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 Waltzing Back ~ Ryan & Damian

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MessageSujet: Waltzing Back ~ Ryan & Damian   Waltzing Back ~ Ryan & Damian EmptyMar 20 Aoû - 17:01





Waltzing Back

" Le désir ne naît pas seulement de la
chimie des peaux, mais de
l'obsession de la répétition. ''


Le silence intégral. On pouvait entendre voler une mouche, c'était à ce point troublant. Il y avait une seule raison pour laquelle cette absence de son s'imposait aussi désagréablement... et cette raison se trouvait debout, immobile devant elles, son regard enténébré prospectant chaque parcelle de peau soumise à ses yeux teintés de rigidité. Un visage impavide, austère, provocant l'inconfort des cinq racoleuses alignées devant lui. Pourtant, ces jolies catins avaient l'habitude de ses petites '' inspections '', elles travaillaient en ces lieux depuis plus de six années déjà. Elles devaient être les plus anciennes prostituées à fréquenter son bordel. Elles connaissaient l'endroit sur le bout de leurs doigts, avaient mémorisé par cœur la charte des lois à respecter, elles savaient indubitablement que le propriétaire des lieux était très excentrique et qu'il avait une vision bien précise, taillée à la fine pointe d'un couteau, du portrait qu'il voulait inspirer aux clients. Parce que ce bordel, à première vue, n'en était pas un.

En vérité, le Scarlet Lust était splendide. De l'extérieur, on avait cette vue captivante d'un spacieux manoir datant de l'époque Victorienne. On avait l'impression de traverser la barrière d'une époque moderne à une époque révolue en seulement quelques pas. Aucun néon vulgaire ne souillait cette vision ensorcelante. Plutôt de ravissantes lanternes sillonnant de chaque côté du chemin menant à la porte d'entrée. Un panneau joliment calligraphié ornait le nom de l'établissement, juste au dessus de la porte en bois massive, finement ouvragée. Si l'extérieur provoquait la nostalgie des vampires les plus âgés, l'intérieur était encore plus prodigieux à contempler. Tout était constitué de boiseries, de décors d'époque, jusqu'aux fenêtres à carreaux enjolivées de larges tentures en velours écarlates. Le Scarlet était pourvu de trois étages, sans compter le sous-sol. Les deux paliers supérieurs rassemblaient les chambres. Le premier, les chambres dévouées à la luxure et le second, les chambres des résidents des lieux. Au rez-de-chaussé, nous y retrouvions les '' commodités '', entre autre la salle à manger, la cuisine, une vaste salle de réception, un salon douillet, le bureau du propriétaire ainsi qu'une petite infirmerie, afin de s'assurer les soins des petites poupées lui servant à dilater sa fortune. Dans le hall d'entrée se trouvait un bureau d'accueil et derrière y était toujours plantée une réceptionniste affriolante. L'Originel avait bien pensé à tout, du moins il avait saisit tous les moyens pour faire de l'argent, y comprit la possibilité de réserver une enjôleuse à l'avance - du moins pour les clients les plus fortunés - ou encore une chambre en particulier. Il y avait même la possibilité de réserver l'établissement au complet pour une soirée privée avec un theme particulier. Mais ce genre de privilèges exigeaient une dépense faramineuse. Ce type de soirée était habituellement organisée pour des vampires originiels qui avaient un compte en banque très respectable, si l'on peut dire.

Mais revenons à l'intérieur du spacieux bureau de monsieur Mortrid, qui toujours plongé dans le plus froid des silences, attendait de prendre un peu vie...

« ... demain sera une soirée particulière. Une connaissance à moi a réservé le Scarlet pour une réception privée et avec thème. Inutile de vous préciser que je m'attend à ce que vous soyez à votre meilleur. Surveillez votre langage, aucun tutoiement ne sera toléré. Une robe d'époque se trouve désormais dans votre penderie et je précise que le port du corset est obligatoire...  »

Il marqua une pause, prenant le temps de s'allumer une cigarette par la même occasion. Suite à quoi, il se tourna un peu afin de désigner deux jeunes femmes debout derrière lui.

« Je vous présente Anya et Maryse. Anya s'occupera de vous coiffer convenablement et Maryse vous apportera son aide pour lacer vos corsets et vous farder le visage... »

Les deux jeunes femmes en question hochèrent faiblement de la tête en guise de salutation. Damian reprit alors, d'un ton plus grave...

« Maintenant abordons les points plus sérieux et je vous demande de passer le message aux nouvelles trognes qui ne sont pas présentes en cet instant... bien qu'habituellement les morsures sont proscrites... demain sera une exception à la règle. Rassurez-vous, un médecin sera présent en tout temps s'il y a débordement regrettable... mais je crois avoir été suffisamment limpide avec le client en lui spécifiant qu'il était interdit de boire jusqu'à mort ou jusqu'au total épuisement. Quelques petites gorgées seulement pour mettre en appétit... et bon, si jamais ils en veulent encore... Rodriguo leur servira de calice ! »

Rodriguo, un peu en retrait, sursauta vivement, alarmé, puis finit par emprunter un visage blasé.

- Yé soui... profondément enculmuerdé par cétte... nouvélle fonction. Pouis-je fére oune objéctionne, masta ? Cé qué yé saute dé joie, voyez... , maugréa-t-il en grimaçant.
« Non, les enculmuerdeux n'ont rien à dire. Vraiment navré ! »
- Mierda dé puta... moi qui voulé dévénir oune actor... mainténant yé dois fére la boîte à jousse pour dés Dracoules el masturbators... vie dé muerde grmph...  
« Rodriguo... »
- Quessé qué incore ?!!
« Ferme-la que je puisse terminer l'entretient, hmmm ! Je poursuit donc... si cette soirée s'avère à être un absolu succès, vous en serez récompensé. Vous en retirerez des profits donc, je vous conseille de faire au mieux de vos capacités pour épater ces messieurs. C'est tout pour l'instant, informez vos camarades ! »

Et le temps poursuivit son chemin....

***


{ Le Lendemain Soir... }

La salle de réception était maintenant gorgée de clients, hommes affublés de beaux atours d'époque. Certains étaient en pleine discussion, d'autres contemplaient avidement les monts saillants des corsets que portaient les catins. Ceci n'était que le préambule d'une nuit de débauche, bercé par la mélodie doucereuse d'un violon. Sur une table se trouvaient quelques coupes en cristal comblées de sang et d'autres de champagne. La plupart des clients présents étaient vampires. Quelques rares lycans les accompagnaient, semblerait-il. Aucune importance, ceci dit. Tout ce qu'il lui importait était que cette soirée soit profitable, en tout sens du terme. Damian, assis sur l'un des larges divans drapés de velours, amorçait une discussion avec un compère, usant de convenances, évoquant les temps anciens et observant de temps en temps l'assemblée d'un œil critique. Pour sa part, il avait opté pour un bel habit sombre et comme la plupart, s'était pourvu d'un masque, lui dissimulant le haut du visage. Autant jouer la mascarade jusqu'au bout. Bien que certains les avait déjà retiré. La conversation était en réalité très barbante. Heureusement qu'il pouvait à loisir prospecter d'un regard satisfait les femmes joliment vêtues et mises en valeur, sans quoi, il crèverait bien d'ennui !  



Dernière édition par Damian A. Mortrid le Dim 29 Déc - 6:13, édité 15 fois
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MessageSujet: Re: Waltzing Back ~ Ryan & Damian   Waltzing Back ~ Ryan & Damian EmptyMer 21 Aoû - 6:04

Le silence intégral. Il inonde tous les recoins de la voiture dans laquelle je me trouve, moi et... celui dont je ne me rappelles plus le nom. Un léger sourire s'étire sur ses lèvres lorsque, par hasard, mon regard croise le sien. Pourtant, je fais des efforts monumentaux pour l'éviter, préférant m'intéresser au triste paysage urbain que nous quittons et qui s'accroche à la voiture avec ses ombres griffues et sinueuses. J'ai pas envie de parler. Je ne veux pas... parler. Je n'ai rien à dire, rien de cohérent... aucun mot en accord avec la gymnastique mentale qui m'hurle à chaque seconde que je ne devrais pas être assise dans cette voiture avec ce type dont je ne me rappelles plus le nom. Je ne devrais pas être là et je n'ai pas envie de lui faire croire le contraire avec des mots vides de sens. Je crois qu'il devine mes inquiétudes, mais cela ne l'empêche pas de lorgner sans grande discrétion sur les sections de ma peau qui ne sont pas recouvertes de tissu... ou de saleté. Faut dire que la douche c'est pas l'endroit le plus accessible du taudis dans lequel je vivais. Dehors, certains yeux se tournent vers nous avec appréhension, parfois avec crainte, comme si ils tentaient de deviner qui pouvait se trouver à l'intérieur de cette bagnole aux vitres teintées, d'une autre classe. Une créature aussi prestigieuse que détestable, sans doute, qu'ils devaient se dire. Une créature capable de leur offrir la pluie et le beau temps... qu'ils devaient se dire... Une jolie fille qui s'ignore dissimulée sous deux pouces de crasse, ça, c'est surement pas se qu'ils devaient se dire dans leur p'tite tête. Mes vêtements, je les porte depuis des jours, ma tignasse est mal tressée, ma propre odeur me répugne. Je me demande comment j'arrive à commander un verre au Phantasialand, faut croire que le barman me trouve vraiment sympa.... pfff... sois réaliste ma belle, si la voiture s'arrêtait au coin de la rue pour te laisser sortir, tu t'attirerais une belle rasade d'yeux dégoûtés... comme quoi, l'apparence c'est pas tout dans la vie.

" Hu-hum. " me râclai-je la gorge.

Pathétique. Durant un bref moment, le type dont je ne me souviens plus du nom s'est redressé sur son siège, espérant pouvoir enfin entreprendre la conversation, en vain. J'avoue que j'ai du mal à retenir un petit sourire crispé devant sa mine décrépie, mais je suis beaucoup trop nerveuse pour laisser transparaître quoique ce soit se rattachant à la joie ou au plaisir. Mes mains sont posées à plat sur le siège de cuir noir et mes ongles encrassés le gratte silencieusement. Je me mastique l'intérieur des joues comme jamais auparavant, si j'étais un chewing-gum, je serais un amas rose tout dégobillant de salive... est-ce que cette image est vraiment pertinente, là, maintenant ? Je déglutis, difficilement. J'ai la gorge sèche. Oh, et puis merde... j'attrape la coupe de champagne qui m'avait été destiné au départ et je la cale d'un trait, sans en savourer une seule bulle. Je tends la flûte vide au grand dadet devant moi qui me dévisage avec ses airs de chèvre basanée.

" ...s'il vous plait... " que je finis par dire en haussant les sourcils, pour l'inciter à me faire un refile.

Il exécute, comme si il sortait de la lune. Bon, pas trop tôt ! Il sourit et me fait une petite blague à propos du désert ou de Mona Lisa... m'enfin, je sais pas... j'ai un peu de mal à capter son accent. J'esquisse un bref sourire en plissant les yeux pour dissiper le malaise. Et hop, j'avale de nouveau le contenu de la flûte d'un seul trait. Je crois que je vais en avoir besoin, la soirée risque d'être longue...

La voiture s'engage dans une cour magnifique des beaux-quartiers. Sur le coup, je croyais halluciner devant l'architecture de la baraque de dingue qui se dressait devant moi. Mon visage est plaqué contre la fenêtre et sans m'en rendre compte, j'ai des allures de petite fille qui s'écarquille les yeux devant les lumières d'une fête foraine. Je n'avais jamais vu un manoir qui avait ce type d'architecture, franchement, ça faisait très Originel. Le type dont je me souviens plus du nom me laisse dans le hall d'entrée avec la promesse qu'on viendrait s'occuper de moi. Bon sang, mais quel hall ! Mes yeux sont ivres de tout ce luxe qui se percute dans mes iris. Quand on m'avait promis un bon repas et une nuit dans une chambre douillette, j'étais loin de m'imaginer... ÇA ! Je détonne, pire qu'une balle dans un fusil. Mes mains s'agrippent au tissu noirci du chandail que je porte, j'ai soudainement honte d'exister. Un couinement attire mon attention et je réalise qu'un galbe de sein me salut, ou plutôt, une femme blonde avec un décolleté tellement plongeant que j'ai du mal à en immerger. Son expression horrifiée ne fait qu'amplifier mon inconfort existentiel. Je crois qu'il est encore temps si je veux partir en courant... si ?

" Alors... comment tu t'appelles ma chérie ? " demande Pamela Ant'deuxseins de sa voix cristalline.

Je relève le regard et m'efforce d'un sourire crispé.

" Seven. " que je mens. Je lève ma main dans l'optique de serrer la sienne, mais j'ai droit à un mouvement de dédain, comme si je venais de la braquer avec un AK-47... j'avoue que ce serait pas l'envie qui manque de lui ajouter un peu d'aération dans son cerveau... peut-être qu'elle manque d'air dans ce corset...

" Bien Seven, moi c'est Valentianne.
- Enchanté Val'. " que j'essaie d'être polie en levant un sourcil.

Elle couine de nouveau, un brin agacé, puis elle fait volte-face, elle et un milliard de jupons qui la suivent dans sa grâce alors qu'elle s'avance dans le couloir. Son parfum fleuri me donne presque mal au coeur. Faut dire que moi, je me suis habituée aux fonds de poubelles. Ses talons claquent le sol avec assurance, son sex-appeal balaye tout sur son passage... oui, je me sens comme une vraie merde à côté de cette effigie de la féminité... Si c'était bien le but escompté... Je sous-entends que je dois la suivre, du coup, j'essaie de le faire avec le minimum de confiance qui agonise en moi.

" Habituellement, je t'offrirais une visite guidée des lieux, mais je n'ai pas de temps à perdre ce soir. Alors je t'offrirai la version abrégée. Nous organisons une fête privée et tout doit être abssssooluement parfait. La perfection est toujours de mise ici, mais elle doit être d'autant plus parfaite lors de nos soirées thématiques. "

Oh oui. Oh. Oui. J'en ai rien à foutre. Non sérieusement, je veux avoir ce qu'on m'a promis : de quoi manger et un lit. Les pyjamas party, c'est pas mon truc. J'ai pas eu une très bonne journée et j'ai envie de me coucher tôt. En plus...

" ... ici il y a l'infirmerie ... "

... je suis toute courbaturée à cause de la nuit dernière que j'ai passé dans un vieux motel abandonné...

" ... cuisine ... "

... au Motel Chez Joe. Avec un nom pareil, on se demande comment il a pu un jour être rentable, franchement, même pour passer la nuit avec une pute, ça manque franchement de classe...

" ... ce que tu dois savoir c'est que ... "

... mais bon, quand on est dans ma situation, on évite de faire la difficile. Déjà un motel, c'est bien. Très bien même. Le hic, c'est que souvent, les chambres sont déjà occupées par des gens peu recommandable, alors faut savoir se tenir sur ses gardes, on sait jamais quand les choses peuvent mal tourner...

" ... et par dessus tout ... "

... les matelas sont peut-être tachés de trucs dont il est scientifiquement impossible de découvrir la nature, les ressorts sont tellement usés qu'ils sortent carrément du coussin, mais au moins, on peut dormir avec un toit au dessus la tête. Et avec les nuits qui rafraîchissent, j'essaye déjà de me trouver un coin au chaud pour passer l'hiver...

" ... Seven, tu m'écoutes !? ...
- Hein ! Euh... oui, oui... "

Je me rends compte qu'on est de retour au point de départ. J'ai loupé un épisode et j'ai droit à ce regard que me faisait ma mère quand je volais le flingue de Jake pour aller au marché. Le soupire de Pamela Ant'deuxseins réussirait presque à me culpabiliser si seulement je pouvais retirer mon damné regard de sa gigantesque paire de...

" Annnyyyaaaaa ! " glousse Val' en s'accrochant à la jeune femme interpellée comme si il s'agissait d'une bouée de sauvetage. " Je te présente la... intéressante Seven. J'espère que tu pourras l'aider à devenir une délicieuse lady pour notre petite fête ! "
- C'est une plaisanterie, j'espère ! " rigole Anya.
" Malheureusement non... " rétorque l'autre greluche du même rire malaisé.

Peut-être qu'elles se rendront bientôt compte que je suis toujours là plantée devant elles et que mon niveau de crasse n'est toujours pas assez élevé pour m'obstruer les oreilles ? J'ouvre les lèvres pour émettre une insulte spontanée, mais Anya me coupe dans mon élan, m'attrapant par le bras comme si sa vie en dépendait. On grippe les escaliers quatre à quatre tandis que la reine des greluches m'a déjà oublié, trop occupé à s'égosiller dans le couloir.

De toutes les atrocités que j'ai vécu durant les deux dernières années, celles-ci se comparent aisément avec les rituels du Docteur Terreur. Je n'ai pas seulement été lavée, savonnée, décrassée, parfumée et exfoliée, mais j'ai aussi été épilée, rasée, coupée, frisée, poncée, manucurée, pédicurée... MAIS COMMENT UN CORPS PEUT SUBIR AUTANT D'ATROCITÉS !!?!?! Une armée de petites mains s'est acharnée sur mon corps dans le seul but de reconstruire la féminité que je ne croyais plus avoir depuis que l'on m'avait collé l'étiquette 713 au front. Maryse applique la dernière couche de mascara tandis que Anya boucle une dernière mèche qui retombe doucement sur mon épaule dans une cascade légèrement dorée. Les nouveaux sous-vêtements que l'on m'a offert valent plus cher que tous les biens que j'ai possédés dans ma vie, c'est non sans une certaine gêne que je m'exhibe à moi-même devant le miroir d'une suite luxueuse. Je mets de très longues secondes à réaliser que cette femme que je regarde... est bien moi. Un rire nerveux s'évade de mes lèvres tandis que je fais un demi-tour sur moi-même. Et celle qui n'aurait jamais cru l'exploit possible s'émoustille d'autant plus en me présentant la tenue que je devrai porter ce soir.

" Je ne peux pas porter ça, voyons.
- Oh que oui ! "

Je m'accroche au cadre de porte de toutes mes forces alors que Maryse m'asphyxie en nouant mon corset rouge et noir. Bordel, que je m'ennuie de mon chandail crasseux.

Les portes de la salle de réception s'ouvrent devant moi, m'attirant du même fait quelques regards intéressés. La soirée est déjà amorcée, je me la joue comme les divas qui se laissent désirer... pourtant personne ne m'attend. Les escarpins que je porte sont d'un inconfort notoire, mais j'arrive tout de même à onduler avec une certaine élégance. Sans doute le mouvement de balancier de mes hanches qui s'équilibre parfaitement avec l'accumulation de sang dans ma cervelle. La robe rouge et noire qui vêt mon corps est d'une époque qui m'est inconnue... mais de tous mes souvenirs, je ne me suis jamais sentie aussi belle et élégante et je le laisse transparaître en relevant la tête. Un sourire presque malicieux borde mon visage serin, bien que profondément je me sente toujours comme un imposteur. Un loup de dentelle noir recouvre une partie de mon oeil droit, mais Anya a insisté pour que le reste de mon visage ne soit pas recouvert. L'idée d'être masquée était loin de me déplaire, mais je n'avais pas la force de m'obstiner... surtout que je suis ici en invitée. Mon regard arpente la pièce très rapidement et je détecte enfin ma plus grande convoitise : le buffet ! Je m'élance puis me ressaisit. Je ne vais pas me garocher sur la bouffe comme la dernière des clodos quand même. J'ai déjà bien trop d'attention portée sur moi. J'attrape une flûte de champagne au passage que j'embrasse de mes lèvres rouges, la cale, la délaisse, puis, enfin, j'atteins le buffet. J'ai à peine le temps de mettre un morceau de fromage dans ma bouche qu'une main audacieuse se glisse dans le bas de mon dos. Si je ne portais pas un corset qui me coupe toute sensation au niveau du tronc, je l'aurais peut-être déjà giflé de surprise... mais n'oublions pas... je suis une invitée en robe rouge...

" Rouge passion, noire comme les mystères de la nuit... c'est un appel au vice que vous me faites et à toutes les tentations. "

Euh. Ok. Je suis sensée répondre quoi à ça, moi ? Je pense que je mastique un peu trop grossièrement, alors j'avale rapidement avant d'avoir l'air gnugnuche. Le vampire attrape ma main et l'embrasse. Merde, j'espère que mes doigts ne sentent pas le fromage...

" Et vous y répondez sans hésitation... Seriez-vous vicieux ? "

Son sourire amusé me laisse entrevoir ses crocs. Bien tiens, sans surprise. Je me sens presque soulevée de terre et entrainée dans une valse dont je ne maîtrise pas du tout les subtilités. Je me laisse guider par ses mouvements fluides, j'avoue que sur le coup, j'ai du mal à me détacher de ses prunelles bleutées qui surgissent du fond de son loup noir. L'une de mes mains a rejoint la sienne, l'autre repose dans son dos. Je ne sais pas quoi faire, à part sourire. Je me demande quand je me réveillerai dans mon lit tâché de pisse au Motel Chez Joe. Le battement de mon coeur est incontrôlable, je le sens et je le devine par son sourire. Et j'ai encore faim... mais j'imagine que c'est pas avec lui que je pourrai casser la croûte... m'enfin, j'espère pas... mine de rien, notre valse nous amène vers un salon privé adjacent et lorsque je le réalise, ou plutôt lorsque je remarque d'autres couples dont certains ont peu ou pas de vêtements, un vent de panique se met à souffler en moi. Mon regard paniqué ne sait plus quoi regarder pour éviter les mamelons. Oh ok. C'est ce genre de soirée là. Ooooooooh... merde. Mon dentier pointu ambulant se laisse choir sur un fauteuil, m'attirant à lui comme si j'étais obligée... bizarre quand même. Non sans une légère hésitation, j'atterris sur ses cuisses, remerciant mon ample jupe de ne pas être forcée de le chevaucher. Sa main s'intéresse à ma nuque... et du coup, j'appréhende un peu le prochain truc qui risque de s'y intéresser...

Un repas et un lit douillet... y'avaient pas tous les détails écrits dans le pamphlet.

Ohhhhh merde...
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