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 Wolf girl, wolf girl, don't be afraid of me (Elizabysse)

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Elizabeth Crawley
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MessageSujet: Wolf girl, wolf girl, don't be afraid of me (Elizabysse)   Wolf girl, wolf girl, don't be afraid of me (Elizabysse) EmptySam 11 Jan - 19:18

Wolf girl, wolf girl, don't be afraid of me

Allait-elle un jour s’habituer à ce monde ? Elle se trouvait sur la même planète pourtant, même si dans un continent différent. Et pourtant, les deux siècles qui s’étaient écoulés semblaient avoir transformé le monde jusqu’à ce qu’il soit impossible de le reconnaître. Si elle en croyait ses recherches, elle avait manqué bien des choses : le passage de deux nouveaux siècles, d’un millénaire, de guerres et de très nombreux progrès techniques dont elle avait bien du mal à prendre la mesure. Et puis surtout, il y avait eu cette révélation et l’apparition d’une nouvelle espèce surnaturelle, les mutants. Comment les autres immortels parvenaient-ils à y trouver leur chemin, à tracer leur route à travers le temps ? Sans doute car eux n’avaient pas été enfermés sous une stèle, à l’écart de tout, en dehors du monde. Oui, la Terre avait changé, mais elle était demeurée la même. Dire adieu à tout ce qu’elle avait connu s’avérait bien plus difficile qu’elle l’avait pensé, elle qui pourtant rêvait de tout quitter à une époque. Sans Damian elle n’aurait pas eu le moindre repère. Néanmoins, malgré les très nombreux reproches qu’elle avait à faire à ce lieu et temps, elle admettait, de bien mauvaise grâce certes, qu’il subsistait quelques avantages dont elle ne jouissait nullement auparavant : la possibilité de sortir au grand jour, au sens figuré du moins, sans risquer d’être découverte par quelques humains désireux de brûler ces instruments du diable. Elle avait craint au début que cela ne signifie l’absence de nourriture, ou pire, un système archaïque d’élevage quelconque. Elle avait beau être vampire, elle n’était guère portée vers la cruauté gratuite. Et dans ces conditions, où aurait été tout le plaisir de la chasse ? Fort heureusement, le genre humain était toujours bel et bien présent et semblait persister à s’aventurer dehors la nuit. Une aubaine pour une créature de la nuit proprement affamée après des siècles de jeun. Elle savait désormais qu’il y avait des règles pour les vampires, imposées par les Originaux. Cependant, elle n’en avait cure et préférait faire mine de ne pas comprendre. Elle avait vite su qu’être sous la protection de l’un d’entre eux lui conférait certains avantages non négligeables, et elle comptait bien en profiter.

Ses pas l’amenèrent vers un établissement, un bar qui au moins lui rappelait ceux d’antan, bien qu’ils aient très clairement changé. Mais à vrai dire, toute chose susceptible de lui rappeler les jours passés était la bienvenue. Et puis, il était amusant de se mêler au commun des mortels, et surtout de pouvoir apparaître dans ce genre d’endroit une fois la nuit tombée sans avoir à craindre que sa réputation ne soit ensuite perdue. Dans l’ensemble, elle se rendait compte que sa liberté était bien plus grande qu’elle ne l’avait jamais été. Peut-être finirait-elle par s’y faire au fil du temps, qui sait ? Elle y croyait peu, mais ceci dit, avait-elle vraiment le choix ? Malheureusement, malgré le temps passé, la machine à remonter le temps semblait n’avoir toujours pas été inventée. A se demander ce qu’avaient fabriqué les scientifiques durant tout ce temps. Ne sachant pas réellement de quelle manière il convenait de se comporter dans ce genre d’endroit, elle observa quelques instants l’attitude des clients avant de se diriger vers le comptoir, comme d’autres le faisaient. « Qu’est-ce que j’vous sers à boire ? » Il lui fallut quelques instants avant de réaliser que le barman s’adressait à elle. Décidément, la politesse avait dû se perdre en chemin. Ne sachant absolument pas à quoi correspondaient les noms de boissons affichés sur le panneau, elle commanda la seule chose qu’il lui semblait connaître. « Servez-moi une bière, je vous prie. » En réalité, elle n’en avait jamais bu. Venant d’une jeune demoiselle de bonne famille, c’aurait été mal vu. Mais à présent que les temps semblaient avoir changé, elle pouvait s’y essayer. Malheureusement, elle n’était pas prête à ce que le barman fasse glisser le verre vers elle. Ignorant tout de cette étrange coutume, elle le regarda s’écraser au sol sans faire un geste, regardant ensuite l’homme avec surprise, homme qui la dévisageait désormais comme si elle était une véritable imbécile. « Faut le rattraper enfin ! » Elizabeth ne se laissa pas déstabiliser pour autant et afficha au contraire son plus beau sourire. « Veuillez me pardonner, je l’ignorais. Je suis prête. » Il leva les yeux au ciel et secoua à la tête avant de servir une autre pinte. Cette fois-ci, elle la rattrapa, mais avec une rapidité qui dévoila en un instant sa véritable nature, à la plus grande surprise de l’employé ainsi que de deux ou trois clients pas encore trop avinés qui l’avaient vue. Elle ne sembla absolument pas réaliser la frayeur qu’elle pouvait causer et agit comme si de rien n’était. « Je vous remercie. » Elle allait trouver un endroit où s’asseoir, lorsqu’un détail lui revint. « Oh, j’imagine qu’il me faut vous payer quelque chose. » Ce à quoi l’homme désormais apeuré secoua la tête avec incertitude, la regardant avec méfiance, comme si elle risquait à tout instant de dévorer tous les clients présents. « Euh... non. Cadeau de la maison... »

Elle s’apprêtait à le remercier, lorsque soudain une odeur parvint à ses narines, odeur qu’elle n’avait pas sentie plus tôt mais qui désormais s’imposait à elle. Si elle ne la repérait, ce n’était que parce qu’elle différait de celle des êtres humains ordinaires. Elle se retourna légèrement et aperçut une jeune femme brune assise seule à une table. Munie de sa bière elle s’y présenta, l’abordant avec la plus grande amabilité. « Bonsoir. Puis-je m’asseoir avec vous ? » Sans attendre de réponse, elle s’assit juste face à elle. Si près, elle était désormais certaine d’avoir raison. Une louve. Voilà qui promettait d’être passionnant. « Ne trouvez-vous pas quelque peu risqué de sortir seule la nuit ? »
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MessageSujet: Re: Wolf girl, wolf girl, don't be afraid of me (Elizabysse)   Wolf girl, wolf girl, don't be afraid of me (Elizabysse) EmptyLun 13 Jan - 19:32


look in these eyes.


See these eyes so green. I can stare for a thousand years, colder than the moon. It's been so long. And I'll putting out the fire.

Ce soir, ça allait.
Ce soir, tu semblais avoir retrouvé quelques couleurs, et respirer de nouveau.
Assise dans ce pub simple, à la fréquentation sans prétention, à une table pas trop haute, ni trop basse, portant à tes lèvres un verre de jus de fruit pas trop acide, ni trop amer, tout était dans une norme de simplicité et de neutralité qui te convenait à merveille. La chaise sur laquelle tu étais assise, contre le mur, grinçait légèrement, et avait une légère tendance à être bancale, preuve de sa simple imperfection.
Tu n’étais pas stressée.
Pas plus que d’ordinaire, plutôt.
Tes mains ne tremblaient pas, tes lèvres non plus, et la flamme qui dansait au fond de ton regard n’avait rien d’une agonie transperçante. Tu étais calme. Posée. Et cela te faisait un bien fou. Tu n’avais rien absorbé pouvant induire à ce calme olympien qui était tien à cette seconde.
Ta frivolité et ta fragilité transparaissaient pourtant dans le moindre de tes gestes, et l’on sentait aisément qu’au moindre geste brusque, tu te briserais en mille morceaux, petite poupée à la sérénité mentale plus fragile encore qu’un cristal sous pression.
Il ne fallait pas te brusquer.
Pas te pousser dans tes retranchements.
Il ne fallait pas te remarquer, petit animal apeuré, sans cesse terrifié de tout et de rien.
Il ne fallait rien te faire.
Pas te parler.
Pas t’approcher.
Ni même te regarder.
Pas d’attentions, pas d’intentions.
Tu ne voulais rien d’autre que la tranquillité.
Et, en cette soirée, elle était tienne. Enfin.
Pour combien de temps encore, cependant ?

Une journée paisible, et sans la moindre prise de tête.
Quelques clients.
Quelques livres vendus.
Quelques photos développées, avant de partir chercher ce petit jus de fruit.
Tu ne rentrerais pas très tard.
Tu ne rentrais jamais tard.
Tu avais envie de manger une escalope, et de te faire sauter quelques pommes de terre. Un petit pain en guise de dessert, et tu retournerais t’enfermer dans ta chambre noire pour quelques heures. Jusqu’à ce que ton corps ne crie stop, jusqu’à ce que la fatigue ne s’empare de tes muscles endoloris, et ne te force à remonter dans ton appartement, te déshabiller sans réfléchir et te glisser sous tes draps. Peut-être une heure ou deux avant ton réveil, seulement. Quelle importance ? Tu n’avais pas de cycle imparti, et vivais au rythme même de tes insomnies. Il t’arrivait de ne pas fermer l’œil de la nuit, et d’être obligée d’adapter les horaires de ta librairie lorsque tu t’endormais, au beau milieu d’un rayon, un livre dans les mains. Tu ne savais jamais ce que ton corps alerte te réservait. Et, au final, les tremblements de fatigue dans tes mains, ou même tes autres membres, étaient devenus une habitude. Que tu n’appréciais guère, certes, mais une habitude tout de même.

Instinctivement, tu te figeas.
Dès que la porte du bar s’était ouverte, l’odeur t’était parvenue. Les larmes affluèrent quelques instants dans tes grands yeux devenus soudainement tristes et remplis de terreurs. Mais tu te forças à te calmer, et à reprendre une respiration ample et régulière. Tremblante, certes, mais régulière.
Il fallait que tu te calmes.
Il fallait que tu respires.
Vampire ne voulait pas dire danger de mort.
Pas pour les autres, du moins.
Mais pour toi, si.
Toi et ta paranoïa.
Toi, et ce que le monde avait fait de ta pauvre carcasse.
La vidant, la dépouillant, l’abandonnant à ses êtres sans cœur.
Te terrorisant, et t’assommant de traumatismes que tu ne parvenais plus à gérer.
Te détruisant.
Jusqu’à ce que, toi-même, tu en viennes à d’auto-détruire.
Et à devenir ce que tu étais, aujourd’hui.


Tu te forçais à ne pas la regarder.
Tu tentais de l’oublier, et de faire comme si de rien n’était.
Mais tu entendais tout.
Tu sentais tout.
Son odeur, et le verre de bière qui s’écrasait.
Son étonnement. Et, soudain, la peur qui se propagea comme une gangrène autour d’elle.
Tes sens aiguisés ne loupèrent rien. Et tu l’entendis s’approcher. Et tu l’entendis bouger, se mouvoir avec la grâce et la légèreté qui était celle de son espèce. Avec toute la dangerosité dont elle pouvait faire peur. Prédateur insatiable, et cruel.

Une voix.
Près de ton oreille.
Tu te sens défaillir.
Tu te sens partir.
Tu voudrais fondre en larmes.
Tu es surtout au bord de lui renverser la table dessus, et de prendre tes jambes à ton cou.
Mais tu ne cillas pas. Ne bougeas pas. Elle n’avait pas l’air agressive. Son odeur trahissait surtout sa curiosité. Pour la plus grande tienne.
Tu te risquas finalement à relever vers elle une mine terrifiée, que tu voulais afficher comme neutre. Y a encore des efforts à faire, crois-moi.
Elle avait pris place sans attendre ta réponse, et tu te contentais d’un léger hochement de tête, bref et concis, lorsqu’elle prit place.
Sa question fit dévaler un long frisson le long de ta colonne vertébrale. Et, brusquement, tu eus à nouveau envie de fondre en larmes.
Mais tu ne te laissas pas faire.
Tu ne te laissas pas emmener par ce désespoir et cette horreur qui étaient tiens. Tu restais là, tes longs doigts entourant ton verre, ton menton bas, tes yeux curieusement relevés vers elle, en une mine soumise et apeurée.
« N… Non … »
Hésitante.

Petite louve, petite chose terrifiée.
Petite proie, pour les enfants de la nuit.
Petite martyre, abandonnée entre les griffes du diable.
Il les avait plus acérées que les tiennes, tout aussi monstrueuse puisses-tu te trouver.

Et ce soir, le diable venait te trouver.
Amical, et souriant.
Curieux, et … Décalé.
Cette fille semblait sortie d’un autre temps.
Mais toi, tu étais si terrifiée que tu ne t’en rendais pas compte.

Si apeurée que le bar aurait pu s’effondrer, tu ne l’aurais même pas remarqué.
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MessageSujet: Re: Wolf girl, wolf girl, don't be afraid of me (Elizabysse)   Wolf girl, wolf girl, don't be afraid of me (Elizabysse) EmptyDim 19 Jan - 19:10

Wolf girl, wolf girl, don't be afraid of me

Qu’y avait-il de plus pittoresque qu’un bar en pleine nuit rempli d’humains ? Heureusement qu’elle avait pu se nourrir auparavant, car dans le cas contraire la tentation aurait sans doute été forte de se jeter à la gorge de tous les individus qui trainaient dans cet endroit. Elle avait beau être désormais âgée, ses deux cents longues années de carence totale avaient laissé quelques séquelles, et elle n’avait pas le moindre scrupule à l’idée d’assouvir sa faim lorsque cela lui chantait. Elle avait cru comprendre qu’il y avait quelques règles qui régissaient ce nouveau monde, mais elle n’avait pas la moindre intention de chercher à les assimiler et les comprendre. Ce qu’elle désirait, par dessus tout, c’était découvrir. Découvrir des lieux, des individus, des coutumes qu’elle jugeait souvent étranges, voire même choquantes en tant qu’esprit issu d’une lointaine époque aujourd’hui vue comme désuète. Peu importait, c’était tout bonnement fascinant. Elle n’avait pas non plus été vampire suffisamment longtemps pour se familiariser correctement avec le monde surnaturel. C’était peut-être la raison pour laquelle elle était si fascinée par les différentes créatures qu’elle avait la possibilité de croiser. Les loups en particulier avait attiré son attention, de même que les mutants qui lui étaient, pour leur part, totalement inconnus.

Dès que son regard avait croisé cette jeune femme, ou plutôt dès l’instant où elle avait respiré cette odeur si différente des autres, elle avait été attirée à elle, intriguée et prête à assouvir sa curiosité. Ainsi, elle s’était imposée et invitée à sa table sans la moindre gêne, prête à entretenir une petite conversation avec elle. L’espace d’un instant, elle oublia la capacité des Loups à reconnaître les odeurs, bien plus aiguisée que celle que possédait les vampires.

Elle était bien sûr au fait de l’animosité naturelle qui pouvait exister entre les Loups et les vampires, mais elle n’aurait pas cru que sa présence puisse avoir un tel impact sur une représentante de cette espèce. Durant quelques instants, elle dévisagea la jeune femme, avec un sourire, observant avec la plus grande attention la moindre de ses expressions, la plus petite réaction. Tout en elle indiquait la peur, de ses tremblements qu’elle ne pouvait maîtriser aux battements de son coeur que la vampire percevait et dont le rythme avait sensiblement augmenté. L’inconnue face à elle n’était pas seulement méfiante, non, elle était morte de peur. Elizabeth en fut immédiatement intriguée. Elle avait trop peu rencontré ce type de créature pour pouvoir déterminer avec certitude si cette réaction était ordinaire ou si cela cachait autre chose. Quoi qu’il en soit, elle était bien décidée à en savoir davantage. Elle laissa échapper un léger rire et posa sa main sur celle de la craintive créature. Un geste qui se voulait rassurant, mais qui visait également à observer les réactions de la jeune louve.

« Que vous arrive-t-il ? Ne tremblez pas comme ça, je ne vais pas vous manger ! » Ses yeux pétillèrent comme si elle venait de faire une désopilante plaisanterie. Puis, elle s’avança et son sourire s’évanouit tandis qu’elle retira sa main, mettant fin à leur contact. « Non, je suis sérieuse. Cela serait proprement inconvenant, et sans doute une expérience des plus désagréables pour chacune d’entre nous. »

Reculant sur son fauteuil, elle esquissa de nouveau un sourire énigmatique, ne la quittant pas un instant des yeux, même lorsqu’elle prit son verre sur la table pour en avaler quelques gorgées. Au bout d’un long silence, elle reprit, toujours en observant la moindre réaction de la jeune femme.

« Cette boisson est absolument délicieuse. Je n’avais jamais goûté de bière avant. Il faut dire que ce n’était pas le genre de boisson qu’il était approprié de boire pour une jeune fille. » Puis, elle écarquilla soudainement les yeux et posa son verre devant elle. « Au fait, je manque à la plus élémentaire des politesses. Je suis Elizabeth Crawley. Puis-je connaître votre nom, Miss... ? » demanda-t-elle avec un air avenant.

Elle avait le sentiment de devoir faire à elle-seule la conversation, ce qui ne l’ennuyait pas tellement, mais l’intriguait beaucoup. Elle espérait malgré tout la voir devenir un peu plus loquace par la suite. Après tout, les règles de bienséance et de savoir-vivre voulaient qu’elle lui réponde et tente malgré tout de mener un semblant de conversation. Il fallait croire que bien des choses s’étaient perdues en deux siècles...
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MessageSujet: Re: Wolf girl, wolf girl, don't be afraid of me (Elizabysse)   Wolf girl, wolf girl, don't be afraid of me (Elizabysse) EmptyDim 26 Jan - 22:57


look in these eyes.


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Je ne vais pas vous manger.
Cette femme n’avait-elle donc rien de plus rassurant à te dire, pour t’empêcher de paniquer et de fondre en larmes ?
Oh, non, elle ne t’aurait pas mangée. Tu ne l’aurais de toute manière pas laissée faire. Ou plutôt, les deux autres ne l’aurait pas laissée faire.
Toi, tu étais trop fragile.
Trop vulnérable.
Trop tétanisée par la peur qui te broyait les tripes.
Toi, tu serais restée pétrifiée sur cette chaise, probablement en hurlant.
Mais les deux autres auraient réagi. Et c’était bien là tout ce qui comptait pour toi.

Lorsque tu relevas les yeux vers elle, l’écoutant tenter de te rassurer, elle retira enfin sa main. Et, alors, tu ne pus t’empêcher de te détendre. Un léger spasme courut le long de ton bras, comme si ce simple contact avait accumulé de l’énergie dans ce membre, et qu’elle se libérait, maintenant que l’emprise était rompue. Tu n’avais pas supporté qu’elle fasse cela. Mais tu n’avais osé bouger. Tu n’osais jamais rien faire, à vrai dire. C’était comme si ton corps, par pur instinct de survie, décidait de se bloquer, et que la moindre de tes articulations était sous verrous. Fort inconvenant, lorsqu’il te fallait fuir. Mais pour le moment, cela ne semblait nullement être un besoin, non ?

Tu n’étais néanmoins pas persuadée que les paroles de la vampire étaient des plus rassurantes. Certes, ç’aurait été plutôt inconvenant pour la société passée de voir un loup se faire dévorer par un vampire. Mais pour l’actuel, cela n’aurait choqué personne. Ainsi donc, ton regard se posa timidement sur la jeune femme. Et, pour la première fois, la question te traversa l’esprit : mais depuis quand vivait-elle ?

Elle n’avait pas vraiment l’odeur d’une Originelle. Tu l’aurais reconnu entre mille, ce parfum. Et c’était plutôt celui d’une vampire de seconde génération. À défaut d’être capable de poser les questions aux individus, ton odorat avait appris à tout décanter, et à être aussi efficace sous ta forme lupine que sous ton apparence humaine ; ce qui était, bien souvent, fort pratique.
« Sûrement … » lâchas-tu dans un murmure. Oui. Ça n’aurait pas été agréable, tu pouvais aisément en convenir. Pour toi, surtout. Elle, un sale goût de chien lui serait simplement resté sur la langue.

Tu la laissais goûter à sa bière, t’efforçant de ne pas trop la regarder dans les yeux.
Tu avais ce caractère soumis, lorsqu’il te fallait sauver ta peau. Mais, étrangement, il ne te semblait pas que cette femme recherchait le moindre service de ta part. Pourtant, venant de quelqu’un d’une autre époque, comme cela semblait être son cas, ç’aurait été l’hypothèse la plus logique. Mais elle avait simplement l’air … Curieuse, à ton égard. Ce qu’en soi, tu ne comprenais réellement pas.
Rien d’attirant.
Tout de repoussant.


La suite des mots de la vampire te conforta un peu plus dans cette idée d’époque décalée. Tu ne savais pas d’où elle venait, ni de quand. Par contre, tu savais qu’elle avait été trop bien éduquée pour boire de la bière, boisson réservée apparemment aux hommes. Était-elle si ancienne ? N’avait-elle donc pu s’accoutumer au moindre changement ?
Tu étais curieuse, toi aussi ; à ta manière. Tu te contentais d’observer, alors, discrètement. Tu ne posais pas les questions, pourtant. Tu n’avais pas confiance. La simple peur que l’on te fasse du mal, encore une fois. Les vampires étaient les derniers êtres auxquels tu aurais accordé ta confiance. Oui, les derniers.
Après ce qu’ils t’avaient fait, qui aurait pu t’en blâmer ?

Mais, même aux autres, tu ne parvenais à accorder la moindre once de confiance.
Tu étais réservée.
Renfermée.
Asociale.
Tu avais peur de tout, et de tout le monde.
Des vampires davantage.
Mais de l’Humanoïde, plus que tout encore.

Lorsqu’elle te demanda ton nom, tu battis des cils, légèrement perdue. Tu déglutis doucement, l’air soudain dépourvue du moindre mot. Complètement aphone.
Allez, Abysse.
Dis-le.
Comment tu t’appelles ?

« Heu … Frankie. »
Oui.
Frankie.
C’était ce prénom que tu donnais toujours.
Qu’il s’agisse d’une vampire ou d’un autre. Toute créature te connaissait par ce pseudonyme, à quelques exceptions près ; hormis ceux à qui tu faisais à peu près confiance, et qui jouaient dans ta vie un rôle peut-être plus important que ce que tu ne voulais admettre.
Et pourtant.
Même certains de tes piliers ignoraient ton véritable prénom.

Abysse.
C’est joli, pourtant, non ?

Une pointe de honte te prit, lorsque tu te rendis compte que tu étais bien incapable de lui donner un patronyme. Elle, c’était Crawley. Mais et toi. Comment était-ce ? Rosenbloom, oui. Mais tu n’avais rien d’autre à donner. Et tu avais peur de te lancer à dire quoi que ce soit d’autre. Tu ne voulais pas qu’elle puisse te retrouver sur une simple adresse. Même si elle n’avait pas l’air méchante. Même si elle semblait ne te vouloir aucun mal. Les gens paraissaient bien trop facilement être ce qu’au fond ils n’étaient pas.

« C’est … La première fois que vous venez là ? »
Oui, tu étais tétanisée. Pourtant, elle ne manifestait pas la moindre hostilité à ton égard. Et ç’aurait été bien dommage de te la mettre à dos pour si peu.
Alors, tu esquissais un sourire.
Un peu timide, certes. Mais un sourire.
Alors tu levais les yeux vers elle.
De manière soumise, certes. Mais tu le fis.
Sois gentille Abysse.
Cette femme l’est avec toi, pour le moment.
Ne la déçois pas.

Sois gentille.
Reste en vie.
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Elizabeth Crawley
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MessageSujet: Re: Wolf girl, wolf girl, don't be afraid of me (Elizabysse)   Wolf girl, wolf girl, don't be afraid of me (Elizabysse) EmptyVen 7 Fév - 18:07

Wolf girl, wolf girl, don't be afraid of me

Petite louve, petite louve, n’ait donc pas si peur. Figure tétanisée malgré l’apparence que tu souhaiterais te donner. Je le vois, je vois ta peur. Tu souhaiterais t’en aller, n’est-ce pas ? Mais tu ne le peux pas. D’un geste, je pourrais mettre fin à ta misérable existence. Ta vie est entre mes mains, et je ne l’épargne que pour la simple raison que tu m’amuses et me distraies. Il se pourrait bien qu’un jour, ta chance tourne...


Elle conservait ce même sourire, amical aussi bien qu’amusé par la situation. Rien dans les traits de son visage n’indiquait de près ou de loin qu’elle ait pu remarquer ce sentiment de dégoût mêlé de terreur qu’elle inspirait à la louve. Pourtant, elle était persuadée qu’un geste, une parole bien placée aurait suffi pour venir à bout de ses barrières et voir son visage se contracter, ses larmes couler. Avoir un tel pouvoir sur un être la séduisait profondément, lui donnant d’autant plus envie de jouer. Mais dans ce cas précis, sa curiosité seule l’emportait sur le reste, sa curiosité et la fascination éprouvée pour une espèce à laquelle elle n’était que fort peu familière et qu’elle souhaitait découvrir. Intérêt plus que scientifique pour le sujet, presque passionnée et qui ne ferait que grandir pour un peu qu’elle trouve matière à le nourrir.

Elle était si jolie engoncée dans ses peurs, son regard bleu fuyant. Sa peau aurait-elle pu être plus pâle ? Et Elizabeth ne cessait de la regarder, regarder ce si piquant spectacle tout en dégustant sa bière que, décidément, elle appréciait bien plus à chaque gorgée. Et dire qu’elle avait bien failli passer une vie sans connaître le plaisir de boire un verre dans un bar sans le moindre besoin d’être chaperonnée de crainte des tâches qui s’ensuivraient inévitablement sur sa réputation. Elle était en tout cas plutôt heureuse que son interlocutrice daigne enfin ouvrir la bouche et en profita pour poursuivre sur sa lancée. « Certains vampires apprécieront peut-être, mais ce n’est certainement pas mon cas. Je tiens à ne pas manger n’importe quoi. » Puis, elle sembla soudainement se souvenir de la race à laquelle appartenait la jeune femme et eut l’air de souhaiter se reprendre. « Sans vouloir vous offenser bien sûr ! »

En vérité, elle se moquait bien de l’offenser ou non. Ce qui l’intéressait, c’était l’observer, scruter ses réactions. Plus les minutes passaient et plus cette belle inconnue l’intriguait. Oui, elle avait peur. Mais il y avait autre chose. Elle n’aurait su dire quoi exactement, mais à l’instant où elle retira sa main qui entravait celle de la louve, elle la sentit se détendre, les battements de son coeur se firent plus réguliers. Il y avait quelque chose. Quelque chose à l’origine de cette sourde angoisse qui l’habitait. A l’instant où elle le comprit, Elizabeth désira ardemment en connaître la clef. Mais pas maintenant. Il était trop tôt. Elle attendrait, venant doucement et subtilement à elle. Apprendre à la connaître, apprendre à se faire connaître. C’était ainsi qu’elle parviendrait à découvrir les mystères qu’elle gardait. Ce qu’elle en ferait, elle l’ignorait en vérité. Qui pouvait savoir où tout cela la mènerait ? Ce n’était au fond qu’une formidable aventure.

En entendant le prénom de la demoiselle, elle ne put retenir une exclamation de surprise. « Vraiment ? Frankie pour une femme ! Voilà qui est original. » Décidément, les moeurs avaient changé jusque dans les questions d’identité. « Ceci dit, il vous va parfaitement. N’avez vous pas de nom de famille ? Mais il est vrai que ces jours ci, il semble que les gens aient pour habitude de se faire appeler par leurs noms de baptême, je ne cesse de l’oublier ! » Elle conclut en laissant échapper un léger rire, semblant se moquer d’elle-même et de sa propre désuétude face à une époque qu’elle avait décidément bien du mal à comprendre, mais dans laquelle la jeune Frankie semblait bel et bien ancrée. Il régnait comme une aura particulière autour de cette frêle créature. Pour un peu, elle aurait presque eu envie de la prendre sous son aile et de la protéger, mais sa générosité n’allait pas jusque là malgré les apparences. Ceci dit, si la louve s’avérait d’un intérêt suffisant, peut-être aurait-elle éventuellement pu envisager de faire quelques concessions sur sa nature. Ce qu’elle ferait d’elle dépendrait de la suite, uniquement de la suite.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que cet être était fort peu loquace. Pourtant, elle sembla soudainement faire un pas vers elle, en une question, une simple question, mais qui signifiait qu’elle était prête à engager la conversation. Ou qu’elle s’y sentait contrainte, mais peu importait. « Effectivement, c’est la première fois. Cela se voit-il tant que ça ? » Elle but une gorgée de sa bière avant de lever de nouveau les yeux vers elle pour la regarder. Ses yeux sombres la fixaient, comme si elle cherchait à lire dans ses pensées. « Je parierais que vous y venez souvent. Je me trompe ? » Elle esquissa un sourire en coin. « Etes-vous née à New York ? » Elle avait bel et bien un accent américain en tout cas, contrairement à elle. Elle était là depuis trop peu de temps cependant pour pouvoir deviner avec précision quel était le lieu d’où elle venait. Peut-être pourrait-elle apprendre certaines choses en la fréquentant. Néanmoins la crainte ne semblait pas s’être calmée. Il lui faudrait probablement un peu de temps afin d’endormir sa méfiance. « Vous n’avez pas l’air dans votre assiette. Vous n’avez nul besoin d’être sur vos gardes. Contrairement à ce que vous pouvez croire, je ne suis pas un monstre sanguinaire, j’ai des principes. » Bien qu’ils soient un peu spéciaux. Très spéciaux. Mais ça, elle ne comptait nullement le préciser.
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MessageSujet: Re: Wolf girl, wolf girl, don't be afraid of me (Elizabysse)   Wolf girl, wolf girl, don't be afraid of me (Elizabysse) EmptyDim 9 Fév - 20:18


look in these eyes.


See these eyes so green. I can stare for a thousand years, colder than the moon. It's been so long. And I'll putting out the fire.

Non, tu n’étais pas offensée. Il en fallait bien plus que cela pour te vexer, davantage encore lorsque la peur circulait dans tes veines comme dans les badauds à une journée portes-ouvertes.
Tu te contentas d’un sourire bref. Tu ne voulais pas penser à tout cela. Tu étais un être inférieur à elle, et peut-être en avais-tu conscience, quelque part. Peut-être l’avouerais-tu autant de fois qu’il le fallait pour être tranquille par la suite. La seule chose que tu ne supporterais pas aurait été une tentative d’asservissement total te concernant. Tu te serais braquée, et tu aurais, là, probablement pris la fuite.
Mais pour le moment, il n’était nullement question de cela. Pour le moment, tu restais à ta place. Comme toujours.

Frankie, pour une femme. C’était étrange, oui. Mais tu avais pris l’habitude que l’on te surnomme ainsi, enfant. Et c’était resté. Et aujourd’hui encore, ça t’évitait de te servir de ton véritable prénom.
Mais tu ne comptais pas le lui dire.
Oh, non.
Tu t’imagines, lui raconter ça ?
C’est juste que, petite, tout le monde m’appelait Frankenstein. Du coup, mon frère, vu qu’il était plus gentil que les autres, il a diminué ça en Frankie.
Tu te voyais, lui sortir ça ?
Et ensuite, ajouter : Je m’appelle Abysse, pour de vrai. Abysse Rosenbloom. ?
Et on n’aurait eu qu’à chercher dans l’annuaire et se servir.
Te trouver, te torturer, te renvoyer en cellule.
Te tuer.
Non.
Frankie, c’est bien.
Tant pis si c’est un prénom de mec.
Tant pis si ça ne plait pas à la duchesse.
C’est le prénom qu’elle connaîtra.
Elle était même curieuse de ton nom de famille. Mais tu fus sauvé par la réflexion propre de la jeune femme, et tu remerciais un instant le ciel qu’elle ait été dotée d’autant de bon sens.
Un nouveau sourire.
Tu étais si gentille, Abysse.
Si apeurée, également.
Mais c’étaient des choses auxquelles on se faisait, lorsqu’on te connaissait un peu mieux. Tu ne pouvais t’empêcher d’avoir peur de tout et de tout le monde, même en sécurité avec des amis chers à ton cœur qui jamais ne t’auraient trahie.
On ne sait jamais, disais-tu éternellement.
Après tout, tu avais connu tant de cas de figure.
Et tu étais encore là pour les raconter aujourd’hui.
Et, justement, si tu étais là, ce n’était parfois que grâce à ta méfiance.
Alors au diable la confiance, ne croyez-vous pas ?
Le prix à payer était au rendez-vous, et tu en souffrais chaque jour. Mais tu étais encore en vie. Et rien ne comptait plus que cela.
Oh, non.
Rien.

« Je vous remercie. »
D’apprécier mon prénom, bien qu’étant celui d’un garçon.
De ne pas avoir insisté pour le nom de famille.
Et tu ponctues tout cela d’un petit sourire sincère.
Tu sembles te détendre au fur et à mesure.
Il le faut.
Sinon, elle se permettra de ne faire qu’une bouchée de toi.

Tu haussas finalement les épaules, lorsqu’elle répondit à la question que tu lui posas, quelques secondes plus tard. Tu essayais de conserver un air léger, un petit sourire sympathique et avenant.
« Un peu. Vous êtes curieuse et enjouée de tout. »
Tu réalisas la portée de tes paroles. Et soudain, tu baissas un peu les yeux. « Enfin, sans vouloir vous vexer hein … »
Oh, non, tu ne le voulais pas. Bien loin de là même. Mais c’était la vérité. Et il n’y avait rien de méchant dans tes paroles, Abysse, tu sais.
Vraiment rien.

Tu ne sentais pas chez elle ce désir de te dévorer, comme tu pouvais parfois le flairer chez certains, ou certaines.
C’était étrange.
Pour toi, vampire et faim étaient deux odeurs étroitement mêlées, terriblement compatibles, et bien souvent accompagnées.
Mais pas chez elle.
Tu flairais sa curiosité, sa bizarrerie — que tu savais capable de cacher de la cruauté, et autres défauts —, son ouverture d’esprit.
Mais pas le désir de te faire payer ta nature, comme d’autres auraient pu le faire.
Non.
Simplement cette sympathie peut-être exagéré.
Et si elle en venait à te trouver curieuse et intéressante, peut-être ne serait-elle pas un danger pour toi, ce soir ?
Doucement, doucement.
Prends garde, tout de même.
Ne ferme pas les yeux, bel agneau.
Pas lorsque tu te trouves face au loup.
Ne lui abaisse pas tes défenses. Souris-lui, tente de lui tendre patte blanche.
Mais n’oublie pas qui il est.
N’oublie jamais.


Tu affichais encore une moue étrange, tout en préparant tes réponses. Sûrement avais-tu l’air patraque.
« Oui, régulièrement … »
Le bar était ton purgatoire à toi, ton moyen d’oublier un instant le quotidien morne de ton existence. Pour autant, tu n’en repartais jamais bourrée ; tu tenais bien trop à être en pleine possession de tes capacités, si le besoin de courir se faisait ressentir.
« Non, avouas-tu. Je suis née à Berlin. » Peut-être ne savait-elle même pas où se trouvait Berlin. Et vu les airs distingués qu’elle avait, tu lui aurais même répondu « en Prusse » plutôt qu’en Allemagne. Mais tu te contentas d’un sourire simple.
Si simple.

Tu reportais ton attention à ton verre, et tu vidas progressivement celui-ci. Tes doigts essuyèrent le coin de tes lèvres, alors que tu gardais un petit sourire poli.
Lorsqu’elle releva ton air apeuré et mal à l’aise, tu ne pus t’empêcher de te détendre un peu plus. Joli petit agneau soucieux de ne pas se faire manger.
« Je suis désolée. Je ne suis pas très à l’aise avec les étrangers … »
Les inconnus, voulais-tu dire.
Mais les mots se perdaient.
Se mélangeaient.
Tu ne savais plus où donner de la tête.
Tes joues s’empourpraient, au milieu de toute cette maladresse.
Tu ne voulais pas prendre de risques pour ta peau. Oh, non.

Tu déglutis, pousses un bref petit toussotement.
« Et vous, vous êtes née ici ? »
Elle était une vampire. Elle pouvait très bien être née il y avait deux siècles de cela, comme dix.
Tout comme tu pouvais être âgée d’une petite centaine d’année, peut-être.
Elle n’en savait rien.
Et toi non plus.

Tout ce que tu savais, c’était qu’elle n’était — pour le moment — pas méchante avec toi.
Qu’en apparence, elle ne te voulait aucun mal.
Qu’on aurait dit que le loup recherchait simplement la compagnie de l’agneau pour avoir moins froid.
Pour se sentir moins seul.

Mais l’Agneau oublie trop souvent combien des siens le Loup a pu dévorer.
Si les autres l’ont fait, cet agneau-là, lui, ne l’ignorera pas.
Ne l’oubliera pas.
Oh non.

Non.
Pas cette fois.
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Elizabeth Crawley
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MessageSujet: Re: Wolf girl, wolf girl, don't be afraid of me (Elizabysse)   Wolf girl, wolf girl, don't be afraid of me (Elizabysse) EmptyMer 5 Mar - 18:17

Wolf girl, wolf girl, don't be afraid of me

Nul besoin de lire dans les pensées, ou même de se pencher sur les battements du coeur de la louve pour comprendre et voir qu’elle la craignait. Une sensation à laquelle Elizabeth n’avait goûté depuis bien longtemps et qui la ramenait des années en arrière, en un passé lointain qui lui semblait pourtant si proche. Ce constat l’emplit d’une sensation de bien-être, en plus de flatter son égo, parfois démesuré. Elle aurait aimé connaître le nom complet de son interlocutrice. De son temps, la personne aurait été contrainte de le donner, sous peine d’être taxée d’une impardonnable impolitesse, mais en plus de voir les soupçons se porter sur elle et les pires rumeurs naître. Mais elle comprenait que c’était une autre époque et que les individus agissaient très différemment. Elle comprenait surtout qu’elle ne devait pas braquer la jeune femme, sous peine de ne plus pouvoir en obtenir grand chose. Elle ignorait en vérité pourquoi elle l’intéressait tant et surtout pourquoi elle se donnait la peine de tenter de gagner sa confiance. Peut-être parce qu’elle s’ennuyait et qu’elle avait envie d’un peu de changement ce soir, une petite distraction qui lui permettrait de passer le temps. Et en terme de distraction, la jolie Frankie était bien au-dessus de ses espérances, à commencer par son nom très étrange. Mais après tout pourquoi pas, au vingt-et-unième siècle. Son sourire était un masque, cherchant à dissimuler une angoisse qui pourtant était si évidente aux yeux d’Elizabeth.

« Mais il n’y a pas de quoi. » répondit-elle avec un sourire charmé. Enfin un semblant de conversation ! Quand les gens étaient-ils devenus si inamicaux ? Oh, peut-être ne l’étaient-ils pas davantage auparavant, mais les convenances exigeaient alors d’eux qu’ils se montrent un minimum sociables et avenants. Des convenances qui semblaient avoir bel et bien disparu, emportées par le chaos de ce monde. Après quelques semaines passées ici, ou plutôt maintenant, elle n’aurait su dire si elle devait ou non le regretter. Certes elle avait perdu les repères et la structure qui faisaient son quotidien. Elle était souvent outrée par certains comportements. Mais il était tout de même agréable de ne plus avoir à se cacher, à porter de masque face au monde sous prétexte qu’elle était une jeune fille de bonne famille non mariée, ou tout simplement, un vampire. En voyant la jeune louve se détendre un peu, elle se retint de crier victoire. Elle ne devait pas se montrer trop pressante bien sûr, mais au contraire la laisser peu à peu venir à elle. Pour faire quoi ? Elle ne le savait pas vraiment et pour le moment, cela importait bien peu.

Curieuse et enjouée de tout ? Elle laissa s’échapper un léger rire en s’entendant décrire de cette manière et fut d’autant plus amusée en la voyant baisser les yeux telle une enfant craignant la réprimande. « Ne vous excusez pas voyons ! Il est vrai que je ne suis pas d’ici. Je viens d’un lieu... lointain, si je puis dire. » Il était bien sûr hors de question qu’elle joue cartes sur table, en tout cas pas dans l’immédiat. Elle verrait par la suite ce qu’elle en ferait. En cet instant, elle aurait tout de même donné cher afin d’avoir la capacité de lire dans les pensées d’autrui, ne serait-ce que pour savoir qu’elle était l’opinion de la demoiselle à son sujet, et surtout, surtout, ce qui avait l’air de l’effrayer à ce point alors même qu’elle ne s’était aucunement montrée menaçante pour le moment. « Je n’avais jamais imaginé qu’il puisse un jour exister une ville comme celle-là. Je ne suis pas encore très certaine de ce que je dois en penser. » ajouta-t-elle d’un air dubitatif. Dès la première seconde, elle avait détesté cet endroit. A présent elle n’était plus vraiment certaine de rien. Elle préférait donc réserver son jugement définitif pour plus tard.

Elle observait le doux visage de la louve tandis que celle-ci répondait à ses questions. Elle n’était guère surprise d’entendre que celle-ci venait régulièrement dans cet endroit. Elle passait si inaperçue qu’elle semblait presque y appartenir. Elle fut néanmoins surprise d’entendre qu’elle venait de si loin. « Berlin ! C’est absolument incroyable ! Comment est-ce ? Je dois vous avouer que je n’ai jamais mis un pied en Prusse, mais à une époque j’en avais une grande envie. Et vous avez fait tout ce chemin jusqu’ici ? Voilà qui a dû faire un long voyage ! » Elle se montrait soudainement beaucoup plus enthousiaste, inconsciente de ses connaissances en géographie plus que dépassées par les siècles qui s’étaient écoulés. Il semblait que sa remarque ait fait son petit effet. Frankie se reprenait, se forçait même à engager la conversation. Elizabeth aurait apprécié un peu plus de naturel, mais il lui faudrait s’en contenter. Pour le moment. Lorsqu’elle lui demanda si elle était née ici, la jeune femme éclata de rire comme si c’était là la chose la plus absurde qui lui ait été donnée d’entendre. « Ici ? Seigneur, non ! Je viens d’Angleterre en réalité. » Information qu’elle fournit non sans une certaine fierté.

Durant quelques instants, elle demeura silencieuse, tantôt buvant quelques gorgées de sa bière, tantôt la regardant avec une intensité très susceptible de la mettre mal à l’aise. « Miss Frankie, pardonnez mon... indiscrétion, mais il se trouve que je n’ai eu que peu l’occasion de rencontrer des membres de votre espèce et... je suis curieuse voyez-vous. » Elle laissa les choses en suspend avec un petit sourire avant de reprendre, se penchant légèrement comme si elles allaient à présent se faire des confessions plus intimes. « Avez vous certaines... particularités propres à votre race ? » Si elle osait poser la question si directement, c’est parce qu’elle sentait l’ascendant qu’elle possédait sur cette créature qui craignait visiblement qu’elle ne se montre soudainement sous un tout autre jour. Et cela, elle savait parfaitement en jouer.
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MessageSujet: Re: Wolf girl, wolf girl, don't be afraid of me (Elizabysse)   Wolf girl, wolf girl, don't be afraid of me (Elizabysse) EmptyMar 8 Avr - 10:38

Prusse ?!
À entendre ce nom, tu sentis comme un léger vent de panique s’emparer de toi.
Doucement.
Lentement.
Sûrement.
Comme une vague qui monte, sans qu’on ne puisse rien faire pour l’arrêter.
Oppressante.
Inquiétante.
Prusse ?
Cela faisait un certain temps que l’Allemagne n’était plus l’empire de Prusse. Et, décidément, tu te fis la remarque que cette jeune femme était de plus en plus bizarre. Elle semblait totalement débarquée d’une autre planète, ou réveillée d’un autre temps. Oui. C’était plutôt ça, peut-être. Réveillée d’un autre temps. Complètement inconsciente du monde dans lequel elle vivait, où elle avait pu mettre les pieds.
Tu esquissas cependant un sourire, en réponse à sa remarque.
« Oui, c’était long… Mais vous savez, maintenant il existe des moyens de se déplacer très rapidement… Enfin il existait je ne pense pas qu’il en reste beaucoup… »
Non. Réflexion faite, tu n’étais réellement pas sûre que beaucoup d’avions étaient encore en vol à l’heure actuelle.
« C’est joli… Une belle ville, très riche d’histoire… J’ai bien aimé y vivre, mais j’ai dû… Partir. » À cause de gens comme vous. De gens qui voulaient faire de mon espèce des esclaves, et me réduire au statut de simple larbine. Des gens immondes, qui avaient exactement les mêmes caractéristiques que… Vous. « Mais la Prusse s’appelle Allemagne, maintenant. » ajoutas-tu d’une voix douce, tentant de sourire.

Et, finalement, tu parvins à te détendre, au fur et à mesure. Tu sentis ton interlocutrice un peu confortée par cela, un peu plus intriguée. Tu savais que tu n’avais de toute manière aucune possibilité de fuir, et tu t’étais faite à l’idée de devoir t’accommoder à sa présence. La supporter, et espérer qu’elle ne te ferait rien. Le risque zéro n’existait pas, mais à moins d’être une excellente comédienne cette fille ne connaissait pas assez de choses de cette époque pour avoir l’idée de t’entraîner dans des laboratoires et de faire des expériences sur ton misérable être.
« L’Angleterre ? J’ai toujours voulu y aller. Il paraît que c’est un beau pays… »
Tu tentais de ne pas perdre ton assurance. C’était presque gagné. Presque, parce que tu n’avais rien de quelqu’un de détendu par nature. C’était ainsi. Tu en avais trop pris dans la figure pour parvenir réellement à te détendre, et à avoir l’air sûre de toi.

Mais les dernières questions de ta vis-à-vis accélérèrent encore un peu ton rythme cardiaque.
Tes longs doigts fins se glissèrent dans tes cheveux bruns, et tu détournas les yeux, un peu perturbée par l’interrogation.
Tu n’étais pas du genre à te défiler face à une simple question, à t’excuser et à partir, mais tu avais peur des raisons pour lesquelles cette femme était si curieuse. Était-ce pour se servir de toi ? Était-ce — peut-être — une réelle curiosité, aussi simple et bête que cela ? Ou bien avait-elle l’intention de se servir de toi ?
Au vu de l’époque dans laquelle elle semblait avoir vécu, tu te fis la réflexion que les lycanthropes, à ton instar, devaient être littéralement asservis aux vampires. Et tu avais peur que cette femme ne tente de faire la même chose avec toi.
« Heu, oui… »
Tu ne la regardais toujours pas. Mais il allait bien falloir que tu te décides à le faire, non ? Tu esquissas un nouveau sourire, un peu timide peut-être, et te forças à te détendre. À la regarder dans les yeux.
« On est obligés de se transformer à la pleine lune… Mais on peut aussi se transformer un peu n’importe quand… »
Tu avais du mal à parler comme ça de ton espèce. Tu avais l’impression que tout le monde t’écoutait, que tout le monde te regardait, te jugeait, et tu t’en sentais réellement mal. Mais tu te forças à poursuivre.
« Et… Comme vous… On a plus de force et on est plus rapides… On a un meilleur odorat, et des instincts de survie… »
Les capacités d’un loup, quoi.

Mais toi, Abysse. Toi, tu étais tellement plus que cela.
Toi, tu n’étais pas une louve normale, et tu ne l’avais jamais été.
Toi, tu étais un monstre, une aberration. Tu n’étais pas normale. Et tu avais été rejetée de ta famille pour cela, étudiée pour cela. Dans un putain de laboratoire qui hantait maintenant tes cauchemars.
Tu souris à la jeune femme.
Il n’était pas question que tu la mettes au fait que tu étais plus qu’une simple louve.
Que tu avais un don abominable.
Que tu n’étais pas immortelle, toi, contrairement aux autres.
Que tu allais mourir jeune.
« On se régénère très vite, aussi, et on vieillit très lentement… » Mais ça, ça ne vaut pas pour toi, Abysse.
Il faut bien une contrepartie à ta malédiction, non ?
Comme si ce n’était pas suffisamment difficile d’être un monstre.

Tu sentais l’intérêt de cette femme.
Tu avais l’impression de sentir que c’était soudainement devenu un peu moins sain.
Mais tu ne lui avais pas tout dit.
Tu avais tes cartes en manche.
Tu savais en jouer, toi aussi.
Tu n’avais rien d’une manipulatrice, mais tu étais intelligente.
Et, surtout tu savais survivre.
Sous-vivre.
Survivre.
Dans le fond, quelle différence ?
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MessageSujet: Re: Wolf girl, wolf girl, don't be afraid of me (Elizabysse)   Wolf girl, wolf girl, don't be afraid of me (Elizabysse) EmptyDim 27 Avr - 19:19

Wolf girl, wolf girl, don't be afraid of me

Elle ne percevait pas l’incongruité de ses paroles. Elle ne percevait que sa propre réalité, celle qui l’entourait depuis toujours. Et dans sa réalité, la Prusse subsistait. Elle savait pourtant que bien des choses avaient changé. Le cours de son existence avait subi une accélération. Elle était arrivée trop loin, trop vite. Il lui fallait s’acclimater. Elle se doutait qu’en deux siècles bien des choses avaient changé. Mais elle s’accrochait à la moindre petite parcelle du passé. Elle s’y accrochait, oui, de manière presque désespérée. Si elle perdait cela, elle perdrait tous ses repères. Mais sa curiosité était également bien présente. Encore plus vis à vis de cette jeune et jolie créature qu’elle tenait entre ses griffes, même si celle-ci l’ignorait probablement encore. « Des moyens de se déplacer rapidement ? Auraient-ils amélioré la vitesse des navires ? » De son temps, il fallait plusieurs semaines pour traverser l’Atlantique, cela demeurait bien sûr un voyage extrêmement risqué. La louve lui soutenait que Berlin était une fort jolie ville. Une ville qu’elle eut volontiers visitée, bien que les conflits entre la Prusse et la France aient régné à cette époque. Une jeune fille à l’époque Victorienne n’avait que bien peu de chances de voir le monde, à moins qu’elle n’épouse un homme qui le souhaite. Pourtant, lorsqu’elle était devenue immortelle, tout avait changé. D’un coup son existence tout entière avait pris une dimension nouvelle : elle vivrait à jamais. Le temps, le temps n’avait plus la moindre importance. Elle pouvait faire ce que bon lui semblait, sans la moindre limite. Ce que nombre de ceux de son espèce voyaient au début comme une malédiction, elle l’avait vu comme un cadeau, et c’était toujours bel et bien le cas. « J’ai toujours rêvé de la visiter. Malheureusement je n’en ai pas vraiment eu l’occasion. » Et voilà qu’elle se trouvait du mauvais côté de globe. Voilà qui était fâcheux. La révélation de son interlocutrice eut néanmoins de quoi la surprendre. « Vraiment ? Mais depuis quand ? »

Il était nécessaire qu’elle se renseigne sur les changements qui avaient eu lieu durant son « absence ». Qu’elle ouvre quelques livres par exemple. Et ces étranges objets qu’on appelait ordinateurs et qui ne lui inspiraient absolument pas confiance. Elle se méfiait déjà beaucoup des voitures. Il n’y avait que l’électricité qu’elle tolérait, reconnaissant que sa généralisation était plutôt pratique. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la belle louve savait trouver les sujets qui la flattaient. En entendant parler de son pays natal, les yeux d’Elizabeth se mirent à briller. « Oui, le plus beau du monde ! » affirma-t-elle avec un enthousiasme qui pouvait paraître peut-être un peu excessif. De l’opinion de la vampire, quiconque disait du bien de sa patrie d’origine ne pouvait être quelqu’un de fondamentalement antipathique. « Quelle dommage que vous n’y soyez jamais allée ! » Son pays lui manquait fortement et elle eut volontiers apprécié de pouvoir converser avec quelqu’un sur ce sujet. Il faudrait qu’elle cherche davantage. Il devait bien y avoir quelques britanniques dans une ville aussi tentaculaire.

La conversation l’amusait, mais il y avait autre chose qui la motivait. Il était grand temps de cesser ces bavardages et de passer aux choses sérieuses. Elle souhaitait créer une sphère d’intimité avec la jeune Frankie. Une sphère où celle-ci se sentirait contrainte, sinon désireuse, de lui confier certaines choses. Elle souhaitait en savoir davantage sur les lycans. Bien sûr, il lui aurait suffi d’ouvrir un livre sur le sujet, ou encore de demander quelques renseignements à Damian. Mais quoi de mieux qu’aller chercher l’information à la source ? A son plus grand plaisir, la louve sembla avoir gagné en bonne volonté et lui répondit de manière satisfaisante. « Vraiment ? Voilà, qui est intéressant ! Et lorsque vous vous transformez, conservez-vous une conscience ? Y a-t-il une différence entre votre transformation lors des pleines lunes et les autres ? » Réalisant soudainement qu’elle était en train de bombarder la jeune femme de questions, elle éclata d’un léger rire et balaya l’air d’un bref geste de la main. « Veuillez me pardonner, j’ai tendance à m’emporter et à me montrer trop curieuse. Mais il faut me comprendre, j’ai vécu si longtemps à l’écart du monde que je meurs d’envie d’en connaître toutes les facettes. »

La suite l’intéressa encore davantage. Régénération, vie prolongée. Toutes ces capacités en faisaient des êtres apparemment difficiles à tuer. C’était très exactement le type d’informations dont elle avait besoin, au cas où. Elle ne songeait peut-être principalement qu’à s’amuser, mais elle n’était pas aveugle sur tout ce qu’il se passait en ce moment. Il y avait ces sbires qui servaient les Originels. Pour le moment, elle était du bon côté et avait toute confiance en Damian pour assurer sa protection, mais qui sait combien de temps tout cela allait-il durer ? Après ce qui lui était arrivé, elle trouvait plus sage d’assurer ses arrières. « Que voilà d’intéressantes capacités ! » Puis, elle se rapprocha d’elle, et, doucement, se remit à lui parler sur le ton de la confidence. « Admettons... admettons qu’un lycan souhaite m’agresser. Que devrais-je faire pour me défendre ? » La question déguisée ne cacherait sans doute nullement ce qu’elle souhaitait réellement savoir : quels étaient les points faibles de sa race, ceux qui lui permettraient d’avoir le dessus en cas de besoin ?
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MessageSujet: Re: Wolf girl, wolf girl, don't be afraid of me (Elizabysse)   Wolf girl, wolf girl, don't be afraid of me (Elizabysse) EmptyJeu 8 Mai - 17:36

La conversation prenait un tournant préoccupant. Et tu recommençais, à cause de ça, à faire une fixette sur la nature problématique de l’être se trouvant face à toi.
Et si elle te tirait les vers du nez pour ensuite te bouffer, hein ?
Tu aurais perdu tout élément de surprise possible, à te vendre.
Si tu sortais toutes les cartes de ta manche, elle t’aurait.
Toi, et tous les autres.
Prends garde.

Ta conscience.
Elle te demandait si tu avais une conscience.
Si vous aviez une conscience, une fois sous votre forme lupine.
Ta gorge se noua.
Tu n’aurais pu parler au nom des autres ; c’était impossible de faire de ton cas une généralité. Mais tu pouvais, tout du moins, te servir d’exemple. Mais avais-tu réellement envie de lui dire que tu étais dépourvue de toute conscience lorsque tu te transformais ? Que tu n’étais plus qu’une bête sauvage, avec l’envie de tuer pour se protéger ? Que tu n’avais d’instinct que la survie et que tu étais alors la plus indomptable des créatures, tout comme ces autres qui servaient les Originels ?
Tu avais peur. Peur de cette femme, peur de ce qu’elle pouvait te faire.
Depuis toujours, cette peur te rongeait, t’ankylosait, t’anesthésiait.
Tu espérais pouvoir passer outre, un jour.
Mais plus le temps défilait, plus tu doutais y parvenir ; que ce soit demain, ou dans plusieurs années.

Tu étais trop fragile, Abysse.
Un rien te renvoyait au fond de la noirceur qui enveloppait ton âme, et il t’était de plus en plus difficile de t’en sortir. Chaque fois que tu retombais, c’était une marche plus bas.
L’escalier semblait sans fin.
Mais toi, la fin, tu la voyais.
Tu l’apercevais, et tu la craignais. Alors tu remontais toujours, fuyant la mort avec une efficacité qui n’était plus à prouver, mais qui avait de plus en plus de mal à être réelle.
Accroche-toi, Abysse.
Peut-être qu’un jour, enfin, tu t’en sortiras.


Tu répondis par un sourire à ses « excuses ». Tu n’étais en fin de compte pas sûre qu’elle soit réellement désolée. Tu avais plutôt l’impression qu’elle essayait de bien se faire voir, et d’en obtenir un peu plus de ta part. Et, en cela, tu étais tiraillée.
Devais-tu parler, lui répondre ? Satisfaire sa curiosité ?
Ou au contraire, te taire ? Au risque de te faire agresser par cet être vicieux et pernicieux ?
« Oh ce n’est pas grave, je comprends vous savez… »
Tu pouvais aussi lui mentir. Oui, c’était une option envisageable. Mais si elle connaissait la vérité, elle saurait que tu tentais de la duper. Et là, tu ne donnais pas cher de ta peau.
« Disons que notre conscience est en filigrane, plus ou moins importante, et… On peut être conscients de nos actes, parfois, et à d’autres moments non. Pendant la pleine lune, on est rarement en possession de nos actes… »
Tu en dis trop, Abysse.
Beaucoup trop.
Tellement trop.
Et si elle parvient à te tuer, ou à t’asservir, à cause de ce que tu lui racontes, hein ?
Non.
Tout, mais pas l’esclavage. Plutôt mourir, encore, que de finir à la merci de l’un de ces êtres sans cœur.
Plutôt.
Mourir.


Les questions suivantes figèrent ton sourire. Tu t’efforças de ramener quelques mèches derrière ton oreille, et d’adopter un comportement assez peu apeuré pour qu’elle ne remarque pas qu’en réalité, tu ne tenais plus en place.
L’envie de prendre tes jambes à ton cou te tiraillait.
Mais elle était peut-être plus rapide que toi.
Et si elle te rattrapait ?
Si elle t’attrapait, tout bêtement ?
Qu’elle t’assommait, et t’étudiait ?
Elle voulait connaître le monde sous toutes ses facettes.
Et tu étais une facette du monde, Abysse.
Comme tous.
Comme chacun.
Ce que la vampire ignorait, c’était que ta facette était plus insolite que les autres de ton espèce.

« Et bien, heu… »
Réponds.
Trouve quelque chose.
Vite.
« La nature du loup nous fait avoir des excès de rage, de colère… »
Mais c’est pas une faiblesse, ça, ma chérie.
Trouve un truc. Allez.
L’argent. Tu pourrais parler de l’argent.
Oui, mais si elle apprend, elle pourra te tuer d’un claquement de doigts. N’est-ce pas ?
Surtout que toi, tu ne te régénères pas.
« Nous ne sommes pas immortels, alors … Si les blessures tueraient un humain, je veux dire instantanément, ça nous tuerait aussi… Et les blessures qui pourraient nous vider de notre sang, et bien même si elles guérissent, ça nous affaiblit, donc… »

Un point douloureux, sur ta nuque.
Tu n’étais pas si loin que cela de t’effondrer en larmes.
Tu trahissais ton espèce entière, par peur qu’une pauvre vampire ne te fasse du mal.
Alors qu’elle n’avait jusqu’à lors pas manifesté un simple signe d’hostilité à ton égard.

Et soudain, tu craques.
Un soupir, bref.
Ça sort.
« Vous allez me tuer ? … »
La frayeur, dans tes yeux.
Mais aussi la rage, sourde.
Ton instinct de survie est étrange, Abysse. Et si cette femme te regarde au fond des prunelles, elle le verra. Elle le saura.

Tu n’aurais peut-être pas dû poser cette question. Mais tu n’as pas pu t’en empêcher.
Tu as si peur, que tu ne contrôles plus ce genre de choses.
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Elizabeth Crawley
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MessageSujet: Re: Wolf girl, wolf girl, don't be afraid of me (Elizabysse)   Wolf girl, wolf girl, don't be afraid of me (Elizabysse) EmptyMar 3 Juin - 19:53

Wolf girl, wolf girl, don't be afraid of me

L’observer, sans relâche. Ne surtout pas la lâcher, ne rien lâcher, jamais. Elizabeth avait trouvé une nouvelle distraction, un jouet qui lui plaisait tout particulièrement et elle ne comptait pas la laisser s’échapper si facilement. Frankie savait-elle seulement dans quel engrenage elle venait de se glisser, sans même le vouloir ? Désormais, il était trop tard, elle avait déclenché l’intérêt de la vampire, elle, petite créature mystérieuse que nul ne semblait remarquer. Il était fort probable qu’elle aurait disparu de la surface de la terre si elle l’avait pu, et c’était justement pour cela qu’elle l’intéressait tant, peut-être même plus que le fait qu’elle soit louve. Elle était si fragile que la créature nocturne avait envie de la prendre sous son aile, tout en faisant bien sûr en sorte de découvrir ses multiples secrets. Car elle en avait, c’était certain, et ce qu’éprouvait Elizabeth à son encontre n’avait rien de sain. Elle jouait avec elle, avec ses nerfs, ses sentiments et s’en rendait parfaitement compte. Elle profitait de sa peur qu’elle sentait parfaitement pour la pousser à bout, la contraindre à lui faire certaines confidences, tout en éprouvant paradoxalement un certain attendrissement pour cette étrange demoiselle. Elle écouta donc avec attention la réponse de la jeune femme, toujours aussi souriante. Ces informations lui seraient sans doute particulièrement précieuses pour la suite.

Elle avait peur. Si peur. Que craignait-elle donc à ce point ? La vampire s’était montrée jusqu’à présent pour le moins fort aimable. Elle n’avait fait que faire la conversation, lui poser quelques questions. Elle se tut, plongée quelques longs instants dans une profonde réflexion, tout en buvant quelques gorgées de sa bière qui était à présent presque vide. Elle la regardait fixement, se contentant d’écouter ses explications qui s’imprimaient dans sa mémoire, d’autant plus lorsqu’elle en vint à aborder la partie la plus intéressante, à savoir les faiblesses de ses créatures. Elle avait beau être extrêmement capricieuse et colérique, elle n’était pas belliqueuse. Se battre pour la beauté du geste n’était nullement dans ses habitudes ou dans ses goûts. Elle était, après tout, le fruit d’une excellente éducation. Elle se devait de se comporter de manière correcte, d’autant plus en ces temps troublés où les valeurs avaient commencé à se perdre visiblement.

Elle était si jolie, si charmante cette petite louve. Pour un peu, elle aurait souhaité l’avoir pour elle seule. Mais ce n’était certainement pas ainsi qu’elle connaîtrait tous ses secrets, non certainement pas. « Je vous remercie pour toutes ces informations. Disons que... j’ai vécu longtemps hors du monde. Il m’est donc nécessaire de m’informer, pour ma protection. » Une manière détournée d’exposer sa situation. Elle ne comptait évidemment pas lui avouer qu’elle avait passé les deux derniers siècles sous le coup d’une malédiction. Elle espérait d’ailleurs se fondre dans la masse, être assimilée à n’importe quelle autre jeune femme de cette époque. Orgueilleuse, elle se targuait d’y parvenir. Après tout, n’était-elle pas vêtue comme les autres à présent ? Le reste ne semblait pas si compliqué à imiter, bien qu’elle soit encore perturbée, voire choquer par bien des choses qu’elle pouvait observer.

C’est alors que le visage de Frankie changea. Se crispa. L’instant d’après, elle vit la peur, puissante, dans ses prunelles bleues. Pour peu, la louve se serait mise à pleurer, cela ne faisait pas le moindre doute. Surprise par cette soudaine réaction, Elizabeth écarquilla les yeux. Puis, cette question, comme sortie de nulle part. « Vous allez me tuer ? … » D’abord interloquée, la vampire demeura silencieuse durant quelques secondes. Puis, elle éclata de rire, non pas moqueuse, mais plutôt amusée et attendrie, comme elle aurait pu l’être face à un enfant craignant un monstre imaginaire dissimulé sous son lit. « Bien sûr que non ! Quelle raison aurais-je de vous tuer ? » demanda-t-elle sur le ton de la plaisanterie. Elle la regarda, un éclat de malice se reflétant dans ses prunelles sombres. Il y avait bien quelque chose. Qu’avait-elle vécu, traversé pour avoir peur à ce point, une terreur qui transpirait de tout son être. Puis, son regard se fit plus sérieux. Elle s’avança sur son siège, réduisant l’espace qui les séparait. Elle l’observa intensément. « Quelle raison aurais-je de vous tuer ? » Le sourire demeurait, la question était similaire, mais son ton avait soudainement changé, se faisant plus grave, plus sérieux. La peur était une faiblesse, mais aussi une arme, une arme dont elle savait pouvoir se servir afin d’obtenir les informations qu’elle souhaitait. Mais malgré tout, elle n’était pas un monstre de cruauté et continuait de doser ses effets, sachant qu’elle parviendrait sans doute à un bien meilleur résultat.
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MessageSujet: Re: Wolf girl, wolf girl, don't be afraid of me (Elizabysse)   Wolf girl, wolf girl, don't be afraid of me (Elizabysse) EmptyVen 13 Juin - 10:17

Tu avais cette tendance à psychoter et à devenir folle de trouille de but en blanc. Et ce n’était pas peu dire. Un rien t’inquiétait, et il était évident, depuis le temps, que cette attitude serait très périlleuse à changer. Tu vivais ainsi depuis trop longtemps. La peur était ta raison d’être, ta raison d’exister. Elle muait chacun de tes mouvements, au quotidien, sans que tu n’aies plus besoin de réfléchir. C’était cette peur qui te maintenait en vie depuis trois ans déjà. La peur d’être à nouveau captive, la peur d’être tuée. Tu avais connu de telles horreurs que ton cœur ne parvenait pas à relâcher cette imprégnation ; ton esprit non plus. Tu te retrouvais handicapée, éternellement victime de ce traumatisme. Il t’était impossible de le surpasser. Et ce simple fait te tordait la gorge et de donnait l’impression d’étouffer, jour après jour.

Tu aurais aimé pouvoir garder ta contenance face à des êtres comme Elizabeth. Mais cela t’était bien impossible. Tu n’étais pourtant pas plus faible qu’une autre. Tu ne régénérais certes pas aussi bien que tes semblables, mais ce n’était pas non plus au stade de guérison d’un être humain lambda. Ton don entravait ta nature de lycanthrope, mais c’était bien loin d’être ridicule. Tu conservais cette force et cette rapidité, et si tu avais eu un tant soit peu plus confiance en tes capacités, tu n’aurais pas tant tremblé devant cet être de la nuit qui te faisait face. Tu aurais pu l’égorger, d’un coup de mâchoire. Tu aurais pu la forcer à te supplier de lui laisser la vie, d’une patte puissante. Mais tu ne faisais rien de tout ça. Tu ignorais la manière dont il fallait s’imposer. Tu ne savais même pas ce que voulait dire s’imposer. Toute ta vie, tu n’avais été que Frankie. Frankie, la pauvre petite chose ridicule et désuète. Frankie le petit monstre, l’aberration, l’obsolète. Frankie, Frankenstein. Si l’on t’avait demandé de prendre la place qui te revenait de droit, tu aurais laissé s’exprimer le loup, ou l’Autre. Mais certainement pas toi.

Lorsque la vampire éclata de rire, tu sentis le rouge te monter aux joues, et la chaleur picoter la peau de ton visage. Tu avais honte de la question que tu venais de lui poser. Cependant, elle te paraissait totalement légitime au vu de vos deux espèces fort différentes, et de la curiosité de la vampire sur les faiblesses des tiens. Après réflexion, cependant, tu pus conclure à quel point c’était stupide que d’avoir demandé une telle chose. Si cette femme avait voulu te tuer, sûrement l’aurait-elle déjà fait. Elle pouvait sentir la peur en toi, et tu le savais. Elle en aurait profité, elle t’aurait vidé de ton sang sans que tu ne comprennes ce qui t’arrivait. Mais elle n’en avait rien fait. Elle s’était contentée de te poser des questions, et de vouloir satisfaire sa curiosité vis-à-vis du monde qui l’entourait. Elle te l’avait dit elle-même : elle avait été tenue loin du monde pendant de longues années, et voulait désormais réapprendre à le connaître. Tu n’avais visiblement rien à craindre, alors.

La question qu’elle te posa en retour te fit te reculer un peu dans ta chaise. Tu n’avais pas encore fini ta bière, et tu ne lâchais plus le verre pourtant quasiment vide. Un léger frisson hérissa les poils à la surface de ta peau, tandis qu’elle posait à nouveau sa question, se rapprochant de toi. Le ton qu’elle venait d’employer te faisait froid dans le dos ; et la moindre des choses que l’on pouvait dire, c’était que cela se voyait parfaitement. Les larmes montèrent, mais ne coulèrent pas. Tu déglutis lentement, et tu te mis à faire tourner le verre de bière entre tes mains frêles et tremblantes. « Je… Je ne sais pas… » C’est vrai. Elle n’avait pas la moindre raison de te tuer, Abysse. Alors pourquoi trembler autant ? « Je… Certains tuent parfois sans raison… » Tu tentas d’esquisser un pauvre sourire ; l’entreprise la plus difficile depuis ce début de conversation, finalement. « Mais si ce n’est pas votre cas, alors… Alors tant mieux… » La mine basse, tu vidas rapidement ton verre. Tu ne la regardais plus. Partir. Tu voulais juste partir. Il fallait que tu partes.

Tu relevas finalement les yeux vers elle, avec un mince sourire. « Je… Je suis désolée, mais il faut que j’y aille… » C’était pathétique. Une pauvre tentative de t’échapper, de fuir. Tu n’avais rien de mieux à faire que de rester ici. Alors quelle excuse lui fournir ? Aucune. Ça ne la regarde pas. « Je suis ravie d’avoir fait votre connaissance… » Menteuse. « On se reverra peut-être… New York n’est pas une si grande ville. » Tu ne l’espérais pas. Menteuse, à nouveau. Mais tu lui souris.

Tu te levas, manquas de faire tomber ta chaise tant tu étais maladroite. Tes joues s’empourprèrent encore davantage, et tu fis attention à ne rien casser en partant. Tu laissas le verre sur la table. D’ordinaire, tu le ramenais au barman ; mais pas là. Tu étais trop stressée, trop anxieuse. Tu avais trop peur de ce qui était en train de t’arriver. Tu pris simplement la fuite, désireuse d’en finir. D’oublier cette soirée, et cette étrange femme. Mais le pourrais-tu seulement ?

Tu l’avais intriguée, Abysse ; Frankie.
Et, t’enfonçant dans la nuit, tu n’avais alors pas la moindre idée de ce que tout cela pouvait bien vouloir dire.
Si seulement tu savais…
Si seulement.


THE END.

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