❝ i should've been a better son. ❞ feat. NEIL & MARGARET O'FARRELL

Mama, we all go to hell

So raise your glass high. For tomorrow we die,
And return from the ashes you call.

« le diagnostique psychiatrique du docteur Phillips. »
Dévoilé un certain 18 avril 1895…

❝ Entre l’esprit tranquille et la méchanceté ordinaire, il y existe une ligne immensément fine. À ses yeux, tout aura tendance à se confondre, à se mélanger, lui dévoilant un monde qui lui paraîtra nonpareil et à la fois fourbe. Souvent, il souffrira de contradictions post-traumatiques et se verra incohérent dans ses gestes et ses paroles. Il me semble être un enfant perturbé et ravagé. Il ne possède aucune identité, mais il détient une sagesse d’esprit franchement étonnante, déployant un quotient intellectuel très regorgé et ahurissant. Il possède absolument tous les syndromes susceptibles de le diagnostiquer pour trouble de la personnalité limite. Durant les heures de consultations, je l’aie perçus très instable avec ses émotions. Il devient anxieux, inattentif et angoissé lorsque je lui demande de me parler de mademoiselle O'Farrell, sa jeune sœur, Janessa. ❞

- Docteur, en anglais, votre jargon, il veut dire quoi ?

❝ Votre fils souffre de trouble de la personnalité et du comportement. Sa profondeur et l’instabilité plus qu’évidente de ses émotions, de son impulsivité, sont les principaux caractères de ce trouble se situant entre l’ordre névrotique et l’ordre psychotique. Le tout reposant sur l’insécurité extrême de perdre un être, ou, voire, même, un simple objet, qui lui est cher. Les caractéristiques les plus importantes de ce trouble seront ses relations générales, un entourage perpétuel sera susceptible de mettre son attitude à rude épreuve. Lui qui de nature semble craindre les grandes foules, ou tout grands espaces publiques, cela aura un effet boule de neige sur son comportement. D’ordre, l’un de ses moyens défensifs sera le passage à l’acte pour se délivrer de son angoisse. Les personnalités pathologiques auront tendance à éclore à l’adolescence. Il est sujet de gens aillant grandi en l’absence totale d’appui et d’attention. Ils s’en révoltent, cherchant désespérément un moyen de compenser ce mal silencieux dans leurs relations interpersonnelles et ou personnelles. Ils ont des attentes et convoitises très élevées et excessives. Lorsque leurs besoins sont de nouveau délaissés, eux y répondent avec de la colère et du désespoir. Neil semble posséder divers caractères phénoménologiques, dont un puissant sentiment de vide, d’ennui et de dévalorisation.  Peur irraisonné de l’abandon, souffrant également d’insomnie chronique, d’automutilations et de dépression. ❞

- Alors… vous êtes en train de me dire que mon fils est cinglé et que rien ne peut régler ce problème ?

❝ Certaines interventions peuvent progresser la qualité de vie des personnes atteintes du trouble de la personnalité limite. Différentes approches thérapeutiques peuvent être utilisées pour acquérir une meilleure connaissance de soi, de comprendre et modifier les réactions impulsives, de développer des stratégies pour mieux gérer ses émotions et sa détresse. Cependant, il n'existe pas de médicaments spécifiques pour traiter ce trouble. Nous pouvons prescrite une médication afin d'atténuer des symptômes difficiles à maîtriser, tels que l'anxiété, la dépression, l'impulsivité et la perte de contact avec la réalité. Mais les approches thérapeutiques demeurent le meilleur traitement pour permettre à ces gens de développer des relations interpersonnelles plus convenables et d'améliorer leur qualité de vie… ❞

- Dans le cas où les approches thérapeutiques n’ont pas lieux… est-ce que cela représente un quelconque danger ? J’veux dire… je suis mère monoparentale, paumée de la vie, j’élève seule mon fils et ma fille dans des conditions que je dois admettre misérables… Est-ce que la psychose de mon fils risquera un jour de me poser de sérieux problèmes ?

❝ Pourquoi craindre une telle chose, madame O'Farrell ? ❞

© fiche & gif by disturbed (alias moua et c'est pas touche xD)
song by my chemical romance

who will have mercy on your soul ?

I'll open the door to heaven or hell.

Pour toi, âme regorgée de mes appétits mortuaires, je promets de changer l’or en fer. Pour toi, âme regorgée d’illustres fééries, je promets, si haut claustré dans les nuages, de bouleverser les cieux immaculés et de rendre gloire aux sinistres ténèbres. Pour toi, fruit de mon génie sulfureux, je promets de changer les anges en démons. Dans la plus voluptueuse et vicieuse des valses, suivant la sombre cadence de mes rythmiques éclats de rires lucifériens, je les ferais danser. Feignant ni misère, ni peine, ni malheur, fanfaronnant leur complaintes désespérées, ils onduleront leurs corps éthérés les uns sur les autres… rampant ici-bas, dans la plus merveilleuse des misères, leurs carcasses défraichies et abîmés. À mon entière révérence, ils s’inclineront, ces âmes fêlées, ces chairs mutilées, là, égarés dans la profondeur sulfureuse de cet océan pourpre et point tranquille. Je les verrais me supplier. Je les verrais danser au rythme de mon euphorie de plus en plus furieuse. Je les verrais me supplier… seulement… toi, malheureuse que tu es, tu tourneras les yeux sur cet horizon effroyable et sépulcral. Un frisson amer secouera sournoisement ton échine. Tes fines pommettes rebondies gagneront une pâleur effarante alors que tes lèvres vermeilles se contorsionneront dans une moue indéchiffrable mais douloureuse. Douloureuse parce que tu auras enfin vue. Douloureuse parce que tu auras enfin connue. Douloureuse parce que tu seras enfin vaincue. Dans mon sempiternel enfer, tu m’auras suivi. Dans ton sempiternel enfer, j’y suis tombé. Le cœur lourd, épris de graves remords, je crains cette enfance que tu m’as froidement livrée, les noirs souvenirs qui me hantent et me sombre dans ces méandres labyrinthiques, qu’est désormais devenu ma conscience enchevêtrée. Toi, malheureuse que tu es, tu tourneras les yeux sur cet horizon effroyable et sépulcral. Un frisson amer secouera sournoisement ton échine. Tes fines pommettes rebondies gagneront une pâleur effarante alors que tes lèvres vermeilles se contorsionneront dans une moue indéchiffrable mais douloureuse. Douloureuse parce que tu auras enfin vue. Douloureuse parce que tu auras enfin connue. Douloureuse parce que tu seras enfin vaincue. Quelques minutes durant, ces secondes qui t’auront parues pour une éternité, tu observeras tout ces corps, tout ces corps givrés dans la peur et marbrés dans la tourmente. Tu les verras étendus ici-bas à mes pieds, perdu par milliers, là, bien profondément ensevelis sous cette mer rouge et cauchemardesque. Dans le creux muet de cette frayeur qui te happe de plein fouet, croulante, misérable, tu t’avanceras au beau milieu de cet univers mortuaire, tu tendras une main miséricordieuse en ma direction, les yeux cristallisés par tes larmes éperdues, un seul hoquet secouera ta gorge obstruée, et malgré la nervosité qui te gagne de plus en plus, tu continueras à t’avancer… à t’approcher de cette réalité que tu redoutes, telles la nausée qui se tiraille plus profondément encore dans le tréfonds de tes vieilles entrailles abîmées par la drogue et l’alcool. L’écume du chagrin voué aux larmes d’une pitoyable martyre, face à cette évidence que tu contemple avec peine, un jour, jadis, t’avais-je donc murmuré à l’oreille ;    

❝ Un jour, nous avons vu cette femme enceinte, bouteille de vodka à la main, pilule sur le bout de la langue, le regard éteint, hissé vers les cieux azurés, perdu dans la conquête d’un bonheur chimérique et vain. Un jour, nous avons vu cette femme enceinte, elle ignorait totalement que s’était déjà mort à l’intérieur de ses entrailles abîmées par la drogue et l’alcool. Même si elle croyait que cette chose était vivante, drastiquement, certains d’entre-nous semblent véritablement naître pour mourir… ❞

Tourne vers moi tes yeux fatigués et torturés, mère. Baume sournois, nous partagerons un regard miséricordieux et brillant de révélations. Tu as été le commencement de ma perdition. Si moindre, tu oseras contourner cette pensée. Tête bien haute, malgré ta honte, tu assumeras sans ampleur ni grandeur. Tu comprendras. Tu pleureras. Tu voudras caresser ce visage austère qui te dévisage sans émois et intérêt. Tu comprendras. Tu pleureras. Tu voudras étreindre ce corps livide et crispé qui te semble littéralement interdit. Tu comprendras. Tu pleureras.  Tu voudras ramener la vie dans le tréfonds glacial de cette poitrine inanimée. Tu voudras ressusciter ce cadavre… cette abomination que tu as accidentellement mise au monde. Seulement, voilà, certains d’entre-nous semblent véritablement naître pour mourir…

Tu comprendras. Tu pleureras. Et je t'endormirai… là, ici-bas, bercée par la douce valse de ce sempiternel enfer, là où, bien avant ta présence, j’ai su faire endormir d’innombrables corps abîmés et adoucir bien des âmes fêlées.

© fiche & gif by disturbed (alias moua et c'est pas touche xD)
song by jen titus