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  ❝ watch out for that bitch called karma. ❞ - ADDAMS FAMILY

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MessageSujet: ❝ watch out for that bitch called karma. ❞ - ADDAMS FAMILY    ❝ watch out for that bitch called karma. ❞  - ADDAMS FAMILY EmptySam 5 Avr - 17:01




When the sound goes boom
I was in the wrong place At the wrong time.

Le dôme crépusculaire dévoile son satin opaque dans la traîne cendrée du firmament, soufflant son voile ombrageux dans le ciel oxydé par les lézardes orangées du coucher de soleil qui s’affaire à déboucler ces quelques nœuds retenant le jour succombant sur la cité damnée. Ce début de soirée, j’ai l’amère impression de la vivre de très loin, comme claustré dans le corps de quelqu’un d’autre. Le temps s’effrite à vue d’œil et pourtant sa notion ne semble plus vouloir dire grand-chose. Les minutes s'écoulent relativement vite et mon paquet de cigarette se vide tout aussi rapidement... mais ce n'est pas trop grave. Ma patience s'use jusqu’à la fine pointe de ses maigres capacités mais étrangement ce n'est pas trop grave ça non plus.

Clope précieusement bien coincée entre mes phalanges, j’aspire de longues bouffées de nicotine, sentant le stigmate de fumée cancérigène esquisser son funèbre chemin dans le creux de ma gorge, m’égratignant légèrement les poumons lorsque son effluve néfaste vient noircir le vieux treillis recourbé de mes côtes. Mes traits de fer semblent peu à peu se décrisper de son austérité légendaire, mon regard céruléen se perdant graduellement sur un point imaginaire que je me suis fixé dans le vide, par-delà la traînée de fumée opaque qui fuse au travers de mes lèvres semi closes et m’auréole la figure dans le fourreau ouaté et cendré. Bras croisés sur la robuste armature de mes pectoraux bien ciselés de mes nerfs naturellement tendus, impassible, la dégaine imperturbable, interdite, j’attends docilement l’arrivée TRÈS espérée et attendue de ma louve orgasmique. Novalee. Lourdement, mon dos repose contre la paroi rugueuse et fraiche d’un haut mur de brique, là où même mon pied est allé y retrouver assistance, puisque faisant le pied de grue depuis plusieurs poignées de minutes, je me suis comme qui dirait harassé à ne rien faire.  Dans les ténèbres rutilant qui s’évasent sur le vaste horizon de l’artère usuellement achalandée, l’Humanité orchestre la sempiternelle symphonie, chant qui désormais s’évase dans la composition du gâchis et où sa rumeur chaotique se répercute contre tous les recoins de la fleurissante métropole. Métropole qui ne semble pas vouloir trouver repos compensatoire lorsque les harassantes journées se meurent à l’approche de l’obscurité. Les bruits de pas fusent de partout, le vrombissement des moteurs parasitent la sérénité de la nuit constellée, le grésillement perpétuel des nombreux lampadaires électrifient l’atmosphère et les voix embourbées dans le zèle d’un discourt platonique planent sournoisement dans l’air. Soumis à la révérence de cette furibonde symphonie, toutes ces rumeurs faisant écho à la vie, elles vibrent douloureusement entre mes tempes, martelant tous les recoins de mon crâne et menacent à tout moment de m’exploser la cervelle. Je ne suis pas fait pour ça. Les grandes foules. Vadrouiller en son plein cœur, c’est un calvaire qui me rend complètement dingue. J’ai envie de m’emprisonner la tête entre mes mains et d’aller la heurter violemment contre tous les murs… pour en vain essayer d’apaiser la tempête sulfureuse qui a pris naissance dans les profondeurs insondables de mon être brisé et malade.

Tellement si profondément seul, charriant avec moi l’amertume de la vie, isolé du reste du monde, reclus même dans les ténèbres, l’âme éteinte, embaumée par le refus de vivre… de briller… Je frôle la trentaine et parfois j’ai l’impression d’en posséder le double. Je me sens vieux et défraichis à l’intérieur. Je suis le vestige qui s’égare en plein milieu des décombres et ce n’est qu’une simple question de temps avant que je m’effondre en poussière. Furtivement, mes azurs daignent lentement s’élever vers l’horizon, transperçant les corps vestalies qui voguent prestement devant moi et allant s’immobiliser sur la silhouette merveilleusement bien ciselée que je vois apparaître sur la chaîne de trottoir, de l’autre côté de la rue. Elle est là.

Mes traits de fer semblent enfin trouver baume à ces viles cicatrices me fracturant le marbre de la figure. Mes pupilles autrefois éteintes recouvrent une certaine lueur, flamme onduleuse qui me réchauffe l’âme et me berce dans les bras d’une sérénité que je désespérais d’embrasser.  Je me décolle prestement de contre le mur, propulsant au loin sur le bitume, le cadavre de mon mégot complètement consumé. Elle a toujours eue cet effet sur moi. Elle a toujours su délier le courant sinueux de ma désespérance, apaisant le givre de ces tempêtes sulfureuses prenant naissance en mon cœur si lourd qui alors s’embrase d’une joie viscérale. Plus que heureux d’apercevoir enfin cette figure de porcelaine,  je lui dévoile le sourire Colgate de mes trente-deux dents, marchant d’une allure presque céleste vers la borne de cette fichue chaîne trottoir achalandée. Sur le point d’aller à sa rencontre, je sens quelque chose vibrer dans la poche intérieure de ma veste en cuir. Mon iPhone. Ugh ! Pas bon signe, ça. Paresseusement, j’extirpe le portable de son nid, le dirige mollement au niveau de mon regard méfiant qui s’assombrit très rapidement en de l’agacement alors que l’identité du contretemps se dévoile sournoisement sur l’écran tactile.  

ARIANA !
Arina qui… pour la mille et unième fois… me lance un texto de détresse, en espérant que je tombe… pour la mille et unième fois… dans le panneau, sabote… pour la mille et unième fois… mes plans de la soirée et accoure… pour la mille et unième fois… à sa rescousse pour la sauver d’un dilemme existentiel… tel que ; lui servir de cobaye pour tester sa nouvelle manucure. Bref. Rien à foutre ! D’un coup d’index, je ferme la machine infernale, m’empresse de la fourrer dans la poche intérieure de ma veste en cuir et tout sourire je me rapproche de Novalee.

- Devine qui je viens tout juste d’envoyer bouler ?

Elle va être fière de son homme, en apprenant cette grande nouvelle ! 

© fiche & gif by disturbed (alias moua et c'est pas touche xD)
song by depeche mode



Dernière édition par Salem L. O'Malley le Sam 5 Avr - 21:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ❝ watch out for that bitch called karma. ❞ - ADDAMS FAMILY    ❝ watch out for that bitch called karma. ❞  - ADDAMS FAMILY EmptySam 5 Avr - 19:50





wrong time wrong planet
❝ watch out for that bitch called karma ❞

Alors que je tournais sur moi-même d'un mouvement brusque et hâtif, que je quittais la petite pièce fermée qui me servait de salle de bain, mon pied heurta je ne savais quel objet. Dans mon élan précipité, mes jambes stoppèrent à cet endroit alors que mon corps continuait sa lancée vers l'avant. J'heurtai le parquet du salon, tête première, échappant un petit cri aiguë lorsque mon torse toucha enfin le sol. Grommelant des mots de mécontentement entre mes dents serrés, je sentais une douleur désagréable monter le long de mes orteils qui avaient encaisser le choc. Être lycan n'empêchait visiblement pas les petites douleurs du quotidien. Énervée, je me retournai sur le côté - toujours étendue au sol - et infligea un coup de pied bien mérité au tabouret qui gisait là, devant la porte de ma salle de bain, de son air satisfait et mesquin. Je le maudis de jurons à faire rougir un enfant, me disant qu'il faudrait peut-être un jour que j'arrange ce foutu appartement bordélique. Un jour. Peut-être. Une fois mes orteils vengés, je me remis rapidement sur mes jambes pour claudiquer misérablement vers le sofa où j'avais laisser ma veste. Hâtive et pressée, je l'enfilai tout en quittant ma demeure d'un pas précipitée.

Il m'attendait. Et autant je pouvais faire preuve d'impatience lorsqu'on me faisait languir, autant je pouvais détester infliger la même torture aux autres. Malgré que la ponctualité n'était pas le trait de ma personnalité le plus présent ces derniers temps. Avec tout ce chaos qui se déroulait dans les environs de New York, j'avais la tête bien remplie et parfois même bien ailleurs. Je devais avouer être parfois distraite - ce qui expliquait mes nombreuses blessures et chutes dans mon propre loft qui était aussi chaotique qu'un champ de bataille. Je me demandais parfois comment je pouvais vivre dans une telle misère... Je foulais les dalles du trottoir, suivant la rue malmenée par les nombreux conflits qui ont pu avoir lieu dans ce quartier, confiante de la direction où je devais me rendre. Avoir été humaine, je n'aurais certainement pas déambulé aussi librement et aussi fièrement dans le Bronx, mais on apprenait à garder un oeil ouvert sans pour autant trembler de peur. Surtout avec ces bottes qui produisaient un vacarme bien audible et qui résonnait sur les bâtisses environnantes. Une question d'habitude. Ou d'inconscience? Un peu des deux peut-être. Car je savais pertinemment qui je devais rejoindre et, à chaque fois que c'était le cas, j'oubliais pratiquement tout ce qui pouvait éclater à mes côtés, comme si je n'avais plus rien à craindre lorsque j'étais avec lui. Ce qui était sans aucun doute une pensée utopique, puisque nous n'étions jamais à l'abri de rien. Malgré tout, ces pensées magiques me permettaient de percevoir un semblant de lumière dans ma sombre vie et d'oublier dans quel monde nous étions. Je laissais tous mes soucis dans un petit coin de ma tête, offrant toute la place à une seule et unique personne. Ça m'empêchait de perdre la tête, car j'ignorais ce que je deviendrais sans ces brefs moments de répits. Une folle, très certainement. Une pauvre timbrée, une esclave de l'ennemi. Enfin, j'étais déjà esclave de ces bestioles sanguinaires qui se pensaient les rois du monde, mais au moins je n'étais pas seulement définie par ce titre. Je l'espérais tout du moins.

Je tournai le coin d'une rue, me laissant diriger par mon instinct, par cette habitude gravée sur la plante de mes pieds. Je connaissais ces rues comme si je les avais moi-même inventé! C'était mon chez moi. Et il était mon ancre. Je distinguai une silhouette massive accoudée sur une bâtisse de pierre et j'esquissai aussitôt un sourire significatif au coin de mes lèvres. Une chaleur familière, celle qui m'envahissait toutes les fois où je l'apercevais, naquit au creux de mon estomac et vint réchauffer mon être tout entier. J'accélérai la cadence de mes pas, transformant ma marche au point qu'elle ressembla presque à une gambade de gamine. Une certaine distance nous séparait toujours, mais je perçus tout de même la vibration de son téléphone et j'observai sa main saisir l'objet de sa poche. Perplexe, mon sourire s'évanouit momentanément, toujours craintive qu'il s'agisse d'une urgence quelconque... Il y avait toujours des urgences. Peu importait l'endroit ou l'heure, l'un de nos supposés 'amis' se retrouvait dans une position malencontreuse, hurlant à l'aide à la personne la plus fiable du groupe, j'ai nommé: Salem. Et lui acceptait sans hésitation - avec un grognement d'exaspération, mais tout de même. Voilà que j'appréhendais alors que je traversais la rue afin de rejoindre son côté de trottoir. Lorsqu'il releva la tête de son téléphone, il afficha un sourire radieux, à faire fondre mon coeur en une marre de cellules bouillies. Mes yeux s'illuminèrent aussitôt, incapable de camoufler ces pincements agréables qui me titillaient les entrailles. Et ce qu'il m'avoua me fit vivre une explosion de soulagement. Enfin! Enfin, il prenait tête et ignorait ces fausses alertes incessantes! Je devinai aussitôt à qui il faisait référence et je ne pus retenir ce sourire communicatif de se dessiner sur mon visage. À la hauteur du lycan, je déposai mes mains sur son torse et me réjouis de cette nouvelle. « Je suis fier de toi! » dis-je d'une voix maternelle qui se voulait humoristique. Je voulus le féliciter en m'élevant sur la pointe des pieds, mais je m'arrêtai dans mon mouvement alors que mon propre téléphone vibra dans ma poche. Figée dans ma pose, je fermai doucement les paupières et laissai un souffle d'exaspération franchir mes lèvres. Je me laissai lourdement retomber sur mes talons et cherchai l'appareil dans la poche arrière de mon jeans. Une fois en main, j'observai la provenance du message que je venais de recevoir, reconnaissant aussitôt le nom affiché à l'écran. Je ne pris même pas la peine d'ouvrir le message et replaçai le téléphone à sa place, les yeux levés très haut vers le ciel. « Sans commentaire, » affirmais-je alors que j'affichais un sourire faux et tout à fait sarcastique. Je n'allais certainement pas flancher aux supposés alertes de danger d'Ariana. Elle était une grande fille, elle pouvait régler ses problèmes toute seule! Pour notre part, nous étions occupés. Je refoulai cette agacement typique qui naissait lorsqu'il était question de la blondasse et tentai de revenir au moment présent. Salem et moi; et personne d'autre!

© css par blackrose & gif par disturbed
chanson par the black keys

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Ariana C. Vander
✤ Printemps : 33
✤ Messages : 5123
✤ Barge depuis : 16/01/2013
✤ Avatar : Candice Accola
✤ Crédits : Avatar & code signature & image - Par moi || Gif de profil par Mariephantomhive - Tumblr || La musique - Become the beast de Karliene
 ❝ watch out for that bitch called karma. ❞  - ADDAMS FAMILY 6210899_orig

✤ Âge personnage : 25 ans
✤ Humeur : Taquine.
✤ Profession : Elle s'occupe du trafic du sang d'Alaric... et de bien d'autres choses. Besoin de passer un marché tordu mais qui lui rapportera de l'argent et des poches de sangs? Adressez-vous à Ariana.
✤ Philosophie : Si tu veux que les choses soient bien faites... Ne les confies surtout pas à Orphéo.
✤ Localisation : Dans les recoins sombres de Salem.
✤ Pouvoirs : Guérison instantanée. Cinq sens développée. Force, rapidité et agilité. Capacité de se changer en louve noire. Bref... c'est une sexy lycanthrope!

Relationship
→ citation:
relationships :
Ariana C. VanderJolie soubrette ; livreuse de cookies
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MessageSujet: Re: ❝ watch out for that bitch called karma. ❞ - ADDAMS FAMILY    ❝ watch out for that bitch called karma. ❞  - ADDAMS FAMILY EmptyDim 6 Avr - 0:00


watch out for that bitch called karma.
ft. ADDAMS FAMILY.



- Perdue dans l'hiver, le froid est pour moi le prix de la liberté.La main sur le coeur, les paupières fermés, je laissais ma voix s'emporter dans les airs. La main sur le coeur, les paupières fermés, je faisais partager ma voix. Quand on prend de la hauteur, tout semble insignifiant. La tristesse, l'angoisse et la peur m'ont quitté depuis longteeeemps. Je veux voir ce que je peux faire de cette magie pleine de mystère. Le bien. Le mal. Je dis tant piiiis. Taaaant piiiiiiiis. Libéréé ... mais arrive toujours le moment où un sombre crétin vous casse votre élan artistique.

- La ferme Ariana! gronda soudainement Hugo.Je comprends même pas ce que tu chante!

- C'est du français, crétin, répliquais-je en soupirant. Il ne comprenait rien à l'art. Il ne comprenait rien tout court. Ouvrant mes yeux, je pouvais voir l'agréable spectacle d'un chirurgien faisant tranquillement ses mots croisés pendant que des gens devaient probablement se vider de leur sang. Mais c'était son temps de pause. Vous comprenez?

- Et bien arrête ça tout de suite, tu va faire fuir les patients, maugréa t-il.

Quoi? Comment ça?! Posant mes petits poings sur les hanches, mes sourcils se haussèrent.

- Quels patients, Hugo? On est dans la salle de repos!

- Mes oreilles saignent. Je deviens un patient.

- Ah ah.

Quel c*n!!! Serrant la mâchoire, je me détournais de lui, le snobant avec toute la fierté dont j'étais capable. Je chantais parfaitement bien! Si je l'avais voulu, j'aurais pu faire une grande carrière de chanteuse! Et même d'actrice! Dans une autre vie, à une autre époque, j'aurais été célèbre et aimée. J'aurais tourné dans une série de vampires et je sortirais avec tout les plus beaux garçons du plateau. Dans une autre vie, je ne serais pas une misérable petite infirmière qui ne connait encore rien de la vie et des hommes. Dans une autre vie...

- Dis-moi, Ariana... au son de sa voix, je me tournais vers lui, me demandant bien ce qu'il comptait encore me dire. Il leva le nez de ses mots croisés, portant le bout de son crayon à ses lèvres afin de le mâchouiller. Ses yeux se plissèrent, comme si il réfléchissait l'espace de quelques instants. Miracle. Il semblait doté de quelques neurones pour réfléchir. Comment est-ce que tes amis font pour te supporter? Enfin... Si tu en as, bien entendu.

Fier de lui, un sourire narquois étira ses lèvres alors qu'il se balançait sur sa chaise. Quel idiot! Quel petit cancrelat! Quel saloperie! Pourriture, va! Un flot de paroles indésirables avait envie de franchir ma bouche pour venir lui percuter sa face de beau garçon! Mais au lieu de ça, je pris sur moi et à mon tour, j'affichais un grand sourire.

- Mes amis m'aiment tellement qu'ils restent suspendus à leur téléphone, dans l'attente de mes nouvelles. D'ailleurs, je vais de ce pas leur faire profiter de ma présence en allant les retrouver. Car moi, j'ai fini mon service!

- Service de quoi, t'es même pas payée? T'es bénévole.

Monsieur avait réponse à tout, à ce que je pouvais voir. Que je pouvais le détester. Que je pouvais le haïr. Levant les yeux au ciel, je fermais la porte de mon casier dans un claquement un peu trop sonore à mon goût. Par chance, je n'avais rien cassé, cette fois-ci. Comment aurais-je pu expliquer qu'avec mon petit corps tout menu j'avais bousillé une porte de cassier? Je devais apprendre à maîtriser mes humeurs. Inspirant et expirant un grand coup, je laissais un sentiment de sérénité m'envahir en songeant à Salem. Mon frangin. Ce gros yéti mal peigné. Ce n'était qu'une question de temps avant que je ne vois le bout de sa barbe hirsute.

Le calme m'avait envahit et lorsque je traversais la salle de repos pour arriver de la sortie, un sentiment de satisfaction intense irradiait en mon être. Hugo, sa tasse de café dans une main, pendant qu'il continuait de se balancer... Mon pied qui avait "accidentellement" tapé dans les pieds de la chaise. Le tout qui s'écroule. Hugo qui se ramasse au sol, ébouillanté par son café... vraiment... Il n'avait décidément pas de chance. Hihihi.

***

Hugo avait bon être un imbécile presque heureux... Ces paroles continuaient de me hanter. Bien entendu, que j'avais des amis.... Et ils m'aimaient, n'est-ce pas? Ils répondaient toujours présent lorsque j'avais besoin d'eux. Que ce soit pour mes urgences, mes soirées foireuses, mes tests. Même pour me servir de cobayes, ils étaient toujours là. C'était que dans le fond... ils aiment ça... Hein? Je pouvais compter sur eux. Et j'étais persuadée que Salem adorait quand je chantais à tue-tête derrière sa porte de douche quand il se douchait... Bon, je ne l'avais fait qu'une seule fois... et je crois qu'au final il ne m'avait même pas entendu. Mais ... qu'importe. Je pouvais compter sur eux. Je le savais.  

Planquée derrière une voiture, j'espionnais mon frangin. Qu'est-ce qu'il faisait là? Qui il attendait? La réponse me paraissait tellement évidente! Novalee, bien entendu! Il était toujours fourré avec elle. Et moi alors? Quand est-ce qu'on allait se manger une pizza en regardant un dessin animé? Attrapant ma petite paire de jumelle rose qui se trouvait dans mon sac, je les mis devant mes yeux, afin de me donner un look d'espionne... Cependant, au final, je le voyais tout aussi bien sans. Il était là, adossé contre un mur. Aucun savoir vivre. Combien de fois lui avais-je dit de ne jamais faire ça? Et sa veste alors? Elle allait être toute sale! Levant les yeux au ciel, je lâchais un petit soupir et je retirais les jumelles de devant mes yeux. SOS code vestimentaire!

Rangeant mon gadget emprunté à une fillette de l'hôpital, je sortis mon cellulaire afin de composer le numéro de mon yéti. Je le connaissais par coeur... à force de le harceler de texto, en même temps... Une sonnerie. Deux sonneries. Allez. Salem. Réponds... Le voyant prendre son téléphone, je collais le mien contre ma joue, mais... rien... Rien si ce n'était son répondeur... Quoi?... Pourquoi?!

Question qui trouva très vite une réponse en voyant la louve arrivée. Beh oui. Forcément. Allez faire des mamours à sa louve, c'était plus intéressant que de sauver la vie présumée de sa frangine! Et si j'étais sur le point de mourir, hein?

........ QUOIIIIIIIII?!!! Comment ça, m'envoyer boulet? J'étais loin mais pas assez pour ne pas l'entendre, ce satané bougre! Non mais...

Consternée, ma bouche s'ouvrit en forme de "O" alors que mes doigts furetaient sur mon clavier. Avec rapidité, j'envoyais un texto à Novalee. Elle, au moins, elle allait me répondre. Je le savais. "Appel moi. C'est urgent!! XOXO.". Urgent, avec plusieurs points d'exclamations, parce que vraiment, j'étais pas contente.

Et apparemment... Aucun des deux n'étaient décidés à me répondre! Sérieusement? Je devais leur rappeler qu'on était à New-York? Dans une ville au bord du chaos et que j'étais trop belle pour cet endroit lugubre? J'étais le genre de chaire fraîche que les vampires adoreraient croquer dans un coin sombre! Le genre de poupée barbie que les vieux pervers aimeraient coincer dans un coin. Sérieusement... New-York c'était la jungle pour une jolie fille comme moi. Devais-je leur rappeler qu'il était important de décrocher son cellulaire quand moi, j'appel?

- SANS COMMENTAIRE? m'écriais-je en bondissant hors de ma tanière. Contournant le véhicule, je traversais la rue et franchissait les quelques mètres qui nous séparaient. Les lèvres pincées comme si j'avais avalé un citron, mon téléphone pointé d'un air accusateur vers eux, je les fusillais tout les deux du regard... Mais surtout Salem, en fait. Et si ça avait été urgent, hein? Et si j'avais eu besoin de quelqu'un pour m'emmener faire mes courses? Ou pour changer la roue de ma voiture? Hein? Hein? Et si un vampire m'était tombé dessus dans les métros? Ou va savoir, Salem? Hein? Tu aurais eu ma mort sur ta conscience! Et attention! Je ferais comme Coraline! Je reviendrais d'entre les morts! Sauf que moi, ça serait pas pour te faire de la bonne cuisine mais pour tirer les orteils dans ton sommeil! C'est honteux! Vraiment! m'indignais-je! Je vous prend en flagrant délit de non assistance de personne en danger!

Code + gifs © disturbed

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MessageSujet: Re: ❝ watch out for that bitch called karma. ❞ - ADDAMS FAMILY    ❝ watch out for that bitch called karma. ❞  - ADDAMS FAMILY EmptyMar 15 Avr - 1:08




When the sound goes boom
I was in the wrong place At the wrong time.

Fier ? À en crever les yeux, cela paraît que je le suis. Je me sens mâle et bourré de testostérones. Je viens tout juste de récupérer cette paire de couilles que les mains castratrices de Bouclette La Boulette m’avaient depuis si longtemps odieusement choppées. Ça fait un bien fou de dire non ! Ça fait un bien fou de faire passer son propre petit bonheur en premier. Il ne faut pas s’y m’éprendre, Ariana… je l’aime et je l’adore. Elle est ma famille. Elle est ma maison. Elle est ma petite puce de sœur. Je ferais et fais absolument tout pour elle… mais ce soir, je dois renoncer à mon devoir de grand-frère. Ce soir, je dois devenir un homme. Pas n’importe quel homme. SON homme. Grand. Fort. Digne. Noble. Fiable… surtout. Je dois grandir et murir un peu. Ce soir, nous allons êtres seuls au monde. Elle et moi. Juste et tout simplement nous deux. Rien d’autre. Nous avons beaucoup de temps à rattraper et je ne compte pas en perdre une seule seconde. Bordel que cela fait un bien fou de dire non !

Tout sourire, ma louve vient enfin à ma rencontre, embrassant mon torse de ses douces paumes brûlantes alors que son visage s’illumine d’un large sourire. Elle est fière de moi. Elle me l’affirme d’un timbre humoristique, mais je sais très bien qu’il y a un petit fond de vérité au travers de l’ironie. Elle sait tout l’effort que cela m’a pris pour ignorer l’appelle de Bouclette La Boulette. Et franchement cette petite pointe de conscience me fait chaud au cœur. Exaltant une bonne humeur qui ne m’est tout simplement pas apprivoisée, j’enveloppe sa taille de guêpe de mes bras de fer, fin prêts à recevoir ma 'médaille de bravoure'. Sur le point de la recueillir, le portable de Novalee entame une série de sourdes vibrations étouffées. Tétanisé, je la laisse s’emparer de la machine et à voir la moue qu’elle affiche, je sais déjà qui c’est… l’ombre un doux sourire mesquin et embaumé d’assurance étirant la commissure de mes lèvres.

- Te préoccupe pas d’elle. Très vite, elle va se lasser et trouver une nouvelle personne à embêter.

« SANS COMMENTAIRE? »  

Oh-ho !
Au bruit d’un coussin péteur, j’entends et sens ma paire de couilles se dégonfler piteusement dans mon pantalon. Adieu la virilité. Au revoir Homme en moi, cela fût bref, mais fort bien plaisant de te rencontrer. Vaincu, je regarde ma louve. Vaincu, je me détache paresseusement du corps mirifique de ma louve, tournant les talons en direction d’Ariana pas contente qui me regarde de cet air insultée et offusquée comme si je venais tout juste de dépecer sous ses yeux Alexis Junior… alias ce fichu ourson en peluche qu’elle trimballe partout avec elle.

- Mais tu sors d’où comme ça, Ariana ?! Tu m’as suivi ET espionné ?

Littéralement pas en contrôle de la situation, avouant la défaite, j’écarte mollement les bras de chaque côté de mon corps, mes azurs s’enfonçant dans les prunelles vétilleuses de la nouvelle arrivante.

- J’aurais jamais ta mort sur la conscience parce que tu sais très bien que je suis toujours là pour toi ! Je passe mon temps à voler à ton secours. Peut-être que si tu arrêtais de nous harceler à chaque seconde, avec tes textos bidons de femme en détresse, que tu serais prise au sérieuse ! Et de toute manière, ici, là, maintenant, tout de suite, je ne vois aucune urgence ! Aucun vampire. T’es pas coincée sur le bord du chemin. T’as même pas de courses entre les mains. Il n’y a pas de pluie de cadavres. Et il y a encore moins d’explosion de building ! T’es en parfaite---

Il y a un hurlement. Vous savez, le genre de cri de mort que cracherai un homme lorsqu’il dégringole du haut d’un gratte-ciel et s’apprête à s’aplatir comme une tartine de Nutella sur les carrelages asphalté d’un trottoir bondé de gens ? Pour la peine, surtout convaincu du cas contraire, sceptique, mes deux billes de saphir se lèvent tranquillement vers le dôme enténébré, sondant le ciel nocturne où je vois se caricaturer le contraste d’un minuscule petit point noir. Object non identifié qui semble prendre de l’ampleur à mesure que je le dévisage, grossissant dangereusement alors que la silhouette, autrefois nimbée d’un halo fantomatique, se détache peu à peu de son enveloppe de brume, pour prendre et trouver une forme… humaine… ? Pas trop sûr de croire à ce que je suis en train de contempler tout pénard comme ça, mes yeux se plissent sévèrement pour ajuster et concentrer mon champ de vision. Je vois les bras s’agiter mollement et tragiquement de chaque côté de ce tronc tendu tel la corde d’un piano, je vois les jambes se remuer frileusement en tous sens, si-haut perché dans le vide, cet obus de chair a des allures de poupée de chiffon. Pantin aux membres désarticulés qui semble déchoir littéralement des cieux. La scène doit durer une simple poignée de seconde et pourtant le tout est présenté au ralenti et dans une éternité immensément longue. Temps si long, si insolite, que des analogies débiles germent dans mon esprit tordu… vous connaissez sans aucun doute ce dessin animé que nous adorions regarder lorsque nous étions de jolis petits chérubins aux culs bénis ? Les Looney Tunes ? Série qui a marqué mon enfance et également ma convalescence à l’hôpital Burrows, une fois sortis de mon coma, ils passaient toujours en rafale ces émissions. M’enfin… Il y a ces scènes où nous voyons c’pauvre Coyote qui, se faisant une fois de plus royalement baiser par Road Runner, s’élance involontairement du haut d’un précipice… et tête la première il sombre dans le vide. Alors qu’on le voit dégringoler des  montagnes rocheuses, il y a toujours ce petit sifflement de circonstance qui plane et accompagne sa descente, jusqu’à ce qu’il ne s’écrase au sol dans un nuage de poussière. Bah, ce bruitage de cartoon, dans ma tête, je l’entends… voyant de mes yeux vues le projectile humain qui se rapproche dangereusement de nous et à l’occurrence du trottoir.

Et dans un bruit écœurant d’os broyés et de chair en bouillie, le sac de viande heurte le bitume. Splock. Splash. Ark ! En un son mat et caverneux, le crâne rebondit sur le ciment, yeux littéralement sortis de leurs orbites, telles deux billes de verres vitreuses cristallisant dans le regard absent une angoisse aux formes multiples, tant elle est indescriptible, expression déconcertante qui se dilue dans la rigidité de l’Éternité, le corps, complètement déboîté, gisant inerte sur le sol. C’est un charmant spectacle qui se représente ici-bas, sous nos museaux, puisque le gars venant s’écraser au beau milieu de notre petite prise de bec.

Bouche-bé, estomaqué, dubitatif, je redresse vivement la tête, mes traits de fer se décomposant littéralement dans une éclaire d’ébahissement qui me traverse toute la figure, sourcils haussés tels deux accents circonflexes, les yeux arrondis comme des soucoupes et la mâchoire déboîtée en un gigantesque petit O d’incrédulité… je regarde… aussi silencieux qu’un muet lui-même… les deux blondinettes qui expriment et manifestent le même ahurissement que moi. Vite comme ça, nous avons l’air de trois vierges offensées qui s’aventurent pour la toute première fois dans un Sexshop. Comparaison de mauvais goût, certes, mais l’effet est tout de même assez juste et bien limpide.

- NON MAIS DANS QUELLE MERDE EST-CE QUE TU NOUS AS ENCORE FOURRÉS !?

Gros ours mal léché. Je grogne, je tempête, m’empoigne brutalement le crâne aux creux de mes massives paluches, mes longs doigts bourrus s’entortillant dans mon clair cuir chevelu farfelu alors que je fusille d’un regard noir ma louve orgasmique. Ariana est trop bisounours et égarée dans sa forêt enchantée pour être l’auteur d’une mort aussi violente… en contrepartie je sais pertinemment bien que ma bombasse de louve a le cran nécessaire et une poisse légendaire pour s’embourber et nous embourber dans cette histoire de gars louche et crade littéralement tombé du ciel. J’additionne peut-être mal tout le truc mais j’ai comme qui dirait trop la tête dans le cul pour bien réfléchir et comme toujours Novalee se voit être le conduit parfait où drainer et évacuer ma colère.

- Qu’est-ce que tu as fait ?

Dramaqueen digne de la plus belle tragédie italienne, j’ai même pas le temps de verser une larme qu’une déflagration assourdissante et puissante explose au-dessus de nos têtes. QUOI ENCORE ?! Hagard, je lève les yeux vers la source furibonde, voyant une gigantesque boule de flamme jaillir par-delà la longue baie vitrée située au dernier étage de l’édifice… et au même moment, le bâtiment se met à trembler alors que le souffle sulfureux et furieux de ce dragon inattendu nous propulse et nous entraîne dans son torrent de braises et de débris de verres clairsemés. Charriés sans aucun ménagement par la force de l’onde de choc, on vient s’échouer comme des grosses baleines obèses sur le ruban goudronné de la rue, mes omoplates fracassant lourdement le bitume alors que je me prends la volumineuse poitrine de Novalee en plein thorax. Souffle absent, j’ouvre grand la gueule pour essayer de respirer, mais l’ondulante tignasse d’Ariana ainsi fourrée dans mon gosier, c’est peine perdue. Bref, à nous trois, nous formons désormais une jolie pyramide de corps amoncelés pêle-mêle les uns sur les autres.

- Vous n’avez rien ?

Que je demande aux deux blondinettes qui m’écrasent et m’étouffent de leurs corps trop beaux et parfaits. Par chance que je sois là pour amortir et épargner ces si belles silhouettes...

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Dernière édition par Salem L. O'Malley le Jeu 24 Avr - 19:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ❝ watch out for that bitch called karma. ❞ - ADDAMS FAMILY    ❝ watch out for that bitch called karma. ❞  - ADDAMS FAMILY EmptyJeu 24 Avr - 19:00





wrong time wrong planet
❝ watch out for that bitch called karma ❞

Ses bras entourant mes hanches, son sourire approbateur qui venait chatoyer mon visage. Tout était en notre faveur ce soir. Pour la première fois depuis bien longtemps, depuis une éternité même, nous ignorions le monde qui nous entourait, nous faisions de nos personnes deux êtres égoïstes qui refusaient de se laisser berner par des cris d'urgences faux et surutilisés. C'était dommage... Car il était certainement probable qu'il y ait réellement une urgence - il y en avait toujours -, mais en raison des abus excessifs de miss Vander, nous venions à ne plus croire ses histoires de jeune femme en détresse. Maintenant qu'elle était louve, elle pouvait bien s'en occuper elle-même! Elle était même chanceuse d'avoir une famille comme la sienne; Salem, Coraline, Aleister, Exekiel... Ils étaient toujours prêts à tout pour elle! Mais ses caprices, moi, je n'y mordais pas. Et il était temps que Salem fasse un homme de lui-même et qu'il apprenne le mot "non"! Alors lorsque je replaçai mon téléphone dans ma poche après avoir constaté la tentative vaine d'Ariana de nous attirer dans un piège, je m'attendais à ce que Salem bronche. Refuser une fois son appel, c'était une chose. Refuser deux fois? C'était tout un exploit! Mon sourire s'élargit de plus bel lorsque le lycan approuva mon geste dans une nonchalance qui me surprit. Mais il faisait de grands progrès, mon louloup! Et ma fierté pouvait très certainement se lire au travers de mon regard pétillant, comme une mère qui venait de voir son fils faire sa première bonne action pour l'humanité. Un peu plus et je pourrais qualifier ce moment de  miracle! Mon loup, c'était tout simplement le meilleur.

Un écho. Une voix pincée, mécontente. « SANS COMMENTAIRE? » résonna à mes oreilles comme un écho qui a pris trop de temps avant de rebondir vers nous. Mais ça n'avait rien à voir avec mon ton exaspéré et détaché. Non, cette voix était perçante, laissant transparaître une pointe offusquée et irritée. Échangeant un bref regard égaré avec Salem, je l'imitai et me tournai vers ce que je croyais la provenance de cette détonation soudaine. What? Sur le coup, mon cerveau ne parvint aucunement à assimiler le fait que la blondasse dont nous faisions référence avant son apparition soudaine se trouvait à nos avants et nous profanait de notre indifférence. En fait, elle semblait mettre toute l'accusation sur le dos de Salem, me rendant aussi invisible qu'un tronc d'arbre dans une forêt de troncs tous similaires. Wait... Elles avaient écouté notre conversation? Avant toute chose, mon visage afficha une sorte d'incrédulité et de perdition non-feinte, comme si je ne parvenais toujours pas à comprendre d'où elle avait bien pu sortir comme ça! Suivi et espionné? C'était l'hypothèse de Salem et je devais avouer que cette possibilité me semblait des plus crédibles. Cette fois, mes traits se décomposèrent en une moue dubitative alors que je me tournais vers Ariana. « Qu.. » Même si cette pensée d'espionnage et de piège planifié était probable à mon avis, je ne pouvais qu'en être perplexe. Elle était plus timbrée que je le croyais. Et ce fut le tour à Salem de se vider le coeur, comme s'il s'agissait d'un débat existentiel entre un frère et une soeur. Mais merde, ils faisaient exprès pour ignorer ma présence? J'avais le droit d'être indignée moi aussi ou pas? J'avais l'impression de me retrouver dans une querelle de famille dont j'étais en partie responsable, la méchante belle-soeur qui plantait des doutes dans l'esprit de deux frangins, mais dont on se foutait carrément de son implication. « Hey! C'est p-- » tentais-je d'ajouter alors que Salem poursuivait son discours sur les textos et les appels abusifs de Banana pour attirer notre attention. Je devais avouer être totalement d'accord avec ses dires, MAIS MOI DANS TOUT ÇA?? « HEY! C'EST P-- »

Karma is a bitch. Non seulement les deux frangins ne me laissèrent aucune occasion pour placer un mot, mais il fallut qu'un cri lointain vienne me faire de l'ombre. Mon regard mécontent, mais tout de même intrigué, jouait la navette entre les deux blonds pour finalement suivre le mouvement de Salem qui élevait la tête vers les cieux. Craintive, je pris un temps exagéré pour sonder le ciel que déjà la cause de ce hurlement plus très lointain se rapprochait de nos têtes. J'eus à peine l'occasion de distinguer deux bras, deux jambes, un tronc et un visage déformé par la peur, avant que la masse s'écrase dans un  bruit que... personne ne devrait entendre. Instinctivement, je détournai la tête, les paupières closes, voyant la scène se répéter en boucle dans ma tête. J'eus un frisson d'horreur. Argh. Malgré mes expériences morbides sur les terres de Caïn, je ne pourrais jamais devenir totalement insensible à la chair humaine, aux cadavres et tout ce qui venait avec. Argh. Après une petite poignée de secondes, j'osai rehausser les paupières et jeter un autre regard sur le cadavre à nos pieds, tombé directement du ciel. What the fuck just happened? C'était bien ce que mon visage exprimait à cet instant même alors que j'avalais la bile qui me remontait dans la gorge. J'échangeai un regard perplexe avec les deux autres blondinets, un échange d'incompréhension et d'un mystère partagé. Entre nos trois têtes égarées, seulement une osa prendre la parole pour... m'accuser? Il me fallut un bref instant avant d'assimiler la voix forte et accusatrice de Salem à mon égard. Mon visage se transforma aussitôt en une moue déconcertée et offensée. « Moi? MOI?! » éclatais-je alors que le loup se prenait la tête entre les mains, visiblement inquiet de la situation. Le bouchon éclata et je me mis alors à gesticuler et à profaner celui qui m'accusait injustement. « Comment je peux être responsable de ça alors que je me trouve ici... ET PAS EN HAUT D'UN IMMEUBLE À FAIRE VOLER DES CORPS! » Petite prise de bec qui ne servait visiblement a rien, mais qui devait se manifester si je ne voulais pas que mon ressentiment pourrisse à l'intérieur.

J'étais prête à lui faire ravaler ses paroles. À lui faire regretter de s'en prendre à ma malchance alors qu'il n'y avait aucune preuve qui justifiait ses dires. Mais, comme il était rendu coutume aujourd'hui, un événement incongru me coupa l'herbe sous les pieds. La terre vibra sous nos pieds alors qu'une déflagration inquiétante éclatait au-dessus de nos têtes. Rien de rassurant. Et sans que je n'eus le temps de me poser la moindre question, mon corps fut projeté à l'opposé de l'immeuble, comme une pauvre feuille de papier malmenée par le vent. Devenant une pauvre marionnette coupée de ses fils, je m'effondrai directement sur Salem qui avait subi le même choc. Je sentis mes poumons se compresser par l'impact contre son torse avant qu'une masse vienne compléter la pyramide en s'installant sur mon dos. Un grognement m'échappa des lèvres alors que je cherchais mon air, mes poumons hurlant leur souffrance. Je venais à croire que nous étions tous maudits! Inconfortable, je déposai une main sur le bitume, une autre sur la poitrine de Salem, histoire de défaire ce tableau des plus grotesques. Mais avec miss Bouclette sur le dos, ce n'était pas gagné! « C'est ça, comme si tu t'en souciais... » répliquais-je à la question tout à fait légitime de Salem à notre égard. Je lui lançai un bref regard carnassier du coin de l'oeil alors que nos visages se trouvaient rapprochés par la position dans laquelle nous nous trouvions. Nous avions beau être dans une situation critique, je n'avais pas oublié ses paroles! Je pouvais bien croire que j'attirais la malchance vu les situations dans lesquelles je me fourrais, mais il y avait une limite à accuser mon karma! Je me tortillais dans tous les sens afin de me dégager, mais la banane semblait bien confortable où elle était. « Tu bouges, oui? » lui clamais-je d'un ton peu respectueux. Arf, j'aurais dû rester coucher ce matin... Finalement, je parvins à me hisser hors de cette sandwich humaine pour rouler sur les débris de vitre et de métal qui gisaient au sol. Un peu sonnée, je me contentai de rester assise au sol, relevant la tête là où l'explosion avait eu lieu. Des flammes s'échappaient d'un trou béant en haut de l'immeuble, indiquant l'endroit où tout avait éclaté. Un corps avait tombé de là-haut. Une bombe avait explosée au même endroit - enfin je l'estimais. « C'est quoi cette merde? »

© css par blackrose & gif par disturbed
chanson par the black keys

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Ariana C. Vander
✤ Printemps : 33
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✤ Âge personnage : 25 ans
✤ Humeur : Taquine.
✤ Profession : Elle s'occupe du trafic du sang d'Alaric... et de bien d'autres choses. Besoin de passer un marché tordu mais qui lui rapportera de l'argent et des poches de sangs? Adressez-vous à Ariana.
✤ Philosophie : Si tu veux que les choses soient bien faites... Ne les confies surtout pas à Orphéo.
✤ Localisation : Dans les recoins sombres de Salem.
✤ Pouvoirs : Guérison instantanée. Cinq sens développée. Force, rapidité et agilité. Capacité de se changer en louve noire. Bref... c'est une sexy lycanthrope!

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→ citation:
relationships :
Ariana C. VanderJolie soubrette ; livreuse de cookies
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MessageSujet: Re: ❝ watch out for that bitch called karma. ❞ - ADDAMS FAMILY    ❝ watch out for that bitch called karma. ❞  - ADDAMS FAMILY EmptyDim 27 Avr - 0:37


watch out for that bitch called karma.
ft. ADDAMS FAMILY.



Deux fautifs mais qu'un seul coupable. Ma colère s'était injustement dirigée vers l'unique responsable à mes yeux. Salem. Vil petit cachottier! Il n'avait pas hésité à me mettre de côté dans le seul et l'unique but de batifoler avec sa louve "orgasmique"! Pitié! Elle était même pas vraiment blonde, en plus! Vraisemblablement hors de moi, j'avais bondi hors de ma cachette pour les mettre devant le fait accompli! Monsieur avait voulu jouer les mâles alpha pour impressionner sa nana! Monsieur avait voulu fanfaronner! Bah moi, je n'étais pas d'accord avec ça! On abandonne pas sa soeur pour aller tremper son petit biscuit! Le monde ne tournait pas qu'autour de la queue de monsieur! Je n'étais même pas désolée de les interrompre dans un moment intime. Et si dans l'immédiat, je m'en prenais à Salem.... Je comptais également régler mes comptes avec Novalee un peu plus tard. Elle détournait Salem du droit chemin! Elle le détournait de moi, cette vipère! Ce n'était pas une louve orgasmique mais une vipère sournoise et perfide! Elle voulait me le voler et l'avoir que pour elle! Egoïste! Tout simplement! Le problème véritable étant que... Pendant un long moment, je l'avais eu que pour moi. Et du jour au lendemain... Je m'étais retrouvée à devoir le partager. Difficile. Impossible. J'avais besoin de lui. J'avais besoin d'être rassurée sur le fait que je pouvais toujours compter sur lui... Et là, en plein dans ma face, je me rendais compte qu'il me filait entre les doigts. Alors oui. J'étais en colère contre lui. Une colère essentiellement nourrit par la peur.

Et paranoïaque comme il l'était, le yéti m'accusa à tord de l'avoir suivi et espionné! Aussitôt ma bouche s'ouvrit en forme O... pour la je ne savais combien de fois depuis que je les avais... de façon très hasardeuse, suivi et ... observé! Comment pouvait-il m'accuser de la sorte? Mais le pire s'annonçait. Moi? Les harceler? Mon sourcil se haussa, mécontente, je croisais les bras sur ma poitrine. N'importe quoi!! Il y avait une différence entre harceler et s'assurer d'avoir une réponse au plus vite! A mesure qu'il parlait, je montrais mon désaccord en levant les yeux au ciel ou en secouant faiblement la tête de droite à gauche, lui faisant clairement comprendre toutes les absurdités qu'il me balançait en pleine face! Prenant sur moi, je me mordais la langue pour ne pas l'interrompre. Il ne savait pas. Il ne comprenait pas.... Comment lui expliquer? Ce n'était pas une question de danger. Ou d'urgence. Sur certains points je devais admettre qu'il n'avait pas tord. Je réclamais beaucoup d'attentions. Peut-être même un peu trop. Mais moi, je savais. Je savais pourquoi j'agissais de la sorte. Le lui expliquer reviendrait à me dévoiler. Le lui expliquer signifierait lui montrer ma véritable nature. Brisée. Je préférais encore me faire passer pour la frangine capricieuse, pourrie gâtée et un peu trop barge.

Et arriva ce moment bien étrange, nous coupant tout les trois dans nos élans. Car même si la voix de Novalee ne parvenait pas à se frayer un chemin, j'avais remarqué du coin de l’œil ces tentatives veines de prendre la parole. On interrompt pas un homme alpha dans sa tirade. Ne le savait-elle pas? N'était-ce pas ce qu'elle voulait? Un homme des cavernes?! Toujours étouffée par mon orgueil et ma rancune, je levais mes yeux en direction du ciel. Un cri s'étirant sur le fil du temps envahissait mes oreilles. Un point qui me paraissait tout d'abord minuscule ne cessait de grossir. Encore et encore. Jusqu'à ce que je distingue des bras et des jambes. Avec horreur, je commençais à comprendre quoi il s'agissait. Avec horreur, mes yeux suivirent la trajectoire de ce corps en chute libre... Impossible. Tout cela n'avait aucun sens. Il nous était impossible d'assister à ça. Un horrible cauchemar. Une autre vision. La folie, encore une fois, prenait possession de mon esprit. Ce devait être ça... Et même cette simple idée me terrifiait. Je ne pouvais pas me permettre de perdre la tête en leur présence. Ils ne devaient pas savoir. Avec horreur, le cri prit fin lorsque cette carcasse s'écrasa contre le bitume en un bruit spongieux dégueulasse. Un frémissement dégoulina le long de mon échine alors le fin duvet de mes bras se dressèrent. Une bouillie infâme recouvrait le sol et la nausée me prit. Un haut le coeur que je tentais de réprimer. Prenant sur moi, mon attention se reporta sur Novalee et Salem. J'espérais clairement qu'ils étaient tous les deux trop prit dans une dispute pour avoir remarqué une quelconque absence de ma part mais à en juger par l'expression de leurs visages... ils avaient vu et entendu la même chose que moi. Un soupir de soulagement franchit alors mes lèvres. Je n'avais pas halluciné. Pas cette fois... Mais alors...

- Oh beurk!!!! m'écriais-je, soudainement prise d'une crise de conscience. Oh BEURK!!! répétais-je alors que je m'écartais vivement de cet amas de chairs en purée.

Oh mon dieu! Ignorant les éclats de voix échangés entre le couple, mes yeux ne pouvaient se détacher de cette vision horripilante. C'était plus fort que moi. Une part de moi refusait d'y croire. Mon cerveau refusait d'assimiler ce que je voyais et pourtant... Soudainement, respirer devenait difficile. Oh mon dieu... Instinctivement, mes petits doigts agrippèrent la manche de la louve. Prête à aller me réfugier dans ses bras comme une enfant apeurée... un nouvel événement nous tomba dessus.

Un tremblement. Un souffle. Une déflagration. Les flammes de l'enfer éclatèrent et virent nous propulser avec force. Les flammes de l'enfer nous léchèrent de très près, nous enveloppant dans un cocon de chaleur désagréable. Comme une pauvre poupée malmenée, je fus projetée au sol... Ou plutôt sur un tapis humain composé de mes deux comparses. Choquée. Un bourdonnement sonnait entre mes deux oreilles. A la question de Salem quant à savoir comment on se portait... je fus capable d'émettre qu'un grognement. Je voulais rentrer chez moi. Je voulais m'emmitoufler dans ma couverture et serrer fortement mon nounours contre moi. Restant complètement avachie sur la pauvre Nova, je ne me rendis pas compte dans l'immédiat de combien je pouvais être encombrante pour elle. A sa demande par contre, j'essayais de me dégager mais je me sentais encore toute patraque. Finalement, elle réussit à s'extirper avant même que j'ai eu à me retirer. Résultat des courses, je m'effondrais sur Salem. Etrangement, je sentis mon genoux heurter un endroit qui lui était probablement sensible... Oups? Appuyant mes mains sur le torse de mon frangin, je redressais le buste et lui adressa un petit sourire angélique.

- Désolée... comme pour me faire pardonner, je déposais un rapide bisous sur sa joue barbue et je me laissais choir sur le côté...  Allongée sur le dos, j'observais le ciel... et plus particulièrement la fumée qui s'échappait du haut d'un building. La source de l'explosion... Arf. Soirée de merde.

- C'est de ta faute Salem.... C'est ton karma, il est mauvais.

Et toute à cette constatation, je tendais mes bras vers le ciel, attendant tout gentiment que quelqu'un daigne bien me relever... Et comme pour bien faire comprendre ma demande, j'agitais mes petits doigts.

- Novaaaa... Tu viens m'aider?

Bah quoi?

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MessageSujet: Re: ❝ watch out for that bitch called karma. ❞ - ADDAMS FAMILY    ❝ watch out for that bitch called karma. ❞  - ADDAMS FAMILY EmptyMer 30 Juil - 5:53




I'm going off the rails on a crazy train
Crazy, but that's how it goes.


Les règles. Elles avaient jadis été difficile à assimiler pleinement, à en saisir leurs totales subtilités. Toutefois, lorsqu'on s'y attardait réellement, on réalisait bien vite que les consignes n'étaient, au final, pas si complexes que cela:
1) Identifier le client.
2) Remettre le colis.
3) Collecter l'argent.
**Noter ici que l'étape deux et trois pouvaient aisément être interchangé au besoin. C'est ce qu'il avait rapidement compris lors d'échange raté où les clients sous-estimaient soudainement l'important de l'étape #3; soit payer pour le produit. Et je vous assure, cher apprentis, qu'aucune étape du processus n'est facultative ni même moindrement négligeable.**

Légèrement essoufflé d'avoir escaladé les treize étages jusqu'au penthouse de ce satané édifice, Exekiel, les deux mains encastrées sur ses hanches, cherchait désespérément à trouver son air sous le regard inquisiteur du PDG de la multinationale, qui, derrière son massif bureau en bois, s'allumait tout candidement un cigare.

- Mr. Stark, c'est bien ça?

Consigne #1: Identifier le client.

- C'est qui ce plouc? Qui l'a fait entré? Réalisant rapidement qu'il n'y avait dans la pièce personne d'autre qu'eux deux, le PDG réorienta sa question. Vous êtes arrivé comment jusqu'ici?!

- Et bah. Je suis entré par la porte principale, puis j'ai appuyé sur le bouton de l'ascenseur. J'ai attendu, le concierge m'a salué, la réceptionniste m'a toisé du regard entre deux sonneries de téléphone et comme l'ascenseur n'arrivait pas et bien j'ai pris les marches!

- Bordel, la sécurité dort encore au gaz aujourd'hui?
Marmonnant dans sa barbe, l'homme d'affaire feuilleta quelques dossier qui trainaient là sous son nez avant de ce mettre à pianoter frénétiquement sur le clavier de son ordinateur. Encore planter là, comme un con, Exekiel zieutait le PDG qui semblait complètement avoir oublier sa présence.

Hé ho, je suis toujours ici. M'ouais, léger malaise.

- Mr… Mr. Stark? C'est bien vous?

- Oui! Pourquoi?
Répondit-il dans un soupire d'exaspération

- J'ai un colis pour vous!

Joignant les gestes à la parole, notre petit berger s'activa finalement jusqu'au bureau pour y déposer la boîte.
Consigne #2: Remettre le colis.

- Mais de quoi vous parlez? Ce truc n'est pas à moi.

- Vous êtes Mr. Stark. Voici votre colis. Et maintenant vous devez remplir votre part du marché et me remettre l'argent!


Consigne #3: Collecter l'argent.

- Non, non, non. Regardez, il y a erreur sur la personne. Je n'ai rien commandé et il n'y a aucun marché. Reprenez cette foutue boîte et quitté immédiatement cet immeuble!

Euhm Ehm. Consigne #3: Collecter l'argent... (???)

Et merde. Les règles étaient tellement simples pourquoi personne n'arrivait-elle jamais à s'y prêter correctement?

Puis, le téléphone sonna. Aussi vif que l'éclaire, l'homme décrocha le combiné.

- Quoi encore?! …emh emh … D'accord … Vous en être bien sûre … Et ce n'est que maintenant que vous jugez bon d'intervenir? …

Le PDG semblait soudainement inquiet. Entre chaque échange, ce dernier lui jetait un regard nerveux presque accusateur. Se sentant étrangement peut à sa place, Exekiel se décida enfin à faire demi tour et rebrousser chemin. L'échange était un total fiasco, tant pis!

- Et vous êtes sûre qu'il n'y a aucune danger à l'ouvrir … Ça ne va pas éclater … D'accord …


Court silence.

- BORDEL! CE TRUC À UN COMPTE À REBOURS!!! LA BOMBE, LA BOMBE! ELLE VA EXPLOSER!!!

Notre petit con de berger s'arrêta net, les yeux aussi ronds que des soucoupes. La quoi allait quoi?!?!? Nah. Nahnahnahnahnah! Impossible. Reed ne l'aurait quand même pas envoyer livrer une… une bombe?! Complètement terrorisé, Exekiel se mit à faire du surplace, cherchant désespérément quoi faire. Il devait faire quelque chose et vite. Sans trop se poser davantage de question, il se précipita vers la fenêtre, arracha le moustiquaire et enfonça la large baie vitrée d'un coup d'épaule.

- QUI ÊTES VOUS BORDEL?! ET QU'EST-CE QUE VOUS ME VOULEZ ENFIN!?

Faisant de nouveau volteface, notre mutant se dirigea vers le PDG plus décidé que jamais.

- QU'EST-CE QUE VOUS FAITES?! NE VOUS APPROCHEZ PAS DE MOI ESPÈCE DE CINGLÉ!

L'agrippant par le bras, Exekiel l'escorta jusqu'au rebords de la fenêtre.

- Écoutez moi Mr. Stark, Les secondes sont comptées, cette bombe va exploser. Il faut sauter, c'est notre seule chance, vous comprenez?

Voyant l'homme d'affaire sombrer dans l'hésitation, Exekiel avait comme qui dirait accélérer le processus à l'aide d'une petite tape d'encouragement dans le dos… Sous cette vision horrifique de cet homme gesticulant désespérément dans le vide, il vint à reconsidérer son plan… Reste que le treizième c'était quand même foutrement haut… Le hurlement déchirant du PDG lui arracha plusieurs frissons. Tranquillement le cris s'estompa, puis, ce tue…

- Monsieur! Monsieur? Monsieur, il faut immédiatement évacuer l'établissement!

Le gardien de sécurité qui venait à l'instant de débarquer dans la pièce se tenait au bout du bureau, les yeux rivés sur le colis.

- Dépêchez-vous monsieur.

Toujours perché sur le bord de la fenêtre, Exekiel fixait le vide les yeux écarquillés par l'horreur et la bouche plissée en cul de poule. Le gardien fini par quitter son poste et attraper le mutant par le bras pour le tirer vers la sortie. Passant non loin du bureau, le regard du berger fut attiré par de gros chiffres rouges clignotant sur un écran noir; le minuteur de la bombe.
Non. Non, impossible!
11:36:06.
Bordel, mais c'est une blague?
Il croyait que… Mais qui était l'idiot qui réglait autant de temps sur une bombe!?!?

- Allons monsieur, si vous ne traînez pas dans les marches, vous avez amplement le temps de vous rendre jusqu'à la sortie et quitter l'édifice en toute sécurité.

Amplement le temps... AMPLEMENT LE TEMPS?!?!? MAIS C'EST UNE BLAGUE?!?! Se laissant escorté à contrecœur vers la porte, Exekiel jeta un regard furtif par-dessus son épaule en direction de la baie vitrée…

Oups…

* * *

Il se dirigeait à tâtons, les mains plaquées devant lui comme un aveugle qui aurait perdu son chien guide, battant de l'air, dans l'espoir stupide de faire dissiper toute cette fumée qui lui masquait la vue et lui noircissait les poumons. Vite fait, on aurait jurer croiser un redoutable concurrent du jeu «coller la queue de l'âne». Les débris qui jonchaient le sol le fit tituber à gauche et à droite, passant à chaque fois si près de s'effondrer au sol. Il avait un de ces maux de tête de chien et une envie folle de vomir ses entrailles. Bref, c'était le gros bonheur dans son cœur.

Continuant son épopée, Exekiel enlignait les pas en direction de, euhm, bah de par là-bas, peu importe ce que ce par là-bas pouvait bien lui proposer, cela risquait déjà d'être beaucoup plus intéressant qu'ici et sa joyeux et sympathique promesse de cancer des poumons. Le plan était simple. Avancer. Droit devant. Réfléchir. Plus tard.
Puis…
Il les entendit, les entendit eux.
Changement soudainement de direction, d'un pas cette fois beaucoup plus certain et rapide, Exekiel se rua vers ces voix.

- Oh oui! Vous êtes là! Comment j'aurais pu m'imaginez le contraire? Vous êtes toujours là! Toujours là pour moi! Vous, vous êtes de vrais amis!

Sans réfléchir, il fondit sur eux, forçant le tronc de Novalee à se replier au sol contre Salem et Ariana pour une seconde partie de Kamasoutra tout habillée.

Pyramide humaine.
Montagne de bonheur.
Ils étaient à nouveau réunis.
Pour la vie.

- Vous ne devinerez jamais ce qui viens de m'arriver…

© disturbed

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