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  ❝ after monday & tuesday even the calendar says w t f. ❞ - ADDAMS FAMILY

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MessageSujet: ❝ after monday & tuesday even the calendar says w t f. ❞ - ADDAMS FAMILY     ❝ after monday & tuesday even the calendar says w t f. ❞  - ADDAMS FAMILY  EmptyJeu 24 Avr - 16:25




monopoly party ! yay ! =D
Damn it ! If I lose, I burn this house down.

J’ai une chance de m’en sortir. Tout n’est pas fichu. J’ai confronté bons nombres big ass problem, dans cette chienne de vie. J’ai traversé bien des tempêtes, bravé la mer et contré les terres. Remuant le ciel et les enfers, pour devenir ce grand homme sans frontières et barrières. Rien ne peut avoir raison de moi. Tout n’est pas fichu. J’ai une chance de me sortir de cette impasse. Je sais que je peux y arriver. Au nom de ma fierté. Au nom de ma dynastie. Au nom de l’Australie. Au nom de ma louve orgasmique. Je dois tenir le coup. Je sais que je peux y arriver. Tout n’est pas perdu. Tout n’est jamais perdu. Je dois me retrousser les manches et ne jamais baisser les bras. Si je lève les bras tout haut dans les airs, automatiquement, mes manches seront retroussées, je ferais d’une pierre deux coups ! Hell yeah !

Je plisse les yeux, mes deux sphères d’un bleu javellisé allant embrasser l’étendu du massacre, observant ce bain de sang de mon regard circonspect et défiant. C’est un vrai carnage. Un vrai champ de bataille. Le silence est retombé dans la pièce, lourde accalmie sournoise qui n’attend que le moment fatidique pour s’agiter et remuer l’air oppressant. Le calme avant la tempête, comme on dit. Sérénité salvatrice qui me donne une occasion de pouvoir ressasser mes méninges dans le bon ordre, histoire de voir une issue de secours et enfin me sortir de ce traquenard. Je dois contrer la stratégie parfaite. L’erreur n’est définitivement pas une excuse. Les ennemis ne feront qu’une seule bouchée de moi, j’entends leur rire carnassier et mesquin se réjouir déjà de ma cuisante défaite. Je suis devenu le gros méchant loup qui se fait littéralement manger la laine sur le dos. La pauvre brebis égarée au tréfonds de la fosse aux lions, offrant sa chair sacralisée sur un plateau d’argent, alors que dans de longs râles d’agonie, j’espère vainement gagner de la pitié à mon égard. Peine perdue, ces êtres sans scrupule se réjouissent de mon malheur, ils m’observent de leurs grands yeux rieurs et me rendent otage de mon déclin irréversible. En proie à mon redoutable destin, piteusement, j’avance vers ma fin tragique et insidieuse.

Clope au bec, mes phalanges se resserrent doucement sur le bâton cancérigène, tandis que les jumelles s’entortillent contre les mèches ébouriffées de ma toison d’or, coiffant (ou décoiffant) ma chevelure farfelue alors que j’aspire de longues bouffées de nicotine. C’est mon tour de jouer. Je dois analyser les perspectives. Moi, je suis déjà une cause perdue, en revanche, je peux peut-être changer le court de l’histoire et marquer de façon indélébile ma route. C’est un bon plan. Un sourire narquois, enténébré de malice étire imperceptiblement la commissure de mes lèvres alors que mes yeux chatoyant de fatalité se lèvent doucement sur les visages de porcelaines qui sont soit rivés sur le sentier de guerre et ou encore tirés à ma propre considération. Ils attendent, patiemment et traîtreusement. De vrais petits démons. Une meute perfide ! Ils m’encerclent. Ils me cernent. J’ai une chance de m’en sortir. Tout n’est pas fichu. D’un élan résolu, j’écrase mon mégot dans le cendrier, ce dernier commence d’ailleurs à déborder sur la table d’appoint errant à côté de mon fauteuil en vieux cuir lustré, là où je suis creux avachis dedans. Je prends de grandes respirations, haletant comme un taureau écumé, les relents de ma dernière cigarette consumée giclant de mes narines, nimbant mes traits de fer dans un nuage de fumée cendrée et opaque. Dans ce fourreau de brume, je dévisage une dernière fois mes antagonistes. Ariana. Exekiel. Coraline. Novalee. De vrais petits démons. De redoutables adversaires !

Paresseusement, je décrispe l’échine de contre le dossier du fauteuil en cuir, me redressant lentement au but du siège alors que je tends fatalement le bras au-dessus de la table-basse. Là où reposent les vestiges de notre affront. Un combat sanglant. Un vrai carnage. Avant d’esquisser le geste déterministe, j’attrape ma bouteille de Whisky, plaquant le goulot à mes lèvres, je bois de longues gorgées incisives qui me cisèlent et brûlent l’œsophage. J’ai besoin de reprendre des forces. Fin prêts à reprendre la bataille, je fracasse la bouteille cristalline sur le sol alors que de ma paluche grossière j’empoigne le gobelet métallique et viens y enfourner les deux cubes à pois machiavéliques. L’objet de ma rédemption… furtivement, furieusement, j’agite le récipient argenté, les cubes à pois machiavéliques tintant contre les parois de métal alors que soudain je renverse la main sur la table-basse… les deux cubes à pois machiavéliques jaillissant de la gueule du gobelet, je les vois ricocher quelques instants sur la surface encombrée… avant de s’immobiliser et présenter le nombre tant redouté : Le cinq et le deux.

- NON MAIS C’EST QUOI ÇA !? C’EST DE LA VRAIE MERDE !

Je grogne, je vocifère, la dégaine de viking endurcie jusqu’à la moelle, avec fracas je laisse retomber le gobelet métallique sur la table-basse et viens attraper ce stupide pion de plomb qui me sert d’avatar lors de cette… rocambolesque et fabuleuse… soirée de Monopoly Party. N’allez pas chercher bien loin, c’est Bouclette La Boulette qui nous a affectueusement invités à cette soirée mondaine de grandes envergures. Bullshit ! Pendant que c’est l’apocalypse dehors, cette timbrée bisounours nous confinent dans l’appart et nous encouragent à jouer à des jeux de société. Ça aurait pu être pire, elle aurait pu sortir ses poupées Barbie et nous contraindre de refaire le monde à SA manière et de conduire des Cadillac rose nanan. Maigre consolation quant à la situation actuelle. À grands coups de dés assassins, mes compagnons de jeu me lessivent et de me ruinent… quoique Exekiel n’est pas trop à blâmer, depuis le début de la partie, je crois qu’il a tapissé une seule fois le tablier de jeu, puisque passant le plus clair de son temps en prison. Ce qui est le total contraire de Novalee, Coraline et Ariana qui elles reproduisent présentement l’île d’Hawaii toute entière sur ce fichu tablier multicolore. Moi, à la ramasse, je saute les cases et surplombes les demoiselles de richesse. J’ai donc choppé le numéro 7, dé à coudre entre l’index et le pouce, avec amertume, je bondis les cases et atterris piteusement dans le complexe immobilier deeee…. Aheum… C’est à qui ça déjà ?

- Le fer à repasser, c’est qui ?

Comme touché par le doigt de Dieu, l’illumination divine retentie, en grosses lettres majuscules, je vois briller LOUVE ORGASMIQUE dans mon esprit. Dubitatif, mon image de mâle alpha plus que très amoché, je bigle les yeux vers la principale concernée et la dévisage avec un orgueil plus que très mal placé. En un soupire, j’attrape les billets de dollars réclamés et les bazardes sans aucun ménagement sous le nez de ma bombasse de louve.

Mélangez Champagne, Whisky, chips, barre chocolatée, fierté et orgueil à l’attention d’un jeu de Monopoly… et vous avez droit à un Salem pas contant et plus que très mauvais perdant. Grognon, vaincu, je me laisse lourdement retomber dans mon fauteuil en cuir, attrape mon paquet de clopes gisant sur la table d’appoint, me fourre une cigarette dans la gueule, l’embrase de mon Zippo, pour ruminer mon dédain en silence et que davantage me saouler la gueule. Parlant d’ivrogne, je crois que nous tous sommes rendus à ce stade, à voir tous les cadavres jonchant le sol de mon salon, demain on va se réveiller avec une sale gueule de bois !                                                                                          

Bref... c'est à qui de jouer ?
Et pourquoi j'ai le dé à coudre comme pion ? C'est tellement le plus laid et méprisé de tous !

© fiche & gif by disturbed (alias moua et c'est pas touche xD)
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Dernière édition par Salem L. O'Malley le Mar 29 Avr - 6:49, édité 6 fois
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Coraline Price
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✤ Âge personnage : Vingt-six ans à sa mort
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✤ Profession : Serveuse
✤ Localisation : Ici et là
✤ Pouvoirs : Téléportation, télékinésie, possession

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→ citation: YOU BROKE MY HEART. YOU KILLED ME.
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Coraline Price☞ T'as le look coco ; Appelez Ghostbusters !
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MessageSujet: Re: ❝ after monday & tuesday even the calendar says w t f. ❞ - ADDAMS FAMILY     ❝ after monday & tuesday even the calendar says w t f. ❞  - ADDAMS FAMILY  EmptyVen 25 Avr - 19:40

❝ after monday & tuesday even the calendar says w t f. ❞

Ce n’était, au fond, qu’un simple jeu de hasard. Tout était déterminé par quelques points noirs creusés dans un dé. Un lancé. Les objets cubiques s’écrasaient sur le plateau de jeu avant de rouler, rouler, jusqu’à s’arrêter, déterminant un chiffre potentiellement fatal, un chiffre qui pouvait signifier victoire ou perte. Du hasard ou de la chance, quelque chose d’aléatoire sur lequel nul ne pouvait avoir la moindre influence. Accoudée sur la table, la tête reposant sur sa paume, Coraline regardait le Loup jouer. Si la chance existait bel et bien, on ne pouvait pas vraiment dire qu’il soit en veine ce soir. Comme les autres, elle regardait avec la plus grande attention, dans l’attente des résultats qui détermineraient quel serait son destin. Du moins, le temps d’une partie. Malheureusement pour lui, les dés furent sans pitié, le condamnant une fois de plus à regarder ses comparses s’enrichir tandis que lui restait désespérément sur la touche.

Le Monopoly était un monde sans pitié. Un monde où le hasard régnait en maître. Sauf lorsqu’un fantôme s’en mêlait. Car, depuis le début du jeu, la revenante utilisait ses dons de télékinésie afin d’influer sur les résultats donnés par les dés. Oh, elle avait fait attention à ce que cela ne devienne pas évident. Elle ne le faisait pas à chaque fois et sa stratégie était d’éliminer un à un ses adversaires. Le premier avait été Salem, qui avait semblé dès le départ devoir faire face à une incroyable malchance. Pour Exekiel, elle n’y était pour rien en revanche s’il ne cessait de piocher des cartes lui indiquant d’aller en prison. Elle trichait allègrement au vu de tous, et personne ne semblait s’en être rendu compte. Ce qui était une bonne chose pour elle. La vérité était qu’elle n’aimait pas les jeux de société. Petite, elle détestait perdre et adulte, elle avait tout simplement trouvé cela ennuyeux. Le problème était que dire non à une requête d’Ariana était pratiquement impossible. Non, complètement impossible. Elle s’était donc retrouvée devant un plateau de jeu, en un rien de temps. De toute façon, qu’aurait-elle bien pu faire d’autre ? Ce n’était pas comme si elle croulait sous diverses occupations. Décider du destin de la partie avait été sa petite vengeance personnelle.

Conserver un visage impassible devant l’air furibard de Salem ne fut pas chose aisée, mais elle parvint cependant à ne pas se laisser aller à éclater de rire. Ce n’était pourtant pas l’envie qui lui en manquait. Elle leva les yeux au ciel en le voyant sortir de ses gonds comme si la pire des catastrophes venait de lui tomber sur la tête, pour donner le change. Réellement, c’était extrêmement drôle à voir. Peut-être que le Monopoly allait-il devenir amusant en fin de compte. Elle sortit de ses pensées à la question du Lycan. Elle regarda le plateau de jeu, puis le fer à repasser qui n'était pas son pion. Un fer à repasser, quelle idée ! Elle leva la main d’un geste rapide, pour désigner son tour de jouer.

« C’est à moi ! »

Puis, elle attrapa le gobelet, ainsi que les dés. Elle secoua le tout avant d’en verser le contenu sur le plateau de jeu. Les deux objets cubiques roulèrent avant d’afficher respectivement un cinq et un quatre. Ce qu’elle avait bien entendu décidé. Ainsi, après avoir avancé de neuf cases, elle se retrouvait sur l’une de ses propriétés, qu’elle put transformer en un hôtel, ce qui lui permettrait d’extorquer davantage de ressources au prochain malheureux qui aurait la mauvaise fortune de traverser ses terres. Il était temps que ce jeu devienne un peu plus intéressant. Intérieurement, elle décida que le prochain qui jouerait, elle en ferait sa cible suivante. A défaut de jouer le jeu, elle devait admettre que c’était plus que distrayant. Et des distractions en ce moment, elle en avait rudement besoin. Il pouvait paraître incongru de jouer à un jeu de société en pleine apocalypse, alors que les bons petits soldats des Originaux se déchainaient dehors. Pourtant, le temps d’une après-midi, cela apportait un peu de légèreté dans leur quotidien. Et elle avait enfin le sentiment de pouvoir contrôler quelque chose, et de s’amuser à diriger le jeu aux dépends des autres. Elle regrettait seulement de ne pas pouvoir profiter des victuailles disposées sur la table tandis que les autres buvaient allègrement. Tant mieux ceci dit, ils risquaient de moins en moins de remarquer ce qu’elle était en train de faire. Elle ramassa les dés qu’elle fourra dans le gobelet avant de redresser la main.

« Bon, c’est à qui ? »

A supposer qu’ils se souviennent de leurs tours de jeu dans l’état où ils étaient en ce moment même. Elle les regarda un à un, avant de jeter un oeil vers le nombre de cadavres de bouteilles qui jonchaient la pièce. Plus que jamais, elle regrettait de ne plus être vivante. Il fallait admettre que l’alcool avait bien des avantages.
bohemian psychedelic
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MessageSujet: Re: ❝ after monday & tuesday even the calendar says w t f. ❞ - ADDAMS FAMILY     ❝ after monday & tuesday even the calendar says w t f. ❞  - ADDAMS FAMILY  EmptySam 26 Avr - 23:00





gonna take all your money
❝ after monday & tuesday even the calendar says wtf ❞

Un radar. Mon regard était devenu un véritable radar qui balayait la planche de jeu sur la table basse, qui décortiquait chacun des traits de mes adversaires. Avec minutie, j'observais ces têtes bien distinctes alors que je me faisais une idée de leur tactique respective. Adversaire numéro un: Ariana. Cette blondinette beaucoup trop enjouée et heureuse de se lancer dans un jeu enfantin et familial. Cette bonne humeur excessive cachait un jeu logique et machiavélique... j'en étais persuadée... Elle avait beaucoup trop de maisons et d'hôtels sur le jeu pour que ce soit le fruit du simple hasard! Je l'avais à l'oeil... Adversaire numéro deux: Exekiel. La moindre des menaces autour de cette table. Il n'avait absolument rien accompli depuis le début de la partie - mais littéralement rien - si ce n'était que de perdre son temps et son argent. Il n'était pas une inquiétude pour ma victoire. Adversaire numéro trois: Coraline. Cette fantôme aux traits angéliques si douce et courtoise. Elle était si aimable que j'osais à peine l'accuser de quoi que ce soit! Mais elle n'était pas une ennemie négligeable... J'avais calculé le nombre de terrains qu'elle pouvait posséder et elle me surpassait... Une vraie agente immobilière compétitive. À surveiller celle-là. Et finalement, adversaire numéro quatre: Salem. Il tenait le verre de métal dans ses mains, prêt à jeter les dés sur la planche pour dévoiler son prochain coup. Les sourcils froncés, je tentais de démystifier ses traits anxieux alors que je calculais combien il devait avoir pour tomber sur le Kentuchy... Mon hôtel. Sept. Sept petits points noirs et son argent était mien. Le mystère et le suspense planaient au-dessus de nos têtes alors que le lycan prolongeait le moment où il devra jeter les dés... où il devra sceller son sort. Je sentais mon coeur s'emballer dans ma poitrine, mes ongles subissant un traitement morbide alors que je les rongeais jusqu'à la chair. Mais je tenais bon. Je ne flanchais pas sous la peur et l'anticipation, je ne leur ferais pas le plaisir de me voir craquer sous la pression. J'étais forte, une véritable guerrière! Et si je voulais m'emparer de toute cette argent sur cette table, je devais demeurer courageuse malgré les obstacles. Mes prunelles étaient rivées sur ses mains, sur ce verre qu'il s'apprêtait à renverser pour laisser tomber les deux cubes au centre de notre cercle. Le suspense était à son comble! Comme une scène mise au ralenti, j'apercevais les dés glisser hors de leur nid, tomber dans le vide pour ensuite ricocher et rouler sur la planche de jeu. Je retenais mon souffle, incapable de supporter cette attente cruelle... Les deux cubes s'immobilisèrent enfin et mon cerveau calcula le chiffre exact... Sept... SEPT!!

Je sentis une joie profonde, excessive, monter tranquillement en moi, s'amplifier au fur et à mesure que mon cerveau... légèrement ralenti par une certaine substance familière procédait l'information. Mes traits se détendirent et mon visage s'illumina d'une satisfaction communicative. Mes yeux se régalaient de ce magnifique sept et de ces traits déconfits de l'homme avec qui je partageais mon intimité. Mais ce soir, peu importait le titre que ces gens pouvaient avoir, je n'avais aucune pitié! « AH-HA! » m'exclamais-je, un large sourire étiré sur mes lèvres, les deux bras élevés vers les cieux en signe de triomphe. J'étais la reine du Monopoly! La déesse du hasard! Hahahahahaha! Je me marrais de son malheur, je me marrais de ma chance alors que normalement j'avais la plus grande poisse au monde. Ce soir, c'était mon soir! Salem s'affaissait un peu plus profondément dans son fauteuil alors que j'exprimais ma joie sur le bout du sofa, effectuant une petite danse inventée de toute pièce. « Oh yeah, oh yeah! » répétais-je de manière insignifiante. Mes bras s'allongèrent au-dessus de la table de jeu alors que Salem amassait l'argent qui m'était destiné. Mes mains effectuaient de grands gestes de réquisition alors que je chantonnais: « Gimme, gimme, gimme moooore! » Je saisis enfin les billets qui n'étaient en fait que des bouts de papier sans valeur et ricanai un bref instant en brandissant la somme sous le nez de mon lycan favoris. Je me régalais de cette victoire! Méticuleusement, je classai ma paie parmi ma pile de monnaie bien classée, fière de mon petit butin. Hihi, ce jeu était trop bien! Et pour fêter le tout, je calai ma flûte de champagne, la... je ne savais plus combientième depuis le début de cette partie. Je n'osais plus me lever de mon siège par peur de ne plus pouvoir me tenir sur mes jambes! Ce truc saoulait plutôt vite en fait... C'était probablement les bulles.

C'était à présent le tour de Coraline. La mystérieuse et bien trop sage Coraline. Pendant qu'elle jouait son tour, je saisis la bouteille de champagne que nous venions tout juste d'entamer, gardant toutefois un oeil sur le jeu. Elle avait atteint son propre terrain et bonifia le tout. Elle jouait sécurité. Mmmm... intéressant. Je me servis un verre et remplis celui d'Ariana à son insu histoire de ne pas être la seule pompette dans la salle. Et c'était le tour d'Exekiel. Oh non, c'était pas le tour d'Exekiel. « Désolé, mon vieux, tu passes ton tour! Les joies de la prison. Si tu veux un conseil, évites d'échapper ton savon dans la douche... » dis-je alors que je tapotais son épaule en signe de support. Je riais tout de même. Il faisait presque pitié avec son petit chien derrière les barreaux de prison! Mais je n'avais aucune pitié. « À moi! » Je réquisitionnai le verre et les dés, déposant ces derniers à l'intérieur. Et je me concentrai. L'air beaucoup trop sérieuse pour un jeu aussi puéril, je brassai les dés entre mes mains alors que mon regard analysait le jeu, observait mes adversaires attendre le moment fatidique où j'allais laisser tomber ces petits cubes du hasard. Le brassage de dés était un moment important dans ce jeu et je pris tout le temps qu'il me fallait avant de les libérer... Un temps beaucoup trop long... Même excessif... Même mon subconscient en avait marre que je brasse ces foutus dés! Alors dans un geste théâtral, je relâchai mes prisonniers... Ils me menaient sur une des quatre gares du jeu. Suspense... Anxieuse, je saisis une carte afin de découvrir si j'avais de la chance... ou pas... Doucement, je pris connaissance de ma chance pour y découvrir... « Recevez 20$!! Wouh-hooo!! » Ce qui valut une autre ridicule danse de la victoire. Le champagne était vraiment fort! Et j'avais beaucoup trop de chance ce soir! J'allais tous les plumer! Mouahahaha! 

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chanson par c2c

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Ariana C. Vander
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✤ Âge personnage : 25 ans
✤ Humeur : Taquine.
✤ Profession : Elle s'occupe du trafic du sang d'Alaric... et de bien d'autres choses. Besoin de passer un marché tordu mais qui lui rapportera de l'argent et des poches de sangs? Adressez-vous à Ariana.
✤ Philosophie : Si tu veux que les choses soient bien faites... Ne les confies surtout pas à Orphéo.
✤ Localisation : Dans les recoins sombres de Salem.
✤ Pouvoirs : Guérison instantanée. Cinq sens développée. Force, rapidité et agilité. Capacité de se changer en louve noire. Bref... c'est une sexy lycanthrope!

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MessageSujet: Re: ❝ after monday & tuesday even the calendar says w t f. ❞ - ADDAMS FAMILY     ❝ after monday & tuesday even the calendar says w t f. ❞  - ADDAMS FAMILY  EmptyDim 27 Avr - 5:38


Monopoly! Ju Ju Ya Ya!
ft. ADDAMS FAMILY.



Sournois et fourbes. Leurs yeux vicieux scrutaient le moindre signe de faiblesse. A l’affûts. Déterminés. Ils vendraient père et mère pour parvenir à leur fin. Une chance pour nous tous, on était des orphelins. Mais tout n'était qu'une simple question de hasard. Ami ou ennemie. Chanceux ou malchanceux. Une série d'événements dictés par la loi du meilleur jeu de dés. Lance et subit. Lance et admire cette multitudes de points noirs. Revois tes math et apprends à compter. Le tout n'ira jamais plus loin que le chiffres douze. Alors on respire mais pas longtemps car j'ai menti. Il fallait tout compter. Tout calculer. Tout prévoir. Compter ses billets. Prévoir l'emplacement de ses hôtels. Spéculer le plan ennemie. Jeu vicieux et vil. Quand la famille Adams se prenait pour la mafia le temps d'une partie... ça donnait un yéti bougon. Une louve orgasmique jubilante. Une fantomette trop calme pour être honnête. Un berger en prison et une banana flambée alcoolisée. Sauf que je m'en contrebalançais. Ma flûte de champagne entre les doigts, je les observais sans les voir. Je les écoutais sans les entendre. Dans ma tête, ça fredonnait. Encore et encore.

Ju ju ya ya ya. Shimmy voodoo make ya alala.
Voodoo magic kiss your broken heart i'm sure to fix it


Le sourire aux lèvres, je m'amusais de les voir ainsi, se prendre au sérieux. Le sourire aux lèvres, j'étais ravie de constater que Novalee et Coraline s'amusaient. Salem beh lui... Quand il était pas vautré dans un bar, il était vautré dans le fauteuil. Mauvais joueur! Nananère. Ju ju ya ya ya. Quant à Exekiel... Je finissais par me demander si le mot "poisse" n'avait pas été inventé que pour lui. Peut-être devrais-je lui acheter une patte de lapin. Une fausse, bien entendu. Pauvre petite bête unipattiste... unijambiste? Me munir d'une vraie patte de lapin serait criminel pour ma conscience et mon karma. Beh... Qu'il reste en prison!  

Coraline, petite agent immobilière, nous monta un autre hôtel. Elle avait le sens des affaires et moi j'avais le sens du partage! Pour fêter sa victoire, je buvais d'une traite le reste de ma coupe de champagne! A la sienne! Shimmy voodoo make ya alala. Prenant un air sérieux et conspirateur, de ma main libre, je me frottais le menton et plissais mon regard. Je tentais de me donner un air conspirateur mais je crois que j'avais surtout l'air d'être constipée et de loucher. Après madame Pretty Ghost, c'était au tour de... Exe-poisse? Mon sourcil se haussa et ma petite tête blonde se tourna vers lui. Mais d'après les sages paroles de Nova louloute, il était en prison. Par contre... Cette histoire de savon me passait au-dessus de la touffe. N'y comprenant décidément rien, je portais mon verre à mes lèvres et but quelques gorgées... Mais... Mais il était pas censé être vide, d'ailleurs? Oh! Bon... Haussant simplement les épaules, je me focalisais soudainement sur le bien être de la louve orgasmique. On était bien d'accord... On ne pouvait pas agiter correctement les dés comme un shaker si on avait les mains prises? Par pur esprit pratique et solidaire, je lui pris son verre. Et pendant qu'elle secouait les petits trucs en forme de carré en 3D moi, je terminais tranquillement nos boissons. Je crois que les bulles me montaient légèrement à la tête. J'éprouvais toute les peines du monde à me rappeler pourquoi et comment j'en étais venue à jouer au Monopoly. Certes l'idée venait de moi. Forcément... J'avais forcé la main à Salem. Qui par extension avait forcé la main à Nova. J'avais demandé gentiment à Coraline et j'ai du monter un bateau à Exekiel. Ouais... J'avais du faire un truc du genre.

Ju ju ya ya ya. Shimmy voodoo make ya alala.
Voodoo magic kiss your broken heart i'm sure to fix it


Nova venait de recevoir de l'argent et comme elle, je faisais une danse de la victoire. Pour la soutenir! Parce que j'étais contente pour elle et aussi pour compenser le fait que j'avais vidé le contenu de son verre. Par ailleurs, une fois notre petite victoire fêtée, je lui refourguais entre ses papattes nos deux flûtes. Jeu de sourcils digne d'un vieux pervers et je m'emparais ensuite des coccinelles à points noirs. Quoi que pour des coccinelles elles étaient beaucoup trop carrés.

- C'est mon touuuuuuuuuuuuuur!!!

Vivace et enjouée, je secouais le tout un bref instant avant de les laisser rouler sur le plateau de jeu. Comme au bowling, l'un de mes dés percuta un pion. Le dé à coudre. Ouuups? Riant légèrement, la main posée devant ma bouche, mes yeux posèrent un regard angélique et faussement navrée vers mon frangin. Ce n'était pas voulu. Assurément. Toute gentille comme j'étais, je me penchais vers le plateau de jeu, récupéra le dé pestiféré du monopoly et le replaça sur les terres de louve orgasmique. Dégât réparés et je pouvais alors me focaliser sur le nombre de petits pois noirs.

- Un... deux... troooiis.... quatre.... cinq!! Cinq!! Je devais donc avancer de cinq cases!

M'exécutant, je pris mon chapeau melon et l'avançais. Passant devant des hôtels et des cases pas intéressantes je m'arrêtais sur...

- Ma propriété!! Oh Yeaaaah!!!

Toute joyeuse à l'idée de ne pas débourser mon argent fictif, je me mis debout, prête à danser. M'enfin c'était dans mes intentions. Mais à peine mes fesses s'étaient élevés de quelques centimètres que la gravité m'ordonna de revenir me terrer sur le canapé. Comme une grosse larve j'étais retombée. Le sol tanguait beaucoup trop. Vraiment. Mais pas grave. En compensation j'attrapais le visage de Nova et déposa un bisous presque pas baveux sur sa joue.

- Hii!! Je vais pouvoir faire un... et puis, vous savez... Il y a ce moment de lucidité. Tout devint claire et limpide l'espace d'un instant et la seconde d'après vous avez ce petit doute. Relâchant la bouille de ma comparse, je rezieutais l'emplacement de mon pion et mes lèvres se pincèrent comme si je venais d'avaler un citron. Oh... en fait c'était chez Coraline. Moi j'étais la case juste à côté.

Un soupir et levé de yeux au ciel plus tard, j'attrapais quelques billets que je tendis à Fantomette.



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MessageSujet: Re: ❝ after monday & tuesday even the calendar says w t f. ❞ - ADDAMS FAMILY     ❝ after monday & tuesday even the calendar says w t f. ❞  - ADDAMS FAMILY  EmptyVen 9 Mai - 2:06




it feels like we could do this all night
We always dreamed about this better life


La liberté. Un fruit éphémère que l'on apprend à déguster que bien trop tard, lorsque son goût sucré s'égraine tranquillement contre notre palais pour ne laisser place qu'aux cendres et vestiges d'une chance désormais déchue.

La liberté. Un principe bien simple. Un principe bien simple que l'on ne vit jamais mais qu'on apprend à regretter que lorsqu'il est trop tard.

La liberté; elle lui a filée entre les doigts malhabiles. Fruit éphémère, vestiges d'une chance déchue, principe bien simple et réalité regrettée. Bah, vous savez quoi? Au final, on en a rien à branler de tout ce foutoir! La liberté, on le lui a arraché à cause d'un mauvais coup de dé et d'une foutu carte de carton! M'ouais, au Monopoly, la vie est injuste, et la liberté, bien chère payée!

Oh non. La vie en prison n'était pas fait pour un petit berger comme lui. La vie en prison n'avait rien de drôle. La vie en prison te forgeait un caractère. Il le savait, le savait pertinemment; il ne serait plus jamais le même en sortant d'entre ces quatre murs. Un homme ravagé, soumis à la loi du plus fort. Oh détrompez-vous, on lui rendait visite. Ariana était passée lui dire bonjour à quelques reprises. Mais vous savez ce que c'est; ça rend visite, ça donne des nouvelles, puis les visites s'espacent de plus en plus jusqu'à ne plus exister du tout, on est tranquillement oublié et laissé à soi-même, seul et sans attache pour affronter l'infâme réalité de ce monde décousu et sans pitié. Définitivement, au Monopoly, la vie était bien injuste.

Et c'est donc laissé à soi-même, seul et sans attache, qu'Exekiel se retrouva.
Là, assis, avec sa caisse de bière, au pied d'une table de bois chancelante à regarder Novalee détruire ses rêves.

« Désolé, mon vieux, tu passes ton tour! Les joies de la prison. Si tu veux un conseil, évites d'échapper ton savon dans la douche... »

Les dés dans les mains, les étoiles dans les yeux, il était tout prêt à savourer ce fruit sucré qu'est la liberté. Maiiiiiiiis naaaaaaaaaaaaah. Voyoooooons! Pas de chance de rédemption. Pas de délivrance ou d'expiation. Oh non non non! Le berger était maudit. Maudit des riches, maudit des pauvres, maudit des Dieux du Monopoly. Le berger était maudit de tous. Marabout et de toute évidence de mauvaise humeur, il attrapa son énième bière et se recula de la table, assis en indien au pied de son fidèle Salem d'amour qu'il commençait à peine à bouder pour ne pas avoir encore concocter de plan infaillible pour le faire sortir de ce foutoir. Mais il attendait quoi son héro pour démanteler cette prison à mains nus, hein? Il n'osait même pas lui accorder le moindre regard de peur de discerner, à même ses traits austères, cette pointe d'insensibilité qui saurait trop aisément lui briser le cœur.

Ses claires prunelles parcouraient la toile de jeu: des maisons, des hôtels, tout un tas de beaux billets orange d'empilées bien visiblement devant les petites madames. Meurf, c'était crâneur et c'était injustice. C'était la loi du plus fort, la loi de Coraline dans ce cas-ci… Déconfit, il se permit un rapide coup d'œil en direction de ses avoirs; un billet de cinquante et une résidence: Mediterranean Avenue, vous savez la première case suivant le go, celle qui vous coûte que trois billets de vingt. Et bien il en était l'heureux propriétaire! Bon c'était déjà ça de gagner, non?

À tout dire, il n'avait absolument aucune idée de comment on gagnait à ce foutu jeu. En fait, il n'avait absolument aucune idée de comment on jouait à ce foutu jeu! À ce point culte, personne ne prenait jamais la peine de s'informer à savoir si quelqu'un ignorait ce grand classique. Et bah fallait croire que ce n'était pas le passe-temps préféré des moutons de Block Island car jamais il n'y avait été initié auparavant. Des petits pions, des dés, des cartes, des maisons, des hôtels, des aqueducs, des voies ferrées, des prisons, bordel mais ce jeu ne faisait aucun sens! Il n'y comprenait absolument rien!

Suffit, il en avait plein le c*l. La liberté lui manquait cruellement.
Sans perdre une seconde de plus, il tenta une manœuvre en direction du feuillet de règlements. Décidément trop paresseux pour se lever, il s'étira de tout son long pour atteindre le précieux bout de papier. Pas de bol pour le berger, l'alcool avait décidé différemment... S'effondrant la face première au sol, Exekiel se prit un cadavre de bière vide en pleine tronche. Bordel, mais c'est que ça tournait dans le coin! Bon, il aurait pu rester inerte contre le plancher crasseux pour le restant de la soirée mais son entêtement eu raison de lui.

- Ah, AH!

S'exclama-t-il tout haut comme si on venait de lui dévoiler le secret de la vie elle-même.

- Pour sortir de prison: Si, après les trois tours, vous n’avez pas fait de double, payez 50$ à la banque, sortez de prison et bougez votre pion suivant votre lancer de dés.

Cita-t-il comme l'on citerais un passage de la Sainte Bible. Cinquante dollars. Ses économies au grand complet. M'ouais, au Monopoly, la vie était injuste, et la liberté, bien chère payée, mais honnêtement rien à foutre: il était enfin liiiiiiiibre!!!! Outres le fait qu'il venait de moisir 6 tours pour absolument rien en prison, notre petit berger pouvait enfin se délecter du fruit sucré qu'était la liberté. Oh si!

- Liiiiiiiiiibre!!!!!!

S'exclama-t-il haut et fort debout sur ses jambes vacillantes. Il était venu, il avait vu et il avait vaincu!  Élevant ses bras haut vers les cieux pour venir former le V de la victoire, notre berger à la con reçu, au même moment, les douces promesses de l'alcool en plein tronche. Titubant soudainement de manière radicale vers la droite, il s'effondra comme une roche sur la planche de jeu, faisant virevolter au passage des billets, des maisons, des pions, et toutes ces merdes qui traînaient sur la plaquette et dont il ne comprenait toujours pas la moitié de l'usage.

- Ouuuuups.

Statufier sur place. Il accorda un sourire de con à ses compatriotes de jeu.

- Désolé…!

Silence oppressant dans la salle.

- On a qu'à dire que tout le monde à gagner!

Naaaaah?

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MessageSujet: Re: ❝ after monday & tuesday even the calendar says w t f. ❞ - ADDAMS FAMILY     ❝ after monday & tuesday even the calendar says w t f. ❞  - ADDAMS FAMILY  EmptyDim 8 Juin - 20:39




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Je tousse une fois, deux fois. Je cligne des paupières une fois, deux fois, même trois. Ma vision est trouble. Mes oreilles bourdonnent et ma gorge se veut atrocement sèche. J’essaie de respirer, mais mon souffle se coupe aussitôt, ravivant une atroce douleur à la poitrine. Près de l’épaule droite. Je gémis. Un long râle qui résonne partout autour de moi. Puis je porte aussitôt ma main à l’endroit où la douleur m’assiège. Le sol est froid et dure. J’y suis allongée. Je suis sur le bitume. Je sens les cailloux qui me creusent la peau. Ma vision s’éclaircit graduellement. Je vois une ruelle sombre et quelqu’un qui s’approche de moi à grandes enjambées. Je lève péniblement la joue de contre terre pour mieux le voir. Je crois qu’il vient m’aider, mais je réalise que je me trompe lorsque ce dernier pointe sur mon crâne l’extrémité de son révolver.

- Du calme, louve. M’ordonne-t-il en se penchant vers mon visage. Ses yeux émeraudes me déchirent en deux et il ajoute. Si vous ne créez pas de résistance, tout ira bien.

J’ai envie de le croire. J’ai envie de croire que pour une fois dans ma vie ‘’tout ira bien’’, mais je sais très bien que c’est faux. Il le sait lui aussi. Je le vois faire signe à une autre personne d’approcher. Son révolver ne quitte pas sa cible, tant qu’à moi, je ne bouge pas. C’est à peine si je respire. Si seulement j’en étais capable en fait. Chaque respiration est une pure torture, qui m’arrache à chaque fois une lamentation aiguë. La douleur est insupportable. C’est comme un poignard qu’on m’aurait enfoncé dans la poitrine. L’autre individu me prend les poignets – je sursaute, par réflexe – et les scelle d’une paire de menottes en argent. Il porte des gants. Heureusement pour lui. Tous les deux portent des gants en fait. Le plus grand des deux, celui qui pointe son arme sur moi me soulève alors de terre. Comme si j’aurais été aussi légère qu’une insignifiante petite fourmi. Je crois savoir qui ils sont; des disciples des ténèbres! Des lycans contraint à la volonté des originaux. Ils sont détestés de tous, mais pas pour le moins redoutés. Mais pourquoi m’avoir attaqué? Pourquoi me menotter? Ais-je blessé quelqu’un? Ou pire? Je ne me souviens plus. En fait, j’ai même du mal à me rappeler la dernière chose que j’ai accompli. Tous mes souvenirs sont confus. À force de creuser, mes pensées se dispersent. Elles martèlent mon crâne de l’intérieur. La ruelle tourne. Je sens que je vais vomir. Je tourne la tête sur le côté et je vomis aussitôt. J’entends des jurons. Je crois que j'ai souillé les chaussures de celui qui me porte, mais je ne me sens pas la force de m’excuser. Ma tête vacille de gauche à droite, au rythme de ses pas pressés. Tout ce que je m’entends murmurer c’est ;

- Qu… Qu’est-ce que…

- Quoi? Demande-t-il en abaissant les yeux vers moi, tout en fronçant les sourcils.

- … qu’est-ce que… vous m... m’avez fait? Dis-je d’une voix tremblante.

- C’est une balle d’argent. Ne vous inquiétez pas, dans quelques heures vous serez complètement guérit. Me répond-t-il d’une voix assuré, presque militaire.

Je ne suis guère rassurée. Je fronce les yeux, me demandant comment il serait possible que d’ici quelques heures je sois complètement guérit, après avoir reçu une balle en pleine poitrine? Je serre les dents. J’ai froid. La brise me ronge les os. Je prends alors conscience que je suis complètement nue. La situation m’apparait désormais d’avantage complexe et d’autant plus gênante. Je ne sais pas si mes joues rougissent sous le poids de cette situation pour le moins embarrassante. Pour tout dire, mon teint est plutôt pâle. D’une blancheur inquiétante même.

J’entends soudain une porte s’ouvrir. Celle qui donne à l’arrière d’un camion. On m’installe à l’intérieur. Mes menottes sont reliées à un barreau métallique pour éviter que je ne prenne la fuite – même si j’imagine mal comment je pourrais fuir dans cet état – puis on me recouvre d’une épaisse couverture. Les deux co-équipiers se parlent quelques instants. J’entends des bribes. Je ne saisis rien. Je me concentre sur ma douleur. Pour qu’elle cesse. Je serre les dents, mais je n’arrive pas à étouffer les longs râles qui me lacèrent la gorge. Très vite, ils ferment la porte et le camion démarre. Mon corps se retrouve malmené par les routes sinueuses New-Yorkaises. À chaque secousse la douleur me foudroie un peu plus. J’ai tellement froid. Je tremble de tous mes membres. Ma respiration est saccadée. Je divague. Puis je distingue une gourde tendu vers moi. C’est le jeune homme qui m’a menacé et m’a porté… sans doute celui qui m’a tiré dessus également. Il me tend une gourde.

- Tien, bois. C’est de l’eau. Précise-t-il, comme si j’aurais pu croire que ce soit du poison. Cette offre m’est alléchante, mais je n’ai envie de rien. Je veux seulement m’endormir, ne plus rien sentir, pour une centaine d’années, peut-être même plus. Je ne réponds guère. Je ferme les yeux, replis mes jambes vers ma poitrines et serre mes doigts au niveau de ma blessure. J’ai sans doute mérité ce châtiment, cette souffrance qui m’afflige. Apparemment entrer en contact avec moi est atrocement douloureux. Insupportable. Y penser me fait monter les larmes aux yeux. Je n’ai jamais voulu faire souffrir qui que ce soit…

Un rire moqueur surgit tout à coup de nulle part et tranche ce silence morbide qui commençait à s’installer. Il y a une autre présence dans ce camion. Celle d’un homme d’après l’intonation plutôt grave de cette voix. Je l’entends, mais je ne le vois pas. Le jeune homme qui me fait face bouchonne alors sa gourde tout en soupirant et tourne les yeux vers celui qui semble prendre un malin plaisir à se moquer de la situation.

- Puis-je savoir ce qu’il y a de si amusant…? Questionne-t-il d’un air irrité, en affichant un sourire des plus amer.

- Ahhhhh, soupire son interlocuteur. Je me réjouis du spectacle, voilà tout!


- Vous êtes complètement cinglé! Se désole le jeune homme marqué d’un air dégoûté.

- Peut-être. Seulement la folie est loin d'être le plus important de nos problèmes… En haut de liste, j'opterais plutôt pour l'ignorance. La vôtre, en l’occurrence... Réplique l’autre sur un ton étrangement amusée. En ignorant trop longtemps sa vrai nature, le loup a tout simplement oublié ce que c'est d'être un loup!

Le jeune homme lui lance un regard noir.

- Pardon....?

L’autre profite donc de l'occasion pour renchérir aussitôt.

- Vous avez été beaucoup trop domestiqués... Je crois que vous avez perdu votre flair naturel mon cher. On peut ressentir toute l’arrogance et même la moquerie transpirer de chacun de ses mots. Il n’est pas dans mon champs de vision, mais j’imagine un grand sourire fendre son visage.

Je ne vois pas la scène en entier. Je perçois seulement une partie du visage du grand gaillard. L’autre est plongé dans l’ombre. Le mystérieux passager l’a irrité, c’est évident. Il serre les dents maintenant. On dirait qu’il ne sait plus trop quoi faire, ni comment réagir. Comme s’il avait peur du résultat. Oui, je distingue une touche de crainte dans son regard. Je cligne des yeux plus souvent qu’à l’habitude pour garder une image claire de la scène. J’essaie de garder un point fixe, car j’ai le tournis. Après quelques secondes qui me paraissent interminables, je vois l’espèce de grand militaire qui s’approche un peu de moi. Lentement. Comme si j’étais un animal sauvage qu’il aurait eu peur de faire fuir. Je l’entends humer l’air, doucement. Une fois, deux fois, trois fois, quatre fois. Puis il s’interrompt. Il fronce les sourcils et me dévisage comme s’il aurait deviné le monstre que je suis réellement. Il lance un coup d’œil vers l’autre passager, puis retourne aussitôt son attention vers moi. Il se penche au-dessus de moi, puis il descend la couverture et retire mes mains pour voir ma blessure. Ça ne doit pas être beau à voir d’après l’expression qu’affiche son visage. Je constate que mes mains sont couvertes de sang. Je n’ai jamais vu autant de sang. Je ne me sens pas bien!

Le jeune homme aux airs de militaire se lève aussitôt. Il se dirige à l’avant du camion, en titubant sous chaque nouvelles turbulences. Puis il ouvre une petite porte à glissière qui lui permet d’avoir accès au conducteur.

- Changement de programme Louis. On doit filer à l’hôpital.

- Mais…

- Ne discute pas. File à l’hôpital, c'est un ordre!

- Euh… d’accord!

Il referme la porte en un grand claquement et se rue aussitôt à mon chevet. Il regarde ma blessure. Il a l’air complètement déboussolé. Comme s’il ne savait pas par où commencer. Il tend les mains vers moi, les éloignent, les rapprochent à nouveau, s’interrompt aussitôt. Finalement il enlève ses gants. Mes yeux s’agrandissent. Je secoue la tête. Je m’agite. Puis je cris face à la douleur que ces mouvement m’affligent.

- N… non… non… non… Je répète d’une voix moindre.

- Chuttt, fait-il d’une voix qui se veut étrangement rassurante. On ne dirait plus le même homme que tout à l’heure. Comme si son armure avait soudainement disparu. Il tend les mains vers moi, dans le but de me rassurer. Mais je ne le suis pas du tout. Mon cœur s’emballe, je panique.

- N… non, faut pas m… me toucher, faut… faut pas... me toucher… Je supplie. Je supplie tous les dieux pour qu’il me laisse tranquille. Pour qu’il reste loin de moi.

- Doucement, doucement! Arrêtez de vous agiter! Vous allez empirer votre état. Dit-il en se rapprochant dangereusement. Mon cœur palpite. Il tend une main vers moi, mais je tente de reculer par tous les moyens. J’ai mal. Mon cœur s’arrête. On doit absolument stopper l’hémorragie. Qu’il me laisse crever, je n’en ai rien à faire, mais surtout, qu’il ne me touche pas. Je continue de le supplier de ne pas me toucher, mais il s’obstine. Il pose une main sur mon épaule, près de la blessure. Mon cœur explose. Je reconnaîtrais cette sensation entre mille. Une immense vague de chaleur me percute. Elle emplit mon corps, l’enveloppe de toute sa douceur et sa bienveillance. Comme je me sens bien. Tellement, tellement bien! Je sens la vie, comme de la sève afflué dans mes veines. Je n’ai plus froid et bien vite la douleur disparait. Complètement, comme si elle n’avait jamais exister. Je me sens vivante. Au-dessus de tout. À des kilomètres au-dessus de tous ces problèmes et cette souffrance qui m’assiège au quotidien. Je voudrais immortaliser cette sensation et vivre sur ce nuage pour toujours. Mais je dois stopper le manège. Je dois m’arrêter, car je sais comment cela se termine. Je serre les dents, je retiens mon souffle, j’ouvre brusquement les yeux et je repousse simultanément celui qui a osé poser la main sur moi. Il tombe à la renverse sur le sol. Ses yeux sont fermés, mais son corps est agité par des spasmes nerveux. Qui deviennent des tremblements et rapidement, il se calme. Il ne bouge plus. Je me redresse et je le regarde, impuissante. Je tire le drap pour me couvrir. Puis je tends une main vers lui. Je voudrais l’aider, mais je ne peux pas le toucher. Je ne peux jamais toucher. C’est interdit. Impossible. Je me penche quand même vers lui pour écouter son cœur. J’appuie mon oreille contre sa chemise et je finis par entendre des battements rassurant. Un soupire se fraye un chemin de mes poumons jusqu’à mes lèvres. Je me sens soulager.

J’entends soudain un applaudissement discret provenant de derrière moi. Je me redresse aussitôt, fais volteface et rencontre un homme d’une quarantaine d’années. Il me regarde – non il me dévore des yeux – d’un air fasciné. Son sourire m’inspire quelque chose de vil, comme s’il dissimulait tout un arsenal de mauvaises intentions derrière cette moue enjoué. Ses cheveux noir, mi- long sont parsemés de fils argentés et retombent ci et là devant ses yeux d’un bleu étourdissant.

- Quel magnifique numéro! Vous êtes, ma fois, une créature des plus remarquables!

Je ne réponds pas. Je n’ai jamais été fier de ce que j’étais. Je me sens salis. Mon regard s’abaisse, honteuse qu’on me félicite de cette horreur que je viens d’accomplir. Je baisse alors les yeux là où se trouvait ma douleur tout à l’heure. Je n’ai pratiquement plus rien. À peine un petit creux marqué au centre d’une peau quelques peu rosé. C’est pratiquement tout cicatrisé. La balle est sorti et ma blessure s’est guérit! Je regarde le jeune homme qui git sur le sol, inerte. C’est grâce à son énergie que j’ai survécu. Mais je ne suis pas prête à assumer qu’il ait payé de sa vie pour que la mienne soit sauvé. Heureusement, nous filons vers l’hôpital. Cet homme recevra alors les soins nécessaires. Je crois qu’il s’en sortira… enfin, je veux le croire. Je veux tellement y croire!

- Ne vous en fait pas pour lui… Il s’en sortira. M’assure l’autre individu, comme s’il aurait entendu tous les tourments qui me lacèrent l’esprit.

- Comment pouvez-vous affirmer cela? Dis-je d’un air méfiant, tout en fronçant les sourcils.

- Je le sais. C’est tout! Rétorque-t-il armé de ce sourire mystérieux qui lui est propre. Maintenant si vous voulez que l’on sorte d’ici, vous devez décrocher le trousseau de clefs qu’il porte à sa ceinture et nous libérer de cette ‘’situation’’. Dit-il en me désignant ses mains enfermées dans de grandes sphères métalliques.

- Non… Je détourne le regard. Certainement pas. Je vais me rendre. Je dois payer pour toutes les horreurs que j’ai faites. Quoi que je fasse, je suis un danger…. Pour tout le monde.

- Je vois... Mais si vous les laissez-vous livrer aux originaux, vous leur offrez alors tout ce pouvoir sur un plateau doré. Vous ne croyez pas qu'ils vous manipuleraient à leur guise et se serviraient de ce pouvoir pour assouvir leur désir de pouvoir et de grandeur? Vous seriez pour eux une arme inestimable. C’est vraiment ce que vous souhaitez mademoiselle Mckay?

Je tourne promptement la tête vers lui en l’entendant prononcer mon nom.

- Je le sais…. C’est tout. Me répète-t-il encore une fois en haussant les épaules, comme s’il aurait encore compris tout ce qui se tramait dans mon esprit. Maintenant vous devez faire un choix, et vite, car les minutes nous sont comptées.

Je suis troublée. Mitigé. Il a raison, les originaux utiliseraient certainement mon pouvoir pour leur propre compte. Je ne veux pas leur servir d’arme dans cette guerre sanglante. Ce serait une catastrophe. Ils me contraindraient à arracher la vie pour leur propre compte. Je regarde mes mains avec horreur – elles sont toujours recouverte de mon propre sang - comme si je réalisais toute l’ampleur du danger qu’elles représentent. Je n’y avais jamais pensé. Pas sous cet angle en tout cas.

Sans plus attendre, je relève la chemise du militaire et je décroche le trousseau de clefs de sa ceinture. Mes mains sont tremblantes sous l’effet du stress. Je jongle avec les clefs et j’en essaie plusieurs avant de trouver la bonne qui déverrouille mes menottes. Une fois libéré, je me masse les poignets, savourant cette sensation de liberté et me hâte aussitôt vers l’homme aux dons mystérieux. Je cherche la bonne clef.

- Celle-là, me précise-t-il avec un signe de tête. C’est celle-là. Dit-il en souriant.

Je déverrouille ses drôles de menottes qui tombent et dévoilent une paire de main tout à fait normale. Il soupire et se frotte les mains l’une contre l’autre d’un air complètement béat.

- Ahhhhhh, merci. Dit-il en se levant. Il s’étire, se craque les doigts, puis il se dirige vers l’homme étendu au sol. Il attrape son bras mollasse et tire sur ses manches pour retirer sa chemise, puis il fait de même avec le reste de ses vêtements, jusqu’à ce qu’il ne lui reste plus que les sous-vêtements.

- Mais qu’est-ce que vous faite? Dis-je en fronçant les sourcils, d’un air dubitatif.

- Je vous trouve de quoi vous vêtir. Vous n’allez quand même pas rentrer chez vous avec... ça. Dit-il en désignant la vieille couverture qui m’entoure le corps à la manière d’une serviette de bain. Voilà! Dit-il en se relevant, tendant vers moi les bout de vêtements qu’il vient de dérober à se pauvre homme. Je tends une main vers les habits, hésitante. Je ne sais pas si je devrais. Dépêchez-vous. Nous n’avons pas toute la nuit! Prenez-les et habillez-vous en vitesse.  

Je comprends l’urgence dans sa voix. L’heure n’est pas à la bonne conscience et aux longues réflexions. Je prends alors les vêtements et m’empresse de les enfiler. Un pantalon trop grand qui tient en place grâce à une ceinture ajuster à la plus petite taille, ainsi qu’une chemise grise, trop grande également, empreinte d’une odeur qui n’est pas la mienne. Je tourne les manches pour découvrir un peu mes mains. Puis je me retourne vers celui qui est en train de m’aider à m’échapper. Tout chez lui m’inspire le mystère, les secrets bien cachés. Il semble décontracté… tellement calme. Beaucoup trop calme pour cette situation pressante dans laquelle nous nageons à contrecourant. Je m’approche de lui, en tentant de ne pas trébucher sous les turbulences qui agitent le camion.

- Et maintenant?

- Maintenant? Maintenant c’est à mon tour de jouer mes cartes ! Dit-il avec un sourire empreint de malice. Il plonge son regard bleu électrique dans le mien, puis il saisit mes épaules et… et…. Et mon cœur fait un bond. Nous ne sommes plus dans le camion. Le sol ne remue plus. Nous sommes maintenant sur une surface stable. Sur du béton plus précisément. Nous nous trouvons dans une ruelle des plus tranquilles. Je ne saurais dire où exactement. En un clignement d’yeux, tout le décor a changé subitement. C’est incroyable! Je suis ébahie par ce tour de magie. Mon visage transmet bien mon étonnement. Je tourne sur moi-même pour examiner les lieux où nous nous trouvons, puis je regarde l’étrange individu qui m’accompagne.

- Mais… comment avez-vous fait ça?

- Aussi facilement que vous pouvez aspirer l’énergie des êtres qui vous entourent. C’est un don!

- Non… Ce n’est pas pareil. Je secoue la tête complètement en désaccord. Je ne vois pas en quoi voler la vie pourrait être considéré comme un don… c’est plutôt une malédiction.

- C’est à vous d’en décider. Dit-il en me pointant tout sourire.

- Je ne vois pas…. Je ne vois pas comment… Dis-je en fronçant les sourcils en en baissant un peu la tête.

- Et malheureusement ce n’est pas à moi de vous le dire… mais un jour vous saurez

- Mais-je…

- Le jour où vous accepterez ce que vous êtes, les réponses viendrons à vous.

- Il y a bien longtemps que j’ai accepté ce que je suis…

- Faux! Faux! Faux! Vous avez passé votre vie à tenter d’être quelqu'un d’autre!

Je me sens complètement anéantit. Je sais qu’il a raison. On dirait qu’il me connait mieux je ne me connais moi-même. J’entends ces mots résonner dans mon esprit ‘’accepter ce que vous êtes’’. Comme s’il était facile d’accepter ce que je suis. Une dangereuse créature. Un être qu’on ne peut toucher qu’au péril de sa vie. Comme si je pouvais simplement accepter que c’est dans ma nature. Je me sens malmené par toute cette tourmente qui me bouscule de l’intérieur. L’émotion me tord la gorge. Il sème des questionnements en moi, là où je croyais connaitre déjà toute les réponses. Dans tout ce désordre, pour la première fois j’ai le sentiment, aussi insignifiant soit-il que je peux accomplir – peut-être – quelque chose de bien. Que c’est possible. Que ces mains au pouvoir destructeur ont peut être également la capacité de faire le bien. Peut-être ne leur en ai-je simplement pas encore donné la chance? J’ignore comment…. Mais je veux bien y croire. Je voudrais tellement qu’il ait raison. Cet espoir me nourrit.

- J’aurais adoré continuer à discuter avec vous, mais j’ai bien des choses à faire et trop peu de temps pour les accomplir. Alors vous m’excuserez mademoiselle, mais c’est ici que nos chemins se séparent. Puis il pointe droit devant lui d’un grand geste théâtrale. Rendez-vous au bout de cette ruelle et vous retrouverez votre chemin. Il me fait une révérence des plus distingué, puis il me tourne le dos et part dans la direction inverse. Je reste sur place un instant, confuse. Je le regarde, j’ouvre la bouche. Je ne sais pas trop quoi dire. J’ai l’impression d’être en train de lire un livre et qu’une bourrasque de vent ait fait tourner les pages à une vitesse folle. Je suis rendu dans un autre chapitre. J’essaie de poursuivre, mais je suis complètement perdu. J’ai raté un grand bout d’histoire… elle a défilé trop vite pour que j’ai eu le temps de la lire. Et là je dois m’adapter, rattraper la cadence. Je regarde cet inconnu s’éloigner et je me dis que ce coup de vent aura sans doute été une bonne chose. J’avais besoin d’une bonne rafale pour faire bouger les choses. Je stagnais dans les profondeurs de mes tourments depuis trop longtemps déjà. Je me sens enfin reprendre mon souffle. Un nouveau souffle.

- Mais. Je m’interromps. Je ne connais même pas votre nom! Je cris pour qu’il m’entende. Mais il ne se retourne pas. Je me mords les lèvres, puis j’ajoute simplement. Merci… Il me fait simplement un petit signe de la main avec l’index et le majeur relevé.

Je soupire, complètement submergé par toute cette ambition qui coule dans mes veines. Je dois me remuer. Sortir de cette torpeur qui me ronge l’âme depuis trop longtemps. J’avance dans la direction que l’on m’a indiquée. Je fais des pas en terrain inconnu et mon cœur bat à la chamade. Je me retourne pour jeter un dernier coup d’œil au mystérieux inconnu… mais il a disparu. Je m’arrête, fronce les sourcils et baisse les yeux un instant. Puis je reprends ma route en songeant à quel point ce que je viens de vivre est invraisemblable.

L’homme avait raison, arrivé à l’extrémité de la ruelle je reconnais le quartier. Je suis dans le Bronx. À quelques pâtés de maisons de mon appartement. Par chance car se balader en pleine nuit dans le bronx c’est comme jouer sa vie d’un coup de dés. Il faut espérer avoir une sacrée chance. Je me hâte (car je ne suis pas du genre ‘’veinarde’’). Mes pas son pressés, décidés, ils savent où m’amener. Je reconnais chaque commerce, chaque lampadaire, chaque poubelle. Mes sens sont en alertes. Le moindre petit bruit me fait sursauter. Mes pieds me mène bien vite jusqu’à cette porte qui se ferme sur ma demeure. Je l’ouvre rapidement et la ferme derrière moi en m’adossant contre la surface plane et dure. Mais je remarque bien vite que quelque chose cloche. Là, au centre du salon il y a cinq individus assis en cercle autour d’une table de jeux complètement reversé. De la fumé de cigarette flotte dans l’air ambiant et la rend lourde à respirer… sans parler de cette odeur l’alcool très présente. Je ne comprends pas. Mon regard croise le leur. Je suis figée… à peine quelques secondes. Peut-être 4 ou 5. Pas plus. Mon pantalon trop grand glisse et je dois le remonter pour éviter qu’il ne se retrouve au sol.

- Mais qu’est-ce que vous faites tous chez moi!!! Je les regarde un à un. Je les dévisage. Puis je fronce les sourcils. Je vous connais? Mon ton est empreins d’une grande perplexité. Je ne suis plus très sûre. Je sens que les pensées et les souvenirs se bousculent dans mon esprit. C’est sans doute l’énergie de j’ai absorbé tout à l’heure qui entre en conflit avec mon esprit. J’ai déjà vécu ça. Mon crâne me fait mal… je sais ce qui s’en vient. Et ça me percute douloureusement. Une cascade de flashs me fait perdre le Nord. Je me rends compte que je connais ses gens, ils sont mes amis, J’ai un lien très étroit avec eux… non, en fait, ce n’est pas moi. Ces souvenirs ne sont pas les miens… Enfin, pas tous…. C’est tellement compliqué! J’essaie de faire le tri dans mes pensées, mais ce n’est pas choses aisé.

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