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 Intruder. [PV Salem]

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Ashley H. Colby
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MessageSujet: Intruder. [PV Salem]   Intruder. [PV Salem] EmptyVen 30 Mai - 16:40

Intruder

Feat Salem  L. O'Malley

Ashley se réveilla dans un cri de crainte, cette nuit-là. Avant même de s'en rendre, elle était assise, droite comme un I, à observer sa chambre plongée dans la pénombre avec de grands yeux inquiets. Son coeur battait la chamade dans ses oreilles, ne rendant l'ambiance que plus oppressante encore. Il faisait bien trop noir dans cette pièce, mais comment pourrait-elle amener la lumière sans quitter la sécurité de son lit ?

La rouquine se sentait ridicule, bien sûr. Elle savait bien que rien ne se cachait dans sa chambre, bien qu'elle ne pouvait plus affirmer que les monstres n'existaient pas. Il s'agissait uniquement de cette peur irrationnelle que les gens ressentent lorsqu'ils viennent de s'éveiller d'un cauchemar. D'ailleurs, il lui était impossible de se rappeler du sujet de celui-ci. Quelque chose à propos des morts voulant emmener leurs proches avec eux, et de son père. Son père... Ce qu'il pouvait bien lui manquer ! La jeune femme finit par se calmer un peu et se leva, tirant les rideaux afin de laisser pénétrer les rayons lunaires. La nuit n'était pas particulièrement belle. Des nuages épais couvraient le ciel et la pluie menaçait de tomber à tout instant. Une brise calme et lourde soufflait. Un soupire échappa à la sorcière. Il devait être près de deux heures du matin. Pourtant, elle se sentait bien incapable de dormir davantage.

La demoiselle descendit donc au rez-de-chaussée, un brin intimidée. La maison était vide, en cette nuit. Sa sœur était chez des amis et sa mère en déplacement pour le travail. Cette solitude soudaine ne l'avait pas intimidée. La libraire comptait bientôt se trouver un appartement où vivre seule et cette expérience servait de test. Serait-elle apte à vivre d'elle-même ? Pour l'instant, il n'y avait pas de problème, hormis ce cauchemar. Ashley avait beau se concentrer, elle ne parvenait pas à mettre le doigt sur les détails de celui-ci. Alors qu'habituellement elle n'en faisait pas de cas, elle avait cette fois l'impression que c'était important, qu'il ne s'agissait pas d'un rêve ordinaire... Enfin.

La jeune femme se prépara un petit quelque chose à manger en tentant de ne pas tout faire cramer. Elle s'installa ensuite au salon, allongée sur le canapé, et commença à manger en silence. Ses pensées n'étaient qu'un tourbillon d'images et d'idées en règle générale suffisamment divertissantes pour lui éviter d'allumer la télévision. De toute façon, l'appareil commençait à rendre l'âme depuis belle lurette. Il fallait souvent s'acharner dessus pendant une quinzaine de minutes avant de pouvoir regarder quoi que ce soit. En fait, toute la maison semblait être dans cet état. Bien qu'elle soit en bon état et très propre, on voyait bien que les années avaient usé la structure et que le maigre revenu de la famille ne permettait pas de se concentrer sur ces problèmes. Néanmoins, comme bien des domiciles étaient dans cet état à notre époque, cela ne gênait pas vraiment. Sans compter le fait que la demoiselle y était habituée, n'ayant jamais rien connu d'autre.

Par la fenêtre, elle entendait des éclats de voix, provenant sans nulle doute du bar un peu plus bas dans la rue. Un soupire de découragement lui échappa. C'était commun. L'endroit était connu pour ses bagarres et la population sombre, dépravée, qui le fréquentait. Elle ne parvenait pas à s'y faire. N'y avait-il pas mieux à faire que de se battre comme ça ? Par exemple, chercher à changer la façon de faire dans cette ville ? Chercher à faire changer l'avis des Originels ? S'imposer un peu ? Se trouver un job ? La rouquine posa son assiette au sol et s'étira de tout son long. Puis, avant même de s'en rendre compte, elle glissa de nouveau dans un sommeil léger et agité.

- P-papa...

Elle s'éveilla de nouveau en sursaut, mais pas pour les mêmes raisons cette fois. Était-ce bien un bruit qu'elle venait d'entendre ? Ashley était convaincue que ce n'était pas l'un des nombreux craquements de la maison. Un regard au ciel nocturne lui indiqua qu'elle n'avait pas dormit bien longtemps. Un quart d'heure, une demi-heure, peut-être. La pluie avait commencée à tomber, puissante, lavant les rues. Avant que la demoiselle ne puisse pousser davantage sa réflexion, un nouveau bruit se fit entendre, plus près. Elle déglutit nerveusement. Des voleurs, ici ? Il y avait des cibles bien plus intéressantes, pourtant. Elle se maudit soudain, à voix basse. La porte. Avait-elle pensée à la verrouiller avant de se coucher ? C'était sa mère qui s'en occupait, normalement.

La sorcière se leva en silence et prit la lampe sur pied près d'elle, la débranchant du mur. Elle serra avec force le mat entre ses mains pâles et le souleva, coinçant le fil dans sa mains pour pouvoir se servir de la prise électrique comme d'une masse. C'était bancal, certes, mais déjà mieux que rien. Elle prit une grande inspiration avant de sortir du salon, laissant ses pieds glisser au sol sans bruit.

C'est ainsi que la frêle silhouette de la rouquine se glissa dans un bond derrière celle de l'intrus, qui pour une raison obscure se trouvait dans la salle de bain.

- Je vous préviens, j'ai une arme et je n'aurai pas peur de m'en servir ! s'exclama-t-elle avec force, serrant plus fort sa lampe. Il était hors de question de se laisser voler à sa première nuit passée seule !

Son regard, cette nuit noisette, examina avec attention le présumé voleur. Sa prise se fit immédiatement moins menaçante alors que son regard se teintait de surprise et d'hésitation. Il s'agissait d'un homme, vraisemblablement blessé. Il saignait, mais il lui était impossible de voir d'où. Étonnée, la demoiselle recula d'un pas. Il lui était impossible d'attaquer quelqu'un déjà blessé, mais...Il demeurait chez elle, par infraction. Ashley cligna plusieurs fois des yeux, cherchant quoi dire pendant quelques secondes. Elle devait sembler bien ridicule, avec sa nuisette trois tailles trop grande, ses cheveux encore ébouriffés de sommeil, son air éberlué et sa lampe.

- ... Que voulez-vous ? Vous êtes... blessé ? Question débile.



Dernière édition par Ashley H. Colby le Jeu 17 Juil - 17:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Intruder. [PV Salem]   Intruder. [PV Salem] EmptyMar 10 Juin - 9:14




kids with the pumped up kicks

- you better run, better run faster than my bullet -


L’eau immaculée des cieux en pleure fracasse et éclabousse sans aucune pudeur le bitume poisseux. La nuit est fraiche, le dôme d’ébène juché au-dessus de ma tête semble bien bas, offrant un firmament sans astres, les pierres lunaires servilement dissimulées par les nuages opaques et prestes qui défilent à la hâte dans ce fourreau aux reflets d’encre. Essoufflé, harassé, les semelles de mes Rangers martèlent lourdement l’asphalte,  brisant les miroirs cristallins des innombrables flaques d’eau tapissant les trottoirs miteux. Contre les parois cimentées des géants buildings m’écrouant, les échos de ma course effrénée se répercutent tapageusement, escortant le rythme feutré de mon parcours céleste ébréché dans les rues malfamées de l’arrondissement de Brooklyn. Époumoné, éreinté, je ne peux cependant pas cesser de courir, me démenant comme un petit démon alors que je cherche à fuir le Diable sardonique qui me pourchasse hardiment.  Adversaire invisible et redoutable, j’ignore encore si j’suis parvenu à le semer en m’enfonçant dans les gorges de ces dédales de ruelles humides et aux ombres inquiétantes. Ordinairement plus agile et rapide, ma course se freine dangereusement, mes grandes enjambées ralentie par mon état que je dois bien avouer inquiétant et répugnant. Le tout offrant à mon sprint véloce des allures de promenade de santé. Je m’érafle douloureusement la chair des paumes, pour m’éviter d’embrasser à pleine bouche le mur de brique qui se plante nonchalamment devant moi lorsque je m’engage dans ce virage trop serré et trop étroit. Impasse, en tortillant mon corps massif dans tous les sens praticables, en m’arrachant de la gorge quelques grognements d’inconfort, le cri strident faisant vibrer mes cordes vocales, je parviens à faire glisser mon corps entre les deux murs et enfin à me sortir de cette voie serrée… qui s’ouvre sur un horizon que je qualifierai de paisible quartier résidentiel.  

Je titube sur le trottoir, ma paume égratignée se braquant instantanément sur mon flanc fragilisé, sentant suinter sur mes doigts tremblotants et glacés la rigole d’hémoglobine imbibant généreusement le textile imputrescible de ma vieille veste en cuir usée jusqu’à la corde. Je grimace, tressaille de douleur, je grimace de nouveau, moue qui se perd au travers le fer de mes traits tirés par la fatigue. Mes deux billes d’un bleu javellisé se lèvent lentement vers l’horizon abstrus, l’âme crépusculaire a ensevelie tout le quartier, étalant ici et là des auréoles de lumière afin de laisser rayonner la vie au cœur de ces noires ténèbres. Je m’engage vers l’étendu de sérénité qui s’offre devant moi, mes lourds pas indolents foulant la pelouse boueuse d’un jardin quelconque du premier domicile que je rencontre. Dans lequel je me vois déjà entrer par infraction, sachant qu’à peu près n’importe quelle porte cède docilement sous ma poigne herculéenne.

En un cliquetis de mécanique autant réconfortant qu’incroyablement stupide, j’ouvre la porte. Mes fins sourcils blonds désormais tricotés serrés sous mon front barré par une creuse ride de perplexité, incrédule de la savoir déverrouillée et n’arrivant pas à croire en la simplicité de ce jeu d’enfant. Et c’est sans trop me poser de question que je m’engouffre dans l’abysse, prenant soin de refermer -et verrouiller- la porte derrière moi alors que slalome au travers des meubles et repère au loin dans ma vision périphérique la pénombre d’une pièce qui, j’en mettrai mon bras complet au feu, s’avère être la salle de bain.

Bon. Je vous épargne le passage où je m’élance dans les toilettes. Ça sauve du temps et de la lecture. Pour arriver et plonger directement aux faits.

Une main moulée contre la bordure de levier, la jumelle, tremblotante, maladroite, levée à la hauteur de mon visage livide perlant de pluie et de sueur, je regarde, yeux plissés, le joli et charmant petit pot de crème gisant aux creux de ma poigne faiblarde.  

- Sérieus---ement ? que je grogne dans ma barbe, vindicatif, alors que je balance par-dessus mon épaule le récipient qui ne m’est d’aucun intérêt, pour derechef aller fourrer ma paluche malhabile dans l’armoire juchée au-dessus du lavabo. À quoi ça sert d’avoir une pharmacie, si les propriétaires de cette demeure ne sont même pas fichus d’y entreposer des médicaments et autre trucs essentielles à la survie de tous bons citoyens qui se respectent ? Les étagères sont parsemées d’un tas de trucs et de bidules, tel que de la crème à rasée, de l’eau de Cologne,  des bouteilles de parfum, des exfoliants pour la peau, à aller de la soie-dentaire, à des rasoirs, pour revenir à de la pâte à dents et s’égarer dans un rang de baume pour les lèvres et vernis à ongles. Il y a de tout… mais pas l’ombre d’une satanée trousse de soin dans le foutoir de cet arsenal. J’attrape du bout des doigts ce machin métallique qui sert à courber les cils, dévisageant l’outil quelques instants avant de le balancer sans aucun ménagement sur le côté et de dégénérer dans la quiétude de la maisonnée endormie un fracas tumultueux lorsque l’objet s’écrase dans la baignoire. Si la douleur et l’urgence ne me rendaient pas pantin de leur malice, fort probablement, je me serais bouffé les poings d’un tel maque de subtilité et de discrétion… pour l’heure, j’ai une plaie profonde à guérir et j’ai désespérément besoin de cette satanée trousse de soin pour le faire !  Et c’est en pestant un chapelet de jurons que je fous la zizanie sur les étagères, ma paluche maladroite accrochant ce n’importe quoi qui s’écroule illico dans la cuve de levier, le tout assisté par la rumeur de ce cri hâbleur qui explose dans mon dos, me crispant sitôt l’échine et m’obligeant à faire volte-face sur la source de la voix menaçante.

- Je---

What the… mes deux billes de saphir se posent dans les prunelles chocolat de l’ennemie potentielle… que je découvre cramponnée à une lampe et qui esquisse un petit bond craintif sur l’arrière lorsqu’elle m’aperçoit. Son petit cœur affolé bat la chamade dans le treillis recourbé de ses côtes, sa frêle silhouette d’albâtre flottant dans le fourreau de sa nuisette trop ample alors que dans ses yeux je ne lis rien d’autre que de la peur fusionnée à de la… compassion ?

- Aide-moi, ma voix enrouée peine grandement à flotter dans l’air, obstruée par mon souffle absent qui me brûle littéralement les poumons après chaque respiration. Mes yeux se baissent lourdement vers les carrelages du sol, observant la marre pourpre et rutilante qui m’auréole et qui ne cesse de s’accroître.

- Je ne te ferai aucun mal.

Vu mon état, c’est franchement crédible ; une blessure faite à l’argent n’étant jamais propice à la rixe et aspirant seulement une douleur sourde et hurlante qui vous fait halluciner des éléphants roses.  

- J’ai de coincé entre les côtes… les fragments d’une dague en argent.

Ces enfoirés de videurs, ils m’ont enfoncé dans la chair ces armes blanches avec l’énergie de ce cuisinier qui cherche à attendrir son beefsteak.

- Retire ces saloperies et je te promets que plus jamais tu me reverras. 


Dernière édition par Salem L. O'Malley le Sam 5 Juil - 21:51, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Intruder. [PV Salem]   Intruder. [PV Salem] EmptyMar 10 Juin - 20:19

Intruder

Feat Salem  L. O'Malley

Du sang. Il y en avait partout. Ashley avait vraisemblablement sous-estimé la gravité de la blessure. Elle qui s'attendait aux simples conséquences d'une sale bagarre... Dire qu'elle avait horreur du sang. Non pas peur, pas dans cette ville, un simple dégoût. Ce liquide voulait dire tant de chose dans cette cité corrompue jusqu'aux entrailles... Un frisson lui parcourut l'échine alors que l'intrus la fixait, vraisemblablement aussi surpris qu'elle. Néanmoins, il valait mieux ne pas s'attarder à cela. L'homme avait clairement besoin de soin, et ce n'était pas en fouillant dans les cosmétiques - appartenant principalement à sa sœur aînée, et les crèmes de sa mère - qu'il trouverait quoi que ce soit. Dans la famille, la cadette à elle seule suffisait amplement à prodiguer les soins de base. Tout au plus, il y avait bien une boîte de pansements, perdue dans les tréfonds avec un peu de désinfectant. Rien de plus.

La jeune femme eut un léger sursaut lorsqu'il lui demanda de l'aide. Bien sûr. Pour le moment, il ne semblait pas en état de lu faire de mal et il confia lui-même que ce n'était pas dans ses intentions. Tout de même, il demeurait plutôt impressionnant. La rouquine posa lentement son arme improvisée, hésitante. Et s'il l'avait cherché ? Était-ce un criminel recherché ? La demoiselle pinça légèrement les lèvres, passant sa main contre son visage. Ses sens étaient toujours engourdis par le sommeil. Déjà qu'elle n'était pas du genre à trop réfléchir, alors dans de pareilles conditions...

-  J’ai de coincé entre les côtes… les fragments d’une dague en argent.

De l'argent ? Un lycan, donc ? Un vampire, peut-être ? Étaient-ils aussi sensibles à ce métal ? La sorcière ne s'était jamais réellement penchée sur la question. De toute manière, ce n'était pas le bon moment. L'un comme l'autre, cela devait être particulièrement douloureux. Cette fois, Ashley relâcha complètement son arme. Elle avança prudemment vers le blond, comme l'on approche d'un animal blessé qui risquerait de mordre. La jeune femme ne le connaissait aucunement et ne pouvait donc pas prévoir ses réactions. Il valait mieux y aller doucement. L'homme affirma que si elle l'aidait, elle ne le reverrait plus jamais. C'était une idée, mais elle en avait une meilleure en tête.

- Je ne vous demanderai pas une telle chose. Par contre, si vous pouviez tout ranger une fois terminé, ce serait pas mal. Ma mère revient demain et serait furieuse. Un sourire doux vient se dessiner sur ses lèvres.

La rouquine passa derrière la masse de muscles et baissa le couvercle de la cuvette. D'un geste de main, elle l'invita à s'assoir. Sn instinct lui dictait de l'aider, peu importait ce qu'il pouvait bien lui faire. Ce n'était pas son genre de refuser, de toute façon. Quelqu'un pourrait avoir une arme braquée sur sa tête, elle chercherait tout de même à l'aider. Ridicule, naïf, innocent ? De la simple bonté ? Allez savoir. Toujours était-il que la sorcière se mit à farfouiller dans la pharmacie, dégotant une pince à cils et de quoi stopper le saignement pendant la délicatement extraction, par précaution. Elle prit une petite serviette à main propre, qu'elle roula soigneusement avant de la tendre au blessé. Ashley ne pouvait se permettre de sous-estimer la douleur que pouvait provoquer le contact prolongé d'un tel métal sur une plaie.

- Mordez. Et évitez de trop bouger, je n'en ai pas pour longtemps.

Sa voix demeurait douce, mais ferme. La demoiselle n'était pas connue pour être brusque ou rancunière. Il fallait qu'il se détende autant que possible. Ce n'était déjà pas évident de faire une telle opération à cette heure, sachant que chaque mouvement le ferait souffrir, alors s'il se mettait à gigoter... La rousse leva l'interrupteur, laissant la lumière baigner la pièce. Elle voyait plutôt bien dans le noir. Néanmoins, un peu plus de clarté ne pouvait pas causer de tort.

- Pensez à comment m'expliquer comment vous vous êtes retrouvé avec une blessure à l'argent, si vous voulez bien.

D'une pierre deux coups : de quoi lui occuper l'esprit et des réponses. Malgré ses actes qui paraissaient naturels, la jeune femme ne perdait pas de vue l'étrangeté de la situation. Elle s'agenouilla avec douceur près du présumé voleur, relevant délicatement le haut trempé pour avoir une meilleure vue. Sans malice, elle remarqua qu'il était bien sculpté. Un travail physique, peut-être ? Elle grimaça à la vue de la plaie. Poignard, sans le moindre doute. Sa main se posa fermement près de la blessure, dans l'espoir de le maintenir un peu plus tranquille. La partie délicate débutait. Ses doigts libres agrippèrent solidement la pince à cils.

Il lui fallut quelques minutes de torture pour terminer son œuvre. Ashley tentait d'empêcher ses tremblements alors que celui qu'elle tentait d'aider devait souffrir atrocement. Heureusement, les fragments étaient bien visibles. Le plus compliqué était de les retirer. Elle commença par y aller tout doucement, en évitant de toucher la chair à vif, puis opta pour un coup bien sec. Par la suite, elle y alla à la préférence de la créature, se fiant à ses réactions. Cinq. Cinq fragments. Le coup avait dû être d'une violence inouïe. Heureusement, ils n'étaient pas très gros, le plus volumineux devait faire trois centimètres sur deux. Maintenant, c'était au tour de sa magie de jouer. Mais tout d'abord...

- Je m'apprête à vous rendre un grand service. Si cela s'ébruite, je m'arrangerai pour vous retrouver. C'est clair ?

Ashley avait tenté de paraître un minimum menaçante, sans grand succès. Plutôt que des menaces, sa voix laissait transparaître une certaine crainte. Le sujet était délicat et l'ombre de la peur planait toujours silencieusement sur la famille de sorcières résidant dans un arrondissement réservés aux humains. Techniquement, elles l'étaient bien, mais ne pouvaient pas prévoir à quel point les Originels pouvaient être pointilleux. Elle se leva tout de même un instant pour allez fermer les rideaux, avant de revenir au blessé. Elle cligna des yeux. La plaie commençait déjà à se refermer, d'elle-même.

- Ah ? Lycan, ou vampire ? fut sa seule réaction. L'argent lui avait déjà fait comprendre qu'il n'était pas humain. Ce phénomène venait de le confirmer.

Bon. Finalement, il n'aurait peut-être pas besoin de sa magie. Néanmoins, la régénération semblait lente. La jeune femme s'humecta les lèvres. La blessure avait tout de même été causée par de l'argent, pas vrai ? La petite prit un grande inspiration et posa la main directement sur la plaie, laissant son don s'occuper du reste. Une lumière blanche, vive, engloba sa main et dessina un cercle presque parfait autour de la zone à risque, aidant les cellules à se régénérer à un rythme effréné. Rapidement, il n'eut plus trace du coup de poignard, pas même une fine cicatrice.

Ashley retira donc sa main, le souffle plus rapide, les jambes cotonneuses. Elle se redressa lentement, pas très solide, prenant appui sur le comptoir. Un petit regard fut tout de même adressé au jeune homme.

- Ça va mieux ? Un nouveau sourire, cette fois un peu plus faible. Une véritable habitude. Il y a de quoi nettoyer le sang dans le placard à gauche de l'entrée. Je me charge de remettre de l'ordre ici.... monsieur...?

Il était vrai que savoir son nom, ce ne serait quand même pas du luxe.



Dernière édition par Ashley H. Colby le Jeu 17 Juil - 17:24, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Intruder. [PV Salem]   Intruder. [PV Salem] EmptyJeu 10 Juil - 21:53




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- you better run, better run faster than my bullet -


Elle n’aspire en rien une menace quelconque. Elle n’inspire absolument aucun danger. Petit bout de femme tout en douceur et nervosité. Petit bout de femme tout en douceur et nervosité qui cherche en vain à défendre son territoire. Réaction somme toute normale puisque je suis le bourru et musculeux barbu qui s’est lâchement invité dans sa demeure et qui a foutu un bordel monstre dans les produits cosmétiques. Je peux jouer les grosses brutes épaisses, laisser aboyer le loup paisiblement endormi dans le creux de son tombeau, pour l’effrayer que davantage et la contraindre de me venir en aide. Je peux le faire, mais je sais que la rixe est inutile. Pourquoi agiter les armes alors qu’on peut tout simplement laisser tomber sa garde et obtenir en toute passivité ce que l’on a le plus de besoin ? Les vapeurs exécrables de notre monde déjanté m’ont depuis le temps appris à user de mes poings et de mon très mauvais caractère pour me faire entendre et comprendre. Ce soir, face à ces grands yeux chocolat qui me dévisagent avec trouble, j’enterre tout simplement la hache de guerre et mets les mœurs en sourdines.

C’est pas normal… mais dans cette foutue ville merdique… le commun et le normal ont depuis longtemps déserté nos rues. Je m’accroche donc à cet espoir stupide que la jolie et vulnérable rouquine cède à l’étincelle de pitié que je vois reluire dans la profondeur de ses pupilles. Je me cramponne à cet espoir stupide comme si ma vie en dépendait… et pour ne pas changer : elle en dépend terriblement.  Ça va mal. Je vais mal. Un feu ardent et crépitant consume le treillis recourbé de mes côtes fêlées, mon torse se gonflant d’une respiration erratique et haletante, sentant les éclats d’argent me ciseler et me déchirer la chair meurtrie à vif. Mes yeux dilatés et égarés dans leurs orbites prenant peine à s’accrocher à la réalité alors que mon monde est littéralement en train d’exploser. Seul ce petit bout de femme semble rester immuable et stable en plein cœur de cette spirale infernale. Et je la dévisage, misérable, minable, fragile, soldat de plomb que les contrecoups de la vie ont une fois de plus saccagé et bosselé. À la dérive, perdu entre les deux rives, déchiré entre les élans de vertige et de léthargie qui me malmènent de leurs poignes belliqueuses.  Je la vois se répartir enfin de son arme improvisée. Je la vois se mouvoir et entrer enfin dans la pièce lugubre. Je l’entends me murmurer des paroles. Sa voix si douce et sereine parvenant à faire taire ce torrent se répercutant en échos contre les cloisons osseuses de mon crâne trop lourd. Mes deux billes de saphir se dégivrant peu à peu de leur austérité usuelle pour se réchauffer d’une petite flamme doucereuse se trémoussant tel un éphémère.

- Je laverai les craques de tuiles à la brosse à dents et lustrerai l’évier à avec ma propre langue en gage de ma gratitude. Ta mère ne saura même pas que je suis venu ici, tant que le tout brillera de propreté, que je promets, d’une voix brisée et sourde alors que je laisse me contourner la jolie poupée de porcelaine. Dans un sens, cette phrase à elle seule relui une vérité beaucoup plus sombre et patibulaire… mon gagne-pain m’ayant au fil des ans appris à bien effacer mes traces et bien savoir nettoyer les carrelages d’un plancher laqué par la liqueur vermeille.

Aveuglé et ébloui par le puits de lumière plombant tout juste entre les quatre murs de la minuscule pièce, par-delà mes paupières furtivement batifoles, je vois la petite main menue de la propriétaire des lieux se tendre et me présenter la cuvette. Docile, au bord de la syncope, j’acquiesce à son invitation et d’un simple petit pas balourd je viens écraser mon cul sur le couvercle de la cuvette. La voix douce et rassurante de la mystérieuse samaritaine flotte de nouveau dans la quiétude de l’atmosphère, mon regard égaré et affligé par la grisante torpeur délirante se hisse vers la source salvatrice, tombant nez à nez avec la serviette fidèlement tendue vers moi. Un brin incrédule d’une telle vision, j’arque l’un de mes fins sourcils blond et dévisage l’objet avec scepticisme. Comprenant visiblement mon trouble, la jolie rouquine au visage d’ange précise que c’est pour mieux encaisser la douleur.

- Ah. D’accord. Que je bafouille, et d’un faible geste de la main, j’attrape la serviette et l’encastre entre mes lèvres crispées. Mes canines s’enlisent dans le moelleux textile alors que du coin de l’œil je vois s’incliner à mon niveau la mirifique silhouette de ma grade malade. Du bout des doigts, elle agrippe la bordure de mon t-shirt  imbibé de sang et d’eau céleste, ne tardant pas à exhibée mon flanc fragilisé et la plaie profonde qui me mord la viande à belles dents.

Appréhendant les augures des prochaines minutes, mes traits de fer se décomposent amèrement alors qu’à grands coups de dents assassines, je mordille le linge toujours fourrée dans ma gueule. Me prêtant au jeu, en bon entendeur, j’accepte de lui parler du calvaire que je viens tout juste de traverser, n’ayant aucune envie de lui mentir et de transformer les horreurs de notre monde de fou en un joli compte d’éléphant rose et de licorne.

- Il y a eu une embuscade, dans ce bar, au coin de ta rue. Une histoire de règlement de comptes entre deux gangs de rue. J’ai—AAAAAAAAAAAHHH !!!!!!! j’interrompt mon récit, happé par le crochet de la douleur grisante que je sens fourrager ma chair, la cime affilée et métallique de la pince à sourcils s’envase entre mes côtes, faisant chanter mes nerfs et tendons telles les cordes de ce violon qu’on afflige. Un puissant éraflement détonne à l’arrière de mon crâne pour se disperser sur mon cuir chevelu et s’embourber dans ma matière grise. Elle se fraie un funèbre chemin dans ma cervelle, grugeant absolument tout sur son passage, la résonnance désaltérant mes sens. Seule la douleur persiste, mes paupières embrassent alors lourdement l’obscurité, mon poing de se resserrant contre la serviette que j’enfonce presque au creux de ma trachée, pour mieux supporter ces élans de torture.

- J’ai pas trop comprit ce qui se passait. Des ennemis, dans cette ville, j’en ai beaucoup. Et les deux clans qui se confrontaient ce soir, ils étaient en fait associés et avaient pour but de me liquider. Bref, j’suis tombé dans un piège à con. Et que trop tard, j’ai capitulé ce qui allait se produire si je---UGH ! Bon sang ! C’est pas des pinces que t’enfonce entre mes côtes, mais un putain de marteau piqueur ! Gnia ! Gnia ! Gnia ! Je râle beaucoup mais ne mords pas… et ne bouge pas non plus, sachant qu’en gigotant, la besogne chirurgicale risque de s’étaler sur de longs écarts et franchement non merci !  Paupières closes, je ne sais pas ce que farfouille la jolie rouquine entre mes côtes, mais je peux avoir une idée limpide de la manœuvre et deviner sans peine qu’elle extirpe les corps étrangers de ma viande sanguinolente.

- Une baston a donc éclatée dans le bar. Dans le chaos, un videur m’a encastré dans les côtes cette satanée dague en argent. J’ai pris jambes à mon cou et voilà où j’en suis rendu.

The end. Et en parfait synchronisme, le crochet de la douleur grisante cesse de fourrager ma chair. Incrédule, j’ouvre les yeux, repère la silhouette de ma garde malade qui s’accapare à rabattre les rideaux sur le carreau de la fenêtre et de me murmurer une menaçante mise en garde que je ne saisis qu’à grande peine.

- Hein ? phrase stupide et conne, je le confesse, mais j’ai comme qui dirait légèrement trop la tête dans les fesses pour assimiler quoi que ce soit. Mu de mystère, je reste donc là assis sur la cuvette et attends une quelconque illumination de Dieu le tout puissant.  La jolie rouquine gagne de nouveau mon niveau et me demande avec stupéfaction qu’elle genre de bestiole je peux être.

- Euh… lycan…

Et sans demander son reste, la poupée de porcelaine s’incline vers moi et vient poser sa paume sur ma plaie esquissant déjà les premiers signes de la cicatrisation. Les fins doigts et la paume de ma soigneuse se nimbent d’une parfaite auréole éblouissante et rutilante. Un cercle de lumière diffuse et immaculé venant teinter nos visages d’albâtre d’un éclat encore plus livide. Dubitatif, mes sourcils se hissent tels des accents circonflexes et mes yeux s’arrondissent telles des soucoupes. J’observe le phénomène, sentant la chair ciselée et meurtrie à vif de ma plaie béante se déplacer… se rapprocher… se… raccommoder… se réparer. What the--- ?

Plus de douleur. Plus de coup de poignard. Rien. Absolument rien. Lorsque la belle rouquine retire sa main, incrédule, je ne peux m’empêcher  d’aller effleurer du bout des doigts la zone anciennement à risque. Eh bah bon sang ! Comme un gamin lors d’un matin de nowel, mes yeux brillent d’émerveillement alors que la douce de voix de la poupée de porcelaine se manifeste de nouveau. Doucement, je lève les yeux vers elle, constate avec crainte qu’elle tangue dangereusement sur un équilibre de plus en plus fuyant. Inquiet, je bondis sur mes jambes et viens entourer mon bras de fer autour de sa taille de guêpe.

- Je… je vais bien. Très bien. Toi… par ailleurs, t’es aussi livide que le lavabo. Ça va ? que je murmure alors que je resserre mon étreinte contre son fragile petit corps ankylosé. Qu’est-ce que tu es ?

Question stupide. Je sais.

- T’as visiblement besoin de t’asseoir un peu. Écoute, ne te préoccupe pas du ménage et de l’ordre. Je m’en charge.

Ceci n’étant pas une proposition mais bien un ordre, sans attendre une quelconque réplique de la part de mon petit ange gardien, j’emboîte le pas vers la sortie de la salle de bain et avec la minutie du père qui prend soin de sa petite puce de fille, je guide et soutiens le corps de la rouquine contre mon flanc. L’un accroché à l’autre, on marche au salon, à où je viens asseoir la belle sur le sofa.

- Tu… tu bouges pas !

Illico, je me rue dans le couloir et me poste devant le placard. Matos en main, je retourne à la salle de bain pour faire une vraie Cendrillon de moi et lustrer les carrelages comme jamais avant je n’ai lustré de carrelages.

- Je… Mmm. M’appelle Salem, au passage, que je beugle au travers le cadre de porte alors que j’observe la chaudière se remplir peu à peu d’eau.

- Merci. Merci pour ce que tu as fait…

J’suis tellement pas doué pour ces trucs là… merde… 
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Ashley H. Colby
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✤ Âge personnage : 21
✤ Humeur : Bisounours
✤ Profession : Libraire
✤ Philosophie : Smile, everything's gonna be alright
✤ Localisation : Salem
✤ Pouvoirs : Guérison / Boucliers / Création de blessures (nécessite de se l'infliger à elle-même ou d'avoir un contact physique avec la cible, à l'endroit désiré)

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MessageSujet: Re: Intruder. [PV Salem]   Intruder. [PV Salem] EmptySam 19 Juil - 8:04

Intruder

Feat Salem  L. O'Malley
Une baston. Tout ce bordel avait été causé par une baston, par la folie de l'homme, sa violence innée. C'était complètement absurde. Néanmoins, une question craintive vint pointer le bout de son nez. Qu'est-ce que cet homme avait bien pu faire, quel genre d'actes pouvait-il commettre, pour que deux gangs vraisemblablement ennemis tentent de lui faire la peau ? Ashley ne pouvait que se douter que cela n'avait rien de rose. Un petit frisson lui parcourut la colonne vertébrale à cette pensée. Elle s'appuya un peu plus solidement au comptoir de la salle de bain, fermant un instant les yeux. Son don était un miracle de la nature, selon sa mère. Pouvoir effacer les plus viles blessures sans laisser la moindre trace, se régénérer sans crainte, presque ramener les gens des portes de la mort ! Néanmoins, ce pouvoir avait un coût énergétique monstrueux. La rouquine passa doucement une main contre son visage blême. Impossible de savoir si elle était parvenue à régénérer le sang du bel inconnu. Vu son teint plus coloré et l'expression de poisson rouge qu'il arborait, il était tentant de dire que oui.

Un petit sourire vint étirer ses lèvres. Elle avait réussit, encore une fois. Plus elle maîtrisait ce don, plus la sorcière pouvait réparer sans être K.O. Tant mieux, tant mieux. Peut-être que la résurrection serait dans ses cordes, un jour... Non. Ridicule petit être, te prendrais-tu donc pour Dieu ? Tu n'es rien d'autre qu'une guérisseuse de bas étage, pas spécialement efficace. Un coup de poignard et tu es sur le cul. Pourquoi de telles pensées ? Un petit gémissement plaintif lui échappa alors qu'elle venait poser l'une de ses mains délicates sur son œil. Ce qu'elle avait sommeil.

Lorsque le blond se leva brusquement, la demoiselle chercha à le retenir. Pas si vite. Elle n'avait aucune idée de jusqu'où elle avait réussit à lui rendre ses forces. Néanmoins, le geste qu'elle esquissa afin de le retenir lui fit perdre sa prise sur le comptoir et elle passa à un cheveux de s'écrouler au sol comme une poupée désarticulée. Un bras puissant vint se glisser derrière elle afin de lui éviter cette douloureuse chute, lui arrachant un petit sursaut. Son regard surpris se posa sur son sauveur, à qui un timide sourire de remerciement fut adressé. Malgré tout, Ashley fut relativement surprise lorsqu'il s'inquiéta de son état. C'était lui, le blessé, non ? Bah non, en fait. Plus maintenant. Sa poigne solide sur sa frêle taille le prouvait bien.

- J-je vais bien... juste un coup de fatigue, je vous assure...

Malgré ses paroles, la rouquine se rouspéta pas contre les paroles de l'homme. Enfin, le lycan. Il demeurait malgré tout bien plus près de l'homme que de la bête, pas vrai ? Cette présence surnaturelle aurait pu l'inquiéter. Les loups étaient connus pour être les chiens de garde des chauve-souris, après tout. Mais ce n'était pas ce sentiment qu'il lui inspirait. Non. La jeune femme lui accordait sa confiance, facilement. Pas qu'il semblait clean, bien au contraire, il avait l'air d'un véritable sac à problèmes, mais il ne lui voulait aucun mal. Et puis, on lui avait souvent répété que les hommes forgés dans la dureté et la saleté étaient ceux qui gardaient le mieux les secrets, les plus loyaux. Ce n'était pas à négliger.

Ashley se laissa sagement supporter. Elle n'avait pas l'habitude de la proximité, pas avec un homme. Sa sœur, sa mère, oui, mais un mâle... Ça lui faisait une drôle d'impression. Pas que ça la gênait, le contact ne l'avait jamais particulièrement intimidée. C'était simplement étrange. La sorcière n'eut pas le temps de pousser sa réflexion bien plus loin. Le canapé était à portée de ses fesses, qu'elle écrasa sans grande élégance sur les coussins. Elle n'avait pas eu conscience, jusqu'à présent, d'à quel point elle était épuisée. Un simple hochement de tête servi de réponse à son « patient » lorsque celui-ci lui ordonna de ne pas bouger. Ce n'était plus dans ses intentions. Son regard chocolat le suivit mollement alors qu'il s'affairait à prendre le matériel dans le placard, comme elle le lui avait demandé. La rousse ne put s'empêcher d'être reconnaissante. Il aurait très bien pu se barrer sans demander son reste. Mais non. Même du salon, elle pouvait l'entendre frotter vigoureusement le sol. Salem. Un joli nom, empli de significations pour une sorcière descendait des femmes de la région du même nom.

- Je suis Ashley, Ashley... Colby. répondit la petite, le ton bien moins énergique que ce qu'elle aurait souhaité. Je compte sur vous pour que... que ma particularité... ne s'ébruite pas... Ce n'était que des précautions. Ashley ne doutait pas un seul instinct que cette homme forgé par le côté sombre du monde tiendrait sa langue. Une certitude ancrée au fond de son être, sans qu'elle ne parvienne à déterminer sa source. Merci, pour le ménage... Les propres remerciements du l'homme fut accueillis d'un immense sourire. La guérisseuse recevait rarement les reconnaissances des gens qu'elle aidait. En règle générale, elle prenait la suite bien avant. Ce simple mot, aussi maladroit semblait-il, lui fit le plus grand bien.

Un sursaut. La lumière du jour baignait maintenant son visage et elle promena un regard surpris autour d'elle. Il fallut quelques instants à la sorcière pour comprendre qu'elle s'était endormie. Longtemps, qui plus est. Une rougeur vint colorer ses joues. Ce que c'était impoli... Elle remarqua ensuite la lourdeur sur ses épaules. Une couverture. Salem avait dut la couvrir avant de partir, cette nuit. Ashley ferma les yeux et sourit légèrement, serrant le tissus contre elle. À croire que la petite était irrécupérable. Incapable de demeurer éveillée, elle n'avait même pas eu le temps de se couvrir. Ça avait été bien gentil de la part du lycan, néanmoins, et le simple fait de l'imaginer chercher la précieuse douillette pour la réchauffer lui fit plaisir.

Doucement, encore engourdie de sommeil, la rouquine se leva. Elle sera la couette contre elle, toujours frissonnante lorsqu'elle se levait. Ashley marcha ensuite vers la cuisine, puis la salle de bain, examinant tout avec attention. Comme neuf. À croire qu'il ne s'était absolument rien passé. Elle ouvrit une porte de la pharmacie. Seuls quelques petits objets mal réordonnés prouvaient que cette drôle d'aventure n'avait pas été un simple rêve. Un fin sourire se dessina sur son visage, sans qu'elle n'en prenne vraiment conscience, et la jeune femme entreprit de tout remettre à sa place. De petits détails, des bricoles, qui lui prirent à peine quelques instants.

Alors que la sorcière posait le dernier produit cosmétique, elle entendit la porte d'entrée s'ouvrir et sa mère entrer. Et bien. La fin parfaite pour une petite aventure, pas vrai ? Ne t'inquiète pas, petite maman. Il ne s'est rien passé de spécial. Rien de dangereux, tout du moins. Mais tout début d'histoire a une suite, pas vraie ? Quelle sera celle-ci ? Mystère et boule de gomme. Il fallait déjà reprendre la trace de ce mystérieux Salem. Si possible sans blessures, cette fois.

C'est donc l'âme légère, sourire aux lèvres, que la rousse alla écouter le récit du voyage de sa mère.

THE END.

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