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 [Terminé] La musique adoucit les mœurs [Pv | Phoebe]

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MessageSujet: [Terminé] La musique adoucit les mœurs [Pv | Phoebe]   [Terminé] La musique adoucit les mœurs [Pv | Phoebe] EmptyVen 28 Mar - 17:46

Règle numéro un : ne jamais déroger aux ordres de Sam. Règle numéro deux : ne jamais se balader seul sans lui. Règle numéro trois : ne jamais se pointer à Manhattan, sauf sur invitation, en étant assez armé pour faire face à une horde de loups en furie, au cas où. Mais les règles, c’est bien connu, ne sont faites que pour être brisées. Trois jours, c’est le temps qu’il fallu à Kydd pour qu’il pète un câble, enfermé dans le loft certes énorme mais toujours trop petit, étroit, exigu où il vivait à présent. Même ses grimoires ne lui étaient à présent plus utiles, le vampire ne parvenant plus à rester focalisé sur la magie, qui pourtant l’intéressait toujours, mais plus assez semblait-il.

Bien que sa gorge ne le brûlait plus, il avait toujours une étrange sensation de mal être, la soif le tiraillait en un sens, et même s’il était assez repu pour ne pas égorger le premier passant venu, la simple fragrance émanant de chacun était susceptible de le rendre vraiment nerveux. Il avait profité d’une absence de Samaël pour prendre la poudre d’escampette et s’était ainsi mis à gambader joyeusement dans les rues plutôt animées de Manhattan, après qu’il en ait délaissé les alentours pour le centre. Et trois règles brisées d’un coup, trois ! Bien qu’il passait inaperçu dans la foule qui s’activait, même de nuit, chacun de ses regards en disait long sur la surprise, l’étonnement et la curiosité qui l’habitaient en cet instant. C’était comme une utopie, quelque chose qu’il n’aurait même pas osé imaginer dans ses rêves les plus fous.

Une vie banale dans une ville relativement normale, voilà ce qu’il avait toujours rêvé. Ne pas avoir à se cacher, ne pas avoir à user de potions et sortilèges pour masquer son pouvoir, ne pas sentir la crainte à chaque pas dans la rue … Et la liste était longue ! La simple vue d’un instantané lui avait suffit, et bien qu’il en voulait généralement toujours plus, rien d’autre n’aurait pu le rassasier en réalité. Sauf peut être un peu de sang, mais pour une fois depuis les longues journées à avoir la gorge sèche et rêche, cela ne le dérangeait pas trop … Ou pas encore trop, pour être exact.

Car  à force de se balader au beau milieu de diverses poches de sang ambulant, l’émerveillement laissa inéluctablement place à une soif naissante, le rendant très mal à l’aise et vraiment trop nerveux. Chaque pas était un exploit, chaque inspiration d’air était un supplice, et il ne voulait qu’une chose : être seul, définitivement seul. Regrettant de ne pas avoir les conseils avisés de son géniteur – qui pèterait sûrement un câble s’il lui tombait dessus – il tenta de se concentrer sur autre chose, qui pourrait dominer tout le reste et faire en sorte que plus rien d’autre ne compte … Et il trouva finalement cette chose, qui surpasserait tout le reste.

De sa nouvelle ouïe, bien plus fine que de son vivant, il perçu une voix. Aussi douce que cristalline, elle était à peine audible, couverte par le brouhaha incessant des passants, mais lorsqu’il se concentra dessus … Ce fut comme si un silence de plomb s’était abattu tout autour. Il se trouvait devant un grand bâtiment, en pas trop mauvais état malgré les stigmates que le temps avait marqué, et que mêmes les plus grands de ce monde n’avaient pu effacer, qui était surtout fort bien gardé ! Immédiatement captivé par cette voix, le choix fut vite fait et il ne lui fallu pas longtemps pour contourner les lieux et trouver une entrée de service.

Passant dans le dédale de coulisses, portes et couloirs, il finit par tomber sur une énorme salle, complètement vide, ou presque. Il était tout proche de la scène et pouvait maintenant profiter pleinement du spectacle, en plus d’en avoir l’exclusivité. Ecouter ce chant fut comme une véritable cure de désintoxication, balayant tout le mal-être du vampire sur son passage, le vidant de toute émotion négative et le laissant dans un état de béatitude que seul un bon pétard aurait pu prodiguer en temps normal. Toutefois, il vint un moment où le doux rêve laissa place à une si dure et douloureuse réalité, lorsque le silence se fit et que tout redevint calme … Peut être un peu trop en fait.

Ne tenant pas plus longtemps à l’idée de mettre un nom et un visage sur la voix qui venait de le bercer comme jamais, il s’avança un peu, au pied de la scène, assez timidement. Au bout d’une dizaine de secondes, il se décida finalement à articuler quelques mots, qui furent une véritable épreuve tant il était difficile pour lui de lâcher un traitre mot, comme paralysé par la crainte. « Vous avez une belle voix … Pourquoi vous avez arrêté de chanter ? »


Dernière édition par Kydd S. Lewis le Lun 31 Mar - 23:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Terminé] La musique adoucit les mœurs [Pv | Phoebe]   [Terminé] La musique adoucit les mœurs [Pv | Phoebe] EmptyVen 28 Mar - 19:00


kydd ҩ phoebe


« Music is the greatest form of therapy. » Lea Michele
New York. Ma ville. J'avais passé tant d'années, lorsque j'étais encore à Los Angeles, à placer tous mes espoirs dans mon retour ici mais finalement... ici ou ailleurs, je crois qu'il n'y avait pas une grande différence. Juste plus de souvenirs, bons comme mauvais, qui s'avèrent au final être aussi tranchant que la lame d'un couteau.
Beaucoup de choses avaient changé en quelques années. J'avais changé. J'étais devenue plus forte, plus dangereuse. Seule ma passion pour le chant et les arts dramatiques d'une manière générale n'avait pas changé. Pour le reste, je n'étais plus la même personne depuis fort longtemps. L'ironie de la situation, c'est que ma voix qui, auparavant, était ma source de réconfort, la seule chose inchangeable dans ma vie sur laquelle je pouvais compter en tout temps était maintenant ce dont je devais me méfier le plus si je ne voulais pas faire du mal autour du moi. Je crois que c'est cela le pire. N'avoir réellement plus rien en quoi se rattacher. Avoir la sensation que vous avez perdu la seule chose qui fait de vous qui vous êtes réellement. Car pour moi, s'il faut que je sois constamment sur mes gardes lorsque je chante en public alors oui : même ma voix m'a trahie. La solution serait alors très simple, laisser tomber. Tout lâcher, me reconvertir dans autre chose. Mais je ne peux pas. Le chant est ma vie, si je n'ai même plus cela, alors autant en finir tout de suite, et me débrouiller pour ne pas me louper cette fois.
C'est pourquoi maintenant, il m'est indispensable de m'entraîner, constamment, autant que le temps me le permet, je dois inverser les règles du jeu. Le but est qu'au final, je ne fasse plus d'effort pour chanter " normalement ", mais plutôt de devoir faire l'effort pour appliquer mon don. Je n'y suis pas encore réellement arrivée, pour le moment, je ne sais que contenir mon pouvoir, l'empêcher de prendre le dessus sur ma voix, et croyez moi, il y a encore des ratés. Mais je suis têtue, et j'ai bien l'intention de réussir. Je ne laisserais pas cette saleté de pouvoir m'enlever ce qui me tient le plus à coeur. Il en est absolument hors de question. Voilà pourquoi je viens ici, à Manhattan, aussi souvent que je le peux. Je sais, je ne devrais pas. Cette partie de la ville appartient aux Originaux, mais devinez quoi : je n'en n'ai rien à faire. Qu'ils me fassent un procès s'ils le désirent, qu'ils tentent de me tuer si l'envie le leur en prend : je ne renoncerai pas, et ils n'auront jamais le dessus sur moi. Mon jeu. Mes règles.
Par ailleurs, seule une partie de Manhattan m'intéressait réellement : Broadway. Ou du moins ce qu'il en restait... Ce lieu comptait énormément pour moi. C'est là où d'immenses artistes ont laissé leur empreinte, où de grandes pièces ont été montées, bref... c'était là où était ma place. Là où j'avais toujours rêvé de pouvoir monter un jour. Mais pour ce rêve là, je crains qu'il ne me faille tirer une croix définitive dessus. Cela ne m'empêchais cependant pas de m'y rendre et de répéter. Même après que tout ait été détruit, ce lieu conservait sa beauté et sa magie, et plus important encore, restait un lieu où l'acoustique était parfaite. Ainsi, je parvenais - en général - à mieux repérer les moments où mon don prenait la main sur ma voix.
C'est ainsi que je me retrouvais sur scène, répétant une nouvelle chanson : Empty Handed. Avec des choeurs, la chanson aurait été parfaite. Elle le sera. Pour le moment, j'ai juste besoin de m'entraîner.
-If I came to you empty handed, a barren ocean with nothing at all... And if I came to you empty hearted, searching for pieces after the fall. All I've ever known is how to hide a secret but I'm tired of going on without believing and love is not illusion, love illuminates the blind... If I fell into you, would it be close enough ? If I finally let you in, would you show me what love is ? If I had nothing to give...
Je n'étais même pas aux trois quart de la chanson, et pourtant je m'étais arrêté. Pourquoi me demanderez vous ? Parce que j'avais repéré un homme près de la scène. Je ne m'expliquerai pas davantage, vous allez comprendre par la suite.
Le silence s'installait peu à peu et je ne faisais rien pour le briser. Je ne pouvais pas. Je ne voulais pas. L'inconnu s'avança vers moi d'un pas presque timide, craintif, et sans aucun doute déçu. Je savais exactement pourquoi.
-Vous avez une belle voix … Pourquoi vous avez arrêté de chanter ?
Je ne pouvais qu'être sincère. Il le fallait.
-A cause de cette expression sur votre visage, pendant que je chantais.
Je n'avais pas relevé le compliment. Je ne l'avais pas relevé parce que dans le cas présent... il n'était pas sincère. Peut-être que se jeune homme croyait l'être, mais ce n'était pas ma voix qu'il complimentait. En réalité, c'était mon don. Mais cela, il n'en n'avait pas conscience.
-J'ai eus la même un jour, je sais à quoi cela correspond. A défaut de comprendre ce que je veux dire, croyez moi sur ceci : oubliez ce que vous avez entendu. Et ne cherchez pas à retrouver cette sensation. Vous croyez que cela vous aide ; en réalité, cela vous détruit.
Je l'avais compris à la seconde même où ma mère m'en avait la démonstration, il y a des années. L'apaisement est tel que l'on voudrait qu'il ne s'arrête jamais. Le retour à la réalité est dur, brutal même. Et au fond de soi, on désire retrouver cette sensation, encore et encore. Et plus vous la retrouverez, plus vous deviendrez à danger, pour vous même et pour moi. Je ne sais pas jusqu'où la personne " victime " de mon don peut aller. J'espère ne jamais le savoir. Tout ce que je sais, c'est que l'apaisement ne peut être utilisé que lors de rares circonstances. La seule raison pour laquelle je pourrais l'utiliser de mon plein gré serait en tant que torture.
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MessageSujet: Re: [Terminé] La musique adoucit les mœurs [Pv | Phoebe]   [Terminé] La musique adoucit les mœurs [Pv | Phoebe] EmptyVen 28 Mar - 19:33

Il était déçu, vraiment. Autant pour elle que pour lui, puisqu’il avait l’impression d’avoir dit, d’avoir fait ou même d’avoir été quelque chose qu’il ne fallait pas. Il aurait aimé qu’elle lui en dise plus, qu’elle lui explique pourquoi une si bête expression pouvait l’avoir choquée au point d’arrêter de chanter. Etait-ce sa surprise, son étonnement qui avait mis la demoiselle dans de tels états ? Ou était-ce de le voir si captivé qui l’avait mis mal à l’aise ?

« J’étais juste … » Fasciné ? Emerveillé ? Il n’eut ni ne temps de choisir le mot adéquat, ni même de le placer qu’il venait de se faire couper. Ses mots étaient durs et tranchaient violemment avec la douceur employée dans son chant. Le soulagement fit place à la déception, et la déception amena un déni aussi dangereux pour l’un que pour l’autre. « Vous vous trompez … » Il dégluti, se préparant à la suite, même s’il n’était même pas sûr d’avoir raison, ou plutôt que l’autre parti accepte que lui ait raison, parce que pour le coup lui n’avait pas tord, il en était certain.

« Ce n’est pas de l’aide que je cherche, je vais parfaitement bien … » Menteur « Il m’est impossible d’oublier, et même si je le pouvais, je ne le ferai pas. » Et qu’on ne vienne pas le défier ! « Vous avez une voix magnifique. Peu importe que vous pensiez qu’elle apporte quelques malheurs à quiconque l’écoute, je sais que cela n’est pas vrai. » Ou pas totalement du moins … « Lorsque je l’ai entendu, elle ne m’a pas soulagé, loin de là … » S’il continuait, soit il lui pousserait des cornes, soit un très long nez ! Mais il s’en foutait, tant qu’il pouvait l’entendre de nouveau, il était déjà prêt à tout ! « Elle m’a simplement permis de me focaliser sur quelque chose d’unique, de ne plus penser au reste. Si vous appelez ça de l’aide, alors effectivement, ça m’aide, mais cela ne va pas plus loin. En sortant d’ici, je reviendrai à ma vie, à mes problèmes et je le sais. »

Son discours était assez paradoxal en soit. Il mentait comme il respirait, mais en même temps, il n’avait jamais été aussi honnête avec lui-même. Il assumait enfin qu’il avait des problèmes, des gros même, ce qui était déjà un grand pas. Toutefois, cette oasis apaisante ne pouvait pas être tarie aussi facilement, lui ne pouvait le considérer en tout cas. Aussi, il rajouta, tout en s’enfonçant encore plus dans le mensonge « J’ai entendu une voix, si belle qu’elle m’a fait venir jusqu’à vous. Je ne demande qu’une chose, c’est simplement de l’écouter encore un peu. Je n’ai jamais eu l’occasion de voir un artiste en vrai, je ne sais pas si j’en aurai de nouveau l’opportunité et je veux seulement profiter un peu plus de l’instant présent. Rien d’autre … »

De ses yeux bleus toujours rivés dans ceux de la demoiselle, il rajouta, avec une crainte et une innocence à faire craquer n’importe qui « Vous voulez bien ? S’il vous plaît … » et fit quelques pas en arrière, pour s’asseoir dans un siège, lorsqu’il eût enfin sa réponse. Dans tous les cas, il ne comptait pas bouger d’ici, ça non ! Alors il se cala comme il le pu contre le velours pourpre, ramena ses jambes à lui, presque en position fœtale, tout en calant sa tête contre le dossier. Il n’attendait qu’une chose, revenir à cet état de béatitude qui l’avait précédemment transcendé, et avec un peu de chance, le faire durer le plus longtemps possible.

Oh bien sûr, l’éventualité qu’elle refuse ou qu’elle ne soit guère enclin à faire durer le plaisir lui avait traversé l’esprit … Mais dans le cas d’un hypothétique refus, il aurait toujours moyen de se faire un peu plus persuasif. Il ignorait comment il s’y prendrait, mais si les compliments ne marchaient pas, il devait bien y avoir d’autres solutions, après tout il était un vampire maintenant, ça pourrait bien lui servir à quelque chose, non ?
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MessageSujet: Re: [Terminé] La musique adoucit les mœurs [Pv | Phoebe]   [Terminé] La musique adoucit les mœurs [Pv | Phoebe] EmptyVen 28 Mar - 21:02


kydd ҩ phoebe


« Music is the greatest form of therapy. » Lea Michele
Rien sur mon visage ne le laissait transparaître, étant beaucoup trop douée pour cacher mes émotions, mais en réalité j'étais effrayée. J'avais la sensation d'avoir réussi à briser la vie de quelqu'un en quelques paroles un peu mélodiques, et c'était précisément ce que je voulais éviter. La race humaine est faible, c'est bien connu, et rare sont ceux qui, comme moi, ont conscience des dangerosités de ce monde. Si tel était le cas, alors peu de personnes seraient accro à l'alcool et/ou aux drogues, ils n'auraient pas même pris la peine de tout risquer pour y goûter un jour. Seulement voilà. La race humaine, qui se croit pourtant si supérieure, n'est autre que faiblesse et déchéance, elle se complet dans l'art de s'auto détruire et snob quiconque aura le malheur de lui démontrer qu'elle agit comme une idiote. Et cet homme... cet homme au final n'est pas si différent des autres. Il se laisse avoir en un claquement de doigt, le soucis étant qu'au final, c'est moi qui me sent coupable, et c'est moi qui ais envie de me recroqueviller dans un coin sombre et de ne plus jamais en bouger.
-J’étais juste …
Je ne le laissais pas finir. Peu m'importait de savoir pourquoi il était ici, au lieu de faire comme n'importe qui d'autre et d'ignorer ce bâtiment comme s'il ne représentait rien, et n'était pas un des monuments les plus importants de New York. Il devait comprendre. Bien que restant évasive, j'avais pourtant cru m'être montrée suffisamment claire : il devait passer au dessus de cela. Ne pas en faire cas. L'oublier. Si j'avais cru m'en tirer à si bon compte j'avais fais erreur ; j'étais loin d'en avoir fini avec cet illustre inconnu.
-Vous vous trompez …
Je ne pris même pas la peine de répondre. J'avais juste les yeux grands ouverts, surprise par tant de mauvaise foi. Pourquoi surprise d'ailleurs ? Je ne devrais pas l'être, je suis habituée à la mauvaise foi des gens. Croisant les bras j'attendis la suite, juste histoire de voir comment il allait se sortir du pétrin dans lequel il venait de se fourrer.
-Ce n’est pas de l’aide que je cherche, je vais parfaitement bien …
Je ne sais pas qui il espérait convaincre : moi ou lui même. En tout cas il était bien piètre menteur à mes yeux. Je n'avais pas besoin d'en connaître beaucoup sur lui pour savoir qu'il n'allait pas bien, et c'est d'ailleurs pour cela que mon don l'avait à ce point touché. Je réalisais alors que dans un meilleur état, avec un moral un peu plus élevé, il aurait peut-être été en mesure de se remettre de ce qu'il avait entendu. J'eus un élan de compassion pour lui. J'aimerais l'aider, mais pas de cette manière.
-Il m’est impossible d’oublier, et même si je le pouvais, je ne le ferai pas.
-Alors c'est que vous êtes soit idiot, soit suicidaire, lançais-je nonchalamment. Il est dingue de voir que quelle que soit la situation, les gens ne m'écouteront jamais. Par contre attendez que je leur mente : là, ça passera tout seul. Cherchez l'erreur...
-Vous avez une voix magnifique. Peu importe que vous pensiez qu’elle apporte quelques malheurs à quiconque l’écoute, je sais que cela n’est pas vrai. Lorsque je l’ai entendu, elle ne m’a pas soulagé, loin de là … Elle m’a simplement permis de me focaliser sur quelque chose d’unique, de ne plus penser au reste. Si vous appelez ça de l’aide, alors effectivement, ça m’aide, mais cela ne va pas plus loin. En sortant d’ici, je reviendrai à ma vie, à mes problèmes et je le sais.
C'est le problème des mecs. Ils pensent qu'avec une flopée de compliments, ils auront toutes les filles qu'ils veulent à leur pieds. Je dois admettre que c'est vrai pour la plupart d'entre elles, mais ce ne sont que des filles faciles, n'ayant pas deux sous de jugeote, qui croient encore que le monde ne tourne qu'autour d'elles. J'apprécie les compliments, comme tout le monde. Mais pas quand ils ne sont administrés que dans le but d'obtenir ce que l'on désir. C'est ici clairement le cas, et de vous à moi, cela me répugne au plus haut point. Non mais regardez le : il est déjà complètement drogué. J'ai mal au coeur pour lui, et il est indéniable que je m'en veux, mais son comportement me donne tout simplement envie de vomir.
-Vous n'êtes qu'un pitoyable menteur. Vous croyez sincèrement pouvoir me faire avaler une chose pareille ? Très sincèrement, vous arriveriez presque à me vexer ! Je vous l'ai dis : je reconnaîtrais entre mille cette expression, et je sais exactement ce que vous avez ressenti. Comme je le sais ? Parce que je l'ai vécu. La différence entre vous et moi, est que vous êtes faible, un pitoyable gamin incapable de se gérer seul. Et le plus pathétique là dedans, c'est que vous croyez qu'il vous suffira de quelques phrases bien tournées et de compliments prononcés avec le peu de sincérité dont vous êtes capable pour me convaincre.
J'espérais le faire réagir. Que peut-être, en un élan de fierté, réaliserait-il qu'il devait se ressaisir. Qui sait ? Peut-être traversait-il une mauvaise passe. Et parfois, il suffit un petit coup de boost pour que ça reparte. En général, surtout quand il s'agit d'un mec, tapez dans son égo. Il réagira au quart de tour. Quoi que ce coup ci.. ce type semblait être un cas désespéré.
-J’ai entendu une voix, si belle qu’elle m’a fait venir jusqu’à vous. Je ne demande qu’une chose, c’est simplement de l’écouter encore un peu. Je n’ai jamais eu l’occasion de voir un artiste en vrai, je ne sais pas si j’en aurai de nouveau l’opportunité et je veux seulement profiter un peu plus de l’instant présent. Rien d’autre …
-Vous savez comme moi que c'est faux, répliquais-je d'un ton un peu plus calme. Peut-être avez vous effectivement entendu ma voix, mais votre cerveau lui, n'a perçu qu'une certaine vibration, et c'est ce qui vous a fait réagir. C'est la raison de votre venue. La voix en elle même n'a aucune importance. Je pourrais chanter faux, du moment que cette vibration s'insinue dans ma voix, vous en demanderez encore. Ouvrez les yeux : vous n'en n'êtes qu'à votre première dose, et accidentelle en plus, et vous vous comportez déjà comme un toxico !
Rien n'y fit. Un drogué est capable de tout : cela va des réactions d'apparence innocentes aux crises de nerfs incontrôlables. A chaque seconde qui passait je sentais mon coeur s'accélérer : il se comportait de plus en plus comme tel. J'avais maintenant droit à la bouille de chiot, le genre de tête à laquelle vous ne pouvez résister bien longtemps à moins d'être sans coeur. Le problème est que malgré les apparences, je ne le suis pas. Pas totalement du moins. Mais il n'aura pas ce qu'il demande juste pour cela. Et en tout cas si je chante, une chose est certaine c'est qu'il ne retrouvera pas cette sensation.
-Vous voulez bien ? S’il vous plaît …
Comme certain de ma réponse, il alla s'asseoir dans un des fauteuils encore en état, se positionnant comme un enfant en attente de sa berceuse l'aurait fait. Une boule se forma dans ma gorge. Comment allais-je réussir à l'aider si il ne voulait pas s'aider lui même ? Je ne suis pas douée dans les relations humaines. Je sais me montrer piquante, dure, mais venir en aide... non, ça je ne sais pas.
-Parfait...
Je perçu un éclat de victoire dans ses yeux. Non, il n'avait pas gagné. Je ne l'espérait pas du moins. Etais-je sûre de ce que je faisais ? Pas le moins du monde. Etais-je en train de jouer à quitte ou double, autant avec sa vie qu'avec la mienne ? Totalement. Allais-je le regretter ? Sans aucun doute.
Cette fois, je me lançais dans Cue the rain, gardant confiance en moi. J'allais y arriver. Je l'avais fais des million de fois depuis la découverte de mon don, j'allais y arriver de nouveau ! Alors pourquoi avais-je cette petite voix dans ma tête me chuchotant que pourtant, je venais de rater avec Empty Handed et que j'étais susceptible de recommencer sur Cue the rain ? Non. Je ne peux pas laisser de telles choses se produire. Sinon je me condamne à ne plus jamais chanter.
-How many times have I driven this road on my way home, it's always the same. So many people just stand in the line, they're chasing the lights but losing their way. And I find myself looking for you... Yeah, I find myself looking for you, looking for you !
Jusqu'ici, tout allait bien, et à en croire l'air dépité de mon nouveau problème, il n'appréciait que peu d'avoir été " trompé sur la marchandise ". Moi de mon côté, j'étais contente. C'était cela la musique. Le seul pouvoir était ma voix, ma voix seule, pas un gène défaillant ajoutant son grain de sel, non. Ma voix. La vraie.
-The city was on fire for us, we would've died for us up in flames. Cue the rain. In my heart little sparks everyw...
Je m'arrêtais net. J'avais crié victoire trop vite, et cette maudite vibration, je l'avais entendu. Et lui aussi. Cela n'avait pas duré bien longtemps, mais c'était suffisant, je le savais, et j'avais simplement envie de me cogner la tête contre un mur. BON DIEU ! Quand est-ce que ce cauchemar se terminerait-il enfin ? Je n'aurais pas dû chanter. Ou alors en explorant le côté opposé de mon pouvoir. C'est peut-être ce que je vais faire. Pour le moment, je voulais surtout lui laisser une chance de... je ne sais pas. Comprendre que cet apaisement n'était qu'une illusion destructrice. En attendant une chose est sûre : je n'avais pas amélioré son état à celui là ! A partir de maintenant il me faudrait soit réparer mon erreur... soit le tuer. A lui de choisir. A lui de coopérer.
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MessageSujet: Re: [Terminé] La musique adoucit les mœurs [Pv | Phoebe]   [Terminé] La musique adoucit les mœurs [Pv | Phoebe] EmptySam 29 Mar - 1:44

Il n’était pas prêt à l’accepter. Le refus, son addiction ou les deux ? Ca restait à voir ! Pour lui, rien de tout ça n’avait été la source d’un quelconque problème. Il avait entendu une voix magnifique, s’était focalisé dessus et en avait oublié ses problèmes, fin de l’histoire. Le fait qu’elle se soit arrêtée à cause de lui l’avait déçu et il ne demandait qu’à l’écouter, rien de plus … Et rien de moins, soit dit en passant ! « Vous ne comprenez pas ce que je veux dire … » Vu qu’elle venait de le traiter de toxico, c’était plutôt logique en fait !

Finalement, elle accepta, à la grande joie de Kydd qui se cala le plus confortablement possible dans son siège. Ayant toujours été plus ou moins seul, le simple fait d’être recroquevillé lui donnait une sensation de sécurité, en plus de passer encore plus pour un toxico de première en plein bade ! Au moment où sa voix arriva aux oreilles du vampire, ce fut de nouveau un réel soulagement. Effet placébo ou pas, une chose était sûre, ça marchait ! Il ne lui fallu que quelques secondes pour qu’il se concentre sur le son de sa voix, qu’il fasse le vide et que d’un coup, tout aille mieux. Ainsi, les paupières closes, il profita de ces quelques instants salvateurs, en plus de la belle voix de la demoiselle.

C’est alors que son intonation changea, et qu’un petit quelque chose vint se glisser dans ses paroles. Une sensation aussi douceâtre que dangereuse, l’engourdissant dans son cocon de bien être. C’était étrange, la première fois il n’avait pas ressenti ça … Mais une chose était sûre : c’était encore plus agréable que précédemment, et réellement prenant ! C’est alors que tout cessa, de nouveau. La retombée fut ce coup-ci bien plus violente, le vampire ayant été touché de plein fouet par la montée au septième ciel puis à la descente au purgatoire ici présent. Il ouvrit les yeux et resta prostré, non sans trembler un peu et serrer les poings, pris d’une espèce de mal être qu’il n’avait jamais ressenti avant, peut être parce qu’il n’avait jamais connu cet état de bien être …

« C’était quoi, ce truc avec votre voix ? » Il tourna sa tête vers elle « Au début, c’était comme tout à l’heure, très agréable. Mais après, ça a changé, c’est devenu … Différent … » C’était quoi le pire ? De se dire qu’il était en fait devenu accro au simple son de sa voix au début, ou que maintenant il était réellement camé à son anesthésiant auditif ? Le problème en soit, c’était qu’à présent, le silence qui régnait dans la salle était devenu source de pensées parasites, le menant de nouveau à ses problèmes, mais dans une dimension tout autre en considérant le chant. Il était monté si haut que la réalité lui paraissait maintenant insupportable. Au diable la politesse et les compliments sur sa belle voix, maintenant il voulait l’entendre, et en boucle !

« C’était bien au-delà que tout ce que j’ai pu entendre … Normalement la musique me calme, mais là c’était vraiment autre chose, comme si … » Il n’arrivait pas à le définir, et la simple pensée de cet état lui donna envie d’y revenir « Comment vous avez fait ? » Autant demander ses trucs à un magicien de bas étage qui peine à gagner sa vie ! « Vous pourriez recommencer ? C’est vraiment agréable en fait … » Il en avait cette fois complètement oublié le son de sa voix et s’en contrefichait totalement.

Tout ne se passa cependant pas comme prévu, et devant la réaction de l’artiste face à son spectateur, ce dernier perdit patience. Comme si le manque exacerbait déjà ses mauvais côtés, sa gorge lui fit de nouveau mal et ses nerfs commencèrent déjà à le rendre nerveux tant il se sentait mal. Aussi, d’une voix plus grave que précédemment, comme un râle, un grognement voire même un feulement, il articula froidement « Continuez de chanter. Tout de suite. » Comme pour appuyer la menace implicite, son visage déjà bien fermé changea un peu, laissant apparaître par intermittence quelques veines sous ses yeux, qui eux étaient devenus réellement flippants. Il n’était plus question de convaincre ou persuader quiconque, simplement obtenir sa dose et pouvoir se sentir de nouveau bien. Même s’il avait, en passant, oublié d’être poli et de considérer que la demoiselle pourrait très bien ne pas se laisser faire …
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MessageSujet: Re: [Terminé] La musique adoucit les mœurs [Pv | Phoebe]   [Terminé] La musique adoucit les mœurs [Pv | Phoebe] EmptySam 29 Mar - 2:43


kydd ҩ phoebe


« Music is the greatest form of therapy. » Lea Michele
-Vous ne comprenez pas ce que je veux dire …
Evidemment. C'est lui le drogué et c'est moi qui ne comprend rien. Bah voyons, que me direz vous de ça, c'est tout fait normal ! Logique au possible ! J'étais exaspérée. Je ne savais pas comment j'allais me sortir de ce pétrin, et encore moins comment l'en sortir lui aussi.
Alors la solution la plus simple que j'avais trouvé était de lui montrer ce que valait réellement ma voix, sans un pouvoir pour venir la corrompre. Je voulais qu'il comprenne. Et peut-être que, comprenant enfin où je voulais en venir, il aurait la présence d'esprit de vouloir tout arrêter, ne serait-ce que pour sa santé mentale. Je le vis alors bienheureux, lové dans son fauteuil, mais déjà une chose clochait : il n'y avait pas de différence entre son air béa de tout à l'heure et celui qu'il arborait maintenant. Puisque rien dans ma voix n'indiquait la quelconque présence de l'effet " mutante ", comment pouvais-je expliquer cela ? Cela n'avait aucun sens, strictement aucun... Mon erreur fut sans doute de ne pas avoir prêté une meilleure attention à ma voix lorsque je chantais Empty Handed, j'aurais sans doute évité tout ce désastre. Car ce n'est que lorsque le don s'insinua dans ma voix que, voyant son changement d'expression, je commençais à comprendre. Non. Non c'était impossible. Je me trompe... Ca ne peut être que cela.
Je m'étais donc arrêté brutalement, toujours aussi sûre d'en avoir rajouté une couche. Croyez moi, j'avais fais bien pire : ce n'est que maintenant que les ennuis commencent réellement.
-C’était quoi, ce truc avec votre voix ? Au début, c’était comme tout à l’heure, très agréable. Mais après, ça a changé, c’est devenu … Différent …
Je sentis la panique monter en moi, non, pitié non... qu'est-ce que j'avais fais ? Bravo Phoebe. Tu l'as pas loupé ce coup ci... Je ne me raccrochais qu'à un seul petit espoir, un espoir inutile, qui allait de toute manière être réduit dans poussière un peu plus tard. Il avait dit que ma voix avait prit une intonation différente. Ce mot est à double tranchant, aussi bien positif que négatif. Et si cela ne l'avait pas apaisé ? Oui c'était idiot. Complètement idiot. Mais qui sait... chaque personne est unique en son genre.
-Différent ? ...Dans quel sens ?
-C’était bien au-delà que tout ce que j’ai pu entendre … Normalement la musique me calme, mais là c’était vraiment autre chose, comme si …
Je déglutis avec difficulté, complétant sa phrase à sa place.
-Comme si plus rien de mal ne pouvait vous atteindre. Comme si vos malheurs n'existaient plus...
Voilà ce que moi j'avais vécut. Et voilà ce à quoi il était accro. Ainsi je m'étais trompé sur toute la ligne. Il n'était qu'un fan un peu louche, je l'ai transformé en drogué qui ne se satisfera pas d'une dose quotidienne.
-Comment vous avez fait ?
J'allais régler cela. C'est ce que je fais toujours. Il n'est qu'un problème comme un autre, et d'ici peu, il entrera dans la catégorie des Affaires Classées. Mouais. Cette fois, c'est moi qui me mentais à moi même, j'avais le pressentiment que les choses ne seraient pas si faciles que cela. Il me donnerait du fil à retordre, et j'allais devoir lui montrer qui était le chef ici avant qu'il ne se croit tout permit. Il allait me falloir dresser des limites et lui montrer ce qu'il risque s'il ose tenter de les traverser.
-Vous pourriez recommencer ? C’est vraiment agréable en fait …
Je ne répondis pas. Je ne pouvais pas répondre. Je me contentais de secouer négativement la tête, me reculant comme si cela pourrait le protéger de moi. Mais le mal était déjà fait. Le seul moyen de le protéger, c'était de veiller à éradiquer cette maudite vibration de ma voix, et ce à jamais. Mais alors que je refusais de chanter à nouveau, sachant pertinemment que ce qu'il attendait de moi ce n'était pas ma voix normale mais mon don de mutante, son expression se changea en quelque chose de plus dur, de plus froid. J'aurais juré me voir, au masculin. Le regard dur et froid, l'air sûr de lui, son regard planté dans le mien et le soutenant. Il ne gagnerait pas. Sur aucun niveau. Premièrement parce que j'ai trop de fierté pour cela, deuxièmement parce que c'était pour son bien.
-Continuez de chanter. Tout de suite.
Une partie de moi lui fut reconnaissante d'avoir employer un ton si strict, si dur envers moi. Car si j'étais encore sous le choc, cela avait suffit à réveiller la Phoebe en moi qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et qui ne reçoit d'ordre de personne. Je quittais la scène, allant me planter face à lui, l'air furieuse. Des veines commençaient à ressortir en dessous de ses yeux : un vampire. Il ne manquait plus que cela ! Mais qu'importe. Vampire ou pas : on ne me dit pas ce que je dois faire. Je me penchais vers lui, si près que je pouvais presque sentir son souffle contre mon visage. Je le défiais clairement.
-Sinon quoi ?
Je penchais la tête sur le côté, les yeux toujours bien planté dans les siens, sans ciller. Il est très dur de soutenir le regard d'une personne, rares sont les gens qui ont le cran de le faire. Certains s'y essayent, mais on lit la peur dans leurs yeux, on les sent flancher. Intensifiez votre regard et ils détournent le leur. Cet homme lui, ne le ferait pas. Je le savais, je le sentais. Seule une chose m'avantage sur lui : je n'ai plus rien à perdre. C'est ce qui fait ma force, et me rend si courageuse. Peut-il en dire autant ? Je paris que non.
-Règle numéro un : ne jamais me donner d'ordres. Tu ne pourras jamais me forcer à faire quoi que ce soit. C'est clair ?
Sans lui laisser le temps de répondre, je me reculais vivement, laissant quelques bons mètres entre nous, bras croisés. Si il voulait une bagarre, il l'aurait. En attendant je me montrais beaucoup trop calme, et s'il était un tant soit peu intelligent, il se méfierait.
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MessageSujet: Re: [Terminé] La musique adoucit les mœurs [Pv | Phoebe]   [Terminé] La musique adoucit les mœurs [Pv | Phoebe] EmptySam 29 Mar - 23:35

Elle comprenait ! Enfin ! Il lui avait fallu un moment pour capter ce que Kydd avait voulu dire, mais vu sa tronche, elle avait enfin pu mettre les mots dessus. Ne se sentant plus aussi seul dans ses justifications stériles et inefficaces, il se sentit beaucoup mieux du fait d’être compris. Toutefois, cela n’expliquait toujours pas son silence soudain et le fait qu’elle tire une telle mine déconfite. Manquerait plus qu’elle ait vu un fantôme tiens ! Malheureusement, cette prise de conscience sembla la bloquer encore plus, et par extension cela énerva vite le vampire qui n’y comprenait plus rien. Bon, en même temps, il n’y avait pas grand-chose à comprendre : non c’est non ! Sauf que pour Kydd, ces trois petites lettres n’étaient pas dans le domaine de l’acceptable, pas quand on les lui lançait à la figure en tout cas !

Aussi, il n’hésita pas à ordonner texto à la chanteuse de reprendre là où elle s’était arrêtée. Si quelqu’un avait pu l’enregistrer et lui montrer un peu plus tard – en considérant qu’il redescendrait un jour de son trip, sans avoir tué la demoiselle d’ici là – le pauvre s’en serait sûrement voulu au point de s’en tailler étriers pour en devenir sourd et se sevrer dans la foulée, même si cela ne servirait à rien, il en guérirait autant de fois qu’il s’automutilerait ! Mais il n’était pas dans son état normal, il ne l’était plus depuis sa transformation d’ailleurs, mais là il fallait avouer qu’il était … Perché, au moins ça !

A sa grande surprise, la demoiselle ne se laissa pas abattre et vint lui faire face. Pendant un instant, ses yeux tremblèrent – de peur ou d’excitation, là était la question – tandis qu’elle se la jouait, se croyant en position de force. Aussi, il resta là, d’une patience carrément extrême et à l’opposé de son habitude, attendant que sa proie ne fasse un autre faux pas. Et c’est ce qu’elle fit. Le souci, c’est qu’elle avait eu l’audace d’énoncer des règles, qu’il était apparemment supposé respecter … Autant parler à un mur et attendre avec espoir qu’il vous fasse la conversation ou vous tape dans les mains comme un gentil chien donnant la pa-patte !

« Très clair … » Il avait glissés ces deux mots dans un soupir, signalant la transition entre deux état, ou plutôt que la goutte d’eau venait de faire déborder le vase. Tranquillement, il se redressa sur son siège et s’en extirpa, pour poser un pied à terre. A peine celui-ci eût-il touché le sol qu’il usa de sa vitesse pour arriver très près de la demoiselle. En un clin d’œil, il s’était déplacé, déclenchant d’ailleurs un petit courant d’air à faire voler quelques cheveux … Et à filer la chair de poule. Face à face et à seulement quelques centimètres l’un de l’autre, il articula froidement « Never, ever, tell me the rules … »

Elle aimait les règles ? Elle allait être servie ! La fixant toujours dans les yeux, il usa d’hypnose et la força à obéir à la première de ses directives. « Ne bouge pas, ne parle pas, et laisse-moi te montrer à quel point tes règles sont aussi futiles que ton illusion d’être intouchable … » Avec un éternel et provocateur sourire en coin, il porta son doigt au cou de la demoiselle et le fit remonter jusqu’à son menton pour finalement le faire glisser un peu sur sa joue, comme une caresse aussi sensuelle que morbide. « Tu aurais vraiment du te contenter de chanter, sans faire d’histoires. Maintenant, je n’ai que deux envies … Te donner un ordre, autant pour te faire chanter que pour te montrer que tu as eu tord sur toute la ligne. Mais aussi … » Ses yeux tout entier devinrent de jais, les veines sous ceux-ci s’animèrent comme si une flopée de vers grouillaient dessous et sa voix devint presque rauque, mais cette fois bien loin de la complainte et plus près du prédateur n’ayant qu’une envie « Planter mes crocs dans ta chair, déchirer un peu plus cette si belle peau à chaque gorgée, drainer tout ton sang et te laisser pour morte … Ou peut être faire de ta dépouille une nouvelle œuvre d’art, il y a tellement à faire tu ne crois pas ? »

Il avait vraiment soif. La tension qui le tiraillait était aisément palpable, tout comme les deux envies qui tentaient de prendre le dessus l’une sur l’autre. Considérant que le chant apaisait la soif, et qu’il pourrait de toute façons se repaître plus tard en ayant eu pleinement sa dose auditive, il préféra garder la demoiselle en vie. La simple idée de remonter dans un trip aussi puissant que le précédent était finalement suffisante, pour le moment du moins. Ses yeux revinrent à la normale, tout comme sa voix qui n’avait toutefois pas perdu cette intonation provocante qui lui était caractéristique « On va jouer à un petit jeu, tu veux bien ? » Il garda le silence quelques instants, sachant pertinemment qu’il lui avait ordonné de ne piper mot avant qu’elle n’ait le droit « Qui ne dit rien consent, alors je vais prendre ça pour un oui ! Tu vas chanter pour moi, mais attention ! A chaque fausse note, une morsure … A la fin de la chanson, si tu n’as pas fait de fautes, tu as le droit de chanter de nouveau. Sinon … Autant de morsures que de fausses notes, même si je crois qu’une seule risque de signer ta mort, dans d’atroces souffrances qui plus est ! Et pense à faire durer le plaisir, car plus c’est long, plus c’est bon ! »

Un petit clin d’œil aguicheur plus tard et, une fois revenu à sa place, il rajouta, les yeux dans les yeux « Va, chante et n’essaie pas de fuir … Tu risquerais de vraiment le regretter ! » n’ayant envie que d’une chose : sa dose ! Toutefois, dans son engouement il en avait oublié une chose : il était un jeune vampire et ne savait que soumettre les actes des autres à sa volonté, pas leurs pensées … Sachant qu’il n’avait pas eu la présence d’esprit de borner correctement les possibilités qu’il avait offert à la demoiselle et qu’il ignorait surtout de quoi elle était vraiment capable, il venait sûrement de signer ni plus ni moins son arrêt de mort, ou en tout cas un sacré bad trip qui ne le laisserait pas indemne !
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MessageSujet: Re: [Terminé] La musique adoucit les mœurs [Pv | Phoebe]   [Terminé] La musique adoucit les mœurs [Pv | Phoebe] EmptyDim 30 Mar - 13:00


kydd ҩ phoebe


« Music is the greatest form of therapy. » Lea Michele
Comprendre mon erreur m'avait vraiment donner l'effet d'un coup de poing dans le ventre. Je n'aurais jamais dû me fier à la tête qu'il faisait, mais plutôt ma voix. J'aurais alors compris que ma voix était stable et que par conséquent, la situation n'était pas aussi grave qu'elle n'en n'avait l'air. Mais non. J'ai paniqué, réagis beaucoup trop vite, bref, je suis visiblement restée fidèle à moi même une fois encore. Et dans ce cas ci, c'était bien la pire chose que je puisse faire. Cependant, toute trace de culpabilité s'envola lorsqu'il commença à se montrer cassant et m'ordonna de chanter. Je ne savais pas si c'était le gars en lui même ou l'effet drogue qui parlait, mais je n'aimais pas cela. Il allait voir à qui il avait à faire.
Je m'étais alors rapprochée de lui, le défiant. Qu'allait-il faire si je refusais - ce qui était le cas d'ailleurs ? Il semblait être le genre de type qui n'a pas pour habitude de se voir refuser ce qu'il demande, mais lorsque cela se présentait, avait-il le courage de répliquer ? Je n'allais pas tarder à le savoir.
-Très clair …
Il se releva, et en une seconde, il était devant moi. Je voyais bien à quoi il jouait en faisant cela. Il pensait m'impressionner, me faire peur. Il pensait sincèrement pouvoir jouer à cela avec moi ? ...Le pauvre. Il ne me connait pas. Haussant un sourcils, les bras toujours croisés, je le regardais. J'attendais la suite.
-Never, ever, tell me the rules …
Je ne répliquais toujours pas, me contentant de soutenir son regard avec autant de froideur et aussi peu d'émotions que lui. Ne jamais énoncer de règles, hm ? ...Et bien il allait être servit. J'en aurais encore d'autres à lui lancer. En attendant, je distinguais une lueur dans son regard qui ne me plaisait guère : il venait d'avoir une idée.
-Ne bouge pas, ne parle pas, et laisse-moi te montrer à quel point tes règles sont aussi futiles que ton illusion d’être intouchable …
La première chose qui me vint à l'esprit fut " Il se fout de ma gueule là ?! Il croit franchement que je vais lui obéir ? ".... mais je compris ensuite que ce n'était pas une question de ce que moi je voulais. C'était une question de ce que lui voulait que je fasse. Je ne pouvais pas parler, ni bouger. Non. NON ! Il ne m'aura pas comme ça. Ce n'est pas un stupide petit vampire à la con qui fera de moi un pantin, une loque humaine. Je ne le permettrais pas. J'écoutais à peine ce qu'il racontait, beaucoup trop focalisée sur la recherche d'une faille, de quelque chose qui me permettrait de contrer son emprise. Ce n'était pas réel. Ce n'était qu'une question de volonté, et de la volonté, j'en ai mille fois plus qu'il n'en n'aura jamais.
Mais c'était peine perdue. Je pouvais faire beaucoup de choses, mais ça... je ne parvenais pas à le contrer. Et pourtant, je persistais. Et je notais dans un coin de mon esprit qu'il me faudrait m'entraîner à ce sujet. Ce n'est qu'une question d'entraînement, j'en suis sûre. Il suffit qu'un vampire accepte de m'entraîner, ça ne devrait pas être si dur à trouver non ? Je sais ce que vous pensez, que je suis folle, ou que j'en veux plus que ce que je ne peux avoir. Vous ne comprenez pas. Je refuse que quiconque n'ait, à un moment ou à un autre, le dessus sur moi. Je refuse qu'une chose pareille se reproduise un jour. Je refuse d'être faible.
Je sentis un doigt se promener sur mon cou, remontant sur mon menton, ma joue... et je n'avais qu'une chose à faire : serrer les dents, me promettant de le lui faire regretter plus tard. Croyez moi. Il le regrettera. J'y veillerai. Et après peut-être je songerai à le désintoxiquer. A moins que je ne lui insuffle tant d'apaisement, dose sur dose, qu'il finisse par se laisser crever de faim.... Non attendez. C'est trop doux comme mort. Je peux faire pire.
-Tu aurais vraiment du te contenter de chanter, sans faire d’histoires. Maintenant, je n’ai que deux envies … Te donner un ordre, autant pour te faire chanter que pour te montrer que tu as eu tord sur toute la ligne. Mais aussi … Planter mes crocs dans ta chair, déchirer un peu plus cette si belle peau à chaque gorgée, drainer tout ton sang et te laisser pour morte … Ou peut être faire de ta dépouille une nouvelle œuvre d’art, il y a tellement à faire tu ne crois pas ?
Si j'avais pu parler, je lui aurais dis de le faire. Je lui aurais dis de me tuer, je lui aurais dit que je n'avais rien à perdre, et qu'il ne pouvait pas s'imaginer à quel point il me rendrait service. J'aurais aimé voir la tête qu'il ferait si j'avais pu lui dire cela. Les gens sont si attachés à leur vie, c'est la chose qu'ils ont le plus envie de perdre, et c'est là dessus qu'il joue. Quelle aurait été sa réaction en sachant que sa plus belle carte avait été détruite avant même d'être lancée ?
Mais pour le moment, je n'avais pas de quoi me réjouir. A moins qu'il ne puisse lire dans mes pensées et voir à quel point ses petites menaces me passaient sur la cuirasse de l'indifférence, c'était lui qui gagnait. Il gagnait puisque je ne pouvais rien faire, rien dire. J'étais condamnée à l'écouter déblatérer ses idioties, en attendant qu'il fasse une erreur et que je sois libérée de son emprise, suffisamment du moins pour le lui faire payer. Il allait faire une erreur. On en fait toujours une. Même moi. Et j'allais exploiter cette faille, et il allait comprendre ce qu'il en coûte à quiconque ose s'attaquer à Phoebe Parker.
-On va jouer à un petit jeu, tu veux bien ?
Bien que je savais que de toute manière je n'avais pas le choix, je savais que si je l'avais eus, si je n'avais pas été bloquée comme je l'étais, j'aurais relevé le défi. Je les relève toujours.
-Qui ne dit rien consent, alors je vais prendre ça pour un oui ! Ahah, comme si j'aurai pu répondre ! Mais je devais lui reconnaître une chose : il se débrouillait bien. J'aurais fait exactement pareil à sa place. Tu vas chanter pour moi, mais attention ! A chaque fausse note, une morsure … A la fin de la chanson, si tu n’as pas fait de fautes, tu as le droit de chanter de nouveau. Sinon … Autant de morsures que de fausses notes, même si je crois qu’une seule risque de signer ta mort, dans d’atroces souffrances qui plus est ! Et pense à faire durer le plaisir, car plus c’est long, plus c’est bon !
Voilà la faille. Il peut commander mes actes, il veut que je chante, je sais que je chanterai. Mais je chanterai comme je l'entend. Il n'a pas la possibilité de contrôler mes pensées, ce qui veut dire que je suis toujours en position de force. J'en aurai presque envie de le plaindre... il ne sait pas dans quel merdier il s'est fourré. Il veut me mordre ? Mais qu'il le fasse. Il pense que la douleur m'abattra ? Apprend ceci petit vampire : je vis avec la douleur. J'ai toujours vécu avec, et ça continuera encore. Tu penses que je suis incapable de surmonter la douleur, simplement parce que je n'ai pas été capable de me libérer de ton emprise ? Décidément, tu ne sais vraiment rien de moi... aussi longtemps que je serai capable de me relever, même vacillante, même la chair à vif, même en me vidant de mon sang.... tant que je réussirais à me tenir debout, je me battrai. Tu veux me tuer ? Fait le donc. Je n'attends que cela. Pour une fois dans ta vie, tu feras quelque chose de bien. Mais je sais que tu ne me tueras pas. Je le sais, car combien de personne dans cette ville crois-tu capable d'apaiser quelqu'un simplement en chantant ? ...Nous sommes d'accord. Personne. Personne à part moi. Et si, comme je le pense, tu nourriras toujours l'espoir de retomber dans cette plénitude où, en pauvre lâche que tu es, tu préfères te réfugier plutôt que de faire face à la réalité et aux problèmes qu'elle engendre, tu ne feras rien.
-Va, chante et n’essaie pas de fuir … Tu risquerais de vraiment le regretter !
Va. Deuxième erreur. J'étais libre de mes mouvements à présent.
N'essaie pas de fuir. J'en serais presque vexée ! Je ne fuis pas les problèmes moi, Monsieur. Pas comme toi. Moi je les affronte, jusqu'au bout.
Ne laissant rien transparaître, je remontais calmement sur scène, presque de manière automatique. Le silence régnait de nouveau, seul le bruit de mes pas s'avançant vers le piano résonnait dans la salle. Je m'installais tranquillement, soulevant le couvercle, et jouais quelques notes sans grand intérêt tout d'abord. Parfait. Il était accordé. Quitte à le faire souffrir, autant le faire dans les règles de l'art, ça m'aurait embêter de lui faire exploser la cervelle avec un piano désaccordé.... Ses paroles résonnaient en moi. Et pense à faire durer le plaisir, car plus c’est long, plus c’est bon... Quatre minutes et vingt secondes. Le temps de la chanson. J'aurai pu choisir autre chose qu'une balade, quelque chose qui collerait plus avec ce que je m'apprêtais à lui faire subir. Mais le titre m'avait semblé approprié malgré tout : Battlefield. Je commençais à jouer les premières notes au piano, puis accompagnait de ma voix. Que la torture... COMMENCE !
-It's easy to fall in love but it's so hard to break somebody's heart ; what seemed like a good idea has turned into a battlefield... Once lust has turned to dust and all that's left's held breath. Forgotten who we first met, what seemed like a good idea has turned into a battlefield... We both know it's coming does illusion count for something we hide ? The surface tension's gotta break, one drop is all it takes to flood out this lie, oh ohhh....
Je n'avais pas été tendre avec lui. J'aurais pu commencer doucement avant d'insuffler à ma voix cette vibration de Peine. Mais non. J'étais bien trop énervée contre lui, j'avais attaqué direct. Son cerveau devait lui donner la sensation qu'un hachoir s'y trouvait, réduisant tout en bouillie. En général, je m'arrête là. Mais là... je vous ai promis quatre minutes. J'irai jusqu'au bout. De toute manière, je ne m'inquiétais pas de lui, et bien que le but ait été de le faire souffrir, cette chanson me touchait tout particulièrement. Je ne pouvais pas m'arrêter en plein milieu.
-You and I we have to let each other go, we keep holding on but we both know ; what seemed like a good idea has turned into a battlefield ! Peace will come when one of us puts down the gun be strong for both of us, no please, don't run, don't run ! Eye to eye, we face our fears unarmed on the battlefield... We seemed like a good idea... We seemed like a good idea...
Je n'ai jamais été victime de la Peine, je ne sais donc pas exactement ce que l'on ressent. Je sais que l'on souffre, c'est tout. Mais je crois qu'aussi longtemps que cela dure, la douleur s'intensifie. Il m'avait cherché. Il m'avait trouvée. Que cela lui serve de leçon.
-No blood will spill if we both get out now still it's hard to put the fire out. What seemed like a good idea has turned into a battlefield... Feelings are shifting like the tide and I think too much about the future. What seemed like a good idea has turned into a battlefield ! We both know it's coming does illusion count for something we hide ? The surface tension's gotta break, one drop is all it takes to flood out this lie ! You and I we have to let each other go, we keep holding on but we both know : what seemed like a good idea has turned into a battlefield ! Peace will come when one of us puts down the gun, be strong for both of us, no please, don't run, don't run ! Eye to eye, we face our fears unarmed on the battlefield... We seemed like a good idea... We seemed like a good idea... We seemed like a good idea...
Dernière note, dernières paroles. Je fermais les yeux un petit instant avant de me relever et de me diriger droit sur lui, visiblement pas encore remis de ce qu'il venait de vivre.
-Tu ne pourras pas me reprocher d'avoir chanté faux...
J'arrivais près de lui et, en bonne sadique que j'étais, je tapotais sur sa tête. Je ne savais pas si cela lui faisait mal à dire vrai, je l'espérais tout du moins. Je formais le chiffre deux avec mes doigts.
-Règles numéro deux : ne jamais me sous estimer.
Je dépliais un autre doigt.
-Règles numéro trois : ne t'avise plus jamais de me menacer. Ou ton égo va en prendre un coup. Oh et une dernière petite chose...
Je lui assénais un violent coup de poing dans le nez. Pourquoi ? Il ne m'avait pas frappée après tout... Non effectivement. Mais il fallait que ça sorte, et encore j'avais été gentille. J'avais pensé à lui retourner complètement la main, ou à lui arracher une oreille... Lui cogner le crâne contre l'accoudoir... Mais je trouvais que c'était un peu trop dans le cas présent. Même le coup de poing me semblait de trop là... Mais en un sens, il était mérité. De toute manière à ce niveau là, je ne regrettais rien.
-Et maintenant tu dégages d'ici. Je suis... sincèrement désolée pour tout ce qui s'est passé tout à l'heure, ça tu peux me croire. Mais maintenant la seule façon que tu ais de t'en sortir c'est d'agir comme le mec que tu n'es pas et d'apprendre que la vie n'est pas juste, qu'elle ne nous fait pas de cadeau, et que se réfugier dans une illusion de bonheur et de paix n'est que de la lâcheté et de l'imbécilité. J'accepterai toujours de chanter pour les gens. Mais avec la voix que tu as entendu à ton arrivée. Pas avec ce foutu pouvoir qui me gâche la vie, et qui va gâcher la tienne.
Pourquoi étais-je si... gentille avec lui ? Pourquoi lui offrais-je cette opportunité de repartir sur de nouvelles bases, de l'apaiser avec ma voix " normale " ? Je n'en sais rien. Peut-être parce que je me sentais coupable. Peut-être parce que malgré le fait que je lui aurais volontiers découper le crâne en rondelles, je voulais l'aider. Ou peut-être parce que j'étais complètement cinglée. A vous de choisir l'option que vous préférez...
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MessageSujet: Re: [Terminé] La musique adoucit les mœurs [Pv | Phoebe]   [Terminé] La musique adoucit les mœurs [Pv | Phoebe] EmptyDim 30 Mar - 23:58

Il était impatient. Comme un gamin trépignant d’envie devant un cadeau qu’il rêverait d’ouvrir en déchiquetant le papier, ou encore comme un bon gros camé ayant sa dose en face de lui, prête à lui être administrée, il ne tenait plus. De nouveau calé dans son siège, il tremblait déjà, autant de nervosité que d’envie et n’attendait qu’une chose : qu’elle commence ! Lorsque les premières vibrations de sa voix lui arrivèrent aux oreilles, ce fut déjà un soulagement. Bien que ce fût encore quelque chose de réellement différent des deux précédentes fois, c’en était encore plus puissant et prenant. Comme s’il s’agissait maintenant d’une habitude, il se focalisa sur la voix, pour qu’elle le traverse et qu’il en ressente toute la puissance … Ce qui ne manqua pas d’arriver !

Ce fut au bout d’une dizaine de secondes que Kydd comprit que quelque chose clochait. Bien que plusieurs émotions et ressentis le traversaient en cet instant, il ressentit quelque chose de beaucoup plus profond, de la … Nostalgie ? Ca commençait doucement, à voir quelques images joyeuses de ses parents, qu’il avait encore en tête et qu’il ne pourrait jamais oublier, et qui lui firent esquisser un petit sourire, le regard toutefois déjà bien vide. Calé sur le côté comme la fois précédente, il ne prit pas la peine de regarder la demoiselle, se fiant uniquement à sa voix. Les sonorités allaient parfaitement de paire avec ses souvenirs, et de la nostalgie ceux-ci l’emmenèrent vite dans un véritable cauchemar, un tourbillon si sombre que même une lueur de conscience n’aurait pu s’en échapper.

Alors il les revit, avec une précision à frémir, les plus horribles de ses souvenirs. Il y eût d’abord sa mère, lorsqu’il la vit tomber, raide morte et complètement vidée de son énergie. Il visualisa à la perfection la façon dont il s’était jeté contre elle, alors qu’elle venait à peine de toucher le sol, et du froid qui s’était emparé de lui au moment où il avait comprit. L’amuse gueule passé, ce fut au tour des souvenirs où son père figurait de passer à la casserole. A commencer par l’enterrement de sa femme, puis la descente aux enfers où son fils n’avait rien pu faire. Même le jour où il avait découvert les pouvoirs de Kydd, l’homme avait un instant esquissé un sourire aussi nostalgique que terrifié, chose que le garçon n’avait pas noté sur le coup mais qui le frappait d’évidence à présent.

Le monstre avait fait des ravages, et fait fuir tous ceux qu’il aimait. Ce fut la pensée qu’il eût au moment où il se souvint de différentes images, de la longue et douloureuse déchéance mentale de son paternel, jusqu’au jour où il avait découvert celui-ci, mort de chagrin et d’une overdose dont la preuve de l’acte trônait encore entre ses mains. Tout ceci aurait du lui donner un terrible haut le cœur, à l’en faire vomir, mais ce ne fût même pas le cas. A la place, chacun des élans de douleur qu’il avait ressenti dans ces flashs se manifesta, tous en même temps et plus que décuplés par les vibrations aussi douces que dangereuses dans la voix de la demoiselle.

« Arrête … Par … pitié … » Il avait réussi à souffler trois mots, ou plutôt les murmurer dans un râle de peine, tandis que son corps ne voulait même plus lui répondre. Une complainte inaudible et imperceptible, le pauvre semblant dans un trip à peine plus violent que le précédent. Le seul élément qui aurait pu signaler une quelconque réaction vraiment violente, c’était ses oreilles et son nez en sang. Mais dans la position où il était, rien ne se voyait et tout le fluide pourpre tombait sur ses vêtements, dans la pénombre où il était caché, bien loin de la lumière diffusée sur scène, donnant des airs angéliques au diable qui s’en donnait actuellement à cœur joie. Le regard vide et le cerveau complètement détraqué, il ne remarqua même pas qu’elle avait achevé son œuvre, car son esprit aussi sadique qu’autodestructeur repassait chaque syllabe en boucle, comme pour se rappeler à quel point cela faisait mal.

Aussi, bien qu’il ait entendu à peu près correctement les dires de la demoiselle, il ne les écouta pas vraiment, encore trop tourmenté par ses propres souvenirs. Ce ne fut que lorsqu’elle lui colla son poing dans la gueule qu’il y eût réaction. En plus de lui péter le nez, le choc le fit émerger un peu de sa torpeur et replaça sa tête de façon un peu plus droite. Le sang dans l’oreille opposée se mit à couler d’ailleurs, maintenant que l’inclinaison ne le retenait plus, ajoutant un peu de dégoût à la scène déjà bien glauque. Lorsqu’il la reconnu enfin, il esquissa un sourire béat – ou s’y essaya avec grande difficulté du moins – les pupilles bien dilatées et lança quelques mots, saccadés par une respiration difficile. « C’est … L’pied … Je m’étais jamais senti aussi … Vivant … » Il expira d’une façon sèche, tentant peut être de rire à un de ses propres sarcasmes qu’il avait oublié de mentionner, puis rajouta « Tu as vraiment ... Une belle voix … Ne la gâche pas en gardant tout son potentiel pour toi … » Bien qu’il était arrivé au meilleur de sa forme et qu’il parvenait à composer des phrases logiques dans un état ne le permettant normalement pas, il ne tarda pas à retomber en plein bade et baisser encore plus le regard, redevenu aussi vide que pendant qu’elle chantait.

Tandis qu’il repartait au pays des bisounours – ironie quand tu nous tiens – une forme se distingua petit à petit de la pénombre, par la même entrée qu’avait pris Kydd en arrivant. Toutefois, la forme ne bougea pas plus, attendant visiblement de voir ce qui allait se passer.
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MessageSujet: Re: [Terminé] La musique adoucit les mœurs [Pv | Phoebe]   [Terminé] La musique adoucit les mœurs [Pv | Phoebe] EmptyLun 31 Mar - 1:54


kydd ҩ phoebe


« Music is the greatest form of therapy. » Lea Michele
Je ne m'étais pas inquiétée des dégâts que pourrait causer ma voix avec cette petite vengeance. Il m'avait agacée avec son petit numéro de " ta gueule, c'est moi le vampire, tu fais ce que je te dis ", et je voulais le lui faire payer. Beaucoup trop focalisée sur ma voix et sur ma chanson, je n'avais pas même entendu sa supplication et d'ailleurs, quand bien même l'aurais-je entendue, je n'y aurais prêté aucune attention. Après tout, si les rôles avaient été inversés et que c'est moi qui le suppliait d'arrêter, il ne l'aurait pas fait. Pour preuve, il y a cinq minutes à peine il me faisait part de son désir de me déchiqueter et de me tuer dans d'atroces souffrances, et je crois même qu'il n'attendait qu'un seul faux pas de ma part pour le faire. Alors non, je n'aurais pas eus de pitié pour lui. Je n'en n'ai pas avec les êtres abjects.
A la fin de ma petite performance, j'étais revenue vers lui de nouveau et, décidant de jouer avec le feu et surtout, de le faire sortir de ses gonds comme il l'avait fait avec moi, j'étais venue briser précisément la règle qu'il m'avait imposé : ne jamais lui en dicter. Il était comme moi : il ne voulait pas être en cage. Cependant il avait perdu ce droit à l'instant même où il avait cru bon de me considérer comme une marionnette devant lui agir au doigt et à l'oeil. Il avait perdu ce droit en n'agissant que comme un toxicomane ayant besoin de sa dose encore, et encore, sans même s'accorder un moment de répit. Puis comme pour faire bonne mesure je lui assénais un bon petit crochet du droit, sans grande conviction mais avec suffisamment de force pour endommager son visage comme le prouva d'ailleurs le sang sur ma main.
N'importe quelle personne normalement constituée aurait eut un haut coeur, répugnée par la simple idée d'avoir le sang de quelqu'un sur eux. Seulement voilà, je ne suis pas normale et j'ai déjà à moitié achevé tant de personnes qui avaient eut le malheur de me chercher un peu trop que voir du sang me semblait aussi normal que de voir un chien se promener dans un parc. Pourtant il s'avère que ma voix avait déjà commis suffisamment de dégâts ainsi, bien plus même que je n'aurais pu me le figurer, mais la pénombre ne m'avait pas permis de voir toute la scène. Ce n'est que lorsque la tête de cet homme dont je ne connaissais toujours pas le nom se pencha de l'autre côté sous la violence du choc que je vis une tâche sombre se former sur sa chemise. Du sang. J'aurais probablement dû m'inquiéter, me sentir coupable, ou tout simplement culpabiliser. Je n'en fis rien. Il était vampire après tout non ? Il pouvait guérir. Qui plus est, il avait mérité cela, il l'avait cherché. Peut-être cela lui servirait de leçon. Ou peut-être pas...
-C’est … L’pied … Je m’étais jamais senti aussi … Vivant …
De tout ce qui aurait pu me donner un haut-le-coeur dans cette scène, ce ne fut que sa réplique qui me donna réellement envie de vomir. J'avais soudain l'impression de me retrouver face à quelque psychopathe bien plus atteint mentalement que moi, trouvant dans la souffrance un réconfort malsain. Qu'est-ce qui n'allait pas chez ce mec ? Rien ne suffisait à le calmer, rien ne me permettait de lui faire comprendre quelque chose. Il était clair que quelque chose ne tournait pas rond chez lui, mentalement parlant. Je ne sais pas quoi, et je ne cherche pas à savoir. Je ne suis pas sa psychologue, je ne peux donc rien pour lui, même si une partie de moi le souhaiterait, dans la mesure où je ressens chez lui comme quelque chose, une infime partie de bonté. Et croyez moi, je ne vois pas cela chez tout le monde, avec moi, le blanc peut-être gris, mais le noir restera toujours noir quoi qu'il arrive. Il était bien le premier pour qui j'acceptais de voir une teinte de gris... Mais cela ne changeait rien à la situation. Quoi que je fasse, j'empirerai les choses. Le mieux serait encore de le planter là et de revenir plus tard. Et s'il était encore là ? Le virer d'ici. C'était MON endroit. MA scène. MON endroit paisible. Lui n'y était venu que parce qu'il m'avait entendu chanter, il n'avait aucun droit de squatter ici.
-Vous êtes un grand malade, lançais-je sèchement.
-Tu as vraiment ... Une belle voix … Ne la gâche pas en gardant tout son potentiel pour toi …
Potentiel ? Potentiel ? Il appelait ce désastre du potentiel, lui ? Moi j'appelle cela la descente aux Enfers.
-Je ne la gâche pas en bridant mon pouvoir. Bien au contraire. Mais cela, tu ne peux déjà plus le comprendre, n'est-ce pas ? Non, tu es déjà à ce point touché que tu refuses de voir la vérité en face. Mais ce n'est pas ce qui change les choses : ma voix, influencée par mon don, ne fera que te détruire, un peu plus à chaque fois. Regarde toi. Tu es déjà à moitié détruit.
Aucune méchanceté dans ma voix, aucune dureté. Au contraire j'avais lâché cela platement, sereinement. C'était le contre choc d'avoir utilisé mon pouvoir aussi longtemps : j'étais littéralement à plat. De toute manière, une fois encore mes paroles n'avaient servies à rien. Son regard était complètement vide, à faire peur même. Si je n'avais pas vu le mouvement relativement régulier de sa poitrine, j'aurais juré qu'il était mort. Au fond, il l'était à moitié. Il lui fallait juste quelques heures de repos, cela irait mieux plus tard. Me tournant vers la porte, j'avais finalement décidé que c'était à moi de partir. J'avais causé trop de dégâts, et je ne pouvais rien faire pour lui. Avec la meilleure volonté du monde : je ne pouvais rien. C'est alors que je vis une ombre bouger avant de s'immobiliser totalement, au point où j'aurais parfaitement pu penser que mon esprit me jouait des tours. Cependant, je voulais en avoir le coeur net.
-Qui est là ?
Je me dirigeais d'un pas vif en direction de la sortie, et donc de là où j'avais cru percevoir un mouvement. Cette fois encore, pas question de partir. Pas avant de savoir qui était là, ce qu'il ou elle avait vu, et de voir si je devrais lui faire don d'une petite commotion cérébrale ou si une menace suffirait.
-Je vais perdre patience... Qui que vous soyez vous sortez de là avant que ça ne soit moi qui le fasse, pigé ?
Parce que oui, même en mode HS, je serais encore capable de faire cela. Je vous l'ai dis. Me sous estimer est une grave erreur, j'ai de la volonté à revendre ( il m'en faut chaque jour qui passe pour ne pas me jeter sous les roues d'un train ), je sais en faire usage lorsque l'occasion se présente. Et je n'aime pas qu'on me prenne pour plus conne que je ne le suis.
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MessageSujet: Re: [Terminé] La musique adoucit les mœurs [Pv | Phoebe]   [Terminé] La musique adoucit les mœurs [Pv | Phoebe] EmptyLun 31 Mar - 18:14

Samaël était furieux. Etait-il si compliqué d’obéir à quelques foutues règles de survie ? Apparemment, oui. Bien qu’il était conscient que Kydd ne pouvait assumer sa nouvelle nature en si peu de temps, il ne s’était toutefois pas imaginé que le gamin pourrait déroger à ses règles et prendre la poudre d’escampette fissa. Pourtant, il ne l’avait pas enchainé ou quoi … Peut être devrait-il finalement, cela semblait être le meilleur moyen de garder son infant en vie et loin du danger. C’est donc en tombant sur un appartement aussi sûr que vide qu’il prit quelques affaires, deux lames de mêlée cachées dans ses bottes et surtout quelques flingues, qu’il planqua sur lui. De par son expérience et des règles qu’il s’était imposé pour ne plus jamais revivre la situation l’ayant mené à être redevable auprès d’un simple mortel, il savait que c’était le grand minimum pour revenir en vie. Et puis, dans tous les cas, il aurait sûrement un mini vampire à trainer tout le long du chemin, alors autant voyager léger.

Retrouver Kydd ne fut pas difficile. Premièrement : il était extrêmement prévisible, au point que c’en était presque pitoyable d’ailleurs … Et en second : il était capable de le localiser, où que le mioche puisse se cacher. Très peu de monde était au courant de cette capacité, et lui-même ne s’en vantait guère. Pouvoir imiter cette capacité des sorcières avait son lot d’avantages, mais aussi pas mal de contraintes. Moins on en disait, plus on avait de chances de rester en vie. Jusque là, ça avait plutôt bien marché ! Le pas sûr et caché sous une veste et un sweat à capuche, i arpenta les rues, faisant attention à ne pas être suivi ou ne pas attirer le regard de quiconque. En ces temps, il n’y avait vraiment plus personne à qui se fier et il était toujours mieux de ne pas tenter le diable, on ne savait guère sur ce quoi – et non qui, même les humains n’étaient plus que l’ombre d’eux-mêmes – on pouvait tomber.

C’est en voyant le bâtiment que Samaël eût un doute. L’endroit ne correspondait vraiment pas aux goûts de son infant, et rien aux alentours n’aurait pu l’attirer dans un lieu si peu attrayant, et surtout pourri  de potentiels dangers aux alentours. Toutefois, son don ne le trompait jamais et il était certain d’être au bon endroit. Alors, prêt à dégainer et faire feu, il passa par la première entrée à l’abri des regards et resta caché dans les ombres, appréhendant vraiment ses retrouvailles avec le gamin. Un moment, il avait réfléchi à ce qu’il pourrait lui infliger, à la façon dont le mioche pourrait regretter de s’être barré sans même laisser un mot, mais toutes ces pensées s’étaient envolées lorsqu’il l’avait vu. Surpris par la scène, il en était resté con et s’était figé. Très vite, autant en écoutant la pseudo conversation qu’en analysant les réactions – quasiment nulles – de son infant, il fut rassuré et rangea ses armes. Il aurait été idiot de faire peur à une demoiselle apparemment sans défense … Qui avait réussi à mettre un vampire KO sans même subir un quelconque contrecoup !

Il avait compris l’essentiel et se prépara à agir. L’essentiel était de se protéger de la menace et de sortir Kydd de là. Pour le premier objectif, il n’y avait que deux solutions : devenir temporairement sourd, ou la faire taire. Là encore il avait le choix, mais n’ayant pas de coton à se fourrer dans les oreilles, il pouvait au moins la forcer à la fermer par hypnose, ou simplement lui briser le cou … Au moins, le problème serait réglé … Mais un mort ne fournissait malheureusement plus tellement de sang. Il soupira et du se résoudre à la troisième option, qu’il n’avait fait qu’envisager un instant : se contenter de récupérer Kydd sans lui chercher des noises, et espérer qu’elle ait l’intelligence de se taire elle-même.

Son vœu ne fut même pas exaucé puisque la demoiselle prit parole, visiblement excédée. Bien qu’il tenta de ne pas réagir au début, ce fut peine perdue quand elle en rajouta une couche. Ne souhaitant pas faire durer cette mascarade plus longtemps, il sortit simplement des ombres où il était caché, toujours la tête couverte par une large capuche noire, et se dirigea droit sur Kydd, ignorant la jeune femme. Une fois à son chevet, il l’examina rapidement et en conclut deux choses : il ne cicatrisait pas et avait grand besoin de sang. Utiliser son assaillante comme source de nourriture étant bien trop risqué vu ses états de service, il ne restait plus qu’une solution : emmener le gamin ailleurs et lui trouver un repas à boire au passage … Un passant chopé dans une ruelle serait suffisant !

Chopant Kydd et le portant comme on tiendrait un gamin de dix ans dans ses bras – le dos étant présentement occupé par un sac à dos rempli de babioles aussi létales qu’utiles pour leur survie – il ne s’attarda pas et reprit le même chemin pour sortir. Toutefois, autant pour ne pas rester con que pour savoir ce qui était arrivé au vampire, et ainsi augmenter les chances de le soigner efficacement, il demanda à la demoiselle, sans la moindre trace d’émotion « Comment vous avez fait pour le neutraliser et pour interrompre sa régénération ? » Même pas bonsoir, pas un s’il vous plaît, il n’avait de toutes façons pas le temps ni l’envie. Il ne s’était pas non plus inquiété de la raison l’ayant mené à de telles extrémités, soit elle le lui dirait dans la foulée, poussée par la colère, soit Kydd le révélerait tôt ou tard, pour peu qu’il ne finisse pas éternellement en légume. Tout ce qu’elle espérait, c’est qu’elle ne vienne pas poser mille et une question, parce qu’il n’avait ni le temps, ni l’envie et encore moins la patience de lui prêter une quelconque attention, l’état du gamin le préoccupait déjà bien assez !
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MessageSujet: Re: [Terminé] La musique adoucit les mœurs [Pv | Phoebe]   [Terminé] La musique adoucit les mœurs [Pv | Phoebe] EmptyLun 31 Mar - 20:12


kydd ҩ phoebe


« Music is the greatest form of therapy. » Lea Michele
Je savais que je n'avais pas à me justifier sur ce qui s'était passé ici, en tout cas je ne jugeais pas cela indispensable, et de toute manière je n'avais aucune raison de me justifier de mes actes. Cependant, je dois bien reconnaître que cela m'aurait embêter d'avoir un témoin de la scène, quelqu'un qui irait le crier sur tous les toits. Mais les gens sont ainsi, et c'est précisément pourquoi je me méfie d'eux comme de la peste. J'avais donc exigé que la personne sorte d'elle même avant que ça ne soit moi qui la force à le faire ce qui n'aurait pas forcément inclus des méthodes douces.
Une silhouette se dessina enfin dans la lumière, et bien que son visage soit relativement bien cachée par sa capuche, je devinait à sa carrure qu'il s'agissait d'un homme. En attendant, je ne savais toujours pas qui il était, ni ce qu'il foutait ici ! Ni même ce qu'il avait vu...
-Qui êtes vous ?
Une fois encore, je n'eus pas droit à une réponse. Au contraire, le nouvel inconnu ( si ça continue j'allais devoir leur donner des numéros ! ) passa devant moi comme si je n'existais pas et se dirigea droit vers le vampire. Il devait sans doute le connaître... Après un rapide examen sur l'étendu des dégâts, il le prit dans ses bras sans trop de ménagement, j'avais d'ailleurs la sensation qu'il le porterait comme un sac de pomme de terre s'il en avait la possibilité. Derechef il passa devant moi sans chercher plus loin, chose que je trouvais assez suspecte. Pourquoi était-il là ? Depuis combien de temps ? Qui était-il par rapport à l'autre énergumène ?
-Comment vous avez fait pour le neutraliser et pour interrompre sa régénération ?
Ainsi donc j'avais raison : il le connaissait. Il en savait même plus sur lui qu'un simple ami ne devrais savoir, ils étaient donc proche tous les deux. J'aurais sans doute dû être surprise de l'entendre enfin m'adresser la parole, même si ce n'était qu'une fois prêt à sortir et qu'il ne tenait visiblement pas à s'attarder, mais ce ne fut pas le cas. Non sa question ne fit que me retrancher dans ma solitude, dans cette carapace qui me tenait si bien éloignée des gens.
-Il y a des choses qu'il vaut mieux ne pas savoir. Laissez le se reposer, donnez lui de quoi se nourrir, d'ici quelques heures ça ira mieux... je pense.
Je n'en savais trop rien en fait, mais je le supposais tout du moins. Je ne savais pas ce qui allait se passer pour lui. Je ne savais pas si il allait s'en remettre ou non. Mais je savais que cette histoire continuerait de me bouffer pendant un moment.
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