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  La nuit, tous les chats sont gris [Dylan]

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MessageSujet: La nuit, tous les chats sont gris [Dylan]    La nuit, tous les chats sont gris [Dylan] EmptyJeu 27 Fév - 4:36

La vie était terriblement ennuyeuse quand on était un humain. La seule chose qui pouvait vous satisfaire était de trouver un mendiant, lui donné 1 dollars, jouir de son malheur le temps de voir son visage éploré... et puis c'était tout. Voilà ce qui était véritablement excitant. Quelle tristesse. Cela chatouillait sa mémoire, presque au point de devenir mélancolique et de regretter le temps où elle était au Canada, jouissant d'une bonne réputation malgré sa prétention, dans les hauts faits de son père…

La jeune femme avait passé toute la journée à flâner par ci, par-là, principalement dans le China-town où elle observait toute la camelote qui pouvait être vendue. Toutefois, ce qu'elle préférait était de jouer les dames de la haute société et essayer des robes par centaine afin de rendre les pauvres vendeurs complètement fous, surtout quant au final, elle n'achetait rien. Que diable il était amusant d'être une femme mesquine. Certes, c'était quelque peu enfantin, mais parfois oublier ce genre de détail vous allégeait l'âme et faisait particulièrement du bien. Il était bien connue que d'être mauvais était beaucoup plus amusant que s'évertuer à passer sa vie à être une bonne personne. Mayziel n'avait jamais eu honte d'avoir choisi la voie de la facilité.

Qu'importait en tout cas, la nuit était tombée terriblement rapidement... Le soleil se faisait de plus en plus paresseux, mais notre humaine n'allait pas se morfondre pour autant, car la lune était la lumière qui mettait le plus en valeur une femme. Un grand sourire mesquin sur le visage, l'étrange demoiselle s'aventura dans le central park. Elle fut d'ailleurs particulièrement surprise de notée qu'il y avait du monde ce soir-là... enfin, surtout des couples roucoulants. Répugnant.

"  Uhm…regarde bien ces imbéciles. Il est amusant de constater qu'à l'heure actuelle ils se regardent mielleusement dans les yeux, mais dès demain, ils s'entredéchireront tous à cause de multiples petits mensonges qu'ils se seront dit afin de mieux se séduire mutuellement. De l'amour qui brille dans leurs yeux, ils succomberont tous à la haine avec une facilité étonnante. Les humains sont vraiment des créatures aussi lamentables que chétives. Vraiment dégoutant leur débâcle de sentiments publics. Réjouissons-nous de ne pas être comme eux. "

Mayziel caressa alors la petite tête de son compagnon qui resta muet. A vrai dire, il ne pouvait parler, certe , mais elle l’avait trouvé ce rat dans son Loft. Disons qu’il était devenu son ami.

" Bon dieu! Mais pourquoi il y a autant de pigeons roucoulants aujourd'hui! Est-ce une date particulière? Y a-t-il une fête des imbéciles? "

La jeune femme traversait le parc depuis même pas dix minutes, qu'elle comptabilisait un nombre impressionnant de duo qui l'observait de travers. C'était peut-être ce qui la dérangeait le plus, que ces méprisants personnages la regardaient avec pitié. Si seulement ils savaient qu'elle pourrait tous les briser... Un plaisir comme un autre que de briser les couples. Quelle vilaine!

Soupirante alors entre deux pas nonchalants, la jeune femme choisit d'aller s'asseoir dans un petit coin tout près de là, sous un arbre, loin du chemin tracé et de ces encombrants compatriote humains. Elle ne souhaitait pas jouer les serveuses aimable et gentille ce soir, mais peut-être que demain matin... Quoiqu'il en soit… Son rat quitta les douces épaules de sa maîtresse Sans demander son dû, le petit animal s'enfuit alors en quête de nourriture.Quel brave! Surtout pour supporter une femme comme notre Mayziel. Et quand la jeune femme se retrouva seule et qu'elle se pensait tranquille, voilà que deux intriguants, homme de surcroît, s'approcha de la belle pour tenter une approche aux goûts douteux.

" Regardez-moi ce joli chaton. Vous n'êtes donc pas accompagnée Mademoiselle? "

" Chaton? "

" On peut s'occuper de vous si vous voulez. "

" Mon pauvre chéri, tu n'as même pas le centième de ce que je pourrais éventuellement chercher chez un homme. Tu perds ton temps. "

" Mais c'est qu'elle a des petites griffes la petite dame. "

" Si ce n'était que ça... "

Un sourire énigmatique apparut alors sur le visage de la demoiselle, et brusquement, la jeune femme fit un bond et un saut qui l'amena à se retrouver derrière d’un des deux hommes .Là, on s'imaginerait que cela n'était qu'une feinte pour échapper à ces pauvres bougres, et bien, c'était un de ses petits tours qui lui permettaient de tromper son monde. Un grand crac violent, et la tête de ce dernier fit un tour de 180 degrés. Il n'en fallut pas plus pour que son corps qui refroidissait déjà tombe aux pieds de la demoiselle.

" Il semblerait que je ne sois pas un doux petit chaton. Miaou! "

Le second intriguant prit alors soudainement peur, comme si il venait de comprendre afin à qui il avait à faire. Mais alors qu'elle le regardait avec un grand sourire plein de cynisme, il tenta de prendre la fuite. Mais qu'est-ce qu'un lapin face au prédateur...
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris [Dylan]    La nuit, tous les chats sont gris [Dylan] EmptyMar 4 Mar - 21:43

Son coeur battait à une vitesse étourdissante. La peur l'emportait sur la raison et ses jambes le guidaient toujours loin de moi. Le pauvre homme n'avait malheureusement pas comprit que nul ne pouvait échapper aux prédateurs. Surtout lorsque ceux-ci s'annonçaient aussi vils et sournois. Il partait à vive allure, sa main tremblante faisant pression sur sa blessure sanguinolente. Trace indélébile que mes crocs avaient gentiment laissé sur son cou. Il avait beau courir, je le rattraperais. Il avait beau se cacher, je le retrouverais. Les humains pouvaient se montrer d'une naïveté sans borne. Surtout les jeunes hommes. Un regard. Un sourire. Et ils se pavanaient tel des paons. Persuadés d'être le chasseur, ils flirtent, et quand vous acceptez bien gentiment de les suivre dans une ruelle, ils restent persuadés qu'ils vous tiennent entre vos filets. Erreur fatale. J'avais le goût de son sang sur ma langue. Je sentais l'odeur de la peur emplir l'air ambiante. Un sourire carnassier étirait mes lèvres à la simple idée de lui briser la nuque pour ensuite lui arracher le coeur.

- J'arrive, Brendon, susurrais-je avec délice.

Il avait beau fuir, il perdait beaucoup trop de son liquide vitale. Je savais que ce n'était qu'une question de minutes avant que ses forces ne l'abandonnent et que je le retrouve à demi conscient sur l'herbe humide.

Cette nuit, le sang de l'innocent allait nourrir la terre, sous l'oeil vigilant de la lune à demi pleine. Ses faibles rayons argentés illumineront la scène, rendant le spectacle de sa mort que d'autant plus poétique.

Comme je l'avais prédit, ce ne fut qu'une question de minutes avant que je ne le retrouve à demi conscient. Adossé contre un arbre, il regardait avec terreur l'être malveillant qui s'approchait. Le rouge vermeille entachait si bien la pâleur de son cou. Invitation à la fois muette et hurlante à le goûter à nouveau.

- Pitié, me supplia t-il lorsque je fus assez proche pour attraper sa tignasse blonde.

Supplications inutiles. Lamentations futiles. J'usais de ma force surnaturelles pour le contraindre à se mettre debout. Quelques larmes roulèrent sur sa joue et c'était avec délectation que j'allais recueillir ces perles salés du bout de la langue. Le goût de la soumission. Mon nez alla s'enfouir au creux de son cou, humant son doux parfums d'hémoglobine.

Un frisson d'horreur dégoulina le long de sa colonne vertébrale. Petit animal terrorisé, il attendait patiemment l'heure de son châtiment. Tremblant, son corps chaud faisait écho à la froideur de ma chair. Mes lèvres s'évadèrent sur sa peau, remontant vers ses lèvres. A ce simple effleurement, il sursauta et se recula subitement, comme prit par un éclair de lucidité. Ma main, salvatrice et meurtrière à la fois, perfora sa cage thoracique et se saisit de son palpitant. Mes yeux, assombrit par la soif et la folie meurtrière, se fondirent dans son regard tétanisé par la peur et l'impuissance. Et l'instant d'après... Le vie avait quitté ses grands yeux bleus, à l'instar de son coeur qui avait quitté son nid douillet.

- Bonne nuit.

J'abandonnais avec négligence cet organe solitaire, satisfaite. Briser le coeur des autres pour réparer le mien. Faire naître la souffrance pour apaiser la mienne. Mettre fin à la vie pour me sentir en vie. L'éternité avait son lot de fardeau. Enjambant Brendan, je m'éloignais de cette scène théâtrale dont j'étais l'unique réalisatrice. Artiste funèbre. Je peignais la vie. Je gravais la mort.

Ma soirée devait s'en finir là, pourtant, mes sens de vampire s'alertèrent. Mon ouïe et mon odorat unirent leur force, m'informant que du remue ménage avait lieu à seulement quelques mètres de là. Intriguée, j'usais de ma vitesse vampirique pour m'approcher de la source de mon intérêt. Ombre silencieuse, je m'étais cachée parmi les ténèbres, simple spectatrice. Des hommes. Toujours des hommes. Fléau de notre terre. Juste bon à se reproduire. Et même là, ils connaissaient des défaillances. Je laissais la petite humaine se débrouiller, bien curieuse de voir la suite des événements. Loin d'être aussi fragile qu'elle en laissait paraître, elle se débarrassa avec aisance du premier opportun. Bon point pour elle. Mais le second était pour moi.

De nouveau, j'usais de ma célérité hors norme pour me déplacer. Une fois derrière l'opportun, de nouveau, ma main salvatrice perfora ce sac de viande, allant trouver son organe palpitant. La seconde d'après, sa carcasse dégringola au sol alors que son coeur se trouvait au creux de ma paume. Souriant en coin, mon regard chocolat se posa sur la jeune femme.

- Miaou? questionnais-je en levant un sourcil. Si elle voulait faire peur, elle allait vraiment devoir trouver un autre slogan.
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris [Dylan]    La nuit, tous les chats sont gris [Dylan] EmptyDim 9 Mar - 4:52

Petit rat n'était toujours pas revenu pas revenu de sa balade, laissant alors sa pauvre maîtresse aux terribles griffes des plus vilains malotrus. Enfin... le plus terrible n'était évident pas celui auquel on pensait. Rappelons alors les faits : deux pauvres bougres se pensant malins avaient bien peu pensé à s'en prenant à une jolie proie aux airs de tendre Chaton. Mais quel fut leur surprise quand le minou se changea en tigre, et qu'en quelques cabrioles brisa le cou de d'une créature qui se voulait plus forte que sa proie. Pauvre fou! Le dernier survivant, se croyant rapide, tenta vainement de prendre ses jambes à son cou. Alors, qui de la tigresse ou du lapin serait le plus rapide?

Dans des moments pareils, Mayziel, belle jeune femme, se transformait littéralement en ce qu'il pouvait y avoir de plus cruel et de plus inhumain, cette même humanité qu'elle ne possédait plus depuis des siècles pensa-t-elle. Mais, n'avait-elle pas de circonstances atténuantes pour cette grande perte? Il était impensable que de croire que l'on pouvait conserver la moindre conscience saine en pansant des mois enfermées, confinées dans ce qui pouvait s'apparenter à un cercueil de pierre, froid, vide, isolé de tout, avec pour seul échos le son de votre voix et du vent, sifflant et mordant votre chair meurtrie par les vaines tentatives, de désir d'échapper à votre sort. Larmes, rages, sang, désespoir d'une mort qui ne pourrait jamais vous frapper. En une façon, elle se vengeait du monde, elle brisait les chaînes de toutes ces frustrations cumulées... mais y aurait-il jamais une fin? Ilusion… Tout pour la jeune femme n’était qu’illusions. Elle s’était souvent demandé si le monde dans lequel elle évoluait depuis des années n’était pas qu’un chapelet d’images plus irréelles les unes que les autres. Si tout ce qu’elle touchait, sentait, mangeait, n’était que des mirages, des leurres que son esprit créait. Cependant, le fait est qu'elle ne pouvait contrôler tout cela. Qu’elle pouvait souffrir de tout ce qu’elle faisait ou voyait.… Ou était l’illusion ? Ou était la réalité ? N’étaient-ce que des souvenirs fanés ?

La jeune femme se tenait donc là, poursuivant d'une marche enjouée celui qui avait tenté de l'agresser, sourire aux lèvres. Elle traînait avec elle son éternel boulet, enfin, nous dirons plutôt sa grande dague. On ne pouvait dire qu'elle passait inaperçu avec cela. Mais qu'importait. En tout cas, le pauvre petit homme courrait dans tous les sens, cherchant un endroit où s'échapper ou même se cacher. Le parc était grand, il faisait nuit. Les conditions n'étaient pas idéales. Peut-être pensait-il qu'en rejoignant la route principale que suivait tous les passants, il trouverait refuge? La seule chose intelligence dans son comportement, il la devait à son égo qui l'avait empêché de crier comme une fillette face à son angoisse. Mais tout cela était une fuite inutile, les esprits mauvais ne se perdent jamais nul part si ce n'était que dans leur propre folie.
Mayziel ferma les yeux, inspirant une grande bouffée d’air frai. Elle essayait de se détendre, de laisser ses muscles se délasser, uns à uns. Tout en respirant, s’oxygénant les organes, les muscles, chaque parcelle de son corps devint moins tendue. Ce fut donc ainsi qu'elle surprit alors le pauvre bougre en apparaissant de nul part devant lui, en pleine lumière, un grand sourire sur le visage. Son arrivée effraya même quelques passants qui ne demandèrent pas leur reste, accélérant leur pas en comprenant qu'il y avait là un mauvais règlement de compte. Quelle belle image que de voir nos deux héros se regarder dans le blanc des yeux, immobiles, là sur le chemin.

-Je croyais que tu devais t'occuper de moi? Ton camarade était d'une ennuyante compagnie, il manquait cruellement de vitalité. Tu veux jouer avec moi?

Ce fut en croisant le regard de la jeune femme, ces yeux bleus là, qu'il comprit qu'il ne pourrait échapper à l'inéluctable destin qui l'attendait. Fuir? Pour où? Il avait été trop présomptueux et avait perdu à son propre jeu. Fermant alors les yeux fortement, on pouvait voir toutes les ridules de sa peur déformer son visage suintant. Il marmonnait alors des prières que Mayziel ne pouvait entendre. Mais à vrai dire, elle n'en avait que peu faire.

-Prie autant que tu veux. Personne ne t'entendra, ni ne viendra te pleurer. J'ai déjà essayé.

Puis dans un élan étrange, alors que le temps donna l'impression de s'arrêter, la jeune femme s'empressa de lever son bras, soulevant sa qui vint alors à pénétrer de tout son long dans l’artère du cou du pauvre malheureux. À ce moment même, Mayziel sentit un courant d’air violent suivit d’un craquement lugubre. Plus une larme, plus de supplication. Néanmoins la tâche n'en était pas moins salissante, à telle point que quelques éclaboussures vinrent salir le jolie visage de la belle, ainsi que son joli manteau en cuir.

- Petit joueur.

Le corps de sa deuxième victime s’effondra alors sur le sol. La jeune femme se pencha pour reprendre sa dague. C’est à ce moment-là qu’elle remarqua l’énorme trou dans la poitrine au niveau du cœur. Mayziel souleva la veste du corps inerte pour constater que le cœur n’y est plus. Un grand frisson lui parcouru la colonne vertébral. Elle leva la tête et remarqua (enfin) la demoiselle devant elle, tenant dans ses mains le cœur encore tout chaud de l’individu. May’ essuya ses mains pleines de sang avant de se lever lentement ses yeux planté dans ceux de la créature qui se tenait fièrement devant elle. Ce n’était pas la première fois qu’elle rencontrait ce genre de -personne-. Elle bougea négligemment une mèche de ses longs cheveux blonds qui était tombé dans son visage avant de répondre à la question de la jeune? Femme.

-Ouais…Miaou, Ces deux blaireaux m’ont prise pour un joli chaton tout doux….

Mayziel regarda la créature devant elle. Allait-elle manger ce cœur? Que lui voulait-elle?

-Tu aurais pu continuer tes occupation ou chasser d’autre bestioles que les miens tu sais? Je peux très bien me débrouiller seule…
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris [Dylan]    La nuit, tous les chats sont gris [Dylan] EmptyJeu 3 Avr - 21:43

Elle donnait la mort, tel un ange. Elle ôtait la vie, tel un redoutable prédateur. Sa langue était aussi aiguisée que la lame de son couteau. Une peinture angélique sali par le sang et le crime. Symbole d'une décadence affligeante. Ses yeux d'une intensité magnifique m'observaient. Nul crainte. Nul frayeur. Indocile, elle restait là. La musique provenant de sa cage thoracique incitait au calme. Douce mélodie. Une humaine qui en avait dans le pantalon. De nos jours, s'était devenu incroyablement rare. Folle. Inconsciente. Ou tout simplement suffisante. Sa barbarie sonnait comme une agréable pièce de théâtre. Un sourire étira mes lèvres. Le vice vibrait en elle. L'écho d'une âme sombrant dans les profondeurs.

- Tu me semble en effet assez grande pour te débrouiller toute seule, affirmais-je.

Je tenais toujours entre mes doigts la vie. Encore chaud et dégoulinant, son liquide vermeille se répandait entre mes doigts. Objet d'amusement. Objet de dérision. Avec la désinvolture qu'il méritait, je laissais l'organe vital tomber au sol dans un bruit mou et spongieux. Du bout de mes escarpins, je balançais la pomme pourrie loin de mon passage. Je n'avais pas en face de moi un petit chaton mais une tigresse. Vorace et prête à montrer les dents. J'avais en face de moi un prédateur. A l’affût et prêt à sortir les griffes. Je ne comptais pas commettre la même erreur que ces agresseurs. Loin de moi l'idée de la sous-estimer. Humaine ou non, elle semblait bien trop efficace avec une dague. Et j'aimais ça.

- Savoir tuer, c'est une chose mais ce n'est pas encore assez. Que comptes-tu faire des corps, maintenant? questionnais-je, alors que mon index sanguinolent trouva refuge entre mes lèvres.

Le goût du sang. Exquis. La vie elle-même faisait exploser mes papilles de sa saveur rouillée. La soif grandissait et ma gorge s'enflammait de nouveau, désireuse de s'abreuver encore et encore de cette fontaine de jouvence. Féline, prédatrice, je commençais à tourner autour de la belle poupée blonde, tout en gardant une distance raisonnable. Non pas pour la rassurer mais pour éviter un coup de lame mal placé. D'un regard appréciateur, je la jaugeais de haut en bas, dissimulant que très peu ce sourire carnassier qui illuminait mon visage. Mordillant mon index, je finis par me replacer face à elle, la tête penchée sur le côté.

- Les enterrer? questionnais-je de mon petit air ingénue, redressant ma tête. Hum... Mes sourcils se froncèrent, feignant ainsi un moment de réflexion. Non. Cela prend beaucoup trop de temps et beaucoup trop d'énergie dépensée pour rien.

Puis soudainement, mon visage s'éclaira, mimant l'illumination divine. Mon index s'éleva dans les airs, alors que je sautillais l'espace de quelques secondes sur place.

- On peut les brûler!! mais aussitôt avais-je proposé cette solution que je claquais des doigts, arborant une moue désapprobatrice. Mais ce n'est vraiment pas discret et ça pue.

L'odeur de la chair brûlée... Une odeur désagréable. Dérangeante. Et le pire de tout, c'est que cette odeur âpre vous reste sur les papilles suffisamment longtemps pour vous écœurer pendant des jours. Me prenant à ce jeu de fausses devinettes, je recommença de nouveau à tourner autour de la poupée blonde, à pas lent.

- Alors, jeune tigresse, dis-moi, à ton avis... Comment faire en sorte de se débarrasser des corps sans que l'on remonte à toi? Je te donne la réponse si tu veux... Mais avant... dis-moi... Ta pointure de chaussure, c'est quoi? questionnais-je alors que mon regard se retrouva attiré par sa paire de chaussures. Derrière son dos, je m'étais arrêtée pour prendre la peine de les observer. Je savais déjà avec quelle tenue je pourrais les mettre.
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris [Dylan]    La nuit, tous les chats sont gris [Dylan] EmptyMar 8 Avr - 20:22

Mayziel, concentrée sur sa bien salissante affaire, n'avait guère fait attention aux geste et paroles du vampire... Grand bien mal lui avait pris à celui-là. La mauvaise humaine qu'elle était ne pouvait pardonner ce type d'humain vaniteux qui pensait à tort, pouvoir jouir de bien des pouvoirs. Risibles créatures que ces derniers! Des insectes minables qui n'étaient que des pions dans son existence. Pourtant, pour son grand malheur, elle avait besoin d'eux, pour gagner en puissance. C'était ce qu'il y avait de plus frustrant dans sa situation, qu'elle se dise qu'au final, sa vie, était réduite à servir ces damnés et que son existence était entre leurs mains fragiles.

Elle n'y était pas allée de main morte notre petite dame. Sa surprise n'en fut pas plus grande quand elle se rendit vraiment compte qu'il s'agissait d'un vampire. Haaaaa ces suceurs de sang!! Toujours du talent pour faire de grandes entrées en scène! Quant aux manières de cette dernière, elle y trouvait beaucoup à dire. D'ailleurs, Mayziel ne put retenir une mine dégoûtée quand elle la vit se débarrassé avec le pied le cœur de sa triste victime. Pour sûr, c'était l'open-bar ce soir, mais au moins que cela profite à quelqu'un.

Il fallait dire que Mayziel n'était pas une vampire, elle n'en fréquentait pas non plus, et en l'avait jamais été dans son autre vie. Cela ne signifiait pas qu'elle ne connaissait rien à ces créatures aux dents pointues mais bon... elle n'avait jamais cherché non plus à étendre ces connaissances dans le domaine. Question d'avoir des intérêts ailleurs.

- Et bien... au moins cette imbécile sera capable de faire un homme heureux. Ravie pour vous. Mais... vous ne devez pas être très difficile en manière de choix culinaire, non? Je pense que dans ce parc, vous trouveriez bien mieux que ce chien écrasé.

Cruelles paroles? Sans doute. Mais sa haine était une colère qui avait son histoire. Reculant d'un pas, par précaution et non par frayeur, Mayziel préférait se contenter d'observer cette dernière... de loin. Elle était déjà sale, elle se passerait de le devenir encore plus en se frottant de trop près de l'inconnu. Peut-être avait-elle encore l'espoir de pouvoir sauver le tissu qu'elle portait.

-Oublions la gastronomie. Nous n'aurions pas grand-chose à dire dessus... avec du sang et du bœuf, la conversation ne volerait pas très haut. Par contre, je veux bien m'intéresser à votre personne. Je suppose que le joli vampire doit avoir un nom charmant qui va avec le minois? Oh! Quant à moi, je me nomme Mayziel.

La jeune femme aimait faire de l'esprit et de mauvais jeux de mots, au moins cela faisait passer le temps, et bien que cela donne l'illusion de ne rien prendre au sérieux, cela détendait toujours l'atmosphère ambiante. C’est alors que la vampire se mit à tourner autour d’elle. Comme un vautour attendant que sa proie crève pour enfin lui dévorer la chair. La jeune femme ne bougea pas. Réfléchissant  à comment elle allait sortit de là. L’idée de seulement s’en aller et de la laisser se débrouiller seule avec ces cadavres lui avait chatouillé l’esprit mais, le cadavre ambulent, elle, courrait bien plus vite que Mayziel. Celle-ci décida de jouer le jeu. Elle voulait du divertissement? Bien, elle ne sera pas déçue. Et puis, Mayziel peut être aussi sadique et dégueulasse que ces êtres pourris de l’intérieur. Ce qu’elle n’aimait pas, c’est qu’elle allait enfreindre une règle de son cher frère.

Mayziel n’avait pas envie de jouer aux devinettes. Elle s’assoit sur le sol et retira ses bottes avant de les balancer aux pieds de la belle.

-Tien, prend les! J’en ai la masse chez moi….Et puis, j’en ai pas de besoin…

Mayziel lui fit un sourire puis poignarda à nouveau le corps inerte de l’homme, dans la cuisse de celui-ci. Lorsqu’elle dégagea la dague, un nouveau ruisseau rouge s’en échappait. La jeune femme essuya la lame avec ses doigts et les passa sur ses lèvres. Elle pouvait sentir le goût ferreux du sang. La vampire voulait jouer avec elle? L’humaine aussi allait jouer.
La jeune femme se mit à déshabiller l’homme et lance ses vêtements en tas au pied d’un arbre non loin. Certe, elles ne pouvaient brûler les corps, mais les vêtements si. Au même moment qu’elle retira la chemise de l’homme, elle en profita pour lui couper un doigt au passage. L’index. Elle se releva, se dirigea vers le vampire. Elle lui mit l’index encore chaud dans les mains et lui chuchota à l’oreille.

-Nous pouvons toujours les démembrer et les donner à bouffer aux loups ou bien…aux cochons…

Puis déposa un baisé sur la joues froide de la créature. Laissant une tâche de sang sur celle-ci.
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris [Dylan]    La nuit, tous les chats sont gris [Dylan] EmptyMar 15 Avr - 2:46


La nuit, tout les chats sont gris.
ft. Mayziel.


Les humains. Prétentieux. Les humains. Suffisant. Ils rampaient comme des vermines. Petits vermisseaux que l’on se complaisait à écraser. Petite proie fragile que l’on aimait croquer à pleine dent. La nuque fragile. Le cœur facilement hors de leur cage thoracique. Ils n’étaient rien d’autres que de petites marionnettes entre nos mains meurtrières. Ils n’étaient rien d’autres que l’instrument de nos plaisirs sadiques. Les humains. Ils n’étaient rien d’autres que des poches de sangs ambulants. A peine plus intéressant que des rats de laboratoires. Alors quand cette petite humaine prétendait bien vouloir s’intéresser à ma personne, un faible sourire étira mes lèvres. Cette jeune fille n’avait rien compris. Cette jeune fille ne savait pas encore qu’ici, c’était moi qui lui accordais un peu de mon temps et de mon attention. Être si fragile. Qu’elle manie avec aisance une petite lame d’acier ne justifiait pas son insolence. Son imprudence. Pourtant elle méritait indulgence de par sa capacité à négliger les êtres ignobles de sa propre sous-race.

Mayziel. C'était ainsi qu'elle disait se nommer. Un nom peu commun pour une demoiselle si peu commune également. Toutefois, son identité ne m'intéressait guère, pour le moment. Tout comme cela m'intéressait guère de révéler la mienne, pour le moment. Intriguée et amusée, je lui tournais autour avec l’œil perçant du prédateur jusqu’à ce que mon regard ai accroché ce pourquoi mon esprit défaille si facilement. Des chaussures. Pêcher mignon. Ultime tentation. La belle aux cheveux lisses retira sa paire de botte, les balançant ensuite à mes pieds. Satisfaction. Ce soir, elle avait gagné le droit de vivre. Néanmoins, elle demeurait encore en sursis.

Les pieds bien ancrés dans l'herbes, les mains jointes derrière mon dos, j'observais cet ange déchue. Un esprit diabolique et malsain semblait habiter son corps. Un esprit malsain mais fascinant. La lame de son couteau se planta à nouveau dans le défunt. Ruisseau carmin qui en découlait. La vie s'échappait à nouveau pour aller nourrir la terre. Le sang coulait à flot pour nourrir nos noirs desseins. Sadique. Le sang alla recouvrir la douceur de ses lèvres, titillant ses papilles de ce goût amer et sirupeux.

Enfant du mal. Enfant du vice. Sous ses airs d'ange un véritable démon prenait possession de son corps. Un mal bien ancré dans sa peau. Un mal suffisamment profond pour affliger des dégâts à son humanité. Bien qu'humaine elle se retrouvait déshumanisée. Sa lame, de nouveau, fit son oeuvre. Un doigt, elle ota. Un doigt qu'elle m'apporta. Un présent que j'appréciais à sa juste valeur. Chaud mais plus pour longtemps. Souriant à son baiser, je ne pus qu'apprécier que d'avantages sa prise d'initiative.

- Amusant, murmurais-je alors qu'avec l'index si gentiment offert, je caressais la peau de son cou. Sourire carnassier sur les lèvres, mes yeux devenus d'un noir intense la fixait tel un prédateur, mais trop salissant.

Audacieuse, je limitais de plus en plus l'espace qui nous séparait. Mon corps effleurant le sien, mes lèvres s'approchant de sa joue, je laissais mon souffle glacée titiller son oreille.

- Pourquoi s'occuper du sale boulot... Quand je peux contraindre un pauvre innocent de le faire à notre place?

Enfants des ombres. Enfants du démon. Je comptais bien la guider pas à pas dans cet enfer. Un enfer dont elle pouvait être reine. La contournant, je me plaçais derrière elle, collant son dos à mon buste. Poigne téméraire qui enserrait ses fines hanches.

- Tu choisi notre bouc émissaire et moi, je me charge du reste. Compris? questionnais-je en la saisissant par la taille pour la contraindre à se tourner vers moi.


© disturbed

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