FERMETURE DU FORUM ► Pour en savoir plus c'est ICI
Le Deal du moment : -20%
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, ...
Voir le deal
399 €

Partagez
 

 ❝ find my sun in the dark side. ❞ - ELIZAKE

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Anonymous
InvitéInvité
❝  find my sun in the dark side. ❞ -  ELIZAKE Empty
MessageSujet: ❝ find my sun in the dark side. ❞ - ELIZAKE   ❝  find my sun in the dark side. ❞ -  ELIZAKE EmptyMer 8 Jan - 3:30



I'm a joke in my own mind.
I'm a fight with myself, till I'm bleeding.

Je peux encore la sentir,  mon âme disloquée et brûlante qui se pâme piteusement en les recoins sinueux et tortueux de mon être. Avide de rixes, vibrante de bestialité et fiévreuse de provocation.  Bien que la bête sommeil paisiblement dans les profondeurs mortuaires de son sinistre tombeau, je peux la sentir sinuer sous ma chair glacée, serpentant tel un vicieux aspic sur les fibres déglinguées de mon squelette, immergeant dans le creux de ma moelle, me crispant l’échine et faisant frémir mes larges épaules. Dans le treillis recourbé de mes côtes, son cœur pulse avec violence, les échos de son palpitant déchaîné se répercutent contre les parois de mon crâne, menaçant de m’exploser la cervelle alors que sous mes émeraudes carnassières se dessine une toile mortuaire, que mes mains dangereusement flâneuses sont toujours en train de façonner.

- Pourquoi est-ce que je ne peux m’enfuir ?

- Parce que je vous ai gentiment assuré de ne pas le faire. Maintenant, je prierais de vous le silence. Votre voix m’exaspère et embrouille ma créativité.  

Embêtée, confuse, la demoiselle se résigne et malgré elle se plie à ma requête. Figée entre l’air et l’espace, sa silhouette mirifique rôde docilement dans la nébulosité incisive et glaciale de cette nuit fraîchement entamée. La brise se lève, laissant gémir le tapis de givre qui recouvre la riche frondaison endormie et moirée comme du verre. Sous l’éclat ivoirin et argenté du maigre croissant de lune suspendu dans l’ébène du firmament,  les catacombes délaissées en ruines offrent une ambiance à la fois féérique et lugubre. Un monde nacré et gelé où les stèles antiques et croix de tombes apparaissent telles des illustres silhouettes qui se posent lentement et mystiquement dans le cœur de ces noirs et profonds ténèbres.

L’infernal désir me comble de sanglots
Hymne enivrante et pateline
Symphonie tanguant au rythme de mes mornes et abominables blasphèmes
Mélodie tonitruante sur laquelle je parviens à fermer les yeux et oublier le monde engourdi dans lequel je suis condamné à avancer
De ces cœurs affligés qui gémissent tels des violons désaccordés
De ces pleurs funèbres faisant gronder les parois de mon crâne alourdi et douloureux
L’infernal désir me comble de sanglots et de celui-ci je ne demande qu’une seule chose
J’ouvre piteusement les yeux et découvre les horreurs de mon taudis nauséabond
Là où les rayons cristallisés d’un jour rédempteur se refusent d’entrer
Son cri supplicié déchire l’air vaporeux qui nous enveloppe dans son fourreau
Par-delà ses paupières livides, j’aperçois ses deux billes de verres qui me dévisagent de son espoir stupide
Malheureuse martyre que j’ai appris à aimer de mes plus redoutables vices  
Mon regard lubrique fond dans le sien et l’infernal désir me comble de sanglots
Les miroirs de nos âmes s’entrelacent dans la plus sombre et lugubre des valses
Je la fais danser sur l’hymne du chaos alors qu’en moi gronde  la symphonie tanguant au rythme de mes mornes et abominables blasphèmes
Ses pleurs sont lacérés par le sang écumeux implosant en les fragiles vertèbres de son cou alors que mes lèvres livides et glaciales heurtent le satin de sa peau ambrée
De mon baiser mortel, son cœur agité et exalté par l’effroi s’apaise alors
Plus rien pour les oreilles et tout pour les yeux
Le silence, vide, terne, insipide et froid
Il rôde désormais dans le treillis recourbés de ses côtes
Silence de mort
Silence d’éternité
Et l’infernal désir me comble de sanglots


Extatique, mes sourcils broussailleux son froncent légèrement alors que mes traits de fer s’apaisent doucement et se délivrent de cette austérité légendaire qui m’enivre de sa douceur vertigineuse. Une petite flamme sournoise vient malicieusement prendre lueur dans les ténèbres de mon regard qui dérive sitôt sur la demoiselle qui divague encore entre les pierres tombales, tout près de moi. Enfin, je retrousse le nez de contre le papier jaunis et froissé que je tiens précieusement entre mes phalanges livides et glacées.

- Mademoiselle… Mmmm. Pardonnez-moi, j’ai oublié votre nom.

- Severide. Je m’appelle Lexie Severide.

J’acquiesce viscéralement et me racle faiblement la gorge.

- Alors mademoiselle Severide, j’ai l’honore de vous annoncer que vous allez être une Muse parfaite et merveilleuse !

Sourire Colgate.

- Une… Muse ? Qu’est-ce que…

- Cela signifie que vous allez être pantin de mon funèbre génie.

- Quoi ?

- Grossièrement résumé, cela signifie que vous allez être kidnappée, torturée et asservie.

Deuxième sourire Colgate.
Mademoiselle Severide cesse distinctement de déambuler un peu partout au travers les stèles et croix de tombes. Ses beaux grands yeux noisette désormais rivés sur mon visage impassible.

- Kidnappée ? Torturée ? Asservie ?

Je la vois piétiner vainement sur place alors que son cœur s’affole dans le creux de sa poitrine. Elle essaie vainement de prendre jambes à son cou, mais s’enfuir est une initiative dérisoire. Elle est sous mon emprise. Je lui aie déjà expliqué ceci d’ailleurs.  Tsss. Doucement, j’engouffre mon stylo à plume et le croquis de mon poème  dans le creux de la poche intérieur de ma veste en cuir. Je me redresse sur mes jambes quelques peu engourdies et commence à déambuler dans le cimetière.  Du bout des doigts, j’effleure le granite d’une pierre tombale qui repose là entre la frêle armature humaine de mademoiselle Severide  et moi-même.

Je n’offre aucune occasion à la jolie blonde, avant qu’elle ne puisse me supplier quoique ce soit, ma main trapue s’engouffre prestement dans le doré de son cuir chevelu. Empoignant une généreuse poignée de mèche de cheveux au creux de ma paume glaciale, je la contrais de plonger la tête vers le vide et telle une tomate trop mure, son nez vient s’éclater les cartilages sur la surface rugueuse et lustré de la pierre tombale. Son visage de poupée s’empourpre  et se brise, mais hélas son calvaire ne fait que commencer. Sur une trainée qui s’allonge de plusieurs mètres, je charrie la carcasse derrière mes talons, l’air aussi expressif qu’une statue de marbre et aussi méticuleux qu’un camionneur expédiant un produit fragile dans le domicile de quelqu’un. En effectuant une grande rotation avec mon bras, je propulse le corps ankylosé par-dessus mon épaule et vient asseoir ma Muse aux pieds d’une crypte édifiée là… et pendant que je m’épuise à cette lugubre besogne, je n’ai pas pris conscience que le crâne de la belle blonde est allé heurter je ne sais quoi… seul le bruit métallique et cristallin qui plane présentement dans les ténèbres est l’office de ma grossière négligence.

MmmmHummmm… Oops ?

© fiche & gif by disturbed (alias moua et c'est pas touche xD)
song by AWOLNATION



Dernière édition par Blake le Ven 11 Avr - 6:37, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
Elizabeth Crawley
✤ Messages : 2591
✤ Barge depuis : 20/11/2013
✤ Avatar : Jenna Louise Coleman
✤ Crédits : SWAN <3 ( Avatar ) + CRACKLE BONES ( code signa ) + TUMBLR ( Gifs ) + WOODKID - I LOVE YOU ( Musique + Paroles )
❝  find my sun in the dark side. ❞ -  ELIZAKE Tumblr_n6huh9KctR1s145g5o2_250

✤ Âge personnage : 221 ans, et pas une ride!
✤ Humeur : Curieuse
✤ Profession : Aucune
✤ Localisation : Juste derrière toi. Bouh !
✤ Pouvoirs : Le baiser qui rend fou, et celui de rester attirante en toutes circonstances

Relationship
→ citation:
relationships :
Elizabeth Crawley☞ Chair fraîche gratuite ; libre service !
❝  find my sun in the dark side. ❞ -  ELIZAKE Empty
MessageSujet: Re: ❝ find my sun in the dark side. ❞ - ELIZAKE   ❝  find my sun in the dark side. ❞ -  ELIZAKE EmptyJeu 16 Jan - 23:46

❝ find my sun in the dark side. ❞

Le monde tournait, vivait. Les jours passèrent, puis les semaines, les mois, les années. Le temps s’écoula inlassablement, de manière aussi fluide et continue que du sable s’écoulant sans fin dans un sablier. Rien ne comptait plus. Le monde tournait et il aurait été aussi inutile que futile de l’en empêcher. La naissance, la vie, la mort. A l’échelle de plusieurs siècles, ce n’étaient que des grains de poussière, cumulés en une masse qui se mouvait, parfois de manière aléatoire, au rythme des hommes qui géraient ce monde. A quoi bon ? A quoi bon marcher, courir, se battre et continuer ? La fin était la même pour tous, cette fin qui guettait tapie dans l’ombre, inlassablement. Souvent combattue, jamais vaincue. Nul ne pouvait y échapper. Pourtant, elle l’avait fait. Elle avait vu les portes de la mort qui l’attirait à elle, pour finalement en être arrachée par un tout autre salut, celui qui lui avait été offert par son créateur. Sa mortalité ne lui avait aucunement été dérobée. Elle avait choisi de la perdre, de la laisser derrière elle pour embrasser cet état déchu. Jamais elle n’avait regardé en arrière. Jamais elle n’avait eu l’ombre d’un regret face à sa peau de glace, son teint d’une pâleur de neige, ses crocs meurtriers. Nulle existence ne lui avait semblé plus pleine, plus remplie, que celle qu’elle avait vécu durant ces quelques années.

Jusqu’à ce que tout s’arrête.

Obscurité mortelle. Les ombres l’entouraient, dansant en une ronde sans fin. Elle flottait dans ce néant, incomplète, à la recherche de cette enveloppe charnelle dont elle était privée. Le manque était toujours présent, insatiable, ce manque qui la dévorait de l’intérieur. Elle errait dans le néant, le nulle-part, l’invisible. Elle était là, mais n’était plus. Etait-il possible de ne plus exister et de pourtant n’être défini que par l’absence ? Hors du temps et de l’espace, là où rien ne vivait. Rien à part elle. Les paroles étaient là pourtant, bien présentes, ces paroles qui l’avaient condamnée, la privant d’une existence qu’elle avait pourtant tant souhaité.

Maudite.

Quelle était la solution de cette énigme ? Y en avait-il eu seulement ? Ou l’avait-on laissée ainsi, sans la moindre possibilité de réponse, sans sortie. Labyrinthe où elle tournait en rond, incapable d’en reconnaître la sortie. Tout se mouvait. Vivait-elle encore en ce monde cauchemardesque où rien n’avait vraiment de sens ? Le temps n’avait plus prise sur elle, si bien qu’elle eut été incapable de le comptabiliser. Jours, mois, années, peu importait en vérité. Elle ne vivait plus. Ne vivrait plus. Seule dans cette masse sombre sans fin, avec ses seuls pensées et souvenirs pour toute compagnie.

Jusqu’à ce que tout disparaisse.

Le corps gisait. Non. De corps, il n’y avait plus vraiment. Une carcasse décomposée, dont une part était dissimulée sous ce qui fut un jour une robe, élimée, rongée, usée par le temps. Mais le réceptacle avait été brisé. Et soudain, quelque chose vola dans l’air, passant à travers la dalle de pierre. Os, muscles, peau, chair. Jusqu’à ce qu’elle retrouve l’apparence qu’elle arborait autre fois. Soudain, elle ouvrit les yeux, prunelles d’un brun virant presque au noir, aussi noir que les ténèbres qui l’entouraient. Elle ressentait. La dureté de la pierre sous elle, ce froid qui l’enveloppait toute entière. Son esprit était bien présent, mais elle aurait été bien incapable de déterminer ce qu’il s’était produit, comment elle était arrivée là.

Où était-elle ? Quel était cet endroit si sombre ? La nuit était-elle devenue si obscure. Elle bougea et ses bras heurtèrent deux parois bien réelles, parois de pierre. Elle craignit de comprendre. Plus doucement cette fois, elle avança ses mains vers ces deux parois, en faisant glisser les paumes jusqu’en haut, ce qui ne lui servit qu’à constater qu’elle était bel et bien enfermée. Voilà qui était fâcheux. Comment était-elle arrivée en cet endroit ? Quelques secondes furent nécessaire afin que ses yeux s’habituent à la pénombre, et qu’elle puisse constater qu’elle se trouvait bel et bien dans une sorte de tombeau. Vraisemblablement dans le genre de cercueil ou sarcophage que l’on trouvait dans les caveaux. Terrifiant. Elle avait beau être vampire, elle n’avait jamais apprécié dormir dans un cercueil et l’idée d’être ainsi emmurée ne lui plaisait guère. Elle ferma les yeux et prit une profonde inspiration. A tout problème existait une solution pour le résoudre. Heureusement, elle n’était pas qu’une faible humaine. Elle plaqua ses mains contre la dalle de pierre et fit un geste brutal afin de la soulever. Sans y parvenir. La stèle ne bougea pas d’un millimètre. Elle fronça les sourcils. Ca, c’était imprévu. C’est alors qu’elle la ressentit, faim abyssale, si intense qu’il était surprenant qu’elle ne soit pas entièrement desséchée. Et comme si l’épuisement ne suffisait pas, il lui sembla soudain que ses narines percevaient une odeur... une odeur sanglante. Tentation ultime, supplice de Tantale auquel elle ne pouvait résister. D’un coup, d’un seul, son corps ne lui appartenait plus. Oublié le calme, oubliée la réflexion. Ses mains agirent seules, se dressant, frappant frénétiquement la lourde dalle, ultime barrière vers le monde extérieur.

« Laissez-moi sortir ! Laissez-moi sortir ! »

Peu importait où elle était, peu importait le jour ou la nuit. Elle avait besoin de sortir, il le fallait. Tout son être le désirait ardemment. Ce n’était plus le fait de sa volonté, mais d’un souhait animal, bestial, qui ne demandait qu’à être assouvi.

Et elle hurla.
bohemian psychedelic
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
InvitéInvité
❝  find my sun in the dark side. ❞ -  ELIZAKE Empty
MessageSujet: Re: ❝ find my sun in the dark side. ❞ - ELIZAKE   ❝  find my sun in the dark side. ❞ -  ELIZAKE EmptyDim 16 Mar - 20:38



I'm a joke in my own mind.
I'm a fight with myself, till I'm bleeding.

Sérénité religieuse et mortuaire qui se brise comme le verre. Flot de tristesse qui s’épanche dans la nuit, flotte derrière les ombres léthargies des stèles qui reposent immuables sur ces terres tragiques. Détresse qui semble glisser sur une pente imaginaire et descendre jusque dans les profondeurs patibulaires de mon cœur éteint. Il se mélange au crissement des arbres qui frissonnent, guidé par le timide sifflement de la brise glacée qui tempère dans la frondaison, pure effroi qui n’est que le miroir de cette vallée jonchée de charogne et de cadavres putrides. Hurlement embaumant l’air d’une torpeur malicieuse, dont les épines vénéneuses se creusent sans tarder un chemin dans les fibres déglinguées de mon échine soudainement crispée. Mes émeraudes cessent alors de contempler la Beauté enchantée qui repose inerte à mes pieds, mon regard circonspect sondant lascivement l’horizon enténébré qui s’étend devant moi, cherchant dans ces ténèbres, l’appel terrifié qui résonne encore contre les cloisons osseuses de mon crâne. Écho lancinant. Écho évanescent. Une détresse. Une banale prouesse. Dans ce monde de métal et de pierre… il n’est pas rare d’entendre ces maladresses, la ville mourant, les âmes se brisant, réclamer pitié devient hélas qu’un espoir trompé. Mais moi, poète déraillé, dont l’âme abîmée est incessamment caressée par les mains de l’Horreur, ces peurs ridicules, ces peurs aux formes multiples, ces peurs qui ravagent le cœur et broient les instincts, je plonge mon regard en ces terreurs enflammées. Sitôt les hurlements enivrant m’attirent vers l’absurde et l’inacceptable Raison. Génie encagé dans un univers malsain, les cris, les larmes, ces spectres de la pure Misère prennent ma tête pour un essaim, bourdonnant à mes oreilles que l’infâme réalité qui attise mon esprit ameuté dans les sombres songes. Obsession sinistre pour les Horreurs de ce monde qui se change en cachot, lorsque le ciel trop lourd et oppressant pèse sur mon crâne, pour échapper à l’ennui, pour guérir mon esprit, il n’est pas rare de me voir rôder autour de ces maux gémissant. Emblème bien inquiétant. Emblème m’appartenant. Je me nourris de la détresse et m’apaise en ces tristesses. Esprit malsain en un monde malsain. Harmonie sans hymne et sans poésie.

Mais moi, poète déraillé, dont l’âme abîmée est incessamment caressée par les mains de l’Horreur, ces peurs ridicules, ces peurs aux formes multiples, ces peurs qui ravagent le cœur et broient les instincts, je plonge mon regard en ces terreurs enflammées. Et je marche ainsi donc vers la source de cette détresse soudainement éclatée dans la nuit autrefois tranquille. Guidé par la voix brisée qui supplie un sauveur. Je n’ai absolument rien de chevaleresque. Mes intentions sont tout sauf nobles et héroïques. Mais je marche et me rapproche du portail de fer. Mon regard reluisant et obnubilé dévisageant quelques instants le ciment délabré de cette crypte abîmé par l’usure du temps qui passe et trépasse. Je ferme les yeux, tends doucement l’oreille vers le treillis ferré, des rumeurs étouffées mais bien audibles inondent les profondeurs obscurs de ce tombeau esseulé. Une âme est encagée en ces entrailles funèbres. Un sourire ironique et un brin amusé fissure mes lèvres livides. Mes mains se referment tranquillement contre les barreaux de métal, mes phalanges se resserrent, mes jointures blêmissent, d’un élan vif et agressif je réussis à forcer le portail. En un long grincement sonore, l’embrasure s’ouvre sous mes yeux, mes poings dangereusement compactés s’apaisent et libèrent le grillage de fer lorsque je m’enfonce dans l’abysse. L’odeur de poussière et d’humidité me fait légèrement froisser le nez. Je me rapproche du cercueil cimenté qui repose au centre de ce lieu sacralisé. Sans attendre, sans comprendre, mes paumes s’encastrent contre la bordure du tombeau, d’une poigne herculéenne, je fais déchoir le lourd couvercle de pierre sur le sol…

- Il y a des endroits plus nobles où reposer en paix. Moi qui croyais que seul l’illustre Dracula n’avait pas encore compris cette pertinence. Je me vois halluciné.

Sourire Colgate, mains appuyées contre les pourtours du cercueil, j’incline doucement le visage vers l’être ravagé… histoire de voir à qui je parles.

© fiche & gif by disturbed (alias moua et c'est pas touche xD)
song by AWOLNATION



Dernière édition par Blake le Ven 11 Avr - 6:37, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Elizabeth Crawley
✤ Messages : 2591
✤ Barge depuis : 20/11/2013
✤ Avatar : Jenna Louise Coleman
✤ Crédits : SWAN <3 ( Avatar ) + CRACKLE BONES ( code signa ) + TUMBLR ( Gifs ) + WOODKID - I LOVE YOU ( Musique + Paroles )
❝  find my sun in the dark side. ❞ -  ELIZAKE Tumblr_n6huh9KctR1s145g5o2_250

✤ Âge personnage : 221 ans, et pas une ride!
✤ Humeur : Curieuse
✤ Profession : Aucune
✤ Localisation : Juste derrière toi. Bouh !
✤ Pouvoirs : Le baiser qui rend fou, et celui de rester attirante en toutes circonstances

Relationship
→ citation:
relationships :
Elizabeth Crawley☞ Chair fraîche gratuite ; libre service !
❝  find my sun in the dark side. ❞ -  ELIZAKE Empty
MessageSujet: Re: ❝ find my sun in the dark side. ❞ - ELIZAKE   ❝  find my sun in the dark side. ❞ -  ELIZAKE EmptyMar 1 Avr - 19:45

❝ find my sun in the dark side. ❞

Elle se trouvait en un réduit étroit et obscur. Epuisée, chacun de ses membres la lançant d’une douleur sourde. Qu’était-il arrivé ? Comment s’était-elle retrouvée ainsi emprisonnée ? Elle eut aimé s’en souvenir, malheureusement sa mémoire n’était plus qu’un vaste brouillard. Ses sens étaient amoindris par la sensation de faim qui la dévorait. Que n’aurait-elle donner pour un peu de sang susceptible de la raviver ? Soulevant ses bras gourds, elle tenta à plusieurs reprises de soulever la dalle de marbre qui la retenait prisonnière. En vain. Cette surface qu’elle aurait pu déplacer selon son bon vouloir d’ordinaire refusait de bouger d’un millimètre. Il y avait de quoi s’arracher les cheveux. Ce qu’elle aurait peut-être fait si elle avait eu la possibilité de bouger ses bras jusqu’à sa tête. Mais elle était complètement piégée, torturée par l’immobilité et la faim. Crier, hurler. Etait-ce réel ou le simple fait de son imagination ? Il lui avait semblé entendre des sons au loin. A moins que la folie n’ait fini par la gagner. Peut-être cette maudite sorcière avait-elle fini par l’avoir, par ronger son esprit peu à peu. Mais non. Il lui sembla bel et bien entendre quelque chose venir dans sa direction. Soudain remplie d’un élan d’énergie, elle se remit à crier et frappa aussi fort qu’elle le pouvait afin d’attirer l’attention d’un éventuel rôdeur. Ami ou ennemi, peu importait à cet instant, du moment qu’elle sortait d’ici. Elle n’avait aucune envie d’y pourrir plus longtemps. Elle n’avait pas rêvé. La dalle bougeait. Elle la voyait, l’entendait. De la lumière, enfin. Une lumière modérée, mais bien supérieure à ce qu’elle avait connu. Un sourire s’épanouit sur son visage tandis qu’enfin elle put voir l’extérieur et un visage inconnu, penché au-dessus d’elle. Elle s’adressa immédiatement à lui, avec un accent très anglais.

« Bonsoir. » Puis elle se redressa péniblement. « Vous permettez ? »

Sans même attendre sa réponse, elle lui attrapa le bras et s’y accrocha afin de sortir du tombeau, ce qui n’était pas chose aisée en corset et étant donné le poids de la robe qu’elle portait. Une robe qui, au bout de deux siècles, était couverte de moisissures dans le bas principalement. Elle sembla ne pas s’en rendre compte et la secoua de tous les côtés afin d’en retirer la poussière qui s’était accumulée. Puis, elle se redressa et jaugea le jeune homme de la tête aux pieds. Il était habillé d’étrange manière, manifestement de basse extraction. Peut-être un ouvrier, ou un paysan. Mais ce n’était pas pour autant qu’elle ne devait pas se montrer reconnaissante.

« Je vous remercie. Puis-je connaître le nom de celui qui m’a secourue ? »

Elle jeta un oeil à l’intérieur de ce qui avait été son cercueil et y trouva ce qu’elle cherchait, à savoir une petite sacoche en tissu qu’elle ouvrit, en sortant un poudrier muni d’un petit miroir dans lequel elle s’observa avec attention. Elle était atrocement pâle et avait les yeux cernés.

« Seigneur ! J’ai une tête épouvantable. » Elle se repoudra un peu, tâchant de limiter les dégâts avant de lever de nouveau les yeux vers lui. « Sauriez-vous où il me serait possible de trouver de quoi me sustenter ? J’ai extrêmement faim. Par ailleurs, si vous pouviez me conseiller un lieu où me réfugier lorsque le jour se lèvera, je vous en serais extrêmement reconnaissante. »

Il lui faudrait trouver une solution sur le long terme. Elle ne savait absolument pas où elle se trouvait, elle était épuisée en plus d’être morte de faim. Il faudrait qu’elle retrouve Damian, et surtout cette maudite sorcière. Car bien sûr, c’était elle la cause de tout ceci et elle allait le lui faire payer, ça ne faisait aucun doute. Mais pour l’heure, il fallait qu’elle convainque ce vampire de l’aider. Etant donné les frusques qu’il avait sur le dos, une compensation financière ne serait peut-être pas négligeable. Fouillant dans sa sacoche, elle en sortit une pièce d’un shilling et la lui tendit.

« Pour vos services. Et il y en aura davantage si vous pouvez me guider sur le chemin de Londres. » lança-t-elle avec un sourire, totalement inconsciente de l’incongruité de sa demande.
bohemian psychedelic
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
InvitéInvité
❝  find my sun in the dark side. ❞ -  ELIZAKE Empty
MessageSujet: Re: ❝ find my sun in the dark side. ❞ - ELIZAKE   ❝  find my sun in the dark side. ❞ -  ELIZAKE EmptyVen 25 Avr - 22:27



I'm a joke in my own mind.
I'm a fight with myself, till I'm bleeding.

Une créature obsolète. Un enfant de la nuit. Délabrement des ténèbres. Abomination de l’ordinaire. Son visage d’albâtre, ses traits si fins et infantiles aspirent néanmoins une étrange douceur. Leurre sur la laideur qui se tapie en son cœur. Mes deux sphères d’un vert perçant et rutilant embrassent, avec une latente incrédulité, le curieux personnage qui s’agite devant-moi. Inutile de sonder le mystère qui l’enveloppe, je sais qu’aucune réponse ne me sera accordée, me contentant tout simplement de rester spectateur de cette comédie un brin amusante qui s’exécute sous mon museau retroussé en l’air. Une succube au visage d’ange. Un petit être déguenillé qui semble être perdu entre le temps et l’espace. Muet, je la laisse s’émouvoir dans ses milles et une révélation, sentant mes lèvres se froisser et se contorsionner dans une moue qui se veut être un large sourire mesquin. Sa main menue et imprégnée de poussière s’empare sans aucun ménagement de mon bras cadavérique, se servant de ce membre vigoureux pour l’aider à s’extirper de ce tombeau funèbre qui l’aura bercée durant je ne sais combien de temps dans ce sommeil serein et mortuaire. Une fois sortie de son sarcophage lugubre et énigmatique, la belle obsolète me gratifies d’un fade, mais polis remerciement… (le genre de louage que je ne reçois que très rarement)… pour ensuite vouloir mettre un nom sur le visage de son sauveur inespéré. C’est-à-dire… moi…

- Blake… que je souffle dans l’ombre d’un murmure étouffé, sachant déjà que ma parole est oubliée dans le dialogue qu’entretient et nourrit à elle seule ma présumée interlocutrice.  

La belle éveillée s’égosille et s’active derechef… se risquant à poser ses grands yeux marron sur une plaque de verre, un petit miroir antique qu’elle a sorti d’un sac à main tout aussi ancien, pour grimacer et point se réjouir du reflet irradié. Plus que n’importe quoi d’autre, son apparence physique, pour elle, c’est une chose inestimable. Impassible, je l’observe, mon sourire énigmatique s’élargissant que davantage en la voyant se bichonner et se repoudrer vigoureusement avec amour et entrain.

- Tout près de cette crypte repose le corps inerte d’une jeune femme. Le sang encore chaud croulant dans ses veines saura assouvir votre appétit. Quant au refuge, j’ai le repère qu’il vous faut. Un logis… certes… pas extravaguant… mais qui saura néanmoins répondre à votre besoin. Il est tout près d’ici---

Pas le temps de terminer ma phrase, pas le temps d’achever ma galanterie, qu’une petite pièce de monnaie vient trouver refuge dans le creux de ma paume glacée et livide. Dubitatif, j’hausse tout haut les sourcils, levant ma paluche au niveau de mes émeraudes qui s’arrondissent telles des soucoupes. C’est une blague, hin ? Ne croyant point ce que mes yeux examinent, je cligne plusieurs fois les paupières, pour lourdement et paresseusement laisser retomber mon bras de fer le long de mon corps de marbre.

- Le chemin de Londres ? Que je me permets de faire écho, mon regard brillant de larmes cristallines, une éclaire d’euphorie me traversant désormais littéralement la figure, je ne peux plus contenir mon hilarité et c’est sans aucune pudeur que je m’esclaffe d’un long rire franc et cristallin qui se répercute en écho contre les cloisons de pierre. Pardonnez mon égarement. Le fait étant que ce que vous me demandez demeure incongru et largement absurde, très chère. Je vois que vous avez tant et beaucoup à rattraper. Dites, tout hasardeusement, en quelle année pensez-vous vous retrouver ?

Question qui n’attend aucune réponse, sachant déjà que ce que je vais entendre dépassera largement les bornes de la raison.

- Peu importe. Vous et moi, nous avons de longs et grands dialogues qui nous attendent. Il y a certains détails que j’aimerais vous faire découvrir de ce monde dans lequel vous immergez tout juste. Accompagnez-moi, ma chère, hors de cette gite, et il me sera honorable d’éclairer les cierges éteints de votre esprit obsolète, pour l’encourager à me faire confiance, doucement, dignement, je lui présente ma paume livide, sourire épanoui et naturellement enjôleur d’accroché aux lèvres. Venez, n’aillez crainte pour votre enveloppe charnelle, vous êtes, ici-bas, l’une des plus belles et illustres créatures que j’ai eu l’honneur de rencontrer… et de sauver. Vous êtes d’une beauté naturelle enivrante et radieuse... même ainsi si creux ensevelie sous ses vêtements défraichis et poussiéreux.

© fiche & gif by disturbed (alias moua et c'est pas touche xD)
song by AWOLNATION

Revenir en haut Aller en bas
Elizabeth Crawley
✤ Messages : 2591
✤ Barge depuis : 20/11/2013
✤ Avatar : Jenna Louise Coleman
✤ Crédits : SWAN <3 ( Avatar ) + CRACKLE BONES ( code signa ) + TUMBLR ( Gifs ) + WOODKID - I LOVE YOU ( Musique + Paroles )
❝  find my sun in the dark side. ❞ -  ELIZAKE Tumblr_n6huh9KctR1s145g5o2_250

✤ Âge personnage : 221 ans, et pas une ride!
✤ Humeur : Curieuse
✤ Profession : Aucune
✤ Localisation : Juste derrière toi. Bouh !
✤ Pouvoirs : Le baiser qui rend fou, et celui de rester attirante en toutes circonstances

Relationship
→ citation:
relationships :
Elizabeth Crawley☞ Chair fraîche gratuite ; libre service !
❝  find my sun in the dark side. ❞ -  ELIZAKE Empty
MessageSujet: Re: ❝ find my sun in the dark side. ❞ - ELIZAKE   ❝  find my sun in the dark side. ❞ -  ELIZAKE EmptySam 17 Mai - 18:12

❝ find my sun in the dark side. ❞

L’oxygène pénétra ses poumons à une vitesse telle qu’elle en eut pratiquement le souffle coupé. Aucune créature n’était faite pour demeurer ainsi enfermée. Elle eut soudain le sentiment d’être l’une de ces vieilles poupées couvertes d’une âcre poussière, au point qu’elle fut pour ainsi dire surprise de constater qu’elle avait encore la capacité de se mouvoir. Elle était soulagée d’avoir enfin été secourue après... combien d’années au fait ? Il n’avait pas l’air d’un rang très élevé à vue d’oeil, mais cela ne changeait rien au fait qu’il était venu à son secours et était, de plus, une créature de la nuit tout comme elle. Elle s’attendait à des manières plutôt rustres. Il se présenta d’ailleurs sans le moindre agrément, mais elle eut la possibilité de connaître son nom. Blake. Patronyme aussi simple que mystérieux, et qui n’indiquait au fond pas grand chose. Elle se demanda s’il s’agissait de son prénom ou son nom de famille, ou même si c’était là sa véritable identité. Bon nombre de vampires en changeaient au fil des années. Néanmoins, la politesse étant pour elle d’une grande importance et elle n’hésita pas un instant à lui adresser un poli signe de tête avant de décliner à son tour son identité.

« Miss Elizabeth Crawley. Je vous suis infiniment reconnaissante de votre bonté Mr Blake. » répondit-elle avec un sourire aimable.

La faim avait quelque peu tardé à s’éveiller en elle, mais lorsqu’elle le fit, ce fut pour être plus vivace que jamais. Elle ne s’était plus sentie si faible depuis sa maladie, lorsqu’elle était encore humaine. Une sensation qu’elle avait haïe et espéré ne jamais retrouver. Une seule chose comptait à ses yeux : pouvoir enfin se sustenter. Et puisqu’il était présent, peut-être pourrait-il lui venir en aide. Elle n’entendit, en vérité, que ses premiers mots. Elle avait vu juste : l’odeur de sang n’était pas factice et ses sens ne l’avaient nullement trompée. Enivrée par ce si doux parfum, elle se précipita sur le corps un instant après lui avoir donné rétribution pour ses bons services. Elle plongea ses crocs dans la gorge de sa victime comme si sa vie en dépendait. C’était le cas d’ailleurs. Elle but goulument, jusqu’à la toute dernière goutte de sang qui eut un jour coulé dans les veines de cette humaine. Oubliées les bonnes manières, l’espace de quelques instants du moins. Lorsqu’elle eut terminé, elle se releva, et essuya d’un geste ses lèvres maculées de tâches qui semblaient d’un noir d’encre à la lueur de la lune.
Elle en voulait encore. Mais cela suffirait, pour le moment du moins. Il était temps d’en venir aux choses sérieuses : Londres. Il lui fallait y retourner à tout prix et retrouver Damian. Il saurait la guider dans cette étrange contrée. Mais alors qu’elle espérait quelque renseignement, le visage du vampire se mua en une expression moqueuse. Elle fronça les sourcils, passablement offensée.

« Et bien oui, le chemin de Londres ! Ce n’est pas sorcier tout de même ! » Voilà qu’elle commençait vivement à perdre patience. Eût-il été humain, elle en aurait déjà fait son repas. La suite ne l’aida pas davantage à recouvrer son calme. Comment cela, absurde ? Sa demande, lui semblait-il, était au contraire des plus raisonnables. Elle ne lui avait nullement demandé de se rendre à l’autre bout du monde.

Il lui demanda en quelle année elle croyait être. Elle n’eut guère le temps de répondre, mais cette interrogation suscita malgré tout chez elle une certaine inquiétude. Ses paroles eurent beau être aimables, elles recelaient une vérité qu’Elizabeth craignait de comprendre : il parlait de ce lieu comme d’un monde différent. Elle ne pouvait croire que cela était. Néanmoins, elle tenta de laisser ses craintes de côté. Il était décidément bien plus aimable et raffiné qu’elle ne l’avait cru au départ. Il n’était rien qu’elle appréciât davantage que la flatterie, d’autant plus alors qu’elle venait à peine de se réveiller. Elle même ne put s’empêcher d’afficher un sourire des plus charmeurs.

« Ce serait avec le plus grand plaisir. Je suis ravie d’avoir été secourue par un homme aussi charmant que vous. Cependant je dois vous contredire, ma robe est faite d’une soie extrêmement fine. On voit que vous n’y connaissez rien. » ajouta-t-elle en jetant un dernier regard légèrement critique à la tenue du vampire. Elle prit néanmoins sa main avec un plaisir non dissimulé. « Sachez que les flatteries ne vous mèneront nulle-part. » ajouta-t-elle avec un sourire enjôleur montrant clairement qu’elle ne pensait pas le moins du monde ce qu’elle venait de dire.

C’est alors qu’elle le sentit. Ce mouvement, au creux de son estomac, qui la contraignit à détacher sa main de celle du vampire. Une sensation profonde, abyssale, cruelle. Le manque. Le manque de cet être auquel elle était irrémédiablement liée et qu’elle aimait bien plus que le reste du monde. Damian. Damian était là. Proche. Elle le savait. Elle le sentait. Nul besoin de réfléchir, sa résolution était prise. Elle se tourna de nouveau vers Blake. « Je vous remercie encore, mais il me faut vous quitter pour le moment. » Puis, elle ajouta avec un sourire en coin. « Mais ne vous inquiétez pas. Je vous retrouverai. »

L’instant d’après, elle avait disparu.  


- THE END -
bohemian psychedelic
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
❝  find my sun in the dark side. ❞ -  ELIZAKE Empty
MessageSujet: Re: ❝ find my sun in the dark side. ❞ - ELIZAKE   ❝  find my sun in the dark side. ❞ -  ELIZAKE Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
❝ find my sun in the dark side. ❞ - ELIZAKE
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Come with me and find the truth ✞ Nyx
»  ❝ find the end of the rainbow, with a fortune to win. ❞ - EXAKE
» Find one last flaw and keep it safe and free. • PV CHADEX
» Whisperer in the dark || PV Megan
» [LIBRE] Glowing in the dark

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
You ain't born typical :: CORBEILLE :: Children Of cain :: Corbeille RPG-