Michaël & Kamilia ₰ I'm vampire, i'm genuis .... or not !

Les femmes, toutes plus capricieuses les unes que les autres. Vampires, sorcières, lycan, peu importe. Michael, qui a plus de deux millénaires, sait de quoi il parle. Pourtant, elles ne sont pas si difficiles à satisfaire, si on sait y faire.

Prenez Adèle par exemple, celle qu'il aime bien appeler « ma sorcière ». Cette femme n'était rien ou presque lorsqu'il l'a rencontré en France. Serveuse dans un café, elle prenait soin de sa mère malade et pratiquait la sorcellerie la nuit tombée. Avant de le rencontrer, elle n'était rien. Il lui a donné les moyens de devenir une excellente sorcière, d'approfondir ces connaissances. Il a fait d'elle son amante, il lui a fait découvrir la vie, la mort aussi. Il a fait d'elle sa valkyrie, Adèle, la sorcière des Völvas. La Française avait vite pris goût au luxe, au pouvoir. Les misérables qui se hissent au sommet ont souvent cette exubérance. Alors ce matin, elle voulait à tout prix aller à cette boutique de vêtements dans le Bronx, dont elle avait entendu parler. Michael n'avait rien prévu de particulier aujourd'hui et il accepta de passer une journée avec sa sorcière, même si le Bronx est le quartier le plus dangereux en ville.

C'est pour cela que c'est un véritable convoi qui escortait la Mercedes noire de l'Originel. Deux motos à l'avant et à l'arrière, quatre en tout, plus une camionnette. C'est que l'autre jour, une assassin lui était tombée dessus, chose qui ne lui avait pas plu. Le convoi quitta donc Manhattan et finit par atteindre le Bronx. Pour l'occasion, Michael s'était vêtu assez simplement, manteau noir, chapeau, t-shirt blanc, beau pantalon noir, il n'avait pas l'air d'un des dirigeants de New-York, c'est certain. Les véhicules se garent devant la boutique, les Völvas, gardes armés de Michael se déploient alors. C'était des hommes habillés de gilet par-balle, quelques uns portaient des long manteaux noirs et cachaient leur visage et la bouche avec des foulards noirs. Ils avaient une sorte d'engin électronique, style téléphone portable, accroché après leur veste, un écouteur dans une oreille. Des gars avec qui il valaient sans doute mieux ne pas rigoler, vue les fusils d'assauts ou les pistolets qu'ils avaient dans les mains. Un des hommes au long manteau noir, cheveux noirs, yeux clairs, alla voir Kamilia.

-Vous bossez ici?

Sans doute qu'elle répondit que oui. L'homme, qui était un vampire, parla ensuite avec un ton assez autoritaire.

-Faites sortir tous les clients. Dites moi, ya d'autres entrées mis à part celle-ci?

Il ne se montra pas plus bavard. Une fois les lieux sécurisés, Michael put enfin sortir de la mercedes, en compagnie d'Adèle, qui semblait toute heureuse. Elle avait la boutique juste pour elle! Elle commençait d'ailleurs tout de suite à regarder tandis que le vampire allait rencontrer Kamilia.

-Bonsoir, désolé du dérangement, mais vu l'époque où nous vivons, un Originel comme moi ne doit prendre aucun risque. Ne vous en faites pas, vous serez compensé.

Il tendit la main droite et se présenta.

-Je me présente, Michael Mans. Et elle, c'est Adèle.

Spoiler:

C'était assez imposant comme entrée, c'est certain, mais l'Originel avait bien des ennemis et devait prendre le plus de précautions possibles. D'ailleurs, l'autre jour, il était à Central Park, quand une chasseuse de vampires a tué plusieurs de ses hommes et a tenté de s'en prendre à lui. Pauvre petite Logan...

Une fois sortie de la voiture, il était content de voir que ses hommes s'étaient bien déployés et que cette petite boutique de vêtements du quartier le plus malfamé de New-York était sécurisée. Il put ensuite aller rencontrer la dénommée Kamilia. Celle-ci ne semblait pas effrayée ou quoique ce soit, un peu exaspérée peut-être. Bien elle a déjà de la chance d'être à la surface de la ville. Beaucoup de ces camarades n'ont pas cette chance.

-Kamilia... Un prénom qui vous va bien. Vous êtes la gérante, la propriétaire?

Il voulait savoir au juste à qui il s'adresse, après tout, il s'était présenté comme étant un Originel, donc un des vampires susceptibles de diriger New-York et de faire parti de cette oligarchie des vampires. Puis, la belle brune caïnites lui demandaient comme elle pouvait les aider.

-Adèle a entendu parler de votre boutique et la curiosité est probablement son plus grand défaut... Je suis à peu près certain ceci dit qu'elle achètera quelque chose, au moins par politesse. On ne voudrait pas vous avoir fait perdre votre temps.

Puis, la vampire adopta un ton assez direct qui le fit sourire. Des gorilles? C'est pas très gentil pour ces Völvas ça. Est-ce que Kamilia a fait la guerre pour renverser les humains? Ou bien elle était trop occupée à démarrer sa boutique de vêtements peut-être? Un peu de respect serait apprécié tout de même, mais Michael n'en laissait rien paraître, bien que sa patience ait des limites.

-La discrétion ne fait pas partie de mes qualités. Ceci dit, mis à part Adèle, peu de gens à Manhattan connaissent votre boutique. Les choses pourraient changer si nous sortons d'ici de bonne humeur.

De toute manière, ce n'est pas comme si elle avait vraiment le choix. Il n'allait pas demander à ces Völvas de partir simplement parce que Kamilia n'apprécie pas leur présence.

-Bien, je vous laisse faire votre travail.

Adèle a bon goût habituellement, enfin, des goûts surtout pour plaire à son prince. Des teintes sombres, des vêtements classes, de bons goûts, pas trop d'extravagance, quoique, parfois, c'est bien aussi de prendre quelques risques.