INTRIGUE 1 - Mortelle St-Valentin - Groupe 04

La nuit de la Saint-Valentin. Votre seule préoccupation était de savoir si vous alliez arriver à l'heure, ou bien encore, de savoir quand est-ce que vous alliez rencontrer l'amour. La nuit était tombée depuis un moment et malgré le danger que cela représente, vous vous retrouvez dehors. Après tout, les créatures surnaturelles se tenaient à carreaux, dans la ville. Le ciel était d'un bleu presque noir, tacheté de diamants célestes. Le vent se faisait taquin et mordait votre peau sans scrupule. Un petit reste d'hiver.

Les rues vous paraissaient calme... puis... Soudainement, vous commencez à entendre de l'agitation, des cris, des hurlements. "Ils arrivent". "Ils sont là!"... Oui. Très rapidement, vous comprenez une chose essentielle : le Raid venait de commencer. Entre fuir ou se cacher... La possibilité de vous cacher vous semble des plus tangibles lorsque vous apercevez ce petit coffee shop encore ouvert.

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Il sent l'agitation qui fourmille en chacun d'entre eux. Les palpitations inexistantes résonnent presque à ses oreilles. Il imagine autant qu'il sent. Sa crinière brune-rousse volette légèrement au-dessus de sa bouille angélique. Ce faciès  si trompeur. Perché sur le siège, son buste sortant du toit d'un pick-up conduit par l'un des dents-longues qu'il dirige. Le vampire scrute et étudie les rues de ses prunelles de glace. Les passants tournent leurs visages mi-inquiets, mi-figés dans des demi-sourires troublés.

Ils commencent à comprendre.

L'idée se propage dans leurs caboches. Ils sont là. Le jour de la St Valentin n'est pas un jour de fête, pas pour eux. Les poches sur pattes. La faim grouille en lui et l'anime, l’excite comme un animal. Les babines fines du monstre s'étirent alors avec délice, tandis qu'il frappe le toit pour faire signe au chauffeur de s'arrêter. Cinq camions pleins suivent derrière lui pour envahir toutes les issues des grandes rues. Partout ailleurs en ville, d'autres suivent le même manège. Le bolide s'arrête brutalement, les portes lâchant les fauves tandis que l'Originel s'extirpe souplement par-dessus l'ouverture du toit, retombant sur ses guibolles longilignes.  

Faciès déformé.
Vocales rauques de l'être affamé.

« - Et joyeuse St Valentin. »

Ton puissant, sourire de fauve.

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La saint-valentin! Une fête stupide, idiote et dans le simple but de faire dépenser de l'argent. Pourtant, il se devait d'acheter quelque chose. N'importe quoi. Il se devait d'offrir un cadeau à Coraline. Subtil, l'un de ceux qu'on pourrait offrir à n'importe qui. Sauf que la fantôme n'était pas n'importe qui. Il le savait. Il sentait à chaque les pulsations de son coeur s'emballer lorsqu'elle posait son regard sur lui. Pourtant... il devait prendre son temps. Ne rien précipiter. Pas avec elle. Alors oui... pour cette saint-valentin, il comptait lui offrir un truc basique.

En passant devant le magasin de Jill, l'illumination frappa son cerveau d'homme angoissé. Des cookies. Un bon café. Des cupcakes! Aucunes femmes normalement constituées ne pouvaient résister à l'appel de la pâtisserie! Affichant son plus beau sourire, il pénétra avec assurance dans la petite boutique. Ses mains de géants enfoncés dans les poches de sa veste en cuir, il se dirigeait vers le présentoir, cherchant quels délices il partagerait avec sa bien-aimée. Assurément, il avait eu une idée de génie! Aucunes femmes normalement constituées... Puis le choc. Un autre éclair de génie frappa son esprit. Coraline était une femme, certes... Mais pas normalement constituée. Enfin si. Elle avait une belle poitrine, des jambes à n'en plus finir et un regard époustouflant. Le problème n'étant pas là... mais dans le fait qu'elle était morte et ne pouvait donc rien manger.

L'expression enjouée d'Elkan se décomposa comme un fruit trop mûre en pleine décomposition. Et maintenant quoi? Il allait repartir bredouille. Secouant la tête, découragée, il se passa une main dans les cheveux, bougonnant dans sa barbe de quelques jours. Même ça, il avait oublié de le faire! De quoi l'accabler encore un peu plus! De mauvaise humeur pour de bon, il s'apprêtait à sortir quand il entendit des bruits. Tout d'abord indistinct, les cris se démêlèrent du lot. Des cris. Un mouvement de foule affolée. N'étant plus à New-York... Le sorcier compris aussitôt de quoi il s'agissait : Le RAID! Les vampires ne respectaient absolument rien! Serrant des dents, Elkan enjamba la micro-distance le séparant de la porte d'entrée. Dans un mouvement vif, il ouvrit cette maudite porte. Surprise surprise, une femme lui tomba littéralement dans les bras.

- ... Salut, toi, amorça t-il de son sourire charmant après l'avoir rattrapé au vol.

Quoi? Même face à une clocharde, il faut se montrer galant et charmant.



[HRP=> Korra, si un truc te dérange hésite pas à me le dire ]

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Les cris. Les effluves de peur. Tout remonte jusqu'à ses narines dilatées et ses esgourdes attentives. Paupières closes, Alaric se délecte d'abord du chaos qui éclot doucement dans les rues, partout autour de lui. Jusqu'à ce que le voile pâle de ses paupières diaphanes ne s'ouvrent sur ses iris perçantes, et qu'il n'intercepte avec force le bras d'un dents-longues avant de lui adresser un regard noir.

« - Ne fais rien brûler cette fois, d'accord ? » Et à l'autre de baisser les yeux, courbant l'échine à contre cœur. Il attend sagement d'être relâché, son torse vibrant d'impatience et ses crocs s'ouvrant aux bouts de viandes courant devant ses onyx affamés.

Alaric lâche enfin l’importun, avant de s’intéresser à son tour aux poches sur pattes. Ils courent tous dans toutes les directions, se barricadant et cherchant des issues de secours, s'accrochant à la moindre ouverture. L'espoir fait vivre.

Et voilà qu'un mouvement attire son regard vers un petit Coffee shop. Une brune pulpeuse s'extirpe immédiatement de la boutique, non sans un regard pour la rue où s'étend le massacre, avant d'agripper une petite gamine pour l'y enfermer avec elle. Si les loups ne sont pas leurs cibles, le petit appât lui, fait frémir la bestiole de la tête aux pieds. Du sang neuf.

Et c'est sourire mauvais accroché à son faciès paisible, qu'il se dirige jusqu'à la boutique à l'aide de ses grandes guibolles.

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De l'agitation. Beaucoup trop d'agitation pour Elkan. La femme qu'il avait sauvé de la chute bougonnait dans son coin. Jill pétait sa petite coche, hurlant à tord et à travers. Les humains s'étant réfugiés ici l'avait bousculé avec la force de vingt vampires. Si le sorcier possédait une certaine patience, il ne fallait pas non plus pousser mémé dans les orties. La mine sombre, il s'éloigna de la porte. Du moins, dès que Jill avait eu cessé de l'empoigner par le collet. Pendant que la louve sauvait in extremis une fillette, Elkan continuer à réfléchir. Planquer les humains en ce lieu, c'était bien beau... mais ça ne restait pas suffisant.

- Docteur qui? se contenta de répliquer le sorcier, complètement largué.

Si elle connaissait un Docteur truc capable d'agrandir le coffee Shop, il serait peut-être temps pour Jill de faire appel à lui. En attendant, ils allaient tous devoir trouver une solution... Il avait bien une petite idée... mais elle n'était pas des plus agréables....

- Bon pas grave... conclut-il en laissant son regard couler sur la femme mystère... Assurément, elle n'était pas commune et n'était pas entièrement humaine. Ses claires prunelles s'attardèrent ensuite sur Jill... Non. Mauvaise idée. Il étudia alors Jax, l'espace d'une seconde à peine. Une petite seconde le confortant dans son choix. Il devait surtout faire vite. Le viking se précipita vers une table  et attrapa un sucrier. Sans prendre la peine d'expliquer quoi que ce soit à qui que ce soit, il traça un cercle autour de lui. Le plus compliqué étant de le faire assez grand pour qu'il ai de l'espace mais pas trop non plus pour ne pas que les autres empiètent dessus. Le cercle enfin bouclé, il balance le sucrier vide et ferme les yeux.

Le cercle de sucre prend alors feu, entourant le sorcier. Ne pouvait puiser dans l'énergie de la terre, Elkan allait donc puiser son énergie dans l'élément du feu... mais ailleurs. Du moins, si il n'avait pas d'autres choix. Il sentait la chaleur des flammes lécher sa peau. Cette chaleur étouffante... Cette même chaleur qui s'infiltrait en lui, insufflant un peu plus de puissance au sorcier. L'énergie coulait sur sa peau tel un ruisseau de lave. Ses doigts crépitaient de cette puissance qu'il drainait du feu.  Toujours concentré, il visualisait le Coffee Shop dans son intégralité. Il s'imaginait avec le soucis du détail la bâtisse... Puis très vite, il visualisa une barrière entre l'enseigne et l'extérieur. Dôme protecteur. Un bouclier temporaire qu'il ne pourra pas maintenir bien longtemps ainsi...

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C'est son nouvel objectif. Cette petite devanture à la vitrine décorée de diverses ... Feuilles vides badigeonnées de sucres et autres propagandes sur le café. Il voit la moindre petite particule danser dans l'air lourd et sombre. Il entend le moindre cri, le moindre battement de cœur. Certains se jettent déjà sur leurs proies, tranchant, coupant, dévorant et s'abreuvant. Mais Alaric, lui, est un vieillard patient. Une fois par mois est une notion bien trop longue, même pour lui, pour qu'il s'autorise autant de laxisme. Le moment doit être inoubliable et unique, il doit faire preuve de ruse et de nouveauté ! Ne pas s'enfoncer dans la monotonie de l'acte barbare et dénué de sens. Si ce n'est la chasse, il doit aussi ... Etre innovent. Deux prunelles limpides sous une couche étrange et sombre l'observent de loin, et il entend son propre nom prononcé d'une voix presque blanche.

Tout se déroule très vite, la fille porte son regard derrière son épaule. Semblant observer quelque chose. Figée sur place. Et à Alaric de sentir la chaleur de flemmes s'échappant de l'entrée du magasin. Est-ce que l'abruti vient de cramer un nouveau bâtiment alors qu'il vient de lui ordonner de calmer sa pyromanie incommodante ? Non. Il la sent. La magie. Elle ne vient pas de la fille, cette tête brûlée des combats illégaux de New-York. Elle a survécu, mais rien de surprenant là-dedans. La bestiole ne devient plus qu'un courant d'air, avant de se ruer sur la femme Golem. Serre tendue sur sa gorge de pierre fine. En un clin d’œil, le psychopathe est dans le petit magasin, bras tendu et carcasse longiligne dressée fièrement. Korra dans sa poigne, ses pieds frôlant à peine le sol. Il ne compte pas la tuer, loin de là. Elle, il la veut vivante. Dans son dos, un autre mort tente de se frayer un chemin par la porte, avant de se percuter à un mur invisible. Projeté à trois mètres.

Les azures du vampire observent rapidement autour de lui, avant que son regard ne danse jusqu'à tomber sur un blond de haute stature. Sa dégaine est pareille à celles des Viking qu'il a lui-même croisé en Normandie. Sorcier. Mauvaise pioche. La torche humaine semble être la source de la protection magique, et le grand malin vient de coincer un garde manger avec un Originel. Aussitôt, l'immortel rejette Korra à terre, avant de se tourner vers ... La gamine. Un sourire mauvais plaqué sur son faciès calme, et le voilà déjà sur la gosse qu'il agrippe, la tendant presque comme un tophet de chasse. Elle couine, tente de se débattre et d'échapper à sa prise. Mais le monstre tient fermement la presque adolescente dans sa poigne, sentant sa chair battre sous ses doigts. La faim gronde d'avantage à l'appel des veines palpitantes.

« - Le bouclier. » Lâche simplement le vampire vers le blond, moue lasse et désintéresse, serre enroulée autour de la gorge fragile de l'enfant. Il comprendra de lui-même s'il est intelligent. Un seul faux mouvement, une seule attaque, et la gosse est morte.

Il pourrait se contenter d'affaiblir le nécromant, l'obliger à baisser sa garde. Mais, sincèrement ...

Est-ce que ça serait aussi amusant ? Et par précaution, le vampire tourne simplement ses opales sinistres vers Korra, lui offrant l'illusion parfaite de manquer de souffle. Ce serait dommage de se faire embrocher alors qu'il commence seulement s'amuser. Une perte de temps inutile. La gamine dans sa poigne commence à virer au cramoisie, tandis que le vampire sort ses canines tranchantes. C'est son otage, et ce ne n'est pas par lâcheté.

Non. Alaric ne fait vraiment que pimenter la soirée.

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Alaric observe, moue lasse et désintéressée. La gosse fermement bloquée dans sa poigne continue de s'agiter et de geindre, alors que le vampire s'amuse de l'éclat de rage, de fureur, d'indignation ou de peur dans les regards des bouts de bidoche. Plus particulièrement de la dégaine du grand blond, ou de la brune survoltée qui commence à s'exciter le poil. Pour un peu, il en rirai. Alaric la jauge de la tête aux pieds, mignonne, mais trop hystérique à son goût. Korra, elle, est toujours à terre, suppliante, le souffle coupé et la larme à l’œil.

« - hm ... Soit. Tu veux la rejoindre ? Demande le Français d'un ton candide, avant de lancer un sourire mauvais en direction de la mutante à terre.

La gosse se débat toujours, ses jérémiades n'ayant plus de fins. Plus encore lorsqu'il serre sa prise autour de sa nuque.

- Soit. Soupire le brun/roux en lançant un regard brillant aux énergumènes. Je vais devoir compter jusqu'à cinq. Eh, couchée ! Crache l'Originel en direction de la grande brune pulpeuse, infligeant à son corps l'illusion amère d'une décharge dans toute la colonne vertébrale. J'ai pas fini. Qu'il la réprimande, sans oublier de tenir Korra à terre.

Et de porter à nouveau son regard sur le Viking.

- Un.

Le compte à rebours a commencé.

- Je vais la tuer, vous savez ? Je vais vraiment le faire. » Qu'il assure d'un ton aussi anodin qu'un : Tu me passes le sel ?

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La situation devenait compliquée. Malgré son dôme protecteur, un vampire avait pénétré les lieux. Une complication qui aurait pu s'avérer anodine si le vampire n'était pas un Originel. Elkan ne connaissait pas cette grande perche à moitié roux... mais il ressentait son aura, son pouvoir. L'énergie de l'immortel avait un goût de terre, de mort et de désespoir. Un ultimatum était lancé alors qu'à bout de bras, le millénaire détenait une enfant, symbole d'innocence entre les mains du mal. Les claires prunelles du sorcier s'attarda sur le visage terrorisée de l'enfant. La clocharde et Jill avaient déjà fait un choix. Sauver l'enfant et retirer le bouclier. Était-ce le bon choix? Cette enfant allait mourir, de toute façon. Si le bouclier était retiré, alors les vampires entreraient pour faire un carnage. Si Elkan refusait de se plier alors... Alors l'issue de cette bataille s'évaluerait qu'à une seule mort, les vampires n'étant autorisé qu'à une seule victime par nuit. Là encore... Le viking éprouvait un doute.

Les yeux du sorcier s'attardèrent sur Alaric. Vicieux et sans pitié. Une haine féroce animait le blond. Une haine palpable mais inefficace pour arrêter le compte à rebours qui venait de débuter. Non. Il ne pouvait, ni laisser l'enfant mourir, ni laisser les vampires entrer. Il devait au moins essayer. Une légère brise s'éleva dans la salle. Une brise qui n'avait rien de naturel. Les paupières d'Elkan se fermèrent. Il se représentait mentalement la configuration de la salle, les flammes autour de lui, la disposition des gens. Il appelait à lui l'énergie des humains présent dans leur cache. La brise devint une bourrasque de vent. Les flammes autour de lui redoublèrent d'intensité. Les vitres explosèrent en milliers d'éclats. Le bouclier s'intensifiait alors qu'il se nourrissait des énergies humaines. Alors qu'il ouvrit les yeux, les flammes se dirigèrent à vive allure sur l'Originel.

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La suite des événements n'est qu'un condensé d'âneries et d'adrénaline. D'actions désespérées et désespérantes.  Serres entourées autour de la nuque de la gamine, le monstre observe. Elle suffoque, et le compte à rebours est lancé. Mais peu importe comment, la gosse mourra. Très vite, Alaric sent plus vite qu'il ne voit le dérapage de la situation. L'énergie afflue, l'aspirant et drainant tous les êtres présents.

Un foutu nécromant.

Les azures du vampire vont de la louve, à la mutante, puis au blond, avant qu'il ne change sa position pour serrer les poignets de la gamine. Son étau ferme arrache un gémissent de douleur à la gosse, jusqu'à lui tirer un nouveau sourire mauvais.  Ses serres brisant plus encore les os de l'ado, qu'il sent faiblir et faillir sous sa poigne intraitable. Il n'a aucune conscience et très peu de limites.

« - Deux.

Mais, l'Originel perçoit alors les flemmes. Et malgré l'illusion la brune qui se change en louve. Une bestiole à la fourrure claire et à la carrure imposante. Tout va très vite. Avec dextérité, l'Originel projette l’adolescente jusqu'aux effluves magiques et brûlante. Un vampire tel que lui brûlerait particulièrement vite. A peine a-t-il le temps de faire une nouvelle victime, qu'une gueule lupine se jette à son épaule, loupant de peu sa nuque. Le Français gronde, plaquant ses pattes longues rapidement contre les mâchoires de la louve. Le choque lui fait perdre sa prise, et c'est souplement que le vampire étire ses guibolles et ses bras pour balancer le cabot contre le mur opposé. Son épaule saigne, mais la plaie guérira vite.

- Tiens, cadeau ! » Qu'il grogne à l'attention de Korra, avant de se redresser souplement.

Sous les cris de douleurs et de rage, la bestiole fonce déjà droit vers le nécromant. Il ne peut plus tuer, mais il a encore quelques idées. L'Originel bondit déjà près du nécromant à peine debout, balançant son talon dans ses côtes. Le corps du sorcier n'a pas le temps de tomber, que ses mains rageuses attrapent déjà le pauvre homme par le col pour le balancer par-dessus le comptoir. Le choc résonne jusqu'à ses oreilles, et c'est ensanglanté, échevelé et animal, qu'il fixe la silhouette effondré de sa nouvelle bête noire.

Et il la sent, cette vague d'énergie qui explose.

Le bouclier est brisé, la porte est ouverte.

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Vous vous retrouvez plongé dans le chaos le plus absolu. Soudain, sans prévenir, une détonation et un vampire situé non loin d'Alaric s'écroule. Vous vous tournez d'un mouvement dans la direction du coup de feux, pour apercevoir trois hommes, trois humains. Des humains possédant des armes à feux chargés de balles en bois. Ayant retenu la leçon du premier Raid, ils sont prêts à tout pour survivre, et n'hésiteront pas à s'en servir, quitte à tirer à l'aveugle.

Que le carnage commence....

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Anarchie. L'animale observe son oeuvre, jubilant et frétillant. Le bouclier éclate, balançant un vent aux effluves de terreur dans le petit Coffee shop. Le sorcier est à terre et mal en point, des blessures qu'il espère voir des semaines à guérir. Il le surveillera, ce foutu nécromant est sur sa liste noire et, au prochain Raid, ce sera lui sa victime. Sa nouvelle bête noire. Alaric ne mord jamais les hommes, mais se délectera de la mort de celui-là. Soudain, plusieurs hommes aux auras humaines entrent en trombe dans la boutique, mélangés à une meute de vampires. Des apprentis chasseurs. Des enfants de la nuit affamés. Le vrai carnage commence. Un premier chasseur croise les fers avec sa patte en pleine élan, doigts serrés autour de sa gorge palpitante. Le cri de sauvage meure en un gargouillis de surprise, alors que le brun roux jette la carcasse a sol. Son pied allant écraser sa cage thoracique. Encore un qui mettra des semaines à pouvoir respirer normalement.  A peine le mouvement est-il effectué, que le Français pivote sur le côté pour asséner une droite magistrale à un pauvre bougre aux dents longues prêt à se jeter sur Korra. Le corps valdingue, allant s'écraser dans la vitrine.

« - Pas touche à celle-là.  Qu'il grogne en se tournant vers l’intéressée, qui se bat toujours avec la louve. Un soupire, et l'Originel traverse la foule en délire massacrant les lieux pour aller s'appuyer contre un mur. Lui qui voulait la voir à l'oeuvre ... C'est l'occasion.

Un sifflement et, sa patte se lève aussitôt pour stopper une flèche, pointe à deux centimètres de son palpitant mort. Le vampire lève les prunelles, avisant un gamin avec une arbalète. Petit con.

- Va jouer ailleurs ! » S'impatiente-t-il, tournant la flèche entre ses doigts pour la balancer. Aussi efficace et mortelle que tirée par un arc, le baton tranchant vient se ficher dans le pied du gosse avec un craquement familier. Il a quoi, dix sept ans ? La machin s'agite en beuglant, sa voix grimpant dans les octaves alors qu'il réalise avec horreur le corps carbonisé de l'ado à ses pieds. Douleur plus horreur, un mélange qu'il adore. Un sauvage aux crocs acérés se jette déjà sur sa carcasse, perçant sa nuque de ses dents longues. Et encore un de mort. Fête des gosses !

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