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  ❝ A SENSE OF PURPOSE ❞ ⊱ premier groupe

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La confrérie
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La confrérieFais gaffe à ton cul, elles sont omniscientes.
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MessageSujet: ❝ A SENSE OF PURPOSE ❞ ⊱ premier groupe    ❝ A SENSE OF PURPOSE ❞ ⊱ premier groupe EmptyMar 23 Avr - 4:20



a sense of purpose.
En ces instants déjà sombrés dans les abîmes, les hauts dirigeants de ces terres désolées se sont fait surprendre par l’anarchie… le Chaos. Une menace qu’ils n’avaient pas du tout anticipée s’étend sur les rues malfamées, répandant massacre et horreur sur ce long chemin bourbeux. Engluant les êtres dans une périlleuse déchéance, les assauts des Fils d’Oméga ne possèdent qu’un seul but : envoyer un message aux yeux de ces créatures mythiques qui les dirigent et le oppressent sous le poids de leurs idéaux narcissiques et immoraux. Ils veulent se faire entendre et comprendre. La voix de la passivité s’étant depuis très longtemps endormie, seule la violence semble être leur moyen de communication...

En ces instants déjà sombrés dans les abîmes, les hauts dirigeants de ces terres désolées se sont fait surprendre par l’anarchie… le Chaos. Une menace qu’ils n’avaient pas du tout anticipée s’étend sur les rues malfamées, répandant massacre et horreur sur ce long chemin bourbeux. Voilà. L’échiquier est désormais mis en place. Les pions se dispersent peu à peu à leur endroit primitif. Les Fils d’Oméga se sont immergés à la surface, assénant leur premier coup au sein des civils. Une explosion a eue lieu. Ils avaient tout préparé, cernant l’endroit, harponnant les habitants dans leur mire, comme l’ont agripperai une vulgaire poignée de sable. Ils lancent leur premier cris. Seulement, est-ce qu’ils oseront les entendre ?

Une explosion a eue lieu. Un building désaffecté, édifié en plein cœur de Brooklyn, a été la cible d’un attentat terroriste. Pamir les lambeaux de flammes, parmi les éclats de débris, l’immeuble s’est écroulé comme un château de carte, sévissant dans son affaissement colossal, un torrent sulfureux de poussières et de décombres. Tout le boulevard central a été chambardé par cette explosion. Vous, pour une raison précise, ou bien tout simplement pour une autre, vous vous retrouvez en plein cœur de ce carnage… le sang suinte le bitume, les cris de détresses vous tourmentent les oreilles, les corps mutilés s’entremêlent à perte de vue sous vos grands yeux éperdus… Vous ne savez guère faire… et pourtant…

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MessageSujet: Re: ❝ A SENSE OF PURPOSE ❞ ⊱ premier groupe    ❝ A SENSE OF PURPOSE ❞ ⊱ premier groupe EmptyMar 23 Avr - 10:21

« A SENSE OF PURPOSE »


Brooklyn. Pourquoi Brooklyn ? Ulrik n'en avait aucune idée. Il ne savait plus comment il était arrivé ici.
Très vite, il y avait eu des explosions. Ou peut être une seule, une grosse. Il n'était plus capable de le dire. La chaleur avait parcouru les rues jusqu'à lui et l'odeur de métal, bois et roche brûlés se mêlait à celle, plus piquante et plus enivrante, de la chair trop roussie. Suivant son instinct aussi bien que son odorat et remontant le flux des gens courant dans l'autre sens, il avait trouvé l'immeuble écroulé. Des tas de caillasse plus ou moins grosse dessinaient le paysage et quelques flammes léchaient encore le sol par endroits.
À peine essoufflé, il se tenait debout devant le désastre. Il savait qu'il était possible que des humains vivent dans cet immeuble. Il s'approcha, ses yeux brillant à travers la poussière soulevée. Il repérait des silhouettes perdue dans le brouillard sec et chaud mais son odorat et son ouïe prenaient le dessus.
Plus près, il y a du sang partout. Ses narines se dilatent et l'odeur métallique du sang remonte jusqu'à son cerveau et taquine le loup à l'intérieur de lui. Des morceaux de corps sont perdus dans le liquide sombre qui commence déjà à coaguler.
L'agent de la paix secoue la tête. Il faut qu'il se concentre et parvienne à déterminer s'il peut encore y avoir des personnes vivantes. C'est son boulot, un peu. Mais surtout, il ne doit pas laisser le loup prendre la place de l'humain. Ce serait catastrophique. Trouver des potentiels survivants.
Et trouver qui a fait ça.

Rick s'approche encore un peu. L'odeur du sang est vraiment entêtante et il s'efforce de respirer par la bouche, évitant trop de tentations à son loup. Il sent la chaleur du sol sous ses pieds et la poussière se fait moins dense plus près des décombres.
En réalité, malgré tout, il ne sait pas trop quoi faire. Le surplus d'hémoglobine l'empêche totalement d'utiliser son odorat pour trouver des victimes ou des criminels. Il a seulement la chance de ne pas avoir été sur place au moment de l'explosion, sinon il n'entendrait pas beaucoup plus qu'il ne sent. Ses oreilles auraient été emplies d'un bourdonnement constant et effaçant tout le reste.
Pourtant, il s'approche encore un peu et tente de distinguer quelqu'un avant de se pencher pour déplacer des morceaux de béton.
N'empêche, des pompiers, ce serait cool quand même.

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MessageSujet: Re: ❝ A SENSE OF PURPOSE ❞ ⊱ premier groupe    ❝ A SENSE OF PURPOSE ❞ ⊱ premier groupe EmptyMar 23 Avr - 17:53




All my bones are dust
And my heart sealed with rust.

Ce ne sont pas les effluves amers de chairs consumées et brûlées qui me dérangent. Encore moins la torpeur intarissable de ce vague torrentiel qui m’engouffre des pieds à la tête. Ni la constance de cet étouffement absolu de la moindre tonalité, les tympans tiraillés dans un intolérable cillement aigu, écorchant, assourdissant. Mur de silence inattendu qui m’aspire sans préavis dans les entrailles d’une sérénité alarmante. Le visage empourpré d’une montée de sang colossale, les tempes torturées par l’écho de mon pouls effréné dans le tréfonds de mon nid, la douleur foudroyé dans les fibres de mon échine bizarrement recroquevillée, rien de ces constatations primitives ne daignent me déranger… Non… c’est autre chose. Quelque chose d’encore ignoré mais que je perçois sournoisement bien tapi dans les ténèbres de mes songes refoulés et funestes. Mes paupières se hissent faiblement, frénétiquement, sur la toile pas tout à fait encore comprise et écarlate qui vient peu à peu marbrer mon champ de vision toujours trouble. Des arômes étranges enduisent mes papilles gustatives, comme si je m’étais délibérément glissé un sou noir sur le bout de la langue pour ainsi savourer ces fragrances de fers rouillés. Des images houleuses, flous et horripilantes s’effarent devant mes deux yeux encore engourdis et léthargiques. Le panorama peine à s’éclaircir mais mes sens antérieurement assoupis se réveillent. La poitrine oppressée sous une masse bétonnière, ma respiration défaille à l’appel de l’air, je tourne lentement la tête sur la source de cette incommodité fâcheuse, alarmé et toujours aussi malheureusement confus.

Esquissant quelques battements de paupières paresseux, l’azur de mes pupilles impassibles fixe dorénavant une image totalement claire et intacte. Une toison dorée aux courtes mèches bizarrement pourpres git là, sous mon nez, à quelque centimètre près. M’attardant plus minutieusement sur cette boîte crânienne, avec horreur, je discerne que le flanc de la tempe gauche a littéralement été défoncé et d’ordre auréolé d’un ample sillon d’hémoglobine encore ardent et versatile. Étouffant un gémissement dans le creux de ma gorge resserrée, mes mains s’encastrent vivement sur les épaules du macchabée qui m’encage dans cette gîte maintenant constaté morbide et glauque. De force malheureuse, j’écarte la dépouille qui finit mollement par s’affaissé à mes côtés, sur l’asphalte que remarque parsemé de vestiges, de cendres et de débris inqualifiables. Sur un champ de guerre, je me suis assoupis, donc ? Balayant ce sarcasme inapproprié, je me rétablis gauchement sur mes jambes encore molles et flageolantes, daignant enfin élever les yeux sur la débandade. Mon corps se tétanise net, les souvenirs malencontreusement encore absents, dû à mon fort probable traumatisme que j'ai traversé.

L’Humanité s’en était allé. Tous empreints de folies, les poings victorieux ou bellicistes bouleversant ce petit Univers dorénavant séquestré à la déchéance d’une catastrophe imposée, inexpliquée, dont la violence et le massacre semblent être devenu les seuls répartis pour ainsi espérer s’extraire de ce cauchemar traversé à la fois éveillé et déluré de toute inhibition. Le boulevard principal du centre-ville est sombré dans une détresse meurtrière. La foule déchaînée s’amoncelant corps sur corps…dans des étreintes funèbres, tellement resserrée que le sang ne tarderai pas à gicler et à se répandre sur de grands écarts…

Perdu dans ce chaos, j’observe le triste spectacle sans y comprendre le moindre sens…toujours amnésique et passablement encore paralysé sous le foudroiement de mon trouble et de mes mauvais pressentiments…

Diable… qu’est-ce qui se passe ?!

- Hey ! Toi, là-bas… ouais…. TOI ! que j’essaie de gueuler, ma voix déraillée tentant avec peine de contrer le rugissant brouhaha des environs. Avec misère, je slalome entre les débris… entre les corps mutilés, calcinés, qui reposent inerte à mes pieds. Par moment, je joue même les maladroits funambules sur les tas de décombres toujours ardents et d’où s’échappe une fumée dense et opaque. Je marche… je titube vers ce gars que j’ai faiblement intercepté du coin de l’œil… ce gars qui s’affaire à déplacer des vestiges, de gros blocs de bétons, avec ses mains trapues et massives. Arrivé à son niveau, je m’arrête alors, dévisageant la débandade avec incrédulité  et incompréhension.

- Qu’est-ce qui s’est passé ? C’est quoi tout ce foutoir ?

Et qu’est-ce que je fous là ? Pourquoi je me suis réveillé en-dessous de ce cadavre à la trogne complètement défoncée ? C’est quoi ce blanc de mémoire à la con ? Pourquoi je ne me souviens de rien ? Pourquoi tout le monde cours dans tous les sens comme ça ? Pourquoi ce type fait mumuse dans les débris ?

What the hell is going on ?!

© fiche disturbed (alias moua et c'est pas touche xD)  & gif by tumblr
song by alexisonfire



Dernière édition par Salem L. O'Malley le Lun 24 Juin - 9:19, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: ❝ A SENSE OF PURPOSE ❞ ⊱ premier groupe    ❝ A SENSE OF PURPOSE ❞ ⊱ premier groupe EmptyMer 24 Avr - 5:06



a sense of purpose
❝ BUT IT'S A SPECIAL DEATH YOU SAVED FOR ME. ❞
Une cruche d'eau. Des baies sauvages. Du pain. Et un briquet.
C'est ainsi que se détaillait la fastidieuse liste de la vieille Dudley d'en face. Cette vieille chipie avait attitré le brave Exekiel aux commissions hebdomadaires. Le chanceux.

À bien y penser, il ne savait pas, lui-même, comment il en était arrivé là; à faire les courses au travers de la ville pour cette bonne femme aigrie par les années. Cette bonne femme qui vivait derrière ces quatre murs de carton clos, persuadée d'être à l'abris du monde. Ce monde qui ne tournait plus rond depuis maintenant bien longtemps. Monde, qu'elle avait connu d'une époque bien plus glorieuse. Et la voilà désormais, au confort de sa prison de verre, au confort de cette échappatoire utopique, bâtit pierre par pierre, d'illusion et de mépris. Cette vieille bécasse avait fait de son appartement délabré du Bronx sa forteresse. Et de bien loin, tapi au tréfonds de ses envies silencieuses, il l'enviait de tout son être. L'enviait de se sentir chez elle parmi ce chaos suffocant.

Une cruche d'eau. Des baies sauvages. Du pain. Et un briquet.
Exekiel marchait de bon train, arpentant les rues de plus en plus familières du quartier de Brooklyn, récitant maladivement dans sa tête cette foutue liste qu'il oublierait vraisemblablement d'ici une maigre poignée de minutes.

Une cruche d'eau. Des baies sauvages. Du pain. Et un briquet.
Et dire que cette bonne femme c'était mise dans la tête de faire des sucres à la crème… Sa forteresse lui était montée à la tête. Ses illusions l'avaient aveuglées. Son déni l'avait rongé jusqu'à la moelle. Où il y avait cendre et sang, elle ne voyait plus qu'arrière-goût lointain d'une réalité à laquelle elle ne se raccrochait plus depuis longtemps.

* * *

Réalité qui s'effondra sous ses yeux effrayés comme un triste château de cartes.
Réalité qui s'effondra sous une détonation assourdissante.

* * *

Une cruche d'eau. Des baies sauvages. Du pain. Et un briquet. Une cruche d'eau. Des baies sauvages. Du pain. Et un briquet. Une cruche d'eau. Des baies sauvages. Du pain. Et un briquet.

La vue était le sens qui lui était revenu le premier. Son regard fiévreux c'était planté au creux des iris livides d'une jeune femme étendue dans une marre de sang. Elle l'implorait du regard, empoisonnant chacun de ses muscles d'un terrible sentiment d'impuissance. Il voulait se ruer vers elle. Il voulait se ruer à son aide. Il voulait tellement… Et pourtant, ses jambes ne bougeaient plus d'un centimètre. Englué dans une réalité qui ne semblait se rattacher à la sienne. Comme si elle s'était trouvé à des années lumière de lui. Inaccessible étoile, morte depuis longtemps, leurre d'un espoir inatteignable et chimérique.

Puis, ce fut l'ouïe.
Laissant tranquillement le silence austère de cette tragédie se perdre sous un grondement cynique et monotone; seuls quelques cris arrivèrent à percer ce dôme impénétrable qui s'était édifié autour de lui. Puis, ce fut ses propres battements de cœur, résonnant au creux de sa cage thoracique qui assaillirent ses tympans. Toute cette cacophonie l'étourdissait. Et là, à quelques mètres à peine, se trouvait toujours cette jeune femme qui lui hurlait du regard. Regard incendié d'une fureur qu'elle savait empruntée à l'inévitable Faucheuse. Son visage était maculé d'un liquide rouille, ses traits s'étaient tranquillement adoucis sous la douleur cinglante qui l'avait fait grimacer quelques minutes plus tôt.
                                               
Doucement, son corps reprenait le dessus sur cette immobilité forcée. Doucement, le fourmillement à sa jambe gauche se faisait sentir.

- Merde. Merde!

Il observait ce large bout de métal bien chaleureusement logé dans sa cuisse d'un air déconcerté. Serrant les dents d'une force rongé par l'affliction, il saisit le morceau à deux mains et le retira promptement dans un râle de souffrance qu'il ne su contenir. Sa tête lui tournait, sa vue se brouillait, son esprit s'effritait, il cherchait désespérément du regard quelques chose auquel se raccrocher. Un référant à ce monde. Un point d'attache. Il devait à tout prix éviter de perdre connaissance.

Une cruche d'eau. Des baies sauvages. Du pain. Et un briquet.
Et voilà ce qui lui revenait sans cesse à l'esprit. Voilà à quoi il pensait au beau milieu de cet Enfer. Voilà se qui occupait ses pensées pendant que là, à quelques centimètre de lui, une femme se mourrait.

Une cruche d'eau. Des baies sauvages. Du pain. Et un briquet.

Il tenta de se lever sur ses jambes chancelantes. À nouveau, on lui arracha un cri de souffrance qui s'entremêla avec une dizaine d'autre qui résonnaient ici et là dans un choral funeste. Tranquillement, et non sans peine, il s'approcha de la jeune femme. Instinctivement, il plaqua ses paumes brûlantes à son cou frêle et désarticulé par ce morceau de verre qui avait percé son derme cireux.

- Allez. Allez. On reste avec moi, d'accord ?

Se répandant au creux de ses mains, le sang de cette inconnue était maintenant la seule chose qu'il arrivait à percevoir de cette réalité qu'il n'arrivait à croire sienne.

Qu'est-ce que je fais maintenant ?

Exekiel n'arrivait à mettre un ordre dans ses idées. Il n'avait pas de plan. N'avait pas de remède miracle. Non. Tout ce qu'il avait, c'était cette stupide liste: Une cruche d'eau. Des baies sauvages. Du pain. Et un briquet. Une cruche d'eau. Des baies sauvages. Du pain. Et un briquet.

- Au secours. S'il vous plaît. Par ici!

S'était-il entendu hurler comme à des kilomètres de là. Affolé, il scruta les environs dans l'espoir d'u trouver la solution. Et c'est à ce moment même qu'il croisa son regard à lui. Ce regard qui le rassura aussitôt.

Salem.
Salem était là.
Salem l'aiderait, lui.
@tumblr /code diesel


Dernière édition par Exekiel K. Hunter le Dim 16 Juin - 22:21, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: ❝ A SENSE OF PURPOSE ❞ ⊱ premier groupe    ❝ A SENSE OF PURPOSE ❞ ⊱ premier groupe EmptyVen 26 Avr - 2:55



a sense of purpose
❝ IN THIS UNBALANCED WORLD ❞


J'avais les poumons en feu. Le corps engourdi, insensible. J'avais cette drôle d'impression de me réveiller d'un long sommeil. Cette sensation de l'esprit endormi, les membres lourds. Et pourtant, je savais que je ne m'étais pas seulement assoupie, trop épuisée pour demeurer éveillée. Même entre le monde des rêves et celui de la réalité, je savais que quelque chose clochait. Peut-être était-ce en raison de ma tête qui bourdonnait, sentant le battement accentué de mon coeur contre mes tempes. Et plus je m'éveillais, plus la douleur s'intensifiait. Pas seulement au niveau de mon crâne, mais aussi le dos, la cage thoracique, mes jambes... Je pris une grande inspiration alors que je revenais peu à peu à mes esprits et je toussai aussitôt. La toux secoua mon corps, de manière violente et douloureuse. Ma poitrine et mes poumons en souffrirent un bref instant. Péniblement, je clignai des paupières, mes yeux irrités qui cherchaient à savoir où j'étais. Ces derniers n'eurent pas de difficulté à s'adapter à la lumière, mais mon cerveau ne semblait pas vouloir procéder l'information qui lui était apporté. Gris. Tout était gris et fade. De la poussière tout autour, qui gisait au sol et qui flottait dans l'air - expliquant ma toux. Je ne parvenais pas à comprendre le sens de mon environnement, ces masses grises autour de moi, qui m'encadraient et m'enterraient. Déjà, ma confusion était alarmante.

Je ne laissai pas ma peur m'envahir sur le coup, mais je désirais comprendre. Alors je m'agitai. Je pouvais bouger ma tête, agiter mes bras, m'appuyer sur ses derniers, me soulever légèrement le tronc, malgré cette douleur qui m'élançait la colonne. Le problème? Je ne sentais plus mes jambes. Je ne parvenais pas à les bouger, comme s'ils s'étaient détachés de mon corps. Et je ne pus retenir ma panique. D'un mouvement hâtif, je relevai la tête et posai le regard vers le bas de mon corps allongé au sol. Comment m'étais-je retrouvée dans une telle posture? Mes jambes disparaissaient sous ce décor de béton et de poussière, prises sous les débris dans une position inconfortable. À cette vision, comme si elle avait réveillé une partie de mon cerveau, je sentie la pression, je sentie le mal. J'en avais le souffle coupé. Je me redressai complètement le haut du corps afin de m'asseoir et tentai aussitôt de dégager les blocs de béton à l'aide de mes mains. Je n'avais plus la force, je n'avais plus le calme pour accomplir cette tâche. J'avais les mains, les bras et probablement le visage recouverts d'égratignures et de saleté, tout comme mes vêtements. Et je perdais ma patience, sentant des larmes de panique me brouiller la vision alors que mes efforts pour dégager mes membres emprisonnés étaient vains.

Provenant de nul part, quelque part parmi les vestiges, mes tympans décelèrent des voix. Enfin, au travers des gémissements et des hurlements désespérés - que je n'avais pas décelé jusqu'à maintenant -, j'avais cru percevoir des détonations. Presque aussitôt, je vis l'opportunité de me sortir de ce mauvais pas. « Hey oh! Aidez-moi! » hurlais-je de ma voix éraillée, malgré mes poumons enflammés. « Heeeyy!! »

Le ciel m'avait tombé sur la tête.  


Dernière édition par Novalee R. Slater le Lun 17 Juin - 4:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ❝ A SENSE OF PURPOSE ❞ ⊱ premier groupe    ❝ A SENSE OF PURPOSE ❞ ⊱ premier groupe EmptyVen 3 Mai - 3:07

Premier Groupe


A Sense of Purpose
Il avait eu l'intuition ce matin là, qu'une promenade au grand jour pour tester un nouveau baume de l'un des magiciens les plus habiles qu'il côtoyait, aurait été une bonne idée. Comme quoi, même l'instinct d'un être qui n'avait plus que cela n'était pas toujours fiable. Quoique ? Car jusqu'alors, l'efficacité de la drogue mitonnée était parfaite. Heathcliff avait quitté son appartement après avoir tartiné une bonne couche sur son visage et les parties de son corps qui dépassait du costume qu'il avait revêtu. Très peu d'endroits en réalité, car il n'y avait que ses joues et ses clavicules, sa gorge et son museau, qui étaient exposés à la morsure coupable des rayons du soleil. L'habitude de sortir entièrement couvert, du chapeau qui coiffait ses cheveux asymétriques aux lunettes fumées qu'il ne quittait jamais même une fois à l'abri à l'intérieur de chez lui, du pantalon s'unissant aux bottes dans une jonction parfaite à l'épaisse cape dont il drapait ses épaules et son dos, balayant le sol derrière ses mollets.

Invincible, rien n'aurait pu lui arriver. Mais il était bien orgueilleux de se sentir au dessus des autres, Heathcliff l'avait souvent expérimenté dans sa longue et tortueuse vie de débauche. La méfiance avait toujours été sa priorité absolue, mais parfois comme quiconque, il connaissait la faiblesse. Il ne fallait oublier à aucun instant combien il pouvait être vulnérable, malgré sa condition, malgré l'immortalité qui lui était due, offerte par son maître des siècles et des siècles auparavant. Mais parfois aussi, il l'oubliait et la vie semblait se faire un plaisir et même un devoir de le lui rappeler de la pire des façons. Cette fois, sa vanité fut punie bien plus durement que jamais, et bien qu'il fut certain de craindre ni les blessures ni la douleur, cette certitude s'effaça dans le brusque sursaut d'une détonation grave.

Au coeur de Brooklyn, il s'était égaré parmi les vieux vestiges de l'industrie newyorkaise qui s'érigeait vers le ciel comme autant de géants de béton trônant parmi l'asphalte. Grimpant les escaliers de service, Heathcliff s'introduisait comme un rat dans les failles des édifices qui titillaient sa curiosité. Sa promenade clandestine qui s'annonçait délicieuse s'acheva dans un immense fracas qui brisa la fine membrane de ses tympans alors qu'il sentait son ventre aspiré par le nombril à travers les débris de métal et de béton de l'immeuble qui céda sous lui. Son instinct et sa célérité ne lui éviterait le choc de l'explosion et il se fit durement recouvrir par les gravas lourds. Son esprit s'assoupit, perdu dans l'inconscience, seul échappatoire à l'immense souffrance qui brisa son corps lorsque ses os cédèrent sous le poids incommensurable des poutres d'acier qui s'effondrèrent sur lui.

Au coeur de la tourmente, parmi les flammes de l'explosion qui s'était déclenché au rez-de-chaussée de l'immeuble qu'Heathcliff visitait, toute la structure de métal avait cédé. Dans un vacarme assourdissant, les piliers de béton s'étaient brisés et les étages avaient sourdement enseveli de décombres chaque recoin de l'immeuble. Heathcliff s'éveilla alors qu'une poutre d'acier traversait son ventre. Le souffle court d'ordinaire, de par sa condition, le vampire avait soudainement l'impression de respirer à l'envers, comme si chacune de ses expirations explosaient ses organes internes d'une pression insoutenable. Quelques instants durant lesquels un hurlement de douleur déchira ses entrailles, et Heathcliff sentit ses forces se décupler. Il s'arma de la puissance enfouie dans ses reins pour extraire la poutre qui le meurtrissait avant de la jeter au loin comme s'il s'agissait d'une simple paille.

Il ne lui fallut que de lentes secondes interminables pour récupérer de sa blessure, il sentait en son sein, les chairs qui se reformaient, se soudant à nouveau pour réparer les lésions qui déchiraient son abdomen. Mais l'odeur du sang qui maculait ses vêtements, imbibant sa chemise blanche, lui fit un instant tourner la tête. Le sang d'un vampire, aussi vermeil et sirupeux que celui des humains, était pourtant un poison corrosif et nocif pour quiconque le respirait, le goûtait, s'en abreuvait. Heathcliff arracha sa cape, conscient d'exposer davantage son dos à la meurtrissure du soleil lorsqu'il sortirait. Entrouvrant les pans de coton, il apprécia un instant la caresse de l'obscurité poussiéreuse du recoin où il se trouvait reclus. Tel un diable au fond de sa boîte, il jaillit brusquement, se frayant un passage à travers les débris.

Au loin, résonnait les échos des hurlements des autres personnes victimes de l'explosion. Mue par sa volonté impétueuse de quitter le plus vite possible les décombres, où bientôt le sang des mortels deviendrait pareil à la pluie qui tombe lors du déluge, une mer intarissable qui le plongerait face à la tentation d'une soif insatiable qui le posséderait avec une rage sans égal, Heathcliff se débarrassa des débris sur sa route, l'éloignant de la sortie salvatrice, rédemptrice. Sa contenance serait impossible à maintenir face à une telle quantité du nectar âpre des humains, et il se devait de partir s'il ne voulait pas subir la folie destructrice de son besoin de sang. Mais au loin, derrière les cloisons effondrées, il reconnut le timbre unique d'une voix qui lui était familière. Novalee. Aucune doute, la louve appelait à l'aide, dans l'espoir ravivé par son tapage, de ne pas être seule, perdue au milieu des décombres.

Rapidement, se repérant uniquement à l'ouïe, Heathcliff oublia un instant qu'il devait partir sans quoi sa vie paisible au milieu des humains serait compromise. Il défonça les morceaux de plâtre encore intacte jusqu'à trouver Nova, prisonnière sous une poutre épaisse d'acier massif, la moitié de son corps coincé sans qu'elle ne puisse bouger. Puis un craquement. Sans qu'il n'ait eu le temps de se manifester poliment à la demoiselle lycan, les réflexes du vampire bandèrent ses muscles à l'extrême. Heathcliff dégagea la brune d'un mouvement du pied, l'attrapa sous les épaules avant de glisser son bas sous ses genoux. La portant contre son coeur immobile et silencieux, il se courba avant de bondir hors de la pièce à demi-intact qui s'effondra une fraction de seconde plus tard.

Jaillissant à l'extérieur où la morsure du soleil agressa immédiatement ses bras et sa poitrine nue, Heathcliff s'empressa de déposer délicatement Novalee au sol. Elle était blessée, et la tenir si proche du sang qui maculait sa chemise n'était pas une bonne idée s'il voulait éviter que la tête ne lui tourne. Inquiet malgré la souffrance qui découpait ses chairs, il s'assura que la louve était saine et sauve avant de trouver un abri pour se protéger de l'astre du jour.

"Novalee, tu vas bien ? Tu n'es pas blessé ? Je crains ne pouvoir t'aider bien longtemps sous ce soleil ! Mais j'aperçois au loin du secours ! Attends moi ici, je reviens immédiatement !"

En quelques enjambées bien plus toniques que celles des humains qu'il imitait d'ordinaire, il trouva deux silhouettes familières auprès de deux illustres inconnus. Une femme gisait à terre, apparemment mortellement blessée, auprès de laquelle se penchait Exekiel. A l'opposé, Salem se tenait à côté d'un homme de sa corpulence qui semblait hagard. Le temps qu'il perdait ainsi en retrait mutilait sa chair qui se consumait dans un grésillement fétide et écoeurant. Bientôt, la tête lui tourna et il se sentit vaciller.



Euh je crois que moi aussi, comme Ex, je vous ai pondu un petit pavé. Je crois que je m'en voulais de vous avoir autant fait attendre =x pardonnez-moi !
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MessageSujet: Re: ❝ A SENSE OF PURPOSE ❞ ⊱ premier groupe    ❝ A SENSE OF PURPOSE ❞ ⊱ premier groupe EmptyLun 6 Mai - 14:39




A sense of purpose - Intrigue


 ❝ A SENSE OF PURPOSE ❞ ⊱ premier groupe 13050601075715619111158534

ft. Ulrik, Salem, Exekiel, Novalee, Heathcliff & Sasha

Accroupit contre un mur, un vieil homme à l’air misérable interpella Sasha.
-Une petite pièce, s’vous plait ? …
Surprise par cette voix soudaine, la jeune asiatique sursauta. Totalement perdue dans ses pensées, elle l’avait dépassé sans même remarquer sa présence.
-Pardon ? demanda-t’elle tout en se retournant mollement.
Sans la quitter des yeux, il ramassa le bol en métal cabossé qui était posé devant lui et, le leva aussi haut qu’il le put en direction de son interlocutrice.
-Une pièce ?
Sasha le fixa en silence le temps de quelques battements de cœur. Observant avec attention, le patchwork dépareillés de différents bouts de tissus crasseux cousus ensemble à la va-vite et qui, servait de manteau à ce dernier. Se rappelant soudainement qu’elle aussi, avait été à cette place. Qu’il y a encore moins de dix ans, elle aussi, mendiait le moindre sou, la moindre nourriture.
Finalement, elle sortit son portefeuille, se saisit de quelques billets qu’elle posa dans le récipient tendu par le vieil homme. Acte de compassion d’une ex-clocharde à un pauvre miséreux.
Mais, ce faisant, une vieille photo tomba sur le sol sans qu’elle ou le mendiant ne s’en rende compte.

Flatté par cette aumône substantielle, le mendiant se crut alors obligé d’entretenir la conversation.
-Oh, merci ma p’tite dame ! Vous êtes le soleil de ma journée, s’exclama-t-il joyeusement tout en dévoilant une dentition si gâté qu’elle effraierait n’importe quel dentiste qui se respecte. J’vous avais jamais vue dans le coin avant. … Si vous êtes toujours aussi généreuse, vous voulez pas me dire dans quel coin vous vivez ? Histoire, que je m’installe dans les environs !
Sasha sourit légèrement.
-Un aussi beau parti dans mon quartier ? C’est très tentant ! … … Mais malheureusement, je me vois dans l’obligation de refuser. Vous êtes plus en sécurité ici, croyez-moi !
Après quoi, elle continua tranquillement sa route. Se demandant l’espace d’un court instant, si le vagabond n’allait pas se décider à la suivre partout dans l’espoir de glaner encore quelques dollars. Mais non, apparemment, celui-ci se contenta largement de ce qui équivalait pour lui à un bon mois de mendicité.

En effet, tandis que la jeune femme s’éloignait, l’homme reposa joyeusement son bol sur le sol, se saisit de l’argent et en huma la délicieuse odeur. Puis, au moment où il comptait les cacher bien à l’abri dans la doublure de sa veste, son regard tomba sur une photo qui trainait par terre à côté de lui. La photo que Sasha avait perdue !
Il la ramassa paresseusement et la contempla quelques instant tout en se grattant la tête. Faire le lien entre celle-ci et la jolie femme qui venait de lui offrir une belle somme, lui était apparemment difficile. Puis, comme sous le coup d’une illumination soudaine, le vieil homme se leva d’un bond et courut après sa bienfaitrice.
-Mam’zelle ! Mam’zelle ! … C’est à vous, ce machin ?
Légèrement surprise, la mutante se retourna. Qu’est-ce qu’il lui voulait encore, cet olibrius !

Ses yeux se posèrent sur la photo et instantanément, ses sourcils se froncèrent. Comment osez-t-il ?! Ce cliché était un véritable trésor. L’un des derniers souvenirs de sa vie d’autrefois. L’un des derniers vestiges de la période où, elle avait été la plus heureuse. Comment osait-il, appeler ça « un machin » ?! Comment osait-il, seulement, poser ses doigts crasseux dessus ?!
D’un geste vif, Sasha la lui arracha des mains et reprit sa route tout en maugréant un vague merci. Réprimant dans le même temps, une envie soudaine de lui écrabouiller le visage.
Le mendiant aurait parfaitement put s’offusquer d’un tel comportement, toutefois, il préféra nettement retourner à sa place compter et recompter ses jolis billets.
La petite brune, elle, s’arrêta quelques mètres plus loin. Car, avant de la ranger à nouveau dans son portefeuille, bien à l’abri, elle ne résista pas à l’envie de la contempler encore une fois.
Sasha avait retrouvé cette photographie dans les ruines encore fumantes de l’orphelinat où on l’avait élevée. Et cette image, était une des rares choses capable de lui mettre du baume au cœur dans les moments difficiles.
Elle représentait deux enfants. Deux jeunes filles d’une dizaine d’années qui, pendant la période des fêtes de Noël, avaient piqué plusieurs guirlandes sur le sapin derrière eux et, se les avaient passés autour du cou afin de jouer les divas. L’une d’entre elles, celle plus à gauche, était Sasha. Quant à l’autre, celle dont le visage avait été malheureusement à moitié dévoré par les flammes, il s’agissait de la personne qui comptait le plus dans sa misérable vie. … Megan Reyes.
L’asiatique sourit en repensant à ces moments de gaieté. A ces moments où le mal de ce monde ne semblait pas, ne semblait plus, pouvoir les atteindre. Elle fixa cette image du passé, oubliant complètement le temps qui défilait autour d’elle. Revivant en pensée, ces instants heureux !

Soudain, deux gouttes vermillon s’écrasèrent mollement sur cette image idyllique du passé, la ramenant instantanément au présent. Sasha cligna plusieurs fois des yeux et, s’aperçut qu’elle saignait du nez. Ce n’était pas la première fois que ce genre de chose lui arrivait, c’est pourquoi elle se contenta simplement de sortir son mouchoir pour s’essuyer.
Malheureusement, cette fois, un autre symptôme s’invita aussi à la fête. Car, tandis qu’elle épongeait sa précieuse photographie, le monde se mit à tourner. Un vertige, aussi sournois qu’inattendue, venait de s’emparer de tout son être.
Incapable de garder son équilibre, Sasha s’écroula violemment sur le trottoir ; attirant ainsi de nouveau l’attention de son vagabond favori. Pourtant, elle dut malgré tout essayer de se relever plusieurs fois avant de sentir les mains calleuses de ce dernier l’aider.
-Merci, bredouilla-t-elle tout simplement.
-Ça va aller, mam’zelle ? enchaina-t-il rapidement, avant de remarquer le mouchoir taché de sang de cette dernière. Vous devriez peut-être aller à l’hôpital, non ? Ça s’rait peut-être plus prudent.
-Pas la peine, répliqua-t-elle aussitôt avec véhémence.
-Vous êtes sûre ? Parce que, mam’zelle, vous avez vraiment pas l’air bien !
-J’ai l’habitude.

Et malheureusement pour elle, cette affirmation était on ne peut plus vrai. Depuis quelques mois déjà, elle avait vue sa santé se dégrader. Les vertiges, nausées et autres symptômes étaient devenues la routine. La fatigue chronique et les douleurs, une chose avec laquelle il lui avait fallut apprendre à composer. Le terme même de « bonne santé » n’était alors devenu à ses yeux, plus qu’un lointain souvenir.
Dès l’apparition des premiers symptômes, Sasha s’était bien sûr rendue à l’hôpital. Elle avait expliquée son cas en détail, discuté avec plusieurs médecins, subit de nombreux examens puis, attendue fébrilement les résultats. … Jusqu’à ce que finalement, le couperet tombe.
D’une voix calme, le regard à la fois emplit de pitié mais aussi de curiosité, le médecin-chef de la pseudo-clinique de Brooklyn avait alors tenté de lui expliquer la cruelle et terrible vérité. … … Elle était mourante !
Son corps n’était pas atteint d’une maladie quelconque qui la détruisait de l’intérieur. Non, c’était bien pire que ça. Bien plus vicieux. … C’était son propre corps, la maladie ! Sa mutanité !
Les spécialistes appelaient ça, un dérèglement physiologique généralisé. Même si pour les néophytes, les gens de la rue, ce mal était plus connut sous le nom de « cancer mutant ».
C’était ce trouble étrange qui avait décimé tout les mutants de la première génération. C’était ce qu’il se passait lorsque la transformation du code génétique qui avait fait d’eux des surhommes, devenait instable avec le temps. … Et c’était exactement ce qui était en train de tuer Sasha à petit feu.
Par conséquent, il devenait très vite normal qu’elle ne veuille plus entendre parler d’hôpital. Parce que dans son esprit, y retourner, serait comme se résoudre à mourir.

Mais, ignorant bien sûr tout cela, le mendiant insista une ultime fois.
-Oui mais, vous devriez y réfléchir. … Vous me faites un peu penser à un copain. Il toussait juste un chouia et, en l’espace de quelques semaines, il … …
La fin de sa phrase ? Elle n’arriva jamais. Ou plutôt, elle fut complètement noyée par un souffle ardent qui les balaya tout les deux, comme de simples fétus de pailles. Une lame de feu si puissante, si violente, que Sasha crut l’espace d’une demi-seconde que Dieu venait de la rappeler parmi les siens.
Et puis soudain, plus rien. … Le monde disparut sous un manteau d’obscurité et d’inconscience.

*******

Un horrible goût de sang dans la bouche, Sasha s’éveilla. Lentement. Par phases successives. N’ayant pour l’instant, conscience que de deux choses : elle était étendue sur le ventre, et son corps lui faisait atrocement mal.
Avait-elle eut une sorte de malaise ? … Etait-elle en train de mourir ?
Son cœur battait si fort, qu’elle en avait mal aux tempes. Instinctivement, elle serra alors sa si précieuse photo qui, par le plus étrange des hasards, avait réussit à ne pas quitter sa main.
Son cerveau embrumé ne semblait vouloir lui donner aucune explication logique sur ce qu’il venait de se passer. … Etait-ce d’ailleurs, seulement un rêve ou la réalité ?
L’espace d’un très bref instant, l’asiatique fut tentée par l’idée de refermer les yeux. Nourrissant l’espoir un peu fou, que tout ceci ne soit effectivement que l’un de ces maudits cauchemars. Un délire psychotique causé par la maladie qui lui dévorait les entrailles.
Mais, elle se contenta simplement de cligner plusieurs fois des paupières afin de s’habituer à la lumière ambiante et, de calmer ses yeux irrités.
Car, quelque part au fond de son esprit, Sasha avait déjà compris qu’elle n’hallucinait pas. Que quoi qu’il se soit passé ici, c’était la triste et horrible réalité !

Péniblement, doucement, elle plaqua ses mains sur le bitume et tenta de se relever. Son corps lui sembla incroyablement raide et l’effort fournit la fit trembler de toute part. Pour un peu, elle aurait presque jurée qu’une personne malveillante avait profité de son inconscience pour transférer son âme dans le corps de quelqu’un de très très âgé.
Serrant les dents et ignorant les messages de douleurs que lui envoyaient ses nerfs, Sasha réussit à finalement à se mettre debout.
Elle put alors, se faire une idée plus précise de la situation dans laquelle elle se trouvait.

Et, la peur commença doucement à l’envahir.
Un chaos indescriptible. Voilà, ce qui se dévoilait finalement sous le regard de la jeune femme. Une horreur sans nom. De nombreux nuages gris, chargés de poussière, qui dissimulaient à peine une rue jonchés de cadavres.
Le regard hagard, la petite brune commença à déambuler parmi ces décombres chargés de mort et de désespoir. Une odeur de sang et de corps carbonisé la prit très vite à la gorge et, l’obligea presque à vomir. Ce qui avait été autrefois une rue paisible, n’était plus qu’un monstrueux charnier.
Ce qu’elle voyait, la terrorisait. Elle voulait fermer les yeux, quitter cet endroit, … … partir le plus loin possible de cet enfer. Mais, c’était impossible ! Son corps refusait de lui obéir. Il était comme attiré par tout ce mal, toutes ces souffrances.
D’autres gens hurlaient, pleuraient ou couraient tout autour d’elle. Mais, Sasha les remarqua à peine. Elle était sous le choc. Cherchant à comprendre ce qu’il s’était passé. Cherchant à comprendre où était passé la rue.
Ressentant soudain une douleur au front, elle se passa négligemment la main sur le visage et découvrit alors qu’elle saignait. Sa tête avait dut heurter un débris quelconque lors de son bref passage dans les airs. … A moins, que ça ne soit l’inverse.
Mais bon, tout cela n’avait aucune importance après tout.
Sasha regarda quelques instants sa main recouverte par son propre sang puis, décréta que ce n’était pas grave et continua sa marche en avant.

Elle leva ensuite la tête vers ce ciel en partie caché par tous ces volutes de poussières, se demandant une énième fois, ce qu’il avait bien put se passer ici. Etait-ce la faute d’un de ses semblables ? … La manifestation d’un pouvoir mutant ?
Non, c’était ridicule ! Parfaitement stupide, même. … Personne sur cette terre ne pouvait posséder un tel pouvoir. Personne ne pouvait être aussi puissant

Son pied heurta soudain quelque chose et, la jeune femme découvrit avec horreur qu’il s’agissait d’un corps. Et pas celui de n’importe qui, en plus
L’asiatique s’agenouilla alors. Devant elle, se trouvait le cadavre de son « nouvel ami », le mendiant. Elle le reconnaissait parfaitement grâce au manteau bigarré que celui-ci portait. Malheureusement, elle n’avait pas eut d’autre choix que d’utiliser ce moyen pour le reconnaître, car le visage de ce dernier disparaissait sous un énorme bloc de béton. Et, il devait sûrement être devenu aussi mince qu’une feuille de papier, à l'heure qu'il est.

Sasha sentit des larmes couler le long de ses joues. Elle pleurait. Non pas la mort de son « ami », mais tout bêtement le fait d’être encore en vie.
Cet homme. Il était juste à côté d’elle, quand c’est arrivé. Il était debout alors qu’elle, était pliée en deux à cause d’un fichu malaise. Bref, il avait été là où elle aurait normalement dut se trouver lorsque le cataclysme était arrivé. Et maintenant, il était mort ! … Et, pas elle !

Depuis l’annonce de sa maladie, Sasha savait que sa vie n’allait plus être qu’une longue déchéance physique et mentale. La mort était devenue la première chose à laquelle elle pensait en se réveillant, et la dernière avant de s’endormir.
Et, elle aurait donné n’importe quoi pour pouvoir mourir comme ce pauvre bougre. C'est-à-dire, si rapidement qu’on n’a même pas le temps de la voir arriver et encore moins de souffrir.
Alors, pourquoi ? … Oui, pourquoi le destin lui avait encore joué ce sale tour ? Pourquoi il avait choisit de prendre toutes ses personnes ? Autant de gens si innocents, si pleins de vies et d’avenir. Alors qu’elle, la condamnée, … … s’en était sortie presque indemne.

Son attention fut soudain attirée par un fracas épouvantable. A quelques dizaines de mètres d’elle, sous un épais nuage de fumée, un couple venait de surgir de ce qu’il restait de l’immeuble. … Juste avant, que cette partie ne s’effondre à son tour.
Sans vraiment chercher à comprendre, l’asiatique les suivit du regard. Elle observa l’homme porter sa compagne loin de tout danger. Elle fixa leurs blessures ainsi que le sang qui s’en écoulaient. Elle contempla leur sollicitude réciproque.
Sasha ne savait pas si ces derniers étaient amis, amants ou même s’ils se connaissaient déjà avant ce terrible drame. Et d’ailleurs, elle ne se posa même pas la question. Non, elle se contenta simplement de regarder ce qui pour elle, était la première trace de bonté depuis qu’elle avait ouvert les yeux. … La toute première preuve d’humanité dans ce qui était devenue un véritable enfer.

Sasha enviait leur proximité. Et inconsciemment, elle commença à marcher dans leur direction.
Elle désirait tant que quelqu’un vienne à ses côtés, et lui offre une épaule rassurante. Elle ne voulait plus être seule dans ce moment difficile. Elle souhaitait que comme pour cette femme, quelqu’un prenne soin d’elle.
A un moment, elle entendit vaguement le nom de « Novalee » mais, ne comprit pas qu’il s’agissait du prénom de cette mystérieuse inconnue. Puis sans prévenir, le jeune homme s’éloigna rapidement et elle le suivit un bref instant des yeux. Qui sait, peut-être allait-il quérir de l’aide ?
Mais malgré tout, elle continua à avancer vers cette femme énigmatique. Comme un papillon attiré par la lueur d’une chandelle. En une poignée de secondes, elle combla la distance les séparant et … resta là. Immobile. Dévisageant cette victime du destin, tout comme elle.

Puis soudain, comme poussé par une force invisible, l’asiatique se jeta sur Novalee. Elle la serra entre ses bras, et se remit à pleurer.
-Pourquoi …, bredouilla-t-elle ensuite.
Sasha se fichait royalement que ce soit une parfaite inconnue. Elle se moquait totalement que cette dernière, surprise et passablement agacée par cette attitude, finisse par la repousser. Tout ce qu’elle voulait, c’était pouvoir profiter même l’espace d’un court instant, d’un peu de chaleur humaine.



© disturbed





HJ :
Tout d’abord, je tiens à m’excuser auprès de tout mes partenaires d’infortune du temps que j’ai mit à répondre à cette intrigue. … Pardon !  ❝ A SENSE OF PURPOSE ❞ ⊱ premier groupe Smiley_6-499d… Pardon ! ❝ A SENSE OF PURPOSE ❞ ⊱ premier groupe Smiley_6-499d … Pardon !  ❝ A SENSE OF PURPOSE ❞ ⊱ premier groupe Smiley_6-499d

Ensuite, je tiens m’excuser (encore) pour la longueur de ce post qui, je sais, pourrait décourager un certain nombre d’entre vous de lire en entier. Mais, sachez que normalement seule toute la deuxième partie peut être considérée comme ma réponse à l’intrigue. La première partie, elle, ne servant en fait qu’à mettre Sasha en situation et surtout, à expliquer les raisons du mal-être de Sasha face aux mutants terroristes qui ne manqueront sûrement pas de montrer le bout de leur vilain nez.

Et pour finir, Novalee. … Si la fin t’ennuie, t’irrite ou quelque chose dans le genre. N’hésite pas à me le dire et, je changerais mes dernières lignes.
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MessageSujet: Re: ❝ A SENSE OF PURPOSE ❞ ⊱ premier groupe    ❝ A SENSE OF PURPOSE ❞ ⊱ premier groupe EmptySam 11 Mai - 16:06



Le lycan déplace encore et toujours des débris. Il ne sait même pas si il y a quelqu'un en dessous à cet endroit là. Il n'en a aucune idée. Pourquoi fait-il ça ? Pourquoi est-il là déjà ? Il ne sait plus. Une seule chose est certaine, l'immeuble a explosé, s'est effondré. Et maintenant, maintenant, il ne doit pas, ne peut pas, rester les bras croisés à ne rien faire.
Son ouïe perçoit les cris des gens qui courent autour de lui, trébuchent dans les décombres et pleurs pour des raisons inconnues. Le stress, la peur, le soulagement d'être encore en vie, la peine de ne pas trouver une personne chère. La douleur.
Cette douleur qui transpire de l'air, de la poussière, du sol, du sang, des décombres...
Un frisson parcourt l'échine de l'agent de la paix. Il continue à déplacer les morceaux de murs, de planchers.

Ulrik ne sait pas exactement pourquoi il fait ça. Une partie de lui le sait, mais tous les bruits, les odeurs, les visions, brouillent sa capacité à réellement réfléchir. De toute façon, il a toujours été un homme d'action. Agir est toujours la solution. Enfin, sa solution en tout cas. Rester inactif n'a jamais été une option... pas pour lui.
Il tente toujours de respirer exclusivement par la bouche mais l'odeur et le goût du sang répandu tout autour de lui ne cesse de l'assaillir. Sans repos, sans cesse, le cuivre métallique tiède attaque ses récepteurs sensoriels.
Sans s'arrêter une seconde, il jette derrière lui les décombres qu'il déplace, avançant au milieu de tout ce fatras comme un aveugle buté. Rick entend des voix autour de lui, des plaintes faibles et enrouées, des cris, de grognements...
Puis voilà, des trébuchements. Quelqu'un erre avec du mal dans les décombres, manque de perdre l'équilibre à plusieurs reprises. On se dirige vers lui. Le loup-garou arrête son labeur et se rend compte que de la sueur colle la poussière volatile à son front. Il renifle un coup et regrette instantanément de l'avoir fait : l'odeur du sang l'assaille brutalement. Ses yeux papillonnent mais il reprend contenance alors que celui qui semble également être un lycan s'arrête près de lui. Le type devait être dans l'immeuble ou tout près quand ça a sauté, il est couvert de sang et de saletés... Confus, très confus...

« Il y a eu une explosion. Je crois... L'immeuble s'est effondré. »

D'autres personnes semblaient remonter des enfers, apparaissant dans les décombres ça et là, se mêlant aux autres victimes effrayées, en déroute. Et les cris, toujours les cris.
Rick regarde un instant autour de lui, il voit des hommes un peu plus loin, qui semblent s'occuper de personnes ayant besoin d'aide.
Il est là pour ça, aider.
Il s'avance à leur rencontre, pour aider, justement. Ses narines sont toujours pleines d'odeurs saturées et il ne peut rien sentir de précis. C'est embêtant. Un homme au tein livide semble présenter des brûlures, l'autre semble moins mal en point...
Une fille apparu du néant, se jetant aux côtés d'une personne dans les décombres que le loup-garou ne voyait pas bien, dans tout ce bazar, et ne sentait pas, forcément...
Qu'est-ce qui avait bien pu causer cette explosion ? Il avait pas été formé pour ça, non... Il ne savait pas vraiment quoi faire...


(moi je préfère faire court dans les intrigues, c'est plus rapide... mais je peux faire plus long si vous voulez)
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MessageSujet: Re: ❝ A SENSE OF PURPOSE ❞ ⊱ premier groupe    ❝ A SENSE OF PURPOSE ❞ ⊱ premier groupe EmptyLun 20 Mai - 19:31




All my bones are dust
And my heart sealed with rust.

Bien sûr, maintenant que c’est dit, cela me parait soudainement si limpide et évident. Une bombe a explosée. Quoi de plus normal et banal dans les entrailles sulfureuses de cette ville de timbrés, hin ? Incrédule, j’ouvre de grands yeux horrifiés qui s’arrondissent comme des soucoupes. J’avale de travers la bille qui me remonte systématiquement à la gorge, grimace d’amertume lorsque je perçois à nouveau les arômes de sang qui m’agressent et m’envahissent les papilles gustatives. Ce goût acerbe de métal rouillé me déchire pratiquement la langue, mon cœur sombre de travers dans le creux de son nid thoracique, l’écho de mes frénétiques battements de cœur se répercute contre tous les recoins de mon crâne et je sens mon esprit qui se dérobe dans un vague torrentiel. J’ai mal au cœur. J’ai le vertige. J’ai envie de vomir. J’ai envie de m’évanouir. Assiégé dans mon malaise, tétanisé dans cette torpeur qui m’engourdi tous les muscles, je vois se diverger au loin l’imposante silhouette de l’homme à la mine hagarde avec qui est-ce que je parlais il y a de cela qu’une simple poignée de minutes seulement. J’observe la silhouette de cet homme qui divague lentement dans le cœur de ce tableau chaotiquement défraichi. Je contemple la détresse et le supplice des victimes, funèbre halo de terreur et de peine qui les enveloppent dans un manteau d’horreur dont la compréhension se meurt avant même d’avoir effleuré une infime partie de leurs esprits. Cette malheureuse panique érafle des blessures que je peine à voir et sentir se cicatriser. Cette malheureuse panique empourpre des plaies meurtries toujours à chair vive et qui ne sont guère asséchées. Je ne peux m’empêcher de confondre mes songes à cette triste réalité que je vois défiler prestement sous mes yeux. Les souvenirs s’éveillent et moi… comme toujours… je sombre vers le néant. Je sombre dans les limbes de mon autrefois. Temps de guerre et de misère. Temps de pleurs et de mœurs. Temps qui se dilue ici-bas dans ce présent.

Un terrible sentiment d’impuissance me tiraille alors. Le crâne gonflé d’impotence, cette impression d’inutilité me fracasse et me broie pratiquement tous les os. Ce n’est pas le moment et ni l’endroit pour me taper une sempiternelle déprime. Plus tard je le pourrai mais dans l’immédiat… dans l’immédiat, j’imite mon ancien interlocuteur et divague à mon tour dans le cœur de ce tableau chaotiquement défraichi. Je ne sais pas quoi faire et qui aider… mes grands yeux azurs surplombent l’horizon, j’observe les maux des gens suppliciés sans jamais m’arrêter de marcher et circulant à grande misère dans les débris charbonneux. Et pendant que je me fatigue à ne rien faire, là, juché vulnérable dans le recoin de mon regard absent, je l’aperçois. Je me fige… non… je m’avance… en fait, pour être plus précis ; je me jette littéralement sur lui.

Atteignant tout juste son niveau, je m’accroupie à ses côtés. Vaguement, j’analyse la situation, ma cervelle ne transcrivant absolument rien, puisque les messages se dissipent avant même d’être assimilés.

- Elle est sur le point de vomir ses boyaux. Elle va mourir. Tu ne peux plus rien faire pour elle. Froid. Direct. Brutal. Distant. Me voici, me voilà, moi et ma splendide complexité ! À peine que mes yeux se posent sur la condamnée, que déjà je me retourne vers Exekiel. Je le dévisage, ignorant dans la même veine les gargouillis visqueux qui s’échappent depuis la gorge déchirée de la mourante succombant dans un trop long supplice. Toi, en revanche… Prestement, mes paumes ardentes et tachetées de poussière se moulent sur ce gros bout de métal qui est bien creux niché dans la chair excavée et ensanglantée de ce pauvre gars qui doit souffrir le martyr. Mes mains bien agrippées contre ce croc acéré qui s’enfonce dans la viande comme du beurre, je suis très près de le retirer, lorsque la valse d’une petite flamme compatissante vient prendre lueur et crépiter dans le tréfonds abyssal de mes pupilles. Je m’arrête dans le zèle de mon mouvement et contemple le visage du grand brun avec sympathie : Compte jusqu’à trois…

Un… SPLASH ! Le bruit juteux et écœurant du fer qui se déracine de l’enveloppe charnel plane durant quelques instants dans l’atmosphère alors que je m’affère déjà à recouvrir la plaie béante avec un bout de tissu que j’ai déchiré à même la veste d’Exekiel. En bon bâtard que je suis, j’ai pris la liberté de retirer ce débris à la première seconde. L’effet de surprise pouvant faire ses petits miracles et devancer sur la douleur. Mon bandage de fortune bien resserré et rafistolé sur la jambe mutilée, à l’aveuglette, j’observe les environs, cherchant un point de repère où Exekiel et moi pourrons aller se poser en attendant l’arrivée TRÈS inespérée des ambulances. Dans mon excursion visuelle, je découvre deux visages qui me sont plus que familiers. La présence de Sasha et Novalee que je surprends, à ma plus grande peine, êtres également prisonnières de cette tragédie me procure un méli-mélo d’émotions. Je tangue entre la colère et la joie. Je suis rassuré et horrifié. Tant de pressentiments et d’appréhensions se bousculent dans mon cœur harassé et furibond. Sans plus tarder, également sans aucun ménagement, j’attrape le poignet de mon grand brun estropié. Rapidement, sévèrement, je glisse le bras d’Exekiel autour de mon cou alors que ma main libre agrippe la ganse de sa ceinture, ici-bas, dans son dos. Sans me soucier qu’il puisse oui ou non se déplacer, oubliant littéralement la présence de la femme égorgée qui se meure non loin de nous, promptement, je me…. NOUS rétablis sur nos jambes flageolantes.

- On bouge pour aller là-bas. Que j’explique, désignant d’un vague coup de menton l’endroit précis où reposent et… s’enlacent (??) Sasha et Novalee. Magnétisé par elles, m’assurant que le poids de mon grand brun estropié repose entièrement sur moi, difficilement mais sûrement, on déambule, bras dessus, bras dessous, vers le chemin du bonheur…

Droit devant, nous esquissons quelques zigzagues. Droit devant, on se rapproche de ma convoitise. Droit devant… l’air sortit d’une tourmente, je vois apparaître…

- Heath’ ?! Que je m’entends m’exclamer, la voix enrouée de stupéfaction et d’incrédulité alors que je ne suis pas tout à fait sûr de voir ce que je suis en train de voir. Mes sourcils à peine froncés, que le corps carbonisé et abîmé du vieux vampire devient soudainement fragile et aussi amorphe qu’une poupée de chiffon. Les rayons flamboyants du soleil ardent lèchent et consument avidement la chair de ce fils de l’ombre. Je le vois tanguer sur lui-même, j’entends ses pas de courses qui se fatiguent rapidement et je remarque également que cet être mystique se rapproche dangereusement de nous.  

L’ultime collision. Comme une fleur, avant que l’équilibre ne l’abandonne complètement, j’attrape le vampire par le col de sa chemise maculée de sang et de cendre. J’approche son corps ankylosé tout près du mien, pour lui servir de point d’équilibre alors que ma seconde main reste obstinément moulée contre la ceinture de mon grand brun estropié qui tout comme moi doit probablement afficher la même tête de dépravée. Je dévisage la figure amochée de Heathcliff, essayant de comprendre comment et pourquoi il se retrouve ici, en sachant pertinemment qu’il risquera de se transformer en torche humaine.

- Que… Quoi ? Comment… Qu’est-ce que tu fous là ?!

Enterré sous le poids de ces deux hommes, ce n’est qu’une simple question de temps avant que je perds pieds et m’écroule à mon tour sur le bitume. Je suis costaud mais fichtrement trop petit pour supporter ces deux colosses à moi tout seul. Une paire de bras supplémentaire, franchement, ça ne serai pas de refus !

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Dernière édition par Salem L. O'Malley le Lun 24 Juin - 9:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ❝ A SENSE OF PURPOSE ❞ ⊱ premier groupe    ❝ A SENSE OF PURPOSE ❞ ⊱ premier groupe EmptyDim 16 Juin - 22:22



a sense of purpose
❝ BUT IT'S A SPECIAL DEATH YOU SAVED FOR ME. ❞
Jamais deux sans trois.
Ça oui, sans aucun doute il connaissait!
Toujours un sans deux et trois?
Ça non. Ça, c'était définitivement la première fois qu'on l'a lui faisait!

Mais c'est que d'enlever cette saloperie à un ou à trois lui faisait tout aussi mal au final. Un mal de chien. Merde. Il avait bien l'impression d'avoir la cuisse en feu. Instinctivement, il avait plaqué ses pauvres paumes tremblantes contre sa plaie qui lui pissait maintenant un joli petit lac de sang donnant à son jeans un tout nouveau motif si peu original au milieu de ce calvaire. Là, maintenant, ce qu'il aurait eu envie de faire c'est d'agripper à deux mains la tête de ce salaud de Salem et de la serrer jusqu'à ce que sa douleur s'atténue. Un placebo qui aurait définitivement mieux fait que cette connerie de compter jusqu'à trois de mon cul. Bien malheureusement, Exekiel se voyait beaucoup trop faible pour de tel activité et la tête de Salem ce voulait beaucoup trop charmante pour être écrabouillé entre ses paumes - Parce que oui, Exekiel était persuadé d'avoir la force nécessaire pour faire exploser ce séduisant crâne de louloup de sa force uheuhm, herculéenne…. M'ouais sans commentaire! - Alors voilà, qu'en petite feluette qu'il était, il se contentait de retenir ces quelques larmes de souffrance qui se voyait sourdre aux coins de ces yeux rougis par l'affliction.

À peine s'était-il pencher pour passer l'au revoir à sa comparse de douleur qui se portait fièrement un gigantesque morceau de verre au cou, que déjà l'imposante paume de Salem s'était fermement moulé à sa ceinture, le relevant juste attend pour recevoir le merveilleux crachat de sang de la mourante qui lui officialisait son départ vers les cieux.

À la revoyure petite madame. Ce fut bref, certes, mais bien plaisant.

Et c'est ainsi qu'ils repartirent gaiment bras-dessus-bras-dessous sous le soleil de promesses azures. Jusqu'à ce que… Jusqu'à ce que ce gros projectile encore fumant viennent bouleverser ce moment de sérénité infini. BOUM. Collision fatal avec ---. Heathcliff tout feu tout flammes?!? Oh mon dieu! Mais c'était quoi cette merde?! Il n'eu même pas le temps de se demander comment pouvait-il aider le nouvel arrivant que la poigne de Salem flancha sous le poids excédant. Exécutant un magnifique rouler-bouler au sol, Exekiel se retrouva nez à nez avec la jolie Novalee qui était à son tour à côté de la douce Sasha. Mais c'est une blague ou quoi? On avait prévue une réunion surprise-décombre à son insu?

M'enfin, peu importe les raisons du pourquoi et du comment, voilà qu'Exekiel se retrouvait à quelques millimètres de la tronche de la farouche loulouve et s'inquiétait gravement des évènement à venir… Avant même de pouvoir déceler la moindre trace de moue désapprobatrice sur le fin visage de la brunette, Exekiel lui offrit le plus beau et sincère des sourires de pauvre con qu'il avait en banque. De quoi ramollir le plus coriace des cœurs. Si si, je vous jure!

- Rien de cassé les filles?!
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HJ: Pauvre Novalee, tout le monde se jette sur sa pauvre carcasse!! lol!lol!
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MessageSujet: Re: ❝ A SENSE OF PURPOSE ❞ ⊱ premier groupe    ❝ A SENSE OF PURPOSE ❞ ⊱ premier groupe EmptySam 22 Juin - 21:53



a sense of purpose
❝ IN THIS UNBALANCED WORLD ❞


S'attendre à ce qu'un bon samaritain se promenant dans le coin vienne à ma rescousse, qu'un bon vivant avec un coeur en or puisse me dégager de ces décombres... C'était rêver l'impossible. Pour qu'un individu puisse réussir à soulever un tel poids, il ne fallait pas être humain. Il fallait être pourvu de pouvoirs surnaturels ou bien être mort. Toutefois, ces gens de New York n'étaient pas les plus aimables et les plus affables... Et mes cris de désespoir n'allaient qu'attirer leur carcasse affamée, un repas servi sur un plateau d'argent. J'observai alors les alentours d'un oeil perdu, impuissant, n'y voyant que saleté et poussière. Je tentai ma chance à nouveau afin de me dégager moi-même de cette poutre qui me compressait les jambes, mais mes forces m'abandonnaient. Je grognais contre ce morceau de métal et de béton, beaucoup trop lourd, beaucoup trop imposant pour que je puisse le bouger d'un minable petite centimètre. Alors que j'abandonnais mes tentatives, le souffle court, les yeux miroitants de panique, l'objet qui me maintenait prisonnière dans ce tombeau se fit catapulté par une provenance inconnue. J'en demeurai bouche bée un bref instant alors que la poutre faisait un vacarme étourdissant au loin. La bouche à moitié ouverte par la surprise, je n'eus aucunement le temps de tourner le regard vers la source de ce sauvetage que déjà des bras robustes me soulevaient de contre terre. Je grimaçai et grognai au mouvement de mes jambes qui se trouvaient pratiquement encastrés dans le sol, n'envisageant rien de bon. On me souleva de terre et me transporta au travers le champ de bataille, dans ce monde gris et triste, pour finalement me déposer au soleil, un endroit dégagé de ces ruines. J'échappai un second grognement de douleur alors que mon corps touchait le sol, aveuglé par ce mal qui me foudroyait tel un choc électrique cuisant. Une voix s'adressa à moi, prononçant mon nom. Et c'est à cet instant que je pris le temps d'observer mon sauveur. Quelle fut ma surprise lorsque j'aperçus le visage blême et les cheveux de jais de Heathcliff Lovecraft. J'en demeurai sans voix. Cet Originel qui était venu à ma rencontre, au milieu d'une sombre ruelle, afin de me demander mon aide... Un Originel qui n'avait rien à voir avec ces dictateurs qui avaient pris le contrôle de la métropole. Mais dont je me méfiais toujours. Son sauvetage m'intrigua et m’emplit d'une reconnaissance que je ne parvenais pas à exprimer. Je ne répondis pas à ses questions, le laissant s'éloigner afin de quérir de l'aide, alors que je le suppliais du regard de ne pas me laisser seule dans cet état... Mais il s'éloigna.

Me retrouvant seule avec ma douleur, je me redressai doucement à l'aide de mes mains égratignées par les débris, mon visage tordu par le mal. Je pris le temps de jeter un regard vers mes jambes que je craignais de bouger. L'une se trouvait bien droite, mon pantalon déchiré et maculé de sang. L'autre par contre... Elle se trouvait dans un angle inquiétant qui me provoquait instantanément un haut le coeur. Ma respiration s'accéléra et mes yeux s'emplirent de nouveau de larmes de panique. Mon attention fut ensuite levé vers une jeune femme qui s'était arrêtée tout juste à mes côtés. Elle avait le visage souillé par la poussière, ravagée par les événements. Avant que je ne puisse m'adresser à elle, elle se jeta contre terre et m'enlaça dans une étreinte sincère et désespérée. Je déposai une main derrière moi afin de ne pas basculer sur le dos alors que mon bras libre entoura le dos de l'inconnue. Cette dernière sanglota dans mes bras, me questionnant d'une voix faible. J'ignorais qui elle était, j'ignorais d'où elle provenait, mais je sentis mon coeur déchiré sous sa détresse. « Ça va aller... » murmurais-je sans grande conviction, puisque ma voix se présenta rauque et incertaine. Je réprimai un sanglot, car je m'interrogeais moi-même "Pourquoi?"... Pourquoi autant de malheur... Pourquoi autant de malchance... « Mon... Mon ami est allé chercher de l'aide... Ça va aller, » répétais-je cette fois d'une voix plus assurée. Un ami? Je ne pouvais certainement pas l'appeler l'Orginel, de quoi faire flipper cette pauvre mortelle. Je ne pouvais rien lui promettre, mais je pouvais espérer. Nous étions toutes les deux les pauvres demoiselles en détresse. Et autant je pouvais détester ce rôle, que pouvais-je faire? J'avais la jambe bousillée et je ne pouvais visiblement pas compter sur mes pouvoirs. Mes foutus pouvoirs. La louve se manifestait au moment qu'elle le désirait et jamais dans les moments opportuns.

Des voix se rapprochaient, des timbres masculins, sans aucun doute. D'un geste délicat, je tentai de me séparer de la brunette afin d'apercevoir qui venait à notre rencontre, s'ils venaient en sauveurs... J'étais prête à protéger cette étrangère contre toute attaque, même dans mon état lamentable. Leur présence se manifesta de manière subite alors qu'un grand gaillard roula jusqu'à nous. Je fis un mouvement de recul, faisant apparaître un nouvel éclair de douleurs le long de mes membres inférieurs. Je resserrai mon étreinte contre la brunette à mes côtés, simple réflexe de protection. Étions-nous réellement en danger? Certainement pas. Lui. Lui! Ce mortel sans cervelle qui m'avait mis des bâtons dans les roues. Cet écervelé qui était responsable de cette blanche cicatrice sur mon épaule! C'était de sa faute si Harrow avait envoyé ses toutous contre moi, cet Originel qui me donnait des sueurs froides. « C'est une blague, j'espère? » ripostai-je à sa question débile. Avait-il pris le temps de jeter un oeil à ma jambe? Même un être aussi débile que lui pouvait voir que quelque chose clochait! Ma mâchoire se contracta, cherchant à lui transmettre toute ma haine par le simple biais d'un regard.

Mais le pire était à venir. La présence de deux autres hommes attira mon attention, faisant place à de la stupéfaction. En premier lieu, mon regard croisa le visage d'Ulrik. Ce lycan qui se plaisait à jouer au mentor alors qu'il ne faisait que me casser les pieds par ses conseils. Dans un sens, je le détestais, mais j'étais tout de même soulager de voir un visage plus familier. Je le connaissais depuis près de cinq ans, donc je savais que je pouvais compter sur son expertise et son sang froid pour nous sortir de là. À ses côtés se trouvait un autre lycan. J'en étais beaucoup moins charmé. Salem. Ce junkie qui m'avait forcé de lui procurer des substances illicites, me mettant à risque à chaque transaction. Cet emmerdeur dont j'avais tenu tête afin de me débarrasser de ses chaînes qu'il avait mis autour de mes chevilles. Notre dernier entretien n'avait pas été des plus agréables et il était probablement la personne que je me méfiais le plus en cet instant... « Rick, Salem... Merde, qu'est-ce que vous faites tous là? » questionnais-je d'un ton de surprise. Je prenais cet air nonchalant, fort. Mais j'étais certainement la plus vulnérable à ce moment même. Je n'arrivais pas à effectuer le moindre mouvement sans grimacer, sans ressentir cette douleur me lacérer la chair. Je devais déposer mon sort entre leurs mains? Génial. 
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