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 ❝ shut 'em down. ❞ - ARIALEM

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MessageSujet: ❝ shut 'em down. ❞ - ARIALEM   ❝ shut 'em down. ❞ -  ARIALEM EmptyMar 7 Jan - 0:22




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Les yeux, aussi ronds que des soucoupes, pétrifiés dans le givre d’une stupeur sans nom, s’élèvent prestement. Les mains, moites, tremblotantes, peinent grandement à se resserrer contre les extrémités du volent. Les frêles épaules s’agitent nerveusement, tressaillies par le froid soudain qui l’embaume. Long frisson sournois faisant glisser sa langue de serpent sur la chair embrasée, caresse amère qu’elle sent sinuer en son échine et venir hérisser le fin duvet de sa nuque. Des larmes salines et cristallines chatoient faiblement dans le coin de ses grands yeux exorbités. Son cœur, prisonnier entre les mains de l’Épouvante, se compresse douloureusement dans le creux de son nid thoracique, sentant sa faible pulsation cardiaque s’immiscer entre ses côtes et éclater contre sa poitrine.  En elle, un trou se creuse, les lambeaux pourpres deviennent un sanglot vermeil se propulsant de l’abysse tel un geyser de feu rutilant. Elle ne respire plus. Elle ne bouge plus. Statue bronze, sculptée et façonnée par le redoutable génie d’un artiste funèbre et tragique : la Fatalité.

- Mademoiselle, est-ce que ça va ? L’homme, qui juste qu’à maintenant était resté miséricordieux spectateur de cette scène ahurissante, daigne enfin se rapprocher du tumulte, quittant maladroitement la chaîne de trottoir pour aller rejoindre la voiture. Atteignant la portière assignée au conducteur, son visage incrédule s’abaisse lentement vers le carreau de la fenêtre. Dans l’habitacle, il repère aisément la silhouette. La pauvre femme dont les grands yeux marron sont tout droit rivés vers le pare-brise. Terrifiée, elle fixe le berceau de verre, dévisageant les lézardes qui, à l’effigie d’une gigantesque toile d’araignée, se sont dessinés et creusés contre son pare-brise. Entre les minces fissures, des larmes pourpres et opaques se crayonnent et se cristallisent. Du sang !

- Mademoiselle, vous n’avez rien ?! L’homme, visiblement dépassé par les évènements, ne sait que faire, l’impuissance le réduisant aux répliques stupides qui ne valent même la peine de se faire entendre. La femme ne bouge pas. La femme ne cille pas. Ses grands yeux brillants de larmes restent toujours immuablement bien rivés sur son pare-brise accidenté. Ça s’était passé si vite ! L’air sortie d’une tourmente, la silhouette avait ressurgie de l’ombre. Un cri dans la nuit, la femme avait appuyé sur son klaxon, la quiétude des environs se brisant alors. Accompagnant le hurlement désespéré de son klaxon, glissait dans le chaos naissant, le long crissement de ses pneus, gémissement strident, violent, qui n’avait malheureusement pas eu le temps de se taire au bon moment. La Fatalité l’embrassait et l’enveloppait de son manteau mortuaire. Les phares de sa voiture se creusaient une faille lumineuse dans la nébulosité, unique et profonds sillon flamboyant caressant la masse bétonnière qu’elle voyait pirouetter dans l’air telle une frêle et malheureuse poupée de chiffon. Il y avait eu ensuite l’éclat cristallin, grossier craquement sonore, plus vulgaire encore que le son du klaxon ou le crissement des pneus frictionnant sur le bitume. L’éclat cristallin, la toile d’araignée explosait sur son pare-brise, effigie prenant forme à l’endroit exacte où le crâne de la victime était allé s’emboutir. Inerte, le corps s’était lourdement écroulé sur la tôle, glissant et longeant le devant de la berline au pare-chocs cabossé pour ensuite s’écrouler sur le bitume poisseux de la rue désormais tourmentée.

- Mademoiselle ? L’homme accosté contre la fenêtre de la portière cherche toujours désespérément une réponse.

- J’viens tout juste de buter un homme avec ma putain de voiture ! ALORS NON ÇA NE VA PAS DU TOUT ! Sidérée par les propos de son interlocuteur posté à sa fenêtre, la femme daigne enfin se déchirer son de trouble tortueux, observant désormais le visage dépaysé du malheureux samaritain qui, elle le sait très bien, ne lui veut aucun mal. À l’opposer de vous concentrer sur moi, allez donc vous préoccuper de l’état de ce pauvre type !  Dans son for intérieur, elle priait les cieux pour que la victime soit indemne.

- Mademoiselle… Mmm… L’homme que vous avez frappé… M’enfin… Il… Il n’est plus là…

- QUOI !? Qu’est-ce que !? Alarmée, les grands yeux marron de la conductrice bifurquent nerveusement vers l’avant. Les phares de sa voiture se creusent une faille lumineuse dans la nébulosité, unique et profonds sillon flamboyant qui irradient maintenant que le vide… Il n’y a plus aucune trace de l’ombre… plus aucune trace du corps qu’elle a violemment heurté avec sa voiture.

◮ ◮ ◮ ◮ ◮

- Un oiseau. Vous avez peut-être heurté un oiseau !

- Ce n’était pas un oiseau. Son visage. Avant la collision, j’ai aperçu son visage…

Loin… très loin derrière-moi, j’entends les dernières bribes de la conversation. Enlisé dans le fourreau de mon effroi, je fuis l’artère que j’ai malgré-moi abandonnée en pleine frayeur. Assourdis au tumulte, je ne discerne que les battements de mon cœur qui se fatigue de plus en plus, pompant à peine de force le flot de sang effervescent qui m’empourpre le visage et bouille entre mes tempes. Fuir. Courir. Ne pas m’arrêter. Jamais. Ils sont là. Je les sens. Ils vont me rattraper. Courir. Mes chevilles et mes tibias me font souffrir. J’ai les jambes en feu. La douleur est froide, sourde et à la fois sulfureuse. Le pare-chocs m’a salement amoché, presque broyé les os… ces os fragilisés que je sens s’entrechoquer et se lamenter sous ma chair.  Chacune de mes foulées m’affligent et me demande un effort que je ne possède visiblement plus. Ma vision est trouble et vaporeuse. Les hauts murs de briques qui me séquestrent dans cette étroites ruelle peinent grandement à se dessiner dans le recoin de mes azurs embrouillés. Tout le flanc droit de ma figure est frigorifié par le lèchement de la douleur qui m’effleure vicieusement la peau. Baisée néfaste qui ne fait qu’approfondir cette plaie béante et sanguinolente qui se creuse dans le marbre de mon visage, dont les traits décomposés se tordent tel un parfait martyr.  J’ai la migraine. Groggy, je zigzague plus que je ne peux courir. En m’éclatant la figure contre le foutu pare-brise, je constate que ce dernier m’a grandement assommé. C’est à se demander comment est-ce que je parviens à me tenir encore debout.          

Fuir. Courir. Ne pas m’arrêter. Jamais. Ils sont là. Je les sens. Ils vont me rattraper.

Que trop tard, j’aperçois le virage beaucoup trop serré que je suis sur le point d’emprunter. Je ne peux arrêter l’élancée de ma folle trajectoire et comme une balle je rentre brutalement en collision avec le mur. Soudain, sous mes pieds, le bitume vacille prestement, jouant le maladroit funambule avec mon frêle équilibre, je reprends ma course où elle a été interrompue, m’engouffrant plus profondément encore dans le dédale cimenté qui se voit être un parfait labyrinthe. Perdu dans la confusion où tous les géants buildings s’entrelacent, je ne sais où me jeter, bravant allée après allée, pour finalement m’arrêter devant un cul de sac. Un mur, impossible de franchir, s’interpose à moi… seule une fenêtre à moitié ouverte semble être le salut de mon calvaire.

Fuir. Courir. Ne pas m’arrêter. Jamais. Ils sont là. Je les sens. Ils vont me rattraper.

Sans réfléchir, je me rue vers l’abysse…
Et tête baissée, je plonge dans le gouffre…
Qu’est-ce que qui m’attends de l’autre côté de ce mur ? Franchement, je l’ignore mais ça ne peut être plus grave de ce que je viens tout juste de connaître !

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Ariana C. Vander
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✤ Âge personnage : 25 ans
✤ Humeur : Taquine.
✤ Profession : Elle s'occupe du trafic du sang d'Alaric... et de bien d'autres choses. Besoin de passer un marché tordu mais qui lui rapportera de l'argent et des poches de sangs? Adressez-vous à Ariana.
✤ Philosophie : Si tu veux que les choses soient bien faites... Ne les confies surtout pas à Orphéo.
✤ Localisation : Dans les recoins sombres de Salem.
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MessageSujet: Re: ❝ shut 'em down. ❞ - ARIALEM   ❝ shut 'em down. ❞ -  ARIALEM EmptyLun 3 Fév - 3:23


shut 'em down

- feat Salem & Ariana -







Tout devenait clair. Tout devenait limpide. Ce que j'étais. Ce que je devais faire. Tout devenait clair. Tout devenait limpide. Mes doutes s'envolaient. Mes craintes s'évanouissaient. La bête prenait le contrôle. Elle savait. Elle agissait. Elle était là, bien tapit mais toujours présente. Elle était là, bien enfouie et pourtant omniprésente. Mes doigts serrèrent le manche. Toujours un peu plus. Emprise meurtrière. Tout devenait clair. Tout devenait limpide. A pas félin je m'approchais. Proie immobile. Proie endormie. Bercé par les bras de Morphée, il avait l'air si paisible. Il avait l'air tellement serein. Les éclats de la lune adoucissait les ténèbres de cette chambre. Tout devenait clair. Tout devenait limpide. La lame de mon couteau transperça son corps. Aucuns doutes. Aucuns remords. La lame de mon couteau ressorti de son corps. Ruisseau vermeille qui entachait les draps. Ses grands yeux clairs, l'espace d'un instant, s'était ouvert pour me fixer de cette incompréhension légitime. Ses grands yeux clairs qui, l'espace d'un instant, laissaient transparaître toute l'horreur de la situation.

Et soudainement, cette sensation étrange, comme si je tombais dans le vide. Cela ne dura qu'un dixième de secondes et pourtant, j'avais l'impression que cela avait duré bien plus longtemps. Lorsque mes paupières s'ouvrirent, je pouvais voir les ténèbres m'envelopper, avant de reconnaître les craquelures familières qui zébraient mon plafond. Le souffle court, je me passais une main sur mon visage en sueur. Aussi épuisée que si j'avais couru un marathon, je restais un long moment allongée sur mon lit, mon visage recouvert de ma main tremblante. Un cauchemar. Encore un. Il me paraissait tellement réel. Ils me paraissaient tous réels.... Et ils me rendaient dingue. L'odeur du sang. La façon dont le couteau transperçait son corps... comme si je l'avais plongé dans du beurre. Son regard. Terrifié et empli de douleurs. J'essayais de fermer les yeux et de me laisser de nouveau aller au sommeil mais à chaque fois des visions d'horreur me parasitaient.

Consciente que je ne parviendrais pas à dormir, un soupir franchit mes lèvres pâles. Tortures et tourments. Mes nuits s'avéraient de plus en plus courtes alors que mes journées me semblaient de plus en plus longues. Tout se confondait. Le réel. Ce qui ne l'était pas. Les frontières s'effondraient petit à petit et je devais constamment garder la tête haute. Quoi qu'il pouvait arriver, je devais tout garder pour moi. Je ne devais à aucun moment laisser transparaître ma faiblesse. Jamais!

Je me redressais lentement et balança ma couette sur le côté. Un simple regard à mon réveil digital m'indiqua qu'il était beaucoup trop tard... Ou beaucoup trop tôt. Allez savoir. La nuit semblait avoir étendu son règne, plongeant la population New-Yorkaise dans une semi torpeur. Boudant mon cocon douillet, je quittais mon lit pour me diriger dans ma cuisine. J'avais la démarche d'une vieille mamie pleine de rhumatisme et la tête d'un zombie fraîchement sorti de la tombe. J'avais besoin d'un café. Un bon gros café, surmonté de crème chantilly et saupoudré de cannelle. Devenir folle ne voulait pas nécessairement dire se priver de bonnes choses.

Malheureusement pour moi, à peine avais-je allumé la lumière qu'un bruit suspect retenti. Un gros ramdam impossible à rater. Comme si un énorme sac à patate s'était écrasé au sol avec la grâce d'un mammouth. Et encore, ce n'était pas gentil pour le pachyderme préhistorique. Pas du tout rassurée, j'avais le choix entre partir en courant ou rester dans ma cuisine, à faire comme si je n'avais rien entendu. Bien évidement, l'option numéro une était à exclure car je me voyais mal courir dans les rues de cette ville, vêtue d'un simple débardeur et d'un shorty. Là, j'étais assurément bonne pour l'asile. Quant à la seconde option... Bien que tentante... j'étais une louve, à présent. Maintenant j'avais des crocs, des vrais. A défaut d'en avoir dans le pantalon, j'en avais dans la gencive. M'armant donc de mon balais, je me précipitais dans ma chambre.

Mon ventre se tordait dans tout les sens. Mes boyaux se liquifiaient de peur. Pourtant j'étais bien là, en plein milieu de ma chambre, à brandir mon balai comme si il avait s'agit d'une épée puissante et magique. Alors que non. C'était juste un vieux bout de bois, coiffé comme un manche.

- Qui est là? questionnais-je d'une voix que je voulais autoritaire. La vérité étant que j'avais l'air d'une adolescente au bord de la crise de nerfs. Ce qui n'était pas forcément faux. En tout cas... ma question trouva bien vite une réponse lorsque mon flair de Super Poilue m'aida à identifier cette odeur. Une odeur tellement familière et usuellement agréable : Salem. Sauf qu'il empestait également le sang. Cette odeur de rouille et âcre que je détestais tant.

Mon coeur cessa de battre un instant, mon esprit s'imaginant déjà les pires scénarios possible. Sans perdre une seconde, j'actionnais l'interrupteur et la lumière innonda la salle. Vautré comme un vieux paillasson... Salem. Salem dans un mauvais état. J'avais pour habitude de gérer les situations de crise... Mais d'habitudes, mes blessés étaient des inconnus.

- Oh mon dieu... soufflais-je en balançant mon arme d'infortune pour me précipiter vers lui. Mais à croire que ce soir, rien ne tournait rond, j'entendais une voix, rauque et bien trop proche.

- Il est entré par là!!

Par là? Par ma fenêtre? Oui. Il semblerait que oui. Et si je comprenais bien, Salem n'allait pas être le seul bisounours à traverser le portail magique conduisant à mon petit paradis caféiné. Pourquoi il était inconcevable, dans cette ville, de dormir la fenêtre ouverte? Bien déterminée, j'attrapa la poignée de ma fenêtre et l'abaissa soudainement. Au même instant, une tête pas forcément jolie à regarder rentra en collision avec la vitre. Et bam! Dans sa face de troll! Qui il était, je m'en fichais pas mal. Je comprenais simplement qu'il était à la recherche de Salem et que Salem cherchait à le fuir. Raison suffisante pour lui faire manger ma fenêtre qui s'était malheureusement fendue.... Pas certaine qu'elle survive au prochain choc. J'aurais pu m'en alarmer mais un autre bruit me fit dresser les poils des bras.

- Et merde! marmonnais-je en courant en direction de ma salle de bain qui était étroitement liée à ma chambre. L'on pouvait également passer avec facilité par la fenêtre. Franchement, ma soeur aurait pu choisir un appartement plus sûr. Avec vivacité, je fermais la porte de la salle d'eau et cassa volontairement la serrure. Non pas par plaisir. Mais le temps que les assaillants tentent d'en sortir... J'aurais peut-être trouvé quoi faire de la carcasse de Salem.

- Non mais c'est dingue ça!! La seule fois où tu me rend visite, c'est pour me coller un paquet d'emmerdes! Ah bah là c'est pas Novalee que tu va voir. Bah non. C'est moi. Pfff. S'toujours pareil! marmonnais-je en revenant près de Salem. Ouais. Je boudais. Ouais. J'étais pas contente. Mais ouais, j'allais l'aider. Parce que de toute façon j'avais pas le choix....


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MessageSujet: Re: ❝ shut 'em down. ❞ - ARIALEM   ❝ shut 'em down. ❞ -  ARIALEM EmptyVen 7 Mar - 3:33




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Péniblement, je cligne des yeux. Par-delà ma vision trouble, vaporeuse, je vois glisser le parquet alors que les murs se déroulent doucement sous mes yeux. Ivre d’un vertige colossal, le décor me paraît nimbé par un étrange nuage cendré, enveloppant, dans son fourreau de mystère, la nébulosité de la pièce que je vois timidement se dévoiler. J’immerge de ma confusion en aspirant de grosse goulée d’air, humant des fragrances et parfums qui me paraissent bizarrement familiers. Douce odeur particulière qui éveille tant des émotions profondes, qu’une peur et nervosité viscérale.  Parfum agréable qui embaume le cœur d’une chaleur apaisante, mais qui abîme, jusqu’à la plus fine corde, les tendons de mes nerfs usuellement crispés. Contraire et contraste qui n’appartiennent qu’à une seule personne. Contraire et contraste qui s’émanent que d’une seule chevelure bouclée et dorée… cette tête blonde et sautillante qui va, puis revient, en laissant échapper derrière elle des éclats de bonheur. Oh. Shit. OH. SHIT !  Bien qu’attendri par l’odeur familière, malgré la propreté des environs, une nausée remonte brusquement, l’odeur âcre de la tapisserie, des murs et de l’air me fait tourner la tête… comprenant trop rapidement l’endroit précis où je me suis échoué comme un gros morse obèse. Ça ne va pas. Ça ne va pas du tout. Et comme pour confirmer l’hypothèse, une voix résonne contre les parois plâtreuses des murs et vient frileusement trouver chemin vers mes oreilles. Écho lancinant qui vrille au travers de moi tel un glaive et lacère douloureusement mes entrailles nouées.  

- Ariana ?

Même son prénom tout haut prononcé, je n’arrive pas à croire l’aberration de cette réalité, mon esprit lui-même éprouve de la difficulté à s’ajuster à tout ça. Il n’y a pas de mot pour décrire ce gros merdier. Il n’y a pas de mot pour décrire l’intégralité et le non-sens de ma vie pitoyable. J’ignore ce qui me dépasse le plus et franchement je ne veux même pas y réfléchir. Lourdement, j’écrase mes paumes moites et bouillantes contre le bois du plancher de teck et me redresse paresseusement en position assise. Grossière erreur,  une décharge électrique me foudroie spontanément les jambes, fébriles serpentins grésillant que je sens grimper le long de mes membres et venir embraser le creux de mes reins. Sueur récalcitrante qui perle sous ma chair comme de l’acide. La douleur est froide, sourde et incisive, mais pourtant mon être tout entier n’est qu’enfer et flammes. Putain, mais pourquoi est-ce que cette saleté de génération cellulaire ne s’active pas ? Je devrais guérir et non postuler pour un marathon de paraplégique ! MERDE !

- On… Partir. Il faut s’en aller. Ma voix est rauque, caverneuse et virilement secouée par le hoquet aigu de ma respiration haletante. Aveuglé par les éclaires de douleur, je hisse ma face dégoulinante de sang et de sueur vers l’horizon, cherchant désespérément la présence de la jolie blonde dans la pièce. Sans grand succès, tout ce que mes azurs embrassent, c’est le croquis d’une chambre à coucher. Le décor est trouble et vaporeux. Tout vacille et se superpose. J’entends une voix masculine retentir derrière-moi. Un timbre rocailleux et hurleur. Rumeur accroissant ma torpeur. Ils sont là.

J’essaie de me rétablir sur mes jambes, façonnées comme du papier mâché, ces dernières peinent à supporter mon corps décharné et sitôt je m’effondre sur le sol. Derrière-moi, un bruit cristallin détonne. Je lance un regard par-dessus mon épaule. La fenêtre est désormais fermée. Une zébrure perle sur la façade verre. Une face blafarde immerge des ténèbres pour venir se hisser à la hauteur du carreau. Deux mains trapues s’écrasent contre la vitre. Des paumes et des doigts si blanc que l’ont croiraient presque qu’elles sont transparentes. Le visage d’ivoire s’illumine piteusement sous les nuances jaunâtres que projettent la clarté tamisé de la chambre. Je lis dans le visage de cette homme une moue grossièrement décomposée dans une éclaire de douleur, la jolie égratignure qui lui entaille la chair du front élucide bien le pourquoi. Masque d’incrédulité qui cède bientôt sa place à de la colère, à de la rage, lorsque ses yeux écarquillés et écarlates se posent sur moi. Puis le visage spectral se met alors à hurler. Puis les mains massives deviennent deux poings dangereusement contractés qui martèlent en furie la plaque de verre. Un bruit cristallin retenti. La zébrure s’allonge. La fenêtre va bientôt céder sous la colère de son bourreau. MERDE !

« Non mais c'est dingue ça!! La seule fois où tu me rend visite, c'est pour me coller un paquet d'emmerdes! Ah bah là c'est pas Novalee que tu va voir. Bah non. C'est moi. Pfff. S'toujours pareil! »

Banana… je t’aime. Je t’adore. Tu es comme ma petite puce de sœur. Je tuerais pour toi. C’est d’ailleurs ce que je vais faire à l’instant même, ce soir… mais je t’en prie… pour l’heure… sois belle et tais-toi !

- Ce paquet d’emmerde va finir par nous trucider si je reste là à me faire transformer en sushi entre Novalee et toi. J’en aie tellement marre de jouer les médiateurs entre vous deux ! Que je bredouille alors que je rampe comme une larve vers ma Boucle d’Or pas tout sourire. Ces gars là sont des membres de la Pègre. Tu sais ce que c’est ? Je moralise alors que je m’agenouille aux pieds de Blondie frustrée. Ils sont des Traqueurs. Sbires des Originels. C’est eux qui s’occupent de capturer les lycans et des foutres en pâtures dans les laboratoires clandestins. J’explique, je rumine, pendant que mes grosses paluches agrippent sans aucun ménagement les hanches de Bouclette, me servant de son petit corps comme point d’équilibre alors que j’essaie de me rétablir sur ces deux spaghettis qui me servent de jambes. Je réussis, me cramponnant à ma béquille humaine comme un naufragé s’agrippe à sa bouée de sauvetage. J’ai tué le gars qui gère cette firme. S’était ma mission de ce soir. Les choses ont mal tournées… UH ! No shit, Sherlock !? Je parle, force Bouclette à se rapprocher du carreau de la fenêtre alors que je déracine du creux de mes reins mon Beretta. On titube comme des cons. J’ai mal à m’en vomir les tripes. Mes jambes flanchent et tout mon poids s’écrase sur mon frêle pilier humain. Le gars dans la fenêtre continu sa mascarade, réussi enfin à éclater la façade de verre en millier de cristaux clairsemés. Il ouvre la bouche pour m’envoyer chier, mais moi je lui coupe vulgairement la parole en lui encastrant dans la gueule une jolie baballe. Le cadavre disparaît dans les ténèbres et moi je suis assourdi par le coup de tonnerre. Une onomatopée explose dans le couloir. Les voix de deux grosses brutes épaisses bravent le vacarme. Des bruits de pas se rapprochent dangereusement de nous. Mon bras se resserre autour des épaules de Bouclette, l’imbriquant sur mon flanc, je fais du cloche pied jusqu’à l’embrasure, peste à Bouclette d'accélérer le pas… ce qu’elle fait, du moins, je crois… mais du coup on avance trop vite, je perds pied, mon épaule heurte avec lourdeur et souffrance le cadre de porte. Ce qui alerte les vilains pas beaux. Ils se retournent en synchronisme vers nous. Ils nous éviscèrent de leur sourire carnassier. Ils allongent le bras, la gueule de leur flingue tout droit rivée sur nous.    

- RECULE. RECULE. ARIANA !!! RECULE !!!!

Je cris. On reculent, percutent une nouvelle fois le cadre de porte, ouch, on franchi l’embrasure au moment même où les assauts broient et déchirent l’air. Les obus de plombs heurtent et se nichent dans les murs. Il y a de la poussière. Il y a du bruit. Mais on est encore en vie…

- Ils vont vider leur cartouche. Ça va être à nous de répliquer !

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Ariana C. Vander
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MessageSujet: Re: ❝ shut 'em down. ❞ - ARIALEM   ❝ shut 'em down. ❞ -  ARIALEM EmptyMar 8 Avr - 16:14


shut 'em down

- feat Salem & Ariana -







L'improbabilité de la situation me donnait de sérieuse raison de douter quant à sa tangibilité. Sujet aux hallucinations, je me demandais si, cette fois encore, mon esprit ne me jouait pas des tours. Un cauchemar sans fin qui s'ancrait de façon indélébile sur ma réalité. Proie aux doutes, mes yeux se posèrent sur mon frère, à la recherche d'un élément de réponse. Était t-il possible que ce gros yéti échoué dans mon appartement ne soit qu'un mirage? Se pouvait t-il que ses mains bouillantes s'agrippant à moi ne soit qu'une illusion? Ses lèvres bougeaient. Je l'entendais mais je ne l'écoutais pas. Focalisée sur ses pattes massives s'aidant de mon corps pour se relever, je tentais de savoir à quel point tout ceci était vrai. Seul le mot Pègre se dissociait du reste car ça m'avait vaguement rappelait les vieux films de gangster que je regardais avec Keira. Du reste... il avait foiré sa mission. Étonnez-moi.

Je méprisais sa job. J’avais pour horreur le fait qu’il soit un tueur à gage. Le petit toutou des Originels. Malheureusement, il n’avait pas le choix. C’était la seule raison pour laquelle jamais je n’avais cherché à l’en dissuader. Oui. Je désapprouvais mais que pouvions-nous y faire ? C’était à cause de son boulot qu’il avait des fréquentations douteuses. A cause de son boulot, il avait été envoyé dans le coma. A cause de son boulot, j’avais failli le perdre une fois… et en le voyant en si mauvais état, un sentiment désagréable de déjà vu me noua l’estomac. J’avais failli le perdre une fois… Il était hors de question que je le perde une seconde fois. Tant pis si je devais mettre de côté tout ce en quoi je croyais. Tant pis si je devais mettre de côté mes convictions. Le bien. Le mal. Ces deux notions perdaient tout leur sens quand il s’agissait de sauver sa famille… Ma famille.

Par amour… Je pouvais tolérer beaucoup de chose. Le fait de servir de déambulateur géant, par exemple. Bien que dans un état critique, Salem trouvait le moyen de m’utiliser comme si j’étais une simple poupée. Moi, bien docilement, je le laissais agir. En même temps, j’étais totalement dépassée par les événements. Sans rechigner, j’approchais de la fenêtre, soutenant comme je le pouvais mon loulou. Ce gros tas de muscles et de barbiches pesaient lourds… Mais j’étais anormalement forte.

- Non mais tu range ça tout de suite ! ordonnais-je en le voyant sortir une arme.

Pas d’armes à feux chez moi ! Cette histoire allait tellement mal se finir. Mes yeux aussi gros que des billes XXL, j’essayais d’afficher un air autoritaire. Peine perdue. Il était plus occupé à peser tout son poids sur moi plutôt que de m’écouter. Ou… Alors, tout comme moi, il remarquait à quel point l’homme derrière la fenêtre se dévouait à frapper la vitre.

- Le carreau va céder… énonçais-je inutilement alors que j’essayais de ne pas laisser transparaître mon angoisse.

Comme un fait exprès, la fenêtre céda sous les assauts répétés du gugusse et le tout explosa en milliers de petits morceaux. Oups.

- … Le carreau a cédé…

Okay ! Là, je paniquais ! Je pouvais sentir chaque parcelle de mon corps trembler comme le vibreur de mon téléphone. Je devais faire quoi ? Frapper la tête du méchant avec ma pantoufle en forme de panda ? « Une chance » pour moi, Salem détenait la réponse tant espérée. Il lui tira une balle entre les deux yeux. Dans un élan de surprise, je faillis lâcher mon idiot de frangin. Sans compter que mes oreilles bourdonnaient. C’était monstrueusement bruyant ce truc ! Peut-être trouvais-je pourquoi Salem arborait toujours cette mine impassible quand je le rouspétais. Il devenait sourd.

Enfin… Sourd ou pas… Le vacarme venant du couloir ne passait pas inaperçu. Et merde… De nouveau, j’étais devenue un déambulateur humain. L’emprise de Salem sur mes épaules se fit plus importante à l’instar de l’emprise que j’exerçais autour de sa taille. Unis, on avançait jusqu’à la porte… Mais pas assez rapidement au goût de Salem. Levant les yeux au ciel, j’accédais à sa requête d’aller plus vite. Je lui servais aimablement de béquille et il trouvait le moyen de râler.

- Ne fais pas le bébé, murmurais-je très faiblement en guise de protestation.

Un peu trop violemment, l’épaule de mon yéti se heurta à l’encadrement de la porte. Un petit désolé franchit mes lèvres. Je ne saurais alors préciser si ce qui les alerta fut Salem se déboitant l’épaule ou moi qui m’étais bêtement excusée. L’un dans l’autre, en voyant les méchants bonhommes brandir les canons de leurs armes vers nous… L’envie de faire dans ma petite culotte fut très intense. Par chance, je n’étais pas une incontinente.

La voix de Salem me hurlant de reculer me fit presque aussi peur que les deux bonhommes. Comment dire… J’étais à fleur de peau. Toutefois je ne me fis pas priée et je reculais aussi vite que possible, prenant grand soin de ne pas renverser mon acolyte.

- A nous ? couinais-je.

Il en avait de belle, lui. Il ne me servait à rien. JE ne servais à rien !!! Pourtant je devais agir et très rapidement. Ou au moins trouver une idée géniale. Je les entendais approcher et moi, je continuais de reculer jusqu’à me heurter à la fenêtre.

- La fenêtre… Mais oui !!! soufflais-je de façon triomphale. Désolée, grimaçais-je en anticipant la douleur à venir de Salem. Sans ménagement, je le poussais par-dessus le rebord de la fenêtre.

Aussitôt, je plongeais ma main dans ma corbeille, y cueillant une canette de soda vide. Misant sur l’art du bluff, je balançais l’objet en alluminium en direction de la porte.

- GRENADE ! hurlais-je.

A les entendre courir dans le couloir, ces idiots y avaient cru. Bien. Cela me laissait quelques secondes de plus. Je du faire quelques pas, à peine pour attraper mon téléphone et sans perdre plus de temps, je me hâtais d’enjamber le rebord de la fenêtre. Je ramassais ma petite larve adorée et ensemble, je nous emmenais loin de cet enfer.



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MessageSujet: Re: ❝ shut 'em down. ❞ - ARIALEM   ❝ shut 'em down. ❞ -  ARIALEM EmptyVen 11 Avr - 20:36

The end
sujet terminé et verrouillé.
Et c'est une histoire à suivre !
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