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 ∞ come away with innocence and leave me with my sins (gaby & abraham)

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MessageSujet: ∞ come away with innocence and leave me with my sins (gaby & abraham)   ∞ come away with innocence and leave me with my sins (gaby & abraham) EmptyDim 17 Mar - 17:43


Gaby s’observait dans le miroir. Une fois encore, d’une main lente et douce, paresseuse, le jeune homme brossa ses longs cheveux blonds. Son visage reflétait une certaine sérénité ; comme si le simple fait de caresser ses propres cheveux lui procurait satisfaction et apaisement de l’âme. Ses mains finirent par relever sa chevelure en un chignon compliqué. Il pressa ses lèvres, pour bien répartir son rouge à lèvres écarlate, avant de s’offrir un magnifique sourire dans la glace. Gaby se trouvait beau. Il était magnifique. Tout autant que sa sœur, en son temps ; même plus. Anastasia n’était plus qu’un vague souvenir, à moitié effacé de sa mémoire. Un souvenir qui le faisait sourire, à chaque fois qu’il y repensait – mais sans plus. Son cœur était en paix avec cela, désormais. Il en était sûr. Après tout, il n’avait fait que reprendre la place qui lui revenait de droit ! Oui. Exactement. Gaby se gratifia d’un nouveau sourire dans le vieux miroir décrépi face à lui. Il n’avait absolument rien à se reprocher. Lentement, précautionneusement, le jeune homme appliqua son maquillage. Le blond devait être parfait, aujourd’hui. Il allait voir Abraham.

Après plus d’une heure de préparation devant sa coiffeuse, le sorcier finit par se redresser. D’une main agile, il enfila un legging noir, ainsi qu’un joli pull en cachemire. Pour compléter le tout, une veste ainsi qu’une écharpe en crochet vinrent s’ajouter aux vêtements de Gaby. Il s’admira de nouveau dans le miroir. Cette après-midi, le jeune homme se trouvait parfait. Enfin, il l’était toujours ; mais encore plus que d’habitude. Dommage que cela ne soit visible que dans ses propres yeux, et non dans ceux de son « grand frère ». Cette petite remarque le fit soupirer. Il viendrait bien un jour où Abe verrait sa beauté infinie, non ? Si Gaby avait survécu à sa sœur, ça ne devait pas être pour rien, pourtant !

Le jeune homme finit par attraper son sac à main, ses clefs, et sortit de son petit appartement miteux. Le froid fit frissonner Gaby, qui se pressa dans les rues du Bronx, voulant arriver dans le quartier résidentiel d’Abe au plus vite. On le dévisageait souvent, dans la rue, et ce jour-ci n’y faisait pas exception ; la plupart des gens se demandaient à quel phénomène est-ce qu’ils avaient affaire. Une personne qui ressemblait à une femme, son visage, son corps … Mais qui n’avait pas de poitrine. Pas de hanches. Et peut-être les épaules légèrement trop larges, pour une femme ? Gaby faisait souvent peur. Peur par son androgynie, peur à cause de son corps asexué. Mais, dans son monde comme il l’était, le blond faisait comme si de rien n’était. Comme s’il n’avait rien vu. Comme si tout allait bien, dans le meilleur des mondes, et qu’il paraissait ce qu’il désirait ardemment être. Certes, le jeune sorcier ressemblait terriblement à une femme ; mais il n’en était pas une. Et n’en serait jamais une. Une phrase que seul son père avait eu l’audace de lui répéter incessamment, durant toute son enfance, et qui s’était soldée par un drame.

Gaby finit par approcher du quartier d’Abe. Son cœur battait se mit à battre un peu plus fort ; une montée d’adrénaline le prenait à chaque fois qu’il savait que d’ici peu, le visage d’Abraham allait apparaître sous ses yeux. Un sourire joyeux illumina son visage, tandis qu’il apercevait devant lui l’appartement de son ami. Cela faisait presque une semaine qu’il n’avait pas vu le jeune homme, et cela lui manquait fortement. Le sorcier n’avait que peu de véritables amis ; la plupart du temps, on le trouvait beaucoup trop insupportable pour se lier d’amitié avec lui. Gaby ne faisait pas partie de ces personnes douces, gentilles, faciles à vivre. Non, loin de là !, lui, était immature, égoïste, égocentrique et particulièrement hypocrite. Certes, au premier abord, son petit visage de poupée souriante, son rire chaleureux et ses airs avenants en avaient trompé plus d’un ; mais cette surface ne survivait qu’un laps de temps assez court. A la vérité, le blond faisait partie de ces personnes extrêmes. Soit on l’aimait, soit on le détestait. Et, le plus souvent … On le détestait. Mais il n’en avait cure ; depuis toujours, pour se rassurer, sa devise était « vaut mieux être seul que mal accompagné ». Une devise que Gaby s’était répété à l’infini, durant de très nombreuses années. Et ça avait fini par marcher. Tout était dans l’art d’être si bon menteur que l’on arrivait même à se mentir à soi-même. A se faire croire des vérités illusoires. Et le jeune homme y excellait.

Gaby finit par atteindre l’appartement d’Abraham. Il toqua à la porte, assez fort pour se faire entendre, mais pas trop non plus. Juste assez pour signaler sa présence sans irriter Abe. En attendant que son ami vienne lui ouvrir la porte, le sorcier sortit sa gourde – pleine de whisky, comme à son habitude – et en bu quelques gorgées. Histoire de se décontracter, et surtout par la force de l’habitude. Le blond finit par ranger sa bouteille, et resta tout sourire devant la porte d’Abe.

Le jeune sorcier avait toujours été d’une nature très envahissante. Toujours à parler, sans s’arrêter, d’une manière plus qu’énervante. Toujours à critiquer, à faire des remarques sur tout et n’importe quoi. Et, comme à son habitude, Gaby avait décidé de boire. Sans prendre en compte que le fait de boire, ne faisait que le rendre d’autant plus dur à supporter.

« C’est moi ! Désolé pour le retard j’avais des trucs à faire ! »

Sans prendre en compte que le fait de boire, ne faisait que le pousser d’autant plus à se mentir à lui-même. Dans l’esprit de Gaby, ses trois heures de préparation devant une coiffeuse similaire à celle de sa sœur, avec le peigne de sa sœur, à se maquiller comme sa sœur, avec le maquillage de sa sœur, s’étaient transformées en … Une sorte de listes de tâches à faire. Dans son esprit, il n’avait jamais rien fait de tout cela. Non ! Il avait seulement eu quelques trucs à faire. Les courses, le ménage … Mais rien d’autre. Que des choses « normales », vous voyez. Que des choses qu’Abe pourrait trouver normales.
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MessageSujet: Re: ∞ come away with innocence and leave me with my sins (gaby & abraham)   ∞ come away with innocence and leave me with my sins (gaby & abraham) EmptyLun 18 Mar - 13:36




I hate the way you lie.



Avachi sur son lit comme une limace amorphe, Abraham somnolait lentement. En plein milieu de l’après-midi, ouais ouais. Se tapait-il une petite sieste pour le plaisir ? Non, pas du tout. À vrai dire, c’était le genre de sieste qui venait naturellement, bien contre la volonté du sujet, la plupart du temps. Ses draps étaient défaits, l’un de ses oreillers n’était plus qu’à moitié sur le lit, tandis que le second reposait sous sa tête blonde. À plat ventre, en caleçon, respirant lentement et longuement, notre flic prenait un petit repos bien mérité. Autour de lui, un vague parfum à la rose flottait encore dans les airs. Il cligna des yeux, ailleurs. Son dos se souleva tandis que sa cage thoracique se bombait, laissant ses poumons se remplir d’air. Il se sentait bien. Repus. Satisfait. Juste bien.

Emily était partie à peine une demie-heure auparavant, presque sans un mot, à peine un baiser en quittant l’appartement, un grand sourire sur les lèvres. Elle avait du travail, un rendez-vous d’affaires, apparemment. Bah. Elle lui avait bien servi ce qu’elle voulait, ils savaient l’un comme l’autre qu’Abe s’en foutait. Elle vivait sa vie, il vivait la sienne. Elle lui avait proposé un restaurant le lendemain midi, il avait accepté. C’était le premier jour qu’ils se voyaient, et elle avait l’envie que ce ne soit pas le dernier. Comme elle voulait, là encore. Abraham, lui, s’en foutait un peu. Parlons grossièrement mais efficacement ; il avait tiré son coup, elle était charmante, et il avait passé un bon moment. Pour le reste, et bien, comme aurait dit un grand homme, qui vivra verra. Le souvenir de la jolie brune couchée à ses côtés lui tira un sourire paresseux. Il ferma les yeux, le laissant flotter sur ses lèvres, savourant le peu d’odeur qu’il restait, imprégné aux draps. Amoureux, Abe ? Bon sang, expliquez-moi ce que vous avez fumé. Cette fille sentait bon, and that’s it. C’était ce qui l’avait attiré dans ce bar, en plus de ses jolis yeux et de son rire séduisant. Et il profitait du peu d’effluves qu’il restait ; celles-ci auraient disparu dans une heure ou deux, tout au plus. Quand il aurait aéré la pièce, et l’ensemble de l’appartement.

Un samedi après-midi, et rien d’autre à faire que de se prélasser. Que demander de mieux ? Son vendredi soir avait été absolument éreintant, et il n’avait à vrai dire pas dormi depuis le jeudi. Des cernes se dessinaient déjà sous ses yeux bleus depuis la veille, même si cela ne l’avait pas empêché de tenir le coup jusqu’à maintenant. Pour l’heure, il n’arrivait qu’à se souvenir de son vendredi pourri, de ce contrat qui avait foiré. On demande à un mec de venir seul, il se ramène avec trois malabars armés jusqu’aux dents. Et le pauvre petit Abe, tout seul avec sa batte de baseball et son poing américain. Il avait pété un câble au bout de trois coups encaissés, comme il avait fallu s’y attendre. Il n’avait pas réussi à se débarrasser des quatre types, cela allait de soi. Mais il s’était tellement acharné sur l’un d’eux que les deux restants avaient décidé de la jouer prudente. Il ne savait même pas ce qui était advenu de ce gars. Et d’ailleurs, il s’en foutait. Il avait fait ce qu’il avait à faire, et pour le reste, c’était à ces connards de gérer les pots cassés. Lui faisait son boulot. Et même si ça lui avait pris la moitié de la soirée, et qu’il avait dû passer se faire recoudre une plaie sur le bras, et coller un beau pansement sur l’arcade sourcilière après quelques points, il avait rempli son contrat. Il aurait l’autre moitié du fric, et avec les compliments du jury. Les dégâts matériels sur lui-même ? Il s’en foutait comme de sa première dent de lait. Ce n’étaient pas ses premières cicatrices, et ce ne seraient pas les dernières. Il songea à ramener ses doigts vérifier que ses points de suture ne s’étaient pas barrés, puisqu’il avait enlevé le pansement le matin-même. Mais la flemme s’empara de lui, détendant à nouveau tous ses muscles. Non. Si ç’avait sauté, il y aurait eu du sang, et il l’aurait senti couler. Ce n’était pas le cas. Par conséquent, il n’y avait rien.

Grommelant comme un grizzli qu’on aurait chatouillé, il soupira longuement, tournant la tête vers l’autre côté du lit, avisant l’heure à son réveil. 15h30. Bon. Il avait le temps de piquer un petit roupillon avant de se préparer pour sortir ce soir. Il allait avoir besoin d’une grande douche et d’autres fringues qu’un caleçon avec des petits fantômes dessus ; il aurait juré que l’odeur du parfum à la rose persistait sur sa propre peau. Pour le moment, ça ne le gênait pas. Mais après la sieste, ce serait sûrement le cas. Son souffle se régularisa encore, alors qu’il se laissait doucement attraper par les bras délicats de Morphée. Dormir. Enfin. Se laisser aller, oublier qu’il avait encore ce fucking pansement sur le bras, cette arcade à moitié ouverte qui le faisait souffrir malgré les soins. Penser simplement à Emily et son parfum à la rose, ou même à son verre de scotch qui l’attendrait dans son bar favori, ce soir. Arrêter de se stresser, profiter des rayons de soleil chatouillant sa peau au travers des stores pour se détendre. Et s’endormir, tout simplement.

Toc toc toc. Un grognement d’ours en colère sortit de la gorge de notre blond, à moitié étouffé par son oreiller. Mais c’était pas possible, ça. Continuer de grommeler, il se leva. Ses petits yeux gonflés par le besoin de sommeil avisèrent un instant un t-shirt posé au sol. Oh et puis merde, la flemme. Dans son magnifique caleçon blanc orné de petits fantômes de toutes les couleurs, il traversa la chambre, passant une main sur sa frimousse qui trahissait sa mauvaise humeur. Bon. Allez, ressaisis-toi mon vieux. Si ça se trouve, c’est elle, elle a oublié quelque chose. Ou bien c’est un ami. Ou une amie. Qui que ce soit, il ou elle te fait chier, tu t’apprêtais à dormir, certes. Mais aies au moins un peu de sympathie ; il est trois heures de l’après-midi. Qui que ce soit, il ne pouvait pas deviner ton activité. Abraham inspira longuement, se redressant, s’étirant. Positiver. Oh bah shit. Il n’avait pas rêvé, il sentait bien le parfum à la rose de sa compagne d’après-midi. Gn. Bon. Il s’en occuperait après. C’était pas désagréable, comme odeur, en plus. Grattant pensivement autour du pansement sur le haut de son bras gauche, Abe s’approcha de la porte. Complètement décoiffé. En caleçon. Avec sa gueule à moitié cassée héritée de la veille, ses points de suture et son pansement. Ses cernes, de plus en plus marquées, et son parfum à la rose totalement féminin. On a le chic kitch ou on ne l’a pas, les enfants.

Posant sa main sur la poignée, Abe ouvrit finalement la porte. Et toutes ses envies de manifester de la bonne humeur disparurent aussitôt. Ses yeux se posèrent sur Gaby. L’odeur de l’alcool le prit à la gorge, aussi puissamment que celle de la rose devait entêter désormais le jeune homme. Il fronça doucement les sourcils, le regardant s’excuser pour son retard, soupirant lentement. Il ne se souvenait absolument pas lui avoir donné rendez-vous. Peut-être l’avait-il fait, et avait-il zappé depuis. Il n’en savait rien. Mais toujours était-il que pour recevoir Gaby, il n’était pas des plus présentables. Fermant lentement les yeux en s’en rendant compte, il soupira. « Je me souviens pas d’un rendez-vous, donc t’es pas en retard. » CQFD, merci Abe. Il passa sa main dans ses cheveux, complètement crevé. Il n’était pas sûr d’avoir envie de voir Gaby. Gaby et ses cheveux blonds, Gaby et son maquillage, Gaby et ses vêtements de femme. Gaby qui se prenait pour une fille, mais qui n’en était pas une. C’était devenu une habitude, certes. Mais une habitude fatigante. Il avait envie de lui demander de repasser plus tard, ou bien même de le laisser encore une semaine tranquille. Voire deux. L’androgyne était devenu épuisant, et de plus en plus difficile à vivre. Abe prenait sur lui. Mais Gaby, non. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Essayer de savoir, essayer de se débarrasser de lui, peut-être. S’il s’obstinait à rester, il le ferait rentrer ; quel choix avait-il d’autre ? Il irait s’habiller un peu, histoire d’apparaître plus présentable. Et il supporterait une fin d’après-midi de plus le jeune transsexuel.

Abe ferma les yeux, brièvement, reniflant. La rose emplit ses narines. Ses pensées s’égarèrent vers Emily. Hm. Mauvaise idée. Rouvrant ses paupières, il regarda Gaby. Il s’était fait belle. Abraham le savait. Et c’était bien là la source de sa lassitude, tout autant que celle de son irritation.
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MessageSujet: Re: ∞ come away with innocence and leave me with my sins (gaby & abraham)   ∞ come away with innocence and leave me with my sins (gaby & abraham) EmptyLun 18 Mar - 20:21

« But that's alright because I like the way it hurts. »
You want everything to stop ? But that's precisely by wanting to kill yourself that you act like the princess in her dungeon. You want everything to stop ? Fight, then. Do such as us all, fight. Welcome into the dark.

« Je me souviens pas d’un rendez-vous, donc t’es pas en retard. »

Tout sourire disparut alors du visage de Gaby. Non. Encore une fois, il s’était fait ses propres illusions. Encore une fois, seul dans son petit monde, il avait seulement réussi à se mentir à lui-même. Cela faisait bien longtemps, maintenant, que son « ami » ne voulait plus le voir. Cela faisait bien longtemps, maintenant, qu’Abe ne pouvait plus vraiment être considéré comme un « ami ». Et cette réplique sèche, brusque, lancée d’un ton claquant, prouvait au jeune blond qu’il avait bel et bien raison – encore une fois, ses mensonges l’avaient trompé. L’avaient plongé dans une réalité splendide, magnifique … Encore une invention de son esprit tordu. Malgré tout, le jeune homme s’obligea à sourire à Abraham, histoire de donner le change. Montrer son désappointement ou sa faiblesse n’avait jamais été une priorité chez Gaby. A vrai dire, il faisait tout pour éviter cela. Gaby était fort !, oui, il était fort. Gaby savait se tenir droit, dans toutes les situations, sans jamais flancher. Gaby savait trouver des solutions à ses problèmes – sans exclure les plus radicales. Preuves à l’appui. Le jeune homme se força donc à sourire à son « ami », et se racla la gorge avec légèreté. Hors de question de montrer quoique ce soit. Tout simplement hors de question. Il poussa même le jeu jusqu’à lâcher un petit rire doux, décontracté … Qui sonnerait presque naturel, dans l’oreille du premier venu.

« Mais si, tu sais, tu m’en avais parlé la semaine dernière. T’avais dit qu’on pourrait se voir cette semaine, certainement aujourd’hui. Donc je débarque ! »

Sans se départir de son sourire, Gaby observa finalement Abe avec attention. De lourdes cernes commençaient à tirer ses traits, son air fatigué et revêche lui serra le cœur. Comme toujours, personne n’avait envie de le voir. Pas même l’une des personnes qu’il affectionnait, un de ses plus proches amis. Une certaine frustration commença à retourner la poitrine du jeune homme. La révulsion d’Abraham à son égard lui sautait au visage comme … Comme une claque. Jamais il n’avait prétendu avoir des sentiments profonds et inconditionnels pour le blond en face de lui, mais ce dernier se comportait comme si … Oui. Comme s’il aurait préféré recevoir sa haine, ou son indifférence, plutôt que de devoir subir son amour. Mais Gaby ne l’aimait pas ! Gaby n’aimait personne à part lui-même. C’était bien connu. Abe était l’un – dans son esprit, tout du moins – de ses plus proches amis. Certes, une certaine jalousie le prenait, lorsqu’il voyait son frère spirituel regarder des filles dans la rue, en boîte, mater toutes les filles. Sauf lui. Mais lui aussi était une fille, non ? Alors pourquoi est-ce que son ami se comportait différemment à son égard, s’il était lui aussi une femme ? Le jeune sorcier ne comprenait pas pourquoi est-ce qu’il ne suscitait rien d’autre que de l’irritation chez son ami. Gaby avait absolument tout fait pour devenir ce qu’il était. Tout. Absolument … Tout.

Et puis soudain, quelque chose lui sauta aux yeux. Une chose qui était présente depuis qu’Abe avait ouvert sa porte d’entrée, mais qu’il ne remarquait véritablement que maintenant – après avoir fini de se fixer sur lui-même, une fois encore. C’était … ? Le corps de Gaby se tendit d’un coup. Une forte odeur de rose l’avait prit à la gorge. Un parfum typiquement féminin. Ses lèvres se pincèrent dans un rictus de peine véhémente, son corps tendu dans une posture de rejet. Gaby était buté, et commençait à sentir remonter en lui cette rancœur récurrente à l’égard d’Abe. Qui, apparemment, n’en avait absolument aucun pour lui. Cependant, le blond ne fit aucune remarque. Il garda pour lui son ressentiment, ses remarques à peine sous-entendues ; ce venin intérieur qui commençait à le ronger. Peu à peu transformé en poison.

« Qu’est-ce que tu fais là ? »

Son corps se tendit d’autant plus. Non mais, attendez, c’était quoi ce ton dédaigneux ? A cet instant, Gaby était blessé. Blessé par le ton employé, par le regard qu’Abe lui avait jeté. Comme si … Oui, comme s’il n’était rien d’autre qu’un encombrant ; rien d’autre qu’un déchet révulsant et répugnant, dont Abraham avait apparemment hâte de se débarrasser. Tout comme son père, des années plus tôt. Sans s’en rendre compte, le ton que Gaby employa se fit amer. Véhément. Presque venimeux.

« Oh rien, je suis juste passé pour emmerder mon monde. Enfin, tu sais, la routine quoi. »

Sa voix était clairement ironique, et pleine de ressentiment. Le blond recula légèrement, refusant de sentir ce parfum de rose une seule seconde de plus. Il se trouvait ridicule. Absolument ridicule. Trois heures de préparation, devant sa coiffeuse, à se prendre pour sa sœur. Comme s’il allait un jour pouvoir égaler sa beauté. Anastasia lui restait supérieure malgré tout ; même dans la mort, la jeune femme le dominait par son physique, gracieux. Par son esprit, joueur. Même dans la mort, la jeune femme le dominait en tout points. Et Gaby le sentait, l’attitude d’Abe ne faisant que lui rappeler d’autant plus qu’il était risible. Totalement risible. Trois heures de préparation à se prendre pour sa sœur ! Mais voyez-vous ça. Son chignon lui paraissait maintenant inutile. Son maquillage, ridicule. Comique. Son rouge à lèvres écarlate … Lui prouvait à quel point il n’était que la pâle caricature, l’imitation burlesque de sa sœur.

Mais Gaby était fort !, oui, il était fort. Gaby savait se tenir droit, dans toutes les situations, sans jamais flancher. Gaby savait trouver des solutions à ses problèmes – sans exclure les plus radicales. Preuves à l’appui. Le jeune homme se força donc à sourire à son « ami », et se racla la gorge avec légèreté. Hors de question de montrer quoique ce soit. Tout simplement hors de question. Il poussa même le jeu jusqu’à lâcher un petit rire doux, décontracté … Qui sonnerait presque naturel, dans l’oreille du premier venu.

Histoire de donner le change, une fois encore.
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MessageSujet: Re: ∞ come away with innocence and leave me with my sins (gaby & abraham)   ∞ come away with innocence and leave me with my sins (gaby & abraham) EmptyLun 18 Mar - 22:12




These are the lies you have created.


La réaction de Gaby n’était pas inattendue. Pire que cela, même ; Abe aurait pu la prévoir, et parfois même prononcer certaines phrases en cœur avec lui. Non pas que ce garnement était quelqu’un d’entièrement prévisible, bien loin de là même ; son grain de folie le rendait difficilement atteignable, et toujours à l’ouest. Mais voilà, lorsqu’on commençait à passer autant de temps avec lui que ce que Abe avait pu passer en sa compagnie, il y a certaines ficelles du métier que l’on commence à cerner. Il aurait même pu tirer dessus s’il en avait envie. Cependant, ce jour-là, il avait la flemme de le faire. Même si cela aurait pu l’aider à se débarrasser de lui. Notre beau blond aurait pu anticiper les réponses de Gaby avant même de poser ses propres questions s’il avait réfléchi. Il savait que le jeune transsexuel vivait dans un mensonge permanent. S’il avait décidé qu’Abe et lui avait rendez-vous aujourd’hui, alors ce serait forcément le cas, quoiqu’il arrive. Même si Abraham ne lui avait pas adressé la parole depuis trois ans, si Gaby avait décidé que tel jour à tel heure ils s’étaient fixés rendez-vous, alors il en serait ainsi. Lorsque le mensonge avait atteint un niveau assez élevé pour s’en persuader soi-même, on pouvait réellement appeler cela une pathologie. Et en regardant le jeune homme maquillé répondre de la sorte à sa remarque, il ressentit une pointe de pitié pour lui. Pourtant, il ne releva rien, et jamais son visage ne l’aurait laissé transparaître. Il continua simplement dans sa lancée, ignorant ce mensonge perpétuel dans lequel son vis-à-vis vivait, et tentait de l’entraîner contre son gré. Et ce fut là que tout commença à se compliquer. Il remarqua son attitude. Sa position, son regard. Il venait de reculer d’un pas. L’odeur de rose qui envahissait les narines d’Abe depuis quelques heures déjà venait d’atteindre celles de Gaby. Et cela allait sans dire que le jeune travesti le vivait mal. Lui qui venait avec probablement les mêmes intentions qu’à chaque fois venait de prendre la vérité en pleine face sans rien demander. Et même si Abe l’avait fait exprès, l’effet de répulsion n’aurait pas été aussi réussi. Sa désinvolture autant que le parfum dont il était imprégné, accompagnés de ses paroles lasses, venaient de mettre à bout Gaby.

Les paroles du jeune homme firent fermer les yeux à Abe, tandis qu’il s’appuyait d’un bras sur le battant de sa porte, pinçant les lèvres d’un air irrité. À la fois contre le transsexuel, et à la fois contre lui-même. Il n’était qu’un idiot. Il traitait Gaby comme s’il n’était rien. Et tout aussi lourd que puisse être son « ami », il n’était pas rien. Il ne le serait jamais. La culpabilité se frayait un chemin dans le cœur de notre flic, entre la pitié et la colère, la lassitude et l’irritation. Pourtant, le jeune travesti l’insupportait. Son attitude lui donnait envie de lui claquer la porte au nez, et ce de manière très justifié. Il faisait toujours tous les efforts du monde pour l’accepter tel qu’il était, pour acquiescer à son mensonge sans y rentrer, malgré les tentacules que l’androgyne déployait autour de lui pour tenter de l’y attirer. Il acceptait tout, allant même jusqu’à le défendre, le protéger, lui arranger des coups avec des hommes qui pourraient lui convenir. Oui mais voilà, en réponse à ses efforts, il n’avait rien. Il n’avait jamais rien, ou tout du moins autre que des avances voilées, des reproches incessants sur ses fréquentations. Gaby était lourd, et il ne faisait pas le moindre effort, là où Abe, lui, s’échinait à ne pas s’énerver et à faire tout pour rester son ami et ne pas lui faire de mal. Mais d’où est-ce que tout cela venait, hm ? Au final, n’était-ce pas uniquement de la pitié qu’il éprouvait, et qui l’incitait à ne pas le repousser comme il aurait repoussé n’importe quelle femme ? Lorsqu’Abraham souffrait du mensonge de Gaby, c’était bien pour celui-ci, et non pour lui-même. Franchement, qu’en avait-il à foutre que cet homme se prenne pour une femme, allant du déguisement parfait à s’en persuader lui-même ? Ce n’était pas son problème. Son problème, c’était que malgré tous les moyens qu’il employait pour le repousser, cela n’effleurait pas une seule seconde Gaby que l’entreprise dans laquelle il s’acharnait ne marcherait jamais. Il voulait croire en une potentielle réussite. Et il y croyait dur comme fer. Au point d’en rendre Abe méchant.

Finalement, notre flic passa une main dans ses cheveux blonds, s’écartant de l’entrée, progressivement. « C’est bon, ça va. Rentre. » Pourquoi céder ? Pour ne pas le frustrer, pour ne pas voir la colère du petit bonhomme éclater, et se sentir coupable par la suite ? La lassitude revenait, la fatigue le rendait irritable et désagréable. Il n’était pas sûr de parvenir à se contenir durant tout le temps que pourrait passer le travesti chez lui. Le seul moyen aurait été que Gaby fasse tous les efforts du monde, et qu’il ne lui fasse ni reproches, ni avances, ni remarques. En fait, qu’il se taise. Dans l’hypothèse où il était vraiment trop ancré comme une huître à son rocher pour daigner de bien vouloir s’en aller. Le laissant refermer la porte derrière lui, Abe attrapa son jean qui traînait sur le dossier du canapé. Comment s’était-il retrouvé là ? Mystère les enfants. Je ne vous fais aucun dessin, connaissant ce qui s’était passé un peu plus tôt dans l’après-midi, et connaissant Abe, vous avez sûrement deviné. Bref. Enfilant rapidement son pantalon, il essayait d’oublier Gaby et sa tendance à vouloir le draguer. Le caleçon n’était pas, dans ce genre de cas, la meilleure des tenues. Boutonnant son jean, refermant sa braguette, Abraham fit quelques pas vers la fenêtre la plus proche, l’ouvrant pour commencer à aérer la pièce. Il fit de même avec la seconde fenêtre du salon, avant d’attraper son t-shirt, et de le passer d’un geste bref. Voilà, habillé le joli policier. « Ça fait juste quarante-huit heures que je n’ai pas dormi, je commence à être un peu sur les nerfs. » Voilà. De quoi bien lui faire comprendre qu’il n’allait pas trop falloir l’énerver. Mais cela aurait-il seulement le fol espoir de fonctionner ?

Ramassant quelques affaires qui traînaient sur le canapé, Abe fit quelques pas vers sa chambre, y lançant sa veste et ses chaussettes. Ou comment s’être entièrement désappé dans le salon, ou presque, en arrivant. Il haussa soudain un sourcil, avisant un petit vêtement qui n’était visiblement pas à lui. À moins qu’il ne se soit subitement découvert une passion pour les débardeurs de quatre tailles en-dessous de la sienne, et particulièrement moulants en plus de cela. Hm. Bon. Ben au moins, elle avait assuré la garantie qu’il se pointe demain au déjeuner. Serrant le petit débardeur entre ses doigts, il se tourna vers Gaby. « Tu veux boire quelque chose ? » Ça ne coûtait rien d’être poli, après tout. Peut-être qu’ainsi, Gaby se sentirait mieux. Qu’il serait un peu moins lourd. Qu’il serait plus apte à faire des efforts, pour son pauvre Abe qui n’avait pas dormi depuis quelques temps ? De sa main tenant le débardeur, il vient gratouiller autour de son pansement, faisant quelques pas vers sa chambre. Il y rentra, déposant le petit vêtement à la fraîche odeur de rose sur sa commode. Après quoi il revint dans le salon, souriant à Gaby. Un petit sourire. Pâle, et exténué.

Il aurait voulu dormir. S’affaler sur son lit douillet, et ne pas se réveiller avant le lendemain midi, histoire d’être juste à l’heure pour son rendez-vous. Il aurait tellement aimé pioncer. Fermer les yeux, et tout oublier. Donner à son organisme parfois tremblant de tout cette fatigue le repos dont il avait besoin. Mais non. Aujourd’hui, le destin s’acharnait contre lui. Il ne restait plus qu’à voir combien de temps il parviendrait à accepter cette idée, avant de s’énerver.
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MessageSujet: Re: ∞ come away with innocence and leave me with my sins (gaby & abraham)   ∞ come away with innocence and leave me with my sins (gaby & abraham) EmptyMer 20 Mar - 0:13

« And they will scream in my head, stuck on repeat. »

« C’est bon, ça va. Rentre. »

Aux oreilles de Gaby, la voix d’Abe claqua. Sèche. Sèche et fatiguée, lasse et irritée. Le jeune sorcier dévisagea longuement son « ami », avant de finalement se décider à entrer. Un vague pressentiment lui disait de ne pas rester. Que la tension entre eux montait, peu à peu, pareille à ces quelques heures de chaleur intense précédent un orage. Mais … Le jeune policier avait fini par lui ouvrir sa porte. Et, franchement, c’était tout ce que le petit blond demandait. Un peu d’amitié, même si tout ceci n’était qu’un jeu factice. Une vérité illusoire. Un mensonge éveillé dont il avait conscience, mais que son esprit préférait ignorer. La présence d’Abraham était bien trop réconfortante pour la bouder, ne serait-ce qu’un instant. Gaby garda le silence, laissant ce dernier répondre à sa place. Malgré tout, malgré son mauvais ressentiment, malgré la tension entre eux deux, il ne pu s’en empêcher. Sans véritablement s’en rendre compte, ses pas s’emboitèrent à ceux d’Abe, et il finit par entrer dans son appartement. Toujours muet, le jeune androgyne s’assit sur un bout de canapé, enlevant à peine son manteau, déposant son sac à main à ses côtés. Ce qu’il se sentait mal à l’aise … Presque ridicule. Il n’était pas à sa place. Et cette odeur de rose qui embaumait la pièce le lui montrait bien. Il n’y avait pas de place ici pour lui, et il n’y en aurait jamais.

« Ça fait juste quarante-huit heures que je n’ai pas dormi, je commence à être un peu sur les nerfs. »

Un petit sourire désabusé apparut alors sur le visage de Gaby. Et … Sans véritablement s’en rendre compte, son amertume parlant à sa place, le petit blond déclencha les hostilités. Mais ça n’était pas de sa faute !, Abe n’avait qu’à ne pas être aussi … Insultant. Il n’avait qu’à ne pas être aussi blessant envers son « ami » - si seulement Gaby pouvait encore lui donner cette appellation. Chose dont il doutait de plus en plus. Pourtant, de ce qu’il se rappelait, le jeune sorcier avait tout fait pour que ça fonctionne, entre eux. Il avait prit sur lui, s’était tu, avait souri. S’était montré le plus agréable possible, au vu des circonstances. Et pourtant … Sa présence semblait être une gêne. Un poids. Gaby ne se sentait pas la bienvenue, ici ; et, tout doucement, le lac en lui commençait à bouillir. Et … Sans véritablement s’en rendre compte, son amertume parlant à sa place, le petit blond déclencha les hostilités.

« Oh bah oui hein, on ne se demande pas pourquoi est-ce que tu es aussi éreinté. »

Son ton était plus qu’ironique. Presque acide. Gênant, venimeux. Gaby n’avait pas fait attention aux blessures du jeune homme. A vrai dire, il ne voyait que son petit malheur à lui. Il ne voyait que sa propre petite souffrance intérieure. Sa vue était obscurcie, rendue aveugle par tant de douleur et de rage. De jalousie, de haine, de complexes. Gaby était une personne névrosée, et il aimait ça ; cette « tare » lui permettait de s’apitoyer sur son propre sort, vu que personne ne le faisait pour lui. Au fil du temps, son corps avait apprit à s’occuper tout seul de sa propre peine, et de sa propre solitude. Car c’était bel et bien la solitude qui rendait Gaby fou, un peu plus chaque jour ; alors, il mentait. Il mentait aux autres, il se mentait, il le savait. Mais c’était tellement plus agréable comme ça. Ce sont ses mensonges, les mensonges qu’il avait créé tout personnellement pour lui-même. Et, comme à chaque fois où le jeune homme était mit face à une réalité trop dure pour lui … Il sentait ces mensonges s’éveiller, tout au fond de son cœur. Et se mettre à crier sans plus s’arrêter.

« Tu veux boire quelque chose ? »

Etait-ce … Un petit débardeur de femme, qu’Abe tenait dans sa main ? Le visage de Gaby se durcit dans une expression de jalousie, et de ressentiment pur l’espace d’une petite seconde. Avant de revenir à la normale. Peut-être qu’Abe n’avait pas même eu le temps de remarquer !, ça aurait été préférable pour chacun d’entre eux. Le jeune blond se racla légèrement la gorge, essayant d’affermir sa voix. A son grand damne, il n’en fut rien.

« Non, merci, ça va. J’ai déjà ce qu’il faut. »

En effet, en cet instant précis de pure rancœur, alors que son masque avait commencé peu à peu à se fissurer, Gaby n’avait besoin que d’une seule chose. Nerveusement, il ramena son sac à main sur ses genoux et fouilla dedans avec une manière si peu féminine, si masculine, qu’elle montrait bel et bien à quel point l’androgyne restait un homme malgré tout. D’une main un peu trop vive, le jeune sorcier sortit sa bouteille de whisky, et la vida d’un seul trait. Il en avait bien besoin. Finalement, son pressentiment avait peu être été le bon ; peut-être qu’il n’aurait pas du se laisser guider par ses pas. Abe avait beaucoup trop d’influence sur sa petite tête pour que cela soit sain. Gaby le savait pertinemment ; mais … C’était plus fort que lui. Il avait beau se faire détester par Abraham, savoir à quel point l’homme le trouvait irritant, pénible, agaçant, il ne pouvait pas s’en empêcher. C’était bien plus fort que lui. Il voulait voir son visage. Triste, fatigué, irrité, tout lui allait. Tant que ces yeux se posaient sur son visage, tout lui allait.

Tant qu’il trouvait quelqu’un pour ne pas se noyer dans sa solitude, tout lui allait.
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