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 ❝ the shepherd boy and the wolf... ❞ - EXEKIEM

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MessageSujet: ❝ the shepherd boy and the wolf... ❞ - EXEKIEM   ❝ the shepherd boy and the wolf... ❞ - EXEKIEM EmptyLun 11 Fév - 7:49



« Dirty Deeds Done Dirt Cheap. »



Je joue avec le feu et tu te brûles. C’est un jeu tellement con. Un jeu dangereux. Un jeu qui fait mal. Je joue avec le feu et tu te brûles. C’est une petite leçon que je devrais avoir appris mais j’ai les deux biscuits tellement bouchés, que rien ne rentre ou ne ressort dans ma petite tête d’écervelée. Alors je continue de jouer avec le feu tandis que toi tu t’y brûle et t’y consume scrupuleusement. À quoi est-ce que tout cela peut bien rimer, hin ? Franchement, ici, là, maintenant, tout de suite, j’en sais fichtrement rien ! Ce sont simplement des divagations, des paroles innocentes, qui flottent et flottent au travers de mon esprit. Je ne sais pas du tout d’où est-ce qu’elles sortent, mais elles planent, là, dans ma tête, comme un vieux songe illustre que j’aurais jadis oublié et extirpé des abîmes houleux d’un autrefois évaporé comme un soupire oublié dans le givre tonitruant d’une tempête sulfureuse…

- Tu joue avec le feu et moi j’en aie plus qu’assez de me brûler, Salem ! T’as les oreilles bouchées ou merde ? Salem ! SALEM !?

Paf ! en plein dans ma gueule de petit ange au cul pas béni du tout. Incrédule, dubitatif, désemparé, j’écarquille les yeux et hausse les sourcils tels deux accents circonflexes. Une douleur fulgurante me foudroie et me paralyse tout le flanc gauche de ma figure à la mine stupéfiée alors que mes grands yeux azurs peinent solide à comprendre ce qui vient tout juste de se produire.

- Je---Tu…Tu viens tout juste de me gifler, Carissa ?!

Longs cheveux de feux qui dévalent en cascade sur ses frêles épaules et viennent encadrer ce doux visage aussi blanc que neige et aux traits tant éthérées que pernicieuses. Ses beaux grands yeux aussi verts que des émeraudes me foudroient l’un de ces regards haineux qui me fait d’instinct ravaler mes paroles et dans la même veine ma salive. Je déglutis amèrement ce filet de bile qui me remonte dans la gorge alors que je masse viscéralement ma joue douloureuse avec ma paume ardente et massive. Dans ma tête, ça sonne les douze coups de minuit alors que je vois les lèvres pulpeuses et pourpres de mon interlocutrice visiblement fâchée qui se décomposent dans cette moue répugnée que je redoute très amèrement de contempler présentement. Oh-ho… j’vais passer un mauvais quart d’heure, ça sent le loup cramé et à plein nez en surcroît ! Je ne sais pas ce que j’ai fait pour la frustrer à ce point---

- Tu ne m’écoutes jamais quand je te parle ! T’as toujours cette tronche de dépravée et ce foutu regard égaré n’importe où ailleurs mais jamais à la bonne place---… Putain ! Salem ! J’essaie vraiment d’être là pour toi mais là… ça suffit, j’en peux plus !


Elle devient hystérique… noire… verte… mauve… rouge de colère alors que ses deux mains de marbres s’emboutissent violemment sur sa boîte crânienne, empoignant à pleine paumes et doigts sa longue tignasse rebelle et aux reflets miroitant un somptueux rubis incandescent. Je me tétanise, mu de perplexité, mu par ce vague d’angoisse qui me submerge de la tête aux pieds alors que je comprends que trop tard ce qui est en train de se produire…

- Carissa…

- Non ! J’en aie assez ! J’en aie plus qu’assez, Salem ! T’es qu’une épave et j’en aie marre de sombrer avec toi au creux de ce trou. T’as la tête pleine de merde. Tu viens me voir que pour te vider les couilles, ensuite, tu détales, sautes la première minette que tu croises, - si ce n’est pas le premier minet que tu vois, - et une fois que ces clowns te fournissent les informations que tu veux ; tu détales encore… passe tes nuits à causer avec ce conard de…

- Ne prononce pas son nom ! Comme une torture, je sens mes entrailles s’entremêler dans le creux de mon estomac retourné, faisant instinctivement volteface sur ma poufiasse de rouquine qui me fends littéralement l’âme et se tapis un chemin funèbre jusque dans les fibres de mon cœur devenu si lourd et écorché à vif. Ça… c’est le coup de poignard que je n’avais pas du tout anticipé. Le coup fait mal. La douleur est sourde. Le supplice est froid. Et à l’intérieur de moi ; tout s’enflamme...


••••••••

So there we are, fidèles spectateurs de ma misérable existence ! Comme un minable, j’ai laissé détaler la seule greluche qui me comprenait et m’appréciait malgré tout. Comme un minable, j’ai bousillé le seul lien et contact humain que j’étais parvenu à préserver jusqu’à ce soir de merde. Comme un minable, j’me suis précipité comme une balle au Devil’s Den. Et comme un minable ; j’suis présentent en train de noyer ma petite pepeine dans l’alcool… au grand damn du barman qui me paraît fichtrement écœuré de m’entendre faire viscéralement tourner ma bouteille de bière à moitié vide sur la surface crasseuse de son comptoir de chaîne lustré et vernis…

Ce soir, j'vais baiser le premier bout de viande qui m'accoste !
Ce soir... j'vais baiser le premier mec que je vois...
Les bombabidadous aux gros lolos, j'en ai ma claque !
Du moins... que pour ce soir...


Dernière édition par Salem L. O'Malley le Ven 19 Avr - 5:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ❝ the shepherd boy and the wolf... ❞ - EXEKIEM   ❝ the shepherd boy and the wolf... ❞ - EXEKIEM EmptyLun 18 Fév - 16:48

The shepherd boy and the wolf…
❝feat. SALEM & EXEKIEL.❞

❝This revolution baby, proves who you work for lately.❞

Elle était là, lorsqu'il avait franchis le seuil de la porte de l'appartement. Elle était là, assis sur son lit; à lui - m'enfin, rectification: "le divan; à l'autre", le divan de Reed. Celui qui l'avait accueilli à bras ouvert chez lui en véritable âme charitable. - Elle était là, tout bonnement. Elle était là, voilà tout.

Il ne la connaissait pas, elle ne le connaissait pas.
Et comme ça, sans plus ample présentation, ils avaient échangés. Tout bonnement. Voilà tout.
Elle jacassait, à propos d'un imbécile. Il ne l'écoutait pas.
Il jacassait, à propos de ses moutons. Et elle ne l'écoutait pas.
Comme ça pour une bonne heure, à s'entêter à poursuivre leur récit et à s'enterrer l'un et l'autre:
Ses moutons, mort! - Son imbécile, imbécile.
Son chien, mort! - Son imbécile, toujours aussi imbécile.
Sa mère morte! - Et son imbécile, bah toujours aussi parfaitement imbécile, vous l'aurez deviné!

M'ouais, définitivement, cette rouquine, il l'aimait bien!

Carina? Caresse-la? Carissantana? Carichoucralah.
Il n'avait pas réussit à saisir son prénom avec justesse. Pour sa défense, sa prononciation laissait sérieusement à désirer; la langue bien profondément logée dans la bouche de Reed. Bah, ouais voilà qu'il venait tout juste de débarquer et qu'il avait décidé que sa chambre était trop loin. Au revoir les moutons morts. Au revoir l'imbécile imbécile. Au revoir le soutien-gorge. Au revoi---.
Au revoir le soutien-gorge? Exekiel baissa le regard sur le morceau de vêtement léopard qui jonchait désormais ses genoux. Oh. OH! Les yeux aussi rond que des billes, il se releva d'un bond, attrapa le sous-vêtement du bout des doigts, le replia et le déposa sur la table basse.

- Euhm. Ton. Enfin, si tu le cherche. Sur la table bass--! commença-t-il entre deux gémissements gutturaux des tourtereaux manqués qui s'étaient décidé sans trop crier gare à jouir des petits plaisirs de la vie à même son lit; à lui - slash - divan; à l'autre. Il interrompit son petit élan de politesse en recevant la petite culotte de la plus-du-tout-sympathique-greluche en pleine tronche, les pantalons de Reed maintenant aux genoux. Ça y est, c'était trop! Oh et puis merde! Tes sous-vêtements, tu t'amusera à les chercher toi-même! Il glissa son string dans sa poche, ouvrit la porte d'entrée dans une volée et se retourna une dernière fois vers la conasse. Au final, je suis persuadée que l'imbécile imbécile c'est pas l'autre blondin, mais c'est bien toi Cariss..njakljf - parce que ouais, le nom faisait toujours défaut - . Et c'est sous les yeux ahuris de la nana de feu aux hormones dans le plafond qu'Exekiel claqua la porte et disparu dans les rues du Bronx. M'ouais, manquait plus qu'un petit claquement de doigt accompagné d'une moue chiante et on aurait juré l'intervention d'une gosse de riche de 17 ans qui venait de se faire piquer son vernis préféré. Mais bon, c'est pas comme si il avait à gérer ce genre de situation à profusion, hein. Il s'était tout de même bien débrouillé, non?!


* * *


- Oh. Ho. Hey! Tu pourrais faire attention un peu! Lâcha Exekiel à un colosse qui devait facilement faire le triple de sa frêle carrure. Il venait à peine de mettre les pieds dans ce bar crasseux que déjà on le barrouettait de tous bords tous côtés. C'est donc le sourire niai et la culotte en poche qu'Exekiel tenta un déplacement vers le comptoir du bar. Déplacement qui fut rapidement intercepté par Colosse-boosté-aux-OGMs, qui l'envoya valser contre un client, d'un léger coup d'épaule qui passa presque incognito. Fouillez-moi comment ceci s'était produit. Mais voilà que le tout petit string de la rouquine parsemait maintenant le visage de ce pauvre blondinet qu'il venait tout juste de bousculer accidentellement. Oh. Désolé. C'est pas à moi. Je le garde provisoirement pour une connasse en attendant de savoir ce que j'en fais…! Dans une finesse incroyable, il attrapa la petite culotte du bout des doigts et la fit disparaître dans sa poche arrière. Wow. Mais quelle belle entrée en matière. Voilà maintenant que le blondinet le regardait d'un air perplexe. Bah quoi, qu'est-ce qu'il voulait bien qu'il rajoute à ça. C'est pas le genre de présentation qu'il avait l'habitude de bazarder aux inconnus. Euh. Sinon… Bah. Moi, c'est Exekiel!

Spoiler:
© Codes Disturbed



Dernière édition par Exekiel K. Hunter le Sam 30 Mar - 5:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ❝ the shepherd boy and the wolf... ❞ - EXEKIEM   ❝ the shepherd boy and the wolf... ❞ - EXEKIEM EmptyLun 25 Fév - 6:18



« Dirty Deeds Done Dirt Cheap. »



Je ne joue pas avec le feu. Pourquoi, Diable, elle a insinué que je jouais avec le feu ? Quand est-ce que l’on m'a vue jouer avec le feu ? Merde… dans la même foulée ; pourquoi est-ce que j’irais VOLONTAIREMENT brûler les tendres doigts de fées de ma greluche pas contente ? Ses doigts manucurés, ils sont magnifiques et font des branlettes tellement extraordinaires ! Bon sang que ça ne tient pas la route cette histoire ! Je ne joue pas avec le feu. Je n’aie jamais joué avec le feu. Le feu… ça brûle et ça fait mal. Comme l’argent. L’argent me fait de gros bobos et me transforme presque en torche humaine. Naaahhhh ! Nenon ! Que NON ! Je ne joue pas avec le feu ! Carissa n’avait pas raison. Bordel ! Elle m’a largué comme un vieux mouchoir souillé que l’on peut disposer dans une poubelle crade qui va direct finir dans un dépotoir ! C’est pas correct. Nah ! Nenon ! Que NON ! Ce n’est pas correct. Bordel, j’ai la cervelle en ébullition ou merde !? Qu’est-ce qui se passe entre mes deux biscuits ? Pourquoi ai-je l’impression de souffrir d’un rhume du cerveau ? Pourquoi est-ce que j’ai l’impression que mon cerveau est au bord d’un infarctus ? Seigneur… ça ne va pas du tout en ce moment ! J’vais être malade… non… attendez… j’crois que je suis malade… Nah ! Nenon ! QUE NON ! Je ne peux pas être malade au Devil’s Den. Quoi de plus loser, right ?!

Je ne joue pas avec le feu. Nah ! Nenon ! QUE NON ! Je ne suis pas malade. J’ai pas vomis mes tripes et boyaux dans le fin fond de ma bouteille de bière. Nah ! Nenon ! QUE NON ! Je ne peux pas être malade ! J’ai une grosse saucisse américaine + un beau trou de beigne à ramener chez-moi ce soir. Oh. Mon. Dieu. Qu’est-ce qui m’arrive ?! Et what the fuck ? Qu’est-ce que sont que ces pensées tordues qui me traversent présentement l’esprit ?! Je crois que je suis saoul… ou fous… ou… simple d’esprit… qui sait… j’suis peut-être même l’alliance désastreuse de ces trois hypothèses en même temps ? ÔÔ

Bim même pas drôle entre mes deux omoplates ! J’m’étale presque comme une grosse baleine échouée sur la lisse surface crasseuse du comptoir du bar alors qu’entre mes deux mains trapues ; je vois s’échapper ma bouteille de bière. Tout à coup, le monde tout autour de moi se bouleverse. La bobine du film de ma vie de merde change littéralement de rythme, chaque images qui défilent devant mes grands yeux exorbités d’incrédulités passent au ralentie… au slow-motion intense. D’une lenteur extrême, d’une lenteur qui fait presque mal au cœur, j’vois mon tord-boyaux sacralisé qui sombre dans les abysses… qui sombre dans le vide… loin… loin… si loin de moi. J’ai presque envie d’hurler et de pleurer lorsque je la vois et l’entends s’éclater en milliers cristaux de verres sur le carrelage poisseux de cette poisseuse boîte de nuit. Au ralentie, j’vois le liquide doré de mon tord-boyaux chéri qui se répand et se perd littéralement par-delà les fragments de vitres éclatées et les chaussures quelconques des passants quelconques qui… bah… en parfaits quelconques non-identifiés ; passent dans le coin. Je tends une main impuissante et dramatique vers les vestiges de ma bouteille de bière… j’vous jure, il ne manque plus qu’un tragique NEUUUUUOOOOOOONNNNNNN !!!! de circonstance puis une chanson cucul de Céline Dion et le drame de cette scène poignante aurait été à son plus haut paroxysme !

Comme qui dirait un tantinet vexé d’avoir été si brutalement extirpé de mon délire psychologique, vivement, d’instinct, je tourne ma jolie tête de boucle d’or vers l’ingrat qui m’a sauvagement bousculé.

- Mais qui c’est l’con qui---

Sitôt que je prends parole ; sitôt que je me tais. La bouche grande ouverte, fin prêts à envoyer chier mon voisin de tabouret, SURPRISE !, j’me prends en pleine gueule un string. Bah ouais, mesdames, messieurs ; UN STRING ! Au début, j’suis bouche bée, transi de stupéfaction et aussi silencieux qu’un muet lui-même ! Je ne comprends pas. Je ne comprends rien. Outre le fait de m’éclater la tronche sur le bar, il fallait CRUCIALEMENT que je me prenne la culotte d’une greluche en pleine bouche ? C’est quoi ce coup de théâtre limite un peu con et pas DU TOUT valorisant pour moi ?! La figure de nouveau libérée de ma petite gîte inespérée, noir de colère, mes deux pierres de saphirs s’amarrent immuablement bien sur le visage de… oulala ! Ce joli garçon sombrement ténébreux qui se confond d’excuse et se présente d’une voix chaude et suave. J’vous jure, CETTE voix masculine coule et fond comme du beurre moelleux dans mes oreilles. BOOOOYYYYAAA !!! J’viens de trouver ZHE grosse saucisse américaine + ce ferme petit trou de beigne que je rapporterai chez-moi cette nuit !

- Salem… que je bredouille, visiblement encore dans tous mes états alors que je m’installe plus confortablement bien sur mon petit tabouret de bois.

Ceci fait, pour être polis, je présente ma main vers le jeune homme, histoire de mieux conclure cette rencontre rocambolesque et pittoresque.

- Et au passage, la conasse, c’est mon ex pas vraiment ex qui… aheum… travaille ici, au Devil’s Den.

Une pointe de dérision anime ainsi mon regard azuré alors qu’un simili demi-sourire espiègle fissure mes lèvres crispées. Lorsque j’ai recueillis ce brin de féminité en pleine poire, immédiatement, j’ai reconnu la propriétaire de cette soie-dentaire. Ma pouffiasse de rouquine a toujours eu un goût particulier et fantaisiste avec sa garde-robe coquine. Et bizarrement, le fait de savoir qu’un gars random se retrouve avec sa culotte dans sa poche ; cela ne me fait ni chaud et ni froid. Shit happens, hin ?!

- Le monde est petit, sur quoi, j’hausse nonchalamment les épaules et regarde de haut en bas ma belle grosse saucisse américaine. Il est fichtrement beau. Ce petit look brebis égaré au cœur de la grande ville New-Yorkaise ; c’est mignon et attendrissant. Je l’admets ! T’es pas du coin, hin ?


Dernière édition par Salem L. O'Malley le Ven 19 Avr - 5:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ❝ the shepherd boy and the wolf... ❞ - EXEKIEM   ❝ the shepherd boy and the wolf... ❞ - EXEKIEM EmptyVen 19 Avr - 1:52

The shepherd boy and the wolf…
❝feat. SALEM & EXEKIEL.❞

❝This revolution baby, proves who you work for lately.❞

Salem. Ce Salem. Lui, il ne lui en voulait pas. Tandis que le monde entier semblait s'être ligué contre sa pauvre carcasse, ce brave Salem ne lui en voulait pas, lui. Et pourtant, à en voir l'état de sa - si fraîchement débouchée - bouteille de bière en éclat sur le sol et de l'expression immortalisée sur sa pauvre figure recouverte d'une délicate lingerie féminine, il aurait bien eu toutes les raisons du monde de lui en vouloir. Mais non. Tandis que tous semblaient se disputer à savoir qui encastrait son poing dans sa jolie gueule de petit-nouveau en premier, ce brave Salem lui présentait la pince. Instinctivement, sa main était venue à la rencontre de la sienne, trouvant aisément le creux de cette paume brûlante et massive. Il lui afficha un large sourire, dans le genre; désolé-mec-pour-ta-bière-et-sans-rancune-pour-cette-culotte-d'accord!? Qui malheureusement ressemblerait surement plus à un genre de; je-suis-nouveau-et-je-te-fais-un-de-ces-sourires-à-deux-balles-malaisants-qui-me-donne-un-air-de-jeune-débile-endurci-et-qui-te-mets-dans-une-situation-ambigü-de-compassion-forcée-pour-ma-pauvre-et-déplorable-existance qu'à quoique ce soit d'autre. M'ouais, pour la première impression; on repassera! Dans la même veine, il tenta de masquer cette petite grimace qui lui montait au visage sous la force herculéenne du jeune homme qui lui écrasait les phalanges dans une aisance quasi-déconcertante. Et merde, mais c'est qu'il avait une poigne de fer ce type!
Décidemment, il était heureux que ce brave Salem ne lui en veuille pas…

TAN. TAN. TAN
Il était foutu.

Puis, - parce que oui - il avait encore une fois parlé trop vite et que ce genre de chose attire la poisse, il fallait qu'il s'encastre un peu plus profondément dans la merde, il fallait que ce soir il tombe sur CE type…
« Et au passage, la conasse, c’est mon ex pas vraiment ex qui… aheum… travaille ici, au Devil’s Den. »
Non. Non! Ne me dites pas qu'il avait…Oh si. Si, si. Et merde. Il venait de foutre la petite culotte de l'employé du bar dans lequel son petit cul délicat se trouvait présentement directement dans la tronche de son ex pas vraiment ex qui s'avérait posséder une force de super héro sur les stéroïdes. M'ouais léger malaise.

Instinctivement, il avait balayé la pièce du regard, juste histoire de s'assurer que la fameuse Caresse-la - avec le fond de culotte beaucoup moins hospitalier maintenant qu'on l'avait privé de ses dessous coquins - ne se trouvait pas dans les entourages.
Alors son imbécile, toujours et continuellement aussi imbécile c'était LUI!
Non, pas du coin. Je transpire le petit nouveau c'est ça? Comme pour se prouver le contraire, Exekiel déposa bruyamment son coude contre le bar et appela l'employé d'un claquement de langue qui se voulait assuré et viril - qui se VOULAIT assuré et viril, dis-je - . Donnes-moi une bière pour monsieur et un scotch sans glace pour moi. Ordonna-t-il fièrement avant de s'adosser contre le rebord du comptoir. Mais à quoi il jouait?! Il détestait le scotch, il détestait les ordres et détestait les machos du genre. Ce rôle, ça lui collait pas à la peau, mais pas du tout. Non, des gringalets à la tronche de petit nouveau, ça commande pas du scotch comme le ferait une vieille brute pleine de testostérone. Non, Exekiel n'était pas du coin. Exekiel ce n'était pas un gars de la grande ville de New-York post-apocalyptique. Non non. Exekiel c'était un pauvre berger mal baisé d'une île agricole; alors pas besoin de vous dire que le rôle ne lui allait pas du tout…

S'il vous ---. M'ouais parce qu'il s'était retourner pour essayer de rectifier cette impolitesse grossière auprès du barman, barman qui se trouvait maintenant à quelques centimètres à peine de sa gueule de mal baisé, distance assez désirable qui l'avait justement couper dans son élan de rédemption. La grosse main de l'employé agrippa le col de son blouson qu'il empoigna férocement et qu'il ramena contre le mur voisin, entraînant par la même occasion le pauvre Exekiel qui se trouvait dedans au même endroit… -. Il lança un léger regard de détresse vers l'imbécile imbécile ex par ex de la dit Caresse-la, puis…
- Mais c'est quoi cette merde?

Oups. I did it again! - Brittany Spears sort de ce corps. - Hihi!

Le barman avait instinctivement desserré sa poigne de fer pour faire volte-face. Il fixait maintenant Salem de son regard incandescent. Salem, explique-moi cette merde. Pourquoi, tu es là et là en même temps? C'EST QUOI CETTE MERDE SALEM! IL A TA TRONCHE, POURQUOI IL A TA TRONCHE SALEM!
Mmmm. Oupsy. C'était la kata…!
© Codes Disturbed



HJ: Désolé pour la réponse de merde. J'ai vraiment attendu trop longtemps pour répondre à ce topic...! J'étais toute rouillée!! Se cache
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MessageSujet: Re: ❝ the shepherd boy and the wolf... ❞ - EXEKIEM   ❝ the shepherd boy and the wolf... ❞ - EXEKIEM EmptyMar 30 Avr - 15:25



« Dirty Deeds Done Dirt Cheap. »



Lorsque j’étais dans le Corps Des Marines, d’une manière tristement inévitable, j’ai vu le monde basculer sous mes yeux. Dans le tréfonds de son œil pernicieux, j’ai sombré dans l’immensité de son fourbe et vil regard. Il m’a enveloppé dans son manteau de tristesse et de désastre. Je me suis laissé bercer par ces bras, indestructible étau de fer, qui me resserraient jusqu’à m’en broyer la colonne vertébrale. Il m’a perdu dans l’ébène. Il m’a déployé sur ce vaste désastre. Ivresse d’atrocités sempiternelles. J’ai sombré en son plein cœur. Ma mémoire givrant ces désolantes images. Mon corps subissant et éprouvant leurs désastreuses mélancolies. Lorsque j’étais dans le Corps Des Marines, d’une manière tristement inévitable, j’ai vu le monde basculer sous mes yeux. J’ai confronté et goûté à la cruauté des Hommes. J’ai savouré et chevronné leurs médisances. Je suis une piètre âme lugubre qui, en culte de son propre univers, a fatalement fait une vertigineuse accession vers ce berceau aux multiples horreurs labyrinthiques. L’Ombre a fini par noircir et ecchymosé mon pauvre cœur trop lourd et fatigué. Je n’aie pas su faire s’en aller cette vermine. Elle ne s’est jamais dissipée. Elle reste là. Lézardant mes entrailles. Suintant et perlant au creux de mes reins. Rampant et longeant mon échine. Ça empoisonne mon être. Ça détruit absolument tout sur son passage. C’est une infatigable colère. C’est une rage intarissable. Lorsque j’étais dans le Corps Des Marines, d’une manière tristement inévitable, j’ai vu le monde basculer sous mes yeux. J’ai confronté et goûté à la cruauté des Hommes. Le monde m’est devenu soudain si amer alors que la carcasse des défunts combattants s’amoncèle et s’emboîtent les unes sur les autres… à mes pieds… depuis ce jour. J’ai regardé ce chaos. Dans le tréfonds de son œil pernicieux, j’ai sombré dans l’immensité de son fourbe et vil regard. J’ai vu et contré bien des horreurs… et pourtant…. pourtant... pourtant. Ugh !

Pourtant. Ici. Là. Maintenant. Tout de suite. Complètement. Radicalement. Forcément. Ouais, certain, la situation me dépasse au plus haut point. Je ne comprends pas. Je ne comprends rien. Je suis là, la mâchoire complètement désarticulée… déboîtée. Le souffle coupé, je ne respire presque plus. Les yeux grands ouverts, aussi ronds que des soucoupes, je dévisage ce que je ne suis incapable de comprendre. Muscles transits, je ne bouge pas. Je suis devenu une vraie statue de bronze. J’ai peur de lever le moindre petit doigt… en fait… j’ai peur de faire quoi que ce soit… parce que… je ne comprends pas. J’entends une voix qui m’interpelle avec une panique qui, bizarrement, ressemble à celle que je perçois dans le creux de mes viscères. J’entends cette voix gutturale, mais je ne bronche pas et je ne cille encore moins. Je reste là, silencieux, complètement sidéré, littéralement sonné, comme si le ciel m’était d’ordre tombé sur la tête. Les évènements se sont enchaînés trop vite. La bobine du film de ma vie me semble ne posséder plus aucun sens et bien définitivement aucune logique. C’est quoi ce bordel ? PUTAIN MAIS C’EST QUOI CE BORDEL ?!

- Euh. Aheum. Hum. Mmmm. Que je bredouille minablement, puisque aillant apparemment perdu le sens du dialogue.

J’ai beau replier la situation dans tous les sens praticables, malheureusement, je n’arrive toujours pas à comprendre ce qui vient de se produire. Je reste donc là, immobile, aussi tendu qu’un string, inconfortablement bien assis sur mon tabouret en bois, mes grands yeux incrédules que trop bien accrochés sur les traits de cette tronche de p’tit con qui… BON SANG ! S’avère être ma propre tronche de p’tit con ! Le nez aquilin. Les fines lèvres pulpeuses. Ces deux billes azurées. Cette mâchoire naturellement trop contractée et ornée d’une repousse barbe de quelques jours. Ces gros cernes violacés qui se creusent sous ces grands yeux en amandes. Cette claire chevelure mal coiffée et rasé quasi jusqu’au crâne… tout… absolument tout de ce visage m’appartient. La tronche qu’on s’apprêtait à massacrer bah… merde… c’est la mienne. Je ne comprends pas ce qui se passe et franchement j’suis très près d’accoucher d’un petit caca nerveux dans mon froc !

Je pourrais dire des tonnes de trucs pour me défendre mais ironiquement rien n’ose gicler et jaillir sur mes lèvres crispées. Je suis supposé dire et faire quoi de toute manière ? L’auteur de cet exposé pittoresque, ce n’est pas moi… mais l’autre moi !

- J’en ai marre et j’en ai strictement rien à foutre de ce foutoir ! Jack, Tom, débarrassez-moi TOUT DE SUITE de ces deux clowns !

Que j’entends maugréer et tempérer le barman qui semble complètement hors de ses gonds et dans la même veine dépassé par la situation. Sans se faire prier, un peu plus loin derrière, je vois lesdits Jack and Tom se frayer difficilement un chemin en plein cœur de la foule compactée.

Je pourrais dire des tonnes de trucs pour me défendre mais ironiquement rien n’ose gicler et jaillir sur mes lèvres crispées. Je suis supposé dire et faire quoi de toute manière ? L’auteur de cet exposé pittoresque, ce n’est pas moi… mais l’autre moi !

Les deux gorilles, alias Jack and Tom, raflent nos niveaux…

Je pourrais dire des tonnes de trucs pour me défendre mais ironiquement rien n’ose gicler et jaillir sur mes lèvres crispées. Je suis supposé dire et faire quoi de toute manière ? L’auteur de cet exposé pittoresque, ce n’est pas moi… mais l’autre moi !

Les deux gorilles agrippent sans aucun ménagement les cols de nos vestes en cuir et nous invites tout aussi gentiment à se déplacer vers la sortie…

Je pourrais dire des tonnes de trucs pour me défendre mais ironiquement rien n’ose gicler et jaillir sur mes lèvres crispées. Je suis supposé dire et faire quoi de toute manière ? L’auteur de cet exposé pittoresque, ce n’est pas moi… mais l’autre moi !

••••

À pleine fougue, on me propulse sur la porte double battante. De pleine grâce, je fais une jolie cabriole dans les airs. De tout mon long, je m’écrase violemment sur le bitume poisseux. Et à pleine bouche, j’embrasse l’asphalte…

- Ouch ! Ouach ! Merde ! Que je bredouille minablement, puisque n’aillant apparemment toujours pas retrouvé le sens du dialogue. Dans toutes les misères du monde, péniblement, lourdement, je me rétablie sur mes jambes. De mon gros doigt du milieu, j’envoie Jack and Tom se faire joyeusement foutre… Jack and Tom qui sont déjà disparus dans les entrailles de cette satanée boîte à stripteaseuses !

- Toi, espèce de taré ! Tu me dois une explication ! Que je bredouille minablement, puisque aillant apparemment enfin retrouvé le sens du dialogue. Héhéhéhé !

J’aurais pu dire des tonnes de trucs pour me défendre mais ironiquement rien n’a osé gicler et jaillir sur mes lèvres crispées. J’étais supposé dire et faire quoi de toute manière ? L’auteur de cet exposé pittoresque, ce n’était pas moi… mais l’autre moi !

THE END
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