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 If God exists, I'm quiet sure he hates me... [Pv Madison]

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MessageSujet: If God exists, I'm quiet sure he hates me... [Pv Madison]   If God exists, I'm quiet sure he hates me... [Pv Madison] EmptyLun 21 Oct - 15:28

Matthew / Madison
If God exists, I'm quiet sure he hates me...



Je ferme les yeux et me masse l'arrête du nez. La dernière fois que j'ai relevé la tête de ce grimoire il faisait encore jour, ce qui n'est plus le cas à présent, signe que j'ai peut-être été un peu trop concentré dans ma lecture. Pas étonnant que le martèlement dans ma tête se soit intensifié jusqu'à m'obliger à arrêter. Je soupire et regarde l'heure. Merde. J'aurais dû fermer la boutique il y a plus d'une demi-heure. Bon pas que ça dérange qui que ce soit, c'est moi le patron, et puis il n'y a pas eu foule aujourd'hui non plus. Parfois j'ai l'impression qu'un troupeau de vampire pourrait rentrer ici que je ne m'en rendrais même pas compte pour peu que le livre sous mes yeux soit passionnant.  Argh, saloperie de mal de crâne… je suis bon pour deux aspirines avant d'aller me vautrer dans mon lit. Bon sang, heureusement que j'habite juste au-dessus. On n'imagine pas à quel point c'est pratique ! Je me diriger vers la caisse et en recompte rapidement le contenu. Les affaires ne vont pas fort en ce moment, heureusement que mon autre activité est plus lucrative. J'ai d'ailleurs quelques potions à concocter ce soir. Je soupire encore. J'avais oublié ce détail, je vais devoir remettre à plus tard mon rendez-vous avec mon canapé. Je lance un sort de protection sur la caisse – vieille manie- et me diriger vers l'arrière boutique pour commencer à éteindre les lumières. Je suis épuisé et mon estomac cri famine vu que je n'ai rien avalé depuis le petit-déjeuner. Bien mon genre, ça, d'oublier de me nourrir. Avant de tout fermer, je sors mon portable et appelle un des nombreux livreurs enregistrés dans mon téléphone pour passer rapidement une commande.
Les clochettes de la porte retentissent et je fronce les sourcils en me dirigeant vers l'entrée. "On est fermé !" Puis je reconnais la silhouette qui se dessine dans la pénombre et je lève les yeux au ciel. "Ha, c'est toi…"
Bon et bien, autant pour moi et ma soirée tranquille, il semblerait que je vais devoir partager ma pizza…  Ha sacrée Joan… l'ombre d'un sourire se dessine sur mes lèvres. Je ne sais pas pourquoi je me coltine encore cette peste, mais j'imagine que c'est mon fardeau, on en a tous. Cela fait pratiquement… cinq ans, je crois, que nos chemins se sont croisés, pour le meilleur et pour le pire. Surtout le pire, d'ailleurs. Hargneuse, voleuse, fouteuse de merde, j'ai eu plus d'ennuis à cause d'elle qu'à cause de mon activité principale, ce qui est un comble… Je sais qu'elle n'est pas aussi insensible qu'elle le prétend, qu'elle a bon fond, ou peut-être juste que je me voile la face, je ne suis plus sûr de rien ces temps-ci. Je traverse une période de doute que moi-même j'ai du mal à comprendre. Trop de choses en tête que je repousse en me plongeant dans le travail. Je sais que ce n'est pas une solution, mais je ne sais pas comment faire autrement. Même si je garde toujours un œil sur mes affaires quand Jo' est dans le coin –surtout pour l'embêter à vrai dire- c'est surtout sur elle que je veille. Je ne sais pas pourquoi je me suis pris d'intérêt ou d'affection pour elle, car elle ne me le rend pas vraiment –c'est un euphémisme- mais je ressens le besoin de l'aider depuis la première fois qu'elle a essayé de me dévaliser. Peut-être parce que c'est encore une gamine, peut-être parce que le peu qu'elle a laissé échapper sur son compte au fil des ans m'a prouvé qu'elle n'avait pas eu une enfance facile. Peut-être aussi parce que c'est une mutante et qu'elle me fait penser un peu –un tout petit peu- à Marcus… Même si avec lui, les rôles étaient inversés, c'est lui qui veillait sur moi. Alors, j'ai envie de rendre la pareille. Et mon choix s'est porté sur elle, j'ignore pourquoi. L'instinct peut-être… l'avenir me le dira, j'imagine.  Enfin, bref, je me plains, mais c'est agréable parfois, d'avoir de la compagnie. Cela fait trop longtemps que je suis seul. Bien sûr, j'ai des amis, quelques conquêtes, mais je n'ai pas de famille. Et Jo' non plus, du coup, elle vient me casser les pieds comme la petite sœur que je n'ai jamais eue…
"Tu rentres par les portes, maintenant, c'est nouveau ?"

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MessageSujet: Re: If God exists, I'm quiet sure he hates me... [Pv Madison]   If God exists, I'm quiet sure he hates me... [Pv Madison] EmptyLun 21 Oct - 22:44

Matthew / Madison
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Qu'on mette les choses aux claires, j'ai jamais compris ce qu'on reprochait à Brooklyn. Franchement, les poules mouillées qui la jugent dangereuses, qu'ils aillent faire un petit tour au Bronx. Ici, c'est limite le paradis quand on le compare à l'enfer. Suffit de jeter des regards éloquents ou de mettre en évidence son flingue pour pas qu'on vous emmerde de trop. C'est trop facile,ça manque de challenge parfois. Bah, après si c'est le lieu qu'a choisi mon petit vieux pour séjourner, c'est qu'il y a une raison hein. On a que quatre ans de différence cela dit mais il l'ignore. Il ? Bah le vioque pardi ! Tellement crédule ce mec, il croit encore que je m'appelle Joan. Ça fait un moment que je lui fais gober ça. C'est trop risible. Ouais, ça me plaît bien qu'il me prenne pour Joan. Ça me donne l'impression d'être ... Je sais pas, différente. C'est pas que je joue un rôle, hein. Toute manière, j'ai jamais aimé mon vrai prénom. Moins je l'entends, mieux je me porte. Je sais pas d'où ça lui est venu à mon imbécile de père. Ça aurait pu être le nom du chat d'à côté. Peuh, pour ce que j'en sais, il aurait été capable de me confondre avec un félin. Mon ombre chasse les seules lueurs qui butinent l'asphalte. Je vois pas pourquoi y a des gens qui craignent la nuit, c'est le meilleur moment de la journée. On sait pas ce qui se planque derrière chaque coin d'ombre, c'est grisant. Tout semble possible. Et ça, c'est libérateur. Je me sens libre que le soir tombé. Je fais quelques pas de côté, les mains dans les poches de mon jean. Je croise un môme qui a le nez en l'air, je manque de lui taper sur le crâne pour qu'il se redresse Encore un putain de rêveur qui croit que les étoiles là-haut le protègent ou qu'il va pouvoir les rejoindre ou je sais pas, que c'est joli des loupiotes dans le ciel. Ce sont juste des enfoirés d'astres qui regardent notre misère avec arrogance. Il finira par le comprendre alors je me contente de le fusiller des yeux. Avec ma jolie ecchymose sur la joue gauche – récolte du jour quand l'autre pervers m'a peloté, que je l'ai cogné et qu'il a pas aimé, je fais encore plus flippé. Effet réussi, il s'en va. Je rigole toute seule alors que j'atteins le repère du sorcier.

Bon, bon, bon. Je retrousse les manches bien trop longues de cette chemise bien trop large pour moi et me mets au boulot. Je pousse une poubelle et grimpe avant de faire un bond, puis deux avant de parvenir à m'accrocher à sa fenêtre. Je me hisse comme je peux jusque-là et essaie de l'ouvrir alors que je joue l'équilibriste sur l'appui de fenêtre. Merde. C'est quoi ce délire ? Je manque de tomber à plusieurs reprises et tente de casser la vitre en dernier recours avec mon coude mais c'est comme si rien ne semblait l'atteindre. Un sort. Ah le salaud. Je grogne entre mes dents avant de me laisser pendre dans le vide et de retomber in extremis sur l'objet qui m'a aidé à monter. Je pourrais même pas le surprendre si il dort déjà – comme le papy qu'il est. C'est nul, il est nul. Je suis forcée d'emprunter la porte. Elle est pas fermée. C'est vraiment pas drôle. La clochette s'actionne et je lui scande à ce bruit désagréable qui amplifie ma migraine lancinante « Oh la ferme. » alors que la voix du proprio' me parvient. Je ricane quand il m'annonce qu'il est fermé et ajoute à sa dernière réplique. « Avoue que je t'ai manqué. » Je circule entre ses rayons distraitement comme si j'étais une cliente tout à fait normale. Il se fout ouvertement de moi mais je vais pas faire l'irritée même si ça m'agace. Ça lui ferait trop plaisir. Je lui réponds en haussant des épaules d'un air nonchalant. « Chez les gens paranos, ouais. Mais je vois vraiment  pas de quoi t'as peur, Drew. Y a que de la camelote chez toi. Rien de bon à voler ! » Je lui offre un petit sourire moqueur en agitant devant mon nez, un exemplaire d'un vieux bouquin pas terrible. Une page s'en décroche d'ailleurs et je fais celle qui a rien vu avant de le reposer sur une étagère quelconque – tout sauf à l'endroit où il se trouvait avant quoi.

Drew ? Ouais, j'aime l'appeler par tous les prénoms possibles sauf le sien. Je fais quelques pas par-ci, par là en touchant à tout ce qu'il me plaît avant de reprendre la parole. «  Après si t'as vraiment peur, je peux être ton cerbère tu sais et tout ça à un prix tout à fait raisonnable. Tu craindras plus rien. » Je me dirige vers lui et m'assieds sur le comptoir, un pieds sous ma cuisse, l'autre se balançant seul dans le vide. Dans la continuité, j'articule très paresseusement. « J'ai besoin d'un taf. » Je me penche vers l'arrière et chipote à sa caisse sans parvenir à l'ouvrir. Je lève les yeux au ciel. « Vraiment trop parano, mec... Et pas généreux du tout. Je croyais que tu voulais sauver le monde. » Je m'étire avec vigueur en tendant mes bras vers le haut avant de bousculer un truc sur ma gauche avec ma hanche. « Je suis surprise que tu sois pas déjà couché. Les vieux, ça a besoin de sommeil, non ? » Je compte bien l'ennuyer jusqu'à ce qu'il soit épuisé et qu'il se sente forcé de me chasser de là.



Dernière édition par Madison J. Mars le Jeu 24 Oct - 1:28, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: If God exists, I'm quiet sure he hates me... [Pv Madison]   If God exists, I'm quiet sure he hates me... [Pv Madison] EmptyMar 22 Oct - 17:23

Matthew / Madison
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Joan a écrit:
« Avoue que je t'ai manqué. »
L'ombre d'un sourire se dessine sur mes lèvres. Si elle savait… je n'ai pas vraiment l'occasion de m'ennuyer et suis habitué à la solitude relative de ma vie, mais il est vrai que j'ai appris à apprécier sa présence. Cela a beau ne jamais vraiment être de tout repos, je m'y suis habitué. Je m'inquiète pour elle quand je ne la vois pas pendant plusieurs jours et oui, il arrive qu'elle me manque, même si je ne l'avouerai pas même sous la torture. C'est une gentille fille… enfin femme. Je l'appelle "gamine" car son comportement comme son look donnent d'elle cette image, mais nous n'avons que quelques années d'écarts. Si elle n'avait pas été aussi écorchée vive, elle aurait probablement été une jeune femme tout ce qu'il y a de plus agréable. Au lieu de ça, je me coltine son sale caractère, merci du cadeau... Mais, j'ai beau me plaindre, je l'apprécie malgré tout.

Je prends mon air agacé de rigueur –à 75% feint- et grimace lorsqu'elle parle de ma camelote. "Repose ce bouquin, non pas là, fais attention, Jo', putain…" Je sais qu'il ne sert à rien de la reprendre, mais tant pis. Je la suis à la trace, remets le livre à sa place après avoir constaté les dégâts, et en vérifiant tout ce qu'elle touche avant d'abandonner et de retourner derrière mon comptoir en la gardant à l'œil. Parano, moi ? Oui peut-être un peu, n'empêche que je me souviens toujours de notre première rencontre, et de celles qui ont suivi… elle m'a plus donné de bonnes raisons de me méfier qu'autre chose. Tout est assez bon à voler. Heureusement qu'en ce qui me concerne, mes grimoires, livres et ingrédients les plus précieux sont en sécurité dans mon laboratoire et non pas dans ma boutique. Ca n'a beau pas être le Bronx, ici, il vaut mieux veiller au peu à ce qu'on a si on ne veut pas le voir disparaître. Ma magie m'aide pour cela.

Je lève un sourcil intrigué alors qu'elle me propose ses services de vigile en venant s'asseoir près de moi avec nonchalance. "Rien à craindre avec toi à mes basques ? On a pas la même définition de la sécurité, fillette…" Mon sourire se fait la malle lorsqu'elle laisse entendre qu'elle a besoin d'un boulot. Je soupire. "Qu'est-ce qui est arrivé au dernier ? Tu t'es encore fait virer ?" Elle tente de fouiller dans ma caisse et me traite encore de parano. Je souris et secoue la tête: "J'ai déjà essayé d'être généreux avec toi, ça ne t'intéresse pas, tu te souviens ? Et le monde n'attend pas que je le sauve, pour l'instant, c'est mes économies que j'aimerais sauver." J'en plaisante, mais ce truc de héro, c'est malheureusement un peu vrai. J'aimerai sauver le monde, mais je suis assez lucide pour savoir que je n'en ai pas le pouvoir. Donc si je pouvais déjà me sauver, la sauver elle, ou en aider quelques autres, ce ne serait déjà pas si mal..

Elle s'étire, bouscule un bibelot que je rattrape juste à temps. Je jette un coup d'œil à l'heure en m'appliquant à ignorer sa remarque sur les vieux et l'heure supposée avancée de mon coucher. Je la pousse légèrement pour la faire descendre du comptoir. "La ferme, allez, bouge, j'ai commandé une pizza, tu montes ?"

Je me dirige vers la porte d'entrée pour fermer la grille de la boutique, y ajoutant un petit sortilège de protection avant de rejoindre la porte à l'arrière menant à mon appartement. J'éteins ce qu'il reste de lumière et monte, laissant à Joan le soin de me suivre. Je jette mes clés sur la table basse où elles sont amorties par le tas de grimoire qui est jonché. C'est un vrai foutoir ici.

Je me sors une bière du frigo et en tend une à la demoiselle qui me tient compagnie ce soir. J'ai depuis longtemps abandonné les ronds de jambes avec elle. Pas de "Je te sers quelque chose ?" pour elle, car de toute façon elle est trop fière pour dire oui. Maintenant je suis son mode de fonctionnement : j'impose, elle suit ou pas, c'est elle qui voit. Il n'y a pas vraiment de "merci" ou de "s'il te plaît" entre nous, mais ça marche comme ça. Quand ça compte vraiment, on le sait tous les deux.

Je me laisse choir dans le canapé et allume machinalement la télé. "Je peux pas t'embaucher, tu ferais fuir les clients avec cette tête-là…" Même si c'est surtout que je n'ai pas les moyens d'avoir un extra en ce moment. Mais elle pourra squatter le canapé si elle a besoin et elle le sait. "Bon alors, raconte, qu'est-ce qu'il s'est passé cette fois ?"


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MessageSujet: Re: If God exists, I'm quiet sure he hates me... [Pv Madison]   If God exists, I'm quiet sure he hates me... [Pv Madison] EmptyMer 23 Oct - 21:30

Matthew / Madison
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Papy a du répondant, on peut pas lui retirer ça. Le voir passer derrière moi pour s’assurer ou non de mes méfaits, est hilarant, ça m’arrache un grand sourire satisfait. Le faire tourner en bourrique est tellement grisant, je me délecte du show, perchée sur son comptoir.  J’hausse nonchalamment des épaules et ne lui offre pas une réponse plus élaborée que ça. Encore, encore, c’est vite dit. Pour moi, tenir un job plus de sept mois, c’est un exploit. Mais bon, on vit pas sur la même planète, il voit clairement pas devant lui ce grand naïf. Si il réalisait dans quelle merde on se trouve et avec quel genre de personnes, on partage cette foutue Terre, son petit côté altruiste s’évaporerait en un rien de temps. Les gens qui rêvent en grand, s’y perdent. Ce sorcier appartient définitivement à cette catégorie d’abrutis heureux. Je souris de manière moqueuse à ce qu’il ajoute et finis même par applaudir à la fin de sa réplique. « Une parole enfin censée sortant de ta bouche, j’y croyais plus. T’as enfin compris qu’il fallait protéger ton oseille avant que la veuve et l’orphelin ne viennent tout te piquer sous ton nez. » Je l’observe rattraper – oh… dommage, il a encore des réflexes pour un vieux croulant – ce que ma hanche a « accidentellement » percuté et en soupire de déception. Il m’éjecte bien vite de ma surface à la suite et s’il n’avait pas mentionné la pizza, je serais bien restée là pour le contrarier. Je me remets sur mes pieds d’un petit bond étudié alors qu’il file fermer boutique. « J’espère que t’as pas fait ton radin sur la garniture. » Je cale mes coudes sur l’emplacement que mes fesses viennent de quitter et le détaille alors qu’il s’agite pour éteindre les loupiotes.

Il monte les escaliers et m’offre donc une jolie vue de son postérieur que j’apprécie à sa juste valeur. Il a beau être agaçant et bourré d’illusions, de dos et en silence, il est plutôt intéressant. Je ricane à cette pensée derrière lui, sans lui en expliquer la raison. Je fais comme chez moi comme toujours et m’installe directement dans son canapé, sort mon arme calée entre mon jean et ma peau, sous ma chemise et la dépose juste à côté de moi sur l’accoudoir avant de poser mes pieds sur la table basse en faisant tomber quelques livres dans la manœuvre – oups, alors qu’il m’apporte une bière. Il a tout compris ce mec et je le remercie bien sûr à ma manière. «  Elle est pas bien fraîche dis-moi ! » Il s’assied et allume la télé – un objet qui ne peuple pas mon environnement à moi. En même temps, c’est grand luxe ici comparé aux endroits où j’ai vécu.  Je suis directement attirée par les images qui défilent, comme un papillon par le feu. C’est satanique la technologie, ça t’hypnotise pour te rendre con. Je suis pas habituée alors je me fais toujours avoir. Mon hôte me tire de ma contemplation néanmoins en parlant. «  Tu sais ce qu’elle te dit ma tête ! Au contraire, plus t’as de coups sur la tronche, plus ça inspire la crainte. T’y connais rien ! T’as le cul dans le beurre, toi ! » Je lui donne un petit coup de coude dans les côtes en buvant une gorgée de ma bouteille. Bon, j’extrapole hein. Faut savoir donner l’impression que t’es assez costaud pour te lancer dans des bagarres mais pas non plus trop couverte pour offrir la sensation d’être dominée par tous tes opposants. Y a un juste milieu comme pour tout. Ou alors, tu sors juste ton flingue, ça clôt plutôt bien le débat ça.

Pfff, il demande un récit en plus. Il peut pas faire travailler son imagination ? Faut croire que nan. Là je me tourne vers lui et lui mime toute la scène en agitant les mains pour rendre cette histoire banale un peu plus palpitante – pas que je veux entretenir son amusement, juste le mien. « Un mec m’a peloté les fesses et il s’est pris mes phalanges dans la gueule. Il a pas aimé. Il a répliqué et tu te doutes bien que j’allais pas le laisser me démolir la figure. Le patron aime pas que ses employées foutent K.O. ses gros pervers de clients. Fin de l’histoire. » C’est pas la première fois que ça m’arrive et ce sera sûrement pas la dernière. Je vais pas perdre ma dignité pour quelques dollars, merde. C’est pas comme si il s’était contenté de m’effleurer en plus, il y est allé franchement. Même pas joli garçon de surcroit, rien qui mérite mon attention. J’engloutis une bonne partie de ma boisson avant d’articuler. « Et donc, si t’entends parler d’un truc dans le coin qui se passe au-dessus de la ceinture… Tu sais ce genre de job où tu finis pas les seins nus. J’ignore si ça existe encore hein, c’est une légende, je crois. » Je grimace et me crispe quand le son d’une publicité explose presque dans la pièce et surtout dans mon crâne. « ‘tain c’est quoi cette merde ? » J’attrape sa télécommande et diminue la connerie qui passe avant de balancer sur Matthew l’objet plutôt que de le reposer là où il était. Putain de migraine, j’ai trop forcé aujourd’hui sur mon anomalie. Enfin aujourd’hui, hier, avant-hier. Ouais, je suis fainéante et merde, je l’assume. C’est pas comme si j’arrivais tout à fait à contrôler cette saleté. C’est plus un truc d’instinct qu’autre chose. Je me tape le crâne pour lui remettre les idées en place avant de placer un «  Et cette pizza hein ? » J’ai la dalle, j’ai rien avalé depuis plus de 24 heures. Et avec le licenciement, je suis pas prête de revoir la couleur d’un steak dans mon assiette.






Dernière édition par Madison J. Mars le Jeu 24 Oct - 1:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: If God exists, I'm quiet sure he hates me... [Pv Madison]   If God exists, I'm quiet sure he hates me... [Pv Madison] EmptyMer 23 Oct - 23:10

Matthew / Madison
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Joan se perd dans la contemplation de la télé. Ca me fait doucement sourire, moi qui ne l'allume généralement que pour avoir un bruit de fond. Mon truc c'est plus les bouquins et je grimace en me rendant compte qu'elle en a renversé la moitié par terre – volontairement bien sûr. Je lève les yeux au ciel et me laisse aller à un sourire plus franc alors qu'elle m'explique sa philosophie. Je ris presque alors qu'elle enfonce son coude dans mes côtes en m'accusant d'avoir une vie trop confortable "Tu sais ce qu'il te dit mon petit cul ?"  Je demande des éclaircissements sur sa perte de job et elle se tourne vers moi pour m'expliquer à grand renfort de mimes. Mon sourire disparaît et mes traits se durcissent. Je sais qu'elle est capable de se défendre, preuve en est la fin de cette histoire sordide, qui n'est ni la première, ni la dernière. Pourtant, cela me met hors de moi. "Montre." Je l'attrape par le menton pour regarder son ecchymose et y glisse doucement mon pouce. Rien de méchant, elle en a vu d'autre, et pourtant cela réveille l'instinct protecteur en moi. Mon regard croise le sien quelques secondes de trop et je la relâche avant qu'elle ne se mette en tête de me frapper. Puis je me force à prendre un air un peu plus blasé en me réinstallant dans le canapé et en avalant une gorgée de bière. "J'espère que tu lui a refais le portrait." Elle boit aussi et reprend. J'acquiesce pensivement à sa requête. Je me renseignerai, voir si quelque chose se profile à l'horizon, mais les temps sont difficiles pour tout le monde. "Tu sais bien que toutes les légendes sont basés sur la réalité… mais de toute façon, qui voudrait mater ta poitrine de gamine…?" Je jette un regard équivoque à Joan avec un sourire qui démentit à moitié mes moqueries. Ce n'est pas très gentleman de ma part, surtout que blague mise à part, même si j'ai rarement l'occasion de faire autre chose que travailler mon imagination vu la manière dont elle se fringue, c'est évident que c'est une jolie femme. Mais il vaut mieux que je ne m'aventure pas sur ce terrain glissant.
Elle grimace soudain et s'empare de la télécommande pour baisser le son. Les signes ne mentent pas : migraine. Elle a dû trop utiliser son pouvoir ces derniers temps, et ça ne va pas s'arranger si elle n'a plus de boulot. Elle me balance la télécommande qui heurte mon épaule et me fait grimacer. Elle me demande où en est la pizza juste avant que l'interphone ne sonne. "Elle arrive." Je me lève pour aller la réceptionner et viens la déposer sur la table basse en poussant les quelques grimoires restants. Puis je fais un détour par le frigo, où j'attrape une poche de glace dans le congélo et par mon labo où je reviens avec une petite fiole. En revenant sur le canapé, je pose le paquet de glace sur la joue de ma squatteuse "Ca, tu le tiens là" avant de lui tendre la fiole " et ça tu l'avales, ça devrait atténuer ta migraine."  Puis je prends une part de pizza et me rassoie avec cette indifférence feinte qui ne trompe personne, pas même moi. "Tu vas pouvoir rester combien de temps dans ton appart, sans taff ? T'as un endroit où dormir ?" Je n'aime pas l'inquiétude dans ma voix. Je sais déjà qu'elle a dormi dehors, mais les rues sont de moins en moins sûres, je préférais la torture de me la coltiner sur le canapé plutôt que l'angoisse de la savoir sous les ponts. Incorrigible, Connor, elle a raison, tu es un putain d'idéaliste…  

Malgré la télé, les bruits reconnaissables d'une dispute se font entendre à l'étage supérieur. Je fronce les sourcils et écoute plus attentivement. Ma voisine du dessus vit seule avec sa gosse… Le ton monte et des cris retentissent, je me relève brusquement et lance un regard à Joan "Reste-là." Je sais bien qu'elle n'en fera de toute façon qu'à sa tête, mais je m'en moque, je sors de l'appartement et grimpe les marches quatre à quatre jusqu'à frapper à la porte de ma voisine. "Hey, tout va bien là-dedans ?". La voix d'un homme que je ne reconnais pas me répond violemment d'aller me faire foutre et je sers les dents. J'insiste en appelant ma voisine par son prénom et en lui demandant si elle va bien. Le silence me répond et j'ouvre brusquement la porte pour me trouver face au spectacle de ma voisine effondrée au sol face à son bourreau. Recroquevillée dans un coin de la pièce, j'aperçois sa fille, terrorisée. Mon sang ne fait qu'un tour. J'attrape le connard par le col et le plaque contre le mur. Il me repousse et me lance une droite qui m'éjecte au sol et m'assomme quelques instants. Ma main agrippe mon pendentif dans lequel je puise un peu de pouvoir que je renvoie brutalement contre l'homme en face de moi. Mes yeux lancent des éclairs alors que je me relève et je sais que quiconque avec un minimum d'instinct ressent l'aura de puissance qui m'entoure. Je pose mon pied sur sa gorge. Je pourrais le tuer si je le voulais. Et il le sait. "Tu ne remets plus jamais les pieds ici. Si je te revois traîner dans le coin, je te démolis, c'est clair ?" Il semblerait que j'ai été assez convaincu car il se tire sans demander son reste. Alors que je me redresse, un fourmillement familier descend le long de ma colonne vertébrale. Je n'aime pas laisser la colère me dominer comme ça. En temps normal je me contrôle bien, mais parfois, tout ça me dépasse. Je sais que je serais capable de tuer dans ces moments-là mais ce n'est pas moi ça. Et ça ne doit jamais le devenir… Je m'assure que la mère et la fille vont bien avant de quitter l'appartement. Je passe une main lasse sur mon visage. Je viendrai poser un sort de protection sur leur porte demain. Ouais, je suis un crétin, un vrai crétin… mais c'est plus fort que moi. Rien ne me fait plus péter un plomb que l'injustice. Je ne supporte pas qu'on s'en prenne aux plus faibles. Je sais bien que mes actions ne changent rien, que tout ça c'est du vent, mais ça m'aide au moins à dormir et à me regarder dans la glace sans avoir envie de me tirer une balle. C'est pas si mal. Je me masse la joue et laisse échapper un juron. Moi aussi je vais avoir besoin de glace...

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MessageSujet: Re: If God exists, I'm quiet sure he hates me... [Pv Madison]   If God exists, I'm quiet sure he hates me... [Pv Madison] EmptyJeu 24 Oct - 1:19

Matthew / Madison
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Il m’agrippe le menton comme ça d’un seul coup. ‘tain il fout quoi. Son pouce roule à l’endroit où je me suis mangé le poing du gros con et l’espace d’un instant,  la pitié que je lis dans ses yeux me donne gravement envie de l’amocher. Je ne supporte pas qu’on m’observe comme ça. Je suis pas fragile et c’est rien qu’un putain de bleu. Merde qu’il arrête, je sens que ça me démange. Ça m’emmerderait de louper la pizza hein si je devais en arriver là. Je fais remuer un truc sur ma droite sans le vouloir par pure et simple énervement mais je ne pense pas qu’il le perçoive. Ce simple fait suffit à doubler l’intensité de mon mal de tête. Heureusement pour tout le monde, il me relâche à temps et je le laisse s’occuper de sa boisson pendant que je me calme en poussant d’autres de ces bouquins sur la table basse.« Je lui ai explosé le nez puis j’ai été intelligente pendant que mon patron me hurlait comme un porc que j’étais virée, je lui ai fichu un autre coup bien placé entre les jambes. Je pense pas avoir eu le mérite de le castrer mais bon… J’ai pu partir la tête haute pendant qu’il priait pour ses couilles. » Je ricane en avalant une bonne partie de ma bière. Ce qu’il dit me donne envie de lui cracher au visage mais je me contente de lui foutre un léger coup de pied dans le tibia quand il me jette un regard éloquent. « Y en a qui serait prêt à payer pour ça, t’as pas idée de toutes les sortes de pervers qu’on croise. Y a pas que des obsédés de gros seins comme toi. D’ailleurs, moi et ma superbe poitrine, on t’emmerde. » Je vous jure cet abruti. Comme si j’avais encore 15 ans quoi. Peuh.

Je suis encore un peu grognon quand l’interphone s’enclenche. Alléluia. La pizza est là. Je le laisse se débrouiller pour la réceptionner et continue à boire pendant ce temps en fixant l’écran distraitement. Il la dépose à peine que j’ouvre la boîte et m’en prends un morceau. L’odeur m’a définitivement ouvert l’appétit, mon estomac réclame son dû. La première bouchée est un extase gustatif – je me rappelle pas de la dernière fois où j’ai consommé un truc qui avait cette saveur. Et profites-en bien Madi’ ma vieille, parce que t’es pas prête de manger un truc pareil avant un bon moment. Je savoure donc ce que j’avale en prenant tout mon temps – ce qui me ressemble pas. Sur l’entrefaite, mon hôte me ramène deux trucs. Sa sollicitude me gonfle grave. J’aime pas qu’il me donne autant raisons de… Je veux pas qu’il se soucie de moi, merde, c’est tout. Il est vraiment trop con. Je lui pourris la vie et il me tend l’autre joue. Bah. Je prends ce qu’il me donne parce que toute manière, je peux pas faire autrement sans finir par partir. Je lève les yeux au ciel quand j’accepte la poche de glace mais avale avec beaucoup plus d’entrain sa fiole. Je suis un peu venue pour ça – un peu. J’ai du mal de me concentrer depuis un moment et si je veux trouver un taf, j’ai intérêt à être lucide pour convaincre un pigeon de prendre la harpie que je suis à son service. « Je te jure que si c’est du poison, je reviendrais te hanter toute ta vie, mec. Tu vas pas kiffer que je sois dans ta tête crois-moi ! » Je dépose le récipient vide à côté du carton à pizza histoire de tenir le truc givré sur ma joue autrement qu’avec mon épaule vu que je tiens toujours mon quartier de pizza dans ma main. « ‘tain mais tu me prends pour qui ? Je suis pleine de ressources. Tracasse-toi plutôt de ce que je pourrais te voler ce soir, ouais. Ça serait plus utile. » Il apprend jamais, hein ! J’ai pas besoin d’aide, merde. Je connais les bons coins pour passer des nuits tranquilles à la belle étoile. C’est une routine.

Des cris surgissent de nulle part alors. Encore un camé ça qui pète son plomb. Je suis pas surprise quand l’autre idiot se lève pour aller voir de quoi il en retourne – mêle tout. J’écoute même pas ses ordres – il a pas m’en donner non mais. J’obéis pas à mon père, alors à lui… Il croit quoi ?! Je me relève tranquillement et prend mon flingue directement avant de le suivre d’un pas moins empressé. J’observe depuis le couloir la scène en défaisant la sécurité de l’arme, je garde mon doigt sur la gâchette au cas où Batman aurait besoin de Robin. ‘Tain non ça craint, être le PD en collant. Catwoman. Catwoman c’est bien mieux, ça me ressemble plus, des petits coups bas, du vol et tout ça. Je reste dans mon coin et vois mon petit vieux maîtriser la situation avec brio. Pas mal niveau intimidation – je lui concède. Il aurait pu faire un perfect si il avait été plus vigilant mais bon, il vit pas à la rue, il a pas nos réflexes. Quand le salaud se barre, il passe à côté de moi, je le chope d’un croche pied bien placé et lui fous un bon coup de crosse sur le crâne. Ah, ça va mieux. J’avais besoin aussi d’y ajouter mon grain de sel, j’aime pas être spectatrice. Je le vois hésiter à se relever pour m’en coller une et regarder derrière moi pour voir si Matthew est toujours dans le coin. Mais mon mignon, tu devrais me craindre aussi. Je lui souris en bonne provocatrice. Frapper sur une fillette et sur une gonzesse, sale con. Je me ferais une joie de lui refaire le portrait si il m’en donne l’occasion. Femmelette, il se pisse presque dessus à l’idée que l’autre se ramène. Il titube et s’en va finalement d’ailleurs. C’est ça casses-toi, connard. Je pourrais lui tirer une balle dans le pied si je voulais, ou lui faire peur avec un tir « raté » mais je fais rien parce que je veux pas encore subir un sermon de Monsieur-j’ai-des-principes. Puis j’ai pas spécialement envie qu’il me surprenne à faire mumuse avec sa victime, hey. Je retrouve l’encadrement de la porte le plus vite possible. Je tourne mon flingue autour de mon doigt d’un air nonchalant quand le sorcier revient en se massant la joue. « Impressionnant ton petit show. Mais t’es trop lent, t’es rouillé papy. Tu pourrais laisser faire la jeunesse parfois. » Je rigole en lui foutant ma poche de glace sur la tête d’un geste peu tendre à l’endroit où il s’est pris un coup  « Tiens, j’en ai pas besoin. » avant de tourner les talons pour retrouver son salon.

Je m’affale dans son canapé en prenant allégrement toute la place, étendant mes jambes tranquillement. Au moins, le temps qu’il trouve une solution pour s’asseoir, je peux caler un truc qu’il sera obligé d’entendre. « Un jour, tu vas crever à te mêler trop des histoires des autres. Laisse les gens se démerder, ça t’apporte quoi d’aller jouer Superman hein ? Si c’était toi à leur place, ils te laisseraient tous crever la bouche ouverte. Quand bien même, tu te ferais bouffer la cervelle et qu’ils auraient les moyens de te défendre, ils réagiraient  même pas. » Je remets le cran d’arrêt sur mon flingue tout à fait normalement et soupire en le regardant. « C’est le monde actuel, faut t’y faire petit père ! Je comprends pas pourquoi tu ouvres pas les yeux et que tu t’obstines à jouer au Hulk. Tu cherches à prouver quoi ? Que t’en as une plus grosse que les autres ? ‘tain les mecs, je vous jure. » Je me redresse en laissant mes jambes toujours entraver le fauteuil avant de poser mon arme sur la table face à moi. Puis je plante mes yeux dans les siens et la reprend là où je l’ai posé. « T’es suicidaire hein, c’est ça ? Je vais pas laisser traîner ça du coup. » Je plaisante. Enfin à moitié. Je la cale dans mon jean à l’arrière, entre le bas de mon dos et le textile. « On est assorti du coup maintenant. Je te savais pas aussi solidaire ! T’es à la mode au moins maintenant. » Je grignote à nouveau un petit morceau de notre repas en ajoutant «  Cela dit, je pense qu’il va revenir. Je connais les mecs dans son genre. Ils se font dessus mais ils sont assez cons pour revenir. C’est lui le père du môme sûrement ? Nan ? » Un scénario plutôt classique. J’ai déjà vu ça plusieurs fois. Je finis ma bouteille d’une traite et me relève ensuite pour en choper une autre.  Je rajoute en atteignant le frigo. « Elles feraient mieux de déménager, c’est plus simple pour tout le monde. Surtout pour un crétin que je connais qui se mêle jamais de ses oignons. » Ce que ça peut me faire ? Ça me saoulerait qu’il crève, ouais. J’irai me nourrir chez qui après, hein ?





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MessageSujet: Re: If God exists, I'm quiet sure he hates me... [Pv Madison]   If God exists, I'm quiet sure he hates me... [Pv Madison] EmptyJeu 24 Oct - 13:46

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Quand je relève les yeux, Jo est dans l'encadrement de la porte et fait mumuse avec son flingue. Je lève un sourcil lorsqu'elle me complimente, intrigué, mais elle enchaîne avec deux trois vannes sur ma vieillesse. Ha voilà, parfait, j'ai cru un instant que je m'étais trompée de potion à lui faire avaler. "La ferme, fillette." Elle se fou de ma gueule ouvertement et plaque la poche de glace sur ma joue d'un geste brusque qui me fait encore plus grimacer. Je lève les yeux au ciel avant de la regarder descendre les escaliers. Je reste planté là quelques secondes, pensif, avant de la rejoindre. Quand je pénètre dans le salon, elle a pris toute la place sur le canapé. Je soupire et me dirige vers la cuisine où je pose la poche de glace et remplie la petite fiole que j'ai autour du coup. Je me masse l'arrête du nez alors que Jo se met en tête de me faire la morale. Je lui jette un regard mi-blasé, mi-amusé. Qu'est-ce que ça peut lui foutre, 'Mademoiselle je me fou de tout et tout le monde' ? Je sais qu'elle a raison mais ça ne change rien. J'hausse les épaules avec ennui. Rien que je n'ai déjà entendu, rien que je ne me sois déjà répété mille fois. Je tourne la tête vers elle alors qu'elle joue avec son flingue. Pendant un instant, je me demande si elle, elle tenterait de me sauver et un sourire amer se dessine sur mes lèvres. Quelle importance ? Je préfère ne pas savoir, et puis, ça ne changerait rien, dans l'absolu. Elle range son arme en comparant nos blessures de guerre et je m'adosse au comptoir en la contemplant. "N'importe quoi pour tes beaux yeux, Jo'." Je sais aussi comment la déstabiliser et j'aime bien ça. Peut-être un peu trop. Elle se lève pour venir reprendre une bière et j'en profite pour retrouver ma place sur le canapé en secouant la tête. "Non le père est mort, c'est son dealeur… j'ai essayé de la faire décrocher mais…" Je soupire et passe à nouveau mes mains sur mon visage, las. Ca me rend malade tout ça. Surtout pour sa gamine. Mais je n'ai pas le pouvoir de changer quoi que ce soit. Chacun sa merde, j'ai fait tout ce que je pouvais pour elles. "Je pense que t'as raison, je l'aiderai à chercher un nouvel appart demain." Puis je lui jette un regard en coin avec un sourire quand elle me dit que je ne me mêle jamais de mes oignons. Venant d'elle, c'est plutôt drôle. Parce qu'elle se mêle toujours de MES affaires… "Je te trouve bien intéressée pour quelqu'un qui se vante de n'avoir besoin de personne. Avoue que je te manquerai… plus de vieux con à emmerder, plus de pizza et de potions pour tes migraines… la seule perdante dans l'histoire, ce serait toi. Peut-être que tu devrais veiller sur mes arrières, finalement." J'essaye de plaisanter mais je ne suis pas vraiment d'humeur. Toute cette merde ambiante commence vraiment à me taper sur le système. Je m'empare d'une nouvelle part de pizza avant d'en laisser la moitié dans le carton. Je récupère la télécommande de la télé et zappe sur quelques chaines, puis je jette un regard en biais à Joan. "Bon dis-moi, tu comptes me faire chier jusqu'à quelle heure ? Je suis vieux, je te rappelle, j'ai besoin de sommeil…"
En réalité, je n'ai pas particulièrement envie qu'elle s'en aille. Mais c'est comme ça avec elle. Si je lui demande de rester, elle s'en ira, si je lui demande de s'en aller, elle restera. Psychologie inversée. "Et ne bouffe pas toute la pizza, je compte bien en faire mon petit-déjeuner." Ouais, non, en fait , pas vraiment, mais elle est vraiment trop maigre. Encore que… avec cette chemise informe, difficile à dire.


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MessageSujet: Re: If God exists, I'm quiet sure he hates me... [Pv Madison]   If God exists, I'm quiet sure he hates me... [Pv Madison] EmptyDim 27 Oct - 11:46

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Son compliment empoisonné roule sur moi avec indifférence. Mais pour la forme, je balance un « La ferme Connor ! » en me dirigeant vers le frigo que j’ouvre à la suite très naturellement. Je me cale contre la porte pour admirer son contenu. Bien plus fourni que le mien – peut-être parce que j’en ai pas d’ailleurs. Il réalise pas à quel point il est un petit veinard ce mec. Déjà quand t’as de l’argent à gaspiller en vieux bouquins moisis, c’est que t’es pas vraiment pauvre. Je hoche de la tête d’un air las et désintéressé quand il m’explique la situation de la pauvre gonzesse – enfin la pauvre. Apparemment, elle l’a cherché. Quelle sale putain d’égoïste, elle pense même pas à sa gamine. Mes yeux fouillent toujours l’intérieur du frigidaire quand j’articule  « Fais toi une raison, t’es pas doué pour jouer l’assistant social – même si t’es aussi pourri de sérieux et de sermons qu’eux. » Je prends une nouvelle bouteille et emporte dans la foulée un morceau de fromage que je cale entre mes dents avant de revenir vers lui. Je décapsule mon breuvage et me contente de hausser des épaules face à sa conclusion. Au moins, il reconnaît mon génie sur ce coup. Je me retourne vers lui et soupire. Ah le salaud, il a repris sa place dans le canapé.  Alors qu’il me sert sa petite argumentation sur mon compte, je fais semblant vomir en retirant pour cela la nourriture calé dans ma bouche et y enfoncer un doigt à la place. Nan mais allez, qu’est-ce que j’y ai à perdre sérieux ? Nonchalamment en déposant ma boisson sur la table, j’enchaîne sur « J’économise mes forces en venant directement piocher chez toi. Je suis qu’une sale profiteuse mec mais j’ai pas besoin de toi, confonds pas nécessité et facilité. Cela dit, te gonfler l’air, c’est comme aller à Disneyworld. » Je ricane avant de m’asseoir, dos contre l’accoudoir et en étalant mes jambes comme un peu plus tôt posant pour se faire mes chevilles sur ses jambes à lui. Je mords dans le gruyère en ajoutant d’un petit rictus satisfait. « Ouais, t’es un parc d’attraction bon marché, vieux. »

Mon ingrat d’hôte semble  s’impatienter de me voir ici, ça me fait sourire. Je vais vraiment pourrir sa soirée. « Je suis au chômage là, j’ai tout mon temps, tu penses bien. Puis faut parfois savoir vivre dangereusement Papy. Sois fou et va te coucher après 20h pour une fois. » Je me penche pour attraper une autre part de pizza et quand il me dit qu’il faut en tenir pour le lendemain matin, j’en chope un second morceau dans l’autre. Je suis une vraie garce et j’adore tester ses limites. Quand je le vois sur le point de craquer, j’adore ça. Ouais, c’est une forme de pouvoir sûrement. J’avale ce  que j’ai dans les mains avant de m’étirer en profitant de la foulée pour bouger un peu plus et emmerder un peu plus Matthew avec mes jambes sur les siennes. Puis je finis par me relever en reprenant ma bière et fais quelques pas en direction de la fenêtre la plus proche. Je sais pas, c’est mon instinct qui m’y pousse. Je bois tranquillement une gorgée de ma boisson et m’adosse au mur.  C’est là que je vois deux abrutis – dont l’autre con qu’on a fait fuir plus tôt. Je comprends en une seconde ce qu’ils sont en train de faire et je me relève vivement. « Putain de merde. »  Je sors mon flingue et me mets à marcher en direction de la porte en marmonnant vaguement irritée. « Il est revenu plus tôt que prévu l’autre connard. Et il veut foutre le feu à ta boutique. Si t’as pas envie de finir comme tes ancêtres à Salem, bouge tes fesses mec. »Je l’attends pas et je dévale les escaliers. Un peu d’action, enfin. Je me sens presque guillerette à l’idée de taper sur ces crétins. Quand j’arrive en bas, mon pouvoir s’enclenche tout seul et éloigne le baril d’essence qu’ils ont déjà utilisé des bras du pauvre imbécile. « Fini de faire joujou les gamins ! » Je mets mon arme bien en évidence pour les menacer.

Je veux virer leur briquet par la pensée le temps d’arriver à leur hauteur pour les cogner mais le mec qui accompagne l’enfoiré me fixe alors et me… Il me parasite putain. C’est un putain de mutant lui aussi. Je vois l’autre con foutre le feu à la maison d’à côté d’abord. Plus je m’obstine à vouloir ôter le truc des doigts de l’autre enflure, plus il s’insinue dans mon crâne. Il brouille mon cerveau – je sais pas comment décrire ça. C’est pire qu’une migraine en tout cas. Ça va jusqu’à me paralyser les sens. Une illusion ? Ou juste une sorte de barrière mentale qui s’étend pour me court-circuité ? Putain, je sais pas mais ça fait un mal de chien. Je crois que je replie mes bras de chaque côté de ma tête mais j’en suis même pas sûre. Je suis debout ou assise, couchée. J’en sais rien du tout. C’est comme si, y avait que la douleur et que j’avais plus de corps. Putain de merde. Il est où le héros ? Je vais le tuer s’il fout rien là. Mais avant je vais massacrer le duo de connard. Ils vont me le payer cher, très cher.

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MessageSujet: Re: If God exists, I'm quiet sure he hates me... [Pv Madison]   If God exists, I'm quiet sure he hates me... [Pv Madison] EmptyMar 5 Nov - 17:50

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​Si je n'avais pas encore compris à quel point elle adore me faire chier, voilà qui est réparé. Et bien tant mieux si ma misère personnelle l'amuse. Ce n'est pas comme si je pouvais y faire grand chose. Enfin si j'aurais pu et pourrais encore l'envoyer balader sèchement et avec la magie, il ne serait pas très difficile de l'obliger à me lâcher. Mais je ne le fais pas. Je sais que cela donne une piètre image, mais ça ne me dérange pas, moi je sais pourquoi je le fais, je n'ai pas besoin de me préoccuper de ce que pensent les autres.  Je retiens un sourire alors qu'elle me chambre encore sur mon supposé grand âge. Je suppose que je ne l'ai pas volé. Elle déteste que je l'appelle "gamine" donc elle va, comme toujours, dans la surenchère en me traitant de vieillard. Mais bon, ce ne serait  pas Jo' si elle était docile et agréable... bien que je me surprenne à souhaiter un peu plus de grâce chez elle parfois.
En attendant, mes protestations fonctionnent et elle s'installe en prenant deux parts de pizza et en envahissant mon espace personnel. Je la laisse faire en protestant pour la forme et l'observe tandis qu'elle se dirige vers la fenêtre. Sa réaction me fait brusquement me redresser alors qu'elle sort son flingue. Je fronce les sourcils et m'approche de la fenêtre pour constater ses dires. "Et merde..." Je le sais pourtant que jouer les héros n'apporte que des emmerdes mais il est hors de question que je les laisse s'en sortir sans rien faire. J'attrape une potion dans mon labo et rejoins Joan en quatrième vitesse. Le bidon d'essence a volé plus loin mais trop tard, le bâtiment juste à côté est déjà en train de prendre feu. Je jette un coup d’œil à Joan qui menace les deux types de son arme. Elle tombe au moment même où je me jette sur le connard de tout à l'heure et le renverse à terre. "Joan !" Inquiet, je suis distrait et me prend un poing dans la pommettes, puis un deuxième dans le menton. Je me mords la lèvre jusqu'au sang avant de pouvoir le repousser. Je parviens à lui éclater la potion sur la gorge et il s'effondre en convulsant sur le sol. Bien, lui devrait être KO quelques temps. Je me tourne vers Joan et son assaillant. Étrangement, je ne crois pas l'avoir vu la toucher. Je fronce les sourcils. Un mutant ? Je jette un regard à Joan, recroquevillée, la tête entre les mains, puis à l'incendie qui se répand à une vitesse insensée. Je m'agenouille et pose ma paume sur le bitume, me concentrant pour récupérer l’énergie de la terre qui sommeille en profondeur.  Puis je lance un regard noir à celui qui s'attaque à mon amie. L’énergie crépite autour de moi, même un humain pourrait la sentir. Je me redresse lentement, menaçant. La colère s'infiltre dans mes veines telle une drogue et je sers les poings. Le mutant a peur. Il a raison. Je me rapproche, il recule en trébuchant. L’énergie de la terre, amplifiée par celle que je capte du feu derrière moi circule entre mes doigts et je murmures quelques mots en latin pour lancer un sortilège. Tout à coup, il est cloué au sol et ses membres se raidissent petit à petit, comme s'il se figeait sur place. Je m'approche en continuant mon incantation sans le quitter du regard. Ses jambes sont déjà dures comme de la pierre. Je ne vois le reflet de la lame que trop tard et ressens une vive douleur à l'abdomen. Je finis de cracher avec hargne la fin de mon élocution latine et le souffle magique pétrifie son torse et sa main qui lâche soudain le couteau. Juste avant que ses yeux ne soient à leur tour contraints à l'immobilisme et alors que sa bouche vient de proférer son dernier juron je promets, le regard mauvais :  "Si je te revois, je te tue." Je le laisse à son sort et me précipite vers Joan. Je m'agenouille vers elle et pose une main sur son bras : "Ca va, tu n'as rien ? Comment tu te sens ?"
Elle semble allez mieux maintenant que l'autre crétin est hors d'état de nuire. Puis je relève les yeux vers ma boutique. Le feu a déjà attaqué mon perron et la vitrine explose bruyamment. "Non... non !" Les flammes lèchent la façade et je comprends que mon appartement est aussi en danger. Mais pour l'instant, ce n'est pas ça qui m'inquiète. La vitesse à laquelle le feu se répand ne peut signifier qu'une chose : les livres... mes livres sont en train d'être réduits en cendres. Il faut absolument que j'arrête ça, ou au moins que je tente de limiter les dégâts ! Je me précipite à l'intérieur, glissant mes mains dans mes manches pour ne pas me brûler et protégeant ma bouche et mon nez. La fumée est impressionnante.Toute la partie arrière de la boutique est en proie aux flammes et de nombreuses étagères sont déjà en train de brûler. Il faut que je trouve un moyen de stopper la propagation du feu ! Puis soudain, je pense à mes voisins. Il faut absolument évacuer l'immeuble. La bâtisse n'est pas toute jeune et il n'y a a même pas d'alarme incendie. Merde, merde, merde ! Je fais quoi maintenant ?
L'incendie commence à rameuter du monde. J'espère qu'au moins un crétin a appelé les flics et les pompiers. Moi il faut que je sauve mon gagne-pain et accessoirement mon logement !
J'attrape la fiole autour de mon cou et me concentre pour puiser la magie de l'eau ce qui est compliqué avec la chaleur ambiante. Je n'arriverai jamais à invoquer d'eau dans cette fournaise, il faut que je trouve un autre moyen d'arrêter ça. Je laisse la magie m'envahir et elle me donne la force de renverser une étagère, puis une deuxième, j'espère pouvoir faire barrage. Mais c'est loin d'être gagné.... Au beau milieu de tout ça, j'ai oublié la douleur à l'abdomen, mais elle est toujours là.

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