INTRIGUE 1 - Mortelle St-Valentin - Groupe 01

INTRIGUE 01
« Mortelle St-Valentin »

FONCTIONNEMENT

• Aucun nombre de lignes minimum. Le but étant de répondre rapidement et simplement pour faire avancer l'intrigue plus rapidement. A vrai dire il vous est recommandé de faire au plus court.

• Il n'y a pas de tours de jeu obligatoire. Vous postez comme vous le pouvez. Toutefois, laissez quand même la possibilité aux joueurs moins rapides de répondre afin qu'ils ne soient pas largués.

• Si vous ne vous manifestez pas, le jeu continuera quand même. Le but étant de finir les intrigues. Si vous loupez un tour, ne vous inquiétez pas ! Vous pouvez revenir et trouver une combine !

• Interdiction de jouer le personnage d'un autre.

• ... Amusez-vous bien!

SITUATION

Le 14 février!, fête destinée aux amoureux! Célibataires ou en couple! Désespérés ou comblés! Rien ne vous oblige à rester chez vous à vous ennuyer! Oubliez la banalité des chocolats et des fleurs à moitié fanées. Pour cette occasion, l'Electric Sheep organise LA soirée à ne pas manquer! Fête. Alcool. Danse. Sexe... et peinture sur le corps sous les ultra-violets!

Bien entendu... Qui pouvait deviner que cette soirée sous le signe de Cupidon s'avérerait être une soirée morbide? En effet... Ce soir-là... un Raid est prévu.

Attention à vous, poches de sangs ambulantes!

JOUEUR 1 › Pandora

JOUEUR 3 › Joe E. P. Wolfgang

JOUEUR 2 › Riley Dawkins

JOUEUR 4 axeline m. timmerson

(c) about today.

Mortelle St-Valentin - Groupe 1

ft. Pandora & Joe & Riley & Axeline

Soirée spéciale St-Valentin. Vous n'en saviez guère plus à ce sujet. Vous étiez toutefois persuadés d'une chose : cette soirée s'annonçait géniale! Après tout, c'était la boîte de nuit la plus branchée de la ville! Et vous n'êtes pas déçu! La musique emplit la salle, résonnant dans votre tête, vibrant contre votre cage thoracique. Entêtante et entraînante, elle donne envie de se lancer sur la piste de danse. Les corps en ébullition se lâchent, se laissant emporter par ce courant. Vous remarquez ces étranges couleurs fluorescentes, émanant d'un peu partout. Vous comprenez rapidement qu'il s'agit de peinture phosphorescente. A quelques mètres du DJ, vous remarquez cet étrange stand... Un stand de peinture pour le corps. C'est par ce stand que vous allez avoir la possibilité de briller de mille feux.

La nuit est déjà bien entamée. Les esprits s'échauffent. Les corps s'embrasent. Une ambiance survoltée, digne des plus grandes fêtes. A l'entrée, vous avez la possibilité de porter un bracelet fluorescent. Un bracelet vert pour les célibataires, un rouge pour les personnes en couple et un orange pour les plus mystérieux.

Bonne Saint-Valentin.

Code © disturbed -  Music => If I Had You by Adam Lambert 

Dans ma jeunesse, il y a 2000 ans, il existait à la Rome Antique une fête annuelle que l'on célébrait tous les 15 février en l'honneur de Faunus Lupercus, dieu de la fécondité, des bergers et des troupeaux. Ces Lupercales consistaient en un rite de puréfaction où des prêtres sacrifiaient des bêtes pour enduire de sang la peau de jeunes nobles. Ces derniers courraient ensuite dans les rues de la ville en fouettant les passants à l'aide de lanières de cuir découpées dans la peau des animaux sacrifiés. C'étaient surtout les femmes qui se jettaient sur leur trajet, espérant ainsi avoir droit à une grossesse heureuse et un accouchement sans douleur. Pour conclure la célébration, un grand banquet était organisé durant lequel les hommes se voyaient jumelés à une femme tirée au hasard pour la soirée. Cela menait parfois à la formation de couples durables qui se rendaient au mariage.

Cela fait déjà plusieurs siècles que la Saint-Valentin a remplacé les Lupercales, et plusieurs décennies que cette fête des amoureux semble être devenu un événement commercial et superficiel sans réelle croyance associée. Les couples se gâtent et les célibataires partent à la chasse pour un vingt-quatre heure bien spécial. Aujourd'hui, être seul en ce 14 février est source de profonde tristesse pour bon nombre de gens - comme s'ils oubliaient qu'ils étaient seuls les autres jours de l'année et ne s'en préoccupaient pas plus que cela. Même si je ne les comprends pas toujours, les humains ont souvent de quoi m'amuser.

D'ailleurs, en parlant de choses amusantes : le gardien de sécurité à l'entrée du Electric Sheep refuse de me laisser entrer tandis que je lui tends ma carte d'identité qui indique pile 21 ans. Il est persuadé - avec raison - que je possède une pièce falsifiée. « Bel essai, mais tu n'es pas la première gamine de 16 ans qui tente de mettre les pieds ici ce soir », m'annonce-t-il avec un sourire en coin. Je lui rends le sourire, tourne les talons une première fois, puis reviens en direction de la boîte à la vitesse d'un courant d'air.

Je choisis un bracelet orange et m'arrête au bar pour prendre un verre de sangria. Puis, je reste en retrait de la piste de danse, sirotant ma boisson et observant mystérieusement tous ces humains se déhanchant, se draguant et se provoquant dans le but d'attirer l'attention de leur futur et espéré compagnon. Je n'ai pas de raison particulière d'être ici, mais je n'ai pas non plus de raison de ne pas me fondre parmi ce troupeau d'animaux, le temps d'une soirée. Peut-être y trouverai-je un bon divertissement.

Riley n'aimait pas ce jour de l'année, ce jour célébrant l'Amour, cette fête commerciale à laquelle certains détracteurs finissaient par participer, parce que leur célibat leur pesait. Ou tout simplement parce que c'était un jour comme un autre pour eux.

Jusqu'à ses vingts ans, elle connaissait des St Valentin simples, sans l'aspect commercial. La vie à la Forteresse ne subissait pas les tentations commerciales des villes alentours. Les habitants vivaient avec le minimum, le juste nécessaire sans être privé de certaines technologies. La fête des amoureux étaient plus l'occasion de se rencontrer et de trouver des atomes crochus au cours d'une soirée, plutôt qu'offrir à tout prix un cadeau à quelqu'un ou un restaurant. Puis par la suite, la blondinette enchaînaient les années difficiles. Les premières années hors de la Forteresse, elle avait d'autres choses en tête que fêter l'amour vu qu'elle apprenait à se battre. Puis ses années de New York furent bien sombres.

Si elle avait eu le choix, Riley serait restée chez elle ce soir de St Valentin. Elle n'avait pas envie. Elle n'était pas d'humeur. Les souvenirs de la Moisson n'étaient pas loin et avec eux celle d'une lumière au milieu de l'obscurité qui disparaît...Mais malheureusement elle était de service ce soir et elle devait assurer.

Le gérant de la boite avait demandé à ses employés de suivre le mouvement concernant les bracelets fluorescents. Même si ils devaient continuer le travail de manière professionnelle, c'était la fête. Riley avait hésité, mais avait finalement choisi le bracelet orange. Elle avait déjà eu du mal à faire respecter son autorité à ses débuts dans la boite. Alors si elle prenait un bracelet vert, c'était la porte ouverte à toutes les tentatives de drague et de comportements incorrectes. Au moins elle se disait que le bracelet orange permettrait une plus grande discrétion. Elle jouait le jeu, mais pas totalement. Aux plus curieux et téméraires de tenter leur chances puisque cette St Valentin avait un goût amer dans la bouche de la jeune femme.

Riley circulait dans la boîte, dans sa tenue d'agente de sécurité, une oreille à l'oreille pour rester en contact avec ses autres collègues, dont un qui logeait dans une petite salle de contrôle, où se trouvaient des écrans retransmettant des images de caméras de la boite.

« Tout paraît normal de ton côté Marco ? »

« Pour le moment tout semble correct... »

« Et pour vous les gars ? »

« R.A.S ! Toujours le même genre de personnes à l'entrée. Fais nous signe si t'as besoin de renforts »

« Pas de problèmes »

La fête battait son plein. Les corps dansaient au rythme de la musique entraînante. Ils étaient dans leur bulle. Riley, elle, déambulait à travers la boîte, veillant à ce qu'aucun incident ne vienne gâcher la soirée.

Mortelle St Valentin

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C’était la seconde fois qu’Axeline se rendait à l’Electric Sheep en peu de temps. Cette fois-ci pourtant, c’était prévu depuis un peu plus longtemps que la précédente qui s’était faite sur un coup de tête. La jeune femme n’avait jamais été du genre à être triste et à se désoler d’être seule le jour de la St Valentin… Elle avait toujours eu mieux à faire… comme s’enfoncer dans un fauteuil douillet avec un lourd ouvrage sur les genoux. Ou encore aller boire une bière avec les motards dans les bars ou trainer dehors. Axeline n’avait jamais fait grand cas de son célibat. Elle aimait s’amuser, flirter, séduire, danser, c’était le principal. Parfois, il arrivait que certains hommes soient trop entreprenants à son goût, mais ils étaient recadrés bien vite. Cette fois-ci, si elle avait décidé de déroger un peu à ses habitudes et à venir à l’Electric, c’était parce qu’elle avait eu vent de la soirée et des quelques extras qu’il pouvait y avoir, comme cette peinture corporelle qui lui donnait terriblement envie.

Axeline s’était donc vêtue assez simplement et pas avec des vêtements qui lui tenaient terriblement à cœur, sachant qu’ils pourraient être tâchés par la peinture. Une simple jupe, bien trop courte pour les mœurs de sa défunte mère, et un haut tout aussi minuscule. Des chaussures aux talons vertigineux, comme d’habitude… et elle avait attaché ses cheveux en une queue de cheval très haut sur son crâne, n’en sentant que l’extrémité chatouiller le haut de ses épaules alors qu’elle marchait. Elle adorait sentir la caresser de ses mèches ébènes, ce n’était pas sa faute. Désir coupable. A l’entrée de la boîte, elle n’eut aucun mal à entrer, comme la première fois, passant même devant certaines personnes, s’attirant le regard courroucé de certaines femmes et celui, plein de luxure de certains hommes… un peu d’envie et de jalousie de leur part également. Ils devaient se dire que ceux déjà à l’intérieur auraient plus de temps en sa compagnie. Un sourire immense scotché sur les lèvres, la petite brune pénétra dans la boîte de nuit et se fit interpeler presque directement pour qu’elle choisisse un bracelet lumineux. Elle hésita un moment entre le vert et l’orange… et finit par opter pour le vert. Elle avait envie de jouer, de tenter, d’abuser… et même si l’orange semblait tentant, le vert lui éviterait l’anxiété des moins farouches. Elle était là pour s’amuser et était bien décidée à le faire pleinement, sans retenue.

Elle se dirigea rapidement vers le bar pour se prendre un cocktail légèrement alcoolisé mais surtout épicé, avant de se diriger vers le stand de peinture corporelle. Elle espérait y trouver là une personne qui ait envie d’en tapisser son corps si peu vêtu de ses doigts habiles et experts. Femme ou homme, elle n’en avait vraiment rien à faire. La paille de son cocktail dans la bouche, elle remuait au rythme de la musique, attendant son tour, scrutant les visages pour voir si elle connaissait quelqu’un. Evidemment, elle en connaissait un paquet… mais peut-être espérait-elle avoir un « coup de foudre » pour la soirée, même si c’était juste pour quelques heures, elle s’en fichait pas mal. Elle voulait s’amuser.

Mortelle St-Valentin - Groupe 1

ft. Pandora & Joe & Riley & Axeline

Il est vrai que Joe a tendance à se laisser aller depuis quelques temps. Le confortable prime sur la coquetterie. Dont elle n'a, pour ainsi dire, strictement plus rien à foutre. Mes la dose d'endorphine commence à être à sec. Se battre, briser des mâchoires et faire saigner de parfaits idiots ne lui suffit plus. Perchée sur une paire de talon, conférant à son mètre 75 habituel un bon mètre 80, la brune tire sa crinière d'ébène en arrière. Coupés courts. Fut un temps, ou disons toute son existence, où il étaient bien souvent lâchés en anglaises sur ses épaules. Elle aurait du couper sa crinière bien avant cela. Pour une fois, elle s'est même maquillée, se rapprochant peut-être de cette folle de Diva qu'était Erzbeth. Son fantôme du passé. Sa pire forme. Mais, à qui sait y voir, ses prunelles glacées elles sont constamment ... Vides.

Il n'est pas impossible que ses poings viennent briser une ou deux côtes et mâchoires si un importun décide de dépasser les limites. La démarche reste féline, alors qu'une robe fourreau sans bretelle arrêté au-dessus de ses genoux épouse la moindre ses formes. Elle tranche malgré elle dans ce décor. Ce qu'elle cherche, ce soir, n'a rien à voir avec la plupart des individus présents. Ulrick et mort. Vladimir a décidé de retourner se terrer. Elle aurait peut-être pu lui proposer de le rejoindre, mais elle ne l'avait pas fait. Ulrick était toujours introuvable. Puis, au milieu des gravats, il y avait eu le corps jonchés de son amant. Non, Joe se fout parfaitement de cette stupide fête. Si elle avait été vampire, elle aurait percé des carotides et effacé des mémoires. Mais elle ne l'est plus.

Alors elle compte bien s'abreuver autrement. Et les hommes, ce soir, ne l'intéressent pas. Ils la fatiguent, ils ne sont pas lui. La foule est survoltée, au milieu de la piste, tout le monde se déchaîne et brille d'une sueur libérant leurs phéromones. Elle ne le sent plus, mais elle l'imagine. Des corps peinturés se mouvent, donnant à la scène quelque chose de surréaliste. Ce soir, tout le monde porte un masque.Pourtant, ses pas l’amènent au stand des peintures. Joe avise longuement une brune perchée sur un tabouret, occupée à attendre son tour. Les responsables doivent s'y mettre à plusieurs pour ne pas faire attendre les clients. Cette silhouette lui rappel vaguement quelqu'un, et c'est en arrivant à sa hauteur, penchant sa carcasse sur le bar, que l'ancienne vampire reconnaît la petite guide du musée. La fille du bar à motards. Et maintenant l'humaine est si peu vêtu que plus rien ne laisse place à l'imagination. Un sourire de canaille se dessine sur le faciès de la mutante, qui s'approche légèrement pour venir murmurer à son oreille :

« - Décidément, t'es partout toi.

La dernière fois qu'elle l'a vue, Joe avait la dégaine d'un homme. Bien loin de l'image qu'elle reflète ce soir. Une femme caméléon. Ses prunelles ensorcellent les hommes, ses sourires de petits fripons des rues ont tendance à plaire aux femmes. A voir si celle-ci joue des deux côtés, ou d'un seul. L'un peut lui faire tourner les talons, l'autre pourrait l'arranger.

- J'vous fait quoi les filles ? Vient interrompre un barman en s'arrêtant à leur hauteur, sourire colgate plaqué sur sa face de BDBG typique.

Elle déteste.

- J'ai bien envie de ressembler à une Amazone. Répond aussitôt Joe sans avoir besoin d'y réfléchir à deux fois, avant de se tourner vers Axeline, sourcil haussé.

Le sourire du barman s'efface. Oh, le con.

- Ca ressemble à quoi, t'as pas une photo sur ton portable ?

Bienvenue dans la nouvelle génération. La brune, un bras accoudé au bar, buste tourné vers la guide de Salem, tourne la tête à nouveau vers cette dernière avec dédain. Pas besoin de mots pour lui faire passer le message, cet idiot d'inculte ne connait vraiment rien de rien. Et elle sait que la gamine elle, comprendra parfaitement le message. Du moment qu'on lui demande pas de s'écraser un sein pour avoir l'air plus authentique.

- Des traits et des spirales. » Qu'elle grogne finalement en lui montrant sur ses joues et ses bras.

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Hj ; eh flute, pardon la prochaine j'fais plus cours !

Mortelle St Valentin

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Elle reconnaissait tout le monde et personne à la fois dans la salle bondée. Il y avait des visages familiers, qu’elle avait déjà croisé plusieurs fois et plus encore en ville depuis les 26 ans qu’elle y était. Il y en avait d’autres pourtant, qui n’étaient là que depuis quelques mois. Elle s’attardait d’autant plus sur ceux-là, l’exaltation de la nouveauté ne s’étant pas encore totalement estompée chez elle. Axeline aimait ces nouvelles personnes. Elles lui permettaient d’avoir de nouvelles choses à étudier, à explorer, à tester… à goûter. Elle aspira une gorgée de son cocktail, son pied battant la mesure effrénée de la musique de son talon vertigineux qui lui faisait gagner bien dix centimètres. Elle restait pourtant toujours plus petite que la moyenne car elle atteignait à peine le mètre soixante-quinze ainsi chaussée. Sa tête remuait et elle savourait le contact de ses longues mèches sur ses épaules. Puis, finalement, un visage qui l’interpelle dans la foule assez proche. Elle est persuadée de l’avoir déjà vu et pourtant elle n’arrive pas à remettre un nom dessus. Quelque chose a du changer. Plus de maquillage peut-être ? Ou la tenue qui détonne complètement avec celle dont elle aurait pu se souvenir ? Certainement. Axeline elle-même ne se trimballait jamais en ville avec le genre de vêtements qu’elle portait actuellement. Elle ne rechignait jamais au court et au sexy, mais là, elle devait sûrement remporter la palme.

Un sourire canaille alors que leurs regards se croisent. Oui, sûrement s’étaient-elles déjà vues… à moins que la jeune femme aux cheveux courts n’ait vu son bracelet vert et n’ait envie de tenter sa chance avec elle. — Décidément, t'es partout toi. — Ou non. Si elle avait eu du mal à reconnaître la silhouette et l’allure, Axeline avait parfaitement reconnu cette voix. C’était ce petit morceau de femme à la dégaine d’homme qui était venu dans « son » bar et avait voulu poser des questions aux motards. Si bien que la guide touristique avait jugé bon de lui spécifier qu’ils ne diraient rien à quelqu’un qui n’était pas des leurs. Contrairement à elle, malgré son poids plume et son allure clairement féminine. A mi-chemin entre le sexy et le rat de bibliothèque. Elle décide alors de lui rendre son sourire taquin et descendant de son tabouret, certainement moins assurée que la démarche féline de l’autre jeune femme. Rien à voir avec son cocktail cependant, ce n’était pas le peu d’alcool qu’il y avait dedans. Quelques pas vers le stand des peintures et on leur demande ce qu’elles veulent. D’un haussement de sourcils, elle laisse la femme-garçon passer devant elle. Elle ignore pourtant superbement l’homme qui leur adresse la parole, son attention tournée vers Joe. — J'ai bien envie de ressembler à une Amazone. — Un sourire flotta sur les lèvres d’Axeline, avant qu’elle ne lève les yeux au plafond face à la réponse du type. Décidément, quel inculte.

Axeline échangea un regard avec la fliquette qui était lourd de sens. Elle savait pertinemment ce qu’était une Amazone, elle. Ces jeunes, franchement ! — Des traits et des spirales. — Le type avait l’air encore assez paumé et ne semblait pas bien comprendre ce que Joe demanda. Avec un soupir exaspéré, Axeline tendit le bras et lui colla son cocktail contre le torse. — Tiens-moi ça. Et pas touche, on crache pas dedans, sinon tu te le reçois sur la tronche. — Elle lui lança un regard courroucé avant de baisser les yeux sur les différentes peintures à disposition. Elle sélectionna celles dans les teintes vertes et orangées avant de se tourner vers Joe avec un sourire resplendissant. — Puis-je ? — Mais elle avait déjà les doigts à moitié plongés dans le liquide épais et délicieusement frais. Et elle avait diablement hâte de le sentir tartiné sur son corps.

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ft. Pandora & Joe & Riley & Axeline

L'insolent petit inculte. Les prunelles de la brune se plissent, et c'est avec dédain qu'elle détourne son regard avant de résumer sa demande à son niveau. Abruti. Oui, ce soir, les hommes lui tapent tous sur le système.

Et un nom flotte toujours au-dessus de son crâne telle une épée de Damoclès.

Ne pas y penser, ne pas y penser.

« - Tiens-moi ça. Et pas touche, on crache pas dedans, sinon tu te le reçois sur la tronche. Qu'elle lui lance en lui collant son verre contre la poitrine, lui arrachant un haussement de sourcils. Plutôt amusé que craintif.

Mais Joe attend sagement, reniflant tout de même la liqueur au passage avant de grimacer. Cocktail typique de Nana.

- Eh, toi, tu me files un Whisky ? Lâche Joe en se tournant vers le barman déboussolé. Ses yeux vont de la petite brune à peine plus haute sur ses talons, à la mutante à la tronche revêche. La musique leur explose les tympans et quelques corps la percutent parfois, rebondissant contre elle sans même la faire chanceler. Avec sa bouche, il a la dégaine d'un poisson sortant de l'eau. Eh, j'te parle ! S'impatiente l'ex-vampire en passant sa main devant lui, claquant ensuite son pouce contre son index.

Oui. C'est une connasse.
Un problème ?

Finalement, le temps que l'autre passe enfin à l'action, la petite protégée des motards est de retour avec un petit pot de peinture.

- Puis-je ? Qu'elle demande poliment, doigts déjà badigeonnés d'un liquide fluorescent.

C'est vraiment un poids plume. A côté de la brune finement musclée au mètre quatre-vingt sur talons, on dirait qu'elle va se faire aspirer toute entière par la propre paille de son cocktail. Adorable.

- Fais-toi plaisir, miss. » Rétorque Joe en posant le fameux Cocktail sur le bar, alors qu'un verre de Whisky le rejoint.

Et un nouveau sourire canaille, mais vraiment parce qu'elle en a dans le crâne, la gamine.

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ft. Pandora & Joe & Riley & Axeline

Tout allait pour le mieux. La musique battait son plein. L'ambiance commençait à devenir bouillante. Les cocktails coulaient à flot. Puis tout bascule. La musique cesse d'un coup. Le DJ, sous vos yeux, se fait mordre par un vampire. La panique commence à envahir les foules. Des cris. De l'agitation. Le Raid vient de commencer.

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— Eh, toi, tu me files un Whisky ? — La brune aux cheveux courts interpelle le bonhomme qui avait l’air d’avoir perdu toute sa superbe en même temps que sa culture… à moins qu’il n’en ai jamais eu. C’était un comble tout de même ! A Salem, ils avaient encore des livres, des tonnes et des tonnes, et même quelques vidéos sur des supports antiques… Sûrement il aurait au moins pu se trouver un porno sur le thème des Amazones. Mais non. — Eh, j'te parle ! — L’insolence de la nouvelle venue en ville ne lui déplaisait pas, bien au contraire. Axeline aimait cette force qu’elle percevait chez elle, cette arrogance et cette fierté. Car elle promettait bien des choses. Bien plus de piment que ses virées habituelles chez les motards. Même l’obscurité et la viscosité des marais étaient devenues bien fades et… moroses au fil des années. Elle prenait toujours plaisir à observer le ballet des lucioles, mais ça n’avait plus rien de palpitant que de faire le chemin jusque là-bas… alors Joe… oh, Joe, son attitude promettait tellement.

La brune aux cheveux longs avait déjà pris un pot et trempé ses doigts dedans. Un large sourire sur les lèvres, un sourcil à peine haussé, elle attendait une réponse de l’autre jeune femme pour pouvoir dessiner sur son corps. — Fais-toi plaisir, miss. — D’un pas, Axeline se rapprocha de Joe, si bien que leurs corps n’étaient qu’à quelques centimètres l’un de l’autre, prêts à se toucher à la moindre inspiration trop poussée. Elle leva ses doigts tâchés de peinture vers le visage de la femme garçon-manqué et se mit à tracer des arabesques guerrières comme elle en avait si souvent vues dans les livres. Elle se mordillait la lèvre de concentration alors que sa main glissait du visage de Joe à sa gorge, vers le bord du fourreau de sa robe sans une once d’hésitation. Puis, soudain, la musique se tait. Axeline met un instant à s’en rendre compte, à comprendre, tant ses oreilles bourdonnaient encore du bruit maintenant éteint. Encore un instant, et des cris lui parvinrent. La foule remua, bien plus virulente que précédemment, dans un mouvement de panique. Si elle ne s’était pas sentie perturbée par le nombre imposant de personnes dans la boîte quelques instants plus tôt, Axeline se sentait maintenant oppressée. Son corps se pressa soudain contre celui, musclé et élancé de Joe, poussé par un inconnu derrière elle. Elle laissa une trainée de peinture fluorescente sur le tissu de la robe de la jeune femme en se rattrapant à sa hanche pour ne pas tomber. — Qu’est-ce que… ? — Elle n’avait pas fini sa phrase que le déclic se fit dans son esprit. Elle leva les yeux, croisa le regard de Joe alors que ses prunelles s’élargissaient sous la peur soudaine. — Le raid. — Son cœur s’affola soudain dans sa poitrine. Elle était censée être protégée par Alaric. Y avait-il seulement un de ses sbires dans la boîte de nuit qui lui éviterait de se faire égorger ?

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ft. Pandora & Joe & Riley & Axeline

Les choses commencent à devenir plutôt marrantes. Presque. Rien ne peut briser la monotonie de Wolfgang, ni dérider sa déprime constante. Ce n'est qu'un jeu auquel elle fait mine de s’adonner. Elle n'aime pas cette fête, ils ne l'auraient jamais fêtée, avec lui. Mais, il n'est plus là. Elle l'a enterré au milieu de nul part sur les terres les plus vierges qu'elle avait réussi à dénicher au milieu du chaos. Une tombe improvisée sur laquelle elle ne peut pas se rendre. Alors, elle tente parfois d'apaiser l'amertume et la rage. Avec ce qu'elle peut. La brune boit une longue gorgée de Whisky, tandis que la petite guide approche pour la badigeonner de peinture. Elle a l'air si concentrée que le brouhaha autour d'elles ne semble même pas la déranger ni l'inquiéter plus que ça. Joe s'en amuse, et laisse les doigts légèrement chaud de la jeune femme danser sur sa chair diaphane, son petit torse collé au sien. Elle est vraiment mignonne.

Puis, d'un coup, tout cesse. La musique, la moue concentrée d'Axeline, les cris de joie. Les murmures d’incompréhensions sont rapidement remplacés par des cris. Les Raids ...

« - Font chier ! Crache Joe machinalement, alors qu'un liquide froid coule le long de sa hanche. Un idiot vient de percuter son artiste improvisée, qui se colle machinalement à elle avant de lui lancer un regard paniqué.

Quoi ? ... Non. Sérieusement ? La brune inspire, comprenant rapidement qu'elle devra jouer les gardes du corps pour ce soir. Absolument génial ...

- ... T'as de la chance d'être mignonne ! »

Aussitôt dit, aussitôt fait. La mutante serre la petite brune par la taille, agrippant une bouteille au passage pour aller la fracasser sur le bar. Son arme improvisée en main, Joe se précipite vers le fond de la boite de nuit, tandis que tous les humains stupides, eux, se ruent vers la sortie. Aller à contre courant et la meilleure des choses à faire.

Une pseudo amazone avec un cul de bouteille brisé dans une main, et une humaine dans l'autre. Tu parles d'une affaire.

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La fête se poursuivait sur un rythme endiablé. Les nombreux clients se défoulaient, certains recouverts d'une peinture phosphorescente, d'autres sans. Les spots lumineux de la bote donnaient un rendu assez spectaculaire, tout en couleurs.
Riley restait assez détachée de tout ça, restant concentrée dans sa tâche de veiller sur les clients. Dans l'ensemble tout se déroulait sans débordements. Mais elle dû recadrer deux trois énergumènes se montrant assez lourds envers leurs potentielles conquêtes. Elle assista aussi à la séparation d'un couple après qu'un ex mit son grain de sel. Vraiment balo ! Des couples se formaient, d'autres se séparaient. C'est la vie !

Mis à part ça, tout semblait aller pour le mieux. Mais c'était sans compter un événement imprévu. Des cris affolés se firent entendre dans son oreillette et dans un même temps un silence de mort retentit dans la pièce principale de la boîte. Riley eut un mauvais présentement avant même de voir le DJ mordu par un vampire...La demoiselle blonde était effarée. Les RAIDs, cette chasse atroce d'humains, refaisaient surface. Elle n'aimait pas la St Valentin, mais elle reconnaissait que le choix du jour était monstrueux.
Les cris dans la salle explosèrent dans toute la salle et Riley prit le premier truc qui lui tombait sous la main : une chaise ! Elle allait aller loin avec ça ! Mais sans armes blanches ou à feu interdites, pas le choix. Elle se saisit donc à deux mains de chaque côté du dossier du meuble et voyant du coin de l’œil un vampire qui fonçait sur elle, elle pivota sur elle même et le frappa en pleine figure avec les pieds de la chaise. Cela le fit se plier en deux en se tenant la tête. Elle ré-attaqua, mais cette fois ci, il contra l'attaque en bloquant les pieds de pleine main en se plaçant de côté rapidement. A ce moment là la jeune femme fut bloquée Et c'est la vieille créature qui mena la danse. Tenant fermement les pieds métalliques, il projeta la chaise avec force sur la droite, faisant lâcher prise à l'humaine. Cette dernière fut un peu entraînée dans le mouvement avant de se retrouver l'arrière train par terre.

« Je crois que j'ai trouvé mon humaine »

Et en éclair, Riley se retrouvait empoignée par le vampire qui agrippa violemment ses vêtements. Elle tenta de se détacher de sa poigne sans grande réussite...

[hj : bon pas top je trouve, mais ça ira mieux après ! ]

Entre les ados désespérés au visage plein d'acné et les monsieurs creepy dans la quarantaine qui viennent me voir à tour de rôle pour tenter leur chance, j'ai de quoi m'amuser. Je danse avec l'un, offre un baiser à l'autre, puis les ignore comme si je ne les avais jamais rencontrés afin de bondir d'un mec à l'autre comme une abeille avec les fleurs. Jouer avec les sentiments des humains ne paraît pas comme un mal lorsqu'on a l'habitude de jouer avec leur vie. Après tout, la Saint-Valentin n'est-elle pas qu'un grand jeu amical de chasse et de trappe ?

Oh, je dois dire qu'il y en a qui prennent cette métaphore un peu trop littéralement. Regardez cette vampire là-bas, sur la scène du DJ, en train d'égorger ce dernier. Elle semble avoir trouvé son Valentin de choix en cette nuit de Raid. Je la regarde se nourrir indifféremment tandis qu'une marrée de mortels me rentre dedans pour atteindre la sortie en panique. Il me suffit d'un regard autour de la salle pour repérer mes semblables et constater qu'il n'y aura pas qu'un mort par ici.

Comme les festins de groupe ne sont pas ma tasse de thé et que j'ai arrêté de m'en prendre à n'importe qui au hasard, je n'ai pas l'intention de me nourir ici, bien que je compte profiter du Raid un peu plus tard. En attendant, je laisse l'odeur du sang me chattouiller les narines et m'éveiller l'appétit tout en me dirigeant tranquillement à contre-courant, plaignant tous ces individus n'ayant aucune chance si un buveur de sang décidait de faire d'eux leur repas.

Je crois que j'ai trouvé mon humaine, dit l'un de mes semblables situé quelques pas à ma droite. Je tourne la tête en sa direction pour le voir s'approcher d'une jeune blonde impuissante malgré l'arme improvisée qu'elle s'était trouvée. Parce que j'ai plus de sympathie pour les humaines ayant le courage de ne pas se laisser faire que pour les jeunes vampires arrogants qui se croient soudainement invincibles, je m'approche du duo et d'un coup bref, j'enfonce mon poing dans sa cage thoracique pour lui retirer le coeur, comme je l'ai déjà fait avec de nombreux nouveaux-nés avant lui. Il se crispe, lâche prise et s'effondre sans comprendre ce qu'il vient de se passer.

— Tu ferais mieux de trouver refuge au plus vite, dis-je à l'intention de celle qui avait failli y laisser la vie.

Mortelle St Valentin

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— Font chier ! — Elle lève les yeux vers Joe. Elle est paniquée, ça se voit clairement. Elle n’a pas vu Zephrina dans la foule. Si elle avait été là, elle aurait su que Alaric avait quelqu’un dans les locaux pour la protéger. Peut-être y avait-il un autre loup dans les parages ? Ou même un vampire ? Axeline doutait qu’un suceur de sang au service de l’Originel ne profite du raid si l’Ancêtre lui avait ordonné de veiller sur elle… mais Axeline devinait Rousseau bien plus intelligent que ça. Il n’allait pas nommer un vampire comme protecteur alors que ça allait être la débandade et qu’il risquait de craquer et de la bouffer comme tous les autres. Non, elle n’était pas rassurée. Son esprit tournait dans tous les sens, carburait à plein régime, mais rien n’en sortait de concret. Seulement un mot, une sensation. PEUR. FUITE. PEUR. FUITE. Ça tournait en boucle sous son crâne comme une litanie funèbre, un disque rayé. Elle s’était à peine si elle s’était rendue compte qu’elle s’était rattrapée à la hanche de Joe, laissant une trainée fluorescente sur sa robe, la ruinant très certainement. Ce genre de peinture ne devait pas simplement partir à l’eau, sinon, tous les clients de la boîte de nuit ne ressembleraient plus à rien à cause de la sueur de leur corps et de celui des autres contre lesquels ils se pressaient… mais à vrai dire, ça devait certainement être le cadet de leurs soucis pour l’instant.

— ... T'as de la chance d'être mignonne ! — Elle cligne des yeux, ouvre la bouche, mais aucun mot n’en sort. Une vague de déception la traversa un instant alors qu’elle songea qu’elle ne pourrait pas profiter des doigts de Joe sur sa peau nue pour qu’elle dessine dessus avec la peinture. Qu’elle ne pourrait pas danser avec elle et faire baver tous les mecs à la ronde. Peut-être quelques filles aussi. Puis la peur revint. La terreur. PEUR. FUITE. Litanie incessante. Elle sentit à peine le bras de Joe lui entourer la taille mais tente de suivre le mouvement sans se casser la figure de ses talons hauts. Dans le vacarme paniqué, elle entendit le bruit du verre brisé mais tout devenait flou alors que la brunette l’emportait dans le sens contraire de la foule. Elle n’aimait plus du tout le contact des corps pressés contre le sien, qui lui faisaient mal. Elle allait être couverte de bleus demain matin… Si seulement elle s’en sortait vivante. Elle poussa soudain un cri alors qu’un éclair de douleur déchirait l’arrière de ses yeux, électrisait tout son cuir chevelu. Elle s’accrocha à Joe d’un air désespéré alors qu’un suceur de sang tentait de la séparer d’elle, la tirant par sa queue de cheval… ou juste l’incliner suffisamment pour venir planter ses crocs dans son cou. Elle hurla encore, les larmes lui montant aux yeux. Elle ne s’était jamais sentie aussi impuissante… jamais depuis la mort de ses parents… Puis, ravalant ses larmes, Axeline pinça des lèvres et envoya son pied en arrière pour venir planter l’aiguille de son escarpin vertigineux dans le pied du vampire qui voulait la bouffer. Pas franchement très utile, mais peut-être juste assez pour causer une distraction ?

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ft. Pandora & Joe & Riley & Axeline

Peur panique. Elle est là, présente autour d'elle, mais ne l'atteint pas. La brune est insensible, l'angoisse glisse sur elle sans se parvenir à se frayer un chemin sous son épiderme. Tout comme leurs carcasses au milieu de ses poches organiques, à contre sens, Joe défie la foule jusqu'à ce quelque chose bloque son élan. Un cri fait grincer ses gencives, et la brune se détourne pour aviser les deux mirettes pales d'Axeline rondes comme des billes. Alors qu'un mort lui agrippe la queue de cheval pour la tirer en arrière. La tension rend ses muscles plus tendus, tandis que l'humaine tente une maigre attaque d'un coup de talon. A peine de quoi faire hurler l'animal, pour l'énerver doublement.

Et distraire l'imbécile affamé. Joe en profite aussitôt pour tirer la brune derrière son dos, avant d'aller planter la bouteille fendue dans les mirettes du mort. La force prend de court l'animal, qui dans un hurlement de douleur, recule en arrière avant de tirer la bouteille aussi ensanglantée que sa gueule déformée. Trop lentement pour Joe, qui frappe chacun de ses pieds à terre pour venir bousiller ses talons, se penchant en avant, agrippant ses pieux improvisés pour aller les lui planter en pleines carotides. Pris en coupe, l'autre feule, avant de réagir enfin. La bestiole tente d'agripper la furtive, trop agile pour se faire avoir. La brune glisse au sol, fouettant l'air de sa jambe droite pour fauche le macchabée. Pourtant, la mutante ne s'arrête pas là. L'autre tentera de les pourchasser. Instinct animal combiné à un comportement infantile oblige. Retirez lui ses jouets et il les réclamera avec plus de ferveur encore. La bestiole s'apprête à bouger avec célérité, mais la brune ne lui en laisse pas le temps, allant plonger abruptement son poing dans sa poitrine pour exploser l’enveloppe funèbre.

L'organe mort dans sa tombe de chair éternelle est écrasé sous la pression, tandis que le craquement écoeurant remonte de ses os jusqu'à ses oreilles. Vibre presque en elle. Le liquide vermeille explose contre sa robe, jusqu'à sa nuque, baignant son avant bras et donnant à la poupée diaphane une allure des plus inquiétantes. Le rouge se mélange aux traits sauvage de la peinture, et c'est sans attendre que Joe se redresse pour agripper Axeline de sa main vierge de souillure sauce sangsue.

« - On bouge ! »

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Riley s'était débattue mais le vampire l'ayant immobilisé, elle ne pouvait que subir ce qu'il lui arrivait. Tout allait très vite. Elle sentait la prise se resserrer sur elle, la tête de la vieille créature se rapprochait. La blondinette avait peur. Se retrouver dans une situation pareille lui déplaisait beaucoup. Elle arrivait habituellement à se sortir de mauvais pas, tant bien que mal, selon les cas. Mais cette fois ci, sans qu'elle ne puisse réagir, elle était à la merci de la créature...Et sans qu'elle ne s'y attende, la prise devint différente, jusqu'à ne plus être d'actualité, lorsqu'elle vit son agresseur s'effondrer devant elle, révélant devant elle, debout, une femme plutôt jeune d'apparence, avec un cœur dans sa main. Par réflexe, Riley rampa un peu en arrière devant cette scène. Selon l'ancienne infirmière, arracher les cœurs étaient une méthode de vampires ou loups garous, deux types de créatures qu'elle ne portait pas dans son cœur. Pourtant à ce moment là, l’inconnue venait de lui sauver la vie, alors ses intentions n'étaient pas si mauvaises que cela. Au conseil de sa sauveuse, la blondinette ricana amèrement.

«Les refuges sont très rares en temps de Raid...»

Riley se mit sur ses genoux et s'aide de ses mains pour se relever. Elle observa la casse occasionnée. L’étendue des dégâts étaient immenses, au niveau matériel et humains. Les derniers vampires du moment s'occupaient de leurs victimes. L'humaine se sentait impuissante, autant que lors de la Moisson.

« Qu'importe où je vais, les vampires ont la ville pour eux ce soir. Alors autant que je reste ici pour régler les affaires de la boite...A moins que vous ayez un meilleur plan à me proposer »

Riley regarda son interlocutrice. Elle ne savait toujours pas qui elle était, que ce soit son nom ou même ce qu'elle était exactement. Deux raids, deux fois qu'on la tire d'un mauvais pas. La blondinette allait vraiment devoir être plus prudente ou améliorer certaines choses. Elle verra déjà auprès de son supérieur, si ses collègues et elle pourraient s'armer discrètement d'armes blanches. En temps normal, ça n'aurait pas été trop nécessaire. Mais les Raids remettaient tout en cause.

« D'ailleurs je vous remercie de m'avoir sauvé des griffes de ce vampire... Votre démonstration démontre que vous n'êtes pas une personne quelconque. Je ne sais pas trop ce qui vous a poussé à m'aider mais je vous en suis reconnaissante. »

Lorsque je parlais de refuge, je pensais à un endroit protégé par le dôme d'une sorcière ou un truc du genre, mais la jeune blonde a raison: les lieux sûrs sont rares pour le commun des mortels qui n'a pas droit aux services privilégiés d'un être surnaturel. Ce n'est pas chose aisée : d'abord il faut des contacts, ensuite ces contacts doivent être suffisamment aimables pour accepter de se mettre des vampires à dos en protégeant les humains. En tout cas, la petite a de l'audace, à me demander si j'ai un meilleur plan pour elle que rester dans cette boîte déjà agressée par les vampires. Et vu le ton dont elle me remercie par la suite, je devine qu'elle sait ce que je suis et n'est pas prête à baisser sa garde.

- Je n'aime pas ces vampires qui en profitent pour tuer n'importe qui, n'importe où. Nous ne sommes pas tous bestiaux et sans manières, lui dis-je en guise de justification.

Évidemment cela ne justifie pas le fait que nous avons malgré tout tous le besoin de nous nourir de temps en temps. Mais dans mon cas, par exemple, les gens comme elle qui n'ont rien cherché de mal n'ont en retour rien à craindre.

- Tu peux considérer que je suis de votre côté pour cette nuit.

Les Raids, c'est un peu comme une tornade qui détruit tout sur son passage mais qui disparaît avant même qu'on ne s'en rende vraiment compte. En quelques minutes seulement, elle n'a laissée derrière elle qu'une série de cadavres exsangues qui ne demandent plus qu'à reposer sous terre. Cependant, il reste encore des immortels dans les parages, et cela ne garantit pas qu'aucune autre attaque aura lieu plus tard. Il est clair que rester ici n'est pas une bonne solution, mais c'est probablement la seule solution pour cette travailleuse qui n'a nulle part où aller et qui a des affaires à gérer.

- J'admire ta dévotion, admets-je. Si tu me le permets, je peux faire en sorte que personne ne pose à nouveau ses mains sur toi pendant que tu fais ce que tu as à faire.

Je lui offre un sourire en espérant ne pas la traumatiser par mes crocs. Je ne suis plus le monstre que j'étais avant d'arriver à Salem et je compte bien le prouver.

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Axeline avait à peine enfoncé son talon dans le pied de son agresseur que Joe la tirait derrière elle pour la mettre en sûreté. La jeune femme manqua de s’étaler alors que les corps s’échappant dans le sens inverse la bousculèrent mais elle fit de son mieux pour rester debout et surtout ne pas entraver les mouvements de l’employée de la BRIS. Ça aurait été con de faire sa crétine ingénue et s’accrocher à elle alors qu’elle voulait régler son compte au suceur de sang. Elle poussa un hoquet qu’elle vit la bouteille s’enfoncer sous son arcade sourcilière, perça ses yeux dans une giclée de liquide visqueux et sombre. Déjà que son cœur battait à la chamade, mais là, il lui remonta carrément dans la gorge comme si elle allait vomir. Elle avait déjà vu des bagarres, c’était monnaie assez courante dans son bar à motards mais là… Mais Joe ne s’arrêta pas là, flinguant ses chaussures pour s’en faire des armes improvisées. Axeline se dit qu’elle aurait peut-être du prendre un alcool plus fort avant que tout ne dérape, elle aurait peut-être été anesthésiée et n’aurait pas été autant chamboulée par tant de violence. Elle vacilla encore sur ses escarpins vertigineux et se rattrapa à un des tabourets qui était encore debout dans tout ce tumulte paniqué.

Le combat de Joe et du vampire lui semblait flou. L’était-il réellement ou était-ce elle qui voyait trouble ? Soudain, elle se demanda comment elle avait pu être exaltée du changement qu’apportaient les nouveaux venus en ville. Comment elle avait pu être heureuse de toutes ces nouvelles têtes, excitées de côtoyer ces nouvelles races, de jouer un peu avec elles. Mais, en vérité, c’étaient eux qui se jouaient d’elle. Quand elle aperçut Joe plonger sa main dans la cage thoracique du mort-vivant, Axeline eut un haut-le-cœur et pâlit autant que son teint diaphane le lui permettait. Elle se pencha par dessus le comptoir, les jambes battant un instant le vide, pour choper une bouteille. Peu importe ce que c’était, du moment que l’alcool était suffisamment fort pour annihiler tout goût de bile sur sa langue. Elle avala une grande lampée de ce qui s’avérait être un scotch bien vieilli et toussa face à la cascade d’alcool dans sa gorge, masquant le bruit écoeurant produit par le torse du vampire. La jeune femme cligna des yeux quand Joe entra à nouveau dans son champ de vision, barbouillée de rouge presque de la tête aux pieds, se mêlant à la peinture fluorescente. Axeline pinça les lèvres, comme pour retenir un nouvel élan nauséeux et s’empara malgré tout de la main immaculée de l’autre brunette. — On bouge ! — Pour aller où ? — demanda-t-elle. Y avait-il une pièce, une annexe, de ce côté-là, où elles pourraient se cacher et attendre que le jour ne se lève ? Ou une porte de service ? Axeline, en vérité, n’en savait rien. Elle qui connaissait Salem comme sa poche semblait ne plus parvenir à faire la connexion entre ses neurones. Non, alors qu’elle observait toujours Joe, elle avait juste la bizarre et très désagréable envie d’effleurer du bout des doigts le liquide vermeil qui recouvrait la peau de sa sauveuse de la soirée.

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ft. Pandora & Joe & Riley & Axeline

Les cris commencent à lui briser les tympans, plus encore que la soupe populaire qui passait un peu plus tôt.

« - Pour aller où ?

La question arrête sa course, et la brune tourne ses mirettes pales vers ses jumelles légèrement plus basses. Certains fuyards se cognent contre ses épaules, trébuchant et atterrissant à terre. Elles n'ont pas le temps, et si le manque de self Control d'Axeline lui tire une grimace, la mutante fait abstraction pour se concentrer sur un seul objectif : Survivre.

- T'as une idée ? » Qu'elle demande d'un ton sec, la voix forte pour couvrir les cris. Mais la vision d'un vampire courant droit vers elle l'oblige à se faufiler entre deux couples effarés.

La porte de sortie est à quelques mètres.

Deux mètres.

Un mètre ...

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Axeline était toujours accrochée à Joe. Les clients du club les bousculaient pour aller vers la sortie, vers la porte principale. A chaque coup d’épaule, de coude, de genou, la guide du musée vacillait sur ses escarpins et esquissait une grimace de douleur, le goût acide de la bile encore dans sa bouche. — T'as une idée ? — lui demande la jeune femme. Non, pas du tout. Son esprit est vidé par la peur, une page blanche, immaculée, manquant de s’enflammer au moindre instant. Elle secoue la tête en se mordant la lèvre inférieure. Ses doigts se referment un peu plus autour de ceux de Joe alors que cette dernière la tire entre deux couples terrorisés car un vampire leur fonçait droit dessus. N’y avait-il pas de loup pour la protéger ? La pensée revenait par intermittence sous son crâne. Elle avait signé un contrat avec Alaric. Où était donc sa foutue protection ? Elle avait signé pour être protégée pendant les raids. Mais il n’y avait personne. Personne à part Joe. Faisait-elle partie des sbires d’Alaric ? Peu importait, au final. Axeline ne se voyait certainement pas frapper à la porte de l’Originel pour lui demander des comptes. Si elle était encore vivante après cette nuit. Si elle l’était encore, tout ce qu’il trouverait à lui balancer, elle en était sûre, était « Tu es encore vivante, non ? » sans même relever les yeux de la tâche qu’il serait en train d’accomplir, quelle qu’elle soit.

— Je sais pas je sais pas je sais pas. — marmonnait-elle en boucle, à peine audible par dessus le tumulte qui régnait dans la boîte de nuit. Elle fixait la porte de sortie, un peu plus loin. Une autre. Celle de derrière sûrement. Pour les livraisons ? Elle ne savait plus. Un autre coup dans ses côtes et elle força Joe à s’arrêter, se pliant en deux sous la douleur. Mais, étrangement, ç’eut le mérite de lui remettre un peu les idées en place. A une vitesse folle, les connaissances de la ville qu’elle avait emmagasinées depuis des années à sortir fouiner partout dans Salem passèrent devant ses yeux. Elle tira un peu plus sur la main de Joe, pour éviter qu’elle ne la tire plus vers la porte. — Ce n’est pas une bonne idée, de sortir. — fit-elle d’un ton étrangement calme et assuré. Elle connaissait la ville comme sa poche. Et elle savait les endroits sûrs — ceux qui l’étaient pour elle en tout cas en tant normal — bien trop loin de l’Electric Sheep pour qu’elles n’y parviennent sans se faire tomber dessus par une autre horde de vampires. Elle secoua la tête. — Pas par là. — Puis, elle tira encore la main de la fliquette pour l’attirer dans une autre direction. Vers un couloir étroit qui menait d’un côté aux toilettes et de l’autre à la réserve.

Arrivées devant la porte de la réserve, Axeline lança un regard à Joe. — Porte ? — Elle l’avait vue plonger sa main dans la cage thoracique d’un vampire pour en broyer le cœur. Assurément pouvait-elle briser une serrure, n’est-ce pas ? La porte des toilettes avait l’avantage d’être déverrouillée… mais Axeline savait qu’il n’y avait rien pour se barricader de l’autre côté, c’était donc une mauvaise idée. Ses doigts, emprisonnés dans la main de Joe, frémirent légèrement alors qu’elle détaillait la jeune femme couverte de sang par endroits. Aurait-elle seulement pu penser que sa soirée se finirait ainsi ? Elle avait au moins espérer pouvoir flirter un peu avant que quelque chose ne dégénère...

Des gens continuaient de fuir alors que des vampires étaient encore présents et les poursuivaient. Le raid ne faisait que commencer. Riley se colla à un mur afin de ne pas être trop bousculée et continuaient d'échanger des paroles avec l'autre demoiselle. La rousse semblait être sincère dans ses paroles. En tout cas elle aurait eu l'occasion de s'occuper de son cas dès le départ, ce qu'elle n'a pas fait. Alors elle était prête à lui laisser une chance, mais elle garderait à coup sûr un œil sur elle. La vampire semblait avoir une conception des choses bénéfiques pour une humaine, un peu comme une autre vampire croisée récemment. Tous les alliées étaient bon à avoir dans des moments comme les raids.

« J'accepte ta proposition de me protéger. Mais au moindre truc louche de ta part, je te considérerai comme les autres vampires... »

Riley inspira un bon coup en voyant ce sourire où étaient clairement visibles les dents de vampire. Elle espérait ne pas faire le mauvais choix en la gardant avec elle même si elle lui avait prouvé par son sauvetage qu'elle se trouvait du bon côté de la barrière. Puis elle n'avait pas vraiment le temps de réfléchir. Il fallait éviter de se faire tuer.

«Je réglerai les soucis de la boîte plus tard. J'ai pas envie de finir comme les malheureux par terre... »

La blondinette fit signe à son acolyte du soir de la suivre. Elles devaient trouver un abri pour survivre. Alors qu'elle cherchait un coin, elle aperçut deux individus au loin prendre une direction carrément différente de la majorité des personnes encore debout qui prenaient la sortie. Curieuse elle couru vers elles. Il n'y avait pas beaucoup de choix de pièces dans ce secteur et il était facile de savoir où elles comptaient aller si elles cherchaient un coin sécurisé. En débarquant dans le couloir, elle les vit stopper devant une porte : la réserve.

« Hep attendez ! J'ai les clés !»

Arrivant à leur hauteur, la blondinette put reconnaître une des deux femmes et elle n'était pas spécialement ravie de la croiser. Une scène de défaite cuisante lors d'un combat clandestin défila dans son esprit et revoir cette nana ramena la rage et l'humiliation ressenties ce soir là en elle. Mais elle tenta de montrer le moins possible les choses. Elle respira un bon coup, il y avait plus important à penser.

« Je crois qu'on se connaît...J'espère que vous passez une bonne St Valentin»

Sarcasme quand tu nous tiens ! Riley sortit un porte clé avec l'ensemble des clés de l'établissement. Elle en prit une en particulier et déverrouilla rapidement la réserve, sorti la clé de la serrure et ouvrit la porte. Elle s'engouffra dans la pièce en première et actionna l'interrupteur et la lumière fut. Elle plaça la clé de l'autre côté de la porte en laissant passer les autres avant de fermer à clé derrière elles et indiqua vaguement un endroit de la main

« Normalement il y a une boîte à outils par là bas. Ça pourrait être utile en cas de prochaine attaque,si cette porte ne survit pas aux assauts des suceurs de sang»

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ft. Pandora & Joe & Riley & Axeline

La porte ? Joe se détourne, stoppée net dans son élan par la brunette en panique. Qui, d'une manière inexplicable, finit par se reprendre et ébaucher une idée de plan avec sérieux et contrôle. La brune avise la planche de bois surement fermée à double tour, et son regard est équivoque. Elle attend que la mutante s'y prenne comme avec la cage thoracique du mort, et l'état de son bras et de son buste en témoigne. Joe est en sang, et bientôt, deux femmes les rejoignent. Ou du moins, une gamine et une blonde qu'elle reconnait.

« - Comment oublier ... Qu'elle rétorque d'un ton narquois, alors que la grande blonde sort des clefs. Une fille à qui elle a mis une raclée pendant les combats illégaux. Encore un adversaire trop facile à mettre à terre, à force, Joe va finir par arrêter.

Génial, s'enfermer toute la nuit ?

- Y une sortie dans ta réserve ? Demande Joe sans pour autant lâcher Axeline, ses yeux rivés sur la petite rousse.

Elle le sent, rien qu'à fixer la lueur dans son regard. Vampire.

- Une porte les bloquera pas longtemps, et je reste pas enfermée avec elle. » Qu'elle réplique en pointant la gosse rousse du menton.

Aucun vampire ne peut se pointer devant Joe, et se prétendre humain. La mutante était l'une des leurs, elle sait les reconnaître dès le premier coup d’œil.

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Je haussai les épaules, amusée, face à cette blondinette qui me "menaçait" de me "considérer comme les autres vampires" si j'agissais d'une certaine façon.

- Tu veux dire, si je perds le contrôle ? Risque pas d'arriver.

Et puis, même si cela arrivait, elle pouvait bien choisir de me détester autant que les novices qui avaient saccagé la boîte, je n'avais aucune crainte qu'elle puisse m'atteindre d'une façon ou d'une autre. À mon avis, elle avait beaucoup plus intérêt à me faire confiance. Je pouvais très bien me maîtriser et je savais ce que je voulais pour cette nuit.

Les mains dans les poches, un peu nonchalante mais bien attentive à ce qu'il se passait autour de nous, je la suivis tranquillement en gardant une certaine distance tandis qu'elle courrait vers deux personnes bloquées devant une porte. Quand je devinai le plan de s'enfermer à l'intérieur de la réserve en attendant la fin du raid, je me demandai si cela vaudrait vraiment la peine de les suivre là-dedans. Je pouvais très bien surveiller de l'extérieur. Mais comme j'avais donné ma parole à la jeune blonde et que je comptais bien prouver que je ne mentais pas, je la suivis jusqu'au bout de la pièce.

Ce ne fut pas bien long avant que l'un des deux inconnus me pointe du menton avec dédain, ayant visiblement deviné ce que j'étais au premier coup d'oeil.

- La porte ne les retiendra pas longtemps en effet, mais je serai ici pour les attendre. J'ai promis la vie sauve à Madame ici, lui répondis-je en désignant ma nouvelle protégée. Si ma présence te dérange, tu es libre de sortir.

Je ne niai pas d'être un vampire et ne prétendis pas être une sainte. Si cette personne préférait se jeter dans la gueule du loup parce qu'elle ne supportait pas d'être enfermée avec moi, libre à elle. Tenter d'expliquer le pourquoi de la chose ne servait à rien avec les gens persuadés que la vie humaine ne valait rien à nos yeux, comme si nous n'avions jamais été des leurs, nous aussi.

Mortelle St Valentin

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— Hep attendez ! J'ai les clés ! — Axeline regarda par-dessus l’épaule de Joe pour voir arriver une blonde et une jeune femme qui avait l’air bien… jeune. Surprenant le regard de celle qui avait parlé sur Joe, elle se dit qu’elles devaient se connaître. Bonne chose ou mauvaise, franchement, dans leur situation, Axeline espérait qu’elles pourraient mettre leurs différents — s’il y en avait — de côté. Survivre à cette nuit était le plus important. Le reste pourrait toujours être réglé plus tard… si elles survivaient. — Je crois qu'on se connaît...J'espère que vous passez une bonne St Valentin. — Le sarcasme dans sa voix la fit hausser un sourcil. Là, tout de suite, Axeline avait une simple idée : rouler un patin à Joe juste pour relever ce défi qu’elle s’inventait peut-être, mais peu importait. Mais elle n’en fit rien, alors que la blonde ouvrait la porte de la réserve. — Une porte les bloquera pas longtemps, et je reste pas enfermée avec elle. — lâcha la fliquette qui lui tenait toujours la main. Axeline regardait Joe sans vraiment comprendre. Elle cligna des yeux à plusieurs reprises, en pleine incompréhension.

— La porte ne les retiendra pas longtemps en effet, mais je serai ici pour les attendre. J'ai promis la vie sauve à Madame ici. Si ma présence te dérange, tu es libre de sortir. — Son regard passa de l’une à l’autre, observant la joute verbale. Elle se dandinait sur ses talons trop hauts. Non, vraiment, la soirée avait bien commencé. Elle aurait pu passer un moment à dessiner sur le corps de Joe avant de tout flinguer en dansant un peu trop près d’elle. Mais non, il avait fallu que ce fichu raid soit pendant cette nuit-là. Axeline poussa un soupir exaspéré. La peur s’était quelque peu atténuée, laissant place à de l’irritation. Elle dégagea sa main de celle de Joe pour venir croiser les bras contre sa poitrine. Celle qui paraissait trop jeune pour avoir eu l’autorisation de rentrer dans la boîte de nuit devait être une vampire. Elle se maîtrisait certes bien mieux que tous les autres qui étaient dans un état de frénésie, profitant de cette nuit où tout était permis… mais peut-être était-ce une ruse ? Mais à quoi bon ? Elle avait toute la barbaque qu’elle voulait en dehors de la réserve… il n’y avait que tendre le bras pour choper le premier venu. Axeline secoua la tête et s’éloigna un peu des deux « jouteuses ». Elle alla s’asseoir sur une casse de whisky. — Non, il n’y a pas d’autres portes dans cette réserve. Et puis franchement, si elle s’excite de trop, tu lui fais comme à l’autre, non ? — Un nouveau haussement de sourcil à l’attention de Joe. Elle avait plongé son bras dans la cage thoracique d’un non-mort, sûrement qu’elle pouvait recommencer.

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ft. Pandora & Joe & Riley & Axeline

La sortie... si proche, pleine de promesses, la promesse d’une liberté retrouvée, mais aussi d’une sécurité bien méritée. Du moins, c’est ce que vous croyez... Car brusquement, la porte s’ouvre à la volée, laissant apparaître un groupe de vampire visiblement affamés et ne demandant qu’un peu de chair fraîche...

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