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 The cake is a lie - Arizona

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MessageSujet: The cake is a lie - Arizona    The cake is a lie - Arizona  EmptyMer 23 Juil - 4:26

    Il ne savait pas vraiment comment il s'était retrouvé dans cette situation, comment tout cela avait commencé. Il ne savait pas trop non plus si cela lui déplaisait ou non. Il y avait des fois où sa présence le dérangeait, comme une épine de plus dans son pied et il y avait des fois où, au contraire, il avait besoin d'elle comme pour s'en sortir. Comme pour se sentir vivant. Vivant, il ne pouvait que l'être entre ses cuisses, le souffle court et le corps en feu tandis qu'elle lui griffait le dos à sang en grognant entre ses lèvres roses. Ils se voyaient souvent, trop peut-être, mais ils étaient bien loin d'être un couple. Il n'avait pas le souvenir d'avoir enregistré son numéro de téléphone, d'avoir noté son nom de famille quelque part. Elle se pointait là, chez lui, lorsqu'elle en avait envie. Elle le fixait de ses yeux pleins de vie, se plantait là, face à lui et lui rappelait oh combien elle était différente de Zaria. Il pouvait la voir alors, tendre l'oreille, s'assurer que personne n'était là pour se déshabiller. Il observait sa manière de se débarrasser de ses vêtements, sauvage, et le simple fait d'entendre le tissu tomber à terre le faisait bander. Elle avait ce côté un peu gamine, candide, c'était sûrement à cause de son visage. Pourtant, lorsqu'elle bougeait, il n'y avait plus de doute : elle était bel et bien une femme. Une vraie tigresse, prête à bondir sur sa proie. Et la proie, c'était lui. Il avait rarement vu une femme aussi assoiffée de sexe qu'elle. Elle n'en était pas pour autant ce genre de nana nymphomane, jouissant dès que l'on titillait un peu ses seins, non. Elle savait y faire. Elle avait du vécu. C'est ce qu'il pouvait sentir lorsque ses main se baladaient sur son corps à la fois frêle et puissant. Il y avait sur elle toutes ces cicatrices, comme une punition pour un corps aussi joli. Elle n'en était pas fière, de ces marques, mais s'en foutait simplement. Ou pas ; il ne le lui avait jamais demandé. Ils parlaient peu. Tout ce qu'il y avait entre eux, c'était le sexe et la bouffe. Il ne savait même pas ce que pouvait bien signifier toutes autres marques sur son corps, celles tâchées d'encre. C'était peut-être son seul point commun avec sa sœur, le tatouage. Il n'aimait pas trop cela. C'était tribale, trop animal pour lui. Lui qui n'était qu'un mortel. Lui qui n'y pouvait rien, contre le reste du monde. Non, il ne souvenait plus de comment ils en étaient arrivés là, de comment ils avaient fait pour tenir si longtemps. Il n'était pas sentimental, loin de là et il était sûr qu'elle non plus. Un trou reste un trou et pour elle, il n'était qu'une queue qui pouvait bander. Et un putain de frigo dans lequel elle pouvait piocher. Il l'appréciait juste assez pour la baiser et la laisser faire. Il ne l'aimait pas. Il en était incapable de toute façon, hein ? Il était un monstre, même s'il n'en avait pas le visage et ça, il le savait. L'amour, c'était quelque chose qui ne lui parlait absolument pas. Le sexe, par contre...

    Il ne l'aimait pas. Elle était là, belle, sauvage, voluptueuse, indomptable et parfois, il avait l'impression que s'il la touchait de trop, elle lui échapperait, glisserait entre ses doigts et s'en irait. Mais ce qu'il appréciait le plus chez elle n'avait rien à voir avec son visage, son corps, ses coups ou l'orgasme qu'elle lui faisait atteindre à chaque fois. Non, ce qu'il préférait chez elle, c'était sa voix. Légèrement rauque, ferme, la voix d'une femme qui savait ce qu'elle voulait. Elle pouvait crier, hurler, grogner. Elle se faisait toujours entendre. C'était peut-être pour ça qu'il la laissait faire comme s'il n'était que son esclave sexuel. Elle parlait. Elle s'exprimait. Elle bougeait beaucoup, se mouvait sous le coup de l'émotion et n'avait pas peur d'en faire trop. Elle était comme ça, Arizona. Elle était vivante. Trop peut-être pour lui qui avait l'impression de pourrir de l'intérieur. Il l'observait grignoter dans la cuisine, à moitié nue. Il pouvait deviner sous le t-shirt trop grand qu'elle avait enfilé, qu'elle ne portait pas de sous-vêtements. Le bout de ses seins pointaient légèrement, Timothy ne put s'empêcher de s'humidifier les lèvres du bout de la langue, portant une main à son caleçon comme pour vérifier s'il n'était pas en érection. A force de la voir bouffer pour deux, il lui avait posé la question : est-ce que tu es enceinte ? J'suis pas l'père au moins ? Elle ne prenait pas un gramme pourtant. Et elle avait éclaté de rire. Un rire qui l'avait fait cligner des yeux et l'avait laissé bouche bée. Ouais, elle mettait de la vie chez lui. Si la situation n'avait pas été aussi stupide, il aurait certainement pleuré. Il n'avait jamais entendu rire si joyeux. Bah, il aurait dû y être habitué depuis le temps qu'elle trainait chez lui. Elle n'était pas enceinte, elle mangeait juste beaucoup. Il grondait souvent lorsqu'elle dévalisait ses maigres placards mais il n'avouerait jamais qu'il adorait la regarder manger. Il pouvait passer des heures à la contempler se lécher les doigts pour y récupérer le gras et le sel qu'avaient laissé les chips ou encore se lécher les babines pour en retirer au coin de ses lèvres un surplus de chocolat. Elle se tourna face à lui, après s'être hissée sur la pointe des pieds pour vérifier si l'un des placards ne s'était pas rempli seul pendant qu'elle avait le dos tourné, et le regarda de ses grands yeux expressifs. Tim avait posé son coude sur la table, son menton s'étant niché dans le creux de sa main. Il avait l'air blasé.

    " - J'ai pas pu faire de courses. Au cas où tu l'aurais pas remarqué, j'suis fauché.".

    C'était comme ça, presque toutes les semaines. Il pouvait lire dans ses yeux la déception et la frustration. Il pouvait presque entendre son ventre bougonner en l'absence de pitance. Il fit alors reculer sa chaise et se leva, faisant le tour de la table pour s'approcher d'elle et vint la plaquer contre le frigo, la regardant droit dans les yeux, la respiration erratique. Il était à peine plus grand qu'elle, pas plus gros, pas plus imposant. Il savait que, si elle le voulait, elle pouvait retourner la situation d'un geste de la main. Elle était comme ça, Arizona, insoumise. Il colla son corps au sien ; il pouvait sentir la poitrine de la blonde se presser contre son torse. Ses lèvres effleurèrent à peine les siennes tandis que sa main fit remonter le t-shirt bien trop grand de la jeune femme.

    " - J'ferais des courses la s'maine prochaine, j'ai une commande qui vient de tomber. ".

    Sa voix était sombre, s'enraillée et partait dans les graves. Il avait faim lui aussi, faim d'elle. Sa main remonta plus encore, touchant sa peau nue, trop douce par endroit, trop morcelée de cicatrices à d'autres. Il tentait un second round. C'était ça ou mourir de faim. De toute façon, avec Arizona, il n'y avait pas de demi-mesure ; c'était soit oui, soit non. Si elle voulait, elle lui sauterait dessus volontiers, s'adonnant à lui et au plaisir qu'il pouvait lui procurer. Si elle ne voulait pas, il récolterait quelques bleus et égratignures. C'était peut-être pour ça, aussi, qu'il la laissait faire ; parce qu'elle ne se laissait pas faire.
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MessageSujet: Re: The cake is a lie - Arizona    The cake is a lie - Arizona  EmptyDim 27 Juil - 6:05

i want a lover I don't have to love




Le chemin vers le cœur est une route sinueuse. Obstacle après obstacle, force de patience et de persévérance, toutes les difficultés peuvent être surmontées. C’était une bonne chose alors qu’Arizona soit une fille simple et que le chemin vers sa petite culotte, lui, passe par le placard à friandise. Qui était vide. Peut-être que tout cela n’était qu’une horrible métaphore de son existence, ce placard vide comme le regard d’un enfant qui vient de voir toute sa famille se faire dévorer par un alligator. Son cerveau en hypoglycémie avait certainement le sens de l’image percutante. Elle laissa échapper un soupir et laissa ses talons retomber sur le carrelage froid. La maison était plongée dans le silence, en tendant l’oreille elle pouvait entendre le rythme régulier des battements du cœur de Timothy derrière elle. Il la regardait, elle pouvait sentir ses yeux parcourir son dos, elle aurait pu fermer les yeux et l’écouter quelques secondes juste pour apprécier la proximité d’un autre être vivant. Mais elle ne fit rien de tout cela, se contentant de fixer quelques secondes le calendrier accroché sur le frigo (vide-lui aussi), le petit cercle blanc sur le 24. La pleine lune était dans deux jours, ce qui expliquait en partit pourquoi, elle était ici à moitié nue à trois heures de l’après-midi. Ce n’était pas inhabituel. C’était parfois la faute du loup, souvent non. Peut-être qu’elle se sentait un petit seul, dans cette grande ville au final. Timothy était une compagnie, rien de plus et rien de moins qu’une personne qui pouvait lui procurer un peu de satisfaction en échange de pas grand-chose. Et il ne posait pas de questions, jamais. Il était plutôt taciturne, comme garçon. Une bonne chose donc, qu’elle ne vienne pas pour discuter. En contrepartie, elle ne posait pas non plus de questions sur sa tendance à laisser ses mains un peu trop longtemps autour de son cou, quand quelque chose dans ses yeux se voilait légèrement. Elle ne commentait pas, lorsque le bleu ses yeux se faisaient troubles, comme si ce n’était plus elle qu’il voyait sous lui. Elle pouvait entendre parfois, lorsqu’elle était avec lui la porte d’entrée s’ouvrir et se refermer discrètement, comme pour faire le moins de bruits possible, comme pour se rendre invisible. Elle se montrait particulièrement violente dans son étreinte, quand elle pouvait sentir l’odeur légèrement âcre du sang séché sur lui, la sueur froide de la colère glissant encore entre ses omoplates. Il n’y avait pas de photos ni de cadres aux murs, pas de mots sur le frigo, rien d’autre comme décoration que ces poteries immondes. Elle n’avait pas besoin de poser de questions, parce qu’elle connaissait déjà les réponses. Timothy n’était pas de bon augure, mais qui l’était vraiment dans ce monde ? Elle pouvait le tuer d’un geste de la main, briser son cou fragile, arracher sa carotide avant même qu’il n’ait eu le temps de penser à lui faire du mal sans qu’elle l’y autorise. Elle n’avait pas peur de lui, pas plus qu’elle n’avait peur de quiconque. D’un geste elle pivota pour elle-même pour lui faire face, faisant glisser ses pieds nus sur le carrelage. Il n’avait pas pris la peine de se rhabiller, il commençait à la connaitre à présent. Trop peut-être à son goût, si les choses devenaient trop personnelles, elle pourrait juste partir sans se retourner, New York était une grande ville et elle il lui faudrait peu de temps pour disparaitre de sa vie aussi vite qu’elle y était entrée. Ce n’était rien qu’elle n’ait fait avant, rien de nouveau pour elle. Elle naviguait dans la vie ainsi, sans jamais prendre le temps de s’arrêter, sans même essayer de le faire. Le monde était trop vaste et les perspectives trop sombres pour s’attacher, pour s’attarder. Elle avait cette capacité de se fondre dans cette masse informe appelée humanité, entrant dans un moule qui n’était et n’avait jamais été le sien. Il n’avait aucune idée de sa vraie nature et c’était bien mieux ainsi. Elle ne prit pas la peine de lui répondre, se contentant d’appuyer son dos contre le vieux réfrigérateur, percevant alors le ronronnement discret de l’appareil contre ses reins. Elle avait rarement vu des yeux comme les siens, presque trop bleu, presque assez pénétrant pour la mettre mal à l’aise. La première fois qu’elle l’avait vu, dans son stupide atelier pour lui poser ces stupides questions pour son stupide site internet, c’était la seule chose qu’elle avait retenue de son visage. Elle avait perçu aussi, l’intonation de sa voix légèrement plus basse qu’au téléphone, son rythme cardiaque s’accélérant légèrement lorsqu’il lui adressait la parole. Toute sa stature hurlait qu’il la voulait, toute son attitude gravitant vers elle. Et il n’avait pas eu besoin de la séduire, vraiment, pas eu besoin d’essayer. Quand Arizona voulait quelque chose, elle prenait. C’était aussi simple que cela. Quand Arizona voulait quelque chose, elle arrivait toujours à ses fins. Elle pouvait toujours sentir l’odeur de l’autre lycan sur lui, l’odeur de la terre glaise qui lui rappelait presque la forêt. Elle humidifia légèrement ses lèvres, souriant presque contre celle de Timothy.

« Tu as trouvé quelqu’un d’assez stupide pour acheter ton bordel ? Tu sais que c’est mal d’abuser de la crédibilité des aveugles Tim. »

Elle pouvait sentir le cœur de l’homme battre contre son plexus, résonnant douloureusement dans ses oreilles. Sur sa peau, ses mains semblaient électriques, provoquant des courants naviguant sur son épiderme. Elle frissonna, sa respiration s’accélérant légèrement, un souffle se bloquant dans sa poitrine. Elle glissa une main contre son torse, le forçant à reculer jusqu’à s’appuyer sur la table de la cuisine.

« Qu’est-ce qui te fait croire que je serais encore là la semaine prochaine ? »

Elle claqua sa langue contre son palais en signe de désapprobation. Elle souriait largement à présent, sûre d’elle-même. Elle aurait pu lui laisser garder le contrôle de la situation, mais elle n’en avait aucune envie. Ses mains glissèrent sur les hanches de l’homme, s’arrêtant sur les os saillants de son bassin, laissant des marques de doigts rosées la peau fragile. Elle laissa ses mains explorer doucement, descendant avec une langueur calculée. Elle le caressa longuement au travers du tissu du caleçon avant d’interrompre son geste, l’embrassant rapidement avant de reculer légèrement. Un sourire ironique sur ses lèvres humides.

« Je pourrais te laisser t’occuper de ça tout seul, qu’est-ce que tu en dis ? »

Elle éclata d’un rire léger et lui donna une légère tape sur la joue avant de pencher légèrement la tête sur le côté.

« En vérité, tu devrais t’en occuper rapidement, j’ai entendu la cloche de la boutique. »  
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MessageSujet: Re: The cake is a lie - Arizona    The cake is a lie - Arizona  EmptyVen 1 Aoû - 2:02

    Même s'il aurait préféré que, pour une fois, elle se laisse faire. Il avait l'impression qu'elle n'était qu'une sculpture dans un musée, une sculpture stupéfiante et réaliste, aux courbes parfaites et aux couleurs si naturelles qu'elle lui donnait l'envie de toucher. Sauf que dans un musée, on touchait les pièces de collection uniquement avec les yeux. Cette frustration, qui grandissait, encore et encore. C'était pire que tout lorsqu'elle jouait à ça. C'était comme revenir à la case départ. C'était frustrant, oui, mais humiliant surtout. Il la voulait, toute entière et tant pis pour les règles d'or du musée. Il voulait toucher, lécher, prendre et se foutre complètement du règlement. Quitte à ce que ça fasse mal. Il n'était plus à ça près. Ils n'étaient plus à ça près. Ses lèvres qui frôlaient les siennes l'enivraient, lui faisant fermer les yeux un instant alors qu'il souriait, lui aussi :

    " - Quoi ? Tu doutes d'mes talents d'artiste ou de commerçant ? ".

    Elle ne pouvait pas croire en lui. Pas plus qu'il ne pouvait croire en elle. Un autre de leurs petits jeux sadiques. Personne n'avait besoin de ses babioles mais il était pas mal doué. Il y avait aussi l'offre et la demande ; il ne pouvait pas se contenter de faire ce qu'il voulait. Les gens voulaient des verres, des assiettes, sans trop de fantaisies, juste de la vaisselle dans quoi boire et manger. Il y avait à l'arrière de son atelier ce qu'il entreposait, ce qu'il ne vendait pas. Ce qu'il n'exposait pas. Il n'osait pas. C'était bien là la seule chose qui l'intimidait : montrer ce dont il était réellement capable. Et puis, c'était aussi son petit moment à lui, ce qu'il faisait lorsque Zaria n'était pas là pour recevoir les coups, lorsque Felipe n'était pas là pour entendre ses cris ou lorsqu'Arizona n'était pas là pour un peu de sexe. C'était son seul moment d'intimité, caché à la vue de tous. C'était ce qu'il ne pouvait pas avoir et c'était plutôt malsain. Il n'y avait pas à montrer ça aux autres, de toute façon. Il ne récolterait rien d'autre que du dégout et personne n'apprécierait son art. Il avait l'habitude des gens qui trouvaient ça moche, ses tasses ou ses bols, mais il ne supporterait certainement pas la critique sur les pièces qu'il gardait pour lui. Un jour sûrement, il finirait par les montrer à quelqu'un.

    Oui, une fois de plus, il devrait se contenter de regarder. Il ancrait dans sa mémoire les doigts de la jeune femme qui s'appuyaient contre son torse pour le repousser. Il s'amuserait certainement, la prochaine fois, à lui faire de même. Timothy savait pourtant qu'il ne tiendrait pas et serait le premier à se jeter sur elle, s'il prenait l'envie à la tigresse de relever les pans de sa jupe. Il toucha la table, grimaçant, les dents serrées, mais son regard la fixait toujours :

    " - J'sais pas. Une intuition. Une envie. Faudrait pas qu'on finisse frustrés quand même. ".

    Son sourire s'élargit, en même temps que le sien, alors que ses mains vagabondaient sur le bas de son corps. Décidément, il ne pouvait vraiment pas la quitter des yeux. Hypnotique. Il connaissait les vampires, les sorcières, les loups-garou, mais il se demandait s'il y avait d'autres putain de créatures. Des créatures capables de vous émasculer en un seul regard. Les lèvres entre-ouvertes, il se sentit réagir rapidement aux caresses, sans avoir la possibilité de s'en contenter pleinement. Garce. Elle recommençait. Il allait devenir fou :

    " - T'es pas sérieuse putain ? T'as vu comment j'bande ? ".

    Arizona le voyait bien. Ses lèvres, ses doigts, ses petits sourires diaboliques et ce rire... Il prit une grande inspiration. Il ne pouvait pas se contenter de ça. Il ne pouvait pas terminer ça seul. Cela n'avait rien à voir avec ce qu'elle pouvait lui offrir. Il gronda violemment, se faisant aussi animal qu'elle et voulut la plaquer à nouveau contre le frigo mais se retourna. Effectivement, il entendit des pas dans la boutique. Elle l'avait tellement endoctriné avec ses mots et ses gestes qu'il n'avait même pas remarqué que la cloche de l'entrée avait tinté. Son regard se posa à nouveau sur la jeune femme et il la bloqua contre le plan de travail :

    " - Si t'crois t'en sortir comme ça, tu t'trompes, ma belle.".

    Dans un grognement, il vint passer sa langue sur les lèvres rosées de la blonde avant de s'éclipser rapidement dans ce qui lui servait de chambre. Il n'y avait qu'elle pour le rendre comme ça et il n'y avait qu'elle pour s'en sortir totalement indemne. L'homme enfila un jean et un long t-shirt avant de rajouter son tablier, en espérant que cela le cacherait au maximum. Il l'espérait fort. Très fort. Ce genre de situation n'était pas très bonne pour l'image de la boutique, qui manquait déjà de clientèle. Il se précipita dans la boutique pour accueillir le futur client, avec un grand sourire forcé comme il savait si bien les faire, qui s'en alla avant même de répondre. Merde. Un client de perdu et une putain partie de baise interrompue. La journée commençait plutôt mal. Son poing se serra et se desserra, cherchant à canaliser sa colère au mieux. Il inspira et expira longuement, plusieurs fois et se passa une main sur le visage. C'était vraiment pas son jour. Il ne manquait plus que Felipe casse quelque chose ou Zaria qui débarque alors qu'Arizona était là. Il n'aimait pas les savoir là, toutes les deux, à deux pas l'une de l'autre. Zaria n'était rien d'autre que sa sœur et il avait l'impression d'être dans une relation adultère avec la blonde. L'homme secoua la tête, lassé, et vint retrouver la castratrice professionnelle :

    " - C'était rien. Un connard qui r'garder juste. ".

    Son érection était retombée. Il n'avait plus envie. Une chance pour elle, sûrement : il ne lui aurait pas laissé le choix, cette fois. Il défit son tablier et le posa en vrac sur une chaise avant de se faire chauffer du café :

    " - Au fait, si tu r'viens pas, fais-le-moi savoir. Histoire que je fasse pas de grosses courses. Marre que tu bouffes sur mon compte. T'pourrais au moins ram'ner de quoi becter de temps en temps. Surtout si tu te tapes l'incruste deux jours de suite.".
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MessageSujet: Re: The cake is a lie - Arizona    The cake is a lie - Arizona  EmptyMar 12 Aoû - 2:21


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Elle l’observa s’éloigner, immobile l’espace d’un instant avant de sortir de sa torpeur momentanée. Elle soupira, et s’étirant légèrement, se dirigea vers l’évier. Elle se hissa sur la pointe des pieds pour sortir un verre du placard vitré et constata avec amusement le dessin enfantin qui s’y trouvait. Elle but une longue gorgée d’eau avant de se diriger vers le salon. Elle vagua, observant de plus près l’environnement à présent familier. Sur la table basse, quelques factures et des reçus, de la paperasse sans importances à laquelle elle jeta un coup d’œil distrait. Elle s’attarda cependant sur une feuille avec quelques esquisses au stylo bille. Elle n’aurait sût dire qui de Tim ou de sa sœur dont elle sentait si distinctement l’odeur dans la maison était l’auteur des dessins, mais qu’importait vraiment. Quelqu’un s’était assis à cette table basse et avait distraitement rempli une feuille de papier. C’était une tranche de vie, une au milieu d’autres. Il y avait la trace d’une tasse de café posée à même le sol, un trou dans le mur en placoplâtre de la taille d’un poing, de petites fenêtres ouvertes sur un quotidien où elle n’avait qu’une place secondaire. La retirer de l’équation n’aurait au final que peu de conséquences. Elle n’était que de passage, destiné à continuer sa route, à n’être bientôt plus qu’un souvenir dans la vie de Timothy qui lui était un point ancré dans l’espace. Statique. Elle était prête à parier qu’il avait hérité de la maison, qu’il y avait grandi et qu’il y mourrait. L’immobilité létale d’une existence claustrophobique. Elle ne lui avait jamais demandé s’il était heureux ainsi, s’il n’avait jamais rêvé d’autre chose. Elle toucha du bout du doigt le vase posé sur un secrétaire près de l’entrée. Elle caressa les reliefs, pouvant presque imaginer Tim , ses mains sculptant l’argile, concentré sur son travail. En toute honnêteté, c’était un joli vase. Il ne contenait rien, c’était un simple vase vide, posé là sans aucun autre but que d’être un vase vide qui prenait la poussière sur un secrétaire. C’était triste à en crever. Peut-être qu’elle lui offrirait des fleurs. Elle s’arrêta près de la porte, tendant l’oreille pour essayer de discerner une conversation, mais elle fut confrontée au silence et à la respiration saccadée de Tim qui revenait dans la maison. Elle but une nouvelle gorgée, et s’appuya sur le dossier du canapé. Il était furieux, elle, n’aurait elle pas eu la certitude d’être capable de le maitriser, elle en aurait presque été inquiète. Au lieu de ça, elle se contenta de hausser les épaules et de terminer son verre d’eau. Il était colérique, la maison en portait les stigmates béants, il était, tout comme elle, esclave d’une rage qu’il ne pouvait contrôler. Elle connaissait l’histoire de son père, une simple recherche internet avait suffi, les journaux en avaient parlé pendant des semaines. Quelle est la part de l’innée et qu’elle est la part de l’acquis ? Nature contre culture, Timothy était-il un monstre de par sa naissance ou parce qu’il s’était convaincu lui-même d’en être un ? Elle observait son dos, le t-shirt trop grand qu’il avait revêtu. Elle s’approcha et déposa le verre vide sur la table et s’y assit, balançant ses pieds dans le vide.

« La prochaine fois, je ferai des courses, croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en enfer. Et je pourrais aussi faire le ménage sur ton ordinateur. Si j’en crois ton historique internet, tu traines sur des sites peu recommandables pas vrais ? »

Elle se leva et se plaça derrière lui, ses mains se posant sur ses hanches, son visage enfoui entre ses omoplates. C’était peut-être le geste le plus affectueux qu’elle ait jamais eu pour lui et malgré la réalisation, elle ne se donna pas le temps d’être gênée. Elle posa son menton sur son épaule.

« En attendant, on pourrait commander à manger et voir si j’arrive à te faire oublier ta mauvaise humeur. »

Elle lui mordit le lobe de l’oreille en souriant et recula jusqu’à retrouver sa place sur la table.

« C’est moi qui t’invite. Il doit bien y avoir quelque chose de potable à bouffer dans cette ville. »

Elle inspira longuement et réfléchit quelques instants. Elle ne considérait pas New York comme sa maison, le petit studio miteux qu’elle louait et où elle ne mettait les pieds que pour travailler ces derniers temps était aussi loin d’un foyer qu’on pouvait l’être. Elle partirait de cette ville quand le temps serait venu, sans le moindre regret. Elle n’avait aucun endroit dans ce monde qu’elle aurait pu considérer comme chez elle, aucun point de chute, aucun port d’attache. Pourtant, aussi vrai que l’on a tous un géniteur et une génitrice, on vient tous de quelque part.

« Est-ce que tu es déjà sorti de New York Tim ? Est-ce que tu as même déja quitté Brooklyn ? »

Elle ne lui faisait pas confiance, pas le moins du monde. Elle ne laissait jamais tomber sa garde, surtout pas avec quelqu’un comme lui. Mais Timothy était proche d’être sa seule compagnie et la discussion était rapidement limitée lorsqu’on cachait son identité. Elle étira ses jambes et lui donna une légère tape sur la cuisse du bout du pied. Et lui sourit.
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