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 ❝ the world’s a beast of a burden. ❞ - CORALEM

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MessageSujet: ❝ the world’s a beast of a burden. ❞ - CORALEM   ❝ the world’s a beast of a burden. ❞ - CORALEM EmptyMar 17 Sep - 23:30




the ships are left to rust
That’s what the water gave us

Un. Deux. Trois. Quatre. Ton miteux appartement, au cœur de la ville, il devient trop grand, apparemment. Ces quelques marionnettes, victimes de ton délire triomphant, que tu considère malgré moins comme tes amis, ils t’énervent. Tu as disparus. Tu te caches. Fatigué, tu as coupé les ponts avec le tangible. Pour toi, la réalité, elle n’existe plus. Cette petite poignée de gens, capable encore de te supporter. Oui, ces gens, ta propre famille, tu n’as même plus envie de les voir. C’est triste. Tout s’écroule autour de toi. Tout s’écroule mais tu ne recherche aucune aide. Tu ne veux plus personne. Tu ne veux plus voir personne. Tu as arrêté de chercher. Tu as arrêté de persister. Tu t’es fait une raison. Rien. Tu ne veux plus rien. Tes idées ? Oui, je sais, elles sont froides, ternes, vides et noires. Tellement noires.

- Arrête. Fiche-moi la paix !

Cinq. Six. Sept. Huit. Encore une autre ? Tu n’es pas sérieux ? T’es conscients que ce ne sont pas des bonbons mais des médicaments ? Tu sais que si tu mélanges l’alcool à ces neuroleptiques, ça peut très mal finir pour toi… et pour moi dans la même veine ?! Ne me jette pas ce regard blasé d’adolescent ingrat. Je ne suis pas là pour jouer le gentil papa vaillant et surprotecteur. Je me contrefous littéralement de ce qu’il peut t’arriver. Tu le sais très bien. N’empêche… merde… tu joues les cons là ! Dépose cette fichues bouteille ! De toute manière, le Scotch, t’aimes pas ça.

Tu grimace. Tu déglutis de travers. Ce feu, incandescent, ravageur, tonitruant, il te happe brusquement la gorge.  Tu t’étouffes. Tes cordes vocales se consument, s’entremêlent l’une sur l’autre, et l’air ne siffle plus sur tes lèvres gercées et asséchées. Tu n’arrives presque plus à respirer. Ton pauvre cœur labouré par les douleurs vibrantes, il s’emballe soudainement, il se réveille de son sommeil profond, et il bat si fort… trop fort. Il s’ombre de travers dans le tréfonds de ton nid thoracique, il brutalise douloureusement ta poitrine pantelante d’un souffle inexistant, et les échos de ton pouls laborieusement effréné se répercutent jusque dans tes tempes. Tu ne vois et n’entends pratiquement plus rien. C’est la frénésie sulfureuse en ton petit être brisé et amoché. Tu savais pourtant. Tu savais qu’il ne fallait pas mélanger ces pilules à ce tord-boyaux bon marché et dégueulasse. T’as la gorge et le torse en feu. Ton cœur n’est désormais qu’une gigantesque boulle de flamme qui ne veut que d’ordre s’extirper de ta poitrine oppressée. Ton sang ardent bouille dans tes veines et tes jolies pommettes s’empourprent comme deux tomates bien trop mûres. Les murs se referment sur toi. Le plancher danse paisiblement sous tes pieds. Le plafond… ce n’est qu’une simple question de minute avant qu’il ne s’effondre sur ta jolie tête de mule.

Dans un état plus que second, étourdi, bien creux perdu dans le flou, tu te lèves, t’éloigne doucement de la table à manger, passant si près de te casser la figue alors que tu buttes sur cette vilaine chaise en bois qui n’était que là, au travers de ton chemin, pour te nuire. Fâché, parce que ton caractère de merde ne s’améliore pas avec le temps, tu assènes un coup de pied ninja sur la pauvre chaise qui s’envole et s’efface tu ne sais pas trop où au loin et l’entends atterrir sur le sol avec fracas. Ton champ de vision est dangereusement bien réduit et divagué. Sans trop voir où tu vas, tu immerge dans le salon, tâtant l’air de tes mains moites et tremblantes  parce que tu cherches quelque chose de précis. Tu tâtes. Tu cherches. Tu trouves. Tu agrippes.

- J’vais prendre l’air. Sens-toi libre de foutre le camp en mon absence…

Tu agrippes ta veste en cuir et t’élance presque sur la porte…

• • • • • •
               
Mes pas, lourds et trainassant, me guident vers le nulle part. Je vogue comme une âme perdue et inquisitrice en plein cœur de ce panorama déliquescent et dépravé. Les mains dans les poches, la tête bien basse, mon visage harassé est emmitouflé bien au chaud dans le col de ma veste en cuir qui est remonté à ras mes oreilles glacées. Il fait froid. Les brises sont glaciales et le vent agité me mord la chair du visage tels les crocs d’un fauve avide et vorace. L’ébène des cieux constellés me parait bien basse ce soir. Le croissant de lune, là-haut accroché dans ces ténèbres, se fait timide, fuyard par delà la traînée de nuages opaques et cendrés. Il va pleuvoir. Je sens l’humidité dans cet air accablant et froid. Les rues sont vides, étrangement bien tranquilles et délaissées de toutes vies. Je longe le trottoir désertique de mon quartier, observe les lignées de décombres qui s’en élèvent sans façon, et vient à me dire que les arrondissements de New York sont de vrais dépotoirs. Le plus hallucinant dans tout ça, c’est que l’on s’habitue à ce néant nauséabond et issu de vestiges. Le monde va vraiment de travers…

Je hais contempler cette détresse humaine dans son plus bas fond funéraire. Je pourrais rentrer chez-moi, me saouler solide la gueule et m’asseoir philosophiquement parlant sur mes pensées. Je le pourrais mais je ne le fais pas. J’ai essayé mais l’échec m’attendait sournoisement dans le détour. Je ne peux plus vivre dans ce taudis. Ma propre demeure me rend dingue. Ma propre demeure ne m’est plus mienne. Elle appartient à ce relent de nostalgie et de regret. Lenny. Cette âme que j’ai jadis brisée et tourmentée dans la plus sordide et égoïsme des perditions. Lenny. C’est ma vulnérabilité. Ma chimère. Mon équivoque. Mon martyr. Mon plus douloureux souvenir. Ce souvenir qui poisse et suinte tous les recoins de mon trop petit appartement. J’ai tué ce gars et pourtant je n’arrête plus de le voir. Il me hante. Il me tourmente. Il est mon point de mire… mon point de non-retour… le point tournant et décisif des méandres de mon passé houleux et complexe.  Voilà six mois que j’ai engouffré six pieds sous terre ce macchabé… pourtant…. pourtant… pourtant…

Bref. J’suis fou. Cet enfoiré obèse avait raison ; je ne serais jamais capable de vivre avec sa mort sur la conscience.

Je pourrais rentrer chez-moi, me saouler solide la gueule et m’asseoir philosophiquement parlant sur mes pensées. Je le pourrais mais je ne le fais pas. J’ai essayé mais l’échec m’attendait sournoisement dans le détour. J’aime mieux me geler le cul dehors. Le froid. Le grand air. La nuit noire. Ça me fait du bien. Démêle mon esprit et libère ma conscience…

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Dernière édition par Salem L. O'Malley le Mar 29 Oct - 10:13, édité 3 fois
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Coraline Price
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MessageSujet: Re: ❝ the world’s a beast of a burden. ❞ - CORALEM   ❝ the world’s a beast of a burden. ❞ - CORALEM EmptyMar 24 Sep - 20:08

The world's a beast of a burden

Elle était là, mais elle ne l’était plus. Elle n’existait plus réellement. Elle était morte, rien de plus. Théoriquement, elle n’avait plus le droit de marcher sur cette terre, de vivre parmi les êtres qui l’habitaient. Et pourtant, elle était là, encore et toujours. Par chance, il y avait eu Alice, Alice sur qui elle avait pu compter, qui l’avait aidée à obtenir un peu de consistance, un semblant de vie, de nouveau et même un foyer où vivre. Mais Alice était partie. Elle avait apparemment quitté la ville, sans réelle explication. Si Coraline ne lui en voulait pas vraiment, la connaissant trop bien pour la juger, elle en éprouvait néanmoins une profonde tristesse, sans compter la situation dans laquelle cela la mettait. Officiellement, elle n’était plus, elle ne comptait plus, si bien que sa présence était ignorée. L’appartement avait donc été relouer à une famille. Au début, elle était restée, aussi inconfortable que cela soit. Puis, elle avait bien remarqué que les habitants commençaient à sentir une présence, et même à en avoir peur. Le jour où ils parlèrent de faire venir un sorcier pour s’en assurer fut celui où elle sut qu’elle devrait s’éclipser, définitivement.

Alors, elle était partie, sans vraiment savoir où aller. Certes, le problème n’était pas si important pour elle, qui n’avait pas besoin de dormir. Mais le sommeil n’était pas la seule raison qui la poussait à rechercher malgré tout un lieu où vivre. Etre dehors, sans savoir où se réfugier était usant. Elle s’arrangeait parfois pour rester au bar où elle travaillait, mais ce n’était pas toujours possible. Alors elle faisait du mieux qu’elle le pouvait et passait la plupart de ses nuits à l’extérieur. Elle n’avait pas froid, ni faim, mais supportait de plus en plus mal de vivre ainsi, d’assister au spectacle de la nuit. Elle craignait tout particulièrement les vampires qui sortaient alors et faisaient de son mieux pour se dissimuler à leurs regards.

Combien de temps tout cela allait-il durer ? Durant combien de temps allait-elle se trouver dans un monde où, au fond, elle n’avait pas sa place ? Elle l’avait cru pourtant, au moment où le sortilège lancé avait fonctionné, lorsqu’elle avait trouvé un petit boulot grâce à Abraham où elle avait enfin eu l’impression de mener une vie normale. Mais à présent elle se rendait bien compte que ce n’était qu’une illusion. Elle n’avait pas d’existence propre, si bien qu’elle ne pouvait même pas avoir un logement à elle. Pour les êtres humains, elle était invisible, traversée sans que sa présence soit même devinée. Elle était morte, et au cas où elle en aurait douté, il existait une tombe à son nom dans le cimetière de Brooklyn. Elle y avait passé beaucoup de temps récemment, à défaut d’avoir un autre endroit où aller. Etrangement, cela l’aidait à se remettre les idées en place, même si c’était bien loin de la réconforter. Le réconfort n’affluait pas ces derniers temps. Tout ce qu’elle pouvait faire était attendre que quelque chose se présente, attendre qu’une réponse vienne, n’importe laquelle.

Elle marchait une fois encore, sans vraiment faire attention à la direction dans laquelle elle allait. Peu importait au fond, il lui suffirait de faire appel à l’un de ses dons pour se retrouver ailleurs, en un instant. Tout en avançant, elle croisait quelques retardataires, ceux qui n’étaient pas encore rentrés chez eux malgré la nuit qui n’allait pas tarder à tomber. Certains riaient, d’autres discutaient avec leurs amis ou encore rentraient chez eux d’un pas rapide, l’oeil méfiant. Ils étaient vivants, humains pour la plupart, tout ce qu’elle ne serait plus jamais. Elle savait pourtant qu’il était inutile de s’appesantir sur une chose à laquelle elle ne pouvait rien. Oui, elle le savait, se le répétait continuellement, mais rien à faire. Elle ne voyait encore que ce qui lui manquait, ce qu’elle ne serait jamais plus, d’autant plus depuis qu’elle avait réalisé qu’il était vain de tenter de vivre comme une mortelle.

Fatiguée, elle qui pourtant ne pouvait rien ressentir physiquement, elle s’assit contre un mur, sous un porche. L’humidité était bien présente dans l’air, et d’ailleurs la pluie ne tarda pas à s’abattre. Mais elle n’avait pas froid. Que n’aurait-elle pas donné, pourtant, pour ressentir le froid ? Ou quelque chose d’autre, n’importe quoi qui lui permette de nouveau de se sentir vivante. Elle oubliait, elle oubliait tout ce qu’elle avait pu éprouver autrefois, la chaleur, la faim, la douleur, tout. A croire que les fantômes avaient déjà bien suffisamment à endurer. Elle replia ses jambes contre elle et regarda vaguement les passants, les yeux dans le vague. C’est alors qu’elle aperçut une silhouette qui la fit sursauter. Etait-ce vraiment lui ? Elle regarda mieux et l’image devint plus nette au fur et à mesure qu’il se rapprochait. Oui, c’était lui. Salem. Elle aurait dû se douter qu’elle allait le recroiser. Le souvenir de leur dernière rencontre était encore vif et douloureux. Elle se souvenait de ce qu’il lui avait reproché, ou plutôt à Alice, alors qu’elle avait cru qu’il serait heureux de la revoir. Elle ne l’avait même pas laissé s’expliquer. Elle était partie, sans un mot, évanouie.

Elle avait senti qu’elle avait tort, mais trop fière, avait refusé d’y retourner. Que faire à présent ? Elle n’avait pas vraiment envie qu’il la voit dans cette situation, qu’il constate qu’il avait très probablement eu raison : elle n’aurait pas dû recourir à la magie pour améliorer sa condition de vie. Qui sait quel impact cela aurait par la suite ? Elle commençait à le croire également, sans vouloir l’admettre. Tout ceci lui avait trop coûté et elle ne se rappelait que trop bien de ce qu’elle avait éprouvé juste après sa mort, alors que personne ne pouvait la voir ou l’entendre. Au moins la situation était meilleure, mais elle craignait d’avoir provoqué quelque chose d’autre. Instinctivement, elle se recula, espérant qu’il ne la verrait pas et passerait devant elle, comme si de rien n’était, comme ces passants qui lui passaient au travers sans avoir conscience de sa présence. 
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MessageSujet: Re: ❝ the world’s a beast of a burden. ❞ - CORALEM   ❝ the world’s a beast of a burden. ❞ - CORALEM EmptyJeu 24 Oct - 21:47




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L’âme tiraillée par mes méandres houleux, d’un pas las, je me fonds dans le flot de civile qui afflue en sens inverse. Sans raison précise, sans savoir où aller, que faire, j’erre sans grands intérêts au sein de la foule. Mon regard impassible se hissant lentement sur l’Humanité, dont je considère vaguement chacun de ces visages…

Masque de porcelaine. Masque de verre. Masque de marbre. C’est la sempiternelle mascarade. Le ballet usuel de ce monde vain et démuni de tout lambeau d’espoir et de chaleur. Le ballet de la nuit, accroissant l’exténuante prouesse d’un monde qui s’écroule mais qui s’acharne à combattre la Vilenie qui les ronge. Chacun porte son masque, chacun se voile le visage, harassé d’un asservissement qui les banalise… leur dérobe toute identité. Esclave d’une Fatalité latente qui n’attend que le moment propice pour venir sévir ces êtres disloqués et brisés. Lorsque je contemple ce monde dans son plus bas-fond funéraire, telle est la tristesse que je vois. J’ai perdu foi en l’espoir mais également en l’humanité toute entière. Ces âmes vagabondes qui divaguent autour de moi, elles ne sont que des pions étalés sur ce vaste et lugubre damier contre lequel nous jouons et avançons docilement. Nos rôles sont dictés et tracés. Nous orchestrons cette sinistre mascarade, les traits flétris de notre figure crispée désormais dissimulée derrière un voile… derrière un masque. Masque de porcelaine. Masque de verre. Masque de marbre. Peu importe le moule qui se façonne à même notre chair, ce voile embaumé de vide, un jour, il finit par s’imprégner sur peau, notre chair. C’est un voile acéré et tranchant que nous acceptons délibérément de prendre… d’enfiler. Nous le portons sans crainte et sans misère. Lentement, doucement, une fêlure se creuse à cet instant bien précis. La plaie esquissée, le Malin peut donc déverser son simulacre poison. Le venin de ce lugubre aspic, il déferle son magma rutilant entre nos veines… ça nous costume… nous tue à petit feu. Et nous devenons alors l’abysse… le gouffre…. le vide. Chacun porte son masque, chacun se voile le visage, harassé d’un asservissement qui nous banalise… nous dérobe toute identité. Esclave d’une Fatalité latente qui n’attend que le moment propice pour venir sévir les êtres disloqués et brisés.

Une bouffée de profonde amertume m’enivre la cervelle, je tressaillis alors. Ma main moite et tremblotante vient viscéralement se terrer dans le creux de la poche arrière de mon vieux jean troué et délavé. Extirpant mon paquet de cigarette du creux de son nid, je coince l’un de ces bâtons cancérigènes entre mes fines lèves crispées et décomposées dans une moue déconfite. Pendant que je dirige la flamme rutilante de mon Zippo vers la cime de ma cigarette, le dôme crépusculaire, haut perché au-dessous de mon crâne, se laisse aller dans son relent de chagrin, laissant déchoir sur la terre poissée, ses larmes cristallines et célestes. Voyant les gouttes d’eau déchoir doucement et auréolé la cime embrasée de ma clope, un fin et doux sourire ironique vient étirer le coin de mes lèvres. À croire que l’univers essaie vainement de m’envoyer un signe. Mouais… la cigarette, ce n’est pas bon pour la santé… et alors ? Maudissant les cieux de mon doigt du milieu, à la hâte, je traverse un carrefour achalandé de voitures et chauffards un tant soit peu pressés de rentrer se réchauffer dans le confort de leur foyer.  Arrivant à l’orée de trottoir m’emmenant bientôt vers un quartier à peu près tranquille et désertique, aspirant généreusement de grosses bouffées de nicotine, je m’engouffre le crâne dans le creux de mon capuchon alors que mon visage austère se calle à moitié dans le col de ma veste en cuir que j’ai remonté jusqu’aux oreilles, cherchant inutilement de m’épargner de la pluie battante qui depuis plusieurs poignées de minutes a submergé l’état américain.

Mains dans les poches, tête bien basse, je longe sans grand entrain le trottoir aux allures désertiques, fumant comme une cheminée alors que le ciel déplore son chagrin glacial et tonitruant.

- Qui que vous soyez, je vous conseille… fortement… de cesser ce que vous êtes en train de faire, que j’ordonne d’une voix rauque et pleine de mauvaises augures alors que ma futile déambulation s’est abrégée à la révérence d’un haut édifice dont le sommet égratigne presque les cieux en pleur. Poings resserrés jusqu’à m’en blanchir les jointures, mes azurs percent avec défiance l’horizon vaporeux et embrunit. La nuit a ensevelit tout le quartier,  étalant ici et là des auréoles de lumière afin de laisser rayonner la vie au cœur de ces noirs ténèbres. Je ne vois personne… j’ai beau tendre l’oreille, aucun battement de cœur ne se répercute contre mes sensibles tympans. J’ai beau humer l’air, aucun parfum particulier ne me fait tiquer le nez. Je ne vois et n’entends personne mais pourtant j’ai cette désagréable sensation qu’une paire d’yeux alerte m’épie sournoisement dans l’ombre. Je sens sa présence… elle vrille au travers de mes instincts.

Truc de loup.

- Sortez de votre cachette. N’attendez pas que je le fasse à votre place.

Je devrais me sentir menacé par cette présence mystérieuse mais il en est moindre…

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MessageSujet: Re: ❝ the world’s a beast of a burden. ❞ - CORALEM   ❝ the world’s a beast of a burden. ❞ - CORALEM EmptyMer 13 Nov - 16:24

The world's a beast of a burden

Elle ne sentait rien, physiquement. Ni le froid de l’extérieur, ni l’humidité de la pluie qui se répandait pourtant sur ses cheveux, ses épaules, ses vêtements. On pouvait la blesser, la poignarder, la frapper, sans qu’elle ressente de douleur, et sans que la moindre trace n’y paraisse sur sa peau toujours pâle. Et pourtant, il lui semblait que jamais elle n’avait éprouvé autant d’émotions que depuis qu’elle était morte. La peur, l’angoisse terrifiante de se retrouver seule en ce monde, seule et sans refuge.

Ce n’était pas la première fois qu’elle devait quitter un endroit, mais c’était la première fois qu’elle se retrouvait sans solution de secours. Avant, il y avait eu Alice, mais la vampire s’en était allée depuis longtemps maintenant, et même si Coraline se refusait à lui en vouloir, elle ne pouvait s’empêcher d’éprouver un sentiment de solitude écrasant. D’un coup, elle se trouvait projetée en arrière, au moment où, juste après sa mort, elle était condamnée à errer sans pouvoir communiquer avec âme qui vive, invisible parmi les vivants, inexistante. Elle n’était là, mais elle ne l’était pas vraiment. Pour les autres, ceux qui lui avaient été si proche, elle n’était plus qu’un cadavre dans une boîte enfouie sous terre. Penser à elle, à son propre corps, à ce qu’elle avait été autrefois lui donnait envie de vomir, ce qu’elle aurait fait probablement si elle en avait encore été capable. Mais tout ce qu’elle pouvait faire, c’était tenter d’oublier ces images, de faire au mieux avec ce qu’elle avait à présent. Sauf qu’elle n’avait rien. On disait que les possessions matérielles n’étaient que de peu d’importance, mais ne pas en avoir signifiait tout simplement qu’elle ne faisait pas partie de ce monde. Elle ne pouvait pas être l’une d’entre eux, malgré ce qu’elle voulait croire, car en fin de compte, elle était toujours différente, à part, et surtout seule. Elle avait espéré rencontrer un jour quelqu’un qui lui ressemble, quelqu’un comme elle, mais ce n’était encore jamais arrivé, et plus le temps passait, plus elle désespérait. Elle n’avait personne, alors elle restait là, sous cette pluie, trempée alors même qu’elle ne sentait pas l’humidité, resserrant son pull autour d’elle. Elle avait beau ne pas pouvoir avoir froid, il lui semblait qu’à l’intérieur, elle était glacée.

Le temps passait, les heures défileraient, jusqu’à ce que, de nouveau, le soleil point à l’horizon. Une nouvelle journée passerait, et tout recommencerait, encore et encore. Ce ne serait qu’un cycle sans fin, jusqu’au moment où, peut-être, elle retrouverait un endroit où aller. Elle avait espéré trouver quelqu’un qu’elle connaissait, quelqu’un qui pourrait éventuellement lui apporter une aide, même temporaire. Mais pas lui. Non, pas lui, pas après tout ce qu’il s’était passé, pas après ce qu’ils s’étaient dits. Elle avait encore en mémoire les paroles qu’il avait prononcées, des paroles qui l’avaient profondément touchée, voire blessée, au point de la pousser à croire qu’il aurait préféré qu’elle ne revienne pas. Elle ne voulait pas admettre que, d’une certaine façon, il était probable qu’il ait raison : elle n’aurait pas dû être ici, elle n’aurait pas dû revenir. Elle ignorait quel était le lieu où allaient les morts, l’après, mais elle savait maintenant que ce n’était pas ici. Chaque parcelle de son être sentait qu’elle n’était pas à sa place et aspirait à un ailleurs, un ailleurs qu’elle ne connaissait pas et qui l’effrayait. Car une part d’elle, la plus grande peut-être, souhaitait retrouver sa vie d’avant, rester ici, recommencer. Elle avait cru que ce serait possible, mais force était d’admettre qu’elle s’était probablement trompée.

Elle avait espéré qu’il ne la voie pas, passe son chemin, sans pour autant pouvoir s’empêcher de l’observer. Mais elle avait sous-estimé ses sens : elle n’avait peut-être pas d’odeur, mais elle demeurait une présence, une présence qu’il avait détectée. Il s’arrêta, la somma de se dévoiler. Elle hésita à disparaître pour se téléporter ailleurs. Elle aurait pu, il n’aurait jamais su qu’elle s’était trouvée là. Et pourtant, une impulsion la poussa à lui obéir. Elle se leva, lentement, puis s’avança, jusqu’à ce qu’il y ait suffisamment de lumière pour la dévoiler. Puis, elle leva la tête et le regarda.

« Bonsoir Salem... »

Elle se sentait mal à l’aise, osant à peine le regarder, ignorant quelle serait sa réaction lorsqu’il la verrait devant lui. Elle n’y avait pas été préparée, elle ne savait pas vraiment ce qu’elle allait lui dire, et elle ne voulait surtout pas s’entendre dire qu’il avait eu raison, et que la preuve était qu’elle était visiblement incapable de gérer sa vie sur Terre en tant que revenante. Elle n’avait pas envie de se disputer de nouveau avec lui, pas envie de retomber dans la même discussion qui l’avait poussée à partir.

« Je ne t’espionnais pas si tu veux tout savoir. Je vais m’en aller. » ajouta-t-elle d’un ton résolu, espérant qu’il ne remarquerait pas qu’elle était trempée et perdue à une heure aussi tardive.
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MessageSujet: Re: ❝ the world’s a beast of a burden. ❞ - CORALEM   ❝ the world’s a beast of a burden. ❞ - CORALEM EmptyMar 19 Nov - 20:46




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Sa voix, douce, tendre, empreinte d’une incertitude plutôt évidente, s’élève alors dans la torpeur vertigineuse de l’air. Incrédule, dans un imperceptible sillon, mes fins sourcils se froissent au-dessus de mon front mouillé et crispé par ces quelques rides déconfites me barrant les traits de fer. Doucement, lentement, je pivote sur la plante des pieds, mes sphères huileuses et céruléennes allant rencontrer dans la profondeur des ténèbres ombrageuses, ce masque de porcelaine qui se dévoile peu à peu sous mes yeux. Sa longue chevelure d’ébène s’affaisse en cascade sur ses frêles épaules, ces noires mèches onduleuses allant encadrer son visage éthéré, soulignant faiblement le teint albâtre du satin de sa peau. Les émeraudes de son regard timide saisissant instantanément mon attention, le grêle lumineux, lancé par la prestance d’un réverbère enraciné non loin derrière elle sur la chaîne de trottoir, projette des nuances étrangement fascinantes dans la profondeur de ses deux pupilles. Je déglutis péniblement la bile qui me remonte hâtivement à la bouche, grisé par la vague diluvienne qui me submerge et dévaste l’âme.

Coraline. Transis, je perçois les ongles glaciales s’immiscer sournoisement dans ma chair, éraflant les fibres fragilisées de mon squelette qui se voit être emprisonné dans l’étreinte servile d’une honte latente et engourdissant. Je réprime ce besoin désespéré. Cette envie immuable de  vouloir me précipiter sur elle et d’envelopper son corps céleste de mes bras protecteurs. Le désastreux et crucifiant souvenir de nos retrouvailles entachant ce fil ténu qui autrefois nous reliaient. Étant le vil protagoniste de cette amitié délaissé pour ruine, je n’ai pour autre choix que d’accepter ma pénitence et de confronter cette potence. Si près mais pourtant si loin. La Fatalité nous a détruits et le temps nous a gâchés. Deux être partis en vrille vers une tourmente cinglante qui n’a que pour seul et unique dessein d’anéantir le moindre lambeau de chaleur et d’espoir. Hymne dont l’illustre harmonie s’est désaccordée dans la composition du Chaos et désormais sa rumeur tonitruante me labour les tempes. Que Diable nous est-il arrivé ? Tu as toujours été là pour moi. J’ai toujours été là pour toi. Tu t’en es allée. Je me suis perdu, éprouvé par ce Deuil dont je voulais si moindre m’en guérir. Écrouant mon désarroi dans les rouages d’une haine aux allures inhumaines, dont les augures monstrueuses m’ont si vite enchaînées les chevilles. Tu t’en es allée et je t’ai perdue. Ce soir, j’ai l’impression de te perdre encore…

- Attends.

S’il te plait… attends. Attends que les blessures sèches. Attends que les pourpres cicatrices pâlissent sur ma chair déjà abîmée. Attends. S’il te plait. Attends-moi. Attends que mon vieux et lourd squelette gelé ne s’effondre en poussière. Attends que mon corps si lourd ne soit à son tour plongé dans la terre et grugé par les vers. Attends. Attends-moi. Ne t’en va pas. Attendons-la mort ensemble. Si la Fatalité se doit être nôtre, je t’en prie, attendons-là ensemble. Dans l’ombre de la Vallée Des Larmes nous nous sommes trouvés, vers l’ombre dans la Vallée Des Larmes nous nous seront retrouvés. Le cimetière est c’est lieu où nous nous sommes rencontrés, tous deux accoutumés à l’alchimie servile que la Faucheuse n’a de cesse déposée sur ce chemin bourbeux qui nous a guidés l’un vers l’autre. Souviens-toi. Attends. Attends-moi, Coraline. S’il te plait. Amie précieuse. Présence essentielle. Être parfaite en mon monde si imparfait. J’ai besoin de toi.

J’ai anéantis ce vil espace qui nous séparait. Je réprime ce besoin désespéré. Cette envie immuable de  vouloir me précipiter sur elle et d’envelopper son corps céleste de mes bras protecteurs. Seule ma main, tremblotante, guidée par mes incertitudes, se lève doucement devant moi. Flottant quelque instant dans l’air humide, empreinte d’une légèreté à la douceur infinie, du bout des doigts, j’effleure le dos de Sa main. L’ultime collision. Le choc est instantané. Le sol danse alors frileusement sous mes pieds. Mes phalanges se frayent un imperceptible chemin vers Ses doigts, les miens s’entremêlant doucement entre les siens alors que nos mains sont désormais moulées l’une dans l’autre. Je la retiens. Désespérément. Je l’empêche de disparaître… encore…

- Je suis tellement désolé.

Ma voix n’est qu’un murmure, un sourd soupire qui vient se perdre dans le vacarme cristallin que causent les cieux en pleure et dont les cristaux célestes ne cessent de se briser sur l’état déganté et accablé.

© fiche & gif by disturbed (alias moua et c'est pas touche xD)
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Coraline Price
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✤ Âge personnage : Vingt-six ans à sa mort
✤ Humeur : Perdue
✤ Profession : Serveuse
✤ Localisation : Ici et là
✤ Pouvoirs : Téléportation, télékinésie, possession

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→ citation: YOU BROKE MY HEART. YOU KILLED ME.
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MessageSujet: Re: ❝ the world’s a beast of a burden. ❞ - CORALEM   ❝ the world’s a beast of a burden. ❞ - CORALEM EmptyMar 3 Déc - 22:40

The world's a beast of a burden

Elle avait parlé, elle s’était levée. Désormais, il était là, face à elle. Et il la regardait. Il la regardait. Il était là, si proche qu’elle aurait presque pu le toucher si elle avait tendu le bras. Elle leva les yeux vers lui, doucement, timidement. Les traces de leur dernière entrevue, de leur altercation étaient là, bien présentes. Tous deux savaient ce qu’avait fait Alice, savaient les conséquences de cette décision. Coraline avait fait un choix qui la menait ici, maintenant, face à lui, l’ami de toujours. Elle sentait cette barrière entre eux, si forte qu’elle lui semblait à présent insurmontable. Les mots qu’il avait prononcés, qu’elle avait entendus résonnaient en elle, encore et encore, et elle craignait de les entendre de nouveau de sa bouche. Les choses étaient-elles perdues ? Elle ne pouvait y croire, et pourtant, elle se préparait à se détourner de lui, tandis que tout son être mourait de lui hurler bien d’autres paroles. Non, ne me laisse pas. Ne me laisse pas, ne m’abandonne pas. Alors là, je serais réellement morte, si tu ne me vois plus, ne m’entends plus. Comment continuer lorsqu’on est oublié ?

Un simple mot, une parole, un fil qui la retenait, l’empêchant de disparaître dans l’oubli. Elle s’arrêta, et de nouveau se tourna vers lui. Elle aurait tant aimé pouvoir se jeter dans ses bras, y faire disparaître des peurs et ses doutes. Mais la distance demeurait, malgré son envie, elle ne parvenait pas à se décider à la franchir. Il était là, face à elle. Salem, l’ami de toujours, celui sans qui elle n’aurait jamais imaginé devoir vivre, celui dont elle s’était séparée malgré tout. Comment tout cela avait-il pu se produire ? Pourquoi, pourquoi avait-elle un jour décidé que tout était trop difficile, que leur lien n’était peut-être pas suffisamment fort pour les épreuves qu’ils avaient traversées ? Et pourtant, elle avait besoin de lui, comme jamais elle n’avait eu besoin de personne. Etait-ce si difficile de prononcer les mots qu’elle souhaitait, de crever l'abcès ? Lui demander seulement, simplement ce qu’il pensait, ce qu’il souhaitait. Mais elle n’y parvenait pas, aucun ne semblait pouvoir franchir la barrière de ses lèvres. Elle le regardait pourtant, pleine d’espoir. Un signe, un geste, c’était tout ce qu’elle demandait. Elle les eut finalement ces mots, ces simples mots qui étaient tout ce qu’elle avait pu souhaiter. Il était désolé. Il regrettait. C’était là ce qu’elle avait besoin d’entendre, mais aussi besoin de dire également. Le contact de sa main sur la sienne, de ses doigts entremêlés dans les siens lui procurait un intense sentiment de chaleur, dont elle ne voulait plus se défaire.

« Moi aussi je suis désolée, tellement désolée... »

A son tour elle mettait des mots sur ce qu’elle ressentait. Elle était désolée pour tout, pour avoir fermé la porte quand il émettait des doutes sur Sam. Pour n’avoir pas voulu écouter ce qu’il avait à lui dire, pour n’avoir pas voulu entendre ses raisons. Elle était désolée de ne pas avoir réfléchi, désolée de s’être laissée emporter par la colère et la déception, désolée d’avoir fui avant de lui donner l’occasion de s’expliquer, de mettre les choses au clair. Sans même qu’elle s’en rende compte, des larmes commencèrent à s’échapper de ses prunelles émeraude. Puis, son visage se contracta. Elle baissa la tête, et de sa main libre s’essuya les yeux, tandis que son autre main resserrait son emprise autour de celle de Salem. Quel que soit le point de vue sous lequel elle prenait les choses, sa situation était désastreuse, tout simplement. Il l’avait prévenue. Il le lui avait dit. Elle n’avait pas voulu entendre, pas voulu écouter, une fois de plus. Et voilà que venaient les regrets, encore et toujours des regrets.

« C’est toi qui avait raison. Malgré le sortilège, je ne suis plus humaine, je suis toujours morte. Je ne peux pas vivre comme avant. Je n’ai même plus d’endroit où aller... »

Elle sentait ce poids sur ses épaules, ce poids qu’elle avait tenté tant bien que mal d’ignorer, mais qui se dévoilait à présent qu’elle mettait des mots pour le définir. Elle avait eu si peur de dire les choses à voix haute, parce que cela signifierait qu’elle avait échoué, que son existence était bel et bien terminée. Et c’était le cas. Elle n’avait plus d’autre choix que l’admettre. Elle était morte. Peu importait ses actes, malgré les sanglots qui la secouaient, elle n’existait plus.
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MessageSujet: Re: ❝ the world’s a beast of a burden. ❞ - CORALEM   ❝ the world’s a beast of a burden. ❞ - CORALEM EmptyJeu 2 Jan - 23:51

THE END
Sujet terminé et verrouillé.
Et cette histoire est à suivre !
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MessageSujet: Re: ❝ the world’s a beast of a burden. ❞ - CORALEM   ❝ the world’s a beast of a burden. ❞ - CORALEM Empty

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