ces précieuses machines. Fais-moi disparaître, tous les dossiers confidentiels de ta compagnie et ceux de tes clients seront directement envoyés aux médias. La magouille que tu es en train de préparer avec tes amis sera ainsi donc exposée au grand jour. Je te donne une chance de pouvoir quitter cette ville avec un semblant de dignité… à ta place, j’arrêtai de faire le con et la saisirai.

- DE NOS JOURS -

Une touffe blonde. Une touffe blonde que je vois, avec la vélocité d’une balle rebondissant, jaillir habillement et souplement d’un abysse se creusant dans la paroi plâtreuse d’un mur tout frêle et pourri. Silhouette félidée que j’ai à peine le temps d’intercepter, que je vois à la dernière minute se contraster et se dessiner dans la périphérie saccagée de ce lieu fantomatique et laisser en ruine. Seul mon fin sourcil se haussant a l’occasion de démontrer l’éclaire d’incrédulité qui me traverse présentement toute la figure, pas le temps d’agir, rien le temps de dire, l’ombre fonce sur moi et vient engloutir ma massive charpente de son petit corps mirifique. Collision cinglante, violente, imminente, nos deux corps se fracassant, j’ai l’impression d’avoir foncé tête la première dans un mur de brique. Chose qui dans mon cas me désoriente littéralement. Cette harpie, aussi taciturne qu’un ninja, est blindée par quoi pour avoir un gabarit aussi titanesque et robuste ? La progéniture d’Iron Man se décidant de venir tout joyeusement de m’embrasser de ce câlin exaltant l’amour passionné, entraîné par l’élan céleste du choc bétonné, je tombe lourdement à la renverse, l’arrière de mon crâne et mes omoplates s’encastrant douloureusement sur le parquet alors que dans un nuage de poussière on s’affaisse sur le sol.

Okay. Time out ! Stop and rewind.
D’une : c’est qui, ça ?
De deux : qu’est-ce que ÇA me veut ?
De trois : d’où est-ce que ÇA sort ?
De quatre : WHAT THE FUCK---FUKIDY---FUCK ?! C’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de se faire attaquer par une serpillère blonde !  

Pour trouver réponses à toutes ces questions germant à la même fraction de seconde dans mon esprit confus et désorienté, à l’effigie d’un poisson éjecté hors de son bocal, j’ouvre grands les yeux. Dans le coin de mon œil, je vois la lame saillante et bien affilée scintiller tel un sourire Colgate. L’arme tenue dans le creux d’un poing dangereusement compacté est nimbé par un jet de lumière tout droit projeté par-delà le carreau d’une fenêtre condamnée. Jeu de lumière mélodramatique que l’on verrait se produire habituellement que dans les films hollywoodien, tel que le Parrain  et ou encore un remake désastreux du Roi Arthur. La Fatalité a vraiment un penchant théâtral et cliché pour se dévoiler et s’abattre sur quelqu’un. C’est dingue ! Analogie vraiment débile qui se calque dans mon crâne, alors que j’attends docilement que l’ennemi non identifié laisse enfin retomber sur moi son épée de Damoclès. Roooh ! il ne faut pas s’y m’éprendre, ne pas sentir les genoux ainsi encastrés dans mes côtes, si ce n’était pas de ce petit bras de mouche braqué sur ma gorge, ne pas avoir été assise en califourchon sur mon abdomen, pour sûr, j’aurais tenté d’en découdre avec la serpillère blonde… mais puisque gisant en posture d’infériorité en-dessous de la menace, je n’ai d’autre choix que d’admettre la défaite et espérer que la harpie ninja rate sa cible… (ce qui serait vraiment con, mais l’espoir fait, comme qui dirait, vivre, right ? )

Mes deux billes de saphir se détachent enfin de la lame rutilante, dérivant furtivement sur le visage de la serpillère blonde, voyant les traits angéliques de cette figure de poupée se décomposer dans un masque d’incompréhension total qui se fond très rapidement en une émotion plus latente, mais qui se rapproche drôlement à une révélation divine alors que son corps de marbre reste comme givré dans une immobilité déconcertante. Je ne la blâme pas, ici-bas errant en-dessous d’elle, ma tronche de gars blasé de la vie reflète exactement la même chose !

- Sam ? Que je m’entends murmurer, le souffle court et lacéré par la main sournoise de l’effroi qui me happe sans aucun ménagement la gorge. Dépaysé, estomaqué, je sens le dégueuli de mots qui s’entasse dans mon gosier, chatouillant de manière très désagréable mon palais, sans jamais vouloir sortir de ma bouche, tandis que le corps félidée de ma présumée meurtrière se détache de moi et me libère de sa gite funèbre. La dextérité, la souplesse que dégage cette silhouette bien ciselée ne ressemble point à l’effigie que je m’étais fait de cette sorcière frêle et maladroite. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond ici. Je cherche des réponses à mes questions silencieuses qui me tourmentent l’esprit, plantant mes azurs acérés dans ces deux pierres de saphir qui me dévisagent… les miroirs de nos âmes s’entrechoquant, je vois enfin l’esquisse irradier. Ce n’est pas Samantha.


- TOI !? Que je crache grossièrement, en me relevant sans grande dignité et grâce de contre le sol, sourcils haussés tels des accents circonflexes et la mâchoire disloqué en un éléphantesque petit O dubitatif. Qu’est-ce qu’elle fou ici ? Surtout en ce moment même ! Ce n’était pas elle que j’étais censé retrouver dans ce dépotoir, mais bien McCloy ! Cet enfoiré m’a piégé ? Il m’a donné rendez-vous dans ce coin paumé de Manhattan, en prétextant vouloir conclure un marché avec moi. Gros con, je me suis jeté le museau en plein dans le tas de bouse ! Ça, je le comprends… toutefois… je ne comprends pas ce que Joe a à branler dans toute cette histoire. Je n’arrive pas à faire le lien… c’est quoi tout ce foutoir ?

Un cliquetis sourd et métallique retentit. En synchronisme avec la mutante, je tourne alors  la tête en direction de la source, voyant se peinturer une tache brune et élancée au travers du décor dépravé. AH ! C’bouseux tombe vraiment à point nommé… sauf que… oops… la gueule de son arme tout droit braquée sur nous impose respect et silence. Docile, again, attendant la mort, je reste silencieux et écoute son petit laïus ô combien pathétique qui semble être tout droit sorti des films hollywoodien, tel que le Parrain  et ou encore un remake désastreux du Roi Arthur. Mmm. Intéressant, Wolfgang et moi on s’est royalement fait baiser et niquer… quelle belle équipe de bras cassés nous faisons ! Deux cervelles machiavéliquement lucides et méthodiques qui n’ont tout simplement rien vue de cette grotesque manigance ?  How the hell did this shit happen ?  Vilipendé, je lance un regard accusateur à l’attention de la mutante, l’air de lui dire : YO ! Tout est de ta faute ! Pour ensuite hausser péniblement yeux vers le plafond et soupirer de lassitude.

On a intérêt à se bouger les miches si on ne veut pas finir en gruyère !
Une idée vraiment, mais VRAIMENT, trop spontanée et désespérée prend lueur dans les ténèbres de ma boîte crânienne. Sans trop peser le pour et le contre, je la mets à l’œuvre et m’élance sur le corps de la mutante. Usant de ma célérité surhumaine, l’élan se produit en un simplement battement de cils à peine, enlaçant la taille de guêpe de la féline de mes bras de fer, je l’entraîne avec moi… plutôt… je la contrains de venir avec moi… où ça ? Patience… patience… nous y arrivons : le fameux carreau de la fenêtre condamnée. J’vous l’dis, l’idée de ce sursit est vraiment spontanée et c’est sans réfléchir que je nous plonge au travers de l’abysse. Galant, j’ai tout de même pris soin de me retourner avant de me nous jeter tête la première dans la gueule abyssale… idée de ne pas écraser la jolie blonde de tout mon poids, une fois écrasés au sol.

Et ce n’est qu’une fois après nous avoir fais ce saut de l’ange, présentement en chute libre, que je remarque que nous étions juchés sur le dernier étage de l’édifice… ce qui veut dire que nous sommes en train de faire une chute de 124 mètres, à une vitesse franchissant fort probablement le mur du son et approchant très certainement celle de la lumière.  

- MERDE !

Comme des fusées, on va heurter le sol.

- MERDE !

Comme des missiles, on va aller emboutir le toit de cette voiture garée à l’orée de la chaîne de trottoir.

- MERDE !

Je suis désolé… je voulais simplement nous sauver la vie !

© fiche by disturbed (alias moua et c'est pas touche xD) & gif by tumblr
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Dernière édition par Salem L. O'Malley le Mar 6 Mai - 22:38, édité 1 fois
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Catherine d'Absac
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✤ Philosophie : La vengeance est un plat qui se mange froid.
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✤ Pouvoirs : Pouvoirs liés aux sorcières. Pratique la magie blanche, banie la magie noire et ses pratiquantes. Afinité avec l'air, sous toutes ses formes. Peut déclencher des Tornades de classe 5. S'infiltrer dans votre petite tête ou faire de vous un misérable pantin.

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MessageSujet: Re: JOALEM - BAD PICKAXE.   JOALEM - BAD PICKAXE. EmptySam 26 Avr - 17:12

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Un piège. Un vulgaire piège. Voilà dans quoi elle vient de tomber. C'est la honte agrippée à ses chevilles telle un boulet et une profonde envie de vomir qu'elle avise McCloy. A force d'être trop détachée, de se contenter du minimum syndical et se préoccuper uniquement de sa petite personne, elle tombe bien bas. - Oh, si seulement elle savait- Et c'est pire qu'une gifle. Son égo se mange un mur et la jeune femme jure entre ses dents, à deux doigts de balancer cette foutue lame entre les deux yeux de cet imbécile de milliardaire gonflé à bloque. S'il s'était simplement renseigné, s'il lui avait demandé clairement d'éliminer Salem O'malley, est pas une putain de chimère, alors OUI, elle aurait peut-être fait son boulot correctement. Pour  peu qu'elle aurait accepté ! Pour une raison qu'elle ignore, la teinturée se répugne à l'idée de mettre fin aux jours du Lycan. Oui, ce type est un con austère, peu affable et grincheux. Comme Ulrick, comme elle-même. Au fond, ils se ressemblent horriblement. La mutante pince alors ses lippes fines et rougies, fusillant le grand blond d'un regard morne. Oh, il peut bien lui donner tous les tords, elle n'en a rien à foutre. Pour le moment, ce connard pointe son arme sur leurs deux gueules hallucinées et ils sont clairement dans la merde.  

- Pose moi ça. Ordonne-t-il après son petit monologue stupide. Encore un abruti qui perd du temps à raconter tout son petit stratagème. Pour le coup, elle a envie de dire : “ Ecris un livre !"

Sans retenir un sifflement sauvage, la mutante ouvre lentement chaque doigt, laissant l'une de ses armes fétiches s'écrouler à ses pieds en un tintement sourd et métallique.  

- Tu vas me le payer … Jure-t-elle alors, lui lançant un regard noir.

Dupée. Bafouée. La syphilide aux guibolles fuselées extirpe l'air de ses narines gonflantes, mâchoires crispées et veines pulpeuses palpitant sur sa nuque.  

Pour seul réponse, le connard sur pattes lève son arme, prêt à asséner le premier coup fatal.

Impacte. Quelque chose frappe, brutale, à lui couper le souffle. Mais ce n'est pas une balle, c'est Salem. Le loup-garou enrage, beuglant presque avant d'agripper sa fine taille pour la ramener contre lui. Si c'est comme ça qu'il fait ses gros câlins, elle plaint la fille qui doit lui servir de petite amie, s'il en a une. Ou un, qui sait ? Pensées bien bêtes, faites d'une autodérision digne de sa personne. Pourtant, tout son corps agit sans que son cerveau n'est le temps de reprendre les commandes. Sa poigne minuscule et solide agrippe les épaules du grand loup téméraire, se préparant au choc. Mais la chute ne vient pas. Sous ses pieds, il n'y a pas de sol. Rien que du vent fouettant sa bouille. Oh … Merde. Le rez-de-chaussée est à quelques mètres encore de là.  Mais ses prunelles écarquillées, qu'elle distingue quelques mèches blondes striant et barrant son regard en fines zébrures, tandis que la silhouette de McCloy en hauteur se dessine. Un sourire mauvais scotché à sa face de sale rat. C'est une chute sans fin, dans un réflexe qui ne manque pas de surprendre la mutante, le Lycan trouve la force de tourner leurs silhouettes, tournant le dos aux briques et au ciment. A ses oreilles, le cri strident et rauque de ce fou intrépide explose. Vite, elle doit trouver quelque chose et vite. Car s'ils s'écrasent, Johanna sait qu'elle survivra. Mais pas lui. Tu t'en fous, Wolfgang ! Crache une petite voix perfide dans son crâne. Non, non.  

- NON ! Cette fois, c'est à voix haute qu'elle a hurlé sa négation, sa main sifflant avec difficulté dans l'air pour attraper une énième lame planquée à sa cheville, c'est sans regret qu'elle déchire le jean usé qui entoure sa cuisse comme une seconde peau, chopant la petite arme d'argent. Dans un tintement métallique, la babiole bonne uniquement à perforer une ou deux artères - Ou a se curer les ongles - s'extirpe de son carquoi fin, et c'est avec soulagement que la brune distingue le mur bétonné à seulement quelques centimètres derrière leurs têtes.  

- Lâche-moi, Salem ! Beugle-t-elle, incapable de faire le moindre mouvement dans sa poigne de fer. Et attrape ma main ! Qu'elle supplie presque, sentant leur chute proche. Presque trente mètres ! Qui est le cinglé d'architecte qui a construit un tel édifice ?  

Dans sa poigne, la petite lame brille, et c'est avec soulagement qu'elle sent la prise se défaire d'elle. Sans attendre, la brune tend alors le bras, un cri douloureux craché par ses lèvres tordues. Et elle plante. La lame perfore le béton, laissant sa silhouette secouée d'un soubresaut tandis que chaque os de son membre malmené craque. La course continue encore, la lame laissant une trace prodonde dans le béton du mur. Un nouveau cri, et la mutante sens son épaule de désarticuler sous la pression. Un humain lambda l'aurait perdu. Fort ou pas, un corps ne peut jamais résister à un tel choc.  

- SALEM ! Elle hurle, croyant soudain avoir perdu le lycan dans sa course, tandis qu'elle agrippe de justesse la main de l'homme. Bordel, encore un peu et tout ça n'aurait été que vain. A …. Ccroche-toi ! S'essouffle l'ex-vampire en avisant le vide sous sa carcasse brute, chaque muscle tendu alors qu'elle s'efforce de ne pas lâcher le manche minuscule. Ses doigts glissent beaucoup trop. Va falloir que tu sautes ! Ce sera beaucoup plus facile, d'ici ! Le presse la vieille femme aux allures de jouvencelle tout en levant son menton. Plus de McCloy. Ce connard va arriver, et je doute qu'il soit tout seul. Là, j'te jure que je vais lâcher et t'écraser comme une crêpe si je tombe avec toi, O'malley. t'as pensé à faire un régime ? Grince la blonde d'un ton douloureux.


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MessageSujet: Re: JOALEM - BAD PICKAXE.   JOALEM - BAD PICKAXE. EmptyLun 28 Avr - 21:57

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Et c'est une histoire à suivre !
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