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 Bones made of glass • PV Julem feat Novalee

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Bones made of glass • PV Julem feat Novalee Empty
MessageSujet: Bones made of glass • PV Julem feat Novalee   Bones made of glass • PV Julem feat Novalee EmptySam 31 Aoû - 7:09



with my bones made of glass.
❝ HELP ME OUT, I'M STARVING FOR SOMEONE TO FILL MY BLODD, MY SKIN. ❞

Mes mains s'étaient maladivement moulées au contour du lavabo. Dernier ancrage fixe à cette réalité insidieuse et fourbe. Je n'arrivais plus à voir clair. Les contours s'effritaient, les formes se corrompaient, les couleurs se ternissaient; ce monde se désarticulait sous mes yeux dans un cauchemar insondable et dystopique. Je valsais, enchevêtrant les pas sur une mélodie qui s'entêtait à jouer plusieurs octaves trop grave. Je valsais, d'une arythmie douloureuse et accablante. Je valsais, mon corps tanguant sous les notes funèbres de ce concerto que je n'avais pas écrit. Je valsais et je ne m'arrêtais plus, car c'est ce que mon Maestro m'avais composé. Au travers cette insidieuse évidence mon cœur pleurait cette tragédie. Spectateur d'une vie qui se dessinait pour moi. Ébauche au fusain qui se traçait à même ma chair et qui noircissait mon sang, embrasant mon corps et mon esprit agité d'un venin perfide.

Tue la. Tue la. Tue la! TUE LA! TUE LA! TUE LA! TUE LA!

Pour la première fois, je m'opposais à cette imperturbable certitude. Pour la première fois, je me dressait devant l'auteur austère de ce chapitre que je n'acceptais comme mien. Je refusais d'être le lecteur d'une si cruelle réalité, d'être le pantin de ce mal invisible et calculé, d'être le bourreau de celle que je considérais comme ma propre chair. Car pour la première fois, je me donnais choix ou il n'y en avait pas.

Mon esprit avait beau me hurler cette funèbre prière, il n'était pas question que je fasse le moindre mal à Novalee. Dans un naturel quasi-déconcertant, mes mains agités attrapèrent leur révérence; comme un pauvre junkie j'enfilai une poignée de mes comprimés sans me soucier de la dose prescrite par mon psychiatre de l'époque. Il fallait qu'elles se taisent. Elles devaient se taire. Ces voix par centaines qui résonnaient à mon esprit anxieux dans un immuable écho, se heurtant à mes tympans endoloris comme l'on martèle un tambour épuisé par sa cadence abrutissante. Ma tête était lourde, mon crâne douloureux, mes larges épaules s'affaissaient sous le poids de la tourmente et des remords, et je m'acharnais. Je m'acharnais malgré l'affliction, malgré ma souffrance, malgré ma détresse. Je m'acharnais car c'était ma seule et dernière arme contre ce mal invisible. Dans une tentative grossière de délicatesse, je déposai péniblement mon flacon de comprimés désormais presque vide sur la tablette de ma pharmacie. Mon souffle était lourd. Ma respiration, haletante. De ma paume brûlante je refermai la petite porte-miroir du meuble accroché juste au-dessus de mon lavabo. Petite porte-miroir qui éclata sous ma négligence dans une pluie de fragments scintillants. Je me penchai au-dessus de mon évier, dévisageant ce reflet partiel et émietté de mon visage que je n'arrivais même plus à reconnaître tant la folie avait déformé mes traits maintenant figés dans une moue sévère.

Tue la. Tue la. Tue la! TUE LA! TUE LA! TUE LA! TUE LA!

J'étais en sueur. Mes muscles tressaillaient sous cet orage de frissons électriques qui parcourraient l'intégralité de mon corps tremblotant. Étourdis, ma vue commençait à se doubler. Je n'aurais su dire combien de temps j'étais resté étendu là, dans mes draps défaits de mon vieux lit usé, à fixer mon plafond jaunit par le temps et l'usure. Les secondes me paraissaient des heures. Les heures, des années. J'avais chaud. Mon front était bouillant. Le col de mon t-shirt était trempé par la fièvre et les rafales de bouffées de chaleur commençaient à être insupportables. Tout mon corps se cambrait maintenant de douleur sous cette tension que je combattais en vain. Je me relevai tranquillement glissant ma main au creux du tiroir de ma table de chevet. Ma poigne transcendante se moula avec sublimité à la crosse de mon révolver. Tue la. Tue la. Tue la! TUE LA!  Mes convictions s'effritaient dangereusement, redoutable alliée de cet abyme pernicieuse qui se dessinait peu à peu sous mes pieds. Tue la. Tue la. Tue la! TUE LA! Mon jugement s'altérait et je tanguais désormais au seuil de cette abysse, voyant venir doucement la fin de cette funèbre valse.

Maestro je te décevrai. Maestro je me refuse de terminer cette symphonie comme tu me l'as écrite. Maestro, je souillerai ton œuvre pour ne pas souiller mon âme.


Délicatement, je retournai le canon de mon fusil contre mon front livide. Mon cœur battait maintenant à tout rompre au creux de ma cage thoracique tandis que je tentais l'impossible pour étouffer ces sanglots incontrôlables qui me submergeaient comme marées en tempête. Au coin de mes yeux empourprés, l'on voyait sourdre une cascade de perles chuchotant ses promesses corrompus par l'ivresse d'une folie méprisée. Je n'arrivais plus à retenir ces larmes qui perlaient le long de mes joues empourprées. Mon mal était invisible et mon acharnement ni avait rien changé. Ma dernière arme avait été veine. Il ne restait maintenant plus que le messager de cette tourmente, vulnérable pantin de chiffon. Porteur de cette bien sombre folie, le voile qui couvrait ma raison perdait en opacité. Je savais désormais ce qu'il me restait à faire…

Maestro je te décevrai. Maestro je me refuse de terminer cette symphonie comme tu me l'as écrite. Maestro, je souillerai ton œuvre pour ne pas souiller mon âme. Pardonne-moi Novalee. Pardonne-moi de ne pas avoir été assez fort. Pardonne-moi de t'abandonner parmi ces loups. Pardonne-moi cette faiblesse. Par pitié, pardonne-moi Novalee…
Maestro, je souillerai ton œuvre pour ne pas souiller mon âme.
Et maintenant, Maestro: musique.


Puis. Le déclic.

* * *

Mes muscles ne m'étaient plus douloureux. Je n'avais plus chaud. Et je ne tremblais plus. Je ne sentais plus rien de tout cela, car j'avais flanché. Mon corps se portait mieux car mon esprit avait finit par crier sa pitoyable défaite. Je n'avais même pas su trouver la force d'être faible. Je n'avais pas su appuyé sur la détente. Et pourtant cette balle, je la voulais bien profondément logée entre mes deux yeux. Petit bout de métal qui aurait perforé mon crâne de sa douce rédemption. J'avais besoin de ce mal pour me sentir une dernière fois vivant. J'avais besoin de ce mal pour me sentir une dernière fois maître de ma tragique histoire. J'avais besoin de mourir comme j'ai toujours eu besoin de respirer. Et pourtant, je n'en avais pas eu le courage. Mon acharnement, ma volonté, mon espoir; tous envolé. J'avais disparus. L'abîme avait finit par m'engloutir. Mon sang avait finit par noircir au fusain de mon ultime chapitre.  Mon Maestro complétait finalement son œuvre sur ces dernières et funestes notes. J'avais disparus, ce corps n'était plus mien. Je n'étais plus que pantin. Ma paume massive maladivement resserré sur mon arme, j'avais traversé tout le Bronx jusqu'à la demeure de Novalee. Mon pas avait été lasse et détaché, me contentant d'avancer, obligeant les quelques piétons que j'avais croisés à corriger leur trajectoire pour éviter ma pesante charpente. La pluie qui tombait maintenant de plus en plus fort n'avait su me ralentir. Déplorable automate, j'avais fait mon chemin jusqu'au porche de l'immeuble de celle que j'aurais pu considéré comme ma propre fille. Cette balle elle aurait du m'être destiné, et pourtant, je me trouvais là, au seuil de ma révérence, incapable de sortir de cette accalmie presque aussi assourdissante que ces voix qui me rendaient fou. Cette balle elle aurait du m'être destiné, et pourtant, je savais que ma poigne despotique sur mon révolver finirait par se pointer sur ma douce Novalee. Car c'est ainsi que l'on me l'avait écrit.

Maestro: musique.

@tumblr /code diesel
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MessageSujet: Re: Bones made of glass • PV Julem feat Novalee   Bones made of glass • PV Julem feat Novalee EmptyMar 22 Oct - 3:10




If you dont shoot it
how am I supposed to hold it ?



Le Désespoir. La Peur. La Douleur. L’Angoisse. L’Humanité. Toutes ces horreurs sont endurables tant qu'on se contente de baisser la tête, de fermer les yeux… mais elles tuent… elles tuent alors qu’on y réfléchit. Fantaisie de mes déboires, je danse sur l’hymne du Chaos. Similaire à un funambule, j’avance et j’oscille sur la corde raide qu’est ainsi devenue ma misérable existence. Mal assuré, les jambes, façonnées tel du papier mâché, mon équilibre devient de plus en plus fragile et je tangue alors sur le fil ténu de la Vie. Artiste de la funèbre parade que je livre, tel un ivre acrobate, risible spectateur de ce freak show, je suis un déséquilibre… je suis la divergence. Démence qui n’a de cesse confronté les contradictions. Alors que j’affronte les ténèbres de ce creux abysse, une latente partie de moi a délibérément envie de succomber à son appel. Petit patin éprouvé de fatigue et de détresse, parfois, j’ai incurablement envie de tout laisser tomber… de me laisser tomber. Le vide. Je flotte au-dessus de ce vide sépulcral, englué dans une valse dont l’exténuante prouesse m’enveloppe le corps dans l’effroyable fourreau de la douleur. Fantaisie de mes déboires, je danse sur l’hymne du Chaos. Similaire à un funambule, j’avance et j’oscille sur la corde raide qu’est ainsi devenue ma misérable existence. Mes muscles ne me supportent plus. Mal assuré, mes jambes façonnées tel du papier mâché,  mon équilibre devient de plus en plus fragile et je tangue alors sur le fil ténu de la Vie. Je flotte au-dessus de ce vide sépulcral, englué dans une valse dont l’exténuante prouesse m’enveloppe le corps dans l’effroyable fourreau de la Douleur. Sous ma chair déliquescente, mes os se tordent et se brisent. Lacérés par les contrecoups de la Désespérance et de mes impotences. Harassé de supporter le lourd poids de mes innombrables erreurs qui s’accumulent et s’enchaînent à mes chevilles tels des boulets. Redoutable fardeau. Redoutable fardeau qui transpire sur ma peau comme la lèpre.

Les gens ne la voient pas. Le gens de la perçoivent point. L’anneau. L’anneau de la folie invisible qui s’enroule autour de notre cou si frêle, étranglant nos fragiles vertèbres jusqu’à que l’air se meure sur nos lèvres et que l’asphyxie nous enveloppe dans le fourreau de la démence. La sensation de mourir entre les mailles sulfureuses de cette chaîne nous manipulant telle une vulgaire poupée de chiffon. Nous sommes muselés par le funèbre mutisme de notre propre destruction, de notre propre désillusion… cette insanité qui est nôtre. Le Désespoir. La Peur. La Douleur. L’Angoisse. L’Humanité. Toutes ces horreurs sont endurables tant qu'on se contente de baisser la tête, de fermer les yeux… mais elles tuent… elles tuent alors qu’on y réfléchit.  

Ce jeu féroce et malsain… quand hélas doit-il finir ?
Tu es hanté par ce vicieux démon. Tu perçois sa présence. Tu le sens nager autour de toi, embaumant l’air de sa vilenie… cet oxygène corrompu que tu aspires… que tu avale... que tu inhale jusqu’à ce que tes poumons s’embrasent et te brulent. Tu respires. Tu absorbe. Tu inhale pour t’engourdir le cœur et le crâne. Cet oxygène corrompu, tu le respire, haletant, épuisé, parce que l’anneau de la folie invisible s’enroule autour de ton cou si frêle. Tu as beau manquer d’air… tu continues néanmoins d’avaler ce poison… parce que tu es une machine. Une machine sanglante qui ne fonctionne que dans la destruction.


Le Désespoir. La Peur. La Douleur. L’Angoisse. L’Humanité. Toutes ces horreurs sont endurables tant qu'on se contente de baisser la tête, de fermer les yeux… mais elles tuent… elles tuent alors qu’on y réfléchit.

- Hey ! Oh ! Regardez où vous allez ! Et les excuses, ça n’a jamais tué personne ! Vous entendez ce que je vous dis ? Hey ! HEY !

La voix indignée de l’homme résonne déjà très loin derrière-moi. Les stridentes déflagrations me torturent le crâne, le brouhaha de la vaste métropole m’enfonce dans une torpeur tonitruante. Les bruits de pas, le vrombissement des moteurs, les bribes de conversation, le grésillement des nombreux lampadaires, les éclats de rire, les sirènes de voiture de police, la voix mécontentée d’un passant que je viens tout juste de bousculer d’un violent coup d’épaule, toutes ces rumeurs faisant écho à la vie, elles vibrent douloureusement contre mes tympans, labourant tous les recoins de mon crâne et menacent à tout moment de m’exploser la cervelle. Soumis à la révérence de cette furieuse symphonie, j’ai envie de quitter l’artère principale du centre-ville. Dominé par ces hallucinations auditives, j’ai envie de m’effondrer sur le sol, de me couvrir les oreilles avec mes mains et de crier ma désespérance dans la nuit constellée. Priant pour que mon propre hurlement ne puisse enfin faire taire les réflexions de ce monde désordonné dans lequel je nage désespérément et menace de m’y noyer à tout moment. Avant de t’engager dans cette course effrénée, tu aurais dû prendre tes satanées pilules ! Mais noooonnn, à chaque fois que tes yeux embrassent l’obscurité, hanté par ce visage de porcelaine qui glisse doucement sous tes paupières, tu préfères endurer le supplice et l’anneau de la folie invisible est bientôt sur le point de t’étrangler !

Mes yeux embrassent l’obscurité. Le visage de porcelaine glisse alors doucement sous mes paupières. Novalee.  Mon cœur se déchire. Je sens ma poitrine se creuser. Chimère ou certitude ? C’est une certitude ! Un trou se creuse en moi. Une partie de mon être est en train de se liquéfier… de se décomposer. Un abysse se dilue dangereusement sous la rigidité de ma chair. Un vide prend lentement forme entre mes côtes et mes poumons. C’est un vide qui s’agrandit en même temps que je deviens misère et douleur. Mes cuisses se contractent, mes muscles compactés par l’adrénaline semblent implosés sous ma chair bouillante, je suis propulsés à grandes foulées vers l’avant. J’agrippe l’air de mes mains,  m’élançant de toutes mes forces à la poursuite de la Fatalité.  

J’ai courus jusqu’à ce que ma respiration ralentisse, que les nerfs de mon corps me fassent souffrir, que plusieurs ruissellements de sueur perlent sur mon front, que mes poumons me brûlent, puisque hanté par ce vicieux démon. Je perçois sa présence. Je le sens nager autour de moi, embaumant l’air de sa vilenie… cet oxygène corrompu que j’aspire… que j’avale... que j’inhale jusqu’à ce que mes poumons s’embrasent. Je respire. J’absorbe. J’inhale pour m’engourdir le cœur et le crâne. Cet oxygène corrompu, je le respire, haletant, épuisé, parce que l’anneau de la folie invisible s’enroule autour de mon cou si frêle. J’ai beau manquer d’air… je continue néanmoins d’avaler ce poison… parce que je suis une machine. Une machine sanglante qui ne fonctionne que dans la destruction.  

J’ai courus jusqu’à ce que ma respiration ralentisse, que les nerfs de mon corps me fassent souffrir, que plusieurs ruissellements de sueur perlent sur mon front, que mes poumons me brûlent… J’ai vu la silhouette… massive… imposante… l’ombre au cœur des ténèbres. Elle s’est dessinée sans aucune pudeur, embaumant l’air de vilenie et de mauvais augures. Cet oxygène corrompu que j’aspire… que j’avale... que j’inhale jusqu’à ce que mes poumons s’embrasent.

Le Désespoir. La Peur. La Douleur. L’Angoisse. L’Humanité. Toutes ces horreurs sont endurables tant qu'on se contente de baisser la tête, de fermer les yeux… mais elles tuent… elles tuent alors qu’on y réfléchit.

Bouger dans l’espace mais pas dans le temps. Dans une course folle, sempiternelle, j’ai traversé le centre-ville. Pour l’une de ces rares fois, cette nuit, j’ai tant espéré que le temps ne se fige et ne se givre dans l’espace. Bravant les rues et les artères  achalandées, en essayant vainement de faire taire ces frissons d’angoisse qui me dévastent dans la plus redoutable des tempêtes. Autour de moi, voilà bien longtemps que les murs de la réalité se sont effondrés. Mon monde menaçant de s’écrouler alors que le frêle funambule que je suis a passé si près de se laisser choir dans les ténèbres de l’abîme… ce gouffre mortuaire qui a toujours soif, s’apprêtant à inhaler une âme illustre contre laquelle je me suis moi-même reflété. Novalee. Élégance d’un néant follement étoffé. La Fatalité menaçant de me l’arracher si cruellement… je n’ai d’autre choix que de me combattre jusqu’à m’en vomir les organes.

Ce jeu féroce et malsain… quand hélas doit-il finir ?
Mon cœur se déchire. La plaie, commençant de peine à se cicatriser, s’empourpre de nouveau. L’enfer aillant allumé ses nombreux cierges mortuaire, entre mes côtes je sens sinuer le brûlant déferlement des pleurs cristallins et pourpres. Ces larmes de sang qui avaient autrefois trouvé baume à leurs maux… ce soir… ces sanglots s’affairent à embraser de nouveau le sinistre tombeau qu’est ainsi devenu mon nid thoracique. L'atmosphère aux ardents parfums de la Mort, je suis tellement harassé de le respirer. Novalee. Élégance d’un néant follement étoffé. La Fatalité menaçant de me l’arracher si cruellement… je n’ai d’autre choix que de combattre jusqu’à m’en vomir les organes !

J’ai courus jusqu’à ce que ma respiration ralentisse, que les nerfs de mon corps me fassent souffrir, que plusieurs ruissellements de sueur perlent sur mon front, que mes poumons me brûlent… J’ai vu la silhouette… massive… imposante… l’ombre au cœur des ténèbres. Elle s’est dessinée sans aucune pudeur, embaumant l’air de vilenie et de mauvais augures. Cet oxygène corrompu que j’aspire… que j’avale... que j’inhale jusqu’à ce que mes poumons s’embrasent.

Ce funèbre mirage que je vois flotter si près de l’alcôve de celle que je refuse de voir condamnée, il m’arrache de colossaux frissons de peur et de haine. Mon corps tremble, éprit de violents soubresauts, imitant le ballet infernal qui impose la décadence de mon monde que je refuse de voir s’écrouler.  Mes muscles, éphémèrement engourdis, semblent enfin se déraciner de cette torpeur m’aillant transi tout le corps. L’Enfer aillant pris naissance dans le creux de mes pupilles, ces deux puits de ténèbres aillant aspirés toutes mes larmes, mes azurs acérés cherchent désespérément un point de mire alors que je me surprends me ruer sur l’être pernicieux. Gravissant viscéralement les quelques marches me séparant de l’Ombre herculéenne, dont la gigantesque armature de chair et de muscles ne manque pas de m’abasourdir. Raflant le niveau de ce robuste géant, seule la pointe de mes pieds reste l’unique parcelle de mon corps à toucher le parterre de bois. Du haut de mes risibles un mètre soixante-dix-neuf, je dois pratiquement bondir sur le dos de ce titan alors que mes bras fouettent prestement l’air pour que mes mains ne viennent empoigner l’encolure de ce blouson de cuir.

L’ultime collision.
De tout mon poids, je me laisse tomber à la renverse, entraînant dans l’élancée de mon affaissement, le corps lourd et robuste de mon antagoniste. Lourdement, violemment, nos corps embrassent la célérité du vide… notre chute imprudente nous contraignant de se rapprocher dangereusement de la lisière de l’escalier de bois. En un bruit sourd et mat qui se répercute contre les murs blanc de l’édifice, nous nous écroulons sur le carrelage, à quelque centimètre près de l’abysse. Le poids de mon ennemi s’affaissant sur moi, mon cœur omet quelque battement alors que mon souffle meurt soudainement sur mes lèvres. Difficilement, mon échine absorbe l’intensité du choc, groggy, mes yeux roulent péniblement dans leur orbites pendant que je recherche désespérément un moyen pour me libérer de cette gite funèbre qui m’enferme tout le corps. David VS Goliath. En me tortillant malhabilement sous la puissante carcasse, je parviens à glisser ma main vers le creux de mes reins compressés sur le sol. Tâtonnant du bout des doigts la bordure de ma ceinture en cuir, j’effleure avec consolation la crosse de mon Beretta que je m’empresse d’extirper de son nid. Braquant le canon ébène et métallique de mon arme contre la tempe de mon ennemi, d’une petite voix enrouée et étouffée, je conseil à ce dernier de se laisser rouler sur le côté, pour me libérer… puisque mourant presque d’asphyxie en-dessous de ce gros tas de muscles.

Esquissant mon ordre, j’escorte les mouvements de l’être pernicieux en allant m’asseoir à califourchon sur son solide abdomen, le canon de mon flingue désormais écrasé entre ses deux yeux. Le marbre austère de cette figure martyrisé  se dessinant désormais sous mes azurs carnassiers… Les miroirs de nos âmes se fondent l’un dans l’autre…

Le Désespoir. La Peur. La Douleur. L’Angoisse. L’Humanité. Toutes ces horreurs sont endurables tant qu'on se contente de baisser la tête, de fermer les yeux… mais elles tuent… elles tuent alors qu’on y réfléchit.  

L’ultime collision.
L’ultime confrontation.
L’ultime évidence.

© fiche by disturbed (alias moua et c'est pas touche xD) & gif by tumblr
song by Damien Rice



Dernière édition par Salem L. O'Malley le Dim 3 Nov - 7:41, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Bones made of glass • PV Julem feat Novalee   Bones made of glass • PV Julem feat Novalee EmptyMar 22 Oct - 3:12

The end
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MessageSujet: Re: Bones made of glass • PV Julem feat Novalee   Bones made of glass • PV Julem feat Novalee Empty

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