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 ❝ pursuit of happiness. ❞ - EXEKIEM

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MessageSujet: ❝ pursuit of happiness. ❞ - EXEKIEM   ❝ pursuit of happiness. ❞ -  EXEKIEM EmptyVen 10 Jan - 14:25




if I lose my temper, you lose your head.
There’s nothing to fear. Except maybe that weird guy over there.

- Tu as intérêt à avoir une bonne raison !

Bien que extrêmement furieux,  ma voix sonne confuse, enrouée et comme qui dirait un brin comateuse. La figure encore bien creuse engloutie dans l’oreiller, mes paupières embrassent lourdement l’obscurité alors que je me déploie la gorge en un long et profond bâillement sonore qui me déboîte littéralement la gueule. Il n’y a pas à dire, je vais indubitablement me lever du pied gauche cette nuit ! Cette nuit… Comment ça cette nuit ? C’est qui le clown qui m’appelle à une heure pareil ? Ugh ! Quelle heure est-il au juste ? En une série de grommellements de gros ours mal léché, paresseusement, je lève la tête et mes yeux bouffis de fatigue se posent, fataliste, sur l’horloge digitale qui erre à quelque part entre les bouteilles de bières vides et paquets de clopes également tout aussi vides. C’est en-dessous d’un amas de papier chiffonné que je retrouve l’objet de ma convoitise. Yeux plissés, les chiffres fluorescents se dessinent enfin dans la pénombre de la pièce.

3 : 15 AM.

C’est une blague ?! Comme si de plus près la donne risquerait de changer, brutalement, ma main libre fouette prestement l’air et s’effondre sur la surface encombrée de ma table de chevet. Ce qui dégénère un crescendo désordonné de bruit de bouteilles de bière qui s’entrechoquent dangereusement  entre elles, concert cristallin qui donne la soudaine impression que le dépotoir de ma chambre c’est transformé en verrerie, là où un éléphant obèse et rose est présentement en train de danser la claquette. Vision douteuse, discutable, certes, mais je viens tout juste de me réveiller. Soyez indulgents avec moi, s’il vous plait. Bref. Ma grosse paluche massive empoigne sans aucune pitié la machine que je prends soin de rapprocher à moins de trois millimètre de mes yeux qui  biglent frénétiquement sous la proximité des chiffres fluorescents. Ajusté à la clarté, avec désarrois j’ai l’ultime conviction que bah non ce n’est pas une blague, il est bel et bien trois heures et quart du matin. Vaincu, je plaque l’horloge digitale contre mon front et laisse lourdement déchoir  ma face de déterré dans mon oreiller.

- T’as vraiment besoin d’avoir une bonne raison, que je vocifère dans ma barbe, ma voix de plus en plus dégourdie allant s’étouffer dans la rembourrure de l’oreiller que je suis sur le point de mutiler à grands coup de dents assassines si la personne qui se retrouve à l’autre bout du fil n’a pas l’indulgence de se dévoiler l’identité et pourquoi pas par le fait même expliquer la raison de cet appel. Parce que ouais, je ne sais toujours pas à qui est-ce que j’ai affaire et l’air mine de rien je cause dans le vide. Mon portable toujours écrasé sur l’oreille, des bruits incongrus et franchement désagréables giclent du combiné. Un mélimélo de musique techno, d’éclats de rire et autres décibels assourdissants me transpercent le tympan et se répercutent en échos contre les parois de mon crâne. En gros résumé, on m’a greffé dans la cervelle un Nightclub, c’est le gros party dans ma tête et pendant que j’essaie d’ajuster mon esprit à cette frénésie déconcertante, une voix, vraiment spectrale, indiscernable, désincarnée, cherche piteusement à se frayer un chemin au travers du brouhaha.  Recouvrant un brin de lucidité, je redresse vivement la tête, sourcils froissés de perplexité et yeux bridés de scepticisme. Cette voix, si loin étouffée en plein cœur des bribes hurleuses, je la reconnais que trop bien et c’est d’ailleurs pourquoi est-ce que je m’encastre presque le iPhone dans l’oreille lorsque j’essaie de mieux l’intercepter au travers de ce chaos jubilatoire qui parasite la conférence.

- EXEKIEL ?! JE T’ENTENDS PAS ! PARLE PLUS FORT ! QUOI ?! LOIN ? BAH RAPPROCHE LE TÉLÉPHONE DE TA BOUCHE, IMBÉCILE !  

Pourquoi je hurle au fait ?

- TE CHERCHER ?! QUOI ?! QUEL GARS ? DES GARS ?!

Damn, dans quelle merde est-ce qu’il s’est encore fourré ?

- AU JOYSTICK ?!

Oh, non.

- QU’EST-CE QUE TU FOUS LÀ-BAS ?!

Oh, si.

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Dernière édition par Salem L. O'Malley le Mer 19 Fév - 20:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ❝ pursuit of happiness. ❞ - EXEKIEM   ❝ pursuit of happiness. ❞ -  EXEKIEM EmptyDim 2 Fév - 18:07




pursuit of happiness.
I know, my way through the night to your door.


Reed avait été bien claire quant aux consignes; le paquet devait être remis en mains propres à un certain Nasty Ronny. Il devait payer cash et l'échange devait se faire à l'abris des regards indiscrets du propriétaire du nightclub. Ensuite, il devait rester sur les lieux jusqu'à la fermeture, histoire de faire mousser les ventes auprès des clients de dernières minutes. «Rien de bien compliqué pour de l'argent facilement gagné!» lui avait-il avancer pour être bien sûre de lui vendre l'idée. Et pour faire changement, Exekiel était tombé dans le panneau…

- Un p'tit refill mon chou?

Il n'avait même pas eu le temps de répondre que déjà Nasty Ronny faisait signe au barman, un homme habiller de cuire qui dandinait son postérieur exposé par une fente en latex au rythme de la musique. Un portrait des plus magnifique, je vous l'assure.

- UN AUTRE VERRE POUR LE PETIT ZOUZOUKEL. ET QUE ÇA SAUTE!

Hurlait son compagnon en tentant en vain de couvrir la musique assourdissante.

- EXEKIEL, MON NOM À MOI C'EST EXEK--

- CHUUUUT, MON BEAU. GARDE MOI CES LÈVRES PULPEUSES BIEN FERMÉES. IL NE FAUDRAIT PAS LES ÉPUISER AVANT LEUR TEMPS!


Sur ces mots - dont Exekiel ne comprenait pas tout à fait le sens - il haussa les épaules et se tut à la demande générale. Il aurait suffit à n'importe qui de jeter un furtif regard aux alentours, un simple et rapide survol, pour comprendre qu'il n'avait pas sa place ici. De toute évidence, Exekiel n'était pas n'importe qui. Il était assis là, tout bonnement, à la table exclusive de Nasty Ronny, en compagnie de six colosses barbus qui tapaient du poings, blasphémaient, crachaient et claquaient le cul du premier qui osait passer un peu trop près de leur table. M'ouais définitivement, notre petit berger à la tête de con jurait à même ce pittoresque tableau.

* * *

La tête lui tournait et sa vision était soudainement trouble. Il avait l'impression que quelqu'un était entrain de lui jouer dans les tripes tant il était pris de vigoureux haut-le-cœur.

- BORDEL! MAIS QU'EST-CE QUE VOUS ME VOULEZ!!

Enfermé dans une des cabines de la salle de bain, Exekiel tentait de rattacher la boucle de sa ceinture. Il avait un de ces maux de tête. Il aurait jurer que son crâne allait exploser d'une seconde à l'autre. Mais comment était-il arrivé ici? Sa mémoire lui faisait soudainement défaut, comme un casse-tête dont il lui manquerait des pièces. Merde. Réfléchis Exekiel.

Nasty Ronny. Oh oui Nasty Ronny!
Il était prêt à faire l'échange. Ils devaient faire le tout à l'abris des regards…
La salle de bain. C'est ça! Ils s'étaient dirigés à la salle de bain.
Et quoi? Bordel, mais qu'est-ce qu'il lui avait fait?

- Allons mon chou. Ouvre à Ronny. On ne te veut aucun mal! On ne fait que s'amuser, on a du plaisir. Je suis sûre que tu en as envie tout autant que nous. Allons. Fait pas ta chochotte mon joli.

Son cœur battait à tout rompre au creux de sa poitrine. Et merde. Il allait être malade. Il serra les poings combattant l'atroce nausée qui lui incendiait les viscères avec le peu d'énergie qui lui restait. Ces enfoirés ne voulaient pas que le paquet. Loin de là. Bordel. Mais pourquoi cette ceinture ne voulait-elle pas se rattacher. Ses mains étaient totalement désynchronisés, l'empêchant de faire quoique ce soit. La peur le gagnait, il était totalement terrorisé tandis que les balourds de l'autre côté de la porte commençaient à s'impatienter et martelaient à grands coups de poings la minuscule porte de la cabine de toilette.

* * *
Il courait. En fait, il serait plus juste de dire qu'il tanguait d'un sens et de l'autre au travers la foule qui se mouvait à un rythme qui dépassait complètement notre pauvre berger. Il enlignait difficilement un pied devant l'autre, passant à chaque fois tout prêt de s'affaler sur le sol. Comment était-il arrivé à sortir de cette souricière? Il en avait absolument aucune idée. Il n'arrivait plus à mettre ses idées en ordre. C'était le total chaos dans son crâne.

- SALEM! SALEM. SALEEEEEEM FAUT QUE TU M'AIDE. FAUT QUE TU M'AIDE MERDE!

Il hurlait. Il hurlait à s'en époumoner. Complètement pris de panique. Son premier réflexe fut de composer le numéro de portable de Salem.

- IL Y A DES MECS. DES MECS QUI ME COURENT APRÈS, SALEM. JE SAIS PAS… JE SAIS PAS QUOI FAIRE. JE CROIS QU'ILS ONT MIS QUELQUE CHOSE DANS MON VERRE, SALEM. JE CROIS QU'ILS VEULENT ME FAIRE DES CHOSES…

Sa voix s'était aussitôt enrayée. Il retenait maintenant difficilement ses larmes comme si d'avoir Salem à l'autre bout de la ligne, lui faisait soudainement comprendre l'ampleur du merdier dans lequel il s'était encore fourré.

- LE JOYSTICK SALEM. JE T'EN SUPPLIE VIENS ME CHERCHER…

© disturbed



Dernière édition par Exekiel K. Hunter le Mar 8 Avr - 5:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ❝ pursuit of happiness. ❞ - EXEKIEM   ❝ pursuit of happiness. ❞ -  EXEKIEM EmptyJeu 20 Fév - 22:54




if I lose my temper, you lose your head.
There’s nothing to fear. Except maybe that weird guy over there.

- Ton visage me rappel vaguement quelque chose. Ton visage me fait penser à un homme pas fréquentable que j’ai déjà fréquenté. Hurle-t-il, de cette voix fluette et asexuée alors que ses paupières batifoles et exagérément fardées papillonnent sensuellement. Est-ce qu’on se connait, dis ?  Armoire à glace aux beaux grands yeux de biche. Armoire à glace dont les beaux grands yeux de biche me sondent l’enveloppe charnelle sous toutes les coutures. Je le vois se mordiller l’intérieur de la joue avec désir alors qu’un petit sourire coquin s’immisce doucement à la commissure de ses lèvres suintantes d’un rouge pétasse bien imbibé. Aide moi un peu, beau blond. Pour l’heure, je suis complètement largué. Se débine-t-il, en faisant claquer sa langue poisseuse contre la cloison de son palet alors qu’il prend le risque de faire glisser ses ongles manucurés sur l’arrête de ma mâchoire parsemée par un duvet de barbe qui n’a pas été tondu depuis près de deux semaines. Détail qui semble d’ailleurs allumer l’Investigateur, puisque maintenant ce n’est plus des ongles qui taquinent la barbiche, mais bien un gros index crochu, s'en suit d’un majeur, qui s’accompagne de l’annulaire, puiiiiss… BREF ! il est temps que je me casse de là.

- S’était en octobre. L’an dernier.

Satisfait de voir que je me prête au jeu de séduction, le titan vêtu d’un joli habit de latex noir reluisant daigne franchir les derniers mètres qui nous séparent, prenant soin de déposer l’une de ses paluches sur mon sternum et de faire courir ses phalanges enjôleuses sur mes pectoraux.

- Mais encore ? Me roucoule-t-il, de son sourire dévoilant ses attentes et promesses. Son regard, embaumé de vice, bien ancré dans mes azurs, laisse miroiter sans aucune pudeur son esprit salace et lubrique.  

- La tête de ton petit ami avait été mise à prix…

Comme deux phares dans la nuit noire, les yeux enténébrés du géant ferré s’allument, touchés par l’illumination divine. Le casse-tête semble enfin trouver tout ces morceaux et l’image qui se calque peu à peu dans son esprit le conduit étrangement vers une aversion profonde et incisive. Aussi rapidement qu’elles ne soient arrivées, les mains baladeuses s’extirpent de contre mon visage de fer et mon torse massif. Promptement, Latex-Man recule de quelques pas maladroits, son regard embrasés de haine et de chagrin désormais engagé à me dissoudre.

- Espèce de gros porc frais !

Je m’attendais à tout, sauf à une réaction aussi… burlesque qu’inoffensive. Dans un élan de colère, je vois le poing de la grande fofolle remonter dans l’air et aller agripper un verre de Martini reposant sur le plateau d’un serveur qui passait tout bonnement par-là.  Ce n’est pas des blagues, chers amis lecteurs, une fois emparé de sa convoitise, Latex-Man m’asperge la figure du liquide limpide et, le dos de la main maintenant plaquée contre son front, le visage tiré mélodramatiquement vers le plafond embrasé d’un jeu de lumière épileptique, il fait volte-face vers la piste de danse et disparait à grandes enjambées au travers de la foule. Vraiment, je m’attendais à tout, sauf à une réaction aussi… burlesque qu’inoffensive. Pendant plusieurs poignées de minutes, je reste là, la face dégoulinante et ruisselante d’alcool, alors que j’essaie stupidement de comprendre ce qui vient tout juste de se produire. Les joies de venir vadrouiller dans les entrailles de cette boîte de nuit plus que déjantée et atypique ! Le Joystick. Royaume de cuir et de latex. Là où on découvre que le mariage entre la dentelle et le satin peuvent véritablement créer une union parfaite et haute en couleur. Village People  peuvent bien aller s’habiller alors que Prince doit carrément jouir de bonheur dans sa tombe. Ceci dit, je ne comprends toujours pas ce qu’un gars aussi chaste et pur qu’Exekiel fabrique dans un tel bordel.

En parlant du loup, voilà que je repère sa tronche de p’tit con au travers de cette foire charmante et pittoresque. Il a un teint anormalement livide et les globes oculaires littéralement sortis de leurs orbites. À grands gestes de bras, je le vois agripper l’air de ses mains frêles alors que ses grandes cannes maigrelettes esquissent une danse ridicule... avec un peu plus d’attention, je comprends qu’il essai de courir au travers de la foule compactée comme de la mélasse.  Ce qui donne une toile vraiment grotesque. Il a l’air d’une truite qui nage à contre-courant, bravant les torrents et rapides d’une rivière déchaînée et sans pitié. Moi, gros ours que je suis, je me dis qu’il est peut-être temps que j’aille repêcher ce poisson. Ce que je fais à l’instant même, mes larges épaules s’enfonçant dans l’amas de sardines, bousculant morues, carpes, planctons qui entravent l’élancée de ma preste trajectoire. Arrivé au niveau de la Truite hystérique, ma grosse paluche vient saisir le col de sa chemise, le tirant sans aucun ménagement sur le côté. Nos deux torses se heurtant, nez à nez, on est à un centimètre près de s’embrasser et ainsi près de ses jolies lèvres contorsionnées en cul de poule, je réalise l’état misérable dans lequel il patauge. Il fait pitié. Vraiment !

- Qu’est-ce qui t’arrive ?! Que je grogne, essayant en vain de couvrir le brouhaha et les déflagrations de la musique endiablée. Il ne faut pas être devin pour s’apercevoir que le grand brun est en fait en plein badtrip. Ses pupilles dilatées, son haleine de fond de tonneau, son absence totale d’inhibition, son palpitant résonnant comme un marteau piqueur dans le treillis recourbé de ses côtes, sont les signes principaux de son calvaire. Qui t’a fait ça ? Que j’aboie, la colère et la rage me glaçant soudainement le sang, m’arrachant de l’échine un frisson belliciste. Où ils sont ?! 

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MessageSujet: Re: ❝ pursuit of happiness. ❞ - EXEKIEM   ❝ pursuit of happiness. ❞ -  EXEKIEM EmptyMar 8 Avr - 19:15




pursuit of happiness.
I know, my way through the night to your door.


Trois secondes. Trois interminable secondes.
M'euh. Trois secondes c'est rien, me direz vous. Peut-être. Tout dépendant du point de vue…
Trois secondes restantes à vivre, c'est rapide. Je vous l'accorde. Trois secondes au lit. M'ouais c'est rapide -et surement que très peux satisfaisant, m'enfin, on s'égare-. Trois secondes ça s'égraine à une vitesse ahurissante, on est d'accord. Par contre, trois secondes. Trois interminable secondes de délai avec la réalité, ça ne passe pas inaperçu, je vous l'assure. Surtout pas dans un bar de fous comme celui-ci. Le pauvre cerveau grillé d'Exekiel était à la ramasse. Les images se saccadaient à la traîne à son esprit confus. Il avait chaud, il voyait trouble et il ne comprenait absolument rien à tout ce foutoir.

Trois secondes. Trois interminable secondes.
C'est le temps qu'il fut nécessaire pour comprendre ce qui venait de le tirer par le collet d'une force vigoureuse. C'est le temps qu'il fut perché, comme un petit con, aux lèvres de son sauveur. SALEEEEEEEEEEM. C'ÉTAIT SALEM! IL ÉTAIT LÀ. SALEM ÉTAIT LÀ!

- SALEEEEEEEEEEEEM!!!

Digne d'une chèvre des montagnes sur l'extasie, Exekiel bondit dans les bras de son grand blond d'amour. Oh oui. Sentir ses gros muscles gonflés à bloc contre sa frêle charpente, c'était presque orgasmique! Des gros muscles gonflés à bloc pour lui protéger le petit cul délicat de berger! Oh oui. En plein ce qu'il lui fallait.

- Tu es venu. Tu es vraiment venu!

Un gigantesque sourire vint lui étiré ses fines lèvres vermeilles. Fines lèvres qu'il vint plaquer instinctivement sur le dessus du crâne de son lycan de cœur. Et, smack! Un énorme bisou dans le fond de tête avant de se laisser retomber au sol. Et v'lan pour toi le sauveur. Il était heureux, Salem était vraiment venu à sa rescousse. Que pour lui!

«Qui t’a fait ça ? Où ils sont ?!»

Trois secondes. Trois interminable secondes.
Trois secondes de plus avant de revenir sur terre. Le danger. Le danger les guettaient. Il fallait faire vite. Agrippant le gros biceps gonflé à bloc de son sauveur de sa main chétive, il entraîna Salem dans la foule.

- Il faut sortir d'ici à tout prix. Nasty Ronny. Nasty Ronny et ses amis. Dans la salle de bain, ils ont…

Une nouvelle fois, sa voix s'était aussitôt enrayée. Incapable d'enchaîner les mots. Comme si cette phrase ne pouvait faire aucun sens. Comme si le danger devenait bien trop concret s'il osait les prononcer. Les fines larmes qu'il avait pu laisser naître un peu plus tôt au téléphone avait fini par sécher durant sa course effrénée au cœur de la foule. Il ne fallait pas attendre une seconde de plus. Le temps leur était compté. Tirant de toutes ses forces sur le bras de son lycan, Exekiel fendit la foule, cherchant désespérément cette foutue sortie qu'il n'arrivait à trouver. Bordel, il aurait juré qu'elle était par là. Ou peut-être par ici. Et merde, il tournait en rond. Statistiquement, il y avait de forte chance que cet endroit possède une sortie, non? Mmmm.

Après plusieurs minutes et plusieurs tours de piste, le mutant aperçu au loin une vieille porte en métal. Ses yeux pétillaient dorénavant d'espoir, les statistiques ne mentaient pas! Il y avait vraiment une sortie! Resserrant sa poigne de béton - m'ouais dans ses rêves - sur le bras de Salem, il se précipita vers sa douce rédemption qui lui brillait sous le nez.

- Ça y est Salem! On y est arrivé!


Se ruant à l'extérieur, il se retourna vers son héro du moment pour lui accorder le plus grand des sourires de con. Il était heureux. Ils y étaient finalement arrivés. Ils étaient hors de danger.

Puis.
V'LAN.
Trois secondes. Trois interminable secondes.
Trois secondes avant de comprendre dans qui il venait tout juste de rentrer de plein pied.
Nasty Ronny. Nasty Ronny et ses amis. Se fumant tout tranquillement une cloppe dans la ruelle arrière de la vieille usine. Son cœur se resserra dans sa poitrine lui arrachant un battement au passage. Merde. Merde. MERDEEEEEEE!

- Zouzoukiel! Je savais que tu ne pourrais pas te passer de nous.

Les iris de Nasty Ronny brillait d'une flamme vicieuse qui lui donnait froid dans le dos. Instinctivement, il recula d'un pas, venant frapper dans la foulée la charpente de Salem qui se tenait là, derrière lui. Spontanément, il fut apaisé par sa présence. Il lâcha un long soupire, comme s'il se permettait enfin de respirer. Pas de panique, Exekiel. Salem était là. Salem ne te laisserait pas tomber.

- C'est qui ce bâtard? Lança Nasty Ronny à l'égard du grand blond qui se tenait derrière.

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MessageSujet: Re: ❝ pursuit of happiness. ❞ - EXEKIEM   ❝ pursuit of happiness. ❞ -  EXEKIEM EmptyJeu 1 Mai - 7:48




if I lose my temper, you lose your head.
There’s nothing to fear. Except maybe that weird guy over there.

Tout s’enchaîne trop vite. Les paroles. Ses deux billes de saphir qui brillent et me contemplent comme si je serais le père noël. La musique endiablée qui vrille au travers de ma poitrine et m’arrache de l’échine d’incontrôlables résonances. Sa petite main de crevette qui s’accroche à bon bras de fer et me contraint de le suivre Dieu sait où alors qu’on s’enfonce plus creux encore dans le trou du cul de cet édifice délabré. Je le sens fébrile, anormalement angoissé, fuyant une menace que j’ignore totalement l’existence, mais m’entraînant dans l’élancée de sa folle trajectoire comme si le Diable lui-même serait à nos trousses.

- Exek---Attends---Je---Oops---Chier---Sors delà---Pas ma faute---Désolé…

Une lignée de phrases et de mots inachevés. Je m’exprime comme je progresse au travers de la foule versatile et déchainée ; c’est-à-dire de manière chaotique et pas du tout coordonné avec le monde de cuir et de savate qui m’entourent. Parlant de savate, cela fait au moins une trentaine de pair de chaussure que je maltraite et écrabouille à grand coups de sabots, mes Rangers fracassant les carrelages du sol comme un lourd attelage tandis que j’essaie de faire faufiler ma charpente de Donkey Kong par-delà les corps qui se referment sur moi. Mes grandes enjambées  de gros ours maladroit parvenant avec peine à suivre et accompagner la gazelle constipée qui s’élance vers l’infini et plus loin encore devant moi. Ne pas le savoir en détresse, facilement, certainement, je le croirais incontinent, sur le point de chier dans son froc et foulant les planches pour gagner les toilettes…

- EXEKIEL---ON---EN ROND---TOURNE !

Ouais… on tourne en rond. Comment je le sais ? Parce que ça fait au moins trois fois que je me prends en pleine gueule ce foutu chapeau à plume et que la main baladeuse d’un quidam vient tout HASARDEUSEMENT me pincer amoureusement une fesse. Une fois, ça passe. Deux fois, ça dépasse. Trois fois, ça casse… littéralement. Je m’apprête à le faire savoir au principal concerné lorsque la voix extasiée de la gazelle constipée explose dans mon oreille, m’annonçant qu’il a enfin trouvé la sortie. Et c’est avec horreur et déception que je vois s’éloigner mon poing effleurant à peine le bout de nez du coquin quidam se fondant et disparaissant au travers de la masse. DAMN ! Ça y est… j’vais tuer quelqu’un. Pas le temps de parler. Pas même le temps de défoncer une gueule. C'est une vraie soirée de merde !

Bruit de porte qu’on ouvre. Interpellé, j’attire mon visage vers l’avant, outre l’arrière du crâne de Flanc-Mou Exekiel que j’intercepte, je nous vois passer au travers d’un cadre de porte et retentir dans une ruelle sombre, puante et crade. Joie ! Nous sommes loin de la fontaine de Jouvence, mais c’est déjà ça de gagné.

- Tu vas enfin m’expliquer---

« Zouzoukiel! Je savais que tu ne pourrais pas te passer de nous. »

NON MAIS EST-CE QUE JE VAIS ENFIN PARVENIR À ENLIGNER CORRECTEMENT LA MOINDRE PHRASE SANS QU’IL Y AIT QUELQU’UN  QUELQUE PART POUR M’INTERROMPRE ? Et qui c’est qui parle avec cette voix de clown enrhumé ? Zouzoukiel, c’quoi ce prénom à la con ?

- C’est quoi c’connard ?

WOW ! Je m’entends en écho. Un brin incrédule, j’ouvre grand les yeux, n’arrivant pas à croire que j’ai pu insulter ce gros mollusque lorsque dans le même instant, dans les mêmes intonations de syllabes, lui en a fait de même. Bref. Nasty Ronny. I presume ? Moche mais pas affreux. Au dire de Zouzoukiel, ce motard aux allures de Babar dégageait les relents nauséabonds de Snorlax. Du coin de l’œil, je vois la plastique faciale d’Exekiel se décomposer dans un masque d’angoisse tandis que ses grands yeux azurés restent avec horreur figés sur la silhouette de ce motard raté qui me jauge de haut et avec dédain. Je le vois qui me toise, son torse bombé de graisse se gonflant à bloc pour vainement laisser jaillir la moindre once de virilité alors qu’il se rapproche de sa convoitise en baragouinant des phrases grotesques, dont je n’en saisis pas le moindre sens.

- T’as pas besoin de ce gros tas de muscles crasseux. Viens avec nous. On s’est bien marrés, pas vrai ?

Et vient ce moment où il ose lever sa patte fétide et velue vers le poignet de notre petit ange au cul bénis. Vient ce moment où moi, l’ombre colossale, en mode cock-block, je m’introduis entre le poignet et la paluche. Mes deux sphères d’un bleu javellisés s’enracinant sur le vieux pervers, dont l’expression du visage change de l’extase vicieuse à de l’inquiétude pure, limpide, interceptant mon bras se déplier et se fondre sur son minois immonde. Vient ce moment où il essaie de s’enfuir. Roule Bouboule, seulement, pas de veine, ma main bourreuse est déjà accrochée et suspendue à ta veste. Vient cet instant où il comprend ce qui va lui arriver.

J’ai asséné sur lui qu’un seul coup de poing. Celui qui fait mal. Celui qui fait craquer sa mâchoire. Celui qui emporte quelques molaires. Celui qui décroche dans sa bouche quelques sourds craquements sonores. Le coup. Violant, preste, bétonnier, esquissé avec une telle brutalité que la tête se dévisse sur le côté et donne quasi l’impression qu’elle s’est arrachée du tronc tel le bouchon d’une bouteille de champagne. Mes jointures ont claquées aussi fort qu’une massue, s’abattant jusque dans les plis de nos âmes fêlées, voyant des minuscules fragments d’ivoire s’extirper des lèvres crispées et être recrachés au loin dans la pénombre de la ruelle. Un râle qui se perd en un gémissement étouffé. Le présumé Nasty Ronny tombe à la reverse, atteignant le sol comme une brique… pour ne plus jamais se relever.

J’ai asséné sur lui qu’un seul coup de poing. Celui qui fait mal. Celui qui fait craquer sa mâchoire. Celui qui emporte quelques molaires. Celui qui décroche dans sa bouche quelques sourds craquements sonores. Le coup. Violant, preste, bétonnier. Celui qui endort.

J’ai asséné sur lui qu’un seul coup de poing.

Un coup de mort.

Mes jointures ont claquées aussi fort qu’une massue, s’abattant jusque dans les plis de nos âmes fêlées. Vivement, je lève les yeux vers les comparses de la loque humaine gisant inerte sur le bitume. Ils sont tétanisés et pétrifiés. Statue de l’Horreur littéralement à ma merci. Je serre les poings, prêts à les faire tomber… un à un.

Au lieu de quoi, je me retourne vers Exekiel, me rapproche de son corps fragilisé, entourant mon bras de fonte d’acier autour de ses frêles épaules agitées, l’encastrant sur mon flanc et l’étreignant contre mes côtes comme s’il serait mon propre fils.

- C’est fini. Viens. Je te raccompagne chez-toi.

Je l’invite doucement à marcher vers le débouché de la ruelle, lançant un regard circonspect par-dessus mon épaule, dévisageant les silhouettes immobiles qui ne se sont toujours pas dégivrées de cette toile d’ahurissement. Ils ne feront rien. Je le sais. Comment et pourquoi ? L’instinct. Tout simplement. Et cette habitude écœurante d’avoir que trop souvent côtoyé des déchets de l’Humanité. Des lâches. Tous.

- Ça va aller. TU vas bien aller. Les effets de la saloperie qu’ils t’ont fait avaler vont bientôt s’estomper. Ton cœur commence d’ailleurs à recouvrer un rythme normal. 

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