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  ❝ shake that bottle and make it pop. ❞ - EXELIZE

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MessageSujet: ❝ shake that bottle and make it pop. ❞ - EXELIZE    ❝ shake that bottle and make it pop. ❞  - EXELIZE EmptyMer 9 Avr - 1:29




sober yet overdosed
When you put the two together, you get nothing at all.

Acceptez que certains jours vous êtes le pigeon, et certains jours vous êtes la statue.

Quelle belle lecture instructive et flatteuse que voici ! De quoi motiver la pauvre greluche qui s’attarde à ces idioties. Comme si j’ai besoin de c’questionnaire débile pour faire le point et le bilan de ma vie. Ma vie qui, d’après ce magazine à potins, laisse sous-entendre que j’ai une destinée charmante mais ô combien moche. Sottises. Conneries. Mensonges. Arnaques. Test de mes deux. Agacée, mes sombres prunelles se hissent vers le dôme cireux, sondant la tapisserie et le plafonnier juché au-dessus de ma tête. Âgée de vingt-huit balais, il serait peut-être temps que j’arrête de perdre mon temps avec ces balivernes et cherche à assurer mon avenir autrement. De toute manière, cette brochure datte des années 90, je n’étais même pas encore née et de toute évidence ce n’est pas en me reposant sur ces vieilleries que j’arriverais enfin à sourire à la vie...  

Changez cette moue vaniteuse, pour un sourire radieux et contagieux ! Vous êtes du genre cocooning les week-ends, passez vos vendredi soir seule à la maison, aillant pour unique compagnie la présence chaleureuse de votre chat qui vous rassure et comble ces moments de solitudes. Vous considérez Cendrillon comme une pétasse, parce qu’elle a trouvé le Prince Charment. D’ailleurs, dans un conte de fée, les gens ont cette fâcheuse manie de toujours vous octroyez le rôle de la vilaine sorcière véreuse. Sachez, cependant, que la méchante sorcière a avant tout du goût, beaucoup de charisme et une débrouillardise à tout casser ! Vous avez beaucoup de chien et d’audace. La vie ne vous fera jamais de cadeau, c’est une évidence, mais soyez un cadeau à la vie ! Sortez de votre tanière, votre chat vous en tiendra pas rancune, n’aillez pas peur de faire de nouvelles rencontres. Même si franchement épanouie dans votre travail, demandez des vacances à votre patron… bourreau tel que vous l’êtes, ce dernier va acquiescer sans rechigner ! Vous ne possédez aucun amour propre, outre votre boule de poils. Vous êtes devenue  vieille fille ! Vous avez besoin de nouveauté… et d’amour… beaucoup d’amour. Trouvez des amies et sortez avec elles ! Gardez les yeux ouverts, car le Prince Charment n’est jamais bien loin.

Acceptez que certains jours vous êtes le pigeon, et certains jours vous êtes la statue. La vie ne vous fera jamais de cadeau, c’est une évidence, mais soyez un cadeau à la vie !


J’t’emmerde !
Excès de colère. Débinée d’orgueil. À bout de bras, je lance le torchon qui virevolte dans l’air et vient s’écraser dans un coin sombre de la chambre. Faisant bondir hors de son panier en osier le pauvre Winston qui peine à atterrir sur ses quatre pattes, puisque grisé de balourdise et froussard de naissance. Un miaulement réprobateur vacille dans la tranquillité quasi mortuaire des lieux, plainte étouffée et sourde qui se désagrège déjà dans l’atmosphère. Le genre de miaou pas du tout félin et qui ne ferai même pas peur à une mouche. Chat de gouttière au pelage gris-argenté, marron et fauve, le poil des joues toujours ébouriffé et de travers. Félin taciturne et sans malice qui a pour habitude de roucouler à la place de miauler. Cet handicape m’a d’ailleurs toujours fascinée et amusée. Il émet des sons de pigeon, mais se comporte comme un chien et a pourtant l’apparence d’un matou bedonnant affectueux. Je l’aime pour son paradoxe.

- Winston… on a un problème, dis-je, voyant bondir sur le lit, la grosse boule de poils hirsute qui se précipite contre ma main pour venir s’y frotter en roucoulant tel le moteur d’une machinerie lourde. D’une douceur viscérale, je fais glisser ma paume bouillante sur le dos de la bête qui cambre sitôt l’échine, ses yeux se bridant de bonheur alors que les miens s’arrondissement comme des soucoupes. Putain… je suis vraiment devenue une vieille fille !  

Une heure plus tard…

- Non mais je rêve ! Je grogne, laisse échapper d’entre mes lèvres crispées un chapelet de jurons.

J’arrive pas à croire qu’au beau milieu de tous ces gens, qu’avec une telle superficie de trottoir, il fallait absolument que cela me tombe dessus. Et au sens propre du terme ! Incrédule, répugnée, mes deux billes ténébreuses s’abaissent lourdement, tournant vivement la tête au niveau de mon épaule alors que j’entends détaler au loin dans le firmament azuré, le cri victorieux et narquois de cette satanée mouette.

- Hahahahaha ! Ben ch’alors ! Elle ne vous a pas ratée, c’tite !  

Gras. Crasseux. Barbu. Pas très beau. Bref… le quidam, c’est un clochard. Il se bidonne d’un rire bien franc et bien gras, ponctuant l’hilarité de son gros index crochu tout droit dirigé sur mon épaule recouverte par de la merde d’oiseau. J’arrive pas à y croire… une mouette m’a chié dessus ?! Une mouette m’a véritablement chié dessus ! C’est dégueulasse. Il fallait aussi que cela se produise sous le nez d’un mendiant. Bien sûr, sinon, c’est pas drôle ! Pourquoi moi ? Pourquoi toujours moi ? Et cette saleté de magazine qui me reproche de ne jamais sortir de chez-moi... bah avec ma poisse légendaire, vous comprenez pourquoi ! J’emmerde la mouette. J’emmerde la brochure et son test de débile !

- Karma… c’est le karma. Rien d’autre…

Excès de colère, je me dépatouille gauchement, retirant de mes frêles épaules ma précieuse et unique veste en cuir… la larguant sans aucun ménagement dans une poubelle métallique se retrouvant là. J’en aie le cœur crevé et en bouillis.

- Dites… il y aurait pas un bar ou quelque chose de potable dans le coin ? Que je demande, en désespoir de cause, surprenant le clochard plongée tête la première dans la poubelle… pour sitôt en y ressortir avec ma veste entre les pattes. Il la contemple comme un précieux diamant brut, avant de s’empresser de la fourrer dans un sac débordant de fringues en tout genre et autre breloques précieuses. Ha ! C’est un Gollum des temps modernes, donc ?

- Il y a un Liquor Store au coin de la rue. Ils vendent de bonnes bouteilles de vin…

Merci. Bonjour. Au plaisir de ne jamais vous revoir…

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MessageSujet: Re: ❝ shake that bottle and make it pop. ❞ - EXELIZE    ❝ shake that bottle and make it pop. ❞  - EXELIZE EmptyJeu 17 Avr - 4:34




You're so damn hard to please
we gotta kill this switch.


Il avait pensé à tout.
Parfois, il se demandait comment il faisait pour être aussi futé! Son plan était - cette fois - incontestablement infaillible. Il déposa son marqueur noir sur la table et jeta un regard satisfait à son œuvre; un vieux sac brun avec d'inscrit dessus «sandwich» en grosses lettres massives. Magnifique! Sublime! Parfait!

Vous savez quoi? Un subterfuge, mes amis. Tout ceci n'était qu'un subterfuge. Dans le dit sac brun ne se trouvait pas un simple sandwich. Oh non! Dans le dit sac brun se trouvait la plus grosse commande de drogues jamais livrée par le petit cul d'ange de notre cher Exekiel. Oh si; Bienvenus dans le secret des Dieux mes amis! Qui? Qui chercherait des interdits dans un sac à lunch? Qui viendrait fouiner dans un sac à sandwich pour de la drogue? Vous savez quoi? Bah personne! Personne n'y penserait.

Du moins, c'est ce qu'il pensait…

* * *
- Hey! Hey toi! MAIS QU'EST-CE QUE TU FOU AVEC ÇA!

Il aurait juré. Il aurait mis sa main au feu que personne ne serait assez brillant pour chercher de la drogue dans un sac à lunch. Et bien, heureusement pour notre petit berger, il n'avait pas misé sa si précieuse paume dans la braise ardente d'une flamme. Et malheureusement pour notre petit berger, il venait de se faire piquer son précieux secret de polichinelle.

- C'EST À MOI C'TRUC!! Ce n'est même pas un sandwi--…

Sa voix s'était évanouie dans l'air tandis que ce fichu sans-abri avec un sac - slash - caverne d'Ali-baba au dos déguerpissait à grandes enjambées avec ce qu'il croyait être un sandwich. Bordel, il allait être déçu en voyant son repas de roi gâché par un sac bourré de drogue. Le pauvre.

Meuuuuh! Vous plaisantez? Le pauvre, pauvre?! Et qu'est-ce que vous faites du petit con de berger qui vient de perdre la plus grosse livraison de sa vie? Vous y pensez un instant? Pffff. Bande de sans cœur! Notre mutant à la con venait de se mettre la tête à prix. Reed, lui voudra la peau lorsqu'il apprendra comment il a royalement merdé. Et je suis prête à parier qu'avec un nom comme The Anarchists - les clients du dit paquet, pour le moment, légèrement égaré - il n'aurait pas droit qu'à un simple petit index de réprimande comme sanction. Naaah. The Anarchists sonnait plutôt comme quelque chose de plus… disons, physique. Du genre: gros index crasseux de joyeusement enfoncés dans les globes oculaires. Ou je sais pas, moi. Gros index crasseux enfoncé dans un endroit beaucoup trop indiscret. M'enfin vous voyez le genre, non? J'vais quand même pas vous faire un dessin! Bref, dans tout les cas, notre petit berger était complètement baisé. À la bonheur!

- Meurf. Plan infaillible mon cul, ouais!

Maugréait Exekiel tout haut. Il en avait plein le cul. Il en avait plein le cul de ces foutus imprévus. Pourquoi ces plans ne pouvaient-ils jamais se passer comme prévus? C'était trop demander au monde de le laisser tranquille l'espace d'un foutu plan de merde?! Bordel, il lui fallait de l'alcool. De l'alcool, et vite. De l'alcool, et en quantité industrielle. Avec un peu de chance, en plus d'oublier cette erreur de merde, l'alcool  l'engourdirait suffisamment pour qu'il ne ressent pas la cuisante douleur quand les Anarchistes viendraient lui arracher les entrailles à mains nues…

Donc, on fait une croix sur les bars: bien trop dangereux de tomber nez à nez avec les petites terreurs d'Anarchistes.
M'euh. Restait quoi?

* * *
Oh si. Oh si si! En plein ce qu'il lui fallait. Elle brillait au loin. Soutenue par un halo de lumière divine tout droit sortie du Paradis. Elle était magnifique. Elle était sublime. Elle était là, au bout de ses doigts de fée. Une bouteille de vin rouge, comme on en faisait plus. Il n'arrivait à croire qu'il était encore possible de s'en procurer sur les terres maudites de New-York. Oh si. Elle était magnifique. Elle était sublime. Elle était là, au bout de ses doigts de fée. Hein?! Mais qu'est-ce qu'«elle» faisait là celle-là? La légiste! La magnifique, sublime, là au bout de ses doigts de fée; légiste?!

- Ahhh.

Un petit son. Un petit cri. Étouffé. Pas viril du tout. Qui était venu trop naturellement aux lèvres de notre berger. Mais qu'est-ce que la tyran faisait ici? Entre lui et l'objet de ses tendres convoitises! Instinctivement, son regard s'était abaissé à sa paume, suivant les courbes magnifiques de son corps de rêve. Avait-elle une objet tranchant à lui foutre sous la gorge? Devait-il immédiatement perdre connaissance?

- Bien de bonjour à toi.

Sourire de con. Réplique de con. Rencontre de con. Espoir de con.


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MessageSujet: Re: ❝ shake that bottle and make it pop. ❞ - EXELIZE    ❝ shake that bottle and make it pop. ❞  - EXELIZE EmptyLun 12 Mai - 16:58




sober yet overdosed
When you put the two together, you get nothing at all.

Je soupire… encore… et… encore… toujours… finalement. Je me demande où et quand, exactement, est-ce que ma vie est devenue à ce point si pathétique et sans queue ni tête ? Dépendre de ces magasines à deux balles, pour me promettre un avenir relativement meilleur au sein de cette vie tant pas chérie, il faut admettre que tout ceci n’est fichtrement pas crédible. M’obliger à ces balivernes, pour convaincre les gens que ne suis pas à ce point si garce, ce n’est pas non plus le meilleur moyen pour gravir un échelon supplémentaire dans l’estime de tous et chacun. Savoir que je suis  à ce point si peu appréciée aux yeux de tous mes collègues qui désirent me voir se rembarrer à Los Angeles, il faut avouer que cela fait franchement pitié et peur ! S’accrocher INVOLONTAIREMENT à la jupette de mon patron, pour me garantir un sursis supplémentaire de la part de ce lèche cul de première, il faut aussi dire que mon cas est franchement désespéré et désespérant. Des amis, j’en aie pas de besoin. M’étaler un cercle social, tisser des liens avec mes collègues, sérieusement, j’en aie foutrement rien à battre. Ça… tous le savent et c’est justement ÇA qui me retient désormais par les couilles. L’expertise ne se base pas sur la qualité mais bien sur la personnalité. Et une personnalité, je n’en possède aucune ou presque…

Bref, où et quand, exactement, est-ce que ma vie est devenue à ce point si pathétique et sans queue ni tête ?

Usée à marcher vers l’eau-de-vie sacralisée, comme jamais avant je n’aie marché vers l’eau-de-vie sacralisée, en vain, j’essaie de comprendre la vie et toute autre question existentielle du même type. Bourreau de travail, je ne daigne qu’à de très rare occasion sortir de chez-moi… si obsédée par la mort, je préfère, et de très loin, côtoyer une solitude maladive, à l’opposé de déprendre de gens qui je sais très bien vont un jour ou l’autre m’abandonner pour cause de fréquenter une pouffiasse asociale endurcie du bulbe et grillée de la toiture. Tout compte fait, apparemment, outre la personnalité, il me  semble que je ne possède encore moins de raison de vivre ! Tant de révélation… pour malheureusement si peu d’intérêt.

Hagarde, je balaye grossièrement ces noires pensées dans un coin sombre de mon esprit, fouettant l’air de mon revers de main, comme si je dépoussiérais abstraitement ma cervelle, pour finalement empresser le pas et longer les rayons déserts à la vitesse de celle qui a peur de se faire encastrer un manche à balai dans le cul… quoique avec mon karma de merde, je peux m’attendre à absolument tout, tel que recevoir véritablement la visite indésirable de ce suppositoire boisé dans le trouduc… NON ! J’ai pas dit ça. J’y aie même pas pensé deux secondes. Karma, t’as rien entendu du tout. Bref… je foule les planches avec plus de vigueur et zèle, souhaitant par-dessus tout gagner ma convoitise et foutre les voiles de ces rues machiavéliques.

J’arrive finalement à destination ; le rayon des vins et fromages. Des longues et vastes étagères se déploient merveilleusement les entrailles alcoolisées sous mes grands yeux abasourdis et brillants de merveilles. J’arrive pas à croire que dans une ville laissée pour ruine, il puisse véritablement y avoir une richesse aussi incommensurable que déconcertante. Des vins de tous âges et de tous types prônent en rois sur les tablettes, exposées là avec tant de soin et respect que je crois m’avoir fourrée le nez dans une galerie d’Art Contemporaine. Mes cils fardés et batifoles papillonnent légèrement sur mes grands yeux chocolat glissant et embrassant chaque bouteilles de cristal clairsemé qui se dessinent et claquent dans ma vision périphérique qui se rétrécit et concentre que davantage sur un point de mire. Je la vois errer là, nimbée d’un halo doré rutilant, manque plus que l’hymne des chérubins aux culs bénis et la magie des Cieux serait à son comble. Je me rapproche, de cette dégaine céleste et svelte qui laisse croire que je flotte sur les carrelages asphodèles du sol, le bras mollement tendu au avant de ma poitrine qui se gonfle et dégonfle d’un souffle anormalement rythmé et incroyablement zen. J’entends pratiquement les pulsations de mon hémoglobine battre entre mes tempes alors que je me poste doucement et tendrement au salut de la bouteille en forme de poire géante… mes yeux glissant avec amour sur l’étiquette évocatrice collée sur le verre vert que je prends soin d’attraper au creux de ma paume anormalement moite, mes fins doigts aux ongles manucurés se referment sur le cristal comme si je retenais entre mes mains le prix Nobel de la légiste de l’année et pourquoi pas de toute la décennie !  Je sens la commissure de mes lèvres teintées couleur Bisou Rosées s’étirer dans l’ombre d’un imperceptible sourire victorieux alors que j’encastre la bouteille de vin dans le creux de ma poitrine merveilleusement bien ciselées.  N’aie pas peur, ma jolie, maman te ramène enfin à la maison !

Et l’hymne de petits chérubins aux culs bénis se transforme en un hurlement effroyable de porcs égorgés, l’aura doré nimbant la bouteille d’alcool est assombri par un gros nuage noir et preste défilant sournoisement au-dessus de ma sombre crinière, j’irai même jusqu’à dire que dans les environs, toutes les mouettes s’écrasent raides mortes sur les pavés des trottoirs… tragédie… sacrilège… malheur… calamité… en ce sombre instant où je fais volteface sur ce long corps maigrelet qui me passe tout candidement le bonjour. LUI !

- VOUS ! Que je crache, la voix imprégnée d’une aversion latente alors que mon regard rétrécit par les relents de la suspicion se pose sur le faciès candide de ce grand brun. VOUS ! Que je ne peux m’empêcher de répéter, l’index réprobateur braqué sous le museau du petit monsieur alors que je tressaille en esquissant un bond maladroit sur l’arrière, mes omoplates heurtant les longues étagères en fer qui font désormais vaciller fragilement les nombreuses bouteilles de vin… ce qui dégénère un orchestre cristallin dans tout le commerce aussi désert que le Sahara.

- VOUS ! VOUS ! VOUS ! Ouais… bon… il est peut-être temps que je me ferme la gueule, de toute manière, je trouve rien de plus pertinent à cracher.

Un ange passe. Silence complet dans l’audience. On entend presque la sérénade d’un criquet et le déplacement furtif d’une boule de poussière roulant nonchalamment là entre nos deux corps se confrontant. Affront digne des plus grands succès de Clint Eastwood, je déglutis de travers la bile qui me remonte à la gorge tandis que mes grands yeux de biche chocolatée se posent avec fatalité sur la main tendue de ce brunet tout mou de l’échine et au caractère aussi séduisant qu’un lave-vaisselle… et ce n’est qu’à ce moment bien précis que je réalise que cette tronche de merde s’apprêtai à me pincer les courbes féminines et ou encore la bouteille de vin toujours méticuleusement bien nichée dans mon décolleté plongeant.

- Bas les pattes. C’est à moi… tout ça ! Que je grogne tel un écureuil enragé alors que j’essaie de me camoufler la féminité en-dessous des pans de ma veste en cuir… pour finalement me souvenir que je l’aie bazardée dans une poubelle. FAIT CHIER ! J’ébauche ainsi donc une danse idiote et grotesque, me tortillant et me dandinant dans tous les sens praticables, essayant vainement de me couvrir la devanture de mes petits bras de mouches ainsi croisés sur ma poitrines.

- Qu’est-ce que vous voulez ?

Et comme touchée par le doigt de Dieu, l’illumination divine retentie dans mon esprit et c’est avec effroi que mes yeux jouent la navette entre la main tendue du quidam et la bouteille de vin. Oh ! Nenon ! QUE NON ! Je refuse ! À croire que ce blanc bec a été mis au monde dans le simple but de m’énerver. Et en ce qui attrait de faire chier, me concernant, vous allez tous découvrir que je peux être un excellent laxatif !

PAF ! Ouch… ça fait mal… vraiment mal. Du coin de l’œil, je regarde ma main empourprée, ma paume soudainement enflammée et engourdie après s’être violement écrasée sur la joue laiteuse du grand brun. Putain… j’viens tout juste de gifler quelqu’un ? Stupéfaite, j’ouvre de grands yeux horrifiés et alors que je fais glisser mon petit corps frêle le long du présentoir… souhaitant par-dessus tout me fondre dans les murs, mourir là et m’y décomposer de honte.

- Je---Désolée---Je ne voulais pas---

Je bafouille, prise d’une culpabilité qui ne me ressemble pas, pour finalement froncer sévèrement les sourcils et me souvenir que ce petit con a saboté l’une de mes autopsies et veut présentement s’emparer du seul truc capable d’embellir cette journée de merde.

- Tu sais quoi--- Ça t’embête, si je te tutoie tout de suite ?--- J’suis même pas désolée ! Ça c’est pour avoir cramé le cadavre de mon petit monsieur, l’autre nuit ! Cette bouteille, elle est à moi. Elle m’appartient. C’est un vin de haute qualité… qui de toute évidence n’a absolument rien à voir avec un gros bêta tel que toi… J’ai eu une sale journée. J’apprécierai, sincèrement, si tu pouvais te dissoudre de ma vue et me laisse passer !? Je---

Et c’est là que je me rends compte que je gesticule de manière viscérale et théâtrale. Une vraie hurluberlue, je lève et secoue les bras en tous sens au-dessus de ma tête… je sais que vous savez ce qui va arriver… mais moi j’suis trop furax pour m’en apercevoir et c’est en aillant envie de me faire un hara-kiri avec mes ongles que je vois la bouteille s’éclater au sol en millier de cristaux clairsemés et déverser son précieux nectar sur les carrelages.

- Non ! Non ! Non ! Non !

Tragédie. Calamité. Horrifiée, à l’effigie d’une grosse italiano aux abois, je m’écroule lourdement à genoux parterre, m’enfonçant dans la chair des rotules quelques éclats de verre, (Ouch !) tandis que j’agrippe au creux de mes poings les pans de la veste en cuir du grand brun… à la dérive, je me cramponne à lui… près de frôler la syncope.

- Pourquoi ? POURQUOI ?

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