FERMETURE DU FORUM ► Pour en savoir plus c'est ICI
Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €

Partagez
 

 Sweet Suicide • PV

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Anonymous
InvitéInvité
Sweet Suicide • PV Empty
MessageSujet: Sweet Suicide • PV   Sweet Suicide • PV EmptyMer 1 Mai - 22:28

SWEET SUICIDE
❝ Heathcliff Lovecraft & Mircalla C. Von Habsbourg ❞


L'ange déploya ses ailes aux reflets encres. Laissant traîner derrière lui la dentelle éparse du morceau de soie qui l'enveloppait, il bifurqua. Là-bas, au détour d'un couloir dont les néons vacillaient simultanément, il s'engouffra sans le moindre frémissement. Dans le silence sépulcrale qui semblait l'enserrer, les portes entrouvertes autour de lui laissaient, en revanche, percevoir les échos saccadés de voix étrangères. De nombreux coups venaient meurtrir les parois aussi fines qu'une feuille de papier. De çà et là, la tapisserie s’écaillait, dévoilant la surface creusée du plâtre par l'humidité. Une saveur familière planait, comme le souvenir d'un lointain parchemin auquel il se serait agrippé sans vergogne. Mais le temps coulait sans égard, ternissant les lueurs vives d'un soleil adoré. Au loin, une femme hurla. L'agonie plaisant qui émanait de sa gorge le fit frémir jusqu'à la moelle. Il appuya alors sa main pâle contre l'érosion du mur. Un nœud prenait plaisir à enlacer sa gorge, telle la promesse d'une étreinte despotique et sans borne. Il tenta d'inspirer paisiblement, mais l'air âcre endolorissait délicieusement ses poumons. Un instant, il cessa tout mouvement. Observant sa poitrine s’immobiliser promptement. Un sourire, aux éclats étrangement déplacés, étira sa bouche vermeille. Puis, malgré lui, le mécanisme instinctif reprit ses droits. Dans son cheminement hasardeux, il poursuivit sa perte dans le néant.

Sur son passage, ce même prénom ; « Mircalla. », comme un refrain égaré qu'il s'efforçait d'occulter. Lentement, il exerça un mouvement circulaire du poignet, signe qu'il ne fallait plus insister. Pourtant, les voix persistaient dans leur plainte harmonieuse. Il voulut prononcer la sentence ; son autorité, mais ne put exprimer qu'un simple soupire las. Quelques paires d'yeux le dévisageaient incrédules, d'autres paraissaient dévorer l'apparence qu'ils avaient sous leur nez. Le menton relevé, démontrant avec fermeté qu'il passait outre chaque attitude désobligeante ou inquiète, il s'avançait sans interrompre la continuité de sa route. Rien n'aurait pu cesser son calvaire et pourtant, tout au fond de lui, il espérait encore qu'une téméraire n'agrippe avec violence son bras. Silencieusement, il comptait le nombre de pas sur le sol. Un, deux, trois... Mais rien ne vint.

Puis il resta là, soudain vulnérable face à l'immensité d'une porte qui semblait l'avaler. Son corps, sculpté dans le marbre de l'immobilité ne voulait obéir aux ordres que lui intimait son cerveau ; fuir. C'était comme une pathétique fatalité que son être ne cherchait visiblement plus à éviter. Intérieurement, il supplia un Dieu auquel il n'avait jamais cru, puis tourna son visage opalin vers ces prunelles interrogatives. Il hocha la tête, preuve illusoire que tout irait bien malgré tout. Mais personne n'était dupe. Et, tout le monde avait bien perçu la lueur apeurée qui flamboyait avidement au tréfonds de ses iris habituellement si hautaines. Toujours dans un silence religieux, l'ange pressa ses doigts gantés autour de la poignée arrondie. Un grincement raisonna alors le long du corridor, avant qu'il ne s'y fasse absorber...

Il. Ange déchu. Mircalla.

« Bonsoir, Heathcliff. »

Mircalla effleura du bout des ongles les épaules de sa destinée, dans une attitude doucereuse et féline. Les dents imbriquées les unes contres les autres, elle embrassait les heures à venir, son regard plongé dans le sien.

« Vous vouliez me voir ?... »


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
InvitéInvité
Sweet Suicide • PV Empty
MessageSujet: Re: Sweet Suicide • PV   Sweet Suicide • PV EmptyJeu 2 Mai - 1:39

Heathcliff & Mircalla


Sweet Suicide
La brise battait son visage. Il sentait à peine le froid cristallin qui enrobait le monde à la nuit tombé. C'était plutôt la sensation voluptueuse, presque érotique, de la caresse éphémère de la nuit sur sa peau opalescente, et les rayons doux de la lune qui baignait son visage d'une lumière diffuse, tamisée, léchant ses joues pâles avec l'appétit insatiable des milliers d'étoiles qui le contemplaient là haut, depuis des siècles. Il se sentait bien, respirant avec autant de futilité qu'un humain qui gorgerait ses poumons d'oxygène jusqu'à s'en faire tourner la tête, gonflant son torse dans la vanité absolue de ce geste qui ne lui procurait qu'un léger chatouillement au creux de la trachée. Depuis bien longtemps déjà, inspirer ne lui servait à rien. Il avait prit cette habitude au contact des humains qu'il prenait plaisir à imiter, mais le souvenir de son dernier souffle était le seul qui s'imposait à sa mémoire, ne trouvant plus que dans un songe d'antan, la sensation unique de ce besoin d'air. Parfois c'était la mélodie captivante, parfois erratique, simulacre de la vie, d'un coeur dont les battements s'accéléraient lorsque l'émotion devenait trop forte, symbole parfait de la fragilité pure et délicate de l'humanité.

C'était cette nostalgie féroce bien que sournoise, qui s'emparait de lui dès lors qu'il prenait le chemin bien connu du Queens. Ses pas le menaient seuls à la maison close aux murs capitonnés de tissu fushia, aux ampoules colorées dissimulées par des lustres rococos et au sourire extatique de Mircalla. Chez cette mortelle, le carmin agressif de ses lèvres qui s'ourlaient dans un rictus aussi vicieux qu'aguicheur, laissait au creux de la poitrine d'Heathcliff, un vide encore plus significatif que d'ordinaire. Faisant volter avec grâce son manteau de cuir traînant autour de lui, l'esthète laissa son visage fouetté au vent comme il aurait désiré que ses joues soient rougis des baisers de Mircalla. Comment pouvait-on ainsi s'éprendre d'une humaine ? Il se posait souvent la question, car depuis des siècles déjà, il succombait aux charmes vacillants de l'éphémère existence de cette race inférieure. Jamais pareille passion n'était allée à un autre buveur de sang, car l'équilibre parfait du désir profond et du déchirement immanent aux tendres convulsions orgasmiques, lorsque le sang coulait le long de sa gorge et qu'il s'abreuvait de ce nectar aussi âcre qu'amer au moment où les battements frénétiques s'assoupissaient dans un silence de mort.

La séparation dans ce départ vers l'au-delà donnait à ces relations leur intensité et c'était en leur ôtant la vie, que le vampire jouissait de son amour pour eux. Pourtant avec Mircalla, c'était très différent. L'absolue nécessité qu'il trouvait à souhaiter si ardemment s'abreuver d'elle autant que la posséder corps et âme, surpassait son besoin de la laisser dépérir entre ses bras puissants. Non, comme un bourreau voulait torturer longuement sa victime, Heathcliff voulait plus que tout la garder entre ses longs doigts acérés, sa gorge prisonnière de sa poigne lorsqu'il déciderait si elle allait vivre ou mourir. Mais pour que ce rêve, cette envie enivrante sorte de l'imaginaire, fallait-il encore que la belle brune aux boucles ébènes succombent à ses charmes. Car parfois il lui semblait que sur elle, ses atouts étaient inefficaces, comme si sa force de vivre était plus forte que l'attirance magnétique presque animale qui la poussait entre ses bras. Mais, Heathcliff avait fait de son éternelle fougue une vertu qui se nommait patience, décuplant chacun de ses désirs pour qu'il s'assouvisse à la catharsis de l'attente.

Ce moment aujourd'hui était venu, car en entrouvrant la porte qui tinta agréablement à ses oreilles, traversant d'un pas volontairement lourd et lent le couloir qui menait à la pièce vaste où Mircalla s'adonnait à ses activités administratives. Les murmures diffus que l'audition imparfaite des humains auraient décelés, émanant des chambres dans les étages, Heathcliff les percevait comme autant de hurlements extatiques et de râles pénétrants qui stimulaient davantage encore son besoin fiévreux de retrouver la silhouette sulfureuse de sa proie. Oui car elle était sa proie. Depuis lors qu'il avait, quelques mois auparavant, poussé pour la première fois cette porte, il n'avait rêvé que d'elle, impuissante mais vindicative, soumise mais dominatrice, jouant de son art de la séduction aussi bien qu'elle succombait à son charisme vampirique. Heathcliff voulait donner autant qu'il voulait prendre et rien ne l'aurait détourné de son désir pour elle puisqu'il l'avait choisi. Mais c'était sans compter la résistance farouche qu'elle lui opposait tout en se laissant progressivement glisser vers le gouffre béant qu'il représentait, sa perdition, sa damnation, l'effleurement éphémère en instant d'ultime jouissante, de la fleur éternelle qu'était l'immortalité.

Il aurait pu l'avoir, par la force, l'obligeant sous la menace ou la contrainte à satisfaire ses pulsions, mais l'intérêt d'un tel agissement était nul. Car l'aboutissement de sa démarche résidait dans la soumission entière, totale, et volontaire de sa victime qui choisissait de tomber éperdument folle de lui. Parfois sa nature le rattrapait et les montées de passion le submergeaient tant qu'il rêvait d'une étreinte pleine de violence. Mais très vite, comme une vague s'efface en millions de bulles d'écume sur la plage de sable blanc, cette idée triviale lui passait et il oubliait avoir voulu se comporter de façon aussi indigne. Car il voulait mériter son sacrifice, qu'elle s'abandonne à la tentation qu'il représentait en être immortel dont la perfection n'avait d'égale que la fascination qu'il provoquait chez les humains. C'était là son jeu, celui qu'il jouait habilement depuis des semaines avec Mircalla, des siècles avec tout ceux et celles qui l'avaient précédée.

Le claquement des talons sur le linos du couloir percuta ses tympans avec vigueur car il reconnaissait là sa démarche féline. Heathcliff avait pénétré dans son bureau, appuyé face à la porte close, contre le rebord du bureau débordant de paperasse. Combien de fois avait-il désiré renverser ce foutoir pour enserrer la brune dans une étreinte étouffante, son dos glissant au rythme de ses coups de reins contre la surface lisse et glacée du plateau de verre ? Des centaines peut être. Et une fois encore lorsqu'elle entra, passant le seuil avec dans le regard cet éclat de malice qui réchauffait son corps si froid. Mais Heathcliff résista à nouveau, car ce soir, il savait qu'elle céderait, il le sentait comme le frisson qui parcourait imperceptiblement son échine lorsque sa voix langoureuse articula son prénom.

"Mircalla, il me semble enfin que si je vous attends ici, c'est que je désire ... m'entretenir avec vous."

Le jeu avait commencé, car déjà sa langue avait caressé doucement l'émail de ses dents alors qu'il laissait quelques secondes d'attente entre ses derniers mots. Son souffle se mêla presque à celui de la brune lorsqu'il s'approcha d'elle, dans une proximité suffisamment exiguë pour qu'elle suggère ses intentions profondes, avant de lui prendre délicatement la main.

"C'est toujours un plaisir immense ... que de vous voir, ma chère."

Il baisa de sa bouche charnue le dos de sa main, croisant son regard où brillait l'éclat scintillant de la lune qui aimait s'y refléter, dans les nuits fraîches quand ses rayons balayaient, voyeuse, l'étendue humide et brûlante de sa couche.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
InvitéInvité
Sweet Suicide • PV Empty
MessageSujet: Re: Sweet Suicide • PV   Sweet Suicide • PV EmptyJeu 2 Mai - 13:43

SWEET SUICIDE
❝ Heathcliff Lovecraft & Mircalla C. Von Habsbourg ❞


Il y avait l'euphorie latente. L'inspiration devenue décadente. Dans l'antre du vice, dans son estomac à la mâchoire d'acier, les amants de flammes s'écorchaient. C'était une danse despotique, une hérésie sans vergogne. Et l'eau sur la peau, toujours plus humide, toujours plus avide, de cette chaleur qui palpitait au sexe virginal. Ce n'était plus qu'une longue et amère plainte, qu'une lutte permanente.

Au loin, raisonnait le chant sépulcrale du glas. Mélopée doucereuse, dans laquelle Mircalla se lovait constamment. Étreinte illusoire. Destin ébréché. Mais c'était malgré elle. Malgré, les petites voix incestueuses qui tourbillonnaient à ses tempes. Malgré, le cerveau liquéfié, broyé sous le joug accapareur de la noirceur. C'était une valse. Un tempo marqué au fer des soupirs coupables. Éternelle harmonie des âmes sinueuses, dont les corps se mélangeaient dans une symphonie déliquescente. Ici, il n'y avait plus d’abîme. Le gouffre dévastateur des limbes s’épanchait à chaque geste, chaque coup. Tic-tac, tic-tac ; s'immisçait alors l'abjecte sentiment. Petite poupée de sang, meurtrière au gré des dépouilles qu'elle chevauchait. C'était l'esprit primaire, l'origine visqueuse de la bestialité inconsciente. Ici débutait l'horrible processus ; la strangulation équivoque du petit noyau cérébral. Pauvre Conscience que la nuit venait étouffer sous son velours carnassier. Puissant et imposant ectoplasme, où chaque bouche s'abreuvait davantage encore. Mère nourricière, Nyx s'adonnait aux jouissances de la chair faisandée. Lentement, elle y déposait son baiser venimeux, imprégnant au fer rouge la viande palpitante de sang. C'était une hémorragie de l'âme. Une perte avide d'objectivité certaine. Signant la fin, comme une évidence résignée, une révérence acclamée. Plus rien ne semblait reluire d'espérance en ces décombres déguisées. Le sort fumait les dernières cendres de l'humanité, articulant ses bras décharnés en une ronde festive et mortuaire.

Pourtant, Mircalla s'obstinait dans cette berceuse désenchantée. Consciencieusement, elle s'engouffrait dans les méandres de la tragédie humaine. Illustre déesse déchue de son royaume, dont le cœur et l'âme ne s'offraient plus qu'au simulacre de l'existence. Puisque dans les cavités putrides de ce cloître où elle s'enlisait, plus rien n'avait de sens...

« Mircalla », comme autant de gifle à sa poitrine si frêle de vivre désormais. « Mircalla », petite traînée, petite poupée. « Mircalla », l’écorchée.

Souvenir éreintant de ce cheminement sans plus aucun lendemain...

« Je suis heureuse de vous voir. »

Un rictus, enjôleur, étira sa bouche vermeille. D'ici, elle semblait inspirer un calme sans borne. Et pourtant... et pourtant rien n'aurait su apaiser l'agitation prenante de son sein. Un souffle insaisissable captura le moindre frémissement de son épiderme, transformant chaque grain de fraîcheur en un picotement délicieusement abyssal.

« Que me voulez-vous, Heathcliff ?... »

Mais sa voix se brisa d'éclats. Là, sous le regard despotique de son maître, Mircalla sentait poindre sa perte. Un vide se creusait, ne laissant de son cœur qu'une longue et épaisse traînée goudronnée. Alors, embrassant elle-même les stigmates de son heure, elle s'inclina devant ce geste démodé.

« Je suis... votre. »

Résigné, animal dompté, elle se laissa choir contre la musculature sans espoir de l'Originel. Sa peau emmarbré dans l’émaille de l'éternité fit frémir son humanité brûlante. Déjà, elle éprouvait la chaleur déroutante du sexe affamé...


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
InvitéInvité
Sweet Suicide • PV Empty
MessageSujet: Re: Sweet Suicide • PV   Sweet Suicide • PV EmptyVen 3 Mai - 14:01

Heathcliff & Mircalla


Sweet Suicide
La lumière tamisée du bureau, les mouvements brusques et les souffles erratiques mêlés de râles profonds se fondirent dans l'esprit de l'esthète qui oublia tout de ce qui l'entourait à part le visage doux et rond de Mircalla. Il eut l'agréable surprise de sentir vibrer sous ses doigts la paume délicate de la jeune femme alors qu'il y déposait tendrement ses lèvres. Le frémissement dans sa voix quand elle s'offrit à lui sonnait à ses oreilles comme une symphonie érotique, appel à la luxure et au plaisir. Dans le timbre guttural mais féminin de ses mots, accrochés par instant de consonances germaniques, Heathcliff entrevoyait sans peine la douceur et la hargne de cette déesse mortelle, à la chair tendre parfumée de framboise et de lys. Il sentit son visage bordé de mèches ébènes ondulés franchir la distance qui les séparait pour se blottir contre sa gorge. Son nez fin et allongé effleura imperceptiblement la peau diaphane de son cou alors que son souffle caressait lascivement sa jugulaire.

Heathcliff sentit dans ses gencives poindre les crocs acérés alors que ses pupilles se dilataient, percevant d'un seul coup le moindre éclat de lumière de la pièce. Tout était plus brillant, ses perceptions étaient décuplés et il entendait battre contre son torse, le muscle qui palpitait au creux de sa poitrine galbée. Lentement, il entoura ses épaules de son bras puissant, avec la certitude qu'il pourrait lui briser les côtes s'il le désirait, d'un simple mouvement du poignet. Elle le savait aussi, car si elle succombait à cet instant, les risques qu'elle encourait à céder à la tentation pourraient lui être fatals. Mais pour l'heure, Heathcliff était possédé d'une telle passion que seul l'envie de la serrer nue contre son torse, posant ses mains sur la courbe de ses hanches et le creux de sa taille avec la délicatesse et la déférence d'une fleuriste qui composerait le plus beau des bouquets. Elle était pareille à la rose, pure et magnifique mais dangereuse et piquante. Et le vampire ne souhaitait que l'effeuiller comme s'il arrachait un par un les pétales qui l'éloignaient de son coeur aux pulsations frénétiques.

Il percevait presque le bruit glougloutant du sang qui coulait dans ses veines, expulsé avec vigueur dans ses artères pour se répandre dans chaque capillaire, submergeant de son flot vermeil chaque organe qui bruissait à l'unisson. Son autre bras entoura sa taille alors qu'il la pressait contre son ventre, rapprochant leurs deux corps extatiques aux désirs empoisonnés. L'excitation se répandait dans ses entrailles, comme un acide corrosif qui rongerait son âme morte alors que chacun de ses muscles se bandaient, tendus comme un seul vers la femme entre ses bras.

La simple contact de celte étreinte déclenchait en lui tellement d'émois que le contrôle sur ses instincts devenaient difficiles. Chaque neurone dans son cerveau hurlaient à grand coup de décharges électriques à toutes les synapses de son corps, de planter ses crocs dans sa gorge et d'aspirer lentement le nectar âpre et vermeil qui s'écoulerait de sa carotide. Résister devenait difficile, surtout que la fragrance délicate de sa peau consumait sa volonté. Il aurait mieux fallu qu'Heathcliff s'éloigne, qu'il la repousse le temps de reprendre contenance, d'inverser la dominance de ses instincts sur sa passion. Mais il était trop dur d'accepter la possibilité que Mircalla se soustraie à son étreinte. Le bien-être qu'il ressentait à percevoir la vie en elle qui se débattait pour survivre malgré sa funeste position d'impuissance, était plus satisfaisant que des litres et des litres de son sang pour napper sa gorger assoiffée. Pour autant, Heathcliff était avide de goûter à son corps et même s'il savait que son empressement et son impulsivité pourrait causer à la fragile mortelle des blessures atroces et douloureuses, il dut céder à son appétit.

Brusquement, il glissa une main contre sa gorge, percevant le pouls furieux de la pulpe de ses doigts. Son front se posa un instant sur le sien alors que son bras enserrait sa taille à l'étouffer. La pression de son corps cambré, moulé dans cette jolie petite robe noire qui laissait au regard le loisir d'apprécier la fermeté du haut de ses cuisses et les formes généreuses de sa poitrine, fut suffisante pour que la volonté d'Heathcliff de se montrer doux se mue en une rage sulfureuse incontrôlable. Sa paume quitta la gorge tentatrice pour rejoindre sa joue. Un instant, leurs regards se croisèrent et la flamme de désir qui flambait dans ses pupilles ne permit pas à Heathcliff de résister plus longtemps. Il posa ses lèvres charnues sur la bouche carmine, lui arrachant un baiser langoureux. Bientôt, elle céda à son impétuosité et laissa ses lèvres mutines goûter à l'arôme de vanille de sa langue. Le chaste effleurement s'évanouit dans la langueur fiévreuse de leur baiser. Les yeux clos, Heathcliff oubliait tout, savourant à l'infini la caresse sensuelle et voluptueuse de sa bouche qui se perdait contre la sienne. Le parfum de ses cheveux qui se mêlaient au sien dans la fougue de leur étreinte s'insinuait dans ses poumons, explosant au creux de ses bronches dans un feu d'artifice de senteurs. Si son coeur avait su battre à cet instant, il se serait sans doute arrêter, épuiser par l'intensité de ce qu'il partageait.

Il aurait voulu que ce temps ne s'arrête jamais, que jamais rien ne les sépare, mais le désir grandissait dans ses reins et il se colla bientôt si proche que leurs corps semblaient fusionner, n'en formant plus qu'un seul, mu seulement par l'envie et le plaisir. Heathcliff aurait pu avoir le souffle court, erratique alors que l'air lui manquait, mais il n'avait pas besoin de respirer, aussi aurait-il pu passer l'éternité à l'embrasser. Un frisson naquit entre ses cuisses avant de remonter le long de son dos, frémissant au creux de son échine alors que sa paume s'égarait contre le flanc de Mircalla, descendant langoureusement jusqu'à la naissance de sa cuisse.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
InvitéInvité
Sweet Suicide • PV Empty
MessageSujet: Re: Sweet Suicide • PV   Sweet Suicide • PV EmptyDim 26 Mai - 12:11

SWEET SUICIDE
❝ Heathcliff Lovecraft & Mircalla C. Von Habsbourg ❞


U.c


Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Sweet Suicide • PV Empty
MessageSujet: Re: Sweet Suicide • PV   Sweet Suicide • PV Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Sweet Suicide • PV
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» ❝ sweet despair. ❞ - TRELIZE
» "sweet jealousy. pv dada
» Sweet dreams || Pv Cara

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
You ain't born typical :: CORBEILLE :: Children Of cain :: Corbeille RPG-