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 ❝ ash tree lane. ❞ - ELIZE

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MessageSujet: ❝ ash tree lane. ❞ - ELIZE   ❝ ash tree lane. ❞ -  ELIZE EmptyMar 8 Oct - 21:25




Have only seen what I wanna see
The dream I take to awake when my mind's a mess.

Je ne Le contrôle pas. Sournois aspic, Il rampe sinistrement sous ma chair rissolée, accrochant Ses crocs acérés sur mes nerfs incroyablement fragilisés, grugeant absolument tout, déchirant, sans la moindre hésitation, cette minuscule once d’effervescence qui me réchauffe l’âme. Incroyablement forte et pourtant si faible en même temps. Je ne peux lutter contre cette redoutable morsure. Baiser meurtrier. Fatale affliction. Ma chair écorchée à vif, Il répand son effroyable venin. Redoutable poison que je sens glisser en mes veines se flétrissant plus violemment encore, comme poissées et engluées dans l’acide. Je me consume de l’intérieur. Mauvaise maladie, Il sinue paresseusement en moi, emprisonne mon cœur dans le creux de son étau de fer, Il le broie sans aucune pitié de sa poigne meurtrière. Anéantissant ces barrages infranchissables que j’ai construits et forgés dans la décomposition de ces misérables années trépassées dans les vestiges d’un douloureux Autrefois. Très vite, Il se lasse de cette purée corrompue, libérant les lambeaux de mon cœur éclaté sur ces ruines cendreuses que représentent ainsi le creux de ma poitrine, perpétuant le vicieux chemin qu’Il se creuse lugubrement en mon être, je le sens désormais ramper et glisser dans mes entrailles. Mauvaise maladie, Il sinue paresseusement en moi, ravage absolument tout, lacérant mes tripes dans le vicieux entrelacement d’une torture sempiternelle. La douleur, si monstrueuse, elle devient sourde et éphémère tant que je ne la supporte plus. Tourment et tempête dans le creux de mon estomac, cette douleur me semble lointaine, comme si elle écrouait le corps de quelqu’un d’autre. Le vide que je perçois dans le creux de mes entrailles est pourtant bien là. Les pourpres lambeaux de mon cœur éclaté n’ont de cesse tenté de s’accrocher à mes côtes, désespérés de ne pas vouloir sombrer dans l’immensité de l’abîme alors que mon estomac est sévit par ce mal de l’âme qui me ronge littéralement de l’intérieur. Je ne Le contrôle pas. Sournois aspic, Il rampe sinistrement sous ma chair rissolée. Il est là. Bien creux tapit en moi. Entrelaçant ma vulnérable carcasse dans les courants tortueux d’une peine éternelle. Étreinte sans âme et purement animale. Là où les crocs jaillissent sans aucune pudeur de la gueule écumeuse, écumeuse de rage, avide de savourer le piteux vestige que je suis devenue. Poupée de chiffon, Il voit en moi un savoureux festin. Misérable, sur un plateau d’argent, je me livre à Lui. Victime servile, ce rôle, je ne le supporte plus… Mais parfaite amante de cette alchimie, je reviens vers Lui. Je reviendrais toujours vers Lui. Garrett. Fantôme d’un passé depuis longtemps regretté. Vieux démon que je ne côtoie plus, mais que j’ai appris à me fondre en lui et qui depuis l’instant redouté ne me concède aucun répit. Prisonnière d’une existence malheureuse relevant de nos mutuels déboires. Dans le Bonheur ou dans l’Horreur, Lui et moi… c’est pour la vie. Bouger dans l’espace mais pas dans le temps. J’ai passé les premières années de ma vie à entasser mes émotions dans mon for intérieur, capturant ma vulnérabilité dans une petite boîte que j’ai enterrée dans le creux de mes entrailles, dissimulant mes souvenirs dans le recoin le plus sombre de ma mémoire, dressant ma peine comme je dresserais un parfait petit animal domestique, à défaut de ne pouvoir l’abandonner sur une artère achalandée et qu’elle ne se soit écrasée sous les roues d’une voiture. Austère, inexpressive, introvertie, désireuse de me fondre dans le décor… de disparaître entre les murs pour ne plus jamais en y ressortir. Encagée dans cette prison de plâtre, enfin je deviendrais peut-être le fantôme de cette vie tant regrettée et je pourrais me répartir de cette enveloppe charnelle qui me rebute jusqu’à me livrer cette nausée comateuse qui me noue les viscères. Risible ornement de chair et de sang. Risible ornement de chair et de sang, frêle armature humaine qui se voit pourrie jusqu’à la moelle. Cette armature humaine qui ne m’appartient plus, tant que mon âme, complètement disloquée, ne s’y sent plus à l’aise. J’étouffe dans mon propre corps, je me sens morte à l’intérieur. Cette conviction est affreuse. J’ai tant rêvé… j’ai tant espéré… pouvoir enfin parvenir à égratigner cette surface superficielle, de pouvoir enfin endommager cette enveloppe charnelle. Enlaidir cette beauté éthérée qui ne m’appartient pas. Rendre immonde ce que les yeux lubriques embrassent d’un regard fasciné et embrasé. Mon corps et mon âme sont de sempiternels antagonistes. Prise dans cette guerre, mes os se lamentent sous ma chair, je les sens se torde et se rompre sous ma peau. C’est douloureux…

Ma main, moite, tremblotante, glisse mollement sous les pans de mon sarrau. Ma paume et mes doigts effleurent avec peine la soie de mon débardeur noir. Le moule ne se concrétise pas. Ma main n’est qu’un éphémère courant d’air glacial sur mon abdomen trop plat et sculpté dans une envieuse minceur. Le bout de mes fins doigts manucurés effleure avec peine le textile de mon vêtement, ma paume n’embrasse pas mon abdomen, craignant que l’imperceptible caresse ne me brule la main.  Tourment et tempête dans le creux de mon estomac, cette douleur me semble lointaine, comme si elle écrouait le corps de quelqu’un d’autre. Le vide que je perçois dans le creux de mes entrailles est pourtant bien là. Je ne Le contrôle pas. Sournois aspic, Il rampe sinistrement sous ma chair rissolée. Mauvaise maladie, Il sinue paresseusement en moi, emprisonne mon cœur dans le creux de son étau de fer, Il le broie sans aucune pitié de sa poigne meurtrière. Anéantissant ces barrages infranchissables que j’ai construits et forgés dans la décomposition de ces misérables années trépassées dans les vestiges d’un douloureux Autrefois. Ma vulnérabilité s’échappe malgré moi de sa petite boîte. Elle remonte en moi. Peine depuis longtemps refoulée qui me noue désormais les cordes vocales. Gorge obstruée, j’ai envie de hurler mais aucun son ne jaillit de mes fines lèvres crispées. Un frisson me lacère l’échine. Je tressaillis alors. Mes sombres prunelles, brisées dans cette lacération inattendue, s’inondent de larmes. Mes sombres prunelles, celles qui je croyais n’être devenues que deux puits sinistres et asséchées de toutes larmes… Deux gouttes cristallines dansent maladroitement sur mes cilles fardés, tardant de se laisser déchoir et de ruisseler sur les traits de fer de ma figure de porcelaine. Le bout de mes fins doigts manucurés effleure avec peine le textile de mon vêtement, ma paume n’embrasse pas mon abdomen, craignant que l’imperceptible caresse ne me brule la main.  Tourment et tempête dans le creux de mon estomac, cette douleur me semble lointaine, comme si elle écrouait le corps de quelqu’un d’autre. Le vide que je perçois dans le creux de mes entrailles est pourtant bien là. Je ne Le contrôle pas. Parfaite amante de cette alchimie, je reviens vers Lui. Je reviendrais toujours vers Lui. Garrett. Fantôme d’un passé depuis longtemps regretté. Vieux démon que je ne côtoie plus, mais que j’ai appris à me fondre en lui et qui depuis l’instant redouté ne me concède aucun répit. Prisonnière d’une existence malheureuse relevant de nos mutuels déboires. Dans le Bonheur ou dans l’Horreur, Lui et moi… c’est pour la vie. Bouger dans l’espace mais pas dans le temps.  

Vous formez un beau petit couple !
Cette voix. Cette voix chaleureuse plane encore dans l’atmosphère. Elle flotte sournoisement dans l’air. Je la sens glisser vicieusement sur mes oreilles mais jamais cette voix ne parvient à y trouver refuge. Non. Elle se contente de rester là… de me hanter. Ces quelques paroles murmurées contre ma peau. Paroles récalcitrantes qui me brûle la chair et délivre des abysses un cauchemar… un secret. Un redoutable secret. Une plaie béante, à jamais empourprée, que l’on vient tout juste d’asperger de sel.

- Docteur Willems… je… je ne voulais pas.

Le sexagénaire, visiblement affecté par ce qui se dessine sous ses yeux, s’empresse d’aller redéposer le cadre sur la surface encombrée du bureau. Mon bureau. Bureau devant lequel je suis installée, autrefois affairée à trier les nombreuses piles de dossiers qui se sont, avec le temps et trop de négligence, empilés en de hautes tours à l’équilibre fuyarde sur les extrémités de ma surface de travail.

- Je… je suis désolé…

La voix de Russell Watkins, médecin légiste et directeur de la morgue de l’arrondissement de Brooklyn, est de plus en plus confuse et maladroite, obstruée par une latente boule d’émois. Mes yeux, brillants de larmes, restent accrochés sur un point imaginaire que je me suis fixé dans le vide. Cette photo… cette photo que contemplait mon patron, je ne peux plus la regarder… plus maintenant. C’est pourtant un beau et doux souvenir. Un tendre instant qui s’est dilué dans la rigidité de l’éternel, capturé par le flash éblouissant d’un appareil photo numérique. C’est un beau et doux souvenir que maintenant les yeux curieux peuvent explorer. Beau et doux souvenir qui est précieusement emprisonné sous une couverture de verre. Image chaleureuse et embaumée d’une joie certaine. Image qui respire un amour pur et simple. Une photo magnifique, qui a été prise sur le bord de la mer… sur une plage située sur la côte Ouest des États-Unis. Le paysage est beau, irradie une chaleur passible de réchauffer toutes âmes…

J’ignorais que vous étiez mariée… j’ignorais même que vous aviez un môme, Willems !

Cette voix. Cette voix chaleureuse plane encore dans l’atmosphère. Elle flotte sournoisement dans l’air. Je la sens glisser vicieusement sur mes oreilles mais jamais cette voix ne parvient à y trouver refuge. Non. Elle se contente de rester là… de me hanter. Ces quelques paroles murmurées contre ma peau. Paroles récalcitrantes qui me brûle la chair et délivre des abysses un cauchemar… un secret. Un redoutable secret. Une plaie béante, à jamais empourprée, que l’on vient tout juste d’asperger de sel. Ma paume et mes doigts effleurent avec peine la soie de mon débardeur noir. Le moule ne se concrétise pas. Ma main n’est qu’un éphémère courant d’air glacial sur mon abdomen trop plat et sculpté dans une envieuse minceur. Le bout de mes fins doigts manucurés effleure avec peine le textile de mon vêtement, ma paume n’embrasse pas mon abdomen, craignant que l’imperceptible caresse ne me brule la main.  Tourment et tempête dans le creux de mon estomac, cette douleur me semble lointaine, comme si elle écrouait le corps de quelqu’un d’autre. Le vide que je perçois dans le creux de mes entrailles est pourtant bien là.

- Charlize…

Autre tentative désespérée de la part Russell Watkins. Je le vois se rapprocher de moi et sens sa main puissante venir doucement se poser sur le flanc de mon épaule. Étreinte qu’il désire réconfortante et pleine de douceur. Stoïque, je ne bronche pas, mes yeux fixant toujours le vide alors que je sens mon monde littéralement s’écrouler tout autour de moi.  

- J’ai du travail, monsieur Watkins. J’apprécierais pouvoir le terminer avant l’aube, ma voix, tranchante, grave, austère, elle ne concorde pas avec mes traits de qui se sont désormais affaissés et flétris. À côté de moi, je vois les lèvres de Russell Watkins qui s’apprête à me murmurer je ne sais quoi… je l’interromps avant même que les paroles ne fusent de sa bouche ; Il est tard. Rentrez. Allez rejoindre votre femme. Elle doit s’inquiéter.

À contre cœur, le Docteur Watkins cède sous mes propos qui se voient être un ordre. Sa main, puissante, rassurante ainsi posée sur mon épaule, me délaisse alors. Non sans m’accorder d’un ultime regard, il finit par tourner les talons, amenant son imposante silhouette vers l’embrasure de la porte à double battant.

Seule dans les profondeurs de la morgue, les larmes cristallines cessent enfin leur valse, se laissant déchoir et ruisseler sur mes traits de fer alors que mes paupières embrassent lourdement l’obscurité. Ma paume et mes doigts effleurent avec peine la soie de mon débardeur noir. Le moule ne se concrétise pas.  Le vide que je perçois dans le creux de mes entrailles est bien là. Risible ornement de chair et de sang. Risible ornement de chair et de sang, frêle armature humaine qui se voit pourrie jusqu’à la moelle. Cette armature humaine qui ne m’appartient plus, tant que mon âme, complètement disloquée, ne s’y sent plus à l’aise. J’étouffe dans mon propre corps, je me sens morte à l’intérieur.

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Dernière édition par Charlize G. Willems le Dim 23 Mar - 20:57, édité 1 fois
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Elkan J. Devos
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MessageSujet: Re: ❝ ash tree lane. ❞ - ELIZE   ❝ ash tree lane. ❞ -  ELIZE EmptyLun 11 Nov - 22:03

❝ ash tree lane. ❞ -  ELIZE Bh09


Charlize & Elkan

- ASH TREE LANE -



La mort. Dévastatrice, elle emportait tout sur son passage. Elle ne laissait rien d'autres que des larmes et un vide immense. La mort. Faucheuse d'âme et briseuse de vie. La mort. Un fléau qui parcourait le monde à travers les siècles. Inévitable et incontestable. Personne ne pouvait lui échapper. Ni vampires. Ni lycans. La mort... Seule survivante. Elle demeurait fière et bien là alors que sur son passage, les corps se mourraient et se décomposaient dans le temps. Les âmes perdurent dans l'oublie et le néant alors qu'elles voient leur enveloppe se flétrir. Les âmes perdurent dans l'oublie et le néant alors qu'elles voient petit à petit leurs proches les oublier. La mort... Seule gagnante face à ces visages décomposés. Elle ne rit pas. Elle ne pleure pas. Elle se contente de prendre. Accusée. Aimée. Détestée. Elle accomplit son destin, indépendante et inflexible. Pendant que tous, cherche à la fuir, la contourner. Elle accomplit son destin, fière et inébranlable. Pendant que certains, la cherche, l'accueil. N'essayez pas de vous jouer d'elle car elle reprendra ses droits. La mort. Pièce maîtresse qui guide bon nombres d'individus. La mort... Un élément qui était une constante composante dans la vie de notre sorcier Elkan. La mort. Même son odeur planait autour de lui. Une odeur âpre qui lui restait sur le bout de la langue. Un arrière goût dont il n'arrivait pas à se défaire. La mort. Même son odeur planait autour de lui. Une odeur qui picotait les yeux et vous donnait des haut le coeur. Dérangeante. Elle vous agressait les narines. Affligeante. Elkan tentait de l'ignorer. L'odeur de la mort planait autour de lui, ne lui laissant aucune chance d'apercevoir la moindre effluve agréable. Elle emportait tout. Elle terrassait tout. Elkan tentait de l'ignorer mais elle s'infiltrait dans chaque parcelle de ses pores. Elle s'insinuait de façon fourbe dans chaque fibre de ses vêtements. Rappel constant que la mort perdurait alors que la vie n'était qu'éphémère. La mort. Elle pesait lourd. Même pour ses épaules de viking. La mort. Elle pesait lourd. Même pour un homme tel qu'Elkan. Elle l'écrasait de tout son poids, tel un véritable fardeau. Elle le ralentissait dans ses mouvements. La mort... ce soir là, elle portait un nom. Ethan L. Reynolds. Oui. La mort était transsexuelle.  

Sa grosse paluche bouillante maintenait avec fermeté le tas de viande qu'il avait entreposé sur son épaule. Il refusait de voir en ce tas de chaire froide une identité réelle. Il refusait pour le moment, de voir en ce cadavre une personne. Il refusait pour le moment de l'imaginer autrement que froid et inerte. Pour le moment, ce n'était qu'un colis. Un instrument dont il avait besoin pour remplir sa part du contrat. Il ne voulait rien savoir sur les détails de son passé. Il ne voulait rien savoir sur les composantes de sa vie. Pas maintenant. Pas tant que cette chose infâme reposerait sur ses épaules. Pas maintenant. Pas tant que cette odeur ecoeurante continuerait à cingler ses narines. Il embrasa de son regard la salle d'autopsie, s'assurant de ne rien avoir oublié. C'était bien la première fois qu'il volait un corps. C'était bien la première fois et il espérait bien que ça serait la dernière. Il trouvait ce lieu sinistre et un brin malsain. Ce qui pouvait paraître ironique venant d'une personne capable de voir les morts. Ce qui pouvait paraître hypocrite venant d'une personne faisant la plupart de ses rituels en plein coeur des cimetières. Sa main libre attrapa sa lampe de poche et il quitta la salle, délaissant derrière lui ces quelques âmes perdues. Il quitta la salle, ignorant les complaintes de ces âmes déchirées. Un contrat à la fois.

Le bout de ses grandes semelles le guidèrent vers un long couloir, avec tout plein de portes. Impossible pour Elkan de se rappeler où il devait se rendre très exactement. Il avait passé son après-midi à étudier les plans de la morgue mais impossible de se concentrer. L'âme défunte d'Ethan ne cessait de piailler à ses oreilles qu'il devait absolument retrouver son corps. Et Elkan avait bon lui demander de se taire, ça ne durait jamais plus de quelques secondes. Il se contenta donc de longer le corridor et de monter à l'étage. Le cadavre se balançait au rythme de son ascension, tel un sac à patate qu'on secoue un peu trop. Blop. Blop. Blop. Le sorcier ferma un instant les yeux, repoussant loin de lui cette envie de rendre ces tripes. L'odeur de la mort. Insoutenable. Elle empestait et restait constamment sur le bout de sa langue. Avec le temps, on pourrait croire qu'il s'y était habitué... mais ça n'était pas le cas. Comment pouvait-on s'habituer à cela? Comment pouvait-on s'habituer à l'idée que notre carcasse se flétrit pour ne devenir qu'un tas de chaire informe? Comment se faire à l'idée qu'à notre mort, nous ne deviendront rien de plus que de la bouffe pour les vers?

Sa main tenait toujours fermement le cadavre perché sur ses épaules lorsqu'il pénétra au hasard dans une salle. Sa main tenait toujours fermement le cadavre perché sur ses épaules lorsqu'il comprit qu'il n'était pas seul. Malgré sa grande taille et son charisme indéniable, il n'empêche qu'il avait l'air con, avec son bout de viande. Ses grands yeux clairs se posèrent sur la ténébreuse. Ses grands yeux clairs s'animèrent alors d'un éclat versatile. La ténébreuse à la blouse blanche. Un sourire de gamin étira son visage alors qu'il laissait déchoir avec imprudence le cadavre. Dans un bruit étrangement mou et dégoûtant, le corps s'écrasa sur le sol.

- Justement, j'avais besoin d'aide, affirma le sorcier, enjamba ce qui restait d'Ethan.

Enfonçant les mains dans les poches de sa veste de cuir noir, il se déplaça avec aisance dans la pièce, cherchant où pouvait se trouver le dossier du fantôme. La présence de cette femme ne le dérangeait pas. Elkan ne doutait de rien. Elkan ne doutait pas de son charme infaillible.

- Vous comprenez, c'est la première fois que je vole un cadavre... Vous pouvez me dire où se trouve le dossier de Mr Ethan Lionnel Reynolds? Une petite voix m'a dit qu'il se trouvait là.

Ignorant du mieux qu'il pouvait le fantôme mécontent, il accompagna ses paroles d'un petit clin d'oeil à l'intention de la ténébreuse en blouse blanche.

- Tu draguera plus tard! le petit bohnomme s'approcha d'Elkan, brassant l'air avec ses bras. Non mais tu pourrais avoir plus d'égard pour mon cadavre! C'est pas vrai ça!

Et blablabla... Imperturbable, Elkan reprit ses fouilles, bien conscient qu'il était malheureusement le seul à voir et à entendre Ethan le chouineur.





Dernière édition par Elkan J. Devos le Mer 1 Jan - 15:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ❝ ash tree lane. ❞ - ELIZE   ❝ ash tree lane. ❞ -  ELIZE EmptyMar 26 Nov - 5:52




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À la cadence de ces larmes cristallines qui se fragmentent en filament de cristaux rutilant contre la surface encombrée du meuble, le silence, lourd, salvateur, est retombé sur mon bureau. Les murs de la solitude, géants, imposants, insondables, se referment sur moi. Calfeutrée dans cette bulle, dans l’immensité de ce vide torsadant, mon cœur s’apaise alors et l’éphémère moment de vulnérabilité se désagrège dans les vestiges de l’air. Le souvenir de cette douleur vive et acérée a enfin terminée sa besogne mortuaire, les plaies empourprées parsemant ma vieille âme brisée, le servile aspic peut ainsi donc m’abandonner à cette misère. La mémoire. Les souvenirs. Le rêve. Les cauchemars. Ces fragments de mon existence ne sont que saveurs. Jour après jour, j’en découvre leur parfum et leur goût. Parfois sucré. Parfois salé. Parfois doux. Parfois amer. Amalgame de perfection et d’imperfection. Paradoxal. Vivre, c’est paradoxal. Je remplis mon être de noir, pour ne plus souffrir. Je base mon existence sur l’intangible et la chimère, pour me protéger. Mon univers n’est que mort et délusion, la Vie elle-même pouvant me remplir d’une absence douloureuse et si creuse. Brusquement, du revers de la main, je chasse la trainée cristalline qui s’est façonné un chemin sur le satin doré de ma peau, effaçant ces larmes immaculées qui perlent et brillent sur mes joues empourprées. Un soupire, las, semblant jaillir d’un profond abysse, glisse et roule frileusement sur mes lèvres vermeilles… Inspire… Expire… ma poitrine se gonfle et se dégonfle à un rythme de plus en plus régulier. Tout va bien. Calme toi… Respire.  

Inspire.
Expire.
Une rumeur flotte.
Inspire.
Une poignée tourne sur elle-même.
Expire.
Et  à grande volée, la porte s'ouvre.

???

Le souffle haché par la main de l’incrédulité qui me happe brusquement par la gorge, hélée, alertée, j’ouvre grand les yeux, lève diligemment la tête et dirige mon visage sur l’horizon soudainement agité. What the... Seul mon fin sourcil s’arquant faiblement de doute et de scepticisme peut ainsi trahir tout signe de vie sur le marbre austère de ma figure impassible, mes grands yeux charbonneux s’éprouvant à assimiler l’étrange message que ces images saugrenues me concèdent.

Je vois le sac de viande s’écrouler lourdement sur le sol, atteignant si brusquement les carrelages, un arôme de chair médicamenté est émané du cadavre et l’odeur nauséabonde plane durant quelque instant dans l’atmosphère putride. Mes grands yeux chocolat sont rivés sur le visage éthéré de cet homme étrange, dont le petit air niait ne manque pas de m’engourdir les songes. J’ai beau disséquer la situation dans tous les sens praticables, je ne parviens pas à comprendre ce qui se passe. Stoïque, je me brise pratiquement la nuque pour aller observer ce glauque personnage dans le blanc des yeux. Sa carrure imposante, sa massive charpente, sa présence dérangeante, tout cela, je dois bien l’avouer, m’intimide un brin. Assise ainsi derrière mon vaste bureau, je dois reconnaître que je me sens étrangement petite et insignifiante. Mon regard incrédule et interrogateur joue viscéralement la navette entre le bon vivant et le macchabée gisant en toute splendeur au salut de cet invité mystère. Difficilement, je ravale la bile qui me remonte à la bouche, essayant vainement d’enfouir au plus profond de mon être ces paroles sarcastiques et acérées qui me brûlent la langue et consument mes lèvres. Plus tard, peut-être que ce poison néfaste pourra être largué dans la face de ce Donjuan raté… mais pour l’instant je dois être impartiale et impassible.

Zen. Je dois rester zen. Voilà.

« Vous comprenez, c'est la première fois que je vole un cadavre... »

Mmm. Plaît-il ?!


À ces propos, je sens mes fines lèvres vermeilles se contorsionner dans une moue synthétique qui se veut être un sourire indulgent et compréhensif. Ce masque de courtoisie enjolivant si vilement le givre de ma figure, doucement, je hoche viscéralement la tête et daigne enfin quitter mon trône. Contournant lentement mon aire de travail, je ne peux m’empêcher de reluquer ce géant ferré sous toutes les coutures… non pas que sa jolie gueule d’ange m’allume mais j’essaie encore simplement de percer le nuage de mystère qui plane frileusement au-dessus de sa tête blonde.

- Je comprends. Cela explique tout.

Ma voix chaude et mielleuse réussit à feindre mon scepticisme. Mon sourire s’élargie exagérément sur mes lèvres crispées, mes traits de fer s’illuminent d’un fourbe intérêt… souhaitant par-dessus tout que ce gros poisson blond ne morde au leurre.  

- Le dossier de ce monsieur Ray-machin est fort probablement archivé dans nos classeurs. Ils sont situés juste là, tout au fond de la pièce. Suivez-moi, je vais vous montrer.

Esquissant les gestes aux paroles, j’accompagne mon géant blond vers les classeurs. L’air mine de rien, j’ouvre le premier tiroir qui me tombe sous la main… mes index faisant défiler à la va vite plusieurs dossiers… du coin de l’œil, je m’assure que le titan soit suffisamment assez en confiance pour se décontracter et laisser tomber sa garde… ce que je constate vaguement alors que ses deux billes bleues sont rivés vers je ne sais quel pittoresque exposé. Profitant de son inattention, de cette vitesse qui ne manque pas de me surprendre moi-même, ma main fouette furtivement l’air alors qu’elle se rabat avec fracas sur la surface encombrée du classeur. Cinq précieuses secondes s’effritent hâtivement, moment crucial où ma main est allée saisir le premier objet que j’ai effleuré et rencontré. Une tasse à café. L’objet qui me sauvera peut-être la vie, ce soir, c’est une fichue tasse à café…. VRAIMENT ?! Ma vie dépend vraiment de ce truc ?

Sans trop sourciller davantage, retenant mon arme de fortune par la poignée, je me rue aveuglément sur l’ennemi. Brandissant ma main… prétendue meurtrière… dans tous les sens possibles, je désespère presque que la tasse ne vienne heurter Son le joli minois… Ce qui ne se produit pas ou presque. Mon arme allant fracasser à plusieurs reprises son torse massif et une seule fois le flanc de sa virile  mâchoire. M’essoufflant à l’œuvre de cette risible besogne, je m’arrête enfin, mes grands yeux charbonneux recouvrant cette sinistre lueur qui n’assure absolument rien de bon pour la santé de ce grand bonhomme.

- J’ignore qui vous êtes et ce que vous voulez faire de ce cadavre. Royalement, je m’en contrefous. Votre présence ici est non désirée. Sentez-vous libre de quitter l’immeuble dès maintenant. Sans quoi, je vous ferai boire les organes de ce monsieur Ray-machin à même cette magnifique tasse !

Note à moi-même ; m’acheter un putain de flingue. Cette ville de barge est encore plus folle que je ne le croyais.

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Dernière édition par Charlize G. Willems le Dim 23 Mar - 20:58, édité 5 fois
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Elkan J. Devos
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MessageSujet: Re: ❝ ash tree lane. ❞ - ELIZE   ❝ ash tree lane. ❞ -  ELIZE EmptySam 4 Jan - 2:03

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Charlize & Elkan

- ASH TREE LANE -



Grand et imposant. Elkan ne doutait de rien. Surtout pas de ses charmes. Beau et séduisant. Elkan ne doutait de rien. Surtout pas de son charisme. Le sorcier ne manquait pas d'atout pour convaincre la ténébreuse en blouse blanche. Pour lui, c'était un jeu d'enfant. Pour lui, il était évident qu'elle le laisserait agir à sa guise. Et quand bien même elle avait dans l'idée de se révolter... Que pourrait bien lui faire ce petit bout de femme? Certainement pas grand chose. Ce sorcier possédait bien des qualités, il détenait toutefois un défaut de grandes envergures. Il était bien trop sûr de lui. Il était bien trop confiant pour voir en cette belle ténébreuse un danger potentiel. Il devrait. Son métier lui apprenait pourtant à se méfier de tout et de tous le monde. Toutefois, comment vouliez-vous résister à ce sourire qui s'étirait pleinement sur ce visage de porcelaine? Comment pouviez-vous un instant vous méfiez lorsqu'une voix aussi chaude et douce qu'un feu de cheminé vous interpellait et vous faisait tourner la tête? Elkan était un bon sorcier. Elkan était un excellent détective. Certes. Mais Elkan était avant tout un homme. Persuadée de la bonne foi de l'inconnue, il la suivi sans sourciller.

- C'est Reynolds!! REY.NOLDS! Dis-lui, toi, Elkan! s'insurgeait vivement le défunt, totalement impuissant.

Son seul espoir résidait en ce grand viking des temps modernes. Son seul espoir d'être entendu résidait en la capacité d'Elkan à bien vouloir jouer le messager. Profitant que la ténébreuse en blouse blanche ai le nez fourré dans des dossiers, le sorcier tourna ses grands yeux clairs vers Ethan. Nul besoin de paroles pour se faire comprendre, le regard du Hollandais en disait déjà bien long. Il était catégorique. C'était un non. Si Reynolds n'était pas content, il n'avait qu'à faire ce que n'importe quel fantôme ferait : lancer une bourrasque de vent mystique dans la salle, espérant ainsi effrayer une âme sensible. Qu'importe. Ce n'était pas au détective de régler ce genre de conflits.

Et soudainement, ce fut le choc! Littéralement! Sans comprendre, sans savoir pourquoi, son torse se retrouva meurtri. Contraint par la surprise et la douleur fulgurante qui lacérait son corps, le sorcier recula mais pas assez rapidement. Venu de nul part, un coup foudroyant irradia sa mâchoire. Ce n'était pas tant les coups qui l'avaient sonné, mais bel et bien cette façon fourbe et sournoise dont le tout lui était tombé dessus. Sa grosse patte massive massa la partie endolori de son visage, alors que son regard interloqué alla fatalement se poser sur cette frêle silhouette en face de lui. Quel était son problème?! Pourquoi toutes les femmes finissaient par devenir hystérique?!! Pourquoi il n'y avait jamais de sonnette d'alarmes pour prévenir les hommes quand les hormones femmes se mettaient à dérailler?

- Elle t'a pas loupé, mec. Je crois qu'en langage de fille, ça veut dire qu'elle n'est pas intéressée.

Non? Sérieusement?! Lâchant un grognement de mécontentement, les traits de son visage se durcirent. Signe annonciateur que notre grand viking n'était pas disposé à écouter les bavardages inutiles d'Ethan. Ni ceux de cette donzelle. Il était clair, par contre, qu'elle ne manquait pas d'imagination concernant la suite des événements.

- Oh! On touche pas à mes organes! Bordel Elkan, mais dis quelque chose! Elle va me dépecer cette folle!

- Une tasse à café, vraiment? répliqua tout simplement le sorcier, moqueur mais surtout rancunier. Son sourcil broussailleux s'arqua, alors que ses lèvres s'étirèrent en coin.

Qu'il ne soit pas le bienvenu, il s'en fichait pas mal. Il n'avait, de toute façon, demander l'autorisation de personne. Il n'avait, de toute façon, pas besoin de demander une quelconque invitation.

- Vous devriez trouver plus menaçant, assura t-il, tout en lui prenant la tasse des mains. Plusieurs options s'offraient alors à lui. Dans un premier temps, il avait songé à l'assommer, histoire de lui rendre la pareil. Malheureusement pour lui, sa conscience lui hurler de ne pas frapper une femme. Surtout lorsqu'elle se trouvait être aussi belle. Sa seconde option, était de tout simplement la snober. Toutefois, il craignait de la voir sortir la petite cuillère qui allait avec la tasse et qu'elle tente de lui arracher un oeil. Il lui restait donc la troisième option...  

- Voyez-vous... l'air faussement contrarié, Elkan se gratta un sourcil. On aurait pu faire les choses différemment... Mais comprenez que vous ne me laissez pas le choix.

Le sorcier s'approcha alors vivement de la médecin légiste. L'expérience et sa dextérité aidant, ce fut avec une vitesse effarante qu'il avait sorti un jeu de menotte de sa veste en cuir. Et c'était avec cette même rapidité qu'il avait attaché le poignet de la belle avec son propre poignet à lui. Liés, emprisonnés l'un à l'autre, il n'hésitait pas pour la dominer de toute sa hauteur. Liés, emprisonnés, il ne se gênait pas pour user de sa grande taille afin de l'intimider. Il se pencha vers elle et planta ses deux billes clairs dans les yeux de la ténébreuse en blouse blanche.

- Donnez moi ce que je veux et je me chargerais de nous sortir de cette fâcheuse posture.



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MessageSujet: Re: ❝ ash tree lane. ❞ - ELIZE   ❝ ash tree lane. ❞ -  ELIZE EmptyDim 23 Mar - 20:53

The end
sujet terminé et verrouillé.
Et c'est une histoire à suivre !
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