GROUPE 1 ► Freaky like us - Seconde partie de l'intrigue

Résumé de la première partie de l'intrigue :  Une fête pour célébrer la paix entre les différentes espèces a été donnée au Salem Green à la tombée de la nuit. Catherine est montée sur scène pour annoncer les grands gagnant de l'élection Miss et Mister Salem. D'ailleurs félicitation à Alaric G. Rousseau et Ashley H. Colby. Les gagnants à peine sur scène que plusieurs attaques ont débutés.

Ce que vous devez absolument savoir : Les attaquants sont des vampires et des mutants. Les vampires dont il est question ne cherchent qu'une chose : se nourrir. Leur faire entendre raison? Même pas la peine. Quant aux mutants... Ils ne veulent pas de votre sang. Non... Ils veulent simplement se nourrir de votre chair. Comme pour les vampires, inutiles de chercher à les raisonner. Que vous soyez humains, sorcières, lycans, mutants et même vampires... Absolument personne n'est à l'abris. Les attaquants dont il est question choisissent leurs proies de façon totalement aléatoire.


Groupe 1, suite aux attaques, la foule panique. Elle se disperse, se bouscule. Très rapidement, ça devient l'anarchie. Les cris retentissent de tout les côtés. Le sang commence déjà à se répandre. Distinguer les innocents des attaquants n'est pas une chose aisée... Peut-être que l'écume aux lèvres et leurs yeux d'un rouge sanguinolent vous mettra sur la piste. Cependant, en pleine nuit ce n'est pas toujours aisé de remarquer ces détails avant qu'il ne soit trop tard. Votre objectif? Survivre!



Nota bene : Cette seconde partie sera ouverte jusqu'à début septembre. Bien entendu, nous nous réservons le droit de clôturer l'intrigue avant si nous voyons que plus personne ne participe. Nous tenons à préciser que cette dernière partie signera la fin de la saison 3 de You ain't born typical. Car oui... La saison 4 débutera en septembre, avec son lot de grande nouveauté. En attendant on vous souhaite un bon jeu.

Nota bene 2 : Cette intrigue, dans l'histoire du forum, se déroulant en mai, n'hésitez donc pas à faire allusion et à prendre en compte cet événement dans vos RP actuels.

La panique. Elle gonflait les cœurs les plus inertes. La panique. Elle se répandait comme une véritable traînée de poudre. Les cris transperçaient mes tympans, se répercutant contre ma cage thoracique. Mes claires prunelles balayaient la foule. Cette même foule s'éparpillant. Cette même foule se percutant les uns contre les autres. Je me sentais bousculée. Malmenée. Impossible pour moi de lutter contre le flot de personnes m'arrivant droit devant. L'équilibre me fit défaut et la seconde d'après je me retrouvais étalée sur le sol. Instinctivement, je me recroquevillais sur moi-même, protégeant au mieux mon visage. Les gens ne me prêtaient aucune attention. Ils me piétinaient, me trébuchaient dessus. Certains avaient la jugeote de me contourner mais ils étaient si rare. Comprenant que ça ne se calmerait pas, je décidais de quitter ma position fœtale. Le corps étalé de tout son long sur le sol, les mains ancrées dans l'herbe, je prenais appuie sur mes bras pour redresser mon buste. Toujours l'objet d'une inattention sans précédant, un débile sans nom courra à vive allure et percuta de plein fouet mes côtes. Sous la violence du choc, mes bras cédèrent et je m'écroulais lamentable sur le sol. L'impact m'avait également coupé le souffle, le temps de quelques secondes. Je devais sortir de cet enfer. Moi et Aubrey. Nous devions sortir de cet enfer. D'ailleurs où était-il? Un vent glacé prit possession de mon corps. Un froid qu'aucunes couvertures du monde ne pourraient endiguer. Usant de ma célérité surhumaine, je me dressais sur mes deux pieds. Un regard à droite... Rien. Rien à part le chaos. Je pouvais voir sur le sol des cadavres... Des "restes" de repas humain... Un regard à gauche. Mes yeux se plantèrent dans deux billes d'un rouge sanguinolents. Ses crocs se montrèrent aussi apparentes que l'écume à ses lèvres. Le temps de comprendre que le vampire se jeta littéralement sur moi. Par réflexe, je mis mon bras à hauteur de visage. La douleur fut vive et saisissante. Ses crocs se plantèrent dans ma chaire, déchirant chaque couche de mon épiderme. La seconde d'après, il se reculait, le sang dégoulinant sur son menton et un bout de mon épiderme entre ses dents. Je sentais comme une brûlure à l'endroit où ce dingue m'avait croqué. Le sang dégoulinait le long de mon avant-bras. Je n'avais pourtant pas le temps de pleurer, de geindre ou bien encore de vomir tripes et boyaux. La "bête" car il n'y avait pas d'autres termes, se jeta de nouveau sur moi. Cette fois-ci, j'eus le bon réflexe de l'attraper sous le menton et derrière la nuque. D'un geste aussi rapide que précis, je lui brisais la nuque. Seulement... Le sang semblait en appâter d'autres.

Très vite, je pouvais voir plusieurs de ces choses se tourner vers moi... et me foncer dessus. Me battre ou fuir? Fuir, bien entendu! Sans demander mon reste, je pris mes jambes à mon cou pour sauver ma vie. Sans grande surprise, ces bestioles de l'enfer me suivirent... et diable qu'elles courraient vite. A plusieurs reprises, je percutais des passants... et sans la moindre once d'hésitation, je les balançais entre les pattes de mes poursuivants. Par chance, ces choses préféraient se jeter sur des proies faciles plutôt que mouvantes. Une fois assurée de ne plus être poursuivie, je pris un temps d'arrêt pour retirer ma paire d'escarpins. Elles me faisaient un mal de chien et me ralentissaient. Je devais trouver une alternative. Un des chapiteau! Peut-être que si je me cachais à l'intérieur, je serais tranquille. Au moins le temps que ça se tasse. Toutefois, alors que je m'élançais, mon regard accrocha sur une silhouette familière. Samantha. Je n'étais pas loin... et visiblement une des choses répugnantes non plus n'était pas loin d'elle. S'approchant pas derrière la blondinette, j'avais une seconde pour me décider. Aider Samantha ou me cacher. Grognant d'exaspération, ne comprenant pas cet élan d'altruisme, je m'élançais vers la créature qui, elle-même, s'élançait vers Samantha. Mes jambes foulaient l'herbe avec force et une fois assez proche, je pris une grande impulsion alors que j'abandonnais un de mes escarpins à la volée. Me croyant probablement au rodéo, je sautais sur le dos de cette chose. Ma main libre se cramponnait autour de sa gorge alors que j'enroulais férocement mes cuisses autour de l'attaquant. N'attendant pas d'être éjectée par ma nouvelle monture, j'enfonçais le talon de mon escarpin dans l'orifice de son oreille. Bourrin au possible, la misérable créature s'écroula et moi je retombais bien maladroitement sur mes fesses.

Samaël était présent à la petite sauterie. Non pas parce qu’il avait vraiment envie de prendre part à ces mondanités stupides, d’autant qu’au final, Miss et Mister Salem venaient tout deux de New-York, quelle ironie ! Mais en étant l’héritier d’une des plus riches familles de la ville, le propriétaire de l’Electric Sheep et ancien médecin reconnu, il se devait de montrer son visage à ce genre d’événement. Et, tant qu’à faire, il avait tiré sa sœur avec lui. Il n’affronterait pas cette faune qu’il haïssait tout seul. C’était hors de question. Etonnamment, elle n’avait pas fait sa difficile. Peut-être parce qu’elle avait deviné ce qui allait se produire ce soir. Elle ne rechignait jamais à cogner sur des créatures surnaturelles, les réduisant en une jolie bouillie vermeille. Ou à les exécuter proprement. Elle avait pourtant revêtu une jolie robe fourreau d’un noir de jais aux reflets bleutés, fendue haut sur ses cuisses pour lui laisser la manœuvre nécessaire si elle devait se battre. Une attache particulièrement sophistiquée retenait une lame aussi fine qu’une aiguille autour de l’une de ses cuisses. Et une autre attachait ses cheveux au creux de sa nuque. Des présents que Samaël lui avait offerts alors qu’elle était revenue à Salem. Hors de prix, évidemment, mais terriblement efficaces sur ces êtres qu’elle détestait plus que tout. L’homme d’affaires, lui, s’était contenté de son habituel costume sur mesure, taillé près de son corps à la fois svelte et masculin.

Jusque là, la soirée s’était parfaitement bien déroulée. Le regard d’Elinor se portait partout sauf sur les endroits qui attiraient criardement l’attention. Elle guettait le moindre signe de débordement. Si bien qu’elle perçut le changement dans l’air juste un peu avant la plupart des autres invités. Samaël avait juste eu le temps de la sentir se tendre et se crisper à côté de lui qu’elle le balançait sous la table à laquelle ils étaient assis et que l’intérieur du chapiteau prenait des allures d’ouragan. Dans la sécurité relative de sa cachette, il ne savait pas où était passée Elinor et craignait simplement de jeter un coup d’œil de l’autre côté de la nappe qui recouvrait sa table. Pourtant, il en fut bien obligé quand une bestiole la renversa. Yeux carmins, coin des lèvres brillants de faim. Samaël recula précipitamment sur ses genoux avant de se relever promptement et de se mettre à courir. Le vampire devait certainement apprécier cette petite partie de chasse, car il ne le rattrapa pas en une fraction de secondes comme il en avait la capacité. Non, il lui laissait juste assez de marge pour qu’un fol espoir naisse dans son cœur. Est-ce que ça rendait son sang plus appétissant ? C’était sur cette interrogation futile que Samaël arriva vers Zephrina. Elle était avec le lieutenant Bailly. Oui, elles devraient pouvoir l’aider, non ? Il força un peu l’allure. Son souffle commençait à se faire court dans sa gorge. Il devait vraiment se remettre à faire de l’exercice. Peut-être demanderait-il à Elinor quelques conseils. En attendant… Il leva les bras pour attirer l’attention des deux jeunes femmes. — A l’aiiiiiide ! —

Le cul par terre, j'écoutais la magnifique blonde qualifier mes chaussures de "merde". Un brin contrariée, je me pinçais les lèvres tout en me dressant sur mes deux pieds. Un "merci" franchit ses lèvres mais l'offense était faite... Elles étaient belles mes chaussures. Douloureuses... mais très belles.

— Je n'ai pas la moindre idée de ce qui se passe, admis-je en m'approchant d'elle.

Elle avait une arme. Pas moi. Elle était donc l'alliée dont j'avais besoin pour espérer survivre. Un pic d'angoisse me glaça le sang. Mes claires prunelles se posèrent sur le cadavre au sol... et l'espace d'un instant, j'ai prié pour que ça ne soit pas un zombie. Car si c'était le cas... nous savions très bien ce qui advenait des abrutis s'étant fait mordre. J'étais trop belle pour devenir un cadavre en décomposition! Déglutissant difficilement, mes prunelles se détournèrent du mort. Parmi tout ces cris, mon prénom avait retenti. Enfin... celui que je donnais à tout le monde lorsque je traitais affaire. Il ne me fallu pas longtemps pour repérer Samaël. Il n'était pas si loin... mais assez pour que le pire lui tombe dessus. Un choix devait être fait et il ne s'écoula même pas une seconde avant que ma décision ne se fasse.

— Couvrez-moi, demandais-je à Sam.

Retirant les bretelles de ma robe, je laissais glisser le vêtement à mes pieds. Dans le même mouvement, je courrais en direction de Samaël. Un pas. Je pouvais sentir mes crocs et mes yeux changer de forme. Deuxième pas. Je pouvais sentir mes os se briser. Troisième pas. Je quittais ma forme humaine pour me transformer en loup. Plus forte. Plus rapide. Bien plus agile. Mes pattes foulaient l'herbe avec rapidité. Dépassant le niveau de l'humain, je bondis avec toute l'agilité de ma nature lupine sur le poursuivant de Samaël. La gueule grande ouverte, mes crocs se refermèrent sur l'épaule de l'assaillant. Mon poids le fit défaillir. Il tomba à terre. L'instinct animal. L'appel de la bête. Elle grondait. Féroce. Le sang. Enivrant. La chasse. Horriblement tentant. Ne répondant plus de rien, je m'acharnais sur le cadavre ambulant. Encore et encore. Je ne m'arrêtais qu'une fois son visage méconnaissable et sa tête à moitié détachée du reste de son corps. Comprenant que celui là ne se relèvera pas, je retournais sur mes pas, auprès de Sam fille et Sam garçon. Toujours sous mon apparence de louve noire. J'entendais mieux. Je repérais d'avantages les odeurs. Babines retroussées, j'étais prête à attaquer sur demande. Bien plus utile qu'un chien de garde, hein?

Affolé qu’il était, Samaël se demanda néanmoins pourquoi Zephrina enlevait sa robe. Courant toujours vers les deux jeunes femmes, le vampire à ses trousses, il observa la plus jeune des deux faire glisser les bretelles de sa robe de ses épaules et le fin tissu s’écrouler à ses pieds en un petit tas soyeux. Sérieusement ? Il se faisait poursuivre par un monstre et elle se désappait ? Croyait-elle vraiment que c’était le moment ? Dans cet instant de panique intense où il criait comme une femme, hurlant son prénom pour qu’elle vienne le secourir, elle croyait qu’il allait s’étaler dans ses bras, au creux de son corps nu ? Pourtant, l’incompréhension ne parvenait pas à étouffer totalement la peur dans son esprit et il ne ralentit aucunement. Là, tout de suite, Zephrina et Bailly étaient les seules qu’il savait certaines de pouvoir le secourir… Tant qu’Elinor n’était nulle part en vue. Elle devait s’en donner à cœur joie en tout cas, se laissant aller à sa folie meurtrière. C’était juste une bonne excuse pour qu’elle puisse se montrer aussi sanguinaire que leurs assaillants. Elle lui faisait peur, parfois, sa sœur. Mais il l’aimait. Peut-être trop, d’après certains qui ne connaissaient rien de leur relation.

Puis son attention fut distraite par la silhouette qui se tenait maintenant en face de lui. Vers laquelle il courrait toujours. A la place de Zephrina se tenait une louve. Il cligna des yeux, plusieurs fois. Il faillit s’arrêter, stupéfait, mais il n’était pas sans se souvenir qu’il y avait un vampire affamé à ses trousses… et que si cette louve était bien Zephrina, elle était de son côté. N’est-ce pas ? Il eut un doute quand il vit l’animal bondir gracieusement… pour atterrir non pas sur lui mais sur son poursuivant. Il s’était néanmoins jeté au sol, apeuré par la créature que la blondinette était devenue. Encore un costume flingué à cause de ces New-Yorkais. C’était son tailleur qui allait être content ! Poussant sur ses mains et ses pieds, il se retourna pour contempler le bain de sang. La bouche entrouverte, il ne savait quoi dire alors que Zephrina la louve déchiquetait le visage du vampire comme s’il n’était qu’un morceau de barbaque. Comme s’il n’était que… lui, que ce que Samaël avait failli devenir : un amuse-bouche plus ou moins appétissant. Quand la louve ébène eut fini de détruire le vampire, elle revint vers Samaël et Samantha. OK. Dans la position où était le propriétaire de l’Electric Sheep, le museau de la louve se trouvait au niveau de son visage. C’était… perturbant. Il voyait ce reste d’intelligence humaine combattant à l’instinct animal dans les prunelles couleur ambre de l’animal. C’était Zephrina… et en même temps, pas tout à fait. Au moins était-il fixé sur sa nature maintenant.

Puis, finalement, le charme fut rompu et Samaël se releva avec toute la dignité dont il pouvait faire preuve. Un peu plus loin, une giclée circulaire de sang nappa le chapiteau. Nul doute que sa sœur devait faire son petit carnage par là-bas. Nul doute également que si elle venait à les rejoindre, Elinor s’en prendrait à Zephrina. Chose qui, étrangement, déplairait à Samaël. Pourtant, il ne savait pas bien quoi faire. Où aller ? Où se réfugier ? Où se cacher pour attendre que tout ça se tasse et qu’il puisse rentrer chez lui ? Devait-il demander aux deux jeunes femmes – dont une qui n’avait presque plus rien d’humain – de le raccompagner chez lui, laissant sa sœur se défouler comme elle souhaitait ? Ses doigts retrouvèrent machinalement le bouton de son veston pour jouer avec… enfin, l’endroit où il était sensé se trouver, car il avait du être arraché dans sa fuite. Sa langue claqua contre son palais, agacé par la chose plus que par toute autre se déroulant autour de lui. — Une idée d’endroit où l’on pourrait être en sécurité en attendant que tout se calme ? — finit-il par demander, les yeux toujours rivés à ceux de la louve, comme si elle allait lui répondre. Mais à peine avait-il fini de poser sa question qu’une autre créature leur tomba dessus, le forçant à reculer précipitamment et à s’éloigner de Bailly.