who lost their direction (aether&roslyn.)

Ce matin je me suis réveillée une boule dans la gorge. Mes draps étaient humides de sueur, la sueur brûlait mes joues, mon front, je me voyais déjà malade. Si j'avais eu un termomètre ou quelque chose dans le style sous la main encore... Je n'avais rien. Si je meurs ce soir, ce sera ma faute. Bon enfin bref. Au pire c'est pas la fin du monde... Du moins je pense pas. C'est vrai cela dit qu'on s'en approche pas mal parfois, et encore. Tant pis, ça passera tout seul mon mal de crâne. Et si ça passe pas, je me taperai la tête contre un mur et là ça passera. Du moins je l'espère. On va pas épiloguer sur mon crâne, c'est vrai qu'on pourrait en dire beaucoup, il est bien bourré, y'a plein de trucs dedans je cogite sans arrêt et c'est pas forcément bon pour moi, mais on s'en fiche un peu. Allez changeons de sujet. Je ne vais pas vous raconter ma vie, même si j'en crève d'envie en réalité ( j'adore ça raconter ma vie, c'est un passe temps. ). J'étais coincée avec mon mal de tête et rien pour le faire passer. Si bien que je n'avais qu'une envie c'était de m'enfoncer sous la couette pour me rendormir tranquillement. Mais tranquillement ça n'a plus la même signification maintenant qu'avant. De toute façon tranquille ici ça n'existe pas. Pas dans cette ville, dans cet univers, dans ce monde trop violent. J'avais peur parfois, parce que je craignais que ma copine ne se soit finalement fait rattraper par quelque chose d'innommable. J'avais peur pour elle, surtout. Je savais ce qui se passait au dehors, et je savais qu'on n'était en sécurité nulle part, surtout quand on est en fuite.

Elle me manquait. Finalement je vous raconte ma vie, mais vous êtes le lecteur donc obligation pour vous de lire. Haha, je suis mauvaise. Bad Aether va. Bon allez, j'arrête. C'était mon premier sourire de la journée, malgré la tempête à l'intérieur de mon esprit.

La journée, ça a été. J'ai survécu. Le soir arrivait à grandes enjambées. Comme à mon habitude, je retrouvais la nuit, sans me préoccuper du danger qui pouvait s'y cacher. Je riais du danger. Je m'égare pardon. Les rues me paraissaient sûres ce soir, je dis bien me paraissaient. Je devais rentrer chez moi, et il fallait passer par là, c'était sombre, et .... Bouahhh, un peu trop sombre quand même. Je suis suicidaire mais pas à ce point. Mais il fallait que je passe quand même. Je pris mon courage à deux mains, les poings serrés, je me ruais dans la ruelle. ( Wahhh cette phrase. ) Je me retournais de temps en temps, histoire de vérifier que personne de louche ne me suivait. On ne sait jamais... On ne sait jamais j'ai dis. Et là en l’occurrence j'avais l'impression qu'on me suivait. Prise d'un excès de panique incontrôlé, je courais un peu plus pour qu'on ne me rattrape pas. Enfin je courais un peu à reculon, et douée comme je l'étais, la chute était inévitable. « Aye zut. »

Mon coeur battait, mais en regardant derrière moi, je m'aperçus qu'en réalité, personne ne me suivait. Oui Aether, arrête de fumer la moquette... Mon rire résonna dans l'obscurité, je me trouvais conne, et en plus de ça je m'étais égratignée le poignet en me rattrapant sur lui. Je regardais mes mains, un peu de sang s'était répandu sur mes phalanges. J'avais envie de lécher parce que ( non je suis humaine ) mais c'était un réflexe, une mauvaise habitude que j'avais prise. Des fois que ma salive serait radioactive, qu'elle dissimulerait montagne de pouvoirs, et qu'elle stopperait l’hémorragie, on ne sait pas. ... Bien sûr que non voyons. Je délire un peu, pardon. Puis la situation me faisait marrer. J'étais assez forte pour avoir peur d'une ombre, et pour me casser la figure en voulait échapper à ce qui devait être un poteau dans la nuit. On dirait presque le titre d'un film d'horreur. "On vous présente, Un poteau dans la nuit". ... Non pardon, allez j'arrête. Je me relevais, ou plutôt, j'esquissais un mouvement pour le faire, quand j'entendis un bruit qui m'écarta de mes pensées joyeuses. « Qui est là ? »