You had a bad day || Pv Salem

Cette merde se nommait Roxane Jones, alias Bichette, comme l'appelait un peu trop souvent Salem. Roxane alias la barbie barbare. Une trappeuse de couille d'après le lycan. En gros, le genre de nana qui venait vous casser la gueule solide si on la titillait un poil. Et savoir qui était fautif lui importait peu. Avoir un caractère de merde, ça ne s'improvisait pas. Le coup était parti tout seul. Un projectile dans la face du vampire qui se dressait face à elle. Satisfaite de son uppercut, elle adressa un regard mesquin au vampire en question, l'air de dire "et toc tas de nouille". La prochaine fois, peut-être qu'il s'y prendra à deux fois, avant d'insulter une pauvre demoiselle sans défense. Aheum aheum... ouais bon... on ne fera pas de commentaire sur cet état de fait. Ce n'était pas comme si elle lui avait piqué sa choppe de bière sous son nez. Pensant donc l'affaire réglée, la vampire tourna les talons, prête à aller se ravitailler en bière quand une horrible main agrippa sa douce crinière blonde. Surprise. Stupéfaction. Elle lâcha son verre qui se brisa en plusieurs éclats sur le sol, suivit d'un petit cri silencieux. Parce que ouais, Roxane n'était pas du genre à hurler telle une greluche. Ou très rarement. Tant qu'on ne lui pointait pas sous le nez une jolie araignée, tout allait pour le mieux! Un poil de mauvais humeur, parce que ouais, se faire tirer la tignasse n'avait quand même rien d'agréable, la poupée barbie se tourna de nouveau vers le vampire. Son regard venimeux darda une épine de haine à l'encontre de ce malheureux oxydé de la touffe, prête à lui dire ces quatre vérités. Mais contre toute attente, quelqu'un prit la défense de bichette! Hein? Sérieux? Ah ah! Pour une fois que quelqu'un prenait la peine de la soutenir! Elle voyait comme un halo de lumière s'échapper de son héros... pas charmant. M'enfin! Pas le moment de chipoter hein? Non pas qu'elle n'était pas capable de se défendre seule. Juste qu'être traitée en petite dame, parfois, ça faisait du bien. Un homme de grande taille s'était interposé entre elle et son "assaillant". Le genre de gros bonhomme à la voix rocailleuse et aux muscles aussi gros d'une pastèque. Aux arrières du gros molosse, Blondie cachait que difficilement le petit sourire moqueur qui se dessinait aux coins de ses lèvres. Et toc! Le comique de la situation venait d'atteindre son apogée lorsqu'un autre gars s'interposa pour qualifier le vampire de morveux. Oh oh! Prise d'un petit fou rire, elle du se mordre la lèvre pour se calmer quelque peu.

- Ouais! Foutez-les dehors ces deux-là! répéta bêtement blondie, prise dans le feu de l'action. Stop. Arrêt sur image. On rembobine la cassette. Petit air légèrement bête sur la face, Blondie tourna ses clairs prunelles vers le gros dude avec un léger "quoi?" inscrit sur le front. Si si. C'était écrit à l'encre invisible, c'est tout. Pourquoi les deux? Beh non! Elle était pas d'accord! Protestations! Insultes! Rien à faire. Molosse ne lâchait ni Blondie, ni l'autre vampire! Il les menait pas très joyeusement jusque dehors. Peuh! Si elle l'avait voulu, elle aurait pu lui démonter le portrait, hein? Ou pas. Il était pas rempli que de gras, ce mec. Peuh. Toujours pareil, jamais possible de boire une bière tranquille. Fallait toujours qu'un mec se pointe pour gâcher le tout. A cette pensée, elle lança un regard dédaigneux au vampire. Et comme pour alimenter cette rancoeur, Molosse les balança sans ménagement dans la rue. Boum! Aïe! Choc au niveau des fesses! Loin d'être agréable mais toujours mieux que de se retrouver la face dans le caniveau.

- T'es qui toi d'abord, toi-même, nah mais oh! C'est de ta faute si on s'est fait viré, je te signal! accusation fausse servie dans un ton boudeur et râleur. Pestant donc dans une barbe qu'elle ne possédait pas, Roxane se releva tout en se passant les mains sur ses fesses rebondies. Beh non. Elle ne se pelotait pas. Elle espérait simplement que son postérieur ne soit pas mouillé à cause de la pluie. Beh. Fallait pas croire au père noël. Son arrière train se trouvait humide. Froid. Et probablement tâché. Triste sort que voici.

- J'espère que t'es fier de toi, marmonna la blondasse, se contorsionnant pour essayer de voir l'étendu des dégâts. Toutefois elle abandonna très rapidement. Au pire, tant pis. Après tout, elle s'était retrouvée dans des états pire que celui-là. Mais quand même... pour une fois qu'elle n'avait pas prévu de casser des nez. Soirée de merde. Et elle venait tout juste de commencer. La suite s'annonça bien pire.

Alors que la tueuse à gage s'apprêtait à partir, une voiture déboula à vive allure pour s'arrêter près d'eux dans un virage digne des films d'action. Le genre d'arrivée que Roxane n'aimait pas trop. Le genre d'arrivée qui vous tombe dessus et auquel vous n'avez pas le temps de préparer les festivités. Soupçonneuse, pas très confiante quant à ça, elle s'approcha vivement du vampire dans le but de le tirer par col et de lui faire comprendre de partir. Mais à peine le temps d'arriver à lui que plusieurs hommes sortirent de la voiture et s'élancèrent vers le duo. Oups? Le tout se déroula bien trop rapidement pour Roxane. Vraiment. Le temps de réaliser qu'elle se retrouvait avec un sac sur la tête, qu'on lui attrapa les bras pour lui menotter les poignets et bien qu'elle se débattit, elle se sentie ensuite soulevée dans les airs. Diable! Elle avait beau jouer les fières, là, Roxane paniquait totalement. Telle la petite furie qu'elle était, elle gesticula dans tout les sens sans que cela n'y change quoi que ce soit. Et quand enfin, on lui retira ce truc de sa tête, elle se retrouvait comme enfermée... Y avait comme un fait exprès dans tout cette histoire? Le ciel orageux qu'elle pouvait entrevoir sombra pour l'obscurité. Quelqu'un venait d'éteindre la lumière? Nenon. Quelqu'un venait-il de refermer le coffre d'une voiture? Oui oui.

- C'est quoi cette merde?! Merde. Il se passait quoi? Elle ne comprenait tellement rien à la situation.

© disturbed

Two of a kind and no one home

On top of the world you get nothing done.

Hagard, je me perds dans la contemplation de mon verre, l’air et définitivement perdu dans mes pensées aux méandres complexes et affairées. Autour de moi, ça grouille inlassablement, comme un essaim de fourmis versatiles et laborieuses qui ne savent que faire tant que leur préoccupation du moment semble s’amplifier dangereusement. Le Devil’s Den est devenu une vraie petite ruches d’abeilles, les clients, le propriétaire et les barmaids sombrant dans une confusion assourdissante et étourdissante que  je ne sais démêler, puisque si peu enclin à vouloir m’intéresser aux soucis courants de ce lieu crado et insipide. Mon visage aux traits profondément harassés s’enfouit faiblement aux creux de mes paumes bouillantes et massives, me massant frénétiquement les tempes avec mes index, idée de modéré le vertige colossal qui m’agresse depuis plusieurs poignées de minutes déjà. Comme un tôlard tout récemment sorti de prison,  je suis accoudé sur le rebord du comptoir, mes larges épaules exagérément voutées jusqu’à quasiment atteindre les flancs de ma mâchoire amèrement crispée et le tronc à moitié rabattu sur la surface poisseuse du bar. De part et d’autre, les êtres maléfiques vont et reviennent pour commander un pichet de bière et ou une ration d’hémoglobine. Lorsque cela arrive, bien qu’étonnamment interdit, je peux percevoir les paires d’yeux insistantes et nécessiteuses se poser sur moi. Des regards indiscrets et mendiants que  j’endure depuis foutrement trop longtemps d’ailleurs. Des ondes négatives et tendues planent dans l’air, comme un genre de relent d’emmerde mortel de la mort qui tue absolument tout… même des vaches… et qui fait de l’atmosphère une redoutable bulle étouffante et accombante. L’air est lourd et l’ambiance à chier… comme si soudainement je suis devenu le centre d’intérêt de tous et de chacun. Le poids du Monde entier semble s’être affaissé sur mes épaules. Pour quelqu’un qui tire la tête sur les responsabilités, il va s’en dire que la donne commence un peu trop à me déranger…

- Diable ! Quelqu’un va enfin me dire ce qui se passe, ou vous allez continuer à me reluquer comme si j’étais soudainement devenu la première Merveille du Monde ?! que je râle, scandalisé, et visiblement rongé par la curiosité. Non mais tsé… même la première merveille du monde a le droit de se complexer sous le poids de ces regards ambitieux et adulateurs, non ?!

- TU FAIS EXPRÈS D’ÊTRE CON, O’MALLEY, OU ÇA TE VIENT NATURELLEMENT ?! s’offusque sombrement le machin rabougri et freluquet qui, écroulé parterre, à quelque part engloutit entre les vestiges d’une table détériorée, replace à grande peine et misère ses rotules disloquées.

- OUAIS ! T’ES STUPIDE OU MERDE ?! beugle un autre machin rabougri, non loin de Rotules Pétées, qui, avachit sur une banquette en cuir, essait en vain d’atténuer le flot de sang horripilant qui s’échappe de son nez fracturé.

- LÂCHE LA DROGUE ET L’ALCOOL, ÇA COMMENCE À AVOIR DE SÉRIEUSES RÉPECUTIONS SUR TA CERVELLE D’OISEAU, SALEM ! riposte ainsi donc un autre machin rabougri qui, un peu plus loin derrière Rotules Pétées et Narines Sanguinolentes, se tortille dans tous les sens praticables pour tenter de ressortir sa frêle carcasse du jukebox.

Mmmm. Oops, donc ? J’avais oublié de dire que, quelque minute plus tôt, j’ai eu un petit souci de communication avec trois sangsues tout droit sorties de nulle part ?! Bah, quoi ?! BAH, QUOI ?! Ça aurait été dans mon intérêt d’accepter un plan foireux et de miser la sureté de mon service sur l’espérance de vie de mes proches ? NAON ! Je ne négocie JAMAIS comme ça… menacer mes amis, c’est comme qui dirait dangereux pour la santé de quiconque ose se risquer de me faire tanguer sur une corde aussi instable et sensible. Pas touche à ma pseudo famille ou sinon ça va faire mal. Depuis le temps, je pensais que ce principe avait été vu et subit pour à peu près toutes personnes osant m’accoster pour me sollicité une faveur. Tu ne peux pas test. N’essayez pas d’avoir le contrôle, d’une manière ou d’une autre, je le possède. N’essayer pas de me faire chanter sous prétexte d’aller cramer les êtres qui me sont si chers, parce que, dans l’immédiat, c’est vous-même qui cramerez avant même d’avoir eu le temps de gueuler : EH ! OH ! T’ES MALADE !?

Ce qui s’est produit lorsque ces trois bozos de très haut calibre sont venu me voir pour me présenter un contrat douteux et visiblement amateur. Ledit contrat ? Mouarf ! Rien de bien complexe : Kidnapper un couple diabolique qui avait pour hobby de piquer des portefeuilles et sac à main de fortunes appartenant à des clients fortunés trainassant un peu partout dans divers endroit branchés de cette  ville de barges. Ledit couple a volé un truc au trio de merde, le trio de merde a entendu dire que le couple diabolique erre en ce moment même dans un bar quelconque et le trio de merde est donc venu me voir  pour que je sois le 'Chauffeur-Gants-D’aciers-De-La-Situation parce que sinon ma pseudo famille risquerait d’entendre parler d’eux.' Laughing my ass off !!!!!!

- Tu me dois un nouveau jukebox, une nouvelle table et une bouteille de Jack Daniel’s, O’Malley ! ça, c’est la voix de Alo fâché qui vient tout juste d’exploser dans mes oreilles, me faisant hausser un regard désespéré vers le plafond. Bon ! comment alléger les dédommagements et satisfaire le propriétaire pas content ?! Héhéhéhé ! Pile poils, vous mettez le doigts dessus !

- Pour dix milles dollars, j’accepte le contrat, les raclures ! que je soupire, lançant un regard entendu sur le trio de merde égaré un peu partout dans le foutoir qu’est devenu le bar.

- Marché conclu, approuve Rotules Pétées…


- Bichette ? J’interroge,  incrédule, alors que je viens tout juste d’ouvrir la porte du coffre arrière de la vieille bagnole que j’ai su conduire malgré mon état d’ébriété plutôt sévère. L’éclaire de perplexité qui me traverse présentement la figure est énorme, éléphantesque et immense. What the fuck ?! Barbarella. Je viens tout juste de kidnapper Barbarella ?! Je dois casser la gueule à Barbarella ?! Barbarella  est en couple ? Zhe couple que le trio de merde traque pour soulager leurs représailles ?

Ok… qu’est-ce qui se passe ?

Cette question à peine germée dans mon esprit, que j’entends beugler dans mon dos un genre de : IL EST DE MÈCHE AVEC EUX et suivit d’un BIM ! même pas drôle brutalement perçu sur l’arrière de mon pauvre crâne tout sonné et confus. Rotule Pétées a ordonné à Narines Sanguinolentes de m’assommer à grand coup de planche de bois en arrière du crâne… ce qui bien sûr a été exécuté et explique présentement pourquoi est-ce que je vois tournoyer autour de ma tête trente-six chandelles. Celui que  j’aurais autrefois balancé dans le jukebox ne se fait pas prier pour soulager sa rancœur à mon égard, profitant de mon déséquilibre colossal pour plaquer ses mains livides sur mes omoplates et m’envoyer valser la tête la première dans le coffre où larvouille encore et toujours Roxane. Tant bien que mal, à voir mon énorme charpente draconienne, le trio de merde a réussi m’empiler sur Barbarella et à refermer la porte du coffre…. Ne me demandez pas comment ils ont réussi mais la donne n’est pas moins nickel : Bichette et moi se tapant le gros fun noir de nos vies… dans le coffre d’une bagnole rouillée et recelée dans une ruelle quelconque… PRICELESS !

Et sinon… on sort d’ici comment ?

© fiche & gif by disturbed (alias moua et c'est pas touche xD)
song by Placebo

Revenir à New-York... En voilà une idée idiote. Depuis son retour dans cette magnifique pomme pourrie jusqu'au trognon, elle n'avait que des ennuis.... En tout cas, bien plus qu'elle n'en avait usuellement. D'habitudes, c'était elle qui allait au devant des problèmes. Là... Les problèmes venaient à elle avec une facilité déconcertante. Un peu comme si on lui avait collé un aimant à malchance. Se retrouver enfermée dans le coffre d'une voiture... c'était probablement l'une des pires choses qui pouvait lui arriver en ce début de soirée déjà merdique. Se retrouver coincée dans le coffre d'une voiture avec un gros costaud répondant au doux nom de Salem? C'était assurément la pire chose pouvant lui arriver. Il bouffait le peu d'espace qu'elle avait. Elle se sentait aussi serrée qu'une sardine dans une boîte pleine à craquer. Une chance pour la blonde qu'elle n'ai plus besoin de respirer depuis longtemps.

- Je ne veux même pas savoir pourquoi on se retrouve là, soupira la poupée blonde, soudainement blasée par ce genre de situation. La prochaine étape se sera quoi? Un cercueil?! Fermant les yeux, elle se laissait chahutait dans tout les sens, un peu comme si elle se trouvait dans un shaker. Voiture de merde. Amortisseurs de merde. Moteur de merde. Ses bières de tantôt se bousculaient dans son estomac, la rendant légèrement malade. Merci à qui? Merci à Salem.

Elle ne voulait même pas prendre la peine de lui demander si il avait un plan. Elle ne voulait même pas prendre la peine de lui demander si une idée quelconque lui venait en tête. La vampire préférait encore analyser la situation toute seule et se débrouiller par ses propres moyens. Salem... C'était un paquet d'emmerdes ambulantes. Le genre de personne à ne pas fréquenter si on voulait avoir une petite vie tranquille, avec une belle maison et une clôture blanche autour de son grand jardin. Salem... C'était le genre de personne à ne pas avoir dans son cercle d'amis si on aspirait à une vie tranquille. Néanmoins, Salem c'était le genre de gars à avoir dans son entourage si on voulait une personne fiable. Il avait ses défauts... Non, en fait, il avait un paquet de défauts... Mais il était loyale et c'était devenu une qualité tellement rare que Roxane passa outre le fait qu'à cause de lui elle se soupçonnait d'avoir une tendance claustrophobe.  

- Et au passage, je t'en veux toujours de m'avoir abandonné dans une benne à ordure, marmonna la poupée blonde, boudeuse.

Mais bien que boudeuse... Les petites mains de la vampire commencèrent à se promener sur le corps viril de notre lycan. Concentrée, le moindre mouvement lui demandait des efforts dû au manque de place et à l'obscurité des environs.

- Quand je me suis réveillée, je n'avais plus mes chaussures. Mes cheveux ont empesté pendant des jours et pire que tout... quand je me suis réveillée il faisait jour. J'ai du rester toute la journée au fond de cette benne, enfermée, attendant le couché du soleil.

Bien qu'elle murmurait, la colère qu'elle avait ressenti le jour-là grimpait en elle. Une colère qui transparaissait très clairement dans sa voix à mesure que les mots s'alignaient les uns après les autres. En d'autre circonstance, elle lui aurait probablement encastré un objet pointu à quelque part dans sa chair tendre... Malheureusement, la situation ne s'y prêtait pas. Elle continuait tout simplement à promener ses mains sur lui, jusqu'à trouver une belle bosse. Voulant s'assurer qu'il s'agissait bien de ce qu'elle cherchait, la blondinette tâtonnant un long moment, promenant ses doigts manucurés sur ce renflement salutaire.

- Jackpot, souffla la vampire, enfournant une main dans la poche arrière de Salem. Quelques secondes plus tard, elle se retrouvait avec le cellulaire du lycan. Malgré l'urgence de la situation, la blondinette prit quand même le temps de fouiner un peu, regardant rapidement les textos reçus. Certains prénoms revenaient plus d'autres. Dans certains cas, l'on pouvait même appeler ça du harcèlement. Un peu par hasard, elle choisit d'appeler Exekiel. Exekiel... ça sonnait bien comme prénom. J'espère que ton ami Exekiel pourra nous sortir de là.

Une sonnerie. Deux sonneries.... Trois sonneries....

© disturbed