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 ❝ chaos lives in everything ❞ - novalem

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MessageSujet: ❝ chaos lives in everything ❞ - novalem   ❝ chaos lives in everything ❞ - novalem EmptyJeu 14 Fév - 4:02

chaos lives in everything
❝ TRAPPED INSIDE THIS NIGHTMARE ❞

Si je n'avais pas cette dette sur le dos, je ne me trouverais certainement pas dans un endroit aussi délabré et malfamé. Si je n'avais pas cette foutue dette, je ne perdrais pas mon temps à attendre cet énergumène pour son simple plaisir de se geler la gueule. Si j'étais libre, je pourrais tout simplement faire ce que bon me semble. Si je ne vivais pas dans ce monde de merde, je... Ouais, c'était rêver en couleur. Alors je payais ma dette. Je pouvais me plaindre et râler aussi souvent et aussi fort que je le voulais, rien n'allait changer. Au contraire, je serais d'autant plus enchaînée si j'avais le malheur de faire une autre gaffe. La maladresse n'avait pas sa place dans un monde aussi chaotique et instable, pourtant elle se faisait persistante dans mon cas. Qu'elle soit maudite. Mon travail exigeait une précision et une subtilité à toute épreuve, mais je n'avais pas été formée pour faire un tel boulot. Je m'y étais lancée, la tête baissée, jeune et effrayée par le monde qui m'entourait. Il fallait que je me trouve un moyen de me protéger... Après tout ce que j'avais dû traverser pour me rendre jusque là, je ne pouvais simplement me reposer sur mes dons qui se faisaient généralement imprévisibles et parfois même nuisibles. J'avais besoin de ce job, j'avais besoin d'avoir accès à des ressources et d'être considérer comme une alliée et non comme une menace. Cette guerre demandait une adaptation et la mienne, je la faisais en fonction de mes besoins, sans considérer ceux des autres ou ceux qui partageaient ma malédiction. Je n'avais rien à voir avec ces derniers. Aussi fort soit mon dédain pour les sangsues, je préférais être à leur service plutôt que de m'allier avec des lycans. Ironique pour une femme de mon genre, je l'admets.

Généralement, lorsque je mettais les pieds sur le territoire de Brooklyn, c'était justement pour le boulot. Enfin, un différent type de boulot. Pour une fois, j'avais décidé de mettre des vêtements plus sobres, moins extravagants, car mon but n'était pas d'attirer le regard, mais bien de les éviter. Des bottes à talons hauts et noirs, remontant jusqu'au milieu de ma jambe; des pantalons sobres, d'un gris foncé; un chemisier tout aussi foncé, presque transparent; et un veston de cuir pour recouvrir mes épaules. Une breloque était attaquée à une chaîne de bronze, attachée à mon cou, reposant sur ma poitrine. J'avais pris le temps d'attacher mes cheveux courts sur ma nuque, laissant seulement quelques mèches encadrer mon visage impassible. Bras croisés, l'air froide, j'attendais à notre point de rencontre - celui que nous avions établi dès le début de cette entente. Mon dos reposait contre un mur, tout comme un de mes pieds qui était venu s'y appuyer. Dans les ténèbres de cette ruelle, peu de vie se faisait ressentir. Je pouvais entendre et même sentir quelques humains déambuler dans le quartier, mais à cette heure, dans cette noirceur, les mortels préféraient rester discrets. Mes yeux de louve me permettaient de mieux voir dans ces ténèbres, mais à quoi bon lorsqu'il n'y avait rien à déceler? Il n'était toujours pas arriver et je commençais à m'impatienter. Je n'étais pas son pantin, je ne lui devais pas autant. Un long soupir presque rageur m'échappa alors que je me repositionnais contre mon bout de mur inconfortable. Encore quelques minutes et je partais. J'avais mieux à faire que de répondre aux besoins tordus de ce timbré. S'il ne respectait pas l'entente, je ne voyais pas ce qui pouvait me retenir plus longtemps. Oh, si seulement je n'avais pas cette dette à payer.
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MessageSujet: Re: ❝ chaos lives in everything ❞ - novalem   ❝ chaos lives in everything ❞ - novalem EmptyLun 18 Fév - 6:47

Ce soir, je me suis prêté à une activité pittoresque et passionnante ! Pour la première fois, depuis des mois, j’ai osé retirer le drap que j’avais installé là. J’ai osé le retirer, malgré ma répugnance, malgré l’aversion hargneuse qui me tiraille incessamment les entrailles. Je ne sais pas ce qui m’a pris, je ne sais encore moins pourquoi est-ce que je l’ai fait. Étais-je curieux ? Étais-je maso à ce point ? Mon Dieu, fort probablement, je le suis. Maintenant je le regrette. Mais le mal est fait.  Ce soir, je me suis prêté à une activité pittoresque et passionnante ! Pour la première fois, depuis des mois, j’ai osé retirer le drap que j’avais installé là. J’ai osé le retirer, malgré ma répugnance, malgré l’aversion hargneuse qui me tiraille incessamment les entrailles. J’ai retiré ce vieux drap poisseux et poussiéreux. Je l’ai enlevé et je l’ai laissé tomber par terre. Mes deux pierres de saphir se sont élevées droit devant. Mes deux pierres de saphir se sont immobilisées sur cette image qui se dessinait peu à peu… droit devant. Pour la première fois, depuis des mois, j’ai osé retirer le drap que j’avais installé là. Ma paume ardente et bouillante s’est tranquillement compressée sur la façade de verre. Ma paume ardente et bouillante a tranquillement glissée sur la façade de verre. L’écran de poussière se dissipait peu à peu. Les vestiges de l’usure des ans trépassés s’effaçait doucement. D’un revers de main, j’ai balayé le passé. D’un revers de main, j’ai laissé naître et se diluer dans la rigidité de ce cadre cristallin ; le présent.

Ce soir, je me suis prêté à une activité pittoresque et passionnante ! Pour la première fois, depuis des mois, j’me suis regardé dans le miroir…

•••••

- Voyons, p’tit gars ! Qu’est-ce que c’est que ce mal qui te ronge ?

Doucement, je lève les yeux vers l’horizon, l’air et incontestablement très las. Le blase au ventre, la rage au cœur, je slalome furtivement au travers des gorges cimentées, dominant ruelles après ruelles et allées après allées.

- T’as une sale gueule, p’tit gars !

Bienvenue dans Brooklyn ! L’arrondissement des empotés et des gros dégénérés par excellence !  Le blase au ventre, la rage au cœur, je slalome furtivement au travers des gorges cimentées, dominant ruelles après ruelles et allées après allées… en compagnie de ce gars pas rapport qui me talonne l’cul depuis… merde… je ne sais combien de temps. On s’est croisés sur une rue quelconque, adjacent un boulevard quelconque, moi, ordinairement un peu zinzin, j’maudissais ma vie de merde et pestais des trucs pas gentils dans ma barbe. ZHEGARSTROPSEXY était apparue dans le coin de mon œil pas vif d’esprit du tout, le sourire Colgate m’irradiant presque la rétine alors que sa virile et belle paluche de géant venait aimablement se mouler sur l’une de mes épaules massives, pour compatir au mal qui me ronge. Ce contact, j’en ai presque crié au meurtre et chié dans mon froc. J’aime pas les étrangers... et j’aime encore moins les étrangers qui touchent ! Bref, ZHEGARSTROPSEXY a senti ma détresse et depuis ce temps il me colle les basques parce qu’il croit dure comme fer qu’il peut m’aider parce qu’il est psychologue et docteur à Burrows Hospital. Bref plussoyé par deux ; j’me fais chier solide… j’dois aller rejoindre ma dealeuse de drogues qui en fait n’est pas véritablement une dealeuse de drogues… mais avec ce psy de mes deux dans les pattes, j’sais que je ne peux pas tout de suite aller voir ma fausse dealeuse de drogues, sinon on est dans la merde… et pour nous retirer de cette merde ; j’vais devoir tuer ZHEGARSTROPSEXY !  

À moins que… peut-être…

- URSULA !!!! Que je m’exclame avec trop d'amour et d’entrain dans la voix alors que je me rapproche rapidement de ma dealeuse pas vraiment dealeuse qui est là postée contre le mur de brique depuis je ne sais combien de temps. J’marche comme un crétin désespéré vers ma greluche à la mine visiblement fâchée, sentant derrière moi la présence de ZHEGARSTROPSEXY qui me talonne comme mon ombre et qui ne semble pas trop pigé ce qu’on glande là tous les trois dans cette ruelle crade et louche. J’ai fais aussi vite que je le pouvais, Ursula. Pardonne mon retard. Je sais que tu es dévastée par le décès de… M. Jingle… ton… Mmmm… Caniche royal… Je déglutis de travers ma salive et je gagne enfin le niveau de la jolie blonde qui ne doit absolument rien comprendre à tout ce foutoir pas possible que j’improvise graduellement pour nous protéger des emmerdes. Sérieux, j’espère qu’elle se prêtera au jeu et m’aidera à nous débarrasser de cette plaie de psychologue à la noix qui ne me lâche pas d’une seule semelle et a dans la même veine retardé mon rendez-vous clandestin avec Nova, aka. ma fausse dealeuse de drogues. Je sais que tu aimais vraiment beaucoup ce chien… ma pauvre sœur… Limite pas du tout dramatique, je me jette sur le frêle petit corps de ma fausse dealeuse que j’engloutis littéralement et vient l’enlacer tout fort contre moi. Sa face bien collé sur mon torse de mâle sexy as hell, j’lui donne un bisou de la vie sur le crâne et resserre mes bras de fers autour de ses épaules. J’suis là maintenant. Nous allons parler de M. Jingle autant que tu ne le souhaite…

Derrière-nous, ZHEGARSTROPSEXY semble tout à coup mal alaise et très petit dans ses souliers.

- Mademoiselle Ursula, je suis vraiment, mais vraiment, très navré pour cette perte qui vous dévaste et vous semble si lourde à supporter…

Il se rapproche doucement de nous, les yeux reluisant de larmes et un doux sourire aux lèvres.

- Vous avez énormément de chance d’avoir ce p’tit gars comme support moral. À ce que j’ai compris, il est votre frère ?

Anxieux, vigoureusement, j’intensifie mon étreinte, resserre et enveloppe que davantage la carcasse de ma fausse dealeuse contre moi…

S’il vous plait… mon Dieu… débarrassez-nous de ce type !


Dernière édition par Salem L. O'Malley le Dim 17 Nov - 14:59, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: ❝ chaos lives in everything ❞ - novalem   ❝ chaos lives in everything ❞ - novalem EmptyJeu 21 Fév - 5:14

chaos lives in everything
❝ TRAPPED INSIDE THIS NIGHTMARE ❞

Aussi grande soit la contribution de la maladresse dans mon quotidien, la patience, elle, se faisait drôlement discrète. Peut-être était-ce la pression qui pesait sur mes épaules par mon travail, la gravité de chacun de mes gestes et de mes déplacements sur ma survie, mais je ne parvenais aucunement à faire preuve d'un brin de patience. Je devenais rapidement agacée par l'attente, nerveuse par l'idée d'un travail non accomplie. Malgré que si je pouvais ne plus faire ce boulot, c'est-à-dire vendre des stupéfiants à des timbrés, je ne m'en porterais que mieux. Ce n'était pas un travail bien risqué, j'avais déjà accompli pire, mais si mes "patrons" venaient à savoir que je servais une boule de poils... Je serais probablement perçue comme une traître, malgré ma nature. Ouais, ironique, j'en conviens. Ma situation n'avait rien de simple et pourtant je m'entêtais à perpétuer cette routine chaotique. Y avait-il une chose facile et de sécuritaire dans ce patelin? Certainement pas et je me confondais dans cette atmosphère. Je préférais m'adapter que de m'inquiéter sans cesse pour ma vie. Certes, j'étais loin d'être hors de "danger", mais au moins je faisais les efforts pour m'accommoder... Mes yeux s'abaissèrent vers la montre accrochée à mon poignet afin de constater l'heure tardive. En retard... Foutrement en retard le salaud! Je me fendais en quatre pour lui trouver du bon stock, je pilais sur mon orgueil pour servir un lycan - race que j'évitais comme la peste - et il trouvait le moyen de me faire chier. Valait mieux qu'il ne se présente pas à cette heure, car s'il se retrouvait devant moi à cet instant, il n'aura pas affaire avec la passive et distante Novalee, mais bien avec la louve en rogne qui peinait à demeurer silencieuse.

Plus énervée que jamais par mon impatience et mes réflexions malfaisantes, je me décollai du mur sur lequel je m'étais appuyée afin d'emboîter le pas hors de ce quartier mal fréquenté. Une voix criarde résonna entre les murs de la petite ruelle, venant ricocher jusqu'à mes oreilles autrefois apaisées par ce silence. Mon pauvre corps se trémoussa sous le coup de la surprise, se figeant à seulement un pas de ma position d'attente. Non loin, deux silhouettes se rapprochaient, se distinguaient peu à peu devant mon regard égaré. Ursula? Who the f... Je ne pris pas la peine de tourner la tête derrière moi afin de découvrir l'identité de cette Ursula qui ne pouvait certainement pas être moi - malgré l'envie qui se faisait étonnamment forte, pressée par mon incompréhension -, mais je demeurai inerte, constatant l'avancé précipitée de l'un des deux inconnus. En fait, j'avais sans aucun doute reconnu ce visage, cette chevelure folle et courte, cette barbe naissante et ces vêtements typiques de cette personne... Mais pour une raison quelconque, mon cerveau refusait de procéder l'information. Comme si Salem se précipiterait vers moi en déblatérant des conneries aussi invraisemblable que le décès d'un... d'un... caniche royale? (Je n'ai jamais eu de chien... si?) Un caniche... nommé... M. Jingle?? WHO THE F...!!! Dans toute cette confusion, tout ce dont je parvenais à comprendre c'était... c'était foutrement rien! Je ne comprenais pas un mot qui sortait de la bouche de ce blondinet, ni la signification de toute cette scène grotesque! Et je restais là, figée comme un minable poisson empaillé, les yeux s'élargissant de seconde en seconde alors que Salem se rapprochait dangereusement de ma personne. J'étais bien consciente du second homme en ces lieux, mais mon cerveau avait suffisamment de boulot pour se préoccuper de ce dernier... Et puis, mon louloup avait le don de garder toute l'attention sur lui. Sa... soeur? SA SOEUR?! BORDEL, IL A FUMÉ QUOI, CET ENF...!

Alors que je croyais que rien de plus étrange ne pouvait m'arriver à cet instant, voilà que la vie me surprenait à nouveau! Ah, la vie... Si tu pouvais prendre tes situations improbables et aller EMMERDER QUELQU'UN D'AUTRE! Un moment j'étais un simple poisson et l'autre une carpe compressée contre le torse d'un timbré. Ouais, la vie est pleine de surprise! Salem m'étreignait d'une force qui aurait pu me faire craquer les os et continuait son manège, à vouloir... me consoler? De... la perte de M. Jingle? Une voix inconnue se joint au mystère, un visage compatissant se dessinant peu à peu dans mon champ de vision réduit par ces bras qui me maintenaient fortement compressés contre l'écervelé aux neurones endommagées.

Okay. TIME OUT! Réfléchissons: je m'appelle Ursula, je suis en deuil puisque mon caniche royale, M. Jingle, vient de trépasser, et Salem, c'est mon frère. Et le dude dans cette histoire? Bonne question. Il était peut-être temps de sortir mes talents d'actrice.

Après un long moment d'incompréhension, le visage compressée contre le manteau du junkie, la bouche mi-ouverte et les yeux exprimant une profonde confusion, je décidai de réagir. Que me restait-il à faire? J'étais légèrement limitée dans mes mouvements, disons-le. Dans un élan d'émotivité, je levai les bras, les plaçant de chaque côté de mon "frère" et j'empoignai son manteau de deux poings de fer, signe de profonde détresse. Avec de grands efforts, je parvins à tourner mon visage afin de l'enfouir dans son torse et simuler de gros sanglots. Mes épaules tremblaient, des sons de désespoir sortaient d'entre mes lèvres et je pouvais même sentir une petite larme perler au coin de mon oeil. « NOOOOONNN!!! M. JINGLE!!! » Un cri éraillé, profond, mais étouffé par le vêtement de mon cher frère. Oh, comme j'avais mal! « POURQUOI? POURQUOI TOI M. JINGLE?! » Autres sanglots déchirants, les mains toujours accrochées au blondinet. Je parvins à reculer mon visage, les traits tordus par la douleur, les yeux ruisselants de tristesse. « Pourquoi, Arnold? Pourquoi c'est toujours les meilleurs chiens qui partent en premier?! » Un pleur me fit frisonner avant d'enfuir de nouveau mon visage entre les pectoraux d'Arnold. Quelques sanglots avant que je ne dévoile une seconde fois ma peine, mais cette fois à l'étranger qui m'avait posé une question dont je n'avais pas l'intention de répondre. Je le regardai de mon regard le plus triste, le plus déchiré, le plus... le plus... le plus artificiel, ouais. « Vous savez, c'était mon meilleur ami. M. Jingle était mon seul et unique ami! Et il est parti... Il est parti! Oh, Arnold, que vais-je faire sans lui?! » Oh, drama queen! Peut-être que j'en mettais beaucoup, que j'exagérais la scène, mais on ne pouvait pas dire que Monsieur l'inconnu doutait de ma sincérité. Au contraire, il me regardait avec une telle pitié... C'était désolant. Bon, je n'avais encore aucune idée pourquoi je rentrais dans la petite mise en scène de Salem, pourquoi même je l'aidais. Toutefois, il allait me devoir des explications et peut-être des excuses pour m'avoir fait attendre tout ce temps et me fourrer dans cette histoire rocambolesque. Et puis, cette fois, c'était LUI qui allait me devoir une fleur...
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MessageSujet: Re: ❝ chaos lives in everything ❞ - novalem   ❝ chaos lives in everything ❞ - novalem EmptyVen 1 Mar - 22:41

HOLY FUCKING CRAP !! OH. MON. DIEU. !!. Comment est-ce qu’une histoire aussi barge et insensée peut devenir à ce point si crédible et éloquente !? J’comprends pas. J’comprends rien. Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi ai-je l’air à ce point si estomaqué et surpris ?! Cette histoire de débile, après tout, elle est sortie de ma propre cervelle, ce qui s’en découle depuis, je dois l’assimiler et bien m’y confondre, nah ? La tronche du gars qui vient tout juste de se rendre compte qu’on lui a encastré un manche à balai dans l’cul, ouais, solide, elle n’a absolument rien à faire là ! Que cela gêne ou pas, je ne devrais pas être à ce point si désorienté et arborer cette troche de p’tit con aux neurones complètement décédées. Arnold, lui, ces neurones, elles ne sont pas décédées, elles sont bien vivantes et horripilantes. Arnold, lui, il n’a pas de manche à balai d’encastré dans l’trouduc. Arnold, c’est un mâle… un vrai de vrai de chez les plus vrais ! Il a une sœur, sa chère et tendre Ursula, qu’il chéri plus que tout, pour laquelle il braverai mer et monde pour voler à son secours… parce que son caniche royal, M. Jingle, est décédé… Hahahaha ! Bah ouais comme les neurones ! So fucking ironic ! Aheum. Revenons à nos moutons moutonnés : Arnold, c’est un mâle… un vrai de vrai de chez les plus vrais ! Il a une sœur, chère Ursula, qui est présentement en train de morver sa vie sur mon t-shirt et me broie presque omoplates avec ses paumes et ses doigts d’aciers. VOILÀ ! maintenant je comprends pourquoi est-ce que j’ai l’aspect du gars qui vient tout juste de se rendre compte qu’il a un truc de pas l’fun de pris entre les fesses ; c’est parce que je serres entre mes bras de fers une vraie de vraie diva des kleenex. Une impitoyable dramaqueen qui… bah ouais… morve effectivement sa vie son mon t-shirt noir. Bummer and wtf… Elle joue tellement si bien le jeu ! J’admire ce talent d’actrice. J’admire sa vivacité d’esprit. Elle vint de nous sauver la face et rend cette histoire de merde tellement si crédible ! C’est dingue ! J’y crois presque ! Sa désespérance me donne envie d’afficher mon plus beau sourire Colgate. Sa consternation me fait franchement plaisir. C’est le bonheur dans mon cœur de la voir si triste et consternée ! Pleure… pleure ma bibiche… j’ai presque un orgasme à te voir ainsi aller. Vache que t’es douée ! Tu torches ! Tu rock ! Tu gère le string à pois rouge de sa mamie Augustine !

- Ssshhhh, ma sœur.

Ouais, scelle tes jolies fines lèvres, espèce de folle ! Avec tes poignants beuglements de porcelet égorgé, tu vas attirer tous les regards sur nous et j’ai comme qui dirait pas trop envie m’appeler Arnold jusqu’à la fin de mes vieux jours. Quoique… si c’est pour être ainsi collé à toi comme ça, hot stuff, j’suis prêts à m’appeler Arnold quand tu veux et où tu veux ! Héhéhéhéhéhéhé… hé !  M. Jingle s’est en allé pour un mon meilleur. Ce pauvre ne souffrira plus de ses vieux os et l’arthrite cessera enfin de le tourmenter… Parce que, bien sûr ; alors que la Terre tourne de travers, pendant que les gens s’explosent la cervelle avec des flingues, nous, frère et sœur de toison d’or, tel Hansel et Gretel, pleurons sur le triste sort d’un cabot orné d’une jolie queue en pompon et aussi laid qu’un scrotum… Ark ! tout à coup, le prénom de M. Jingle prend un sens drôlement et ironiquement douteux dans ma tête. BREF ! Pour consoler l’âme en peine d’Ursula, doucement, je fais glisser mes doigts de pas fées du tout au travers de ses claires mèches toutes rebelles et fofolles. Je lui caresse la tignasse et viens lentement appuyer le dessous de mon menton barbue au-dessus de la boîte crânienne de ma petite puce de sœur, forgeant que davantage mon étreinte avec mon bras massif qui est depuis le début resté moulé autour de ce frêles épaules. Là, tout de suite, je commence à être fichtrement pris de cours, je ne sais plus quoi faire pour crédibiliser ce moment étrange que je suis en train de partager avec ma fausse dealeuse de drogue. Bordel ! Dire qu’au début, tout ce que je voulais, moi, s’était mes satanées pilules… JAMAIS nous n’avions établie dans ce marché tordu qu’on devrait se retrouver un jour ainsi emboîtés l’un contre l’autre ! C’est bizarre… tellement mais tellement bizarre !

- Viens, partons d’ici. Rentrons nous réchauffer un peu, en murmurant ces paroles, d’une voix que je me surprends résonner d’une douceur infinie, je me décolle faiblement du petit corps de ma jolie madame/mam’zelle et viens plonger mes deux billes océans dans la profondeur de ces grands yeux chocolat. Fuck ! La tristesse qu’émane ce regard assombri et mélancolique me scie littéralement en deux. Il n’y a pas à dire, cette nana, c’est une actrice prodige ! J’vous jure ! Et pendant que je me remets peu à peu de cette pittoresque considération, du coin de l’œil, j’aperçois la tronche de ZHEGARSTROPSEXY qui se rapproche timidement de nous. Oops, j’avais oublié la présence de ce psy dans les parages.

Au début, je ne comprends pas trop ce qu’il fou. Il nous regarde. Fouine dans les poches de son blouson. Nous regarde encore. Fouine de nouveau dans les poches de son blouson. Nous re-re-regarde et fouine désormais dans les poches arrières de son pantalon, pour en dégainer… une carte ?

- Je vois bien que ma présence est de trop ici. Je vais vous laisser. Ce deuil, c’est entre vous deux qu’il doit s’épanouir. Je vous laisse ma carte. N’hésitez surtout pas à me contacter. Je me ferais un profond et véritable plaisir de vous guider au travers de ce chemin bourbeux…

Entre son tragique blablabla-gniagniagnia-snifsnifsnif-je-comprends-votre-peine, il me tend sous le nez sa petite carte... que je m’empresse de saisir pour forcer le gars à disparaître aussi vite qu’il n’avait fait irruption dans ma vie. Chose qu’il se hâte de faire d’ailleurs, le voyant ainsi détaler vers le déboucher de la ruelle et POUR DE BON contourner le coin d’un édifice quelconque. Le pot de colle déguerpie, je m’éloigne prestement de la blondinette, le souffle court mais la respiration haletante. Les yeux aussi ronds que des soucoupes, je dévisage de travers ma fausse dealeuse de drogue… soit pas encore tout à fait remis de mes émotions.

- Merde ! T’étais tellement… hallucinante ! Tout heureux, empreint d’une joie hors contexte, je lève un poing triomphant vers les cieux, comme si je l’on venait de remporter l’Oscar des Grammy Award 2050. Comment que tu ça ?! Mouais, j’ai perdu tout mes moyens mais ce n’est pas grave, hin ?


Dernière édition par Salem L. O'Malley le Dim 17 Nov - 15:00, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: ❝ chaos lives in everything ❞ - novalem   ❝ chaos lives in everything ❞ - novalem EmptyVen 8 Mar - 20:23

chaos lives in everything
❝ TRAPPED INSIDE THIS NIGHTMARE ❞

J'ai le coeur brisé, en miette, je suis en deuil! Ce sentiment est insupportable, déchirant! Comment vais-je faire pour m'en sortir? Comment vais-je pouvoir surmonter cette terrible épreuve? Même avec l'aide de mon frère bien aimé, j'ignore si un jour je vais pouvoir cicatriser cette brûlante blessure, cette peine qui me lacère les entrailles! Je souffre, j'ai mal, à tel point que je voudrais m'éteindre de ce monde, de cette vie. Un univers sans M. Jingle ne vaut pas la peine d'être vécu... C'était trop cruel, trop irréaliste de se dire qu'un être aussi merveilleux, aussi pur, que ce cabot ne pouvait survivre dans cette misère! S'il n'était pas parvenu à vivre, comment le pourrais-je? Je n'étais pas aussi forte, aussi courageuse que lui... Oh non, j'étais faible, fragile! Sans lui... Je l'étais davantage. Ô, excusez ma faiblesse, mon désespoir! Je ne peux faire taire ma tristesse... C'est un poignard chauffé à blanc qui loge ma poitrine et qui m'oblige à sangloter comme une pauvre veuve. Je suis limite pathétique, mais c'est plus fort que ma raison, plus fort que la vie même! C'est du désarroi à l'état pur. Oui, du désarroi!

Si je n'avais pas cette conviction indestructible que j'étais bel et bien Ursula, cette pauvre femme fragile en deuil, je ricanerais devant la situation. C'était grotesque, même plus que grotesque. Et pourquoi je jouais le jeu déjà? Je n'en avais aucun idée, croyez-moi, il s'agissait d'un mystère. J'étais presque dégoûtée d'utiliser mes talents d'interprète pour embobiner une tête de con sorti de nul part et aider un junkie à qui je ne devais rien, mais absolument rien au bout du compte. Je tenais ma promesse, mon bout du pari, et cette scène n'avait rien à voir avec notre entente. Damn you, Salem O'Malley. Ces sanglots venaient du plus profond de mon être, comme si je pouvais réellement ressentir cette peine immonde. Certes, elle n'était pas réelle, mais il fallait le vivre pour comprendre. Je puisais loin, très loin, pour faire vivre un personnage aussi désespérant. Et ce pauvre Arnold me regardait avec une telle surprise que j'avais envie de le frapper. Yo, tu m'embarquais dans cette merde, ne viens pas tout gâcher avec ta face de truite sortie de l'eau! Le visage enfouit contre son torse, je simulais des sanglots incontrôlable alors que mes mains s'accrochaient désespérément à son vêtement. Enfin, il fallait détourner l'attention de Monsieur Compatissant du visage incrédule de l'autre bouffon. Ce dernier eut enfin l'idée génial de me réconforter. Pas trop tôt, Shakespeare! À ses paroles, je fis mine d'être d'autant plus ravagée, car elles faisaient mal, très mal! Je sentis ensuite une caresse sur mon crâne, douce et réconfortante. Mais un frisson désagréable me traversa le corps, au lieu de m'attendrir. Savoir ces pattes sales contre ma chevelure me rebutait... Plus jamais! Plus jamais je ne me laisserais embobiner dans de telles combines! Gosh, je ne suis pas une bête de foire!

Ah oui, je tremblais, je grelottais peut-être, parce que Arnold proposa d'aller se réchauffer ailleurs. Se réchauffer comment, espèce de pervers? Enfin, c'était une excuse pour se dérober de l'énergumène qui restait toujours planter à nos côtés, comme s'il s'agissait d'une scène dramatique au cinéma. Quel magnifique performance, n'est-ce pas? Alors que mon frère se reculait légèrement, je relevai la tête afin de le regarder. Je sentais mon visage tordu par la tristesse, mes joues trempées par les larmes de crocodile, versées en mémoire de ce cher M. Jingle. Comme seule réponse à sa proposition, j'hochai faiblement de la tête. J'aurais bien voulu pouvoir dire quelque chose de touchant, vous savez la réplique attendrissante d'une soeur pour son frère, adressant toute sa reconnaissance et son amour fraternel. Mais j'avais la gorge serrée! Goddamn, fallait peut-être que je me calme sur l'émotion, c'était grave mon truc. De toute manière, notre attention mutuelle fut portée vers le pot de colle toujours présent. Il fouillait dans ses poches, à la recherche de... de je ne sais trop quoi. Et je me crispai aussitôt à cette vision. J'avais appris à me méfier de tout et de tous, surtout quelqu'un qui fouille dans ses poches... J'ignorais ce qu'il pouvait bien cacher là-dedans! Et même s'il avait l'air compatissant, c'était peut-être un psychopathe qui se plaisait à découper de pauvres orphelins en deuil? Ouais, c'était ce qu'on appelait de la méfiance. Et puis, je m'emballais pour rien, car tout ce qui sortit de ses poches c'était... une carte. Une vulgaire et innocente carte. Il voulait nous aider à traverser cette pénible épreuve! Mais quelle bonne âme! Quel crétin, oui. Et sans que je ne puisse me retenir, j'affichai malgré moi une pointe d'incrédulité face à cette idiotie. C'était pas tout le monde qui était doté d'intelligence, hin. Et le voilà qui s'éloignait enfin de nos deux âmes en peine pour disparaître définitivement de notre vision. About time.

Aussitôt disparu, aussitôt éloignée. Je m'étais décollée de Salem comme si ma vie en dépendait, Ursula s'était rapidement évaporée pour laisser une Novalee dépassée et énervée. Je balayai mon visage humide par les larmes, mécontente de mon maquillage gâché. Génial. Ce fut ensuite que j'entendis l'enthousiasme déplacée de Salem me gratifier d'éloge face à ma performance. Il déconnait? Je me retournai prestement, l'observai de mon visage mécontent, même agacé, face à cette joie. Comme je pouvais m'en foutre de mon interprétation "hallucinante"! Il me faisait perdre mon temps et il m'embarquait dans des situations impossibles qui me ridiculisaient! « Va te faire foutre! » Ouh, mais quelle hostilité! Ouais, je n'étais pas trop de bonne humeur là. Il me faisait chier, royalement chier, depuis le jour où il croisa mon chemin! « C'était quoi l'idée d'attirer ton copain jusqu'ici? T'as rien dans le crâne? » La surprise laissait place à une animosité qui s'était accumulée durant toute mon attente. Déjà que je détestais que les gens me fassent patienter comme une cruche, mais je détestais encore plus me faire embarquer dans des conneries qui s'avéraient même dangereuses pour mon travail. Je m'approchai de Salem, d'un pas énervé, le doigt lui fracassant le torse avec force. « Si tu pouvais éviter de mettre toute la ville au parfum de nos rencontres, ça m'éviterait quelques emmerdes... » S'il fallait que mes "patrons" apprennent que je procurais des substances à un loup... Je n'étais pas mieux qu'une traître à leurs yeux.
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MessageSujet: Re: ❝ chaos lives in everything ❞ - novalem   ❝ chaos lives in everything ❞ - novalem EmptySam 30 Mar - 2:03

On s’était rencontrés il y a de cela un petit moment déjà. Cette nuit-là, les Originels m’avaient bazardé sur la piste d’un homme rabougri dont la tête avait été mise à prix pour je ne sais quelle raison. Ma cible entre les pattes, je l’avais traqué durant une semaine. Je l’avais méticuleusement observé, je l’avais méticuleusement étudié dans tous les sens praticables, souhaitant en apprendre plus ample encore sur son sujet. Je voulais décortiquer ce sombre personnage, je voulais découvrir qui il était, ce qu’il avait l’habitude de faire et où il avait l’habitude de flâner pour tuer le temps. Il n’était pas un homme extraordinaire et possédait une vie très ordinaire. Il était banni de tous les bars des arrondissements de New York, parce que son caractère bien trempé ne présageait que de très mauvais augures pour quiconque aillant le malheur de croiser son chemin. Je n’ai jamais su qui il était, ce qu’il avait fait pour abuser de la patience de nos tyrans et ce jusqu’à l’usure. Je savais qu’il pouvait être chiant et colérique. Je savais que s’était une grosse brute épaisse qui se faisait entendre par le langage des cris et des poings.  S’était un gars pas très fréquentable et ses quatre-cent coups avaient finalement eu raison de lui. Il devait payer le  prix de sa désobéissance. Il devait mourir parce qu’il était un pur anticonformiste. J’étais celui qu’on avait engagé et le soir survenant la suppression de ce type ; je rencontrais une succession d’évènement que je n’avais pas du tout anticipé ! Quelqu’un d’autre traquait la même cible que moi. J’étais vraiment déterminé à faire éclater la cervelle de ce gars avec mon flingue. Mais elle avait été plus rapide, n’hésitant pas à se jeter dans la gueule du loup, pour venir s’en prendre à un type qui faisait le double de son poids et la dépassait de plus de deux têtes au moins… et je lui aie sauvé la vie.

Sauver quelqu’un, ordinairement, ça n’a pas de prix. Outre, moi, je ne fonctionne pas comme ça ;  si je te sauve le derrière, de suite, tu me seras redevable de quelque chose. Dans le cas de mademoiselle Slater, j’avais conclu avec elle un marché vraiment trop cool et fort prometteur pour moi. Jusqu’à ce soir, tout allait comme sur des roulettes. Bien sûr, toute bonne chose possède une fin et une petite part d’ombre. Dans le cas si présent, ZHEGARSTROPSEXY avait royalement compliqué la donne et rétablir les pendules à la bonne heure… cela va s’avérer très difficile. La fille avec qui je deal en ce moment, elle a ce caractère bien trempé qui me dit que je devrais tout de suite fermer ma grande gueule et repartir d’où je viens avec la queue entre les pattes ! Ugh ! Greluche castratrice quand tu nous tiens par les couilles, right ?

J’ai même pas le temps de savourer notre victoire, j’ai même pas le temps de me réjouir, que ma comparse de trucs comme qui dirait un peu louches m’envoie joyeusement balader sur la voie du pas bonheur du tout. Dubitatif, j’ouvre de grands yeux incrédules qui s’arrondissent comme des soucoupes alors que mon énorme sourire devient qu’une vulgaire moue renfrognée et amère. De concert avec celle qui vient tout juste de m’envoyer chier, je me rapproche, le torse gonflé à bloc et mes claires prunelles indignées bien accrochées à ces deux billes brunes qui me lance LE grand regard limite pas du tout assassin. Chacun arrivé au niveau de l’autre, le fin index de la belle blonde vient darder le milieu de mes pectoraux avec force et brutalité. J’encaisse l’agressivité de ce choc éphémère en esquissant de grandes respirations, mes narines se dilatant à foison et mon torse se pantelant comme un taureau écumé… manque plus que la bile sur le coin des lèvres et on pourrait limite croire que j’suis contaminé par la rage… chose qui à bien y réfléchir peut très bien être le cas.

- Quoi ? Tu… Ugh ! Retire ça delà ! d’un revers de main, je balaye mon thorax et écarte le vilain index accusateur qui y repose. Toi, d’abord, t’as donc rien dans le crâne ? Que je râle alors que j’encastre mon gros doigt réprobateur sur le front de ma madame pas contente. Tu pense vraiment ce que tu dis ? C’est le syndrome prémenstruel qui t’affecte ? Ou t’es actuellement blonde à ce point ? Splash ! Oops ! Ces mots avaient giclé de ma bouche malgré-moi, s’écrasant sur la figure de mon interlocutrice, tel un venin funeste et aussi incandescent que de l’acide.  Bordel ! Tu fais chier, Nova ! Craignant de me prendre une baffe en pleine gueule, vivement, furtivement, je m’éloigne de ce sinistre tête à tête. C’gars-là, je ne le connais même pas ! J’étais sur le point de te rejoindre dans cette ruelle crade, lorsqu’il m’a sournoisement surpris dans un coin sombre ! Exaspéré, je soupire et lève mes grands yeux rageurs vers les cieux constellés. Personne n’est au parfum de quoi que ce soit. On empeste la bouse de vache à plein nez, si c’est pour te rassurer !

Soudainement happé par une prise de conscience, d’instinct, je plisse les yeux et observe de nouveau le visage crispé de la jolie blonde au caractère de merde.

- Je rêve ou tu allais délibérément me poser un lapin ce soir ?


Dernière édition par Salem L. O'Malley le Dim 17 Nov - 15:02, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: ❝ chaos lives in everything ❞ - novalem   ❝ chaos lives in everything ❞ - novalem EmptyVen 5 Avr - 4:25

chaos lives in everything
❝ TRAPPED INSIDE THIS NIGHTMARE ❞

On peut certainement dire que mon parcours à New York jusqu'à ce jour fut parsemé d'embûches et d'obstacles de tout genre. Je pensais pouvoir dormir sur mes deux oreilles maintenant que j'avais l'assurance que des vampires ne viendraient pas à mes trousses pour me faire leur esclave, puisque c'était déjà le cas. Toutefois, tout ce que je pouvais accomplir ici avait des conséquences. Des conséquences qui pouvaient m'exaspérer au plus haut point. Je voulais seulement ramener ce type dans les égouts, un petit repas bien apprécié par mes patrons, de quoi leur faire plaisir et attirer leur bonne grâce. Fallait croire que je n'avais pas l'instinct de départager le danger des innocents. Ouais, je reconnais avoir eu besoin d'aide pour cette fois... Mais je n'avais pourtant rien demandé. Sans que je ne cris à l'aide, il était sorti de l'ombre et avait pris soin de l'éloigner de moi. Me sauvant la vie. Et comme plus personne n'avait la moindre humanité dans ce monde de barbare, j'étais prise à rembourser une dette! Une dette stupide et ingrate. Rien de plus dégradant que d'être au service d'un lycan... Ironique pour une louve. M'avait-il laisser le choix? Aucunement. C'était pratiquement une question de vie ou de mort à ses yeux! Il m'offrait un sauvetage à la Spiderman et je lui devais la lune. Si ça n'avait été que de moi, je lui aurais lancé un regard venimeux de s'être interposé et j'aurais tourné nonchalamment les talons. Non, je n'avais pas eu le choix d'accepter cette entente. Pour le "remercier", j'étais contrainte à lui procurer de la dope... gratuitement. Comment perdre du temps et de l'argent. J'étais prisonnière de cette entente. Enfin, jusqu'à la moindre erreur.

Je n'étais pas venue jusqu'ici, je ne m'étais pas fendue le cul pour me procurer ces petits cachets colorés, pour me faire mener par le bout du nez dans une histoire sans queue ni tête. Non, la madame n'était pas de bonne humeur. J'avais fait preuve d'une belle collaboration, j'avais accepté silencieusement de l'aider. Et je n'allais certainement pas laisser cette opportunité me glissait entre les doigts! C'était une occasion en or de me délier de ces chaînes qui me restreignaient. Dans un sens, je pouvais dire que ça me soulageait d'avoir cette chance. Moins il y avait de lycans dans mon entourage, mieux je pouvais me porter. Je me fichais de ce qu'il pouvait faire de sa vie, quel danger il pouvait représenter, je voulais seulement m'en débarrasser parce que je refusais d'obéir à ses ordres! Qu'il se procure lui-même sa cam, qu'est-ce que je pouvais m'en foutre de sa dépendance ou de la raison de sa consommation. Il pouvait faire une overdose, je ne bougerais même pas un cheveu pour lui.

Mon doigt était venu fracasser le torse robuste de Salem, manifestant mon désaccord et mon mécontentement. Évidemment, il ne bougea pas d'un centimètre, il lui fallait beaucoup plus pour le faire reculer. De toute manière, mon intention était de l'agacer comme il pouvait m'énerver et non de le bousculer ou de le provoquer. Je savais aussi bien que quiconque qu'un combat entre nous deux ne mèneraient nul part, sauf à la morgue. Ne pas réveiller la Novalee la louve, c'est pas beau. Ainsi, je lui faisais des reproches, n'ayant qu'un seul désir: lui jeter la pierre. Malgré ma brusquerie, il fallait s'attendre à ce que monsieur réplique. Recevoir des leçons d'une emmerdeuse? Pas certaine qu'il accepte. J'avais vu juste, car aussitôt Salem s'agita, repoussant ma main. Dubitative, je l'observai d'un regard presque incertain. Et avant que je ne puisse avoir tout autre réaction, son doigt fracassa mon crâne d'une force aussi insistante que celle que j'avais fait preuve. Il appuyait ses mots par ce geste grotesque qui, je devais l'avouer, faisait naître un agacement encore jamais exploré jusqu'à ce jour. J'étais même plus qu'agacée! J'étais piquée à vif... Je lui lançai des couteaux par les yeux alors qu'il utilisait l'insulte la plus misogyne jamais inventée! Mes poings se serraient de chaque côté de mon corps, sentant un grognement rauque se presser de sortir dans ma gorge. La bête n'allait pas rester bien longtemps encagée si le junkie continuait de déblatérer ses insanités. Oh, et il me fera plaisir de déverrouiller la cage!

Heureusement, Salem était moins sot qu'il ne me laissait paraître. Il recula prestement, visiblement énervé de mon attitude. Je soufflai un bon coup alors que mon front était libéré de son agression. Le simple fait de s'éloigner de moi eut pour effet de calmer l'animal en moi. Et puis, les conneries que Salem pouvaient sortir de sa bouche... Ça ne pouvait que me faire oublier cette louve qui ne souhaitait que bondir hors de son emprisonnement. Cette fois, c'était mon sourcil qui réagit, se haussant bien haut au-dessous de mon oeil interrogateur. « Si tu ne connais pas ce type, comment tu peux dire qu'il ne sait rien? Il aurait pu te suivre délibérément... » soupçonnais-je, méfiante. Il parlait comme si toute cette mascarade était inoffensive, sans conséquence, sans aucune répercussion. Il n'en savait rien, mais vraiment rien. Il ne se méfiait de rien, tout ce qu'il voulait, c'était sa dose. Pathétique. Mais le voilà qui changeait d'air... Comme si une illumination le frappait soudainement. Je le regardais, patiente, mais je ne m'attendais aucunement à un tel questionnement. Je me crispai, prise la main dans le sac. Pendant un bref instant, je sentis ma fréquence cardiaque s'accélérer, comme si j'avais commis le pire des crimes. Du calme, Nova. Il aurait clairement mériter que je m'en aille sans regarder en arrière, avec son butin, sans regret. Les mains sur les hanches, je pris un air autoritaire. « Changes pas de sujet! » Visiblement, il en avait marre de mon attitude et de mes doutes. Et bien, il allait subir mes humeurs jusqu'à ce que je décide que JE en avais marre. « Et puis, je te rappelle que je déteste attendre... » ajoutai-je dans un ton de reproche. Ma main atteint par la suite la poche arrière de mon jeans y sortant un petit sachet transparent. À l'intérieur, on pouvait clairement distinguer quelques cachets bien ronds, mais de couleurs différentes. Je l'exposai devant moi, le tenant qu'avec deux de mes doigts. « Quelques secondes de plus et tu n'aurais pas vu la couleur de ta dope. Mais après ce qui c'est passé... » Je cachai le sachet dans ma main, la rapprochant de mon corps. « ...je ne suis pas certaine si je devrais continuer à t'en donner. »
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MessageSujet: Re: ❝ chaos lives in everything ❞ - novalem   ❝ chaos lives in everything ❞ - novalem EmptyJeu 18 Avr - 8:37

Des jours et des jours entiers, que je pourrai divaguer, au beau milieu de ces quatre murs. Des jours et des jours entiers, que je pourrai errer là, dans ce miteux appartement, séquestré dans ma cage comme un vulgaire bâtard. Ignorant l’aube mélancolique de ces jours qui trépassent et disparaissent au loin. Ignorant ces jours sinistres et désemparés qui se meurent à l’approche des ombres. Ces jours sinistres et désemparés qui se meurent comme un vieux songe illustre et saumâtre. Des jours et des jours entiers, que je pourrai divaguer, au beau milieu de ces quatre murs. Des jours et des jours entiers, que je pourrai errer là, dans ce miteux appartement, séquestré dans ma cage comme un vulgaire bâtard. Je serais prisonnier de ce sarcophage de douleur et de pleur. Je serais prisonnier de ce funèbre tombeau, plongé dans l’ébène sépulcral, là où la lumière irradiante d’un jour rédempteur se refusera d’entrer. Je pataugerai dans la crasse et la moisissure. Je voguerai au beau milieu de ce décor malsain. L’intérieur insalubre de ces environs me semblerait être à l’image de ces terres assombries que tous nous connaissons. Hostile, infructueux, vain. Dépourvu du moindre lambeau d’espoir et de chaleur. Des ruines et décombres s’entrelaçant à perte de vue, salies par la vilenie et l’infâme réalité qui nous rappelle quels sont nos rôles à orchestrer dans ce bas-monde. Je deviendrai un pantin effiloché de toute vie, délaissé là avec indifférence, oublié là avec impotence, abandonné au chagrin, oublié par la joie, mes jambes façonnées tel du papier mâché, jamais je ne pourrais m’extirper de ce tombeau. Ne valant guère mieux que ce taudis dégueulasse, ce séjour sulfureux m’éprouvant une éternité durant, j’oublierais que ce lieu cauchemardesque et insalubre n’est en fait que ma propre demeure. En proie d’une folie effroyable, aillant si peur de m’ouvrir au reste du monde, je balayerai celui-ci d’un revers de main. Fidèle prétendant de cette sérénité guère compensatrice, amoureux de la solitude, pourchassant le vide comme l’on pourchassera un vieux démon intérieur, j’oserai me calfeutrer chez-moi comme un vulgaire ermite et jamais je me risquerai d’y ressortir. Au beau milieu des vestiges, je deviendrai moi aussi un décombre, le triste souvenir d’un être malheureux qui se serait éteint sans feux d’artifices et ni grandeur…

Je deviendrai tout ça, parce que, où que j’aille, ça m’agrippe les chevilles. C’est amarré à moi comme un boulet. Ça transpire sur ma peau comme la lèpre. Je n’en serais jamais délivré et guéris. Le soulagement et la paix ne sont qu’abjects illusions, écrasés par le poids de la désespérance, piétinés jusqu’à en devenir méconnaissables et me repoussant comme je dévisage une horreur abominable. Toujours dépendant. Toujours vulnérable. Ce sont mes lourdes chaines qui ne cessent de s’enrouler autour de mon cou. Ce sont mes lourdes chaines qui se resserrent autour de mon cou et qui m’étranglent. Oui, je le confesse, j’en suis d’ailleurs très loin de le nier ; j’ai désespérément besoin de ces drogues. Je suis accro et littéralement dépendant de ces satanées pilules. Savoir que je risque de ne pas les avoirs ce soir, j’angoisse. J’anticipe très mal ce qui risque de m’arriver, aillant si souvent contré ce cauchemar, par-delà le long chemin bourbeux qu’est ainsi ma misérable existence… Gigantesque sinistre marécage, dont je n’en vois véritablement jamais la fin.

Rongé par la peur, obnubilé par ces réflexions soudaines, assommé par cette éventualité que je refuse de croire, je peine à entendre la voix de mon interlocutrice. Sa voix maline et sournoise se désagrège dans l’air oppressant, mes grands yeux azurs se sont déconnectés du reste du monde, immuablement bien cloués sur le sachet transparent que j’ai vu disparaître au creux de la paume de celle qui me fait bassement face. Légèrement, je fronce les sourcils, ignorant les paroles avant qu’elles ne soient répétées avec plus de supplice et soulignées avec plus d’impact. Pas certaine qu’elle devrait continuer à m’en donner… Cette conviction me brise carrément les os. Cette fille, je lui aie sauvé la vie… et c’est cette même fille qui s’apprêtera bientôt à briser la mienne. Je me retrouve en position de servitude et franchement ça me dégoute au plus haut point. Je ne mérite, certes, peut-être pas son aide mais la loyauté reste encore une valeur qui m’est très chère et importante. Nous avions conclus une entente. Jadis, je lui aie promis la vie, en échange, elle devait me livrer ces fichus cachets. Modeste faveur, à contrecœur, elle a accepté et donné sa parole. Ce soir, malgré-moi, j’ai merdé et trop profondément déçue, elle daigne me tourner le dos ?!    

Je sens l’angoisse longer mon échine comme un vil parasite et ainsi gruger tout mon sang-froid. Doucement, je lève mes claires prunelles à la hauteur du visage de mon bourreau. La tête me tourne, ma cervelle est en frénésie, comme si je me réveillais à la collision d’une puissante gueule de bois. Vertige accroissant mon trouble et mes peurs. Si je ne serais pas aussi désespéré et orgueilleux, voilà bien longtemps que je me serais cassé delà ! J’étouffe. Je ne respire presque plus. Je poignarde la louve du regard, avec une rage et une contrariété évidentes alors que mes mains forment bientôt deux poings dangereusement bien comprimés. Les secondes filtrent au travers du temps qui semble s’être littéralement figé au salut de ce lourd instant menaçant et peu allègre.

Mes barrages psychologiques cèdent. Mon impassibilité s’écroule tel un château de carte. Mes rétines transpercent avec fureur ce regard sournois que me lance cette effroyable veuve noire. Alliés dans les ténèbres, complices, non par choix, elle m’est redevable et ramper du jour au lendemain vers ce traitre abandon, ce n’est absolument pas envisageable. Je laisse mes cordes vocales s’embraser comme des combustibles alors que je crache d’entre mes lèvres crispées, un aboi vrombissant et bestial qui s’éjecte avec ferveur dans la nuit et vient flamboyer, tel un geyser de feu rutilant, l’accalmie crépusculaire. Mes instincts primitifs se réveillent, seulement, j’aboie que pour la forme… le loup reste néanmoins bien endormi dans son sinistre tombeau. Et mon grognement de cabot ne vaut pas grand-chose devant la harpie, je suis trèèèssss conscients qu’il me faudra plus que ça pour faire céder cette abominable peste !    

- Ne me fait pas regretter de t'avoir sauvé la vie, Slater !  Que je crache d’une voix étrangement rauque et gutturale. Je fixe avec amertume la jolie blonde, m’attardant sur ses formes enjôleuses. Je ne distingue que le fantôme d’une femme en qui est-ce que je croyais avoir confiance.  Là, je ne vois que les cendres d’un être défraichie, désormais complètement anéantie en poussières et qui durant un temps m’avait grandement trompé. Je sens la haine gravir mes vertèbres, brûler mes veines avec une telle ferveur, que je me sens brusquement soudainement abattu et accablé. On a beau essayer de déraciner la mauvais herbes jusqu’à s’en arracher les ongles, hélas, celles-ci finissent toujours pas repousser…

- Conserve ta merde et vas chez le Diable.

Sur quoi, je soupire profondément de lassitude, ferme lentement les yeux et tourne péniblement sur mes talons. Je m’éloigne de ce ring, poings compactés jusqu’à m’en désarticuler les phalanges, l’air commençant soudainement à remplir de nouveau mes poumons, à mesure que je gagne le débouché de cette satanée ruelle.

Ugh ! Life is an ugly, awful place to not have a best friend…


Dernière édition par Salem L. O'Malley le Dim 17 Nov - 15:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ❝ chaos lives in everything ❞ - novalem   ❝ chaos lives in everything ❞ - novalem EmptySam 25 Mai - 18:22

chaos lives in everything
❝ TRAPPED INSIDE THIS NIGHTMARE ❞

L'avantage, je le détenais entre mes doigts. Ces petits cristaux ronds et colorés me donnaient un certain pouvoir, une force contre ce lycan qui m'emprisonnait dans cette entente qui n'avait rien de mutuel. Ce pouvoir que je possédais, je l'utilisais à mon avantage et je n'avais pas l'intention de lâcher prise... Enfin, jusqu'à ce que ma liberté me soit rendue pour de bon. J'en avais suffisamment sous les bras avec ces vampires et ces Originaux, je n'avais pas besoin d'un lycan qui donne des ordres et qui me met dans des situations grotesques. Je voulais me débarrasser de Salem, je le voulais profondément! Et mes petites menaces, celles de ne pas lui offrir le petit sachet de dope et de cesser ce petit manège, m'amusaient. C'était légèrement puérile, presque enfantin comme attitude, mais je me plaisais à voir l'inquiétude naître dans le regard du junkie. Je pouvais voir cette crainte, ce désespoir de ne pas pouvoir mettre la main sur son butin. Cette sensation devenait presque une jouissance! De voir son bourreau devenir une victime, j'en jubilais de l'intérieur. J'avais vu juste après tout, cette fois, j'allais parvenir à retrouver ma petite vie de servitude sans craindre d'être pris à aider un loup. Cette simple idée enlevait une telle pression sur mes épaules... J'en étais soulagée.

Un sourire narquois et satisfait s'étirait sur mes lèvres alors que le sachet transparent demeurait bien sagement logé dans ma paume. Je n'étais pas prête à laisser passer cette occasion et j'étais confiante que Salem craquerait. Ce dernier m'observa d'un air rempli de doutes et d'incertitude au départ, mais son regard se transforma rapidement. Je sentais, malgré notre distance, ses muscles se tendre et l'animal s'agiter à l'intérieur de lui. Il me lança un regard noir, comme s'il désirait me briser par le biais de ses prunelles pâles. Il me haïssait. Il me maudissait. Et j'aurais cru m'en réjouir! J'aurais cru me délecter de cette colère, car sa réaction signifiait que j'avais touché une corde sensible, que j'avais misé directement au centre de la cible. Toutefois, mes yeux s'assombrirent, mon sourire s'atténua. J'étais parfois insouciante et impulsive, mais je pouvais sentir le danger me frapper de plein fouet. Soudainement, l'idée de faire chanter un lycan me semblait incroyablement... stupide. Mon emprise contre le sachet se faisait à présent incertaine alors que ma paume devenait de plus en plus moite. Un grondement surgit de la gorge de mon interlocuteur, me faisant frémir, tressauter. Mon sourire narquois et provocateur avait disparu de mon visage alors que je peinais à garder mon sang-froid. J'avais cette crainte et cette impression inquiétante que le loup allait bientôt surgir. Je n'avais jamais vraiment vu Salem sous sa forme animal... Et je n'avais jamais eu l'occasion de l'affronter non plus. Étions-nous du même calibre? J'osais le croire, mais mon inexpérience et mon déni pour mes pouvoirs me rendaient aussi imprévisibles qu'impotentes. J'en avais déjà eu la preuve lors de missions passées. Voulais-je réellement tester mes capacités contre ce loup? Peut-être pas.

Et Salem me menaçait. Il prenait cette voix rauque et sévère qui résonnait dans ma cage thoracique. Un avertissement que je ne pouvais ignorer et qui me faisait douter de mon plan. J'avais cette envie indéniable de déglutir, mais ce ne ferait que démontrer mon inquiétude. Je tentais de demeurer impassible de l'extérieur alors que je redoutais la suite des choses. C'était indéniable, Salem devait percevoir les répercussions accélérés de mon coeur contre mes côtes, mon visage tendu et la pointe d'inquiétude dans mon regard. Oui, je craignais qu'il ne se transforme et vienne m'arracher ces cachets de force. Et j'ignorais si je pouvais rivaliser contre lui.

Mais rien. Hors de toutes attentes, il ne se passa rien. Comme s'il se lassa de ce petit jeu. Comme s'il s'exaspéra de mon attitude enfantine. Je m'attendais à toute éventualité, et même si j'espérais celle-ci, je n'aurais cru qu'il réagirait de cette manière. Il abandonna sa quête, m'envoya valser et préféra quitter la ruelle. Me quitter dans le doute. L'air s'engouffra douloureusement dans mes poumons, n'ayant pas réaliser pendant tout ce temps que je retenais ma respiration. Ma poitrine se souleva et s'affaissa dans un mouvement répétitif alors que mon regard observait le vide et la noirceur que Salem avait laissé derrière lui. Ressentais-je du soulagement? Ou était-ce un sentiment de libération? Mes yeux s'abaissèrent au même moment où j'éloignais ma main de mon corps, ouvrant lentement mes doigts afin de dévoiler la convoitise du blond. J'observai cette drogue qui reposait dans ma paume et tout ce que je pus ressentir était... du regret? L'incertitude? Je m'interrogeais. Je questionnais mes choix, l'impact de cette mascarade. Non, pas sur mon présent, mais sur le futur de Salem. Pourquoi m'inquiéter? Pourquoi m'attarder sur cette brute? Parce que j'ignorais tout de cet homme. J'ignorais les raisons pour lesquelles il agissait ainsi, pourquoi il avait tant besoin de cette drogue.

Un soupire d'exaspération traversa mes lèvres. Toutes ces questions, je savais où ça allait me mener. « Merde » murmurais-je pour moi-même. Ma main repositionna le sachet dans la poche arrière de mon jeans avant que je n'emboîte le pas, là où Salem avait disparu une petite minute plus tôt. J'avais un paquet à livrer.


THE END
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